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31/03/2012

Europe Potemkine

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« « Moi je dis qu’il faut faire l’Europe avec pour base un accord entre Français et Allemands. (…) Une fois l’Europe faite sur ces bases (…), alors, on pourra se tourner vers la Russie. Alors, on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l’Europe tout entière avec la Russie aussi, dut-elle changer son régime. Voilà le programme des vrais Européens. Voilà le mien ». Charles de Gaulle (1949)

Les peuples européens ont à faire face à “un Islam que sa force encore indomptée pousse de ses territoires surpeuplés vers l’Europe”, à une concurrence économique “des peuples d’Extrême-Orient” et enfin à “une Amérique qui les aliène culuturellement”, “qui les rackette économiquement” et “qui les vassalise politiquement”. Jordis Von Lohausen dans la postface écrite en 1995 de Les Empires et la puissance.

(...) Une Europe des européens, par et pour les européens

Pour renaître l’Europe devra rompre avec l’homogénéisation destructrice, le fonctionnalisme, l’obsession normative, son impéritie diplomatique, sa naïveté économique, sa bureaucratie soviétoïde, sa sujétion face aux puissances d’argent et aux forces mondialistes, sa crédulité désarmante dans tous les domaines, en deux mots avec son inaptitude chronique. Autant dire qu’il y a beaucoup, beaucoup de travail ! Les peuples et les Nations qui la composent devront recouvrer leur liberté, en clair leur souveraineté. Toutes les alliances, toutes les coopérations devront être promues et encouragées. Une Europe des cercles concentriques se dessinera probablement de façon intuitive et spontanée, en fonction d’intérêts bien compris et partagés basés sur des considérations diverses (proximité linguistique, géographique, psychologique etc). L’Europe devra développer une économie de puissance dans le cadre de stratégies permettant de faire face à la concurrence déloyale et faussée émanant des autres espaces civilisationnels. Des agences européennes (réellement européennes celles-là contrairement à Airbus!) devront exister dans tous les secteurs primordiaux.

L’Europe devra toujours avoir à l’esprit qu’elle doit lutter contre : la submersion migratoire, l’hiver démographique, le déracinement, le libéralisme hors-sol, la Haute finance transnationale, l’hédonisme consumériste, l’absence de sensibilité artistique et de curiosité scientifique, les menaces extérieures de toutes sortes. L’Europe devra toujours avoir à l’esprit qu’elle doit assurer : l’approvisionnement énergétique des peuples en développant les partenariats intra-européens (inter-continentaux faute de mieux), la prospérité en choisissant autant que possible de privilégier les accords économiques entre pays européens (“l’Europe de Reykjavik à Vladivostok”), l’auto-suffisance alimentaire, une agriculture respectueuse des sols et du cycle des saisons, relocalisée et favorisant la réémergence des petites exploitations, une industrie variée et forte et enfin un système de santé gratuit et performant (autant que cela est possible pour la gratuité). L’Europe devra concentrer des efforts particuliers dans le domaine de la Recherche (fondamentale et appliquée), la technologie de pointe, l’aérospatiale, l’aéronautique, la chirurgie de haute précision, le nucléaire de quatrième génération et bien évidemment l’armement (conventionnel ou non).

Européens nous avons du pain sur la planche ! Haut les cœurs ! »

Maurice Gendre/ Enquête et débats.

 

30/03/2012

sécession

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"(...) Au Montana, l'écrivain Jim Harrison, l'auteur des Légendes d'automne, m'a dit: "La cupidité est devenue la première valeur américaine. L'avidité et l'agressivité aussi. Je sens aujourd'hui un degré d'hostilité incroyable, du jamais vu dans ce pays. Tout le monde se méfie de tout le monde et l'Amérique est devenue ingouvernable. Et pendant ce temps-là, la plupart des gens détestent leur boulot et mènent des vies dénuées de toute substance".

En Arizona, par une chaleur accablante, la romancière et militante écolo Lydia Millet était au bord des larmes en évoquant les ravages du changement climatique sur le sud-ouest des Etats-Unis. "Toute la région, jusqu'à Los Angeles, dépend du Colorado qu'on exploite excessivement. On épuise sa nappe phréatique. Si nous ne parvenons pas à maîtriser rapidement les techniques de désalinisation de l'océan, on court à la catastrophe. La couverture neigeuse des Rocheuses diminue d'année en année. Or c'est elle qui approvisionne en eau le fleuve dont le débit se réduit. Le lac Mead, qui alimente Las Vegas, a 50% de chances d'être à sec dès 2021; le lac Powell -le fournisseur de l'Arizona et de l'Utah- est à moitié vide. Les parcs nationaux sont menacés, les forêts et les poissons de rivière seront décimés, il n'y aura plus de tourisme. Ces vingt prochaines années, la région va connaître de terribles périodes de sécheresse. Les Etats se disputeront les ressources aquifères parce que le Colorado ne pourra plus tous les alimenter et que leurs populations vont encore augmenter".

En Arizona, état criblé de dettes depuis la chute du marché immobilier, l'air sent la poudre. A cause des migrants clandestins mexicains qui sont de plus en plus nombreux à transiter par les plaines arides du désert de Sonora, les tensions se multiplient sur fond de bouleversements démographiques et ethniques inédits : la population latino a triplé en Arizona ces vingt dernières années, elle est jeune et représente 57% des moins de 20 ans alors que les seniors sont blancs à 83%. D'ici 2020, elle sera majoritaire. Globalement, un Américain sur six est désormais d'origine hispanique et en 2042, la population sera majoritairement non blanche. "Beaucoup d'Américains ont le sentiment que leur monde est menacé. Ils ont peur, m'a dit Fareed Zakaria, l'éditorialiste vedette de Time Magazine. Cette nouvelle Amérique désarçonne l'Amérique rouge, les classes moyennes blanches du sud et de l'ouest du pays qui dominent la politique américaine depuis les années 1970 et l'effondrement des vieux bassins industriels du nord".

Il y a quelque chose de pourri et de brisé dans l'Amérique que j'ai sillonnée, une Amérique confuse, incohérente et angoissée dont le passé est trouble, l'avenir incertain et le présent fâcheux. Un grand malaise, un spleen américain."

Olivier GUEZ

29/03/2012

populisme vs compassion

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«  (…) La meilleure façon de comprendre les conflits culturels qui ont bouleversé l’Amérique depuis les années 60 est d’y voir une forme de guerre des classes, dans laquelle une élite éclairée (telle est l’idée qu’elle se fait d’elle-même) entreprend moins d’imposer ses valeurs à la majorité (majorité qu’elle perçoit comme incorrigiblement raciste, sexiste, provinciale et xénophobe), encore moins de persuader la majorité au moyen d’un débat public rationnel, que de créer des institutions parallèles ou « alternatives »dans lesquelles elle ne sera plus du tout obligée d’affronter face à face les masses ignorantes. »

«  (…) De nos jours, la croyance est largement répandue, du moins chez les membres de la classe charitable [éprise de l’idéologie de la compassion] que les normes sont, par essence, oppressive, que, bien loin d’être impersonnelles, elles exercent une discrimination contre les femmes, les Noirs et les minorités en général. On nous dit que les normes reflètent l’hégémonie culturelle des DWEM (dead white european males/ hommes européens blancs et morts). La compassion nous oblige à reconnaître l’injustice qu’il y a à les imposer à tous les autres.

Quand l’idéologie de la compassion mène à ce type d’absurdité, il est temps de la remettre en cause. La compassion est devenue le visage humain du mépris. Autrefois la démocratie sous-entendait l’opposition à toutes formes de normes inégales. Aujourd’hui nous acceptons les normes inégales –comme toujours elles anticipent la citoyenneté à deux vitesses- au nom du souci humanitaire. Comme nous avons renoncé à l’effort d’élever le niveau général de compétence, -ce qui était la signification ancienne de la démocratie- nous nous satisfaisons de l’institutionnalisation de la compétence dans la classe charitable, qui s’arroge la tâche de s’occuper de tous les autres.

Dans l’idée que je m’en fais, le populisme souscrit sans équivoque au principe du respect. C’est entre autres pour cette raison que l’on doit préférer le populisme au communautarisme, trop prompt au compromis avec l’Etat providence et à adhérer à son idéologie de la compassion. Le populisme a toujours rejeté une politique fondée sur la déférence aussi bien que sur la pitié. Il est attaché à des manières simples et à un discours simple et direct. Les titres et autres symboles d’un rang social éminent de l’impressionnent pas, pas plus que les revendications de supériorité morale formulées au nom des opprimés. Il rejette une « option préférentielle pour les pauvres » si cela signifie traiter les pauvres comme les victimes impuissantes des circonstances, les exempter de toute possibilité d’être tenus pour responsables, ou bien excuser leur faiblesse au motif que la pauvreté porte avec elle une présomption d’innocence. Le populisme est la voix authentique de la démocratie. Il postule que les individus ont droit au respect tant qu’ils ne s’en montrent pas indignes, mais ils doivent assumer la responsabilité d’eux-mêmes et de leurs actes. Il est réticent à faire des exceptions ou à suspendre son jugement au motif que « c’est la faute à la société ». Le populisme est enclin aux jugements moraux, ce qui, de nos jours, semble en soi péjoratif, marque suffisante de l’affaiblissement de notre capacité à juger de manière discriminante par le climat moral de « souci » humanitaire. »

Christopher Lasch, La révolte des élites, 1995.

 

Lire aussi ce billet de Drac, bien éclairant:

"(...) Commençons par rappeler que l’Union Européenne n’est ni unie, ni européenne. Elle n’est pas unie, et les tensions récentes entre ses membres ont bien montré que c’était plus un conglomérat d’intérêts cherchant péniblement à se coordonner qu’une union en bonne et due forme. Et elle n’est pas européenne, puisque ses instances dirigeantes sont, en pratique, conditionnées par une infernale industrie du lobbying dans laquelle excellent les principaux concurrents géostratégiques de l’Europe, c’est-à-dire les anglo-saxons.

En pratique, l’Union Européenne n’est, pour l’instant, que la courroie de transmission du mondialisme sous dominance anglo-saxonne. La mise sous tutelle des budgets nationaux signifierait concrètement que le Pouvoir, dans la sphère économique, achève d’échapper au suffrage populaire, et qu’il se concentre entièrement entre les mains des grandes multinationales, et principalement, en dernière analyse, entre les mains des acteurs les plus puissants de la haute finance occidentale. En gros, c’est la dictature des banques.

La solution réside dans la révolte des peuples. J’espère, pour notre avenir à tous, que cette révolte sera européenne, et pas simplement française. Mon analyse est que la clef de l’histoire se trouve en Allemagne : combien de temps les Allemands accepteront-ils, en gens trop disciplinés qu’ils sont, de marcher au pas vers l’anéantissement programmé de leur propre nation, et avec elle, de tout le continent européen ? Dans quelle mesure les élites allemandes sont-elles devenues incapables de penser un destin autonome face à leur conquérant anglo-saxon ? Voilà les questions que je me pose avant tout. Je l’avoue, je pense que si nous devons avoir une chance de changer le cours de l’histoire, en Europe, cela partira de France, de la révolte française… mais si cette révolte ne passe pas le Rhin, elle échouera. Voilà mon analyse.

Quant au protectionnisme, c’est évidemment nécessaire. Encore faut-il que cela soit fait autant que possible à la bonne échelle, qui est à mon avis européenne, et intelligemment, c’est-à-dire de manière coordonnée avec une Chine qui, au demeurant, est en train de développer, à présent, son marché intérieur. D’une manière générale, l’espoir aujourd’hui vient de l’Est. Le temps est passé, où l’Amérique était pour nous une solution, et l’Est une menace. Tout s’est inversé. Et tout restera inversé, à moins que le peuple américain ne parvienne à se débarrasser de la bande de dingues, de corrompus et de traîtres qui lui sert présentement de classe dirigeante."


podcast
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Invitation Printemps des bloggeurs.pdf

^^ on lit Hoplite à LCI...mais comme disait Debord:« Nous ne pouvons construire que sur les ruines du spectacle »...pas le moment d'y participer.

riding the dragon

cette scène du bar/starbuck avec MJ Croze en junkie m'a hanté pendant des années. exceptionnellement belle. c'est comme ça. riding the dragon..

28/03/2012

we don't pay mooks!

I'm not paying, because this guy's a mook!! ha ha! quelle époque.

no mercy

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"La gauche caviar/kérozène prend ses précautions. Selon le site d'informations financières Wansquare, Elisaberth Badinter, qui est la fille du fondateur de Publicis, Marcel Bleustein-Blanchet, a cédé "il y a quelques jours sur le marché, à l'occasion de deux transactions différentes, un peu plus de 450 000 actions (NDA: soit 0.25% du capital) du groupe Publicis, pour un montant total de 18,43 millions d'euros". C'est-à-dire avant l'instauration de la nouvelle tranche de 75% d'imposition au dessus  de 1 million de revenus annuels annoncée par François Hollande." Faits et documents 15-31/03/2012.

"Grand écart. La "chasseuse de nazis" Beate Klarsfeld, fille d'un soldat de la Wehrmacht et épouse de l'avocat Serge Klarsfeld, figure plus qu'éminente de la communuaté juive en France, sera la candidate, le 18 mars, de Die Linke (en gros l'ancien parti communiste et l'extrême gauche) à l'élection du nouveau président de l'Allemagne (à la suite de la démission forcée de Christian Wulff le 17 février). En France, elle, et son mari et fils, le vibrionnant Arno Klarsfeld, ont pourtant officiellement fait savoir qu'ils soutenaient Nicolas Sarkosy et non François Hollande, et encore moins Jean-luc Mélenchon du Front de Gauche, véritable homologue français de Die Linke." Ibid.

lumpen progressiste

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"Ecoutez, dans une affaire comme celle-là, la détresse du père, on peut peut-être la comprendre aussi." Pour lui, "il faut comprendre comment un jeune homme comme ça, de la banlieue toulousaine, peut s'engager dans une telle dérive criminelle, après avoir croisé dans son parcours, plusieurs fois, la police et la ". Pierre Laurent, secrétaire général du PCF

As usual, pas un mot pour les familles des victimes du franco-algérien (et informateur de la DCRI?) Merah et compassion à peine voilée pour le père* d'un tueur de petite fille (photo la petite myriam, coursée dans la cour de son école et abattue à bout portant)...réaction trés symptomatique de l'imaginaire progressiste de nos modernes à plusieurs titres:

-Laurent, comme d'autres enflures Strausskahninnes de Terra Nova, a compris que le socle électoral du PCF, du PS, et globalement des partis progressistes "de gauche" n'a plus grand-chose à voir avec celui de l'aprés-guerre et des 30 glorieuses: les milieux ouvriers et populaires et les classes moyennes d'origine européenne ne votent plus que marginalement à gauche et ont reporté leur vote sur l'UMP, l'abstention et surtout le FN. PS et PC ont parfaitement analysé cette évolution et ont compris que la seule façon de reconstituer un réservoir électoral stable était d'essayer de capter le vote "jeune", le vote "féminin" et le vote "immigré". Hors de question, donc, de perdre une occasion de récupérer l'électorat muzz (ce nouveau prolétariat) au moment ou la trés grande majorité de la clique politique montre sa réprobation de l'intégrisme musulman, à bon droit.

-le pauvre Laurent est comme ses épigones progressistes, consciemment ou non, littéralement fasciné par la racaille, ses figures de légendes (de Tony Montana à Merah en passant par "Un prophète"), ses codes de petites frapes analphabètes, ses pseudo-valeurs de mafieux ("respect msieu!"), son imaginaire dérisoire ("faire de la thune"), son vocabulaire appauvri de sous ghetto noir, son aptitude innée à transgresser les règles et les lois et à se comporter comme le dernier des chacals, autant de choses qui font écho (en bien) chez tout progressiste conséquent à cette injonction permanente faite à chacun de dépasser ses limites (et celle de la société) et de transgresser tout ce qui peut, à un moment donné, avoir une valeur normative quelconque ("faire tomber les derniers tabous", "dépoussierer les vieux montages normatifs", etc.). Marx avait eu quelques phrases définitives sur ce lumpenprolétariat** composé des êtres les plus vils car capables de s'attaquer aux classes populaires et d'être instrumentalisés par l'oligarchie bourgeoise,

-sur le fond, cela illustre parfaitement la trés grande confusion de nos modernes progressistes (de droite comme de gauche, tous ralliés à l'imaginaire du capitalisme globalisé et tétanisés par tout regard en arrière), bien incapables (si tant est qu'ils le veuillent) de s'appuyer sur quelques valeurs normatives que ce soit pour condamner ces actes criminels. Sur quoi, en effet (sur quelles valeurs morales, philosophiques ou religieuses par essence étrangères à l'univers juridico-marchand de nos modernes) pourraient-ils s'appuyer pour condamner de tels actes? Sade, figure emblématique de cette "gauche" acquise à cet imaginaire de nomade transgenre subventionné par Bouygues et Motorola, gauche qui, de fait, a renonçé, consciemment ou pas, à toute critique sociale et à toute défense des gens ordinaires et d'un certain conservatisme ("empêcher que le monde ne se défasse" ,Camus, Discours de Suède), symbolise comme l'explique trés bien Michéa dans sa préface à l'ouvrage de Lasch (La culture du narcissisme), cette hubris moderne de destruction de tout ce qui pourrait d'une manière ou d'une autre, limiter cette injonction à l'émancipation de toute contrainte et à la satisfaction de tous les désirs:

"Naturellement, à partir du moment où l’on reconnaît que le système capitaliste porte en lui — comme la nuée l’orage — le bouleversement perpétuel des conditions existantes, un certain nombre de conséquences indésirables ou iconoclastes ne peuvent manquer de se présenter. Sous ce rapport, l’un des passages les plus dérangeants de La Culture du narcissisme demeure, de toute évidence, celui où Lasch développe l’idée que le génie spécifique de Sade — l’une des vaches sacrées de l’intelligentsia de gauche — serait d’être parvenu, « d’une manière étrange », à anticiper dès la fin du XVIIIe siècle toutes les implications morales et culturelles de l’hypothèse capitaliste, telle qu’elle avait été formulée pour la première fois par Adam Smith, il est vrai dans un tout autre esprit. « Sade — écrit ainsi Lasch — imaginait une utopie sexuelle où chacun avait le droit de posséder n’importe qui ; des êtres humains, réduits à leurs organes sexuels, deviennent alors rigoureusement anonymes et interchangeables. Sa société idéale réaffirmait ainsi le principe capitaliste selon lequel hommes et femmes ne sont, en dernière analyse, que des objets d’échange. Elle incorporait également et poussait jusqu’à une surprenante et nouvelle conclusion la découverte de Hobbes, qui affirmait que la destruction du paternalisme et la subordination de toutes les relations sociales aux lois du marché avaient balayé les dernières restrictions à la guerre de tous contre tous, ainsi que les illusions apaisantes qui masquaient celle-ci. Dans l’état d’anarchie qui en résultait, le plaisir devenait la seule activité vitale, comme Sade fut le premier à le comprendre — un plaisir qui se confond avec le viol, le meurtre et l’agression sans freins. Dans une société qui réduirait la raison à un simple calcul, celle-ci ne saurait imposer aucune limite à la poursuite du plaisir, ni à la satisfaction immédiate de n’importe quel désir, aussi pervers, fou, criminel ou simplement immoral qu’il fût. En effet, comment condamner le crime ou la cruauté, sinon à partir de normes ou de critères qui trouvent leurs origines dans la religion, la compassion ou dans une conception de la raison qui rejette des pratiques purement instrumentales ? Or, aucune de ces formes de pensée ou de sentiment n’a de place logique dans une société fondée sur la production de marchandises. »

source (Michéa, préface à La culture du narcissisme de C Lasch)

* repris de justice notoire lui aussi (condamné en 2000 et 2001 à 5 ans de prison ferme en France pour trafic de stupéfiants et subornation de témoins).

 **"Le lumpenprolétariat, dans toutes les grandes villes, constitue une masse nettement disctincte du prolétariat industriel; pépinière de voleurs et de criminels de toute espèce, vivant des déchets de la société, individus sans métiers avoués, , rodeurs, gens sans aveu et sans feu différents selon le degré de culture de la nation à laquelle ils appartiennent, ne démentant jamais le caractère de Lazaroni, (...) cabales des actes de banditisme les plus crapuleux et de la vénalité la plus infâme" (Les luttes des classes en France, 1850).

26/03/2012

belladasemana

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 Ca change de Michéa, je vous sens fatigués^^

23/03/2012

le jour se lève

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"On songe  à la célèbre "définition" de Dominque Strauss-Kahn: "Le socialisme, c'est l'espoir, l'avenir et l'innovation" (déclaration du 20/02/2011). Le lecteur aura, bien sûr, rectifié de lui-même. Ce que DSK défninit ainsi, ce n'est nullement le socialisme (notion dont il ne doit même plus avoir le moindre souvenir). C'est seulement l'imaginaire de la gauche moderne (ou -ce qui revient à peu près au même- celui du Fonds Monétaire International)  JC Miché, Le complexe d'Orphée, 2011.

 

21/03/2012

padamalgam!

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Richard Prasquier, président du Crif, a exclu aujourd’hui tout « amalgame » entre des mouvements islamistes et « l’islam de France », en arrivant à l’Elysée avec Mohammed Moussaoui, président du CFCM.

Le responsable du Conseil représentatif des institutions juives de France s’apprêtait à être reçu par le chef de l’Etat avec le Conseil français du culte musulman, alors qu’une opération est en cours à Toulouse pour arrêter un suspect des meurtres de Montauban et Toulouse, Français d’origine d’algérienne se revendiquant du djihad.

Le Figaro

Surtout pas!

1- manque de bol pour la pauvre caroline Fourest qui devait polir sa réthorique anti-fasciste habituelle appellant à lutter contre le racisme ontologique des européens à l'encontre de minorités (trés) visibles, l'assassin de militaires français d'origine maghrébine et antillaise et d'un rabbin avec deux de ses petits enfants n'est pas un nervi de l'"ultra-droite" mais un "français" d'origine algérienne habitué des camps d'entrainement pakistanais et afghans d'Al Qaida (cette légion arabe de la CIA)! Du coup, pas de "marche contre la haine", pas de "sursaut citoyen", pas de "front citoyen" appellant à la dissolution des organisations diffusant des messages de haine...

2- du coup, le trés tolérant Dalil Boubakeur nous rassure sur la grande tolérance de ses coreligionnaires:

Il ne faut « pas d’amalgame entre la religion musulmane à 99% pacifique, citoyenne, responsable, non violente et tout à fait intégrée dans notre pays et puis ces mini-petites franges de gens décidés à faire un mal atroce », a déclaré Dalil Boubakeur.

...ces fameux 99% qui restent malheureusement trés discrets par rapport aux tonitruants 1% qui font du tourisme au Pakistan, qui tuent des enfants juifs, des JC Irvoas et d'autres, qui se distinguent quotidiennement par une multitude de crimes, délits, et autres manifestations de haine à l'égard de ce pays et de ses (vrais) indigènes, singulièrement accueillants et tolérants, quoiqu'en pense le cuistre à lunette Thuram.

3- du coup, le célèbre Prasquier du CRIF (missi dominici de l'administration Israélienne en Fance) annule sa participation à la désormais rituelle "marche blanche" qui suit en général toute atteinte à l'intégrité des communautés non-européennes sur ce sol (par contre, pas de marche blanche pour les européens, vous remarquerez) et qui devait avoir lieu prochainement: QUID? est-ce à dire que le véritable objet de cette marche n'était pas de rendre hommage aux petites (et grandes) victimes mais d'instrumentaliser ces assassinats pour promouvoir le communautarisme juif in france? loin de nous cette idée, bien sûr.

« Nous avions prévu une manifestation dimanche avec nos amis musulmans. Nous allons sûrement l’annuler. Car elle n’a plus lieu d’être.[Pourquoi??] Mais notre solidarité est intacte », a déclaré ce matin au Figaro le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), alors que l’opération du raid est toujours en cours pour interpeller l’auteur présumé des tueries de Montauban et de Toulouse. Selon le ministre de l’Intérieur, cet individu se réclame d’al-Qaida et dit avoir voulu venger les enfants palestiniens. Le Figaro

"C’est pourquoi, quelles que soient nos origines, notre confession, notre couleur de peau, nos opinions politiques, nous serons rassemblés à République ce lundi 19 mars 2012 à partir de 20h pour nous diriger dans une marche silencieuse vers la Place de la Bastille." Sos racisme

Euuh en fait non: l'assassin est un maghrébin musulman radical (un "muzz tradi" comme on dirait catho tradi...) et ça change tout: pas de marche blanche! SOS enculés/CRIF même combat!

4-du coup, le mot d'ordre du jour de nos lemmings ("NON au retour des HLPSDNH!") devient "pas d'amalgame". Et il ne fait aucun doute qu'il eut été le même si le coupable avait appartenu à quelque groupuscule néo-nazi ou simplement identitaire ou simplement européen de souche...On imagine bien le néfaste Mouchard (Joffrin) appellant à la retenue après l'interpellation d'un cadre du FN (éventuellement d'origine Perse -merci Dia)...

5-du coup, toute la formidable mécanique anti-raciste, ses curés, ses chapelles, ses relais médiatiques omnipotents, ses injonctions à lutter contre "la bête immonde" (en fait, Brecht parlait de la bourgeoisie, pas du fascisme), tout ce fatras foireux s'enraye lamentablement dans quelques réactions convenues et pitoyables.

6-du coup va pouvoir resurgir (malgré le pauvre Longuet, à contretemps, va se faire briffer par BHV..) l'impeccable réthorique néocon/israélienne sur le choc des civilisations et la nécéssité de lutter "contre la terreur" dans une fiction de combat occident/islam avec les idiots utiles habituels (sarkosy, Cameron, Barroso, Kouchner, BHV, etc.) et de récurrence imaginaire d'un nouvel holocauste sur le sol européen.... Par exemple:

"Le député Yaakov Katz (Union Nationale) a appelé lundi les Juifs à quitter la France. « Il n’y a pas d’avenir juif en France, » a affirmé Katz, ajoutant que « l’Etat d’Israël est l’avenir du peuple juif, et que les Juifs ne doivent plus confier leur sort à « Sarkozy, Obama ou tout autre dirigeant du monde. »"

"Dans le sillage de l’attaque meurtrière, le député Danny Danon (Likoud), a appelé à une session d’urgence du comité sur l’Immigration de la Knesset. « Nous ne permettrons pas aux pogroms du début du 20ème siècle de revenir en Europe » a dit Danon."

pas plus de pogrom en France que d'"armée libre syrienne" enfin!

7-du coup, un florilège de déclarations stupides et manifestement aléatoires témoignant de la confusion de leur auteur, exemple:

« Marine Le Pen est implicitement persuadée qu’il y a un choc des civilisations. Or il y a une concurrence des civilisations, mais il n’y a pas de guerre civile mondiale entre les civilisations, c’est faux ! » – Gérard Longuet

Ainsi le pauvre Longuet qui n'a donc jamais ouvert un livre d'histoire, notamment pas la grammaire des civilisation de Braudel. Et qui n'a pas compris le B A BA du storytelling US "War on terror" relayé par notre conducator et son sbire BHV.

"Les autorités ne peuvent ignorer cette réalité : il se pourrait qu’en 2012, dans notre pays, une personne commette des crimes racistes de sang froid. Si tel était le cas, il faudrait, alors que le 21 mars qui approche est celui de la journée internationale contre le racisme, s’interroger sur l’affaissement dans notre pays de la parole politique, intellectuelle et médiatique envers les discours racistes et en faveur des discours de vivre ensemble. Car, à force d’agiter les logiques de bouc émissaire, de faire l’autruche face aux manquements à l’égalité, de ne combattre qu’avec la plus grande discrétion les partis d’extrême droite, quelle société prépare t’on sinon une société faite de sang ? »" Sopo, SOS racisme

Sacré Sopo, jamais en retard d'une connerie, le pauvre.

 8-du coup, on peut évidemment douter du caractère spontané de ce genre d'évènement à un mois de la présidentielle...Cui bono?

NB1: photo en haut: toute la saloperie du barnum anti-raciste: les noirs sont tués par des noirs ou par des Lybiens en 2012, pas par des français. et en l'occurrence c'est un maghrébin musulman qui a tué ces militaires français et ce rabin avec ses deux gamins, pas autre chose. Sinon, c'est bien un angolais (pseudo-réfugié politique) qui a tué une gamine de 14 ans à Nantes. mais il n'y aura pas de marche blanche ni d'hommage de la nation à cette gamine (elle ne connait pas Prasquier), ni de manif de jeunes cons sous une banderole de merde.

NB2: pour le fun, la réaction du gentil Nicolas Chapuis (journaliste politique au Nouvel Obs) sur son compte Twitter: "putain je suis dégoûté que ça soit pas un nazi". et effectivement, tu ne dois pas être le seul, biquet. Cela dit, et pour ta gouverne, il a bien existé une division SS de musulmans (Bosniaques) durant la WW2 (Waffen-SS Handschar) et recrutés grâce au bons soins du grand mufti de Jérusalem...haa l'histoire est taquine.

« On doit garantir à tous les membres musulmans des Waffen-SS et de la police le droit indiscutable, prévu par leur religion, à ne pas manger de la viande de porc et à ne pas boire de boissons alcooliques. Il faudra leur garantir des menus équivalents. (…) Je ne veux pas que, par la stupidité et l'étroitesse d'esprit de quelques individus isolés, un seul de ces héroïques volontaires eut à ressentir une gêne et à se croire privé des droits qui leur ont été assurés. (…) J’ordonne que chaque infraction à ces dispositions soit punie sans la moindre hésitation et qu'on m'en rende compte. »

(Adolf Hitler cité par Roger James Bender et Hugh Page Taylor, Uniform Organisation and History of the Waffen-SS, Bender publ., Mountain View, California 1971, source)

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Photo: soldats SS de la division Waffen-SS Handschar dans le sud  de la France lisant une brochure de propagande nazie intitulée "Islam et judaïsme"...On notera sur le col de l'uniforme l'alliance du cimeterre Turc et de la croix gammée.

20/03/2012

l'âge de la connerie

 

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« Dans les manuels d'histoire du 22e siècle,  on parlera assurément de la période 1995-2015 comme on parle aujourd'hui du haut moyen-âge : une période sombre, dure, violente, régressive. Mais nous n'avons pas l'excuse des Francs ou des Wisigoth, qui ne disposaient pas d'Internet et n'avaient pas eu l'occasion d'étudier l'Anschluss au cours d'histoire.

Laissez-moi vous le dire, nous vivons aujourd’hui à l'âge de la connerie. Au nom de nos intelligences il nous appartient à tous que cette époque opaque ne dure pas un siècle entier.

Ca restera dans l'histoire : comment un peuple, une nation ont ils pu accepter avec autant de détachement, autant de jemenfoutisme... une politique finalement très rapide dans le temps (30 ans), menant à leur dilution, leur disparition, leur effacement, leur remplacement ?

Rétrospectivement, on utilisera le seul mot qui convient : suicide collectif.

Nous devions êtres "fatigués" de nous-mêmes. Dès lors, autant disparaître, se fondre, fondre littéralement, devenir liquide, puis gazeux, pour finir par disparaître.

Essayez. Projetez vous dans 50 ans par exemple. Qu'est ce qu'on écrira dans les livres d'histoire ? Y aura t il d'ailleurs encore des livres d'histoire ? Mais ce délire de mondialisation, honnêtement, je ne le vois en pratique qu'en occident. Et plus particulièrement en Europe. On est les cobayes, un vaste laboratoire d'élites blanches qui rêvent d'établir leur rente sur le monde entier.

Mais regardez le Japon, la Chine, l'Asie en général. Ils refusent de voir leur culture disparaître.

Regardez l'Afrique et l'accueil qui y est fait aux chinois. Regardez comment le premier acte de la libération des lybiens a été de renvoyer chez eux les troupes que Khadaffi avait fait venir du Niger et globalement tout ceux qui étaient noirs.

Regardez le Brésil, de gauche, qui refuse l'immigration et préfère former ses propres chomeurs.

Des 8 milliards d'habitants de cette planète, il n'y a guère que les USA ou d'autres exceptions comme Singapour où un tel système multi culturel fonctionne. Et encore, difficilement... Et il y fonctionne parce que chaque fois, ce sont des sociétés jeunes, construites récemment, artificiellement, sur un consensus social libéral, simpliste mais robuste, du chacun pour soi, sans solidarité.

Comment peut-on imaginer qu'une politique d'immigration massive de pauvres, culturellement très éloignés de nous, et forcément clients de la solidarité nationale de par leur statut social et leur éducation, puisse faire des étincelles dans une Europe au consensus politique basé sur le clientélisme, et l'empilement de rustines où une bureaucratie phagocitaire passe son temps à redistribuer des rentes à gauche à droite...

Et à Dimanche +, sur Canal + ce midi, on voyait des gars des cités, qui refusent de s'habiller comme nous, qui refusent de parler comme nous, qui refusent de vivre comme nous, et se plaindre qu'ils ne trouvent pas leur place. Et la gôche alors de débarquer et de leur promettre qu'ils obtiendront des rentes payées par les autres...

Du coup, devant cette société sans cohérence, sans unité, les gens fuient dans la consommation d'iphones et d'ipads, et s'endettent sur 30 ans pour acheter des pavillons qui leur servent de prison dorée pour s'enfermer et se cacher d'un monde qu'ils ne comprennent plus et qui les aggresse.

Les élites ont acheté un temps le consentement de la population en leur distribuant des rentes, à crédit. Surtout au papy boom, qui a été très clairement le grand bénéficiaire de cette politique de ponzi démographique au forceps. Mais aussi en agitant le spectre des "heures les plus sombres de notre histoire" et du "zumanisme zuniversel". Cet aspect là a été très utile pour faire accepter à la gauche cette politique profondément de droite et pro rente.

Mais ce délire mondialiste, multi culturaliste, est une exception dans le monde. 80% de l'humanité ne joue pas du tout ce jeu là. Les élites occidentales ont cru qu'elles allaient pouvoir étendre leur rente sur le monde entier comme ça. Mais qui peut croire que les chinois acceptent que leur ploutocratie soit autre chose que chinoise ? Goldman Sachs croyait donc sincèrement pouvoir étendre les tentacules de sa pieuvre partout ? On est victime de ces toujours mêmes fous de clowns à roulettes, cette oligarchie des incapables. Ce genre de clowns à la Delaure, d'ignares incompétents au faux savoir, qui se sont pris pour des dieux, et qui au nom d'idéologies grotesques, en viennent à nier la nature et les aspirations profondes de l'homme. Mais ces élites, dans leurs délires, sont juste en train de se suicider, dans le même temps qu'elles suicident leurs pays...

Et on voit bien que partout en Europe, la fin du clown-à-roulettisme est proche, et que l'heure du réveil est arrivée.

Surtout que sur fond de Peak Everything, les temps de l'ultra consommation, des ipads bon marché, du pétrole à gogo, et qui ont permis de masquer tout ça, prennent fin. Et qu'une fois que le décor de théâtre sera tombé, les marionnettes de cette sombre pièce vont se retrouver dénudées dans le bilzzard, à se regarder dans le blanc des yeux, sans aucune culture ni rien de partagé humainement, pour rendre leur sort plus acceptable... »

source

on ferme

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"Le gouvernement de David Cameron, qui présentera mercredi un nouveau budget d'austérité, lance un appel aux fonds privés pour moderniser le réseau routier saturé. Des péages pourront être introduits sur certains axes.

Le gouvernement britannique s'apprête à lancer une nouvelle phase de privatisation du secteur public. Le premier ministre, David Cameron, a lancé lundi une consultation sur la possibilité d'utiliser des fonds privés afin de moderniser les routes surchargées du pays. «Nous perdons 7 milliards de livres (8,4 milliards d'euros) par an en raison des embouteillages - et pourtant le dernier gouvernement n'a construit que 25 miles (40 kilomètres) de nouvelles autoroutes, ce qui, au passage, est moins que le nombre de ministres de Transports de ce gouvernement», a justifié le premier ministre. Il a insisté sur les dangers pour l'économie britannique d'un sous-investissement dans ses infrastructures, alors que son gouvernement est engagé dans un vaste programme de réduction de la dépense publique, dont le budget 2012-2013 présenté mercredi sera de nouveau l'illustration.

Pour résoudre cette quadrature du cercle, le gouvernement veut faire appel au financement privé, émanant de fonds d'investissement, de fonds souverains ou autres investisseurs. Le ministre de l'Économie, George Osborne, s'est récemment rendu en Chine pour tenter de convaincre Pékin d'investir dans les programmes d'infrastructures britanniques. Il espère pouvoir attirer 20 milliards de livres (24 milliards d'euros) de fonds pour financer routes, chemins de fer, centrales nucléaires ou réseau Internet à haut débit. Selon la doctrine libérale en vigueur à Downing Street, des entreprises privées seraient mieux à même que l'État de gérer efficacement à moindre coût l'entretien et la modernisation du réseau routier vieillissant."  Figaro

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Le Guardian: "Government plans for police privatisation; West Midlands and Surrey Police offer 1.5bn contract under which private firms may investigate crime and detain suspects". L'école fridmanienne et celle de Atlas Shrugged (Ayn Rand ici wiki) en pleine action. Des salariés privés, genre vigiles, vont pouvoir mener des enquêtes criminelles et mettre des gens en prison. Avantage: cela évite à l'Etat de payer des retraites. "Private companies could take responsibility for investigating crimes, patrolling neighbourhoods and even detaining suspects under a radical privatisation plan being put forward by two of the largest police forces in the country. West Midlands and Surrey have invited bids from G4S and other major security companies on behalf of all forces across England and Wales to take over the delivery of a wide range of services previously carried out by the police.". On sait très bien ce que donnent les forces de police privées. Fonctionnaires de police et gendarmes, prêtez bien attention à cet article qui ne fait que confirmer ce que j'ai pu voir en 5 années de revue de presse, la destruction progressive de tous les services publics au profit d'une milice privée et au nom du sacro-saint libéralisme anglo-saxon. On va clairement vers le tout privatisé. Cliquez ici pour le contrat initial obtenu par le Guardian et ici pour l'article expliquant comme le ministère de l'intérieur anglais prépare la chose. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012

Le Guardian révéle que les familles anglaises pauvres ont baissé leurs achats de fruits et légumes de 30% et cela principalement à cause de la hausse massive des prix agro-alimentaires au cours de l'année 2011: "Fruit and vegetable consumption by poorer families falls 30%, figures show. Rising food prices and recession resulting in lower income households cutting their recommended five-a-day portions". Lisez ce papier, c'est assez fou... et il va de soi que ce même phénomène est en action en France, mais personne n'en parle. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012

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"Une économie parrallèle est en train de se mettre en place (ou plutôt de renaître) au Portugal pour échapper au diktat de la finance internationale et les mesures d'austérité décidées par la BCE et le FMI (passage par exemple de la TVA de 18 à 23%). Une étude publiée en janvier 2012 par des chercheurs de la faculté des ciences économiques de Porto chiffrait déjà le travail au noir à prés de 40 milliards d'euros, soit un quart de l'économie du pays." Faits et documents, 15-31/03/2012.

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'C'est un entretien assez stupéfiant que l'ancien premier ministre socialiste Michel Rocard a accordé à Libération le 02 mars. Il y déclare notamment: "L'obligation de mla décroissance (sous la pression des banques) conduit à la guerre civile[...] personne ne le dit, mais il ne peut y avoir d'issue en Grèce qu'avec un pouvoir militaire." ibid.

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Le patron de Fiat appelle à fermer des usines en Europe. Pour redevenir compétitif, il préconise de réduire de 20% les capacités de production, soit la fermeture d'une dizaine d'usines.

Vu de France, en pleine campagne présidentielle où il est question de sauvetage de sites industriels en difficulté, les propos de Sergio Marchionne, le patron de Fiat-Chrysler, sur l'automobile européenne devraient faire réagir. Pour lui, il n'y a pas d'autre solution que de restructurer profondément les usines automobiles européennes. source

un breivik en scooter?

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"Anders Behring Breivik, le principal suspect des deux attaques qui ont coûté la vie à près d'une centaine de personnes et en ont blessé presque autant, semble véritablement être THE right man at the right time pour les forces mondialistes.

Breivik c'est la "divine surprise" du gang planétarien.

Opposé à l'ouverture des frontières, hostile au multiculturalisme, islamophobe. Tout y est ! Il ne manque rien.

Breivik c'est un peu comme Ben Laden, c'est le genre de mecs s'ils n'existaient pas il faudrait que l'oligarchie s'empresse de les inventer. D'ailleurs....

On voit déjà tous les hérauts de la social-démocratie néo-libérale européenne enclenchés sur leur gramophone épuisé leur disque rayé contre les idées qui prétendument professent "la haine de l'autre", "le discours de la peur", "l'hostilité à l'égard de la différence"  et agiter tels des aliénés ces concepts-valises totalement dévitalisés.

Mais derrière ces mantras grotesques c'est le véritable procès de la dissidence qui va être fait dans les semaines qui viennent.

Toute personnalité qui émettra quelques réticences ou quelques doutes sur le paradis terrestre promis par la société multiculturelle se verra invariablement renvoyer dans les cordes norvégiennes.
De même que tout individu refusant de sombrer dans le piège néo-conservateur du choc des civilisations Islam vs Occident, mais qui dans le même temps conserve un regard islamo-critique en dénonçant avec intelligence un certain nombre de dérives ou de pratiques coraniques, passera très probablement un mauvais quart d'heure médiatique.

Idem pour le journaliste, intellectuel ou simple citoyen qui vilipendera les "sornettes sans-frontiéristes" (Marc Cohen), il se verra marquer d'une jolie cible en plein milieu du front par tout ce que la France des "droidl'hôm" compte de partisans fanatisés.

Enfin, pour qu'il ne manque rien au tableau Breivik dirigeait visiblement une ferme biologique. Donc, tout homme qui pourfend le productivisme délirant, l'utilisation des pesticides et des produits phytosanitaires et se fait l'avocat d'une agriculture raisonnée et raisonnable, relocalisée, favorable aux engrais naturels, respectueuse du cycle des saisons fera une proie de choix pour tous les garde-chiourmes du Système. Après le codex alimentarius et l'étrange affaire de la bactérie E.coli, la double-tuerie d'Oslo et de l'île d'Utoya constitue une nouvelle attaque contre cette volonté de citoyens responsables de retrouver une forme de "souveraineté" alimentaire et une exigence quant au réel contenu de leur assiette.

Qui est réellement Breivik ? On ne sait pas grand chose de lui. Il a d'abord été présenté comme "fondamentaliste chrétien". On a également entendu l'expression "catholique intégriste".
Mais en y regardant de plus près que découvre-t-on ? L'homme aime parader en tenue maçonnique, il est obsédé par les Templiers. Des photos ont été retrouvées et ne laissent planer aucun doute là-dessus. Cette appartenance à une loge n'est pour l'instant évoquée que du bout des lèvres. Hormis, sur quelques sites qui ont repris l'information et fait circuler les clichés.

Qui étaient les jeunes travaillistes massacrés ? Une recherche rapide permet de découvrir que ces jeunes militants étaient très en pointe dans la lutte contre l'État hébreu et soutenaient la campagne de boycott d'Israël. On est très loin des MJS et des Jeunes Pop'.

Pourtant, ce fait d'une importance capitale a été très peu relayé.

Pourquoi la Norvège ? Pourquoi maintenant ?

Quelques hypothèses : la Norvège n'est pas membre de l'UE. Elle n'est pas dans l'euro. Sa monnaie est la couronne norvégienne.

De ce point de vue, sa souveraineté monétaire demeure.

La Norvège a également déclaré il y a quelques semaines qu'elle souhaitait se retirer des opérations militaires de l'OTAN en Libye.

Simples coïncidences que tout cela ? Qu'on permette aux "sceptiques" d'en douter.

A-t-on voulu faire payer à la relativement paisible Norvège sa spécificité ?

Il est impossible de savoir si Breivik est un simple idiot utile dément et totalement déséquilibré aidé par quelques "frères de combat" (sur l'île les tirs provenaient de plusieurs directions d'après des rescapés) ou la victime d'un "mind-control" type Manchurian candidate MK-Ultra à la Sirhan Sirhan. (1)

Au passage, question du même ordre pour le Japon et la série de cataclysmes qui a frappé le pays du Soleil Levant voilà quelques mois : HAARP ? (2).

Ces pays encore fiers, refusant de passer totalement sous le rouleau compresseur du mondialisme sont devenus des cibles de choix."

Maurice Gendre/scriptoblog

(1) MK-Ultra n'est pas un fantasme. Des documents ont été déclassifiés sur ce programme secret de la CIA. Ils sont disponibles en ligne.

(2) Tous les incrédules qui considèrent ce type d'informations comme de la littérature "conspirationniste" ou de simples foutaises seront heureux d'apprendre que même la chaîne I-Télévision a consacré un reportage d'une dizaine de minutes à cette technologie et a souligné la possibilité de manipulations climatiques en agissant sur la ionosphère et la capacité de provoquer des tremblements de terre. A bon entendeur...

La Lettre d'informations économiques stratégiques internationales (LIESI) avait très clairement évoqué à l'époque l'usage de HAARP dans le séisme nippon.

Vite un sursaut citoyen! l'union nationale contre le populisme xénophobe à petite moustache! ad lib. Que le début. pauvres petits poulets.

false flag?

18/03/2012

un potager?


Merluchon social-traître!

j'aime bien parler comme les léninistes!

Rocard dans ses oeuvres.

17/03/2012

lapins et radicalité

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« Nous étions dans un fossé, mais derrière nous s’étendaient cent cinquante mètres de terrain plat, si dénudé qu’un lapin aurait eu du mal à s’y cacher (…). Un homme sauta hors de la tranchée [ennemie] et courut le long du parapet, complètement à découvert. Il était à moitié vêtu et soutenait son pantalon à deux mains tout en courant. Je me retins de lui tirer dessus, en partie à cause de ce détail de pantalon. J’étais venu ici pour tirer sur des « fascistes », mais un homme qui est en train de perdre son pantalon n’est pas un « fasciste », c’est manifestement une créature comme vous et moi, appartenant à la même espèce – et on ne se sent plus la moindre envie de l’abattre. »

G Orwell, Looking back on the spanish war, Œuvres complètes II, p. 254

« C’est cette nécessité de protéger la civilité et le langage traditionnels contre les effets de la domination de classe, qui est, vraisemblablement, à l’origine du besoin si souvent ressenti par Orwell de réhabiliter une certaine quantité de conservatisme. Aucune société décente, en effet, ne peut advenir ni même être imaginée, si nous persistons, dans la tradition apocalyptique ouverte par Saint Jean et Saint Augustin, à célébrer l’avènement de l’homme nouveau et à prêcher la nécessité permanente defaire du passé table rase. En réalité, on ne peut espérerchanger la vie si nous n’acceptons pas de prendre les appuis appropriés sur un vaste héritage anthropologique, moral et linguistique, dont l’oubli et le refus ont toujours conduit les intellectuels révolutionnaires à édifier les systèmes politiques les plus pervers et les plus étouffants qui soient. C’est une autre manière de dire qu’aucune société digne des possibilités modernes de l’espèce humaine n’a la moindre chance de voir le jour si le mouvement radical demeure incapable d’assumer clairement un certain nombre d’exigences conservatrices. Telle est, de ce point de vue, la dernière et la plus fondamentale leçon de 1984 : le sens du passé, qui inclut forcément une certaine aptitude à la nostalgie, est une condition absolument décisive de toute entreprise révolutionnaire qui se propose d’être autre chose qu’une variante supplémentaire des erreurs et des crimes déjà commis.

« - A quoi devons nous boire cette fois [demanda O’Brien] ? A la confusion de la police de la pensée ? A la mort de Big Brother ? A l’humanité ? A l’avenir ?

- Au passé, répondit Winston.

- Le passé est plus important, consentit O’Brien gravement. » »

(Orwell anarchist tory, JC Michéa)

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Lire aussi cet interview de Michéa sur Orwell dans la revue du MAUSS+++

extrait;

"Orwell établit une distinction entre la gauche et le socialisme. Et vous avez fort bien montré comment la gauche, par sa naissance même comme parti du mouvement, était logiquement devenue la meilleure alliée du capitalisme (ce qui signifie d’ailleurs qu’il n’y a plus de grande différence entre elle et la droite et que ces catégories ne sont guère utiles). Êtes vous, avec Orwell, le défenseur d’une gauche non moderne ou d’un socialisme conservateur, bref d’un anarchisme tory ? Ne sont-ce pas des oxymores ?

Ce ne sont des oxymores qu’à l’intérieur du dispositif idéologique légué par les courants dominants de la philosophie des Lumières (il faut donc en exclure cette tradition du républicanisme « néo-romain » dont Orwell – Crick l’a souligné – était souvent assez proche). Pour les élites intellectuelles du XVIIIe siècle, en effet, il s’agissait avant tout de tracer une ligne de démarcation infranchissable entre les partisans du « Progrès » et de la « Raison » (ce qu’on appellerait bientôt la « Modernité ») et les tenants d’un passé ténébreux, que les progressistes les plus radicaux assimilaient en bloc à l’absurde système « féodal » et à son cortège de superstitions populaires, de coutumes ridicules et de préjugés inacceptables. L’ambiguïté d’un tel dispositif – dans lequel Engels voyait le « règne idéalisé de la bourgeoisie » – saute immédiatement aux yeux. D’une part il a conduit à ancrer le libéralisme – moteur principal de la philosophie des Lumières – dans le camp des « forces de progrès » (on sait d’ailleurs que Constant, Bastiat et Tocqueville siégeaient à la gauche, voire à l’extrême gauche, du Parlement). De l’autre, il a contribué à rendre d’avance illisible la critique socialiste originelle puisque celle-ci allait précisément naître d’une révolte contre l’inhumanité de l’industrialisation libérale et l’injustice de son Droit abstrait (ce qui explique, au passage, qu’un Marx – à la différence d’une Marie-George Buffet ou d’un Olivier Besancenot – n’aurait jamais songé à se revendiquer de la Gauche : comme la plupart des socialistes de son temps, il défendait encore la précieuse indépendance du mouvement des travailleurs, tant à l’égard de la droite monarchiste qu’à celui de la gauche libérale, quitte à appuyer parfois cette dernière pour des raisons purement tactiques et provisoires). Pour autant, cette atopie singulière du socialisme naissant ne signifie pas que ses partisans entendaient revenir au monde d’avant la Révolution. Mais leur dénonciation de ce dernier était infiniment plus subtile que celle des idéologues de gauche. Dans leurs critiques de l’Ancien Régime, ils prenaient toujours soin, en effet, de distinguer ce qui relevait du principe hiérarchique (un socialiste est par définition hostile à toute forme d’oligarchie, quand bien même elle se fonderait sur la prétention de certains à être « plus égaux que les autres ») et ce qui relevait du principe « communautaire » (la gemeinwezen de Marx) et de ses conditions morales et culturelles (un socialiste s’oppose par essence à ce qu’Engels appelait « la désagrégation de l’humanité en monades dont chacune a un principe de vie particulier »). Pour les premiers socialistes il était donc clair qu’une société dans laquelle les individus n’auraient plus rien d’autre en commun que leur aptitude rationnelle à conclure des marchés intéressés ne pouvait pas constituer une communauté digne de ce nom (on remarquera, au passage, que la Gauche contemporaine aurait presque fini par nous faire oublier l’étymologie même des mots « communisme » et « socialisme »). Tout cela, naturellement, Orwell le sentait et le vivait de façon viscérale. Et c’est avant tout cet aspect du « passé » (celui qui fonde, en définitive, une grande partie du sens et du charme de l’existence humaine) qu’il désirait protéger et développer, jusqu’à en faire l’horizon nécessaire – ce n’est qu’un paradoxe apparent – de toute vie privée réussie. Et quitte, selon son habitude, à multiplier les provocations philosophiques destinées à éveiller les intellectuels de gauche de leur éternel sommeil dogmatique. C’est ainsi, par exemple, qu’il confia un jour à Kay Ekevall que « ce dont avait besoin l’Angleterre, c’était de suivre le genre de politique prônée par le G.K.’Weekly de Chesterton : une forme d’anticapitalisme et de « joyeuse Angleterre » agraire et médiévale ». C’est à coup sûr dans ce cadre précis qu’il convient d’interpréter sa dernière volonté d’être inhumé selon le rite anglican. Il ne croyait évidemment pas en Dieu mais il n’en pensait pas moins que « le véritable problème était de trouver un moyen de restaurer l’attitude religieuse, tout en considérant que la mort est définitive ». Non qu’à ses yeux le sens moral trouve son fondement réel dans la religion, mais simplement parce qu’il était convaincu – et bien des révoltes populaires lui donnent raison sur ce point – que la religion pouvait aussi fonctionner, à l’occasion, comme l’un des habillages culturels les plus efficaces de la common decency."

A la lumière de cette "forme d’anticapitalisme et de « joyeuse Angleterre agraire et médiévale »" pronée par Orwell, (!!excellent!), on mesure le chemin parcouru par nos progressistes contemporains de "gauche" (Moscovici?) ou "de "droite" (Coppé?)...sans parler des Mélenchon,  DSK, Dray ou Lamy...(je sais, on dirait la liste de Schindler)

14/03/2012

reprise

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 "(...) Ce plan des réseaux décisionnels occidentaux [remodelage du Proche-Orient] n’est pas inconnu de Vladimir Poutine, représentant du bloc de commandement russe. Poutine connaît en effet précisément le scénario que les banquiers internationaux entendent faire exécuter aux marionnettes siégeant à Washington, ainsi qu’à leurs complices, à la tête des Etats vassaux. Dans le précédent numéro, nous avons vu que Poutine jugeait urgent d’envoyer des messages plus clairs aux dirigeants occidentaux. Il faut rappeler que Poutine a personnellement vécu la chute de la RDA. En décembre 1989, tandis qu’une foule vitupérait devant l’état-major du KGB, à Dresde, il brûlait des documents compromettants. Il a ensuite vu le destin réservé à ses collègues de la Stasi.Poutine appartient à cette génération où le perdant perd tout ce qu’il a constitué durant des années. Et il connaît son ennemi. Depuis quelques semaines, le leader russe explique que la principale menace militaire pour la Russie n’est pas la Syrie ou l’Iran, mais l’OTAN. Au cours de plusieurs interventions médiatiques récentes, Poutine a dit qu’il n’a « désormais plus aucun doute sur le fait qu’une guerre est quasiment inévitable et que nous devons y être préparés ». Comme l’exprimait récemment un proche de Poutine à l’intention de Dmitri Medvedev : « Il a compris qu’il a affaire à une bête féroce, cynique, impitoyable, prête, pour résoudre ses problèmes financiers domestiques, à commettre n’importe quel crime en n’importe quel coin du globe ». Maintenant, la Russie va chercher à établir son leadership militaire et stratégique en Asie centrale et dans le Caucase. Il est très probable que Moscou contribue officieusement à chasser les Occidentaux d’Afghanistan.

Il y a quelques mois, un diplomate occidental confiait : au moment où l’Occident, et tout particulièrement l’Europe de l’Ouest, s’approche du gouffre, Poutine promet un développement extensif, par l’investissement de nouveaux marchés, et surtout la progression de la présence russe. Poutine compte profiter de l’évident affaiblissement de l’Union européenne pour lancer une contre-offensive expansionniste, afin de restaurer une certaine forme d’Empire. Le projet d’union eurasienne est la seconde tentative d’intégration, après l’instauration de la CEI, depuis l’éclatement de l’URSS. Face à cela, le plan des Occidentaux ressemble à une fuite en avant. Les militaires du bloc de commandement de l’Ouest, confiants dans leur haute technologie, semblent assurés du triomphe. Ils ont cependant oublié le facteur humain et quelques points clés, fort bien connus des anciens maîtres du KGB… et donc de Poutine. L’opposition des Russes aux événements syriens n’est absolument pas quelque chose d’anodin. Elle intervient à un moment stratégique où l’Occident est en déclin prononcé et il va s’accélérer au fil des mois pour l’Europe de l’Ouest. D’un autre côté, il devient urgent de trouver un compromis entre les blocs pour éviter un dérapage au Moyen-Orient. 

(...) Tandis que certains Etats arabes (tout particulièrement l’Arabie saoudite et le Qatar), alliés aux sionistes, cherchent à liquider le pouvoir syrien en finançant des mercenaires issus des milieux extrémistes sunnites, une importante délégation russe a foulé le sol syrien le 7 février 2012. Cette délégation était surtout composée de spécialistes du renseignement russe, lesquels ont discuté avec d’autres experts de services secrets de différents gouvernements régionaux. « Au palais présidentiel, la délégation russe a rejoint des délégations d’autres Etats, notamment de la Turquie, de l’Iran et du Liban. Une série d’accords a été conclue pour le retour à la paix. La Syrie a restitué 49 instructeurs militaires (turcs) faits prisonniers par l’armée syrienne. La Turquie est intervenue pour faire libérer les ingénieurs et les pèlerins iraniens enlevés... La Turquie a cessé tout soutien à l’Armée syrienne libre et a livré son chef, le colonel Riad el-Assad. La Russie, qui s’est portée garante des accords, a été autorisée à réactiver l’ancienne base soviétique d’interception du Mont Qassioum. Le lendemain, le département d’Etat des Etats-Unis a informé l’opposition syrienne en exil qu’elle ne devait plus compter sur une aide militaire américaine ». Dans le même temps, les prix du pétrole ont commencé à léviter vers le haut, pulvérisant des niveaux jugés importants par un trader talentueux. Or, aucun événement géopolitique connu ne justifie ces mouvements ! Les Russes pourront en profiter… et la facture énergétique sera plus lourde pour l’Europe de l’Ouest. Par la suite, les services secrets syriens ont arrêté une brigade française de transmission, composée de 120 militaires, à Zabadani. Craignant que cette affaire ne soit ébruitée et devienne un scandale en pleine période électorale, Alain Juppé aurait été chargé par le président Sarkozy de négocier avec son homologue russe, S. Lavrov, pour trouver une solution de sortie honorable ! (Source : Irib)

LIESI

13/03/2012

festivus contre l'ordre moral

 

« De nombreux militants de gauche s’insurgent encore contre la famille autoritaire, le moralisme anti sexuel, la censure littéraire, la morale du travail et autres piliers de l’ordre bourgeois, alors que ceux-ci ont déjà été sapés ou détruits par le capitalisme avancé. Ces radicaux ne voient pas que la personnalité autoritaire n’est plus le prototype de l’homme économique. Ce dernier a lui-même cédé la place à l’homme psychologique de notre temps -dernier avatar de l’individualisme bourgeois. » (C. Lasch, La culture du narcissisme, éd climats, 2000, p 24)

Suis souvent surpris par le grand écart idéologique (qu'incarne à merveille ce pauvre Hazan et ses clônes modernes) que font les plus fervents promoteurs des théories pédagogistes et novatrices au sein de l’Education Nationale –nos amis du désastre scolaire que Brighelli dans son blog épingle si bien, en patient entomologiste du monde scolaire qu’il est.

Je dis grand écart idéologique car, sur le fond, il me semble que la plupart des bonnes consciences progressistes –de gauche comme de droite- ne voient pas la contradiction fondamentale qu’il y a à vomir quotidiennement le libéralisme économique d’un côté tout en adoubant, de l’autre, des théories éducatives et des principes anthropologiques qui ressortent directement de l’individualisme le plus libéral ("leulibéralisme culturel" pour notre ami Marchenoir)

Je m’explique. Le contraste entre les moyens énormes mis au service de l’institution scolaire et les résultats dramatiques de la même institution montent assez bien à quel point –et contrairement à la rhétorique pavlovienne des syndicats d’enseignants ("de gauche" c'est-à-dire les plus acharnés à saper les piliers de l'institution au nom du Progrès et de la célèbre "lutte contre toutes les formes de discriminations") sur le manque de postes et de moyens- il s’agit plus d’une crise civilisationnelle que d’une simple histoire de budget.

Au sens ou si l’école a changé, en mal, sous les coups des Lang, Meirieu, Langevin, Freinet, Bayrou et autres Bourdieu, adeptes de l’élitisme pour tous et de la massification de la culture, la société aussi.

La famille moyenne qui envoyait ses gamins les yeux fermés à l’école publique du quartier dans les années 50 ou 60 pour y acquérir, non pas une éducation qui était assurée par les parents, mais une instruction, n’est plus la famille d’aujourd’hui qui se décharge largement de son rôle éducatif sur l’institution qui, parallèlement, est de moins en moins à même d’assurer son devoir d’instruction.

Quels parents envoient aujourd’hui les yeux fermés leurs gamins à l’école du quartier ? Une minorité sans doute par aveuglement ou culte du métissage social…La majorité des parents n’ont plus confiance dans l’institution. Perte de légitimité et contestation du bien fondé de principes éducatifs impersonnels qui, jusqu’alors, paraissaient évidents à presque tous. Remise en cause du contenu et des méthodes. Pourquoi apprendre ? Quels savoirs ? Pour qui ? Les mêmes pour tous ? Ne faut il pas individualiser l’enseignement, mettre l’enfant au cœur du système ? L’aider à construire lui-même son savoir ? Respecter ses droits ? Rendre le savoir attractif ? Aller vers l’enfant ? Cesser de demander aux enfants de faire l’effort d’acquérir ce savoir ?

A bien considérer les choses, ce primat de l’individu –de l’élève- par rapport à la communauté, cette survalorisation de droits individuels ( apprendre, à construire son savoir, à bénéficier d’un enseignement individualisé et attractif, récusation de l’autorité, etc.) au détriment des devoirs de l'enfant (respect de l’autorité, de la figure du professeur, du savoir, humilité et reconnaissance devant ce travail d’individuation et de civilisation nécessaire voulu et organisé par la communauté), cette auto régulation des comportements (qui rappelle l'auto-régulation des marchés, la célèbre main invisible d'Adam Smith), ne sont que les manifestations les plus évidentes de cet individualisme libéral qui est aujourd’hui le credo de nos sociétés occidentales. Pour le meilleur, comme pour le pire.

Au delà de cette contradiction –féconde pour ceux qui veulent bien s’y arrêter- entre la lecture d’Alternatives économiques et le devoir de vigilance citoyen à l’égard des droits de l’élève dans l’institution scolaire, tout cela me semble traduire une confusion générale sur la nature de l’école et sur les rapports entre l’individu –enfant- et la société en tant que communauté.

Christopher Lasch dans les années soixante dix, se posant la question de la compatibilité d’une éducation de masse et du maintien d’un enseignement de qualité, avait démystifié ce chaos moderne en montrant la convergence de vue entre conservateurs partisans d’un enseignement élitiste et jugeant préjudiciable au maintien d’une excellence scolaire l’ouverture de l’école au plus grand nombre et radicaux qui justifient l’abaissement du niveau d’enseignement au nom de l’émancipation culturelle des opprimés.

Pour autant, Lasch faisait le constat d’un abaissement du niveau éducatif dans les lieux mêmes d’excellence (Yale, Princeton, Harvard), assez réfractaires par nature, au dogmes égalitaristes. Et faisait l’hypothèse que cette évolution inquiétante était propre aux sociétés industrielles avancées, celle-ci n’ayant plus nécessairement besoin d’individus brillants autonomes et critiques, mais plutôt de sujets moyens, relativement abrutis, capables d’effectuer un travail moyennement qualifié et de se comporter en bons consommateurs…Connivence des acteurs économiques et politiques pour laisser filer l’enseignement de la littérature, de l’histoire, des sciences politiques et da philosophie, peu nécessaires à l’accomplissement consumériste et festif de l’homme moderne.

Avec pour résultat que l’éducation de masse, qui se promettait de démocratiser la culture, jadis réservée aux classes privilégiées, avait fini par abrutir les privilégiés eux mêmes. On retrouve ce type d’analyse chez Renaud Camus lorsqu’il parle de la prolétarisation des classes moyennes et du corps professoral.

Ainsi, contrairement à l’esprit de l’institution qui était de former des citoyens éclairés capables de se diriger eux-mêmes, il semble que le système ne soit plus capable –hors quelques filières d’excellence soigneusement épargnées à dessein- que de produire des générations d’abrutis incultes et pour beaucoup analphabètes, tout juste aptes à obéir servilement aux campagnes promotionnelles, à opiner aux sommations d'une expertocratie auto proclamée et omni présente, et à célébrer comme il se doit l’avènement de cette société du Spectacle de masse dont parlait Debord.

Pourquoi, en effet, dans la perspective utilitariste d’efficacité et de rendement ou de retour sur investissement de nos modernes élites, perdre du temps et de l’argent à enseigner l’histoire ou la littérature à des individus massivement destinés à des emplois peu qualifiés et peu exigeants intellectuellement ? Pourquoi former de bons citoyens éclairés et autonomes lorsque des abrutis grégaires et festifs feront tourner la machine aussi bien –sinon mieux- et ferons de bons consommateurs ?

Et à cette prolétarisation globale des sociétés industrielles, la bureaucratie éducative progressiste à front de taureau répond en produisant à jet continu de nouveaux programmes scolaires revus à la baisse, peu exigeants, axés sur la socialisation des enfants, les activités transversales ou extra scolaires destinées, non plus à les instruire, mais à les occuper.

« Il fut un temps où ce qui était supposé menacer l'ordre social et les traditions civilisatrices de la culture occidentale, c'était la révolte des masses. De nos jours, cependant, il semble bien que la principale menace provienne non des masses, mais de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie. Dans une mesure inquiétante, les classes privilégiées -les 20% les plus riches de la population, pour prendre une définition large- ont su se rendre indépendantes non seulement des grandes villes industrielles en pleine déconfiture mais des services publics en général. Elles envoient leurs enfants dans des écoles privées, elles s'assurent contre les problèmes de santé en adhérant à des plans financés par les entreprises où elles travaillent et elles embauchent des vigiles privés pour se protéger contre la violence croissante qui s'en prend à elles. Elles se sont effectivement sorties de la vie commune.Les mêmes tendances sont à l'oeuvre dans le monde entier. En europe, les référendums qui se sont tenus sur la question de l'unification ont révélé une faille profonde et qui va en s'élargissant entre le monde politique et les membres plus humbles de la société qui redoutent que la CEE ne soit dominée par des bureaucrates et des techniciens dépourvus de tout sentiment d'identité ou d'appartenance nationale. Une Europe gouvernée de Bruxelles sera de leur point de vue de moins en moins sensible au contrôle des peuples. Le langage international de l'argent parlera plus fort que les dialectes locaux. Ce sont ces peurs qui sont sous-jacentes à la résurgence des particularités ethniques en Europe, tandis que le déclin de l'Etat-nation affaiblit la seule autorité capable de maintenir le couvercle sur les rivalités ethniques. Par réaction, la renaissance du tribalisme renforce le cosmopolitisme chez les élites. » (Cristopher Lasch, La révolte des élites, 1996)

« En septembre 1995, 500 hommes politiques et dirigeants économiques de premier plan s’étaient réunis à San Francisco sous l’égide de la Fondation Gorbatchev pour confronter leurs vues sur le monde futur. La plupart tombèrent d’accord pour affirmer que les sociétés occidentales étaient en passe de devenir ingérables et qu’il fallait trouver un moyen de maintenir par des procédés nouveaux leur sujétion à la domination du Capital. La solution retenue fut celle proposée par Zbigniew Brzezinski sous le nom de tittytainment. Par ce terme plaisant, il fallait entendre un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. » (Alain de Benoist (6 juillet 2009)

"Johnny a dit à Adeline: "Ah que c'est chouette!""

 

12/03/2012

la cuvette est pleine de bouillon


Le poulpe guillaume nicloux 456 par mocky214

faut pas vieillir..

 

"Ainsi, Gérard Depardieu, poids lourd du cinéma français qui ne passe jamais inaperçu, a fait une véritable déclaration d'amour à Nicolas Sarkozy, un homme "franc et honnête" : "Merci de m'applaudir (...) mes nouveaux amis, bien que je n'en aie pas tellement. Depuis que cet ami Nicolas Sarkozy, avec Carla Bruni, est au pouvoir, je n'entends que du mal de cet homme qui ne fait que du bien."

D'autres soutiens de la première heure étaient également présents, comme Enrico Macias, qui n'avait pas hésité à prendre le micro lors de la victoire en 2007. "J'ai toujours été d'accord avec sa politique car ça a été le seul qui a pu endiguer la crise mondiale qui nous frappe", a déclaré un Enrico Macias, très enthousiaste. "J'aime Nicolas Sarkozy parce que c'est un homme de parole, a-t-il poursuivi. Vous pouvez avoir confiance en lui, il ne vous décevra jamais, comme il n'a pas déçu les rapatriés d'Algérie, comme il n'a pas déçu les harkis. Et moi, je suis toujours son ami et je le soutiendrai dans toues les circonstances."

En descendant de son estrade, le président a ainsi salué les nombreuses personnalités présentes : les acteurs Christian Clavier et Jean Reno, Jean d'Ormesson, Didier Barbelivien, Emmanuelle Seigner, la navigatrice Maud Fontenoy, Orlando, Igor Bogdanov, Marie Drucker ou encore le réalisateur Alain Terzian, producteur du film Le Président en 2006... Un bon présage pour l'avenir ?" source

non faut pas vieillir. je le préférais dans un autre registre, le gros: celui des Valseuses ou de Cyrano par exemple..mais bon, faut bien bouffer.