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13/12/2009

et le reste

george-orwell.jpg« Etre humain consiste essentiellement à ne pas rechercher la perfection, à être parfois prêt à commettre des péchés par loyauté, à ne pas pousser l’ascétisme jusqu’au point où il rendrait les relations amicales impossibles, et à accepter finalement d’être vaincu et brisé par la vie, ce qui est le prix inévitable de l’amour que l’on porte à d’autres individus. Sans doute l’alcool, le tabac et le reste, sont-ils des choses dont un saint doit se garder, mais la sainteté est elle-même quelque chose dont les êtres humains doivent se garder. »

George Orwell, 1949

pour toi, Trader..

contre toute attente, tout va mal!

 

billboard2.jpgPanneau visible depuis deux semaines à un important point de passage de la circulation, Missouri, Etats-Unis.

Traduction pour les non-anglophones :

Un guide citoyen à la révolution d’un gouvernement corrompu.

1-Affamez la Bête, gardez votre argent.

2-Votez contre les imposteurs.

3-Si les étapes 1 et 2 échouent ?

Préparez vous à la guerre – Vivez libre ou mourez!

C’est quand même là qu’on voit que niveau liberté d’expression, on n’a pas de leçons à donner aux Américains. Imaginez la même chose en France… haha!

ici

 

22:21 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ah, ah!

Spectacle contemporain et éloge de la transgression

"Thucydide, au livre VIII, chapitre 66, de La Guerre du Péloponnèse dit, à propos des opérations d’une autre conspiration oligarchique, quelque chose qui a beaucoup de parenté avec la situation où nous nous trouvons : « Qui plus est, ceux qui y prenaient la parole étaient du complot et les discours qu’ils prononçaient avaient été soumis au préalable à l’examen de leurs amis. Aucune opposition ne se manifestait parmi le reste des citoyens, qu’effrayait le nombre des conjurés. Lorsque quelqu’un essayait malgré tout de les contredire, on trouvait aussitôt un moyen commode de le faire mourir. Les meurtriers n’étaient pas recherchés et aucune poursuite n’était engagée contre ceux qu’on soupçonnait. Le peuple ne réagissait pas et les gens étaient tellement terrorisés qu’ils s’estimaient heureux, même en restant muets, d’échapper aux violences. Croyant les conjurés bien plus nombreux qu’ils n’étaient, ils avaient le sentiment d’une impuissance complète. La ville était trop grande et ils ne se connaissaient pas assez les uns les autres, pour qu’il leur fût possible de découvrir ce qu’il en était vraiment. Dans ces conditions, si indigné qu’on fût, on ne pouvait confier ses griefs à personne. On devait donc renoncer à engager une action contre les coupables, car il eût fallu pour cela s’adresser soit à un inconnu, soit à une personne de connaissance en qui on n’avait pas confiance. Dans le parti démocratique, les relations personnelles étaient partout empreintes de méfiance et l’on se demandait toujours si celui auquel on avait affaire n’était pas de connivence avec les conjurés. Il y avait en effet parmi ces derniers des hommes dont on n’aurait jamais cru qu’ils se rallieraient à l’oligarchie.» Si l’histoire doit nous revenir après cette éclipse, ce qui dépend de facteurs encore en lutte et donc d’un aboutissement que nul ne saurait exclure avec certitude, ces Commentaires pourront servir à écrire un jour l’histoire du spectacle ; sans doute le plus important événement qui se soit produit dans ce siècle ; et aussi celui que l’on s’est le moins aventuré à expliquer. En des circonstances différentes, je crois que j’aurais pu me considérer comme grandement satisfait de mon premier travail sur ce sujet, et laisser à d’autres le soin de regarder la suite. Mais, dans le moment où nous sommes, il m’a semblé que personne d’autre ne le ferait."

(Guy Debord, Commentaires sur la Société du Spectacle, 1988)

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mussolini.jpgDe passage à Valencia, tantôt, déambulant le nez en l’air parmi le chaos architectural fait de palais baroques, de façades romanes et de constructions ultra-modernes, je tombais sur un petit attroupement sur un trottoir du quartier hype de la vieille ville ; des passants écartés, tonfa à la main, par quelques flics cernant deux bonhommes, genre retraités SNCF, qui avaient disposé sur une table de camping une dizaine de livres à la gloire de Primo de Rivera et de la Phalange…La disproportion entre l’étalage insignifiant de ces deux vieillards nostalgiques d’un ordre révolu et la présence fébrile de policiers, garants du nouvel ordre, était évidement risible. La démocratie en danger, à n’en point douter.

 

(photo: "Jouissez sans entrave" dit le Duce)

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Et, décidément, rien ne me sera épargné. En rentrant hier soir, je croise en ma bonne ville une sorte d’exposition pitoyable intitulée « Divers Cité »…Bon, faut que je développe un minimum : quinze crétins (blacks à casquette de baseball, rebeus en survets lacoste immaculés parlant fort et agitant les mains au décibels d'une cacophonie infecte propre à réjouir les suppots de Diam's, façon rapeur de sous district ethnique, et jeunes caucasiens à dreadlocks, fringues ethniques et T-shirts à la gloire du Carnicerito de la Cabana, etc..) occupés à distribuer quelques tracts ineptes appellant au sempiternel projet Babélien, vivrensemblesque et métissé, modèle anthropologique dont la faillite historique ne semble nullement constituer un obstacle ("il n’ya pas de pire menteur qu’un témoin oculaire", disaient les disciples de Béria) à la marche radieuse de l’entreprise Progressiste…Secondairement, en rentrant ma berline autrichienne (hors d’âge) dans mon garage, je me demandais ce qui pouvait expliquer l’attrait mystérieux de ces clowns invertébrés à dreadlocks, sans doute excellent lecteurs de Libé, des Inrocks et, pour les plus malins, du courrier des Lecteurs de Télérama, pour la racaille ordinaire, cette fraction la mieux visible du lumpenprolétariat * urbain moderne (prompte au travers de diverses thérapies de bolossage festif de toubabs, à leur montrer sa reconnaissance...).

Au-delà de la récupération évidente de ces abrutis décérébrés par l’industrie du Spectacle (Debord) labellisée « rebel attitude », il faut sans doute y voir cet amour inconditionnel de la transgression, propre à toute la clique progressiste (de « droite » comme de « gauche »), et qui commande la destruction méthodique de toute valeur, tout ordre symbolique et de toute tradition établie. (Au nom, bien sur de la lutte héroïque -de la résistance, mieux, de la rebellion- contre l'oppression patriarcale, cléricale et militaire contemporaine, dont chacun peut mesurer les ravages quotidiens...)

C’est ça : ce que partagent les sociologues d’état ("doctorants en sciences sociales" et autres "enseignants" à l'EHESS) des pages rebonds de Libé, si emblématiques de la « gauche » contemporaine, et ce lumpen prolétariat dérisoire fringué ethnik™ et rebel™, voire ékitabl™, c’est cette culture de la transgression, masque de la désacralisation de tout et de tous sponsorisée par quelques firmes globalisées. Cool.

(le rock désacralisé par Iggy, archéopunk s'il en est! il reste des transgressions aimables... hé hé)

* « Le lumpenprolétariat (terme emprunté de l’allemand où le mot « Lumpen » veut dire « haillons »), éléments déclassés, voyous, mendiants, voleurs, etc. Le lumpenprolétariat est incapable de mener une lutte politique organisée ; son instabilité morale, son penchant pour l’aventure permettent à la bourgeoisie d’utiliser ses représentants comme briseurs de grève, membres des bandes de pogrom, etc. » ( in Manifeste du Parti Communiste, Engels)

07/12/2009

hate

Anyone can tell you there's no more road to ride
Everyone will tell you there's no place to hide
There's no laws or rules to unchain your life
But the ones who didn't make it
The ones who couldn't take it
So glad they have made it out alive

Everyone loves the fun everyone comes by
In the wind I crunch I want to die
They can give me pills
Or let me drink my fill
The heart wants to explode far away
Where nobody knows

Do you believe she said that
Do you believe she said that
I said I hate myself and I want to die

Half of it is innocent
The other half is wise
The whole damn thing makes no sense
I wish I could tell you a lie

Hey come here
Let me whisper in your ear
I hate myself and I want to die

Do you believe she said that
Can you believe she repeated that
I said I hate me myself and I
I said I hate myself and I want to die

06/12/2009

harvey's dancing

ahhh mais quelle époque, bordel!! le nombre de fois que j'ai vu ce film dramatiquement réussi et porté par quelques jeunes acteurs déjà stupéfiants de charisme. Je passe sur De Niro, alias Johnny Boy, cintré de service et chéri de ces dames, longeant le bar entre deux salopes (dans une autre scène), sous les lumières rouges et la bande son démoniaque de Jumpin' jack flash...Keitel, alias Charlie Cappa, est sublime, tout simplement: ce jeune maffioso de Little Italy, marqué par la religion, annonce le personnage torturé, mystique, de Bad Lieutnant qui drague des pouffes, sniffe de la coke et trouve la rédemption devant le Christ. Observez Keitel dans cette scène, il est heureux! et ça se voit à sa façon de déambuler au milieu des marins, des macs et des putes, à sa façon de bouger...plan séquence inoubliable propre à nous faire aimer ces "wise guys" et cette époque bénie...Charlie, l'homme possédé par le doute...and the body of Christ!

miss Hoplite 2010

catpo.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Miss Hoplite 2010, 100% des votes (tu l'as reconnue, Trader?)

05/12/2009

autopsie du désastre

voyage

« Non, la France et la qualité de Français ne sont pas plus une affaire de race qu'ils ne sont une affaire d'idée, ils sont une affaire d'histoire et de culture, d'épaisseur de temps et d'épaisseur de sens : non pas le pauvre petit sens plat du journalisme, du reportage ou de l'acte administratif, mais le sens stratifié, contradictoire, en vibration sympathique dans l'air et dans le paysage, de la littérature, déjà nommée. » (Renaud Camus)

580117754_small.jpgTrès jolie définition de ce que c’est qu’être Français, au détour d’un article intéressant. In petto, je faisais le parallèle entre l’appartenance à une nation, une culture, donc, et le fait de monter dans un train, de prendre un train. Adhérer à une culture, un peuple, un territoire, devenir un passager de ce train. J’ai pensé alors à la même métaphore du train qu’utilise Levi Strauss, pour expliquer cette appartenance culturelle et le monde de valeurs et de références qui nous entoure et nous définit et avec lesquel nous voyageons du premier au dernier jour de notre vie.

« En empruntant une autre image, on pourrait dire que les cultures ressemblent à des trains qui circulent plus ou moins vite, chacun sur sa voie propre et dans une direction différente. Ceux qui roulent de conserve avec le nôtre nous sont présents de la façon la plus durable ; nous pouvons à loisir observer le type des wagons, la physionomie et la mimique des voyageurs à travers les vitres de nos compartiments respectifs. Mais que, sur une autre voie oblique ou parallèle, un train passe dans l’autre sens et nous n’en apercevons qu’une image confuse et vite disparue, à peine identifiable pour ce qu’elle est, réduite le plus souvent à un brouillage momentané de notre champ visuel, qui ne nous livre aucune information sur l’évènement lui-même et nous irrite seulement parce qu’il interrompt la contemplation placide du paysage servant de toile de fond à notre rêverie. Or, tout membre d’une culture en est aussi étroitement solidaire que ce voyageur idéal l’est de son train. Dès la naissance, probablement même avant, les êtres et les choses qui nous entourent montent en chacun de nous un appareil de références complexes formant système : conduites, motivations, jugement implicites que, par la suite, l’éducation vient confirmer par la vue réflexive qu’elle nous propose du devenir historique de notre civilisation. Nous nous déplaçons littéralement avec ce système de référence, et les ensembles culturels qui se sont constitués en dehors de lui ne nous sont perceptibles qu’à travers les déformations qu’il leur imprime. Il peut même nous rendre incapable de les voir. » (Claude Lévi-Strauss, Race et culture, 1971)

ss-aufseherin-uniform.jpgUn Français, au sens que lui donnent Renaud Camus et Lévi Strauss, est ce voyageur anonyme, concentré de culture, de sens et de verticalité qui, assis sur son siège ou debout au wagon bar, regarde défiler des paysages et des hommes qui lui parlent et éveillent en lui souvenirs et émotions. Je trouve cette image du train particulièrement éclairante et belle. L’autre intérêt de l’image Lévi Straussienne est de clore le bec à tous ces crétins libéraux de gauche (tendance Joffrin, Inrocks et pages rebonds de Libé) ou de droite (tendance Sarkopitre, pages saumon du Figaro et Valeurs Actuelles) qui pensent qu’il ne saurait y avoir de voie entre un pays fermé peuplé de sections de squadristes endogames bottés rejouant la marche sur Fiume, d'une part, et un pays en forme d'espace ludiquo-libertaire indéterminé ouvert à la terre entière promu par les clowns du NPA médiatisés par TF1, d'autre part…

(photo: panoplie ordinaire du français non divers)

Chacun peut, s’il le souhaite, monter dans ce train pour peu qu’il respecte ceux qui s’y trouvent déjà et leur façon de voyager. Pour peu qu’il comprenne que le voyage ne commence pas avec lui, que d’autres l’ont débuté avant lui et ont le droit d’exiger de lui qu’il s’en sente solidaire. Et chaque nouveau voyageur, en prenant ce train, en modifie le sens et l'épaisseur, à la marge, mais pas l'essence.

En passant.

« L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. » (Aristote, Politique, Livre V)

04/12/2009

super classe, mon amour

(…) Werner Sombart oppose ainsi l’idéal-type du bourgeois à celui du seigneur (de l’aristocrate) : le bourgeois est celui qui compte, qui calcule, qui épargne et prend son profit ; le seigneur est celui qui donne (y compris sa vie) et qui dépense sans compter, qui méprise l’argent, car ses principes ne sont pas de l’ordre du matériel mais du spirituel (sens de l’honneur, du devoir, de la lignée). Le bourgeois cherche à optimiser l’intérêt personnel : il est « la mesure de lui-même » ; l’aristocratie repose, au contraire, sur le dépassement et le don de soi (l’esprit de service et de sacrifice). Le bourgeois a des droits, l’aristocrate des devoirs (« Noblesse oblige »).

D’après Sombart, l’esprit capitaliste résulte de la combinaison de trois forces : l’appât du gain (la passion de l’or), l’esprit d’entreprise et l’esprit bourgeois. C’est la combinaison de l’appât du gain et de l’esprit d’entreprise qui explique la naissance de l’entreprise capitaliste. Mais l’esprit bourgeois a évolué. A l’origine il était marqué par l’épargne et la tempérance.

Au XIXème siècle apparaît une nouvelle race d’entrepreneurs qui tiennent à la fois du flibustier et du calculateur : le but est alors d’étendre les affaires et les profits sans limite, d’obtenir des gains de plus en plus rapides, de prendre d’assaut le client et d’obtenir la suppression de ce qui fait obstacle à la course au gain (d’où la formulation d’un libéralisme de plus en plus radical, qui culmine aujourd’hui dans le mondialisme libre-échangiste). C’est la mutation culturelle du capitalisme qu’a analysée au XXème siècle le sociologue Daniel Bell.

Marx a, de son côté, mis en lumière comment la bourgeoisie avait, aux XVIIIème et XIXème siècles, contribué à rompre avec l’ordre ancien : en particulier, comment elle détruisait les institutions traditionnelles comme la famille et la nation, en substituant la logique contractuelle à celle des liens naturels. L’évolution de l’idéologie des droits de l’homme – création de la petite bourgeoisie au XVIIIème – confirme la pertinence de cette analyse, puisque la revendication de ces « droits » est devenue aujourd’hui un moyen de dissoudre les droits de la citoyenneté, de la nationalité et les identités, perçus comme autant d’obstacles au triomphe du marché (ce qui explique pourquoi les grandes entreprises s’y rallient (comme pour la discrimination positive, par exemple). Il a aussi mis en lumière que la tendance profonde du capitalisme à la concentration et à la financiarisation sapait la propriété et la liberté individuelles, qui étaient pourtant les ressorts initiaux du système.

(...) Donoso Cortes définissait la bourgeoisie comme une « classe discutante », c’est-à-dire qui discutait, contestait toute autorité autre que la sienne. La Superclasse mondiale (SCM) est, elle, une « classe méprisante », qui n’a que mépris pour son prochain, réduit à l’état de ressource (humaine). Il suffit de voir comment les membres de cette oligarchie parlent de leurs concitoyens (les gens, les français, …) ou traitent leurs opposants.

La SCM est ainsi atteinte de démesure : depuis la chute du fascisme, du communisme et la marginalisation du catholicisme, elle croit à son élection historique sinon divine. Elle croit qu’elle a le droit de faire le bonheur des gens malgré eux, et de tout bouleverser (elle dit « moderniser ») pour que son règne arrive.

(source)

Je ne saurais trop vous conseiller la lecture édifiante de ce passionnant article de Michel Geoffroy, chez Polémia.

03/12/2009

révolutions

6fev34.jpg(...) En réalité, contrairement à ce que dit l'article, ce n'est pas l'état étal des adhésions au FN et au NPA qui sont des bons baromètres. En effet, visiblement, la population a cessé de croire au système, donc à l'adhésion aussi aux partis politiques et syndicats. Ce qui, pour le régime, devrait être flippant, c'est la montée de l'abstention, en même temps que la structure d'âge des votants.

On peut dire que c'est la France de 1970 qui vote, avec largement, un logiciel de décodage des années 1970, et souvent, chez les plus âgées, des comportements des années 1950. Explication : le vieux ne comprend pas le chômage, lui changeait d'emploi comme de chemise et il était simple de voir ailleurs, il suffisait de se présenter.

De même, il est cocasse de présenter comme "arc de force démocratique", des partis ayant votés comme un seul homme le traité de Lisbonne, qui n'est ni plus, ni moins que la marche à la guerre et l'implosion programmée du continent européen .

Ni 1358, ni 1560, ni 1789 ne furent crées par des partis politiques nombreux et structurés, quand au parti bolchévique de 1916, il brillait surtout par son inexistence, à l'exception d'un noyau sérieux et compétent de caucasiens de grands chemins , spécialisés dans "l'expropriation armée " de fonds publics.(Ils joignaient, l'utile, l'agréable et le culturel). Koba  qui les dirigeait à l'époque ne leur embarrassait pas la cervelle avec des idées inutiles et farfelues, mais leur avait inculqué le principe basique du bolchévisme : il était le boss, ils obéissaient.

En réalité, ce ne sont ni les révolutionnaires qui ménent les révolutions, ni les partis. Les révolutions sont le fruit du délitement de l'état, qu'une émeute, pas forcément beaucoup plus grave que beaucoup qui ont précédés, emporte. Le journaliste observe la France institutionnelle. Mais cela ne se passe pas à ce niveau. Au contraire, il est presque sûr qu'ils vont précipiter la crise, avec des mesures agressives sur les retraites, les fonctionnaires, et les dépenses publiques.

(Source/blog patrick reymond)

même le gros Strauss Kahn, commence à lacher le morceau:

"Il reste d'importantes pertes non dévoilées : 50 % sont peut-être encore cachées dans les bilans. La proportion est plus forte en Europe qu'aux États-Unis. Je le redis : l'histoire des crises bancaires, notamment au Japon, démontre qu'il n'y aura pas de croissance vive et saine sans un nettoyage complet du bilan des banques."

tss...

à propos du Spectacle: "Quant au spectacle, qui exerce la plus grande séduction, il est totalement étranger à l’art et n’a rien à voir avec la poétique, car la tragédie réalise sa finalité même sans concours ( de spectateurs) et sans acteurs . De plus, pour l’exécution technique du spectacle , l’art du fabricant d’accessoires est plus décisif que celui des poètes." (Aristote)

et aussi "… et sans doute notre temps préfère l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’être … Ce qui est sacré pour lui, ce n’est que l’illusion, mais ce qui est profane, c’est la vérité. Mieux le sacré grandît à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l’illusion croit, si bien que le comble de l’illusion est aussi pour lui le comble du sacré." (Feuerbach (préface à la deuxième édition de l’Essence du christianisme))

ehh oui..transmis à nos modernes.

02/12/2009

des plans

"Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions [groupe Bildeberg]et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés."

David Rockefeller (Président et fondateur du Groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Président du CFR (, Council on Foreign Relations). Propos tenus à la rénion du Groupe de Bilderberg à Baden Baden en 1991.)

 

"Seuls les plus petits secrets ont besoin d'être protégés. Les plus gros sont gardés par l'incrédulité publique."

Marshall McLuhan. (Auteur et chercheur canadien (1911-1980))

la vie révée des cuistres

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Dany le cuistre, suite et fin.

Un fait intéressant est l’unanimité parfaite de la classe politique européenne (hormis les quelques partis nationalistes/identitaires) pour condamner le vote souverain des Suisses. Aucun responsable politique conséquent n’aura eu le courage élémentaire de reconnaître la légitimité du peuple Suisse à décider de la forme des lieux de culte musulmans. Aucun !

Même constat pour la quasi-totalité des médias (presse écrite, télés, radios au sein desquels le seul réel travail a consisté à occulter l’avalanche d’appels d’approbation de cette consultation Helvétique et à fermer aux commentaires les articles traitant de cette question…).

« Cette uniformité idéologique atteint son degré d’intensité maximal chaque fois que les institutions capitalistes sont confrontées à une menace réelle (par exemple lors des référendums sur le traité de Maastricht et sur le projet de constitution européenne), ou même simplement fantasmée (par exemple lors des élections présidentielles d’avril 2002). Le synchronisme absolu des commentaires politiques, l’ampleur des mensonges diffusés et l’inévitable mobilisation des artistes officiels peuvent alors être comparés, sans la moindre exagération, à la propagande normale des Etats totalitaires. C’est d’ailleurs dans ces moments privilégiés –quand chacun est tenu de hurler avec les loups et que les derniers masques tombent- qu’on peut se faire une idée précise du courage personnel, de la probité intellectuelle et de la valeur morale des professionnels des médias et du spectacle. » (JC Michéa, La double pensée, 2008)

Excellente illustration, d’une part, du terrorisme intellectuel qui interdit à tout personnage politique ou médiatique d’importance –sous peine de mort sociale- de déroger à la pensée unique (refus des frontières, multiculturalisme, islam religion de paix, l’Europe ne saurait avoir une identité culturelle ou, si cela est, celle-ci doit autant à l’islam qu’au christianisme ou qu’aux cultures autochtones pré chrétiennes, etc.), d’autre part, comme le dit Michéa, de la complicité féroce des élites européennes, au-delà du Spectacle politique, à disqualifier toute prétention des peuples européens à prendre en main leur destin, quitte à renier quelques principes démocratiques de base.

Ce dernier point est typique de la double pensée, le plus souvent inconsciente, de cette classe politico médiatique qui les autorise à répudier la démocratie alors que l’on se réclame de la démocratie…Le cuistre Dany étant un cas d’école tant la double pensée est, chez lui, une seconde nature et lui permet de concilier (sans dommage apparent) un libéralisme culturel/politique (abolition, par principe de toutes les normes de vie traditionnelles, transgression de tous les « tabous » sociétaux, lutte contre l’« oppression patriarcale, cléricale et militaire » et contre toutes les formes –imaginaires- de réaction) et un libéralisme économique (capitalisme globalisé) plus discret l’amenant à se déclarer « pour le capitalisme et l’économie de marché ». Bref les mêmes bourgeois progressistes alternant un discours économiquement correct (qui a plutôt les faveurs de la bourgeoisie de droite et des lecteurs des pages saumons du Figaro ou de l’Express) et un discours politiquement correct (qui a plutôt les faveurs de la bourgeoisie de gauche et des lecteurs de Télérama, des pages Rebonds de Libé ou des Inrocks). Les deux discours constituant, en réalité, les deux versions parallèles et complémentaires d’une même logique intellectuelle et historique.

L’essentiel étant de s’entendre sur la meilleure façon de museler des peuples encore empreints de traditions et prompts à saisir toute occasion de manifester leur peu d’empressement à adouber la tyrannie festive et marchande promue à jet continu par leurs élites progressistes…Oui, les masques tombent et chacun peut constater que nos sociétés modernes n’ont plus grand-chose de réellement démocratique, chaque vote déviant, c’est-à-dire culturellement ou économiquement incorrect, étant systématiquement subverti par la garde janissaire du système, aidée de ses artistes, journalistes et sociologues officiels stipendiés.

« Capituler devant cette angoisse populaire serait une défaite pour tous les démocrates…»

Ah ! Ah ! Ah ! Que du bonheur, vraiment ! Merci Danny.

Ce cuistre rendu aux idéaux matérialistes les plus vils (ho ho) me rappelle ces philosophes des Lumières qui ne cachaient pas leur mépris du vulgum pecus et se considéraient, en êtres éclairés, chargés d'établir les meilleures règles sociales et politiques pour l'ensemble du genre humain, qui lui, doit rester dans l'ignorance : « Le vulgaire ne mérite pas qu'on songe à l'éclairer » écrit Voltaire dans ses Correspondances. Ou bien « La vérité, dit-il encore, n'est pas faite pour tout le monde. Le gros du genre humain en est indigne »…Peu d’historiens ont insisté sur l’immense mépris des classes populaires que professaient ces érudits pour lesquels, en définitive, le peuple idéal, c’est le peuple sans le peuple. Un peu comme la démocratie : une démocratie virtuelle, formelle, que l’on célèbre partout mais qui n’existe nulle part.

Il y a plus que ça chez nos modernes : le projet de régénérer les peuples européens. Pour leur faire admettre l’impérieuse nécessité d’adhérer de façon festive et massive à ce projet de croissance infinie dans un monde sans frontières, festif et métissé, il est indispensable que ces derniers se déprennent d’une vision du monde archaïque faite de décence ordinaire, de traditions, de générosité et de verticalité, obstacles s’il en est à l’aliénation marchande de tous.

La rhétorique absurde de ce rouquin ridicule, ami de notre conducator à talonnettes, me rappelle le grand Fouché : « Le peuple Français ne veut pas plus d’une demi instruction que d’une demi liberté ; il veut être régénéré tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature » ou le conventionnel Rabaut Saint-Etienne, tout aussi explicite : « Il faut faire des Français un peuple nouveau, lui donner des mœurs en harmonie avec ses lois et nous ferons de la France un cimetière plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière» ou enfin JJ Rousseau : « S’il est bon de savoir employer les hommes tels qu’ils sont, il vaut mieux encore les rendre tels qu’on a besoin qu’ils soient, l’autorité la plus absolue est celle qui pénètre  jusqu’à l’intérieur de l’homme, et ne s’exerce pas moins sur la volonté que sur les actions. »

Les peuples européens, dans l'esprit dérangé de nos modernes festivistes sont ainsi devenus les nouveaux Vendéens, cet ennemi intérieur rétif à la marche radieuse du nouvel ordre festif et multiculturel qu’il convient de régénérer, voire de dissoudre, grâce à une ingénierie sociale de tous les instants (immigration massive de substitution, propagande "anti raciste" permanente, promotion de l'ethno masochisme, etc.).

Quant à ces votations et autres consultations populaires libres, prétextes à toutes les « bouffées de populisme » et mettant à mal la légitimité populaire de ce nouvel ordre continental, il est bien clair que leurs jours sont désormais comptés.

« Si donc lors du contrat social il s’y trouve des opposants, leur opposition n’invalide pas le contrat, elle empêche seulement qu’ils y soient compris ; ce sont des étrangers parmi les citoyens.» dit JJ Rousseau.

J'exagère à peine.

01/12/2009

déplaire est mon plaisir!

la vraie nature des cuistres

Daniel Cohn-Bendit, co-président des Verts au Parlement européen, a demandé que "les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses" en représailles à l'interdiction des minarets, dans une interview à paraître mercredi dans le quotidien suisse Le Temps.
"La plus formidable des ripostes (...) serait que les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses. Vider les caisses de la Confédération: voilà ce qu'il faudrait !", a déclaré l'euro-député allemand au quotidien genevois.
"Si cette votation a des conséquences économiques, alors les Suisses comprendront", selon M. Cohn-Bendit, qui voudrait que les Suisses revotent pour annuler leur décision.
"Le problème helvétique, c'est cet égoïsme des riches", a jugé l'euro-député. "La Suisse nous a habitué à ce genre d'attitude. Je pense évidemment à la Seconde guerre mondiale. La Suisse n'a alors eu aucun problème à sacrifier ceux qui butaient contre ses frontières et demandaient l'asile", a-t-il asséné.
Pour l'euro-député Vert, "la priorité de l'élite politique suisse hostile à cette votation doit être de remobiliser la population en vue d'un nouveau référendum (...). Pour revoter et effacer cette tache". "Saisir la Cour européenne des droits de l'homme est une bonne idée, mais cela prendra du temps", a-t-il estimé.
Enfin, pour le co-président des Verts au Parlement européen, l'Union européenne "ne peut pas continuer les relations bilatérales (avec la Suisse) comme si de rien n'était": "il faudra poser la question"

Et aussi: "Capituler devant cette angoisse populaire serait une défaite pour tous les démocrates.."source

daniel-cohn-bendit.jpgJ’aime beaucoup Cohn Bendit parce qu’il est l’archétype de cette génération pitoyable de soixante huitards pseudo contestataires, pseudo révolutionnaires, pseudo gauchistes qui, en quelques années se sont massivement convertis au libéralisme économique et culturel qu’ils vomissaient dans leurs vertes années, sur leurs barricades de pacotilles.

Rappelons, en effet, ce que disait Jean-françois Revel à Enzo Bettiza en mai 1968 dans son bureau éditorial surplombant la rue révolutionnaire : « A Budapest en 1956, on a vu de jeunes prolétaires, souvent fils de communistes, affronter dans une lutte à mort l’épouvantable pouvoir communiste de la deuxième superpuissance mondiale, réclamant des droits civiques, la liberté d’expression, l’indépendance nationale. Alors qu’ici, sous cette fenêtre, que voit-on ? Une masse de jeunes bourgeois aisés et pleins d’imagination qui, mettant en scène un combat théâtral avec un pouvoir paternaliste indulgent, réclament en substance l’annulation de ces droits et libertés civils qui cependant leur permettent de fracasser des vitrines et de dresser des barricades au nom d’une révolution impossible. La démocratie libérale est en soi vulnérable, elle invite presque à l’anarchie ludique et au chaos estudiantin : un luxe que seuls les enfants de sociétés riches et permissives peuvent se permettre. »

Bref, un rebelle en carton devenu chantre d’une classe politique libérale libertaire arrogante et parfaitement intolérante, obsédée par le fric et la représentation sociale, dont le seul projet est désormais celui de la totalité de l’establishment européen : « Une croissance infinie dans un monde sans frontières. »

Ainsi son amour inconditionnel du doux commerce et sa détestation de toute contrainte morale ou philosophique, qui tient lieu de colonne vertébrale à tout bon progressiste rallié au capitalisme globalisé, lui permet-il de se vautrer dans une détestation incroyable (de la part d’un responsable politique de ce « niveau ») de ce principe démocratique premier qui est le respect d’un vote démocratique d’un peuple souverain.

Toute la rhétorique de ce pantin calamiteux transpire la haine de la démocratie et des peuples ; le peuple Suisse a voté, en grande majorité, contre l’édification de nouveaux minarets, manière d’afficher sa défiance à l’égard de l’islam et des communautés musulmanes présentes sur son sol ; ceci n’est pas admissible pour notre cuistre du jour et TOUT doit être fait pour subvertir ce choix souverain d’un peuple libre. Je passe sur la référence à la seconde guerre mondiale, proprement hallucinante, à moins de considérer que les Suisses d’aujourd’hui soient collectivement responsables de la conduite de leurs grands-pères et grands-mères…délire de juif allemand ?

Que faire ? Simple: les "élites suisses" doivent "remobiliser" le peuple Suisse afin que lors d’un second scrutin, il vote mieux…les bras m’en tombent ! Et, pour faire bonne mesure, ce grand démocrate européen n’hésite pas à demander que « les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses en représailles. » En représailles de ne pas avoir voté correctement…bien, bien: le peuple se trompe, changeons de peuple!

Cohn Bendit est également très représentatif du gap abyssal existant entre les peuples européens (qui demandent massivement dans tous les sondages organisés par les grands journaux des référendums sur l’islam, au travers du problème secondaire de minarets) et leurs élites politiques (parmi lesquelles, aucun responsable de premier plan n’a su acter simplement du choix démocratique d’un peuple libre ! c’est proprement hallucinant quand on y réfléchit deux secondes).

J’ai cité hier Christopher Lasch, penseur marxiste de formation et visionnaire qui avait su anticiper avec une grande acuité la trahison de ces élites, comme Benda avait parlé de trahison des clercs.

Au fond je crois que, loin de porter ces jolis messieurs à la moindre auto critique (pourtant pour un ancien mao, ça s’imposait !), cette votation et la réaction quasi unanime des peuples européens va être l’occasion d’une nouvelle déferlante de propagande « anti raciste », « vivrensemblesque », « métissophile » et « multiculturelle » propre à rééduquer convenablement les millions d’européens xénophobes bottés et marchant au pas de l’oie.

Deux points positifs, toutefois:

-ce type d'affaire rend chaque jour un peu plus difficile à nos gouvernants la prétention de se faire passer pour des démocrates et fait que leur nature foncièrement intolérante, quasi totalitaire, devient évidente à beaucoup de monde. Et on ne peut que s’en réjouir.

-une majorité d'européens semble consciente de cette déconnection des élites, d'une part, et, d'autre part, du danger que représente l'existence sur le sol européen de communautés musulmanes massives dont le repli identaire et l'intolérance à l'égard des européens et de leurs cultures (tout ce qui n'est pas l'islam en gros) n'est plus à démontrer.

Penser à affûter les piques, donc.

«La ridiculisation du monde tel qu'il va est une discipline encore dans les limbes. Faire rire de cet univers lamentable, dont le chaos s'équilibre entre carnavalisation enragée et criminalisation hargneuse, entre festivisation et persécution, est la seule manière, aujourd'hui, d'être rigoureusement réaliste.» disait Philipe Muray

Souhaitons donc que ce chaos devienne évident au plus grand nombre, comme le disait Saint Paul dans son deuxième Épître à Timothée : «Mais ils ne continueront pas toujours, car leur folie devient évidente à tous.»