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30/11/2009

faille

La Rapporteur spéciale de l'ONU pour la liberté de religion s'est montrée aujourd'hui «profondément inquiète» et elle a insisté sur le fait que le Comité des droits de l'homme a récemment prévenu la Suisse qu'une telle décision est contraire aux obligations de la Suisse en vertu du droit international dans le domaine des droits de l'homme.

En France, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s'est déclaré lundi «un peu scandalisé». «J'espère que les Suisses reviendront sur cette décision assez vite», a-t-il ajouté parlant d'une «expression d'intolérance».

Son collègue du gouvernement, Hervé Morin, ministre de la Défense, a estimé «gênant» que le référendum devienne «un facteur de populisme». «Il y a d'abord un problème de forme parce que ce sont des questions compliquées qui n'appellent pas une réponse simple», a expliqué le président du Nouveau Centre.

Au PS, le porte-parole Benoît Hamon a déploré «une décision inquiétante».

Le chef de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé de son côté que la question de l'interdiction des minarets ne se posait pas en France.

Les protestants disent : « il est inadmissible que des minorités religieuses doivent maintenant s'attendre à une inégalité de traitement. »

Les catholiques précisent : « l'interdiction de la construction de minarets ne contribue pas à une saine cohabitation des religions et des cultures, mais au contraire la détériore. (...) la paix religieuse ne vas pas de soi, elle doit toujours être défendue ».

Ad lib.

express.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ne cherchez pas, Christopher Lasch a déjà tout dit là-dessus :

« Il fut un temps où ce qui était supposé menacer l'ordre social et les traditions civilisatrices de la culture occidentale, c'était la révolte des masses. De nos jours, cependant, il semble bien que la principale menace provienne non des masses, mais de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie. Dans une mesure inquiétante, les classes privilégiées -les 20% les plus riches de la population, pour prendre une définition large- ont su se rendre indépendantes non seulement des grandes villes industrielles en pleine déconfiture mais des services publics en général. Elles envoient leurs enfants dans des écoles privées, elles s'assurent contre les problèmes de santé en adhérant à des plans financés par les entreprises où elles travaillent et elles embauchent des vigiles privés pour se protéger contre la violence croissante qui s'en prend à elles. Elles se sont effectivement sorties de la vie commune. Les mêmes tendances sont à l'oeuvre dans le monde entier. En europe, les référendums qui se sont tenus sur la question de l'unification ont révélé une faille profonde et qui va en s'élargissant entre le monde politique et les membres plus humbles de la société qui redoutent que l'UE ne soit dominée par des bureaucrates et des techniciens dépourvus de tout sentiment d'identité ou d'appartenance nationale. Une Europe gouvernée de Bruxelles sera de leur point de vue de moins en moins sensible au contrôle des peuples. Le langage international de l'argent parlera plus fort que les dialectes locaux.

Ce sont ces peurs qui sont sous-jacentes à la résurgence des particularités ethniques en Europe, tandis que le déclin de l'Etat-nation affaiblit la seule autorité capable de maintenir le couvercle sur les rivalités ethniques. Par réaction, la renaissance du tribalisme renforce le cosmopolitisme chez les élites. » (Christopher Lasch, La révolte des élites, 1996)

29/11/2009

cas d'école

211.jpgCe référendum Suisse est éminemment intéressant à plus d’un titre, un vrai cas d’école.

1-la présentation qui en est faite d’abord, le Spectacle médiatique : le lecteur lambda de la presse bien pensante promotrice du tittytainment* doit rapidement comprendre (si l’article est bien fait) que seuls des électeurs de « droite » et « populistes » peuvent se prononcer pour l’interdiction des minarets dans le ciel Helvétique…les nombreux électeurs « de gauche » et donc –par nature- hostiles à toute rhétorique « populiste », et qui représentent grossièrement le camp du Bien, ne sauraient bien évidemment en être. Premier point important pour tout kapo journaleux : marquer les limites du camp, celles à ne pas dépasser.

2-cette pratique référendaire Helvétique marque la survie d’une démocratie radicale, c’est-à-dire non représentative. C’est-à-dire, encore, un régime politique dans lequel tout pouvoir –réel, autre que celui de consommer et de voter pour une des deux variantes du parti unique au pouvoir depuis des lustres- n’est pas confisqué par une courte oligarchie de politiciens professionnels assistés de cohortes d’ « experts indépendants». En ce sens, les démocraties représentatives actuelles me semblent n’être que des formes de démocraties appauvries voire formelles. Les contournements récents de votes populaires portant sur le TCE, en France, aux Pays-Bas ou en Irlande, montrent assez bien à quel point cette dernière trace de l’intervention directe de peuples dans leur destin n’est qu’une survivance Spectaculaire propre à faire croire aux naïfs en l’existence d’un principe démocratique au sein de nos sociétés libérales. Il est d’ailleurs intéressant de noter l’absence totale de réaction des partis dits « de gauche » (c’est-à-dire non populistes, etc.) lorsque la volonté populaire est ainsi frontalement bafouée.

Ainsi, un vote NON majoritaire (non aux minarets...) à ce petit scrutin populaire permettrait sans doute de voir, une fois de plus, à l’œuvre tous les mécanismes bien rodés du contournement démocratique d’un verdict populaire…

3-enfin, plus généralement, l’irruption de la question religieuse au sein de nos sociétés modernes occidentales montre, à mon avis, particulièrement bien le décalage croissant entre les peuples européens, encore largement empreints de traditions, de bon sens et de décence ordinaire, et le monde merveilleux (une croissance illimitée dans un monde sans frontières) promu par leurs oligarchies libérales, monde reposant exclusivement sur le Marché et le Droit, à l’exclusion, donc, de toute référence morale ou philosophique, religieuse ou pas (un état axiologiquement neutre). En ce sens on comprend bien que, pour nos élites, ce type d’initiative évidement intempestive, représente la forme la plus aboutie du réflexe populaire archaïque et conservateur voué à disparaître.

* pour Zbigniew Brzezinski sous le nom de tittytainment, il faut entendre un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète.

Addendum: à peine les suisses ont-ils voté -à une large majorité- l'interdiction des minarets que le système fourbit ses armes pour s'assoir sur ce vote:

(…) Reste à savoir si le texte va être jugé conforme à la constitution. La ministre suisse de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf, a prévenu, avant même le référendum, que l'interdiction des minarets serait contraire à la liberté de religion et discriminatoire. Une acceptation de l'initiative violerait les droits de l'homme et mettrait en péril l'image de la Suisse. Les Verts ont annoncé dimanche étudier la possibilité de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme. source

En passant, un de mes petits plaisir est de voir nos amis de Libé fermer les commentaires devant l'afflux redouté de commentaires "populistes"...nos petits clercs n'aiment le peuple que de loin, c'est bien connu! ah ah! quel bon dimanche!

27/11/2009

idiots utiles

« Dans une interview au quotidien d’Edouard de Rothschild (Libération, 10 février 2007), l’inimitable Eric Fassin s’extasie devant l’enthousiasme dont les maigres troupes du « réseau éducation sans frontières » sont devenues l’objet, et en un temps record, de la part des médias officiels (et donc également des stars du show biz) : « Dans un contexte de dérive droitière –écrit-il- qui aurait imaginé le succès de RESF ? » Soit. Admettons que notre brillant universitaire n’ait pas beaucoup d’imagination (il lui en avait fallu, pourtant pour avancer son célébrissime « On ne naît pas noir, on le devient ! »). Mais dans ce cas précis, c’est tout de même inquiétant : il suffisait, en effet, à Eric Fassin de savoir lier logiquement ses deux affirmations : c’est précisément parce que le libéralisme économique est devenu tout puissant que le réseau est aussi médiatisé. »

Jean Claude Michéa, La double pensée, 2008.

26/11/2009

optimiste

« D’autres cars de CRS arrivent, et là, ça dégénère. « Ils donnent des coups de matraque sans raison, ils instaurent un climat de terreur. » « On décide de partir. A ce moment-là, on voit un CRS fracasser le nez d’un jeune, sans raison. On regarde, atterré. Un CRS s’approche de notre voiture, tape du poing sur la tôle, et lance: « Qu’est ce que tu regardes? Dégage! »"

Altercation avec le policier, dont un collègue finit par envoyer du gaz lacrymogène sur Anyss.  « C’est une agression gratuite, injustifiable. Je n’arrive plus à respirer. Je sors de la voiture, je m’allonge par terre. J’ai la sensation d’agoniser en étouffant. Quand je reprends mes esprits, j’essaie d’avoir une explication. On me dit : « Dégage, sale Arabe! ».

Sa conclusion: « Quand il y a des manifestations de ce type, on se retrouve catalogué comme un ennemi de sa propre République. » source

Oh, oh, oh ! On sent le gars de Sciences-Po…(sans doute le pote de celui qui, après s’être fait latter la gueule par quelques divers pendant un quart d’heure dans le Noctilien (encore un buzz raté par Libé !), écrit une tribune dans Le Monde pour « refuser tout amalgame » et assurer de sa solidarité ses malheureux agresseurs, probablement victimes de quelque discrimination négative..) Dans le genre sous littérature de puceau cornaqué par son parrain le très médiatique Richard Descoings, on fait difficilement mieux.

« Richard Descoings m’a dit qu’il était capital de relayer ce genre d’information » dit le héros de l’affaire, Anyss Arbib sur France 24.

Capital, en effet. Bon. Au delà du témoignage bidon de ce franco marocain bien en vue des deux côtés de la méditerranée, tout ça sent très fort le buzz orchestré en urgence par nos élites metissophiles soucieuses de faire oublier aux français ces images magnifiques de bagnoles brûlées, de flics caillassés, de combat de rue, de manifestations de haine à l’égard de ce pays et de ses indigènes, communément nommés français, à l’occasion du match Algérie Rwanda ou A-Egypte. Sans doute leur façon d’affirmer leur identité nationale et de participer au pseudo débat identitaire du pitre Sarko.

Libération, ce pauvre canard boiteux de soixante huitards aigris ralliés piteusement à tous les idéaux et toutes les postures libertaires de la bourgeoisie libérale bling bling, c’est-à-dire cosmopolite, tiers-mondiste, persuadée d’incarner le Bien versus l’ogre fasciste toujours renaissant, haineuse de tout enracinement, de toute manifestation populaire ("populiste"), célébrant Welcome et son nouveau prolétariat africain mais vomissant son voisin de palier leucoderme, aurait été un brin plus crédible s’il avait manifesté la même indignation horrifiée lorsque un autre jeune céfran se fit démonter et traiter de "sale français" dans le sus nommé Noctilien ou lorsque des hordes de jeunes français (?) d’origine maghrébine ou sub saharienne bolossèrent quelques passants leucodermes à coups de pieds, de machette ou de marteau lors de la pseudo distribution de fric sur le champ de mars ou lorsque, enfin, les mêmes « pépites de la nation » grimpèrent il y a quelques jours sur le fronton du Capitole, à Toulouse, pour mettre le drapeau Algérien à la place du drapeau Français.

Mais, à l’image de Descoings, calviniste progressiste fanatique du métissage et apôtre infatigable d’un multiculturalisme et d’une « discrimination positive » (basée, au delà du Spectacle, sur la seule origine ethnique, c’est-à-dire clairement un racisme anti français ou anti européen -étant bien évident que ce genre de "discrimination" ne profitera jamais au jeune fds de Rodez ou Bourg saint maurice...), politiques absurdes dont la faillite historique ne semble pas constituer un obstacle, il ne faut évidement pas compter sur le journal des Rotschild, pas plus que sur Le Monde ou Le Figaro, bref sur la presse consensuelle, pour se faire une idée un tant soit peu objective de la réalité.

La réalité est que ces centaines de milliers -des millions ?- de maghrébins, d’africains, de deuxième ou troisième génération ne se sentent pas le moins du monde Français ni Européens, mais Algériens, Marocains, Tunisiens, Maliens ou Ivoiriens en France ou en Europe. La réalité c’est que tous les modèles d’intégration/assimilation/insertion des étrangers en France -et en Europe- ont cessé de fonctionner et que les politiques européennes migratoires encouragent chaque jour un peu plus la constitution de communautés extra-européennes en sécession des communautés autochtones. La réalité c’est que les tsunami de vivre ensemble™, de métissage™, de festivisme citoyen™, de solidarité pour les sans papiers™, que produit à jet continu le système et son armée de clones progressistes, sont en train de se fracasser sur la froide vérité des peuples aux cultures irréductibles et, en l’occurrence, antagonistes.

1939328225.jpgLa réalité c’est, aussi, que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, i e que tous ces politiciens, journalistes, acteurs, artistes ou "peoples" -tous émétiques- à l’image de Descoings, Aubry, Torreton, Balasco ou Aznavour, dégoulinants de bons sentiments gratuits et de générosité frelatée sur les plateaux télés ou à longueur de Libé ou des Inrocks, sont les moins du monde exposés aux nuisances –bien réelles- d’une immigration massive, de peuplement. Et que je pourrais commencer à seulement écouter Torreton ou Attali le jour où ils habiteront Vénissieux ou Grigny et pas Neuilly, Berne ou New York.

La réalité, enfin, c’est qu’entre la tyrannie intellectuelle absolue proscrivant–sous peine de mort sociale voire plus- toute tiédeur dans l’apologie inconditionnelle de l’ouverture des frontières et de l’accueil inconditionnel de l’autre (même s’il te crache sa haine à la gueule, qu’il brûle ta bagnole, traite ta fille de pute et t’envoie devant un tribunal si tu émets quelque réserve à son endroit) et la logique du capitalisme globalisé réclamant toujours plus de supplétifs à son armée de réserve de clandestins, puissant levier de déflation salariale pour le plus grand profit de quelques-uns (ceux qui habitent Neuilly, en général), seuls les peuples autochtones sont les payeurs…Au prix fort.

Et comme le système est bien fait, la moindre protestation timide de gens ordinaires atterrés par la violence et la haine ordinaire de ces « chances pour la France » (et par la transformation en mal et à grande vitesse de leur environnement immédiat) est ipso facto estampillée « populisme », «enfermement », ou d’emblée « fascisme » (on gagne du temps). La réductio ad Hitlerum de toute manifestation hostile au monde merveilleux promis par nos élites étant une seconde nature chez nos modernes journaleux.

Et, lorsque dans quelques générations, ils auront transformé Paris en Johannesburg et ce continent en Balkans puissance mille, il sera trop tard pour eux et leur progéniture mais surtout pour des millions de gens simples, payeurs muets, qu’ils auront laissé mourir en ricanant.

Et encore, je suis optimiste.

(photo: manifestation festive sur le Champ de Mars ou journée des long couteaux)

Exemple du "vivre ensemble" promu par nos modernes spectaculaires mais aveugles devant la réalité:

J’étais moi-même sur le cours Jean Jaurès, entre le cours Berriat et le quartier de l’Aigle, lorsque les premiers débordements ont commencé. J’ai vu par moi-même les premiers jets de pierre, les voitures à 110 km/h qui dérapaient brutalement pour faire chauffer leurs pneus, les dizaines de scooters sur la roue arrière provoquant les forces de l’ordre, les invectives et les insultes à ceux dont le teint laissait entendre qu’ils n’étaient pas d’origine Algérienne. Les scènes étaient choquantes et profondément scandaleuses. Le lendemain, j’apprendrai dans les journaux que je n’avais pas assisté au pire : des automobilistes avaient été extraits de force de leur véhicule et tabassés à coups de pieds… parce qu’ils refusaient de klaxonner pour saluer les résultats de l’équipe Algérienne de foot! (…)

En tout état de cause, ces échauffourées liées aux matches de sélection pour la coupe du monde 2010 laissent craindre le pire pour l’été prochain, lorsque nous serons effectivement spectateurs des matches de cette importante compétition.
Qu’en sera-t-il si l’Algérie est éliminée dès le premier tour ? Ou si elle se sélectionne pour les phases finales ? Et qu’en sera-t-il si elle se trouve confrontée à la France ? Serons-nous alors en situation de guerre civile ? (source)

24/11/2009

muay thaï

Bon, que les choses soient claires: Jo Prestia est un grand boxeur, un guerrier, comme dit l'autre, a tough guy, un mec valeureux et extrêmement combatif et endurant. Mais, mais. Ce combat est fascinant par la différence de style entre ces 2 boxeurs Thaï. La boxe du français est complète et efficace, même si l'on sent que Prestia est plus à l'aise avec ses poings. Celle du hollandais Dekkers est stupéfiante d'efficacité froide, de puissance rentrée et de précision: les kicks dévastateurs à tous les niveaux, son fameux crochet gauche, meurtrier, ses coups de genoux (on frémit en le voyant armer son genou..), ses parades en contre du coude (extraordinaire dans le combat contre Cesar), etc. Mais le PLUS impresionnant, chez l'homme de la Breda, c'est qu'il ne recule JAMAIS, qu'il est capable d'encaisser des rafales de coups qui feraient tomber n'importe qui et qu'il reste TOUJOURS remarquablement froid et lucide dans le combat. On voit trés bien la différence ici avec Prestia qui commence à fatiguer dés le deuxième round, qui baisse sa garde, et qui ne trouve plus la distance (Dekkers baisse alors ses bras!) alors que le hollandais avance, encaisse et frappe -fort- quand il veut. Le journaliste voit juste à la fin du combat lorsqu'il dit que Dekkers n'a pas tout donné! c'est vrai et c'est admirable.

NB: les deux premiers rounds sont aussi extraordinaires.

23/11/2009

Propagandastaffel


c'est la classe, Yannick!

21/11/2009

tout va bien (derrière nous..)

(…) Des banques centrales qui continuent à approvisionner les marchés financiers en liquidités en espérant qu'à un moment donné, cet immense effort quantitatif provoquera un saut qualitatif vers l'économie réelle. Prétendant toujours que la crise ne reflète pas un problème d'insolvabilité généralisée des banques, des consommateurs, des organismes publics et de nombre d'entreprises, en particulier aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ils attendent Godot en créant les conditions d'une forte inflation et d'un effondrement de leurs monnaies respectives et de leurs finances publiques.

Des Etats, assumant sans sourciller toutes les fautes des banques et suivant néanmoins encore et toujours les conseils des banquiers, qui se sont donc endettés d'abord au-delà du raisonnable, puis au-delà du supportable, et qui aujourd'hui s'apprêtent à couper drastiquement les dépenses publiques (10) tout en augmentant fortement les impôts, afin d'essayer d'éviter la banqueroute (11).

Des « zombies économiques » (12), privés ou publics, qui composent désormais une part considérable des économies occidentales et chinoises : Etats en cessation de paiement objective (comme le Royaume-Uni ou les Etats-Unis) mais que personne techniquement ne déclare comme tels, entreprises en faillite mais qui continuent à opérer comme si de rien n'était pour éviter un chômage encore plus massif (13), banques insolvables (14) pour lesquelles on modifie les règles comptables et qu'on fait grossir pour mieux cacher leurs actifs désormais sans valeurs, afin de repousser à plus tard leur inévitable implosion (15).

Des marchés financiers qui nourrissent leur hausse des liquidités offertes gracieusement par les banques centrales (16) soucieuses de redonner au consommateur/boursier le sentiment de richesse afin qu'il recommence à être lui-même et à consommer massivement alors que toutes les catégories d'actifs (17), comme l'or par exemple, sont également en hausse (et souvent encore plus forte), signe d'une inflation déjà bien vigoureuse.

Des chômeurs qui s'accumulent par dizaines de millions dans et hors les statistiques officielles, garantie d'une année 2010 socialement brutale et commercialement placée sous le signe du protectionnisme pour la sauvegarde de l'emploi (via des barrières tarifaires, environnementales ou sanitaires, ou via de simples dévaluations compétitives), tandis que les gouvernements se demandent combien de temps ils vont pouvoir encore assumer le coût global de l'indemnisation de ce chômage massif, sans aucune reprise à l'horizon (18).

LEAP/E2020 avait écrit en Février et Mars 2009 que sans une refonte complète du système monétaire international avant l'été 2009, le monde s'orienterait inéluctablement vers cette situation de dislocation géopolitique globale, sorte de « très grande dépression » à l'échelle planétaire, centrée sur l'effondrement du pilier américain du monde d'hier. Nous y sommes (19). Derrière les chiffres qui, même trafiqués (20), ne parviennent plus à cacher la détérioration de la situation économique et sociale mondiale, et la continuation de la descente aux enfers de l'économie et de la société américaine, c'est cette réalité qui se profile clairement maintenant et qui deviendra une évidence pour tous d'ici le début du second trimestre 2010. Dans ce GEAB N°39, notre équipe essaie, comme chaque mois, d'anticiper ces principales évolutions afin que chacun, personnellement ou dans ses fonctions, puisse au mieux se préparer au contexte très difficile de l'année 2010 : l'année où les recettes du monde d'hier montrèrent définitivement leur inefficacité pour enrayer la crise systémique globale.

source

sinon, y a DSK, dit Dr Coué, qui croit encore (ou affecte de, derrière son matelas/parachute en or) que tout va bien:

f0d6d9ac-d821-11de-b298-73a087e740ff.jpgCrise : le pire a été évité, selon Dominique Strauss-Kahn

23/11/2009 | Mise à jour : 12:31 | Commentaires 40 | Ajouter à ma sélection

Le patron du Fonds Monétaire International estime que la crise est «probablement derrière nous» même si le rebond de l'économie reste encore «vulnérable». A ce titre, il appelle à ne pas abandonner la coopération internationale.

source

11:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leap

régénération sociale

Spectacle identitaire délocalisé...

« Le ministre de l’immigration Eric Besson vient de lancer un « grand débat » sur l’identité nationale. Pour ce faire, il a lancé un site ou tout un chacun peut, théoriquement, s’exprimer. Mais sur 14 000 contributions envoyées les trois premiers jours, à peine 900 ont été mises en ligne. Etrangement, c’est la société SQLI qui a crée le site et le modère. Son fondateur et PDG est Yahya El Mir qui se définit comme un « patriote marocain ». Celui-ci est spécialisé dans la délocalisation des services informatiques au Maroc et l’on peut légitimement se demander si la censure –massive- des commentaires [des contributions à ce « débat », en fait] n’est pas effectuée au Maroc, par des Marocains. (Source : Faits et documents 15-30/11/09)

Eady_Regeneration.jpgApprentis sorciers et ingénierie sociale…

« Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair, Jack Straw et David Blunkett, a fait une révélation de taille, dans l’émission Question Time de la BBC. Il a en effet dévoilé que l’énorme augmentation de l’immigration durant la dernière décennie était une politique délibérée et organisée par les Travaillistes afin de modifier la constitution ethnique de la Grande Bretagne : « Outre les besoins du marché du travail, il y avait également une motivation « politique » derrière la politique d’immigration. [Les ministres entendaient] mettre le nez des conservateurs dans la diversité ». Cet apparatchik de premier rang a précisé que les dirigeants travaillistes avaient opéré secrètement, craignant que cette politique ne perturbe « la classe ouvrière qui est son vivier électoral ». Les vraies raisons, qui figuraient dans les premières versions du rapport Performance and Innovation Unit, rédigé par Downing street, ont été supprimées dans la version finale du document afin de ne pas révéler cette politique délibérée et organisée. Selon lui, « l’immigration de masse était pour le gouvernement le moyen de rendre le Royaume Uni totalement multiculturel. Cette politique délibérée a duré de 200 au moins jusqu’au mois de mai 2008, date à laquelle on a mis en place le nouveau système de points.» Ce qui a entraîné l’arrivée, selon le think tank Migration Watch, de plus de trois millions de nouveaux immigrés. » (Source : Faits et documents 15-30/11/09)

Etonnant comment cette entreprise, idéologique et coercitive, de régénération de peuples entiers, à leur insu et pour leur « bien », rappelle celle des révolutionnaires Français les plus « intransigeants », comme Fouché (dit le « mitrailleur de Lyon »…): « Le peuple Français ne veut pas plus d’une demi instruction que d’une demi liberté ; il veut être régénéré tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature ». (Nature humaine et Révolution Française, Xavier Martin)

20/11/2009

miséricorde

Aperçu de la vie édifiante du beau modèle...(ma contribultion au dialogue multiculturel)

19/11/2009

une vie semblable

Inrocks696-2.gif« Je suis souvent étonné que des hommes qui se vantent de professer la religion chrétienne, c’est-à-dire l’amour, la joie, la paix, la maîtrise de soi-même et la bonne foi envers tous, rivalisent d’iniquité et exercent quotidiennement la haine la plus violente les uns contre les autres, de sorte qu’on reconnaît la foi de chacun par cette haine et cette iniquité plutôt que par les autres sentiments. Les choses en sont maintenant venues au point que l’on ne peut reconnaître si quelqu’un est chrétien, turc, juif ou païen, si ce n’est par l’aspect extérieur du corps et par le vêtement, et en sachant quelle Eglise il fréquente, à quelle opinion il se range, dans les mains de quel maître il jure. Pour le reste, ils mènent tous une vie semblable. » Spinoza, Préface au Tractatus Théologico-politicus.

Remplaçons « religion chrétienne » par antifascisme et anti racisme, « aspect extérieur du corps et du vêtement » par nature du tatouage ou du piercing et type d’uniforme habituellement porté (roller, rappeur, raver, etc.), « quelle Eglise il fréquente » par quel tabloïd il lit (Libération, Les Inrocks, Nova magazine) ou par quelle musique il écoute (Manu chao, Zebda, Noir désir) et je pense que nous tiendrons là une assez bonne description des formes contemporaines du Problème de Spinoza.

Jean claude Michéa, Orwell éducateur, 2003.

atome et abiotique

explosion_nucleaire.jpgQu'a-t-on comme preuves que les bombes atomiques existent ? Les vidéos d'explosions de bombes atomiques, et le fait qu'Hiroshima et Nagasaki aient été détruits en 1945. On va voir qu'aucune de ces preuves ne tient la route, bien au contraire. (suite)

Peak oil ou foutage de gueule? (suite)

18/11/2009

bourreau, fais ton office! (II)

navet.jpg«  (…) Une écrivaine de cette envergure doit être au moins l’égale de Mme de Sévigné ou de Mme de Lafayette ou même la meuf à Dieu soi-même pour s’autoriser des jugements aussi péremptoires. Lisons ceci : «Et celui qui l'accueillit ou qui parut comme fortuitement sur le seuil de sa grande maison de béton, dans une intensité de lumière soudain si forte que son corps vêtu de clair paraissait la produire et la répandre lui-même, cet homme qui se tenait là, petit, alourdi, diffusant un éclat blanc comme une ampoule au néon, cet homme surgi au seuil de sa maison démesurée n'avait plus rien, se dit aussitôt Norah, de sa superbe, de sa stature, de sa jeunesse auparavant si mystérieusement constante qu'elle semblait impérissable». C’est la première phrase des trois nouvelles réunies en un «roman». La conjonction de coordination «et», placée au début du roman, est censée coordonner, elle ne coordonne rien. Elle est retournée ou subvertie, mise cul par-dessus tête. Cela a dû paraître aux grands vieillards et vieillardes de chez Drouant du dernier chic ou comme le comble de l’audace grammaticale. C’était moderne ou audacieux chez Flaubert ou chez Joyce ou chez Faulkner, il y a un siècle ou un siècle et demi. Aujourd’hui, répété par des centaines d’écrivains et d’écrivaines, d’auteurs et d’auteures, de scripteurs et de scripteuses, de goncoureurs et de goncoureuses, c’est du psittacisme. Le premier qui a comparé la femme à une rose ou l’amour à une flamme était un poète; le millième ou le dix-millième est un imbécile. La modernité de ces Trois Femmes puissantes, bien terne, pâle, palichonne, faiblarde, sent le moisi, le renfermé, le rance. Ce n’est pas, comme chez Balzac, de l’odeur de pension, mais du remugle de pensionnat de jeunes filles. Le vocabulaire est de la même eau stagnante. Lisons ceci (début du troisième paragraphe) : «Il était là, nimbé de brillance froide, tombé sans doute sur le seuil de sa maison arrogante depuis la branche de quelque flamboyant dont le jardin était planté». «Il», c’est le père polygame et assassin. Laissons de côté l’inévitable nimbé qui fait joli, l’hypallage convenue (maison arrogante), la métaphore par synesthésie (brillance froide) recensée comme procédé de style depuis deux siècles, l’impossibilité physique de tomber de la branche d’un arbre sur le seuil de la maison (à quelques mètres devant la maison sans doute) et attardons-nous sur brillance. Voilà un mot qui en jette, surtout dans les salons de coiffure pour dames et dans les usines de fabrication de ces saloperies chimiques que sont les laques. (…) » suite

17/11/2009

islamophobie

Petit rappel à l'usage des idiots utiles du dialogue multiculturel à sens unique...et en avant vers l'avenir radieux de la dhimmitude. Yes we can!

16/11/2009

pour des bulots, qu'on nous prend!

La crise est finie !

Nous dit on.
L'immobilier repart, la consommation aussi, les ventes itou, la crise bancaire ? Qué crise bancaire ? hein ?
Tout baigne. A part quelques chiens écrasés : les chômeurs et ceux qui vont le devenir.
Vous l'avez compris, on est en plein ralentissement de la chute. Pas encore dans un rebond. Après avoir tellement baissé, on attend le détonnateur d'une autre phase de crise.
Le fin mot, c'est que la finance essaie de desserrer la contrainte étatique, si légère soit elle, qui s'abat sur elle.
Il faut donc pouvoir lever des capitaux et renvoyer l'état. Cela durera ce que dure les roses, mais il faut bien faire croire que les affaires repartent.
images_2.jpegBien sûr, on voit, là aussi l'aveuglement complet.
Croire que ramasser quelques milliards pris à des gogos (s'il en reste) suffira à rétablir une situation solide dans une contexte d'effondrement, c'est risible.
La vraie marque de la situation, c'est le déficit budgétaire US : 192.3 milliards de $ en un mois aux USA, 29.9 milliards d'euros en France en deux mois.
Amélioration, nous dit on : dernier exemple en date, les exportations chinoises chutent toujours, mais moins. Au lieu de 25 % en Février, la dégringolade n'est plus que de 17 en mars 2009.
D'après les chiffres, l'excédent commercial passe de 4.84 milliards à 18.56. Et on nous pond un + 41.2 %. Or, 18.56, ramené à 4.84, cela donne + 283 %.
La crise du voisin nippon s'avére, elle, monumentale.
L'effondrement du déficit extérieur US, doublé à une hausse de son épargne intérieure, montre que la crise, au contraire, s'accélère.
Une consolidation dans l'ambiance générale de dégringolade, sans plus. Un effet de cliquet. En attendant un nouveau trou d'air.

Tous américains ? Non, tous islandais.

source, le blog de patrick Reymond.

15/11/2009

lettre au cuistre Marcelle

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(D’après Pierre Marcelle, l’un des chroniqueurs de Libération, la France est un pays totalement refermé sur lui-même et peuplé d’horribles fachos)

"Cher Pierre Marcelle,

Permettez-moi de vous faire part de mon immense admiration! Comment faites-vous pour continuer à vivre dans un pays totalement fermé et majoritairement peuplé de fachos ? Votre volonté exemplaire de lutte contre la bête immonde est impressionnante…

J’ai voulu vérifier par moi-même vos douloureux témoignages et je me suis donc rendu dans votre malheureuse patrie (pardon, je voulais dire espace à vivre ultra ouvert de gauche, vous avez raison, c’est beaucoup plus progressiste et correct). Et voici : tout ce que vous dites correspond à la plus stricte vérité. Je dois avouer que je ne m’attendais pas à un tel enfermement. C’est bien simple, je me suis promené à Paris, dans ses banlieues, puis dans la France entière : pas un seul noir, pas un seul arabe, pas un seul asiatique, pas un seul Röhm et encore moins de scandinaves. Rien. Strictement rien pour varier l’ordinaire paysage de cette pauvre France pâlichonne et rancie! On ne rencontre que ces horribles beaufs pétainistes à béret et baguette qui chantent la Marseillaise à tue tête dans les rues; c’est écœurant.

J’admire profondément les grands résistants de votre espèce. Il parait même que vous avez faillit renoncer à vos vacances de la Toussaint pour lutter contre le fascisme en écrivant une chronique de plus! Heureusement que Monsieur Joffrin, votre directeur, a réussit à vous persuader de renoncer à un tel sacrifice. C’est une horreur que les êtres merveilleusement bons de cette sublime gauche révolutionnaire que vous incarnez si bien soient désormais obligés de vivre dans la terreur quotidienne et la clandestinité. Le seul espoir est bien cette insurrection qui tarde à venir.

Il parait que Sarko et ses SS ont envoyé toute votre famille et tous les opposants en camps de concentration. La peine de mort a été rétablie. L’avortement, l’homosexualité et le blasphème sont interdits. Quiconque ose critiquer la religion est immédiatement trainé dans la boue et accusé de catholicophobie et de racisme. Les profs d’université signent massivement des pétitions contre leurs rares collègues qui osent parler du poids de la religion catholique sur les habitudes culturelles! Impossible d’émettre la moindre petite critique contre ces milliers de nouveaux dévots qui ne jurent que par Christ-Roi !

En banlieue, des bandes de jeunes gaulois fachos chassent l’homo et le juif en toute impunité. Ces jeunes fachoïdes se régalent de filer des torgnolles à leurs meufs afin de leur faire passer définitivement le goût du féminisme décadent et ils les obligent désormais à porter des cornettes de bonnes sœurs. Si elles refusent, ces malheureuses sont considérées comme des putes qui offensent le grand dieu des cathos. La grande mode est d’arborer des chiens-loups féroces sans muselière pour intimider le démocrate et de rouler à fond la caisse en écoutant des chants patriotiques affublés de basses assourdissantes ! Christ-Roi : ils n’ont que ce mot à la bouche et ils réclament à grand bruit des salles de prières même dans la moindre petite entreprise. Fachos, nationalistes et cathos : l’horreur est là, sous nos yeux et certains font semblant de ne rien voir !

Une seule solution s’impose à vous : l’exil. Oui mais où ? Très bonne question… Toute l’Europe est devenue facho car elle vote à droite. Même les hollandais oublient leur légendaire tolérance. L’Amérique ? C’est plein de bushistes. Le Venezuela de Chavez ? Vous ne parlez pas l’espagnol… Dommage. J’ai une idée : vous devriez demander l’asile politique en Algérie. Ce serait génial, vous pourriez enfin mettre réellement votre tiers-mondisme viscéral au service des ex-colonisés ! De plus, l’ouverture et la tolérance de ce pays sont réputées dans le monde entier. Vous verrez, il n’y a pas tant d’islamistes que çà : un peu plus d’une personne sur deux c’est tout à fait acceptable comparé au fascisme massif des français. D’ailleurs, si j’en crois vos chroniques, l’idéologie de l’intégrisme islamiste n’a pas l’air de vous inquiéter car, contrairement aux propos du Pape, vous n’en parlez strictement jamais. Cela ne vous posera donc pas de problème particulier de vivre au milieu des électeurs du FIS.

Je me permets cependant de vous prodiguer un petit conseil d’ami car vous avez déjà assez d’ennuis comme ça: je sais que votre pêché mignon consiste à siffler les hymnes nationaux (on ne se refait pas). Abstenez-vous toutefois de siffler trop bruyamment l’hymne national algérien car j’ai ouïe dire que les jeunes de votre nouveau pays d’accueil n’apprécieraient pas vraiment ce genre de petites plaisanteries. J’attends avec impatience votre appel d’Alger. Un nouvel appel du 18 juin pour sauver la France (oh pardon, je voulais dire : pour sauver l’espace ludiquo-libertaire indéterminé et ouvert à la terre entière)"

bien à vous.

Source

soldat de Marmara (rediff)

UCR-Viemoderne.gifC’est rare que je me souvienne d’un rêve, que je m’éveille avec un visage, une voix, une situation précise. J’avais raconté celui de la barmaid de Drumheller tantôt…

Ce matin je me suis levé avec le visage d’un homme mort depuis plus de 15 ans : celui d’un vieux paysan, salopette en drap bleu, casquette, sabots, chemise à carreau et lunettes le soir pour les nouvelles, chez qui j’allais chercher le lait les soirs d’hiver. Et parfois traire dans l’étable avec son fils, au cul des vaches, dans l’odeur de foin qu’on faisait tomber de l’étage et de bouse fraîche…Un brave homme, simple, une force de la nature, avec lequel j’échangeais quelques banalités, manière de causer (le propre du citadin à la campagne: le silence des paysans est inconfortable, dérangeant). Il était marié à la femme-debout: une femme que je n'ai jamais vue assise avec les hommes. Toujours debout pour servir les hommes à table; pour l'apéro (ratafia et biscuits secs) ou pour le repas des vendanges.

J’imaginais assez bien que cet homme n’avait jamais dépassé les limites du canton et ne connaissait du monde que ce qu’il en lisait dans les journaux ou regardait à la télé. Un soir d’hiver, il y a plus de 15 ans, peu avant qu’il ne meure à l’hospice local, et alors que je partais à l’armée, cet homme m’avait raconté qu’il avait fait la guerre de 14 dans le corps expéditionnaire des Dardanelles, qu’il avait débarqué à Kumkale puis combattu à Gallipoli, avant d’être évacué devant le désastre de la campagne. Ce paysan Corrézien avait vu et vécu des choses incroyables : des centaines d'hommes mourir devant lui, atrocement mutilés, des cuirassiers coulés par les mines, des hommes mourir de dysenterie et mangés par les rats, l’horreur de la guerre, la misère de l’homme qui meurt loin des siens et sans sépulture. Puis il avait passé quelques mois prés d’Arras, dans les tranchées, avant d’être blessé et réformé. Retour à la ferme et aux travaux des champs. Une parenthèse extraordinaire et terrifiante. Ce paysan à casquette derrière ses bestiaux s’était métamorphosé définitivement dans mon esprit en soldat de Marmara. Désormais assis prés de la fenêtre, dans son fauteuil contre le radiateur et prés du feu (été comme hiver), charentaises aux pieds, la Dépèche dans les mains, se levant et enlevant sa casquette pour saluer le gamin que j’étais.

14/11/2009

vivrensemble

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Une femme seule frappée par trois mastards divers à capuche pas avares de coups de pieds dans la gueule, un mec divers se promenant cet aprés midi une machette à la main en plein Champ de Mars...

Va falloir à nos sociologues d'Etat des trésors de casuistique pour réhabiliter cette frange la plus visible ce le lumpen prolétariat moderne.

Plus significatif encore (si cela est possible), TF1, navire amiral des média aux ordres, ouvre son JT de 20h ce soir sur cette horde de blacks en train de bolosser une fille (cf ci contre) alors qu'il leur avait fallu une semaine pour évoquer de façon allusive les même bandes de blacks et rebeus étrillant les guignols de la technoparade...mmmh ça sent les élections, non?

Spectacle bien rodé, on peut faire rentrer les kapos dans leurs bouges.

bourreau, fais ton office!

Pépite trouvée chez FDS. Dire que ce crétin des Alpes a conseillé toute la Chiraquie pendant des lustres...Devrait aller vivre à Barbès (où, déjà, plein de français travaillent en Afrique) ou Vénissieux (ou déjà...) 3-4 mois avant de nous vendre sa civilisation afro européenne. Tu parles d'une élite!

« Va falloir que les Français arrêtent d’être raciaux ou racistes »

« On est un pays du métissage »

« Aller travailler en Afrique »

« Accueillir mieux les étudiants africains »

« Yade symbole de la France de demain : une nouvelle civilisation afro européenne »

Ad lib.

Je crois vraiment que les Français, qui sont un peuple parmi les plus accueillants et les plus généreux du monde, vont, un jour, en avoir marre d’être constamment traités de racistes ou de salauds et pourraient bien enduire de goudron et de plumes ce genre de cuistre insignifiant ou un ses épigones Woltoneux !

Une chose qui ne laisse de m’étonner dans le jargon bien pensant de ces têtes plates de pseudo experts et communicants germanopratins est la double référence constante, d’une part, à un anti racisme dogmatique, d’autre part, au culte du métissage (pas seulement des cultures mais avant tout des couleurs de peau : « café au lait » dixit Probst). Au fond, il me semble que ce genre de petit clerc sans importance est littéralement obsédé par la couleur de la peau et possédé par un ethno masochisme fanatique à l’encontre des peuples européens mais préférerais se faire écorcher vif plutôt que de l’admettre.

Enfin, en quoi Rama Yade devrait-elle être le symbole de la France de demain? Quelles sont les qualités exceptionnelles, les mérites particuliers de cette fille pour qu’elle soit donnée en exemple à tous et devienne le symbole de notre avenir collectif ? A mon avis RIEN sinon sa couleur de peau. Pathétique.

12/11/2009

Dekkers/Cesar

2ème partie

Combat magnifique de boxe Thaï avec deux boxeurs exceptionels. Dekkers impeccable, des kicks dévastateurs et du punch à revendre. César courageux ++, incapable de sortir sa boxe efficace habituelle, intoxiqué par l'avalanche de coups du Hollandais. Tombant à terre, compté deux fois, se relevant...KO. Deux vrais boxeurs, un trés beau combat. Enjoy.

11/11/2009

populisme

« Il faut toujours rappeler qu’il y a peu de temps encore, le terme de « populisme » était employé de façon tout à fait positive pour désigner certains mouvements révolutionnaires issus des traditions russes et américaines de la deuxième moitié du XIXème siècle. Ce n’est que depuis quelques années que Le Monde et les autres médias officiels se sont employés, avec beaucoup de cynisme, à conférer à ce terme (en lui-même irréprochable pour un démocrate) le sens infâmant qui est maintenant le sien) ; cela à seule fin, bien sûr, de pouvoir diaboliser comme « fasciste » ou « réactionnaire » toute inquiétude ou perplexité du peuple à l’endroit des décisions qui modifient sa vie, et que prend l’oligarchie régnante dans le silence de ses bureaux, après consultation de ses prétendus « experts ».

Jean Claude Michéa, Les intellectuels, le peuple et le ballon rond, Climats 1998.