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30/12/2008

Banjos

Chaos

 

 

jeudi11.jpg35.000 policiers mobilisés demain soir

(AFP 30/12/2008)

Quelque 35.000 policiers et 50.000 pompiers assureront la sécurité dans toute la **** pour le réveillon mercredi soir, a annoncé aujourd'hui la ministre de l'Intérieur ****. "Pour que la Saint-Sylvestre puisse être un moment de convivialité pour tous, il y aura 35.000 policiers, soit 7.000 de plus que pour le réveillon du Jour de l'An (2008, ndlr), et 7.000 également à ****. Il y aura aussi 50.000 sapeurs-pompiers", a-t-elle indiqué à l'issue d'une réunion autour du premier ministre François ****. Seize hélicoptères seront affectés à la surveillance des "toits d'immeuble", a précisé la ministre. La prévention des nombreux incendies de voiture qui marquent depuis plusieurs années les 31 décembre sera concentrée sur la région ****, les villes de T***, S*** et N****, ainsi que sur des "villes de moindre importance" où ce phénomène a été observé les années précédentes.

 

 

Gaza?

Non, Paris.

Un "moment de convivialité pour tous"...

espèce de conne irréfutable.

Requiem pour la caille

Bonne année

(…) « Voila pourquoi je pense que l’islamisation, totale ou partielle, est la réponse la plus probable à la question : « Que va-t-il se passer ? ». Il va se passer que des pans entiers et sans cesse s’élargissant de la France et de l’Europe vont ressembler de moins en moins à la France et à l’Europe que nous avons connues (mais que de moins en moins d’individus auront connues, et que la déculturation générale leur permettra d’oublier, de méconnaître et de calomnier). En revanche des pans entiers et sans cesse s’élargissant de la France et de l’Europe ressembleront de plus en plus et ressemblent déjà à ce qui s’observe dans les contrées où l’Islam est traditionnellement implanté ; et tout particulièrement bien sûr, s’agissant de la France, dans celles de ces contrées, à prédominance arabe ou berbère, d’où sont originaires la plupart des populations transplantées. On peut le conclure très clairement de l’observation des zones où l’influence ou la présence « arabo-musulmane » (pour le dire très vite et bien sûr imparfaitement) sont déjà majoritaires : ce n’est pas le sol ni le « droit du sol » qui détermineront le type de société qui aura cours : c’est le type de population. »

(…) Des villes comme Alger ou Gaza, des pays comme l’Algérie, la Tunisie, la Palestine, des scènes de rues comme celles qui s’observent à Ramallah ou La Mecque, des systèmes économiques et d’économie parallèle, des taux de chômage, , des répartitions de l’aide publique tels qu’en connaissent le Maroc ou la Jordanie, des modes de gouvernement comme ceux de la Syrie, de l’Egypte ou encore une fois de l’Algérie, peuvent sans doute nous donner une idée beaucoup plus juste de ce qui va advenir en France que l’étude attentive et docte du « modèle Danois » ou du « paradigme Blairien. »

(…) Toutefois, au moins dans un premier temps, c’est sans doute au Liban que la situation ressemblera le plus, les politiques menées en France depuis trente ans et davantage paraissant avoir tendu scrupuleusement à la reconstitution assez scrupuleuse du type libanais de société (avec quelques éléments empruntés aussi à l’Irlande du nord et à l’ex Yougoslavie, ou évoquant l’Irak le plus contemporain).

(…) Y aura-t-il ou non une guerre civile ? S’il faut absolument répondre à la question, je dirais que je pencherais plutôt, très légèrement, pour la négative. L’effondrement moral, culturel, intellectuel, grammatical, spirituel, « religieux », que dis-je « hormonal », d’une des parties au conflit éventuel l’empêchera sans doute de se lancer dans une résolution aussi extrême que le conflit armé ; et l’engagera très fort à le fuir, même, quel que soit le prix à payer pour ce désistement. La déculturation systématique dont a fait l’objet cette partie là de la population (la plus anciennement sur place) lui enlèvera toute conscience d’avoir quelque chose à défendre. Et de fait il ne lui restera pour ainsi dire rien, sinon une liberté dont elle se dégoûtera volontiers, sachant trop bien lui devoir ce qu’elle est devenue et que non sans raison elle déteste, même si ses raisons de se détester elle-même ne sont pas les bonnes. Le mépris de soi nous sauvera pas du bain de sang. L’habitude de la capitulation fera le reste. »

Renaud Camus, Le communisme du XXIième siècle.

28/12/2008

Clairton's bar

Best of de la phalange: Al Andalus

tours.jpgAl Andalus désigne l’ensemble des territoires Ibériques soumis à la domination musulmane; correspondant à la majeure partie de la péninsule au lendemain de la conquête arabo-musulmane, il se réduit régulièrement au point de se limiter, à partir de la seconde moitié du XIII éme siècle, au seul royaume nasride de Grenade.

Selon le credo progressiste, qui fait le politiquement -et l’historiquement- correct, Al Andalus symbolise une Espagne musulmane raffinée (le véritable Islam), dynamique et tolérante, que l’on oppose à des états chrétiens fauteurs de croisades, d’inquisition, d’obscurantisme et d’intolérance.

Cette vision sommaire et engagée n’a malheureusement rien à voir avec ce que fut réellement la lutte qui opposa pendant neuf siècles (si l’on admet qu’elle se termina avec l’expulsion de 300 000 morisques (musulmans convertis au christianisme en apparence) vers le Maghreb en 1614) deux sociétés résolument antagonistes.

Deux mondes se sont affrontés de manière permanente, des siècles durant, nonobstant des périodes de trêve fragiles, des alliances ponctuelles et tactiques entre princes chrétiens et musulmans et des conflits entre chrétiens.

Mais la donnée fondamentale demeure la guerre entre deux civilisations incompatibles.

Conquista, Reconquista

Cette lutte va connaître trois phases successives.

1- Du VIII éme au XI éme siècle, la supériorité musulmane apparaît écrasante et les chrétiens ,repliés sur les réduits montagnards du pays Basque et des régions Cantabriques et Asturiennes négligées par l'envahisseur en raison de leur accés difficile et de faibles espérances de butin, sont condamnés à la défensive. En 711 donc, les musulmans (pour l’essentiel des berbères arabisés) débarquent d’Afrique du Nord. Les Wisigoths, dont le royaume semble connaitre une crise profonde, battus, la péninsule est occupée dans sa presque totalité. C'est l'âge d'or du califat Ommeyade.

Les envahisseurs franchissent les Pyrénées mais sont arrêtés en 732 sur la route de Poitiers; refluant vers le Sud, ils se fixent en Espagne. Un peu plus de vingt ans suffiront aux Carolingiens pour refouler les arabo-musulmans au dela des Pyrénnées et, dés le début du IX éme siècle, l'établissement de la Marche d'Espagne, future Catalogne, permet d'installer l'une des bases de départ de la future Reconquista.

2- La décomposition du califat ommeyade de Cordoue ouvre des perspectives nouvelles notamment à la Castille, dont le roi Alphonse VI réussit à s’emparer de Tolède en 1085 ; Au Nord, les royaumes chrétiens s’organisent contre une vingtaine de principautés ("reinos de taifas", de l'arabe tawa'if/ factions) érigées sur les ruines du califat.

A ce moment, l’irruption de nouveaux envahisseurs, des Almoravides, suivie un demi siècle plus tard, par celle des Almohades, issus, les uns de Mauritanie, les autres de l’Atlas, rétablissent pendant un temps, au profit du camp musulman, un équilibre qui paraissait menacé.

3- Mais les empires berbères ne durent pas et l’Islam ibérique ne peut arrêter au XIII éme siècle , la grande reconquête chrétienne qui scelle le sort de Cordoue, Séville et Valence.

Dernier témoin d’Al Andalus, le petit royaume de Grenade profite des divisions et des crises du camp chrétien au XIV éme et XV éme siècles pour survivre jusqu’en 1492, ou la capitulation du roi Boabdil devant Ferdinand le catholique signe la restauration de l’unité territoriale Ibérique.

Quelques réflexions.

- Le statut des non musulmans en terre d'Islam.

Jusqu'au X éme siècle, les chrétiens "mozarabes" (qui parlent vivent et s'habillent à la manière des musulmans) demeurent majoritaires dans l'ensemble d'Al Andalus et la minorité dominante issue des conquérants leur accorde une certaine "tolérance" soumise à toute une série de discriminations et à des charges fiscales particulières.

Il est de bon ton d’ évoquer une société ouverte et tolérante lorsque l’on parle d’Al Andalus. Or si les chrétiens et les juifs, considérés comme des « protégés » ou « dhimmis », en territoire musulman conservaient effectivement un certain nombre de droits (autonomie civile et religieuse, organisation du culte, liberté de circulation), ils restent soumis à l’autorité musulmane : impôt (capitation dont le défaut de paiement est puni d’esclavage ou de mort), distinctions vestimentaires, interdiction de frôler un musulman, interdiction de port d’une arme, obligation d’accorder l’hospitalité à tout voyageur musulman, interdiction de monter à cheval, obligation de se lever, s’ils sont assis, au passage de musulmans, interdiction de construire une maison plus haute que celle d’un voisin musulman, humiliations fréquentes à la remise de la capitation, interdiction de construire de nouvelles églises, son des cloches toléré mais le plus discret possible…, processions interdites, cimetières séparés, peines différentes pour un crime identique, etc.

Pour Philippe Conrad (1), « la situation qui est faite aux chrétiens a pour but d’affaiblir leur communauté et d’encourager les conversions ».

Cette situation persistant pendant plusieurs siècles sera à l’origine de nombreuses insurrections et révoltes auxquelles répondront exécutions et déportations. La fuite, l’émigration est aussi un recours : de nombreux chrétiens fuient vers les royaumes chrétiens du nord soutenus par les Carolingiens, contribuant à développer l’idéal d’une reconquête conte l’Islam.

En fait la trés relative "tolérance" dont avaient bénéficié les chrétiens mozarabes et les juifs à l'époque Ommeyade ne dure guère au dela du XI éme siècle car c'est un Islam de combat, étranger aux raffinements de la civilisation andalouse, qu'imposent à partir de cette époque les nouveaux envahisseurs Almoravides et Almohades surgis du désert Mauritanien et des montagnes de l'Atlas.

Neuf siècles ont été nécessaires pour effacer la présence musulmane en Espagne. Neuf siècles d’affrontements quasi permanents, qui s’ils ne peuvent faire oublier les contacts fructueux entre les deux civilisations, n’en dominent pas moins l’histoire médiévale de ce pays.

Cette coexistence tumultueuse n’avait pas grand chose à voir avec « l’harmonie pluri culturelle » rêvée, au moins promue, par certains de nos contemporains. L’Espagne d’Al Andalus a été fortement islamisée et arabisée et fait pleinement partie pendant huit siècles du monde de l’Islam. Quand elle se retrouve sur la défensive face à la montée en puissance des royaumes chrétiens, elle fait régulièrement appel aux musulmans d’Afrique du Nord et, au fur et à mesure que la reconquête s’effectue, c’est par milliers que les mahométans choisissent l’exil vers le royaume de Grenade ou vers l’Afrique du Nord. Malgré tous les efforts des souverains chrétiens qui espèrent les assimiler, les morisques maintiendront envers et contre tout, dans une semi clandestinité, leur foi religieuse et leur identité culturelle.

- Le statut des musulmans en terre chrétienne.

De même que les communautés chrétiennes mozarabes avaient survécu pendant plusieurs siécles sous la domination musulmane, de nombreux musulmans étaient demeurés dans des régions reconquises et avaient continué à pratiquer leur religion. Vainqueurs du royaume de Grenade, Ferdinand et Isabelle se sont engagés à respecter les croyances et les coutumes de leur nouveaux sujets. Dans un premier temps les rois catholiques et l'Eglise pensent possible l'assimilation, c'est à dire la conversion, de cette minorité musulmane; il est même réalisé une grammaire et un dictionnaire du dialecte Grenadin pour faciliter la tâche des prédicteurs auprés d'une population qui ignore le castillan.

Secondairement, devant le peu d'empressement des arabo-musulmans à la conversion et à l'adoption des us et coutumes des chrétiens, mais aussi sous l'influence grandissante de l'inquisiteur général Thomas de Torquemada et encouragée par le pape Clément VII, la politique de conversion va se radicaliser dans l'objectif de l'unification religieuse-catholique- du royaume Ibérique. Nombre de mosquées sont transformées en églises. Cependant un délai de quarante ans est accordé à la population musulmane pour s'assimiler complètement aux populations chrétiennes. Mais, dans une Espagne qui compte environ huit millions d'habitants, les trois cent mille morisques forment une communauté hérmétique, hostile pour l'essentiel à toute assimilation. Et ce à un moment ou la menace Ottomane et barbaresque ne fait qu'accroitre la méfiance et la haine des chrétiens contre ceux qu'ils percoivent comme des "ennemis de l'intérieur".

Toute conversion sincère s' avérant impossible et l'unité du royaume se trouvant mise en question, l'expulsion des morisques est décidée par Philippe III en aout 1609 et durera jusqu'en 1614.

- Tolérance?

Al Andalus est une période clef dans l'histoire médiévale de l'Espagne. L'apport culturel, artistique, architectural des civilisations arabo-musulmanes surtout Ommeyade mais aussi Almoravides et Almohades est indéniable.

A certaines périodes dans cette Espagne supposée pacifique, sous les Almoravides puis sous les Almohades, le fanatisme a été extremement violent contre les non-musulmans. A d'autres périodes, des gouvernements islamiques plus prudents, ne voulant pas pousser à la révolte leur nombreux sujets non-musulmans, et à l'intervention les royaumes du Nord, ont appliqué de manière laxiste les lois de la charia, notamment celles qui concernent les non-musulmans.

Il ne s'agit pas d'une tolérance foncière de l'Islam, mais d'une tactique prudente, employée à certaines époques, et non à d'autres. L'Andalousie Maure n'a pas été un royaume de paix et de tolérance, comme une certaine légende tend à le faire croire, mais a alterné entre des périodes fanatiques et d'autres plus calmes.

Aussi, faire de cette longue confrontation un modéle de multiculturalité et de tolérance me parait être une imposture. Ce mot n'avait pas de sens pour le guerrier Almoravide ou le chrétien Arragonnais, tout au moins pas celui que nous lui donnons aujourd'hui, convaincus qu'ils étaient de la supériorité de leur propre religion ou de leur culture.

« Il faut renoncer à une idée reçue, celle d’une Espagne dans laquelle les trois religions du Livre –chrétiens, musulmans et juifs- auraient vécu en bonne intelligence pendant les premiers siècles de la domination musulmane, puis dans l’Espagne chrétienne des XII éme et XIII éme sièclesLa tolérance suppose l’absence de discrimination à l’égard des minorités. Ce n’est pas le cas dans l’Espagne musulmane, ni plus tard de l’Espagne reconquérante. Les maîtres du pays ont toujours été convaincus de la supériorité de leur foi. Juifs et mozarabes n’ont jamais été que des sujets de seconde catégorie.» (2)

(1) Philippe Conrad, Histoire de la reconquista, Que sais-je . PUF, p25.

(2) Joseph Perez, Histoire de l'Espagne, 1996, p 46.

Des nouvelles de la Diversité et du Korampf

« C’est Direct Matin n° 382 qui le rapporte jeudi 18 décembre. Ce gratuit reproduit un article de Courrier International, autre publication phagocytée par le Monde. Or ce quotidien de référence est peu suspect d’islamophobie. Et pourtant, ceux qui ne le savent pas encore apprendront qu’à Sarajevo, capitale d’une Bosnie pluriculturelle et pluri religieuse, telle que nos élites la rêvent pour la France, la culture chrétienne n’est pas bienvenue. Toute référence à ce qui rappelle de près ou de loin le Père Noël, St Nicolas et sa version «laïque» est bannie de l’espace public et de la télé, sur ordre de Alija Izetbegovic, président musulman «modéré» de la Bosnie multiethnique.

L’enseignement de l’islam est rendu obligatoire dès la maternelle pour tous les enfants de Sarajevo, quelles que soient les convictions philosophiques ou religieuses de leurs parents. Là où l’islam est majoritaire, il y a de moins en moins de place pour les non-musulmans. Laïque au départ en vertu de sa Constitution, la Bosnie, du moins là où les musulmans sont en position de force, se transforme peu à peu, sans bruit, en société théocratique. N’est-ce pas ce qui nous attend dans notre France communautarisée lorsque l’islam y deviendra plus puissant ? Et ne quittons pas l’ex-Yougoslavie sans une pensée pour Stojan et Stanica Bogdanovic. Vous ne les connaissez pas ? C’était un couple de retraités serbes orthodoxes, le seul qui restait d’un nettoyage ethnique du bourg de Kriljevo, au Kosovo oriental. Ce vieux couple, enraciné depuis des siècles au Kosovo, faisait confiance au multiculturalisme. Désormais, Kriljevo est «Serbenrein», nettoyé de toute présence serbe (les nazis disaient «Judenrein» pour toute localité totalement nettoyée de toute présence juive). Félicitations à l’Otan qui a bombardé Belgrade pour «libérer» le Kosovo, Félicitations à Bernard Kouchner, proconsul qui a œuvré pour l’indépendance d’un Kosovo albanais musulman. Félicitations à Bernard Henri-Lévy qui, des trémolos de sa plume, nous a fait vibrer pour Sarajevo. Bon appétit et joyeux Noël à tous les artisans du dépeçage de la Serbie. »

Source

Propagande et censure

27/12/2008

Reichsministerium für Volksaufklärung und Propaganda: rions un peu avec la HALDE und der Propaganda Reich Minister, herr Schweitzer

 

triumph_of_the_will_stadium_shot.jpg« 10 novembre – Ce document de 207 pages s’intitule Place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires. C’est une enquête de l’université de Metz « pour le compte de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité » : la Halde, présidée par l’ex-P-DG Louis Schweitzer. Le rapport précise : « Le cadre de référence spécialement élaboré pour cette recherche s’intitule MODEL : modèle d’ouverture à la diversité et à l’égalité dans les livres. Des outils spécialement adaptés à ce type d’analyse ont également été conçus sur mesure. » Le sur-mesure étant cher, l’enquête a coûté 38000 euros. Mais le contribuable en a pour son argent. Il n’aurait pas cru que nos manuels scolaires contenaient encore autant d’infamies.

Celle-ci, par exemple, signalée page 131 : un manuel qui se permet d’illustrer l'art islamique par une photo du Dôme du Rocher à Jérusalem ! Ce choix risque de « renforcer le stéréotype selon lequel l’islam est une religion étrangère à la France », explique le rapport. Il signale aussi que, dans les manuels de mathématiques, « aucun exercice n’évoque l’homosexualité ». Et que les manuels de SVT (sciences de la vie et de la terre) prêtent aux animaux des comportements hétérosexuels… Exemple de ces phrases homophobes : « “le rat est attiré par la rate en chaleur” (SVT section Terminale S, édition Bordas) ; “les grillons mâles attirent leurs femelles par leur chant” ; “les mammifères femelles en période ovulatoire recherchent et acceptent les mâles” (SVT 4e édition Nathan, 2007) ». Avec tristesse et sévérité, le rapport constate : « l’attirance pour le sexe opposé est l’unique conduite envisagée. »

Mais s’il s’agit simplement de la réalité, non de « stéréotypes »? Eh bien, la réalité a tort ! La décrire peut « dans certains cas » être considéré comme « illégitime », tranche le rapport (page 81). Il assigne un rôle inédit au manuel scolaire : « A-t-il une fonction de maintien de l’existant, ou peut-il (doit-il) devenir un instrument au service du changement ? » Attention, ne faites pas la mauvaise réponse : elle mène en prison. Promouvoir la diversité et ses « représentations » est désormais la raison d’être de la République. »

Source.

 

Bon, je me suis tapé ce fameux rapport destiné à promouvoir la diversité et à régénérer nos sociétés…Quelques extraits.

 

« Deux manuels de SVT sont révélateurs de ces stéréotypes. Le premier, chez Bordas

en classe de 3ème, page 163, propose une photo (la seule de la page) en appui d’une

illustration d’un des trois encadrés. Il décrit “le kwashiorkor, comme une maladie

fréquente dans les pays en voie de développement atteignant les enfants”. La photo

présente de profil un petit enfant noir, nu et rachitique, en train de s’alimenter. Le

second, est extrait du manuel d’ECJS en Terminale chez Magnard (2002). Une photo

page 75 montre en plan rapproché la main d’un enfant noir dans la paume de celle

d’un adulte blanc. Ce dernier tient entre le pouce et l’index une main noire

minuscule laissant apparaître un avant bras de la taille du pouce de l’adulte. Utilisée

pour illustrer la solidarité nécessaire avec l’Afrique, cette image a été jugée

choquante à plusieurs reprises, notamment dans le cadre du “focus group” avec les

professionnels de l’intégration. Elle renforce le stéréotype du Noir non seulement

pauvre, mais aussi malade. Elle contribue également à entretenir le stéréotype du

rapport inégalitaire entre Noirs et Blancs en faisant appel à un registre

émotionnellement inutile. » (mais c’est la réalité, msieur ! ta gueule)

 

« Ainsi, dans le manuel d’anglais de 2nd professionnelle et terminale BEP, on peut

voir le dessin d’un jeune homme couché en train de rêver à son avenir. Hormis ses

désirs de fortune, on constate qu’il aspire au mariage avec une femme et à une

famille hétéroparentale. » (insupportable hétérocentrisme)

 

« Un manuel de 4e208 adopte une vision plus explicitement centrée sur

l’hétérosexualité des couples car, selon les auteurs, à l’entrée de l’adolescence “les

garçons recommencent à regarder plus attentivement les filles et inversement...”. A

l’instar de Snyder et Brodway (2004), nous constatons que cet ouvrage définit l’une

des évolutions se déroulant pendant la puberté comme le développement de

l’attirance pour le sexe opposé » (38000 euros, t'as dit?)

 

« Dans certaines illustrations, les seniors sont porteurs d’un rôle négatif. Ainsi, un livre

de 6ème voulant illustrer le conte « Hansel et Gretel » montre un senior dans le rôle

de la sorcière. Dans un contexte aussi spécifique qu’un conte, sur lequel les auteurs

n’ont pas de marges de liberté, ce type de stéréotype est inévitable. Il est toutefois

indispensable de veiller à contrebalancer ces stéréotypes afin de ne pas les laisser

s’installer dans les représentations qu’ont les élèves des seniors. » (j’opine)

 

« La création d’un “comité de vigilance”

Les conclusions auxquelles nous arrivons expriment la nécessité d’un changement

qui doit pouvoir être évalué dans le temps. Il paraît donc nécessaire de créer une

instance chargée de l’observation des manuels scolaires. Composée de divers

spécialistes - et à ce titre les personnels de la HALDE pourraient éventuellement y

trouver leur place – le “comité de vigilance” serait un compromis acceptable entre le

respect de la liberté d’édition et le besoin d’évaluation. Dans l’ensemble, les éditeurs

ne s’opposent pas à cette idée si elle respecte le rythme de la conception des

ouvrages. Autrement dit, il ne s’agit pas de soumettre systématiquement chaque

ouvrage à un organisme de contrôle pour obtenir un agrément comme cela se

pratique dans beaucoup de pays, mais d’envisager régulièrement une étude de ce

type sur un échantillon de manuels. Le “comité de vigilance” pourrait également être

saisi par la société civile et serait chargé d’étudier des cas litigieux en terme de non

respect de la diversité. » (J’aurais préféré Comité de Salut Public, mais bon)

 

Cette frénésié de transformation sociale, d'ingienérie humaine progressiste donc moderne, me rappelle l'ardeur de nos amis jacobins tous impégnés de l'esprit des Lumières, et cette réflexion de Fouché: « Le peuple Français ne veut pas plus d’une demi-instruction que d’une demi-liberté ; il veut être régénéré tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature ». Or la filiation entre cette utopie éclairée et les totalitarismes de notre XXème siècle me parait relativement solide aujourdhui, comme je l'avais évoqué dans un vieux post...

Musik!


21/12/2008

Musique des dieux-des fous?


Cette musique est d'une élévation telle qu'elle confine au mystique, pour ne pas dire à la possession (confer le "psalm" de l'album du Trane, "a love suprême").

Pas étonnant que quelques années plus tard un illuminé comme christian Vander- "noyé" dans  Coltrane comme il le dit lui-même- s'empare de cet héritage pour fonder Magma...

Alors musique des dieux-des fous ?

Jo


Cedant arma togae

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Cedant arma togae dit Cicéron (Des devoirs, I, 22)

Que les armes cèdent à la toge…

Je crois que ce devrait être la devise de l’Union européenne.

Europe. Un territoire (péninsule du continent asiatique disait Valéry), des peuples, une histoire pluri millénaire bien antérieure aux influences classiques –et déterminantes également- d’Athènes et Rome puis de Jérusalem…celle des peuples « barbares » celtes des forêts qu’il est de bon ton d’oublier ou de mépriser.

Depuis la nuit des temps sur ce bout de continent singulier et comme partout ailleurs, l’identité, la paix, la survie de ces peuples ont tenu aussi à la capacité de combattre. La paix, qui n’est qu’une entre deux guerres, était la résultante d’un équilibre des puissances diplomatique et militaire au sein de peuples belliqueux, puis d’empires, de coalitions puis d’états nations souverains et respectant les mêmes règles. Ce monde européen multipolaire et équilibré a expiré dans les conflits mondiaux qui ont déchiré le XXème siècle. Au profit de peuples exsangues gouvernés –selon le mot célèbre de Churchill- à l’Est par des commissaires soviétiques et à l’ouest par des sénateurs américains…

L’effondrement de l’impérialisme communiste a comme on le sait laissé le champ libre à l’autre puissance impérialiste en Europe, les USA, qui ont pu croire selon le mot de Francis Fukuyama à une fin de l’histoire et à l’avènement d’un monde globalisé et enfin apaisé dans la communion de l’économie de marché, de la démocratie libérale et des droits de l’homme, valeurs présentées comme universelles mais éminemment occidentales. Valeurs dont il est vite devenu évident qu’elles ne l’étaient nullement, universelles.

Ma vision de l’europe est évidemment aux antipodes de celles de nos élites progressistes et technocratiques Bruxelloises, zone géographique incertaine aux frontières perpétuellement mouvantes (la notion même de frontière étant suspecte car exclusive par essence), structurée par ce modèle anthropologique utilitariste matérialiste dont la seule transcendance réside dans le culte obsessionnel des droits de l’homme et de l’antiracisme psittaciste. Quant à la démocratie libérale et représentative qui tient lieu de corpus politique à nos élites, la simple notion de représentativité et la non reconnaissance des votes libres des peuples Français, Hollandais et Irlandais suffisent à montrer le caractère précisément non démocratique de cette usine à gaz prométhéenne.

Le visage de cette europe vassalisée est celui de la peur. Peur de ses peuples, peur de se reconnaître une identité, projection de cette histoire millénaire et singulière bien antérieure à l’avènement du christianisme et de 1789…Peur de se fixer des frontières, car il faudrait les défendre et surtout les justifier, peur de reconstituer une puissance militaire crédible à l’échelle communautaire, peur de contrarier l’allié Américain, peur de nommer les choses (les soldats ne font plus la guerre mais des « opérations de maintien de la paix »), peur de ses nouveaux immigrés à la culture si différente, peur de reconstituer ce hard power, complément indispensable de toute dimension diplomatique.

Robert Kagan, diplomate américain conservateur avait écrit récemment que les Etats-Unis d’Amérique étaient de mars et l’europe de vénus. Pour caricatural que soit le propos, il y a du vrai. L’affrontement, le combat, la perspective de l’horizon de la guerre –cher à Jünger- sont devenus inconcevables à nos élites. Les armes n’ont plus droit de cité en europe. Celle-ci s’est réfugiée dans les « valeurs », la négociation, le compromis, valeurs éminemment respectables à certains égards, mais qui me semblent masquer surtout l’impuissance dramatique de l’union européenne à se constituer en entité politique et donc militaire. Le soft power comme recours des vassaux, des puissances secondaires. Plus encore cette posture avantageuse et nécessairement progressiste me parait dangereuse, car reposant sur l’irénisme d’un monde ou la négociation permet de régler tous les problèmes.

Julien Freund, ce grand philosophe français injustement ignoré, répondait fort justement à Jean Hyppolite -un de ses directeurs de thèse –je le citais encore récemment : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin! »

J’allais recommander à nos élites auto proclamées (je sais qu'ils me lisent) de ne pas l’oublier mais au fond de moi-même je reste persuadé que même dans la pire des situations, le pire des dangers, celles-ci seront prêtes à tous les accommodements, toutes les compromissions, toutes les veuleries plutôt qu’à reprendre les armes et défendre ce qui fait la singularité et la beauté de notre civilisation. Charge alors aux peuples européens, s’ils en trouvent la ressource en eux-mêmes, de secouer le joug et de retrouver leur liberté.

Amen..

20/12/2008

Freund

180px-Freund3.JPG(…) Les sentinelles de l'antifascisme sont la maladie de l'Europe décadente. Ils me font penser à cette phrase de Rousseau persiflant les cosmopolites, ces amoureux du genre humain qui ignorent ou détestent leurs voisins de palier. La passion trépidante de l'humanité et le mépris des gens sont le terreau des persécutions à venir. Votre ami Alain de Benoist a commencé d'écrire de bonnes choses là-dessus. Dites-le-lui, il faut aller dans ce sens : la contrition pathologique de nos élites brouille ce qui fut la clé du génie européen ; cette capacité à se mettre toujours en question, à décentrer le jugement. Ceux qui nous fabriquent une mémoire d'oppresseurs sont en fait des narcissiques. Ils n'ont qu'un souci : fortifier leur image de pénitents sublimes et de justiciers infaillibles en badigeonnant l'histoire de l'Europe aux couleurs de l'abjection. Regardez ce qu'écrit Bernard-Henri Lévy sur Emmanuel Mounier... C'est un analphabète malfaisant. En 1942, j'étais avec Mounier à Lyon... en prison ! En épousant l'universel, ils s'exhaussent du lot commun ; ils se constituent en aristocratie du Bien... L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie !

(…) Comme je l'ai souligné dans ma Sociologie du conflit, il y a deux conditions pour qu'une crise dégénère en conflit. D'abord que s'affirme une bipolarisation radicale ; enfin, que le tiers s'efface. Tant que le tiers subsiste et parvient à affirmer son autorité, il n'y a guère de risque que la crise ne débouche sur un affrontement. Dans la société, la crise est une occurrence banale tant qu'il y a inclusion du tiers ; le conflit n'intervient qu'avec son exclusion. C'est cette exclusion qui est polémogène. Dans la situation présente du pays, le tiers est constitué par l'Etat et les différentes institutions qu'il patronne, comme l'école par exemple dont nous avons parlé, or non seulement l'Etat est frappé par la déshérence du politique, ce qui signifie qu'il se déleste de sa fonction cardinale qui est de pourvoir à la sûreté de chacun, mais les institutions subissent une sorte de pourrissement qui les rend de plus en plus inaptes à manifester leur vocation spécifique... Une distance culturelle qu'on ne parvient pas à combler entre l'immigration musulmane et le milieu d'accueil avec un danger de surchauffe violente, et un tiers en voie de dissolution ; cela, voyez-vous, me fait craindre le pire pour les années à venir.

(…) Le seul communiste que j'ai connu dans la Résistance ; ce fut après mon évasion de la forteresse de Sisteron. Il dirigeait un maquis F.T.P. de la Drome. C'était un alcoolique doublé d'un assassin. A Nyons, il a flanché dans les combats contre les S.S. et je me suis retrouvé seul au feu avec quelques Italiens. Il fut néanmoins décoré d'abondance, et c'est pourquoi j'ai refusé toutes les médailles... à l'exception d'une médaille allemande !

(…) Il y a une confusion fallacieuse entre capitalisme et libéralisme. Une confusion récente, puisque à la fin du XIXème siècle encore, Leroy-Beaulieu s'élevait contre cet amalgame. Je réfléchis à cela pour mon prochain livre sur l'essence de l'économique.Je vous ai souvent cité ces passages de Marx dans lesquels il glorifie les capacités révolutionnaires du développement capitaliste...la profanation du vieux monde à laquelle il se livre. La logique du capitalisme est en effet destructrice et créatrice. Comme Marx le souligne toujours, il bouscule les structures sociales et les mentalités qui font obstacle à son déploiement. Marx se réjouissait de ce maelström continuel, car il y voyait les prémisses de la révolution à venir, mais il ne soupçonnait pas l'aptitude du système à triompher de ses contradictions en se renouvelant au gré des oppositions rencontrées. Cette aptitude à la régénération plaide d'ailleurs pour lui ; mieux que les systèmes rivaux, il a su capter certaines constantes de la nature humaine afin de s'en fortifier. Ceci étant dit, on voit bien que l'économie, aujourd'hui, excède sa vocation et tend à annexer ou à dissoudre des activités dont l'existence et l'autonomie sont nécessaires à l'équilibre de la cité. De toute évidence, les soubassements de la vie collective, à commencer par l'identité culturelle, sont mis en péril par les tourbillons que provoque son déchaînement contemporain. Il y a là une violence économique qui infirme le préjugé de Montesquieu et de sa descendance libérale sur les vertus pacifiantes du doux commerce.

Entretien avec Julien Freund, février 2004.

Mépris

Montfermeil: Amara critique Besson

AFP
19/12/2008

La secrétaire d'Etat à la Ville Fadela Amara a estimé aujourd'hui sur France Info que le cinéaste Luc Besson avait manqué de discrétion à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) où il avait initialement choisi de tourner un film avec John Travolta avant de finalement tourner à Poissy (Yvelines).
En octobre, Luc Besson avait interrompu le tournage de "From Paris with love" produit par sa société Europacorp à Montfermeil après l'incendie volontaire de dix voitures de la production.
Selon la secrétaire d'Etat, si Luc Besson est parti dans une autre banlieue, "ce n'est pas qu'elle est plus calme, c'est surtout qu'il est pas arrivé en disant  "Voila j'ai des gros sous, j'arrive".

"Il faut faire attention à la manière dont on arrive dans certains quartiers, il y a des choses qu'il ne faut pas faire (...) il a bien fait de choisir la discrétion (à Poissy) et de faire (le tournage) tranquillement et sereinement et pas à grands coups de caméra comme il l'a fait à Montfermeil"."C'est ça, la réalité et les jeunes de Montfermeil, une partie, ont vraiment voulu axer la discussion et le rapport de force avec Luc Besson sur les questions d'argent. Ca a donné le résultat que ça a donné, c'est à dire qu'au bout d'un moment, comme ils n'obtenaient pas ce qu'ils voulaient, ils ont cramé, ce qui est un scandale par ailleurs" a-t-elle dit.

 

Chère fadela,

Je vous ai écouté avec intérêt hier matin sur France info et ne puis qu’abonder dans votre sens.

J’ai été, comme vous, stupéfaite par les propos et le comportement de Luc Besson.

Comment ce monsieur, tout enflé de la suffisance habituelle des bobos parvenus, s’arroge-t-il le droit de tourner un film dans notre quartier tranquille de Montfermeil, chantre de la diversité heureuse, au mépris de tous les usages. J’ai ainsi appris que lui et son équipe n’avaient pas daigné demander une autorisation de tournage aux autorités compétentes c’est-à-dire l’assemblée des grands frères dirigée par le grand caïd et l’imam I***, autorité spirituelle incontestée de notre communauté.

Il semblerait également que ce grossier personnage n’ait accordé à la jeunesse studieuse de Montfermeil qu’un dédommagement risible au regard à la gène occasionnée part ce tournage, qui plus est, d’un film impie.

Comment s’étonner alors de la réaction un peu vive mais bien naturelle de ces jeunes méritants et bien souvent objets de pareilles discriminations ?

La moindre des choses eut été de se présenter de façon modeste aux chefs de notre communauté en apportant les présents d’usage. Mais non, ce Mr Besson ne porte manifestement aucune considération aux usages habituels d’un visiteur. Serait-ce un manque de respect, voire du racisme ? Je pose la question simplement, sans animosité.

Plus encore, il m’eut paru naturel que ce film fut tourné entièrement par des hommes et des femmes de notre communauté, tout au moins issus de la diversité. Comment ce kafir de Besson peut-il imaginer une seconde saisir l’atmosphère de tolérance chaleureuse intercommunautaire qui règne ici ?

Comment s’étonner alors du ressentiment légitime de notre jeunesse déjà stigmatisée et victime d’une violence symbolique omniprésente dans nos quartiers. Quelques incivilités ou voitures endommagées ne sont rien au regard du mépris teinté de colonialisme arrogant que ressentirent mes coreligionnaires lors de l’irruption grossière de ces messieurs au sein de notre communauté paisible.

Chère Fadela, vous avez bien raison de reprendre ce monsieur arrogant et indélicat.

Merci également pour ce langage fleuri et direct qui fait tant pour régénérer une langue archaïque et sclérosée, oppressive à bien des égards envers la diversité, comme le soulignait récemment Mr Alain Rey.

Je reste à votre entière disposition pour toute démarche utile vis-à-vis de la HALDE qui pourrait bien percevoir dans cette affaire une discrimination supplémentaire à l’égard de nos frères et sœurs de Montfermeil. Ou tout au moins pour obtenir de ce grossier personnage qui porte si mal la barbe de notre prophète, de plates excuses et la promesse d’un dédommagement substantiel.

Croyez, Fadela, à mes meilleurs sentiments.

S*** R***.

Médiatrice sociale.

18/12/2008

Zeks

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Inspiration en berne ces derniers jours..

Pourtant les sujets ne manquent pas pour le hoplite moyen, veilleur solitaire et anarque apprenti...

Je ne voulais pas partir ces quelques jours dans mon fief corrézien aux forêts sombres et aux causses givrés sur Say NO! (and FUCK the pedagogy), ce trait d’humeur bien compréhensible…

L’odieux marchandage de bureaucrates bruxellois avec le gouvernement Irlandais pour contourner le verdict populaire de la douce Eire (après celui des Français et des Hollandais)…l’abjecte rhétorique de ces ronds de cuir au nez jaune pétant de trouille dans leur costard Boss à 6000 euros…le silence généralisé et éloquent de nos « élites » politiques progressistes et droits-de-l’hommistes par ailleurs promptes à célébrer je ne sais quel dissident chinois (sans doute valeureux) alors même qu’ils étouffent la voix d’un peuple libre…tout ça pue la mort et exsude la peur…une europe de consommateurs incultes, festifs, intolérants et violents, voilà l’avenir de ce continent. Un monde de Zeks qui s’ignorent...Je n’en serai pas, donc. Faut-il le préciser. L’horreur de la politique, disait Orwell au milieu de ses biquettes…et de ses légumes. Oui la nausée devant pareille étalage de forfaiture et de saloperie intellectuelle.

Allez savoir pourquoi, je ne supporte plus les mots suivants : diversité, égalité des chances, vivre ensemble, tolérance, discrimination, multiculturalisme, quartiers, droits de l'homme…Propagande ordinaire d’un anti-racisme totalitaire et d'un communautarisme à la française profondément inégalitaire malgré les apparences et la propagande sucrée et généreuse, qui fera qu’un gamin européen de Lodève ou Quimper sera écarté au profit d’un gamin du même âge issu de minorités, c'est-à-dire maghrébin ou noir. Critères sociaux mon cul ! Couleur de la peau, oui. Salauds. « Trois années n’étaient pas écoulées dans le millénaire que, à travers le monde entier, et plus particulièrement en Italie et en Gaule, on commença à reconstruire les églises, bien que pour la plus grande part celles qui existaient aient été bien construites et tout à fait convenables. Il semblait que chaque communauté chrétienne cherchait à surpasser les autres par la splendeur de ses constructions. C’était comme si le monde entier se libérait, rejetant le poids du passé et se revêtait d’un blanc manteau d’églises. Presque toutes les églises épiscopales et celles de monastères dédiées aux divers saints, mais aussi les petits oratoires des villages étaient rebâtis mieux qu’avant par les fidèles. » Ainsi parle, vers 1040, le moine Raoul Glaber. Aujourdhui, c'est un vert manteau de mosquées qui couvre notre continent. Certains, qui n'ont que Al Andalous et Islam tolérant à la bouche, voient cela avec bienveillance. Je pense moi que l'implantation durable en europe de ce corpus doctrinal total qu'est l'Islam constitue une menace sans précedent pour ce continent et sa civilisation singulière construite sur le doute critique. Que hait l'Islam. J'espère me tromper. Mais aprés tout la politique c'est ça: envisager le pire.

La médiocrité lassante du « débat politique », si l’on peut encore qualifier de débat cette production régulière de monologues et d’anathèmes stériles comme le constatait Raymond Aron il y a vingt ans. Déjà. Cette confusion constante entre morale et politique. Julien Freund, disciple de Carl Schmitt, dont le directeur de thèse fut Raymond Aron, parlait d’impolitique pour désigner ceux qui veulent faire de la politique ou prétendent en parler sans savoir ce qu’elle est…Je ne résiste pas à citer cet échange entre Freund et Jean Hyppolite, vieille baderne progressiste et pacifiste, lors de la soutenance de sa thèse de doctorat à la Sorbonne. Freund soutenait qu’il n’y a de politique que là où il y a un ennemi. Hyppolite : « Si vous avez vraiment raison, il ne me reste qu’à cultiver mon jardin ! » A quoi Freund répondit : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin! »

Revu deux vieux patients aujourd’hui. Madame Francesca T, 81ans née en Algérie, à l’œil vif et la répartie facile : « Tut tut, gueule pas si fort, tu vas te faire péter une corde », qu’elle m’assène alors que je m’emportais pour je ne sais plus quoi…Oui, elle me tutoie. Faut dire qu’elle a tenu un bordel à la fin des années cinquante dans la banlieue d’Alger…de quoi perdre beaucoup d’illusions et quelques préventions...Faudra que je vous raconte, un jour. Hé, Hé. Et puis Mr Robert P, dont je vous ai déjà parlé, octogénaire érudit, industriel à la base mais surdiplômé, devenu diplomate et conseiller politique et économique incontournable, sillonnant la planète tutoyant tous les chefs d’état du moment. Pas la langue de bois non plus. A vu nicolas S hier, vibrionnant comme à son habitude de gnome, pascal L, ci devant président socialiste de l’OMC (pourquoi pas un développement durable ?) avant-hier et dominique S, président socialiste du FMI et archétype du bourgeois enflé (cette aporie, pourquoi pas des fonds éthiques. Mdr). Monsieur P a une confiance absolue en votre serviteur. Ce qui n’est pas le cas des demi-soldes politiciens, technocrates et experts Bruxellois qu’il côtoie à longueur de journée et de commissions savantes. Peut-être parce que j’aime évoquer Alexandre, Austerlitz ou Camus avec lui. Deux autodidactes qui se rencontrent en fait.

A tous je souhaite un joyeux noël (un joyeux solstice d’hiver pour mes lecteurs païens..) de la joie et de l’espérance dans les cœurs.

16/12/2008

Say NO! (and FUCK the pedagogy)

Le « non » irlandais (Alain de Benoist, 14 juin 2008, Junge Freiheit)

 

En 1987, un citoyen irlandais nommé Raymond Crotty avait fait valoir devant la Cour

suprême de son pays qu’étant donné que toute modification des traités européens exigeait un

amendement à la Constitution irlandaise, et que tout amendement à cette Constitution devait

être approuvé par référendum, il en résultait nécessairement que tout changement d’un traité

européen devait être lui aussi être approuvé par référendum. La Cour suprême lui avait donné

raison. C’est donc grâce à Raymond Crotty que les Irlandais ont pu, le 12 juin, se prononcer

sur le traité de Lisbonne. Avec le résultat que l’on connaît : 53,8 % pour le « non ».

L’histoire retiendra donc que le seul peuple qui a pu s’exprimer directement sur le traité de

Lisbonne a dit « non ». Mais elle retiendra surtout que les autres peuples s’en sont vu dénier la

possibilité, alors que les sondages ont révélé que 75 % des Européens auraient voulu pouvoir

le faire.

Les causes du refus que les Irlandais ont opposé à un texte jugé « incompréhensible » sont

évidemment multiples. Les préoccupations liées à l’immigration ont joué un rôle, tout comme

celles concernant l’agriculture, le chômage ou l’avenir des services publics. Les Irlandais

tiennent en outre beaucoup à la neutralité de leur pays, effective depuis la proclamation de la

République en 1937 (ils ne sont pas membres de l’OTAN) et craignent une obligation

d’augmenter les dépenses militaires dans le cadre européen et de participer éventuellement à

des guerres lointaines, comme celle qui se déroule aujourd’hui en Afghanistan. C’est

d’ailleurs la raison pour laquelle, afin de ne pas conforter les Irlandais dans leurs craintes, le

Livre blanc sur la défense et la sécurité définissant les grandes orientations stratégiques de la

France pour les quinze prochaines années n’a pas été rendu public avant le 12 juin !

« C’est une immense déception », a déclaré le Taoiseach (Premier ministre) irlandais Brian

Cowen, qui n’en a pas moins reconnu que « le peuple s’est prononcé ». « Les peuples refusent

de se laisser dissoudre dans une Europe à la fois technocratique et antisociale », a constaté,

plus réaliste, l’ancien ministre français de la Défense Jean-Pierre Chevènement.

Que va-t-il se passer maintenant ? Nous l’avons déjà dit (JF, 6 juin) : tout va être fait pour

ne pas tenir compte du vote des Irlandais, dont on assure déjà un peu partout qu’il n’est pas un

obstacle « insurmontable ». Au Parlement européen, dès février dernier, 499 députés avaient

déjà voté contre une motion promettant simplement de tenir compte du référendum irlandais !

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, dans une déclaration conjointe, ont donc tout

naturellement appelé à poursuivre le processus de ratification. On leur dit d’arrêter, donc ils

continuent ! Simultanément, certains pensent déjà à négocier avec l’Irlande des dérogations

(opt-out) sur certains points – comme on l’avait fait avec le Danemark lorsque celui-ci avait

en 1992 rejeté le traité de Maestricht – avec l’intention avouée de faire repasser les Irlandais

aux urnes sur la base d’un texte « aménagé ». Mais qui garantit que les Irlandais accepteront

de revoter et, s’ils le font, qu’ils modifieront leur vote comme ils l’avaient fait en octobre

2002 à propos du traité de Nice ? Que se passerait-il s’ils disaient à nouveau « non » ?

Dans l’immédiat, il est clair que l’Union européenne se trouvé en réalité confrontée à une

nouvelle crise de grande ampleur, et que celle-ci va peser lourdement sur la présidence

française, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet et apparaît d’ores et déjà comme la première

victime du vote irlandais. Le Luxembourg a été le premier à dire que le traité de Lisbonne ne

pourra pas entrer en vigueur au 1er janvier prochain. La République tchèque, présidée par

l’eurosceptique Vaclav Klaus, pense même qu’il est mort-né.

Le Français Nicolas Dupont-Aignan n’a pas eu tort de déclarer que « les Irlandais

aujourd’hui, comme les Français et les Néerlandais en 2005, ne sont pas hostiles à l’Europe ».

L’opposition au traité de Lisbonne n’est pas en effet seulement le fait des « souverainistes »,

hostiles à toute forme de supranationalité. Elle provient aussi de ceux qui ont beaucoup espéré

de l’Europe, et qui croient même toujours à la nécessité d’une Europe politiquement unifiée,

mais qui constatent que l’Union européenne, présentée comme une solution pendant des

décennies, est aujourd’hui devenue un problème.

Ces derniers veulent une Europe qui soit à la fois une puissance autonome et un creuset de

culture et de civilisation capable de jouer un rôle de régulation par rapport au processus de

globalisation dans un monde resté multipolaire. Ils constatent que l’Union européenne,

soumise à une idéologie purement fonctionnaliste, ne s’est dotée d’aucune souveraineté

politique, économique ou militaire, qu’elle est incapable de mettre en oeuvre une politique

indépendante et qu’elle se pose de plus en plus en simple zone de libre-échange alignée sur

Washington. Ils veulent une Europe qui soit à l’écoute des peuples et qui les protège. Ils ont

une Union européenne sans légitimité démocratique, qui interdit aux peuples de s’exprimer,

les rend plus vulnérables et adhère sans aucune esprit critique à un système néolibéral qui les

réduit à l’état de marchandises.

Le grand enseignement du vote irlandais est qu’il révèle une fois de plus l’ampleur

significative du fossé qui sépare le peuple de la classe politico-médiatique toutes tendances

confondues. Comme en France en mai 2005, non seulement le gouvernement de Brian

Cowen, mais tous les grands partis de droite et de gauche, ainsi que tous les grands syndicats

liés aux partis, s’étaient prononcés en Irlande pour le « oui ». Et pourtant, ce sont les partisans

du « non » qui l’ont emporté.

Mais il y a aussi d’autres leçons à en tirer. La première tient dans le constat que le vote

d’un petit peuple de quatre millions d’habitants (moins de 1 % de la population européenne) a

suffi à bloquer l’imposante machine bruxelloise. Il est vrai que le peuple irlandais a résisté

pendant sept siècles à la puissance anglaise ! C’est la métaphore du grain de sable. L’autre

leçon, c’est qu’en Irlande voici quelque jours, toujours comme en France en 2005, un « non

de droite » n’aurait pas été plus capable de l’emporter à lui seul qu’un « non de gauche ». La

victoire du « non » n’a été rendue possible que par l’addition des refus de droite et des refus

de gauche. C’est une consécration supplémentaire des nouveaux clivages transversaux qui

tendent aujourd’hui, sur un nombre croissant de problèmes, à se substituer au vieux clivage

droite-gauche.

 

drain the blood

15/12/2008

populisme, anti parlementarisme et manque de pédagogie..

Le mois dernier, il est apparu que le budget du parlement européen serait en surplus de 22 millions d'euros en 2008. Que fit le parlement, selon le Guardian ? Il décida d'en rendre 14 millions aux Etats contributeurs (jusque-là, tout va bien) et d'en répartir 6 millions... aux 7 groupes du PE, à condition de dépenser l'argent avant la fin de l'année.

Pourquoi se priver ?

Mais pourquoi n'en parle-t-on pas en France?

(source via bruges europe)Parlement-Europeen-Strasbourg-1-23.jpg

14/12/2008

Reconnaissance

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Lettre d’Albert Camus à son instituteur d’antan, Monsieur Germain, le 19 novembre 1957, après avoir appris que le Prix Nobel de littérature lui avait été décerné :

Cher Monsieur Germain,

J’ai laissé s’éteindre un peu le bruit qui m’a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n’ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j’en ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d’honneur. Mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l’âge, n’a pas cessé d’être votre reconnaissant élève.

Je vous embrasse de toutes mes forces.

ben ouais. Terrible.

13/12/2008

hips

Heureux qui profitant des plaisirs de la terre

baisant un petit cul, buvant dans un grand verre

remplit l'un, vide l'autre et passe avec gaîté

du cul de la bouteille au cul de la beauté.

Paul verlaine

 

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Aporie

M. Sarkozy vante une France pionnière en écologie

Le président a suivi les conclusions souvent ambitieuses du Grenelle. Il a promis de renouveler l'exercice de la négociation à cinq (Etat, collectivités, ONG, syndicats, patronat) pour tous les grands projets publics, afin d'arbitrer en tenant compte de leur coût pour le climat et la biodiversité.

A la veille d'un conseil des ministres décentralisé à Strasbourg, le chef de l'Etat confie aux Dernières Nouvelles d'Alsace sa détermination à amplifier la réforme du marché du travail pour aller "chercher" la croissance si celle-ci n'était pas au rendez-vous. "La croissance, je ne l'attendrai pas, j'irai la chercher", déclare le président de la République dans une interview publiée jeudi dans les Dernières nouvelles d'Alsace.

chatvacheuz5.jpgCherchez l’erreur…

Bossuet disait : « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets tout en continuant à en chérir les causes »…

Comment peut-on en effet déclarer vouloir aller chercher la croissance c’est-à-dire amplifier un modèle de développement productiviste et consumériste directement responsable de l’essentiel des maux de notre planète et, dans le même temps, déclarer se sentir concerné et vouloir œuvrer à corriger les effets de ce modèle économique et anthropologique de développement ?

On ne peut pas. Raisonnablement. Sauf si l’on a rien compris à la logique propre du système dominant actuel. Sauf à vouloir faire rire Dieu…

Mon anti communisme viscéral me porte à considérer avec bienveillance l’argument selon lequel l’économie administrée peut provoquer des ravages écologiques aussi catastrophiques sinon pires que ceux inhérents au modèle de développement occidental…(les chats n'aiment pas le progrès) Je réponds à cette critique judicieuse que ce modèle centralisé, planificateur -également matérialiste- n’est plus que marginal à ce jour, et tant mieux.

Le pitre Sarkozy, comme la plupart des leaders occidentaux actuels adeptes de ce modèle progressiste et libre échangiste, productiviste et consumériste qui consacre le primat de l’économie et la recherche effrénée de points de croissance supplémentaire, quels qu’en soient le prix -notamment environnemental- sur toute autre considération, est donc devant une contradiction fondamentale.

Le propre de l’idéologie progressiste qui anime nos élites auto proclamées est justement de considérer que le génie de l’homme fournira toujours les solutions aux problèmes apparemment insolubles que produit à jet continu ce modèle anthropologique utilitariste ou l’homme est désormais au service de l’économie, simple variable d’ajustement que l’on déplace (le joli mot de délocalisation) au gré des intérêts supérieurs du capitalisme globalisé.

Tant que j’y pense, critiquer ce capitalisme globalisé et ravageur n’équivaut pas dans mon esprit, ceux qui me lisent de temps en temps savent, à jeter icelui avec l’eau du bain. Le capitalisme reste un système pertinent et incontournable pour la production de biens et de services. Mais nous vivons aujourd’hui dans un monde entièrement gagné par ce modèle économique, une conversion anthropologique inédite. Marx, qu’il m’arrive de lire, tout anti communiste que je sois (je sais ça désarçonne facilement les âmes simples..) disait fort justement combien la Forme capital (Alain de Benoist) aboutit à la réification du monde, la chosification du monde (pour les victimes du niveaumontisme qui n’ont pu faire de latin au collège...)

Or, toute séduisante que soit cette idéologie du Progrès, cette religion même comme disait Marcel Gauchet, force est de constater que les solutions de nos modernes paraissent de moins en moins convaincantes, abstraction faite de la contradiction fondamentale constatée plus haut. Dire cela ne veut pas dire qu’il est souhaitable de remonter dans arbres ou d’organiser la décroissance. Dire cela c’est d’abord penser un nouveau modèle de développement, avant tout sur le plan anthropologique, domaine on l’a vu particulièrement colonisé par l’imaginaire utilitariste.

Dire cela c’est comprendre également que ce modèle de développement (démonie de l’économie, réification du monde, libre échangisme dogmatique avec sa façade vertueuse faite de religion des droits de l’homme et de "démocratie" libérale), avatar de l’impérialisme occidental pour le meilleur comme pour le pire et que se hâtent d’imiter des pays émergents à la démographie incontrôlée est simplement condamné. Et ma critique de l'impérialisme occidental s'arrète à l'ethnomasochisme, bien porté par nos modernes...

Repenser le développement est un vaste sujet…

Le terme de développement lui-même est sujet à caution dans mon esprit, tout empreint qu’il est de cet hubris, cette démesure, propre aux hommes et aux Titans, que détestaient les anciens et les Dieux, dans leur grande sagesse.

Je préfère des concepts comme approfondir, harmoniser, organiser les sociétés humaines. Repenser la place de l’homme, non plus au service de l’économie ou d’intérêts financiers prédateurs mais disposant de ceux-ci pour organiser son environnement humain et environnemental.

Repenser la place de l’homme dans une perspective plus large, cosmique, comme le faisaient nos ancêtres. L’ordre du monde, les cycles des saisons et du temps ; Hésiode et ses travaux, bref une vision non linéaire, non progressiste des choses.

Considérer la possibilité d’un Au delà, cesser de considérer notre planète comme simplement livrée à l’arraisonnement de l’homme. A sa démesure sans limite.

Païen Hoplite? ! Peut-être, dans ma grande méfiance des monothéismes, quels qu’ils soient (religieux ou profanes).

Bon ça suffit pour aujourd’hui.

Bon we.

Musik bordel! (piqué chez le grand charles. Dave me gonfle..)

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12/12/2008

Mort de Pierre

Piccoli la clope au bec, costard noir et voix envoutante, évocation des femmes de sa vie (léa massari, romy schneider..), les cigarettes qui volent dans l'alpha, derniers instants d'une vie ordinaire et tragique...toute une époque insouciante et belle. Et merde!