28/02/2012
derniers jours à festiland
"L’économie occidentale est malade de l’addiction à une drogue qu’elle ne peut plus se procurer comme avant. Elle doit réduire son endettement après avoir prospéré à crédit. Quel moteur de substitution est-il possible de lui trouver ? Les fondamentalistes de la pensée unique libérale n’ont qu’une seule recette toute trouvée à proposer : associer la diminution du coût du travail, des retraites et de l’aide sociale à l’amoindrissement du rôle de l’Etat. C’est le programme de réformes structurelles qu’ils entendent imposer – avec pour argument qu’il n’y a pas d’alternative réaliste – niant au nom de leurs dogmes celles qui devraient avoir pour objet de remettre la finance à sa place, c’est à dire au service de l’économie.
Ses conséquences sociales ne sont encore qu’entr’aperçues. L’ascenseur social en panne, la menace ambiante de la précarité prend la succession du mythe de la prospérité pour tous. Les inégalités sociales sont vouées à s’accentuer, la concentration de la richesse à progresser, le statut des classes moyennes à se déliter par le bas. Tout en bas de l’échelle sociale, la « tiers-mondisation » s’installe, accompagnée d’une montée de l’informalité que l’on croyait réservée aux pays émergents. Tel est le nouveau modèle social en cours de développement qui va accompagner la poursuite de la crise, sur la lancée de ce qui est engagé. Il obéit à la logique selon laquelle les rentiers doivent être à tout prix préservés.
Au plan politique, on observe la mise en place progressive d’un nouveau dispositif de contraintes. Des traités sont adoptés et des règles constitutionnelles édictées chaque fois que possible, tandis qu’il est fait appel au pouvoir de juridictions suprêmes devant lesquelles il n’est possible que de s’incliner. Le réel pouvoir s’exerce de moins en moins là où il est soumis aux règles perverties de la démocratie représentative et de plus en plus dans des sphères inaccessibles. L’État est présenté comme impuissant devant le marché.
Si l’on s’interroge sur les chances des fondamentalistes d’avoir en fin de compte gain de cause, constatons avant toute chose qu’ils sont leur principal ennemi, en raison de dénis et de croyances qui ont en commun d’alimenter la dynamique de la crise. Leur programme n’est tout simplement pas réaliste. C’est un juste renversement de leur propagande que de leur retourner cette vérité dorénavant confortée par la grande perdition qu’ils ont déclenché." source/F Leclerc/Jorion
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"Le patron de la Banque centrale européenne annonce la mort du modèle social européen... et se prépare à faire un nouveau chèque de 500 milliards d'euros aux banques. Bienvenue dans le "QE World" ou comment les banques centrales soutiennent massivement le rétablissement de la confiance, au prix d'une austérité sans précédent.
"Le modèle social européen est mort" ! Jamais un banquier central n'avait parlé avec autant de brutalité de la crise que nous traversons. Les propos tenus par l'Italien Mario Draghi, le successeur de Jean-Claude Trichet, dans le long entretien qu'il a accordé au Wall Street Journal vendredi 24 février (lire la retranscription ici), sont tellement violents, par ce qu'ils impliquent, qu'il n'aurait sans jamais pu les tenir ailleurs que dans la « bible » de la finance mondiale. Même Jean-Claude Trichet avait plus de précautions de langage quand il tentait d'expliquer aux peuples européens ce qui les attend.
Pour Mario Draghi, ancien banquier de Goldman Sachs et nouvelle statue du Commandeur de la monnaie en Europe, sauver l'euro aura un prix élevé. Selon lui, il n'y a "pas d'échappatoire" possible à la mise en œuvre de politiques d'austérité très dures dans tous les pays surendettés et cela implique de renoncer à un modèle social fondé sur la sécurité de l'emploi et une redistribution sociale généreuse. Ce modèle sur lequel l'Europe a basé sa prospérité depuis la seconde guerre mondiale a disparu (« has gone »), estime Mario Draghi qui rappelle aux journaliste du WSJ la formule de l'économiste allemand Rudi Dornbusch : "Les Européens sont si riches qu'ils peuvent se permettre de payer les gens pour ne pas travailler"." source La Tribune
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Simplement extraordinaire: comment l'explosion de l'endettement public répondant à la faillite du secteur bancaire privé recapitalisé par nous, lui-même secondaire à la crise des crédits hypothécaires US (conséquence de la déflation salariale et de la prédation institutionnelle bancaire globalisée) ayant diffusée à la planète entière finit par aboutir au démantèlement de l'Etat social (Etat providence) européen sous la bannière de "règles d'or", de "nécessaires adaptations", de "il n'y a pas d'alternatives", de "plans d'austérités" ou de "pactes pour l'euro"...clap clap! du grand art.
Un monde s'écroule: celui du compromis historique européen entre exigences sociales (luttes sociales) et logique capitalistique, rien que ça et ce avec l'aval du camp progressiste/libéral (droite-gauche confondues), c'est-à-dire de la quasi-totalité de la classe politique (du fameux "cercle de raison" cher au pitre Minc) hormis les marionnettes du NPA ou du FDG, idiots utiles du MEDEF et du Siècle.
Le perspicace François Leclerc voit juste: multiplication des délocalisations, désindustrialisation,
baisse des salaires, précarité de l’emploi, hausse du chômage, déclassement des classes moyennes, concentration accrue des richesses, explosion des inégalités sociales, tiers-mondisation et informalité, démantèlement des filets sociaux, le chaos...
A moins que...à moins que la décimation bancaire qui s'annonce, que la vague de défauts souverains à prévoir et le possible effondrement total du système bancaire soit irratrapable et ouvre le champ à des réformes inenvisageables actuellement (notamment à cause de la collusion générale entre décideurs politiques et financiers): abandon du dollar US comme devise de réserve plantaire, réforme des institutions internationales (OMC, FMI, G20, etc) vers un monde multipolaire et reprise en main de la finance globalisée par une nouvelle génréation de leaders politiques...on peut rêver!
Sinon,
"Une chose est sûre : on se dirige vers la mise en oeuvre d’une politique générale d’austérité en Europe, dont les principales victimes seront les classes populaires et les classes moyennes, avec tous les risques inhérents à pareille situation. Lorsque de nouveaux pays se retrouveront en état de cessation de paiement, ce sont encore les citoyens de toute l’Union européenne qui seront conviés à payer l’addition. Or, disons-le nettement, aucun pays n’a aujourd’hui les moyens d’arrêter la hausse de sa dette en pourcentage de son PIB, aucun n’a les moyens de rembourser le principal de sa dette. En dépit de toutes les manoeuvres de retardement, une explosion généralisée semble inéluctable d’ici à deux ans. Comme beaucoup d’autres, Jean- Luc Gréau juge impossible un rétablissement spontané du système. L’économiste Philippe Dessertine va jusqu’à laisser prévoir une « profonde crise géopolitique, qui peut aboutir à une guerre mondiale ». Des propos qui peuvent paraître alarmistes. Mais le système capitaliste n’a jamais reculé devant l’éventualité d’une guerre, lorsqu’il n’y avait plus que cette manière
de protéger ses intérêts. Que se passerait-il si la première puissance mondiale, les Etats-Unis, se retrouvait en défaut de paiement ? En Europe, le statu quo actuel conduit tout droit, par ses effets cumulés, à une dépression d’une ampleur encore jamais vue. L’année 2012 sera terrible !" Alain de Benoist, 2011.********************************************************************************
lire aussi cette analyse du trés Braudélien patrick Raymond concernant les anticipations du GEAB+++
sinon peut-être la guerre. ha!
sans oublier les meilleurs pratiques de l'effondrement (non contrôlé celui-là) avec le Dr Orlov! Da!
22:46 | Lien permanent | Commentaires (26)
27/02/2012
choc des cultures
20:45 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : oss, dujardin
26/02/2012
BHV-TANGER-BIRKENAU
"Une semaine après son discours enflammé du Bourget, au cours duquel il a désigné son ennemi « sans visage », « l’Empire de la finance », le candidat du socialisme bobo a déjeuné dans l’un des restaurants très prisés par le gratin de la finance parisienne, Le Laurent, avec l’incontournable BHL. Une info restée confidentielle, sauf sur Agoravox.
Autour d’une salade de mâche à 140 euros, que de juteux compromis et contreparties ont-ils pu sceller au nom de l’union de la gauche… caviar !
Des retrouvailles Hollande/BHL qui sont des plus logiques et des plus signifiantes… En effet, quoi de plus normal pour le candidat alternatif de l'hyper-classe que de frayer avec le boursicoteur de la philosophie, le belliciste en Libye et en Syrie, et le grand serviteur d'Israël ?"******************************************************************************
"Renault va inaugurer, le 9 février, une usine géante à Tanger, censée produire des véhicules à bas coûts de marque Dacia, qui seront vendus dans le monde entier, y compris en France. Le constructeur doit y investir jusqu'à un milliard d'euros, pour faire sortir 170 000 véhicules cette année puis 340 000 véhicules à partir de 2013.
Le Maroc a mis le paquet pour le convaincre de choisir son territoire : Renault va profiter d'un niveau de salaire imbattable de 250 euros net par mois (contre 450 euros en Roumanie) pour un ouvrier à la chaîne et d'une exemption totale d'impôt sur les sociétés pendant 5 ans et d'un taux réduit pendant 20 ans.
Le renforcement de Renault au Maroc est d'autant plus frappant que la marque ne cesse de diminuer sa production française. Depuis le début du mandat de Nicolas Sarkozy, en 2007, celle-ci est passée de 1 012 376 véhicules particuliers et utilitaires légers à 634 319 en 2011, soit une baisse de 37 %, selon les données du Comité des constructeurs français d'automobiles."*******************************************************************************
"La France vient de débloquer 5 millions d’euros pour la préservation de l’ancien camp d’Auschwitz-Birkenau, installé par le Troisième Reich dans le sud de la Pologne, a annoncé mardi 27 décembre la direction du musée d’Auschwitz.
Cet argent sera versé pendant cinq ans, à partir de 2012, a indiqué dans une lettre adressée à Simone Veil, ancienne déportée d’Auschwitz et présidente d’honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, le Premier ministre français, François Fillon, cité sur le site internet du musée.
Au même moment, on apprend que suite à un refus d'une aide par le gouvernement de François Fillon, les Restos du coeurs sont dans l'obligation de lancer un appel à la générosité pour combler un déficit de 5 millions d’euros (ce qui fait environ 5 millions de repas, car un repas coûte à peu près un euro)."
business as usual...
09:47 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : bhl, renault, birkenau
25/02/2012
cartable
Athènes 2012.
""Il y a encore deux ans, 95 % des admissions dans nos centres d’accueil concernaient des cas de mineurs maltraités", explique Marine, qui travaille depuis dix-neuf ans dans un centre d’accueil pour enfants en détresse à nos confrères du site internet Courrier International. "Alors qu’aujourd’hui, la moitié des demandes vient de parents très pauvres. Huit fois sur dix, ce sont des familles monoparentales qui n’ont pas de parents autour d’eux", a-t-elle continué.
Les parents les conduisent au centre ou les abandonnent sans rien dire Certains parents n’ont pas le courage de dire à leurs enfants qu’ils vont s’en défaire et laissent simplement un petit mot dans leur cartable. D’autres expliquent à leurs enfants qu’ils les aiment et que c’est pour qu’ils soient biens qu’ils vont les abandonner. "Un jour, j’ai trouvé une femme à l’entrée du foyer, tenant sa fille par la main. Elle lui disait : ’Ne crois pas que maman ne t’aime pas. Elle t’adore, mais elle n’a pas de quoi te nourrir. Ici, les gens sont gentils, tu verras’", a-t-elle raconté à nos collègues du Courrier International.
Des situations déchirantes dont Marine a fait son quotidien. "Le plus souvent, les enfants viennent avec leur mère. Elle leur montre la chambre, le lit et me présente. Puis elle s’en va en disant ’je t’aime’ et l’enfant reste collé à la porte en voyant sa mère s’éloigner", a-t-elle encore raconté, les yeux baignés de larmes. "Ces enfants ne crient pas, ne pleurent pas. Ils restent plantés devant la porte jusqu’à ce que l’ombre de leur maman disparaisse. Quand il y a des frères et sœurs, on ne peut pas les séparer immédiatement. Surtout le premier soir. On les met dans des lits séparés puis on les retrouve dans le même quelques instants plus tard, enlacés, pour être certains de ne pas se perdre...", a-t-elle terminé." source
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L’ancien ministre de l’Économie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l’Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu’il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d’être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s’élève à plus de 72 milliards d’euros, l’inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l’Union européenne décide immédiatement de se passer de « l’aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.
"(...) Les sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d’ajustement fiscal qui consiste à diminuer l’argent qu’on donne aux gens – les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l’emploi – pour consacrer l’argent économisé à payer les créanciers. C’est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l’argent aux mêmes. Or c’est exactement ce qu’on veut imposer à la Grèce! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s’est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l’était l’Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne.
Selon vous les plans d’austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c’est pourtant ce qu’on impose à la Grèce…
A tort car l’argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd’hui qu’avant la première injection d’argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C’est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser. La première chose qu’on a faite nous, c’est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance.
Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l’éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme.
Vous devez avoir beaucoup d’ennemis chez les banquiers…
Ils me détestent! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l’argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005! Or j’ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n’en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu’a cette époque la dette sera seulement de 30% du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht! Je pense qu’un pays comme l’Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C’est un risque beaucoup trop grand d’augmenter à nouveau la dette. Le problème c’est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu’il est positif pour l’image d’un pays d’emprunter à l’international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu’on en mange! Eux ils vendent de l’argent." source (merci jean-pierre)
17:35 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : enfants, crise
24/02/2012
gauche du capital et immigration
de Babeuf à Orwell..en passant par Marx (qui n'était pas marxiste!) et la collusion "populicide" entre MEDEF et "extrême gauche" moderne (ie la gauche du capital)...
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"Faut-il donc les assimiler ou « respecter les diversités culturelles » ? Inepte faux choix. Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. Qu’est-ce qu’un centralisme sans capitale ? Le camp de concentration n’a créé aucun Allemand parmi les Européens déportés. La diffusion du spectacle concentré ne peut uniformiser que des spectateurs. On se gargarise, en langage simplement publicitaire, de la riche expression de « diversités culturelles ». Quelles cultures ? Il n’y en a plus. Ni chrétienne ni musulmane ; ni socialiste ni scientiste. Ne parlez pas des absents. Il n’y a plus, à regarder un seul instant la vérité et l’évidence, que la dégradation spectaculaire-mondiale (américaine) de toute culture.
(...) Nous nous sommes faits américains. Il est normal que nous trouvions ici tous les misérables problèmes des USA, de la drogue à la Mafia, du fast-food à la prolifération des ethnies. Par exemple, l’Italie et l’Espagne, américanisées en surface et même à une assez grande profondeur, ne sont pas mélangées ethniquement. En ce sens, elles restent plus largement européennes (comme l’AIgérie est nord-africaine). Nous avons ici les ennuis de l’Amérique sans en avoir la force. Il n’est pas sûr que le melting-pot américain fonctionne encore longtemps (par exemple avec les Chicanos qui ont une autre langue). Mais il est tout à fait sûr qu’il ne peut pas un moment fonctionner ici. Parce que c’est aux USA qu’est le centre de la fabrication du mode de vie actuel, le cœur du spectacle qui étend ses pulsations jusqu’à Moscou ou à Pékin ; et qui en tout cas ne peut laisser aucune indépendance à ses sous-traitants locaux (la compréhension de ceci montre malheureusement un assujettissement beaucoup moins superficiel que celui que voudraient détruire ou modérer les critiques habituels de « l’impérialisme »). Ici, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n’ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l’aliénation spectaculaire. Quelle prétention, envisageant la proliférante présence des immigrés de toutes couleurs, retrouvons-nous tout à coup en France, comme si l’on nous volait quelque chose qui serait encore à nous ? Et quoi donc ? Que croyons-nous, ou plutôt que faisons-nous encore semblant de croire ? C’est une fierté pour leurs rares jours de fête, quand les purs esclaves s’indignent que des métèques menacent leur indépendance !
(...) Le risque d’apartheid ? Il est bien réel. II est plus qu’un risque, il est une fatalité déjà là (avec sa logique des ghettos, des affrontements raciaux, et un jour des bains de sang). Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. On a déjà fait observer en 1973 cette frappante adéquation entre l’évolution de la technique et l’évolution des mentalités : « L’environnement, qui est reconstruit toujours plus hâtivement pour le contrôle répressif et le profit, en même temps devient plus fragile et incite davantage au vandalisme. Le capitalisme à son stade spectaculaire rebâtit tout en toc et produit des incendiaires. Ainsi son décor devient partout inflammable comme un collège de France. » Avec la présence des immigrés (qui a déjà servi à certains syndicalistes susceptibles de dénoncer comme « guerres de religions » certaines grèves ouvrières qu’ils n’avaient pu contrôler), on peut être assurés que les pouvoirs existants vont favoriser le développement en grandeur réelle des petites expériences d’affrontements que nous avons vu mises en scène à travers des « terroristes » réels ou faux, ou des supporters d’équipes de football rivales (pas seulement des supporters anglais).
(...) Dans le spectacle, une société de classes a voulu, très systématiquement, éliminer l’histoire. Et maintenant on prétend regretter ce seul résultat particulier de la présence de tant d’immigrés, parce que la France « disparaît » ainsi ? Comique. Elle disparaît pour bien d’autres causes et, plus ou moins rapidement, sur presque tous les terrains.
Les immigrés ont le plus beau droit pour vivre en France. Ils sont les représentants de la dépossession ; et la dépossession est chez elle en France, tant elle y est majoritaire. et presque universelle. Les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autres. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.
Avec l’égalisation de toute la planète dans la misère d’un environnement nouveau et d’une intelligence purement mensongère de tout, les Français. qui ont accepté cela sans beaucoup de révolte (sauf en 1968) sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés.
Il vivra des gens sur la surface de la terre, et ici même, quand la France aura disparu. Le mélange ethnique qui dominera est imprévisible, comme leurs cultures, leurs langues mêmes. On peut affirmer que la question centrale, profondément qualitative, sera celle-ci : ces peuples futurs auront-ils dominé, par une pratique émancipée, la technique présente, qui est globalement celle du simulacre et de la dépossession ? Ou, au contraire, seront-ils dominés par elle d’une manière encore plus hiérarchique et esclavagiste qu’aujourd’hui ? Il faut envisager le pire, et combattre pour le meilleur. La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains."
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dans la même veine (qui consiste à comprendre que l'immigration de masse est la pierre angulaire du capitalisme globalisé et de sa cohorte festive d'idiots utiles de "gauche" et de "droite"), lisez et écoutez ceci+++
22:03 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : cousin, ratiern debord, indistinction, marx
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21:53 | Lien permanent | Commentaires (21)
23/02/2012
spectacle
« On peut découvrir, sur le site internet de Bertrand Lemennicier (l'un des quatre membres de la secte libérale du Mont-Pelerin que Luc Ferry a personnellement imposés, en 2003, au jury d'agrégation des sciences économiques), cette analyse exemplaire de Gérard Bramouillé (lui-même membre de la secte et du jury) : « L'immigré clandestin abaisse les coûts monétaires et non monétaires de la main d'œuvre. Il renforce la compétitivité de l'appareil de production et freine le processus de délocalisation des entreprises qui trouvent sur place ce qu'elles sont incitées à chercher à l'extérieur. Il facilite les adaptations de l'emploi aux variations conjoncturelles et augmente la souplesse du processus productif ». Il est donc politiquement indispensable de veiller, insiste l'universitaire patronal, à ce qu'on n'en vienne pas, par xénophobie, à faire de l'immigré clandestin « le bouc émissaire facile d'un problème difficile ».
On trouvera, évidemment, dans cette analyse le fondement idéologique ultime (conscient ou inconscient) de tous les combats actuels de l'Extrême Gauche libérale (du MRAP au très médiatique « Réseau Education Sans Frontières ») pour légitimer l'abolition de tous les obstacles à l'unification juridique-marchande de l'humanité. (...)
En France, c'est le film Dupont Lajoie (Yves Boisset, 1974) qui illustre de manière à la fois emblématique et caricaturale, l'acte de naissance d'une nouvelle Gauche, dont le mépris des classes populaires, jusque-là assez bien maîtrisé, pourra désormais s'afficher sans le moindre complexe. C'est, en effet, au lendemain de la défaite sanglante du peuple chilien, défaite dont le pouvoir alors traumatisant est, aujourd'hui bien oublié, que cette nouvelle Gauche s'est progressivement résolu à abandonner la cause du peuple (dont chacun pouvait désormais mesurer les risques physiques que sa défense impliquait) au profit d'une réconciliation enthousiaste avec la modernité capitaliste et ses élites infiniment plus fréquentables. C'est alors, et alors seulement, que l'« antiracisme » (déjà présenté, dans le film de Boisset, comme une solution idéale de remplacement) pourra être méthodiquement substitué à la vieille lutte des classes, que le populisme pourra être tenu pour un crime de pensée et que le monde du showbiz et des médias pourra devenir la base d'appui privilégiée de tous les nouveaux combats politiques, aux lieux et place de l'ancienne classe ouvrière. »
et grâce à l'ami Boréas, voici le texte original du sieur Bramouillé:
"Hommage aux immigrés clandestins
par Gérard Bramoullé, professeur d'économie à l'Université d'Aix Marseille III
L'immigré clandestin pèse moins que l'immigré régulier sur les comptes de la Sécurité Sociale, et il n'alimente pas les arguments de ceux qui fondent leur xénophobie sur le prélèvement qu'opèrent les étrangers sur les moyens et les services du "Club" France, tout simplement parce qu'il ne dispose pas des papiers nécessaires pour accéder à la plupart des faveurs de l'État-Providence.
Face aux problèmes de société que soulève l'immigration et malgré leurs divergences idéologiques, les hommes de l'État - ceux qui sont en place, comme ceux qui voudraient l'être - sont au moins unanimes sur un point : il faut lutter contre l'immigration clandestine. Cette lutte constitue la priorité affichée de toutes les politiques d'immigration qui nous sont proposées, de quelque parti qu'elles émanent. Une unanimité trop criante pour être honnête... En fait, bouc émissaire facile d'un problème difficile, l'immigré clandestin présente des avantages que n'a pas l'immigré régulier.
En premier lieu, pour son travail au noir, l'immigré clandestin abaisse les coûts monétaires et non monétaires de la main d'oeuvre. II renforce la compétitivité de l'appareil de production et freine le processus de délocalisation des entreprises qui trouvent sur place ce qu'elles sont incitées à chercher à l'extérieur. Il facilite les adaptations de l'emploi aux variations conjoncturelles et augmente la souplesse du processus productif. Le clandestin, qu'il soit étranger ou national, ne fait qu'anticiper les allègements légaux de charges sociales qui tendent à se généraliser. Animant le réseau de "l'économie informelle ", il participe à ce qui est à la fois une régulation non négligeable des fluctuations économiques, et une bouée de sauvetage pour nombre d'institutions en situation désespérée.
L'immigré clandestin qui ne participe pas au financement du système de protectorat social, ne participe pas non plus à son exploitation au détriment des cotisants, du fait même de sa clandestinité. Ceci compense cela, tout simplement parce qu'il ne dispose pas des papiers nécessaires pour accéder à la plupart des faveurs de l'Etat-Providence, dont on connaît les exigences en matière de paperasserie. L'immigré clandestin pèse ainsi moins que l'immigré régulier sur les comptes de la Sécurité Sociale, et il n'alimente pas les arguments de ceux qui fondent leur xénophobie sur le prélèvement qu'opèrent les étrangers sur les moyens et les services du " Club" France.
Enfin, ceux qui craignent de voir un jour le droit de vote accordé aux étrangers résidant régulièrement sur le territoire national peuvent être rassurés avec l'immigré clandestin qui, par définition et à cause de son irrégularité, ne pourra participer à ces réjouissances électorales. La politique, qui n'est souvent qu'un moyen de faire prévaloir la subjectivité de sa foi en la parant de l'autorité de la loi, est une voie dont l'accès lui est fermé. Ce n'est pas l'immigré clandestin qui pourra utiliser le monopole public du pouvoir de coercition pour nous imposer des règles de vie contraires à nos habitudes.
Mais justement, l'immigré clandestin ne viole-t-il pas ces règles de vie en société ? Pas nécessairement, car s'il est vrai qu'il ne respecte pas les règles définies par l'État, il est faux de croire que ces règles étatiques recouvrent toutes les règles de la vie en société. La législation n'est pas le Droit, comme la légalité n'est pas la légitimité, et comme aucune loi ne fixe les principes de la politesse. Dès lors que l'immigré clandestin respecte les règles naturelles de la vie en société, telle que par exemple le respect de la parole donnée, et même s'il est hors-la-loi, il mérite moins l'expulsion que ceux qui font l'inverse. Enfin, dans un monde où la puissance tutélaire de l'État se fait de plus en plus étouffante, ce clandestin inconnu nous montre le chemin de l'indépendance et réveille notre sens anesthésié dé la liberté individuelle. A ce titre, il valait bien cet hommage qui n'a du paradoxe que la forme." source*******************************************************************************
pour ceux qui pensent encore que les libéraux de droite ("la soirée du Fouquets") puissent défendre en quelque manière des positions "conservatrices" ou "réactionnaires"...comme l'avait compris le jeune Marx (mais pas les pitres du NouvelObs ou du Figaro..), où comment la "gauche" (du capital) est devenue le flic du MEDEF chargée d'empêcher les peuples autochtones de résister à l'aliénation marchande et chargée d'habiller de moraline une immigration massive voulue comme telle pour saper les bases de toute organisation ou lutte sociale/territoriale/politique/culturelle enracinée...
« La bourgeoisie...partout ou elle a conquis le pouvoir, a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissaient l'homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du paiement au comptant. Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité naïve dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange ; elle a substituée aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. La bourgeoisie a dépouillée de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque là pour vénérables et qu'on considérait avec un sain respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré un voile de sentimentalité qui recouvrait les situations de famille et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent...
[...] La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les conditions de la production, c'est-à-dire tous les rapports sociaux ; Tous les rapports sociaux, traditionnels et figés, avec leur cortège de conceptions et d'idées antiques et vénérables, se dissolvent ; ceux qui les remplacent vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s'en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés, enfin, d'envisager leurs conditions d'existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés. Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations ; Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale, Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore tous les jours.» (Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste, 1848.)
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20/02/2012
GS in Europe
Encore un grand papier sur la pieuvre qui dévore le monde, et cette fois dans le Independant ici qui vous montre avec une très belle carte la progression fulgurante des banquiers GS au sein des gouvernements européens. Je pense que ce serait bien d'avoir un candidat Goldman aux présidentielles french. A moins que l'un des candidats nous le mette au Ministère des Finances après les élections.... Cliquez bien sur le lien, et ne ratez pas la carte... Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012
08:21 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : goldman sachs
19/02/2012
hervé Mc Fly
je sais c'est facile, mais faut conjurer la crise! et la "fièvre identitaire"!!
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massacre en Syrie..euh en Irak
08:42 | Lien permanent | Commentaires (3)
18/02/2012
une europe kosovare
« Les violentes révoltes en France en novembre 2005 dans les villes et banlieues à forte implantation extra-européenne ont souligné l’impasse dans laquelle notre pays se trouve. La présence de populations issues des continents africain et asiatique dont les cultures se révèlent indigestes à la civilisation française comme à toutes les civilisations des pays européens confirme clairement que nous sommes à l’aube de l’émergence d’une europe tribale. Les destructions matérielles et la mort de français innocents ne sont que l’arbre qui cache la forêt. En effet, les véritables maux qui s’annoncent sont en réalité l’instauration d’une multitude d’entité territoriales politiques autonomes puis indépendantes, sortes de « Kosovo-bis », partout en Europe et permettant à ces populations non européennes de faire véritablement souche. La promotion du régionalisme (chartes de l’autonomie locale et régionale) et du communautarisme ethno-linguistique (chartes des langues régionales ou minoritaires et convention-cadre pour la protection des minorités) via la construction européenne ne concerne, pour l’instant, que les Basques, les Catalans ou les Flamands, mais s’appliquera, tôt ou tard, aux populations extra-européennes. En effet, dans le cadre de la non discrimination, ces populations vont exiger une extension en leur faveur de ces droits politiques, culturels, linguistiques et religieux. Une ville comme Roubaix qui compte environ 50% d’habitants non-européens, pourcentage qui va croissant, verra ces populations exiger l’application de leur langue (pourquoi parler le français à la poste, par exemple, quand la majorité des interlocuteurs est issue d’Afrique du Nord), de leurs coutumes, de leurs droits religieux à l’école, dans les services administratifs et dans la vie politique de la cité. Tous les documents européens, ou plus exactement germano-européens seront un excellent tremplin permettant un enracinement complet de tous ces nouveaux groupes ethniques.
Cette évolution a été remarquée par un spécialiste iranien et expert des affaires proche-orientales, Amir, Taheri. Dans un article paru dans le journal autrichien Der Standard (09/11/2005), ce spécialiste a su tracer l’évolution peu glorieuse qui nous attend Nous présentons les passages clefs de cet article : « Les français se félicitent souvent du succès de leur politique assimilatrice qui poursuit l’objectif de faire des immigrants de véritables français et cela, si possible, en l’espace d’une génération (…). Mais cette assimilation ne fonctionne plus. Les islamistes radicaux cherchent à répandre leur message d’apartheid religieux et culturel. Certains exigent même une réorganisation de chaque territoire sur la base du système du « Millet » propre à l’empire Ottoman. Au sein de ce régime, , chaque communauté religieuse est transformée en Millet à qui on concède le droit d’harmoniser son organisation culturelle est sociale avec ses croyances. Dans certaines zones du territoire français, le système du Millet est entré en vigueur de facto. Dans ces territoires, les femmes sont obligées de porter le « hijab » islamique tandis que les hommes se laissent pousser la barbe. Les radicaux islamistes agissent de telle manière que les français propriétaires de commerces vendant du vin, des alcools et de la viande de porc s’en vont tandis que les « lieux de perdition » comme les discothèques, les cinémas et les théâtres sont fermés. Dans certains cas, ils se sont infiltrés dans l’administration de districts où ils ont pris le contrôle. Un journaliste qui était la semaine dernière à Clichy et dans les environs de villes comme Bondy, Aulnay-sous-bois et Bobigny entendait un seul et même message : « Les autorités françaises doivent partir ! Nous voulons seulement avoir la paix » comme le dit Mouloud Dhamani, un des « émirs » locaux. Il est aussi un des négociateurs qui doit convaincre les français que la police doit se retirer (…). Il est particulièrement manifeste qu’une grande partie des musulmans de France refuse d’adopter « la culture supérieure française » mais est convaincue que seul l’islam représente le meilleur idéal de vie. Quelle est la solution ? Une voie proposée par Gilles Kepel, un des conseillers de Jacques Chirac en matière d’islam, est de créer de « nouvelles Andalousies » au sein desquelles les chrétiens et les musulmans vivraient côte à côte ce qui conduirait à créer une « synthèse culturelle ». Le problème posé par la proposition de Kepel est que le point important de l’autorité politique n’est pas abordé : Qui gouvernerait ces « nouvelles Andalousies », les musulmans ou les français largement sécularisés ? »
A moins d’un évènement miraculeux modifiant radicalement le donne, les états européens connaitront un « processus à la Kosovo ». Cette province véritable foyer politique, culturel et religieux serbe est sur la voie inéluctable de l’indépendance car peuplée majoritairement de musulmans riches en enfants qui ont méthodiquement occupé le terrain tandis que les Serbes fidèles à la famille avec un ou deux rejetons ont vu leur poids démographique s’effondrer. La raison du plus fort est toujours la meilleure, comme se plaisait à le dire Jean de La Fontaine. C’est ce qui attend désormais tous les pays européens. La ratification progressive de tous les textes germano-européens en faveur de la régionalisation et de la reconnaissance du principe ethniciste ne rendra service que sur une courte période aux Catalans, Basques ou Hongrois de Roumanie pauvres en enfants. Sur le long terme, entretenus par une démographie plus vigoureuse et nourris de l’apport extérieur et régulier de l’immigration, les véritables gagnants de l’Europe ethniciste sont les populations non-européennes.
Pierre Hillard, La marche irrésistible du nouvel ordre mondial, 2007.
22:33 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : kosovo, pierre hillard
15/02/2012
manipulation des masses
« Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. source. merci carine.
1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
Exemple : saturer le débat de « comment rembourser la dette » au lieu de se poser la bonne question « pourquoi une telle dette » ou « pourquoi rembourser pareille dette à pareil coût humain » ? Saturer l’infosphère avec la situation d’endettement des Grecs pour éviter de s’intéresser à celle des anglais ou des américains…Nous bassiner avec la non-affaire Bettencourt ou le non-suspense électoral français (Sarkosy ou Hollande ? Moscovici ou Coppé ? Minc ou BHL ?) alors que nous sommes à la veille d’un nouveau conflit militaire au proche-orient impliquant des nations nucléaires…
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
Exemple : encourager une immigration massive via, notamment l’autorisation du regroupement familial, pour détruire toute cohérence ethnique, culturelle, religieuse, bref identitaire de nations jusqu’alors régies par les mêmes valeurs civilisationnelles en présentant le chaos produit comme un paradis multiculturel sans alternative hormis l’enfermement crispé chafouin et raciste voire anti-sémite (quel rapport ? pas grave, ça marche..)
« Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair, Jack Straw et David Blunkett, a fait une révélation de taille, dans l’émission Question Time de la BBC. Il a en effet dévoilé que l’énorme augmentation de l’immigration durant la dernière décennie était une politique délibérée et organisée par les Travaillistes afin de modifier la constitution ethnique de la Grande Bretagne : « Outre les besoins du marché du travail, il y avait également une motivation « politique » derrière la politique d’immigration. [Les ministres entendaient] mettre le nez des conservateurs dans la diversité ». Cet apparatchik de premier rang a précisé que les dirigeants travaillistes avaient opéré secrètement, craignant que cette politique ne perturbe « la classe ouvrière qui est son vivier électoral ». Les vraies raisons, qui figuraient dans les premières versions du rapport Performance and Innovation Unit, rédigé par Downing street, ont été supprimées dans la version finale du document afin de ne pas révéler cette politique délibérée et organisée. Selon lui : « l’immigration de masse était pour le gouvernement le moyen de rendre le Royaume Uni totalement multiculturel. Cette politique délibérée a duré de 2000 au moins jusqu’au mois de mai 2008, date à laquelle on a mis en place le nouveau système de points.» Ce qui a entraîné l’arrivée, selon le think tank Migration Watch, de plus de trois millions de nouveaux immigrés. » Faits et documents 15-30/11/09
« Dans la Presse de la Manche, (16/01/12), Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Coutances, et d’Avranches, se confie quant à ses valeurs : « L’avenir est dans le métissage. Qu’il soit culturel, éthique, philosophique, religieux ou de nationalités. Nous ne pouvons pas nous replier sur nos seules préocupations personnelles. Il y a deux solutions : celle d’avoir peur et d’opter pour le repli identitaire, et puis il y a l’ouverture et la responsabilité. La foi chrétienne nous invite à cette ouverture. » Faits et documents 15-29/02/2012.
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
Exemple : la discrimination positive (affirmative action aux US) est une disposition rompant avec l’égalité républicaine devant la loi et la non-reconnaissance des communautés ethniques et/ou culturelles en France : cette discrimination, toujours promue sous le masque vertueux de critères économiques est en fait basée sur des critères ethniques au détriment de la grande majorité des français, européens de souche ; ainsi les départements les plus pauvres de ce pays sont-ils systématiquement ignorés au détriment de la Seine-saint-denis ou de lIsère, pourtant largement moins touchés par la pauvreté mais gangrenés par des populations allogènes en sécession avec les cultures autochtones et d’autant moins portés à l’assimilation (désormais officiellement rejeté par le conseil des sages européens (cf une note précédente)) sinon à une quelconque intégration qu’ils voient leurs revendications communautaires systématiquement reprises par les plus hautes autorités de l’état au nom de la « lutte contre toutes les formes de discrimination », de l’ « anti-racisme » ou du nécessaire « métissage » désormais prôné également par l’église catholique…
source: INSEE
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
Exemple : "(…) La distraction, c’est cela. La distraction au sens pascalien : ce qui distrait en détournant du reste. Ce qui fait tout disparaître sous l’agitation des paillettes, du bruit, des lumières multicolores et des clips. Le « diversity management » que seuls de pervers blasphémateurs peuvent vouloir troubler. En septembre 1995, 500 hommes politiques et dirigeants économiques de premier plan s’étaient réunis à San Francisco sous l’égide de la Fondation Gorbatchev pour confronter leurs vues sur le monde futur. La plupart tombèrent d’accord pour affirmer que les sociétés occidentales étaient en passe de devenir ingérables et qu’il fallait trouver un moyen de maintenir par des procédés nouveaux leur sujétion à la domination du Capital. La solution retenue fut celle proposée par Zbigniew Brzezinski sous le nom de tittytainment. Par ce terme plaisant, il fallait entendre un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète. " Alain de Benoist (6 juillet 2009)
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures.
Exemple : détruire l’école au nom de l’ « égalité des chances », saboter l’ascenseur social au nom de la lutte contre « la reproduction des classes », ce cauchemar de Bourdieu (qu’il mit tant d’ardeur à édifier, paradoxalement), mettre à bas systématiquement toutes les figures tutélaires, tous les référents, toutes les architectures de sens (Delsol) de notre civilisation au profit de tout et n’importe quoi, mettre au premier plan les personnalités les plus médiocres, les plus foireuses, les plus repoussantes afin de pervertir tout jugement sain ou toute référence solide au nom du « multiculturalisme » ce relativisme culturel sans limites.
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
Exemple : Patrick Le Lay, PDG de TF1, interrogé parmi d’autres patrons dans un livre Les dirigeants face au changement (Editions du Huitième jour) affirme :
" Il y a beaucoup de façons de parler de la télévision. Mais dans une perspective ”business”, soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c’est d’aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit (...). Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible (...). Rien n’est plus difficile que d’obtenir cette disponibilité. C’est là que se trouve le changement permanent. Il faut chercher en permanence les programmes qui marchent, suivre les modes, surfer sur les tendances, dans un contexte où l’information s’accélère, se multiplie et se banalise. " source
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
Exemple : « vous avez vécu au dessus de vos moyens depuis des décennies » nous matraquent ces zeks, comme si tous les budgets de la nation déséquilibrés depuis ans n’avaient pas été voté par les mêmes pseudo représentants de la nation qui se posent aujourd’hui en sages... Et si tu n'as pas l'I-phone 4s, tu dois être un looser!
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
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Cela étant dit, le contrôle des masses, aussi puissant qu'il soit, reste limité. Je parle ici souvent de cette "botte souveraine de la réalité" qui fait tomber tous les villages Potemkine...
Malgré les cohortes de sayanims de l'empire chargés de nous présenter les derniers conflits impliquant des nations européennes (Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, bientôt Iran, probablement) hors d'Europe comme des combats pour la "liberté" ou les "droits de l'homme", de plus en plus de gens se rendent compte intuitivement ou pas qu'ils sont manipulés (du WTC7 à la fiole d'Anthrax de Powell en passant par les couveuses Koweities, les pseudo-révolutions oranges dans les pays de l'est et l' épuration ethnique serbe...) et que la "pluralité" des media cachent un grégarisme idéologique quasi-totalitaire.
Nombreux sont ceux, également, qui ont intégré le fait que la distinction entre "droite" et "gauche" aujourdhui ne veut plus dire grand chose ( le spectacle de pseudo-débats sociétaux sur la dépénalisation des drogues, le vote des clandestins et l'homoparentalité faisant de moins en moins recette...), les deux partis libéraux -libéral/culturel à gauche, libéral/économique à droite- n'étant que les deux faces du même projet libéral d'unification juridico-marchande du monde (comme le ruban de Moebius (Michéa)).
Malgré la propagande planétaire, nous assistons au déclin formidable et tragique de la puissance anglo-américaine et à une recomposition accélérée du monde, sortant de la domination sans limite et violente de cette thalassocratie fondée sur le pétro-dollar. Une chance historique pour ce continent, malgré tout.
Et un nouveau front US/UK/ISRAEL versus Iran qui semble probable ne fera qu'accélérer la prise de conscience globale (notamment en Europe) de la logique impériale anglo-américaine derrière les justifications foireuses relayées par tous les Juppé, Cameron et Kouchner du moment.
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14/02/2012
la relève
Les vœux d'Hervé Morin aux adhérents du Nouveau... par nouveaucentre
je ne m'en lasse pas.
22:24 | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : hervé morin
13/02/2012
combien de temps avant la guerre?
« Papier intéressant sur Reuters à propos du troc fait par l'Iran contre des lingots. Mais la vrai info est celle-ci, plus que jamais stratégique: "back in July, we wrote an article titled "China And Iran To Bypass Dollar, Plan Oil Barter System." Specifically, we wrote that "according to the FT, China has decided to commence a barter system in which Iranian oil is exchanged directly for Chinese exports"... Ne plus payer le brut avec des dollars voici la solution, la vraie... abolir cette règle stupide qui oblige de payer le pétrole avec des dollars. Si la Chine achète tout son pétrole avec du troc, les USA vont s'effondrer progressivement... D'ailleurs lisez cette ligne innocente: "Iran has been laying the groundwork for a barter economy for many months now, something which various other analysts perceive as the basis for the destruction of the petrodollar system". Et Reuters constate que l'Iran est en train de réussir... Combien de temps avant la guerre, lire ici. »
Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012
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« Le Lieutenant Général Frank Gorenc, commandant de la 3eme base aérienne américaine en Allemagne, s’est rendu en Israël fin décembre pour finaliser la mise en place du plus grand « exercice militaire » jamais réalisé en coopération entre les deux pays, et qui a pour nom de code « Austère Challenge 12 » (AC12). Il a visité la base aérienne de Palmachim (prononcer palmarhim) en Israël, anisi qu'un des trois systèmes anti missiles « Iron Dome » (Dôme d’acier, dont trois autres sont en cours de mise en service cette année, dont un très prochainement), et le centre de simulation de défense aérienne de Holon près de Tel Aviv.
Pour ce qui est officiellement présenté comme un « exercice », près de neuf mille soldats de la 357e brigade de défense aérienne américaine ont commencé à arriver en Israël cette semaine pour mettre en place le poste de commande US. Les Etats Unis ont également installé sur le sol israélien les systèmes de défense THAAD (terminal de défense qui permet de détruire des missiles de courte, moyenne et longue portée en phase terminale en utilisant l’énergie cinétique de l’impact), et le système de défense anti-missile maritime Aegis (conjointement avec les radars AN/SPY-1, le système Aegis permet d’intercepter les missiles avant leur réintroduction au moyen d’anti-missiles SM-2 et SM-3, et de détruire des satellites) ainsi que plusieurs autres systèmes américains, qui opéreront avec les système anti-missiles Arrow (flèche), Patriot et Iron Dome (Dôme d’Acier) israéliens, afin de simuler l’interception de missiles dirigés contre Israël. Le croiseur anti-missiles guidés Aegis USS Vella Gulf, et ses trois cent marins est parti de Norfolk le 3 janvier, à destination de la mer Méditerranée.
(…) Israël a testé avec succès début novembre le tir d’essai du Jericho 3, un missile de 29 tonnes et 15.5 mètres de long, capable de transporter une charge explosive de 750 kilos à plus de 10.000 km, ainsi que plusieurs porteurs indépendants capables d’atteindre des cibles pré-établies. Le Jericho 3 a la particularité d’atteindre une vitesse qui rend les systèmes d’interceptions obsolètes, et il peut être lancé depuis une plateforme mobile, y compris depuis un train.
Officiellement présenté comme un exercice qui doit débuter au printemps 2012 – et non en janvier comme l’ont initialement annoncé plusieurs sites, le Lt Gl Gorenc a laissé échapper, lors d’une déclaration, que l'opération AC12 était un « déploiement » de plusieurs milliers de soldats américains, et non un « exercice ». De fait, le magazine israélien en langue anglaise IsraelDefense révèle qu’il s’agit de « la mise en place d’une force conjointe en préparation d’un conflit de grande envergure au Moyen Orient » » source/Dreuz.info
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« Le porte-avions USS Enterprise mène dans l'Atlantique des exercices en vue de sa mission de mai prochain dans le Golfe, région sous tension en raison de la crise iranienne, lit-on sur le site de l'US Navy.
Arrivé à bord du porte-avions, le chef du Pentagone Leon Panetta a déclaré samedi dernier que pour le commandement militaire américain, ce bâtiment était "un important symbole de la puissance milliaire américaine dans cette partie du monde (au Proche-Orient, ndlr)". Cette mission, qui sera la dernière pour l'USS Enterprise, permettra au Pentagone de ne pas réduire sa présence militaire dans le Golfe. Deux groupes navals de combat américains y sont déployés à présent pour soutenir la mission en Afghanistan et lutter contre la piraterie. Leon Panetta a en outre souligné que l'arrivée de l'USS Enterprise dans le Golfe serait une réponse à Téhéran qui a menacé de fermer le détroit d'Ormuz. (...)» RIA novosti
PS: sinon, ya la Boutin qui rallie sarko, de quoi faire la une du Figaro (journaliste, un métier!)
21:34 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : jovanovic
12/02/2012
désordre organisé
"Le géopoliticien français Aymeric Chauprade, directeur de la Chaire de Géopolitique du Collège interarmées de défense de 2002 à 2009 (1), a accordé une interview filmée au site Repon911, à l’occasion de la sortie de la nouvelle édition de son atlas de géopolitique Chronique du choc des civilisations, du 11 Septembre au printemps arabe de 2011.
M. Chauprade provoqua une polémique à la parution début 2009 de la première édition de Chronique du Choc des civilisations, dont quelques pages suggéraient une remise en question du dogme officiel sur le 11-Septembre en faisant notamment état des arguments du "Mouvement international pour la vérité sur le 11/9".
Dans un article du Point du 4 février 2009, il fut accusé par le journaliste Jean Guisnel de complaisance envers les « théories du complot sut le 11-Septembre ».
Cela lui valut d’être immédiatement destitué de ses fonctions de professeur au Collège interarmées de défense, sur une décision expresse du ministre de tutelle Hervé Morin.
Le professeur de géopolitique est désormais consultant international et professeur invité dans de nombreuses écoles de guerre et universités à l’étranger (2).
(1) Le Collège interarmées de défense, récemment rebaptisé l’Ecole de guerre, est une institution de l’Enseignement militaire supérieur français qui forme les officiers des armées françaises.
(2) En outre, M. Chauprade est le directeur de la Revue française de géopolitique et il anime depuis janvier 2010 le site internet de géopolitique www.realpolitik.tv." source
22:53 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : chauprade
11/02/2012
next
hormis le parti pris de Victor, doc pertinent.
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sinon, belle causerie de Chouard sur les félons qui nous ont VENDUS +++ (gosh!)
18:00 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : iran
09/02/2012
révision
"La lanceuse d’alerte Susan Lindauer nous livre dans cet article un des aspects les moins connus et aussi les moins étayés du 11-Septembre, à savoir l’apparition nocturne dans les semaines précédant les attentats, de mystérieuses camionnettes dans les parkings souterrains du World Trade Center. Ex-agent de la CIA chargée en 2001 des contacts avec l’ambassade irakienne à New York, Susan Lindauer apporte ici son témoignage sur le 11/9 et la période qui l’a précédé, mais cette fois vu de l’intérieur des services secrets. Ses prises de position et ses dénonciations publiques lui vaudront un an de prison lorsqu’elle sera arrêtée en 2005 au titre du PATRIOT ACT pour "activité d’espionnage pour un gouvernement étranger". Détenue sans jugement et dans des conditions extrêmement dures, elle sera estimée "psychologiquement instable" et relâchée en 2006 par les autorités américaines qui éviteront ainsi un procès public et une exposition médiatique potentiellement très gênants." source/reopen 11/09
22:53 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : susan lindauer
08/02/2012
le retour de la botte
Ha, ha, même la trés progressiste, trés laïque et trés multicultureuse Fourest n'a plus la cote chez nos amis divers Belges (des chances pour la Belgique, sûrement). L'entends-tu, caroline,ce bruit de plus en plus proche, ce fracas qu'on ne parvient plus à étouffer?
Je le répète, ce genre de fait divers, anecdotique en soi, fait mille fois plus pour dessiller les yeux des mougeons (néologisme hoplitien correspondant à un hybride de mouton et de pigeon, oui, je sais, un rien m'amuse) que toute la réacosphère réunie! Le doux murmure de la botte souveraine de la réalité, cher au camarade Trotski:
« La botte souveraine de la réalité, disait le vieux Léon. Les censeurs, les idéologues, les inquisiteurs de la pensée libre travestissent la réalité, la badigeonnent de leurs mensonges, traînent en justice ceux qui osent égratigner les façades peinturlurées. Et puis un jour, on entend un bruit de plus en plus proche, un fracas puissant qu'on ne parvient plus à étouffer, géante, irrésistible, « la botte souveraine de la réalité » vient, s'impose. Le contreplaqué de mensonges s'écroule, le glapissement des folliculaires stipendiés s'étrangle, les mots prostitués retrouvent leur sens. La réalité se dresse devant nous, irréfutable. Bien vu, camarade Trotski ! » (Andrei Makine)
22:54 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : fourest, muzzs, makine
Merkhollande et projet BABEL
"(...) 2011 fut impitoyable pour nombre de dirigeants politiques, pour le secteur financier, pour les investisseurs, pour les dettes occidentales, pour la croissance mondiale, pour l'économie US et pour l'absence de gouvernance de l'Euroland. Ceux qui se croyaient intouchables ou inamovibles ont découvert brutalement que la crise n'épargnait rien ni personne. Cette tendance va bien entendu se poursuivre en 2012 car la crise ne respecte pas non plus le découpage du calendrier grégorien. Les derniers « intouchables » vont en faire l'expérience : Etats-Unis, Royaume-Uni, Dollar, T-Bonds, dirigeants russes et chinois, etc… Et le feuilleton de la crise des dettes européennes jusqu'à la fin du premier semestre 2012. L'année sera très difficile aussi pour l'Euroland comme le montrent les scénarios préparés par l'OFCE. Mais elle s'avérera nettement moins difficile qu'anticipé aujourd'hui par les experts et médias financiers car ils sous-estiment, d'une part, les progrès faits en matière de gouvernance de l'Euroland qui vont porter leurs fruits dans la seconde moitié de 2012 ; et, d'autre part, le changement de contexte psychologique une fois que l'attention du monde se reportera sur les problèmes américains et britanniques.
A ce propos, voici un nouvel exemple de désinformation sur l'Euro publié par MarketWatch le 09/01/2012 : l'éditorialiste David Marsh tente d'accréditer l'idée que l'élection présidentielle française du printemps 2012 sera une autre mauvaise nouvelle pour l'Euro, affirmant explicitement que François Hollande est un eurosceptique ! Comme tout le monde le sait en France, François Hollande est au contraire un pro-Européen et pro-Euro farouche, ce qui ne laisse que deux options concernant MarketWatch/Marsh : soit ils ne savent pas de quoi ils parlent, soit ils mentent délibérément. Dans les deux cas, cela éclaire la valeur des opinions de la grande presse financière US sur l'Euro et son avenir. Ceux qui les suivent perdront beaucoup d'argent ! Toujours en ce qui concerne l'Euroland, le Spiegel du 03/01/2012 offre une plongée intéressante dans le fonctionnement du Merkozysme qui montre combien les deux pays sont en train de lier définitivement leurs destins : une évolution qui s'accélérera après l'élection de François Hollande qui n'aura pas, comme Sarkozy, un pied dans l'Euroland et un pied à Washington." GEAB
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« La société multiculturelle, multiethnique, ce n’est pas tenable »
"Cette conviction, c’est celle des parents du député PS Julien Dray, qui ont vécu sur le sol de l’Algérie française. Voici ce que celui-ci, né à Oran, relate de son retour en France dans le Figaro Magazine du 28 janvier dernier, dont une partie est consacrée aux souvenirs de Pieds-Noirs : « Nous sommes arrivés en 1965, j’avais 10 ans. Mon père était directeur d’école et ma mère institutrice. C’était des gens de gauche qui avaient cru dans la révolution algérienne, dans une société multiculturelle, multiethnique… Ils se sont vite rendu compte que ce n’était pas tenable. »
L’anthropologue Claude Lévi-Strauss ne déclarait pas autre chose lorsqu’il prêchait la nécessité du respect de la bonne distance entre les peuples : « Que les peuples ne vivent pas trop près les uns des autres, sinon, c’est la guerre, mais pas trop loin non plus, sinon, ils ne se connaissent plus et alors, c’est la guerre ! » (Catherine Clément, « Claude Lévi-Strauss, une vie », L’Express, 3 novembre 2009)
Nos élites n’ont guère tiré enseignement de l’Histoire, et encore moins de celle de la guerre de décolonisation de l’Algérie. Si l’on y réfléchit bien, elles nous ont, jour après jour depuis plus de trente ans, replanté un décor que la France avait pourtant bien connu dans un passé récent.
Comme je l’ai développé lors de mon audition par la mission parlementaire sur la nationalité, on n’intègre jamais des populations, mais seulement des individus, et cela n’est possible que si et seulement si ces derniers disposent d’une liberté individuelle. Or, les sociétés d’accueil ont elles-mêmes créé les conditions qui rendent impossible l’émergence d’une telle liberté individuelle pour ceux qui sont issus de groupes dont ce n’est ni un acquis historique, ni une valeur culturelle." Malika Sorel
10:59 | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : geab, hollande, malika sorel
07/02/2012
We spoke of was and when
Gaston H. 82 ans, va se faire opérer d’une hanche dans quelques jours, il arrive en boitant à la consult avec un jeune gars qui n’est pas de la famille apparemment. Vieux mec digne, des taches de vieillesse sur la gueule, des lunettes de taupe, des mains de paysan, un peu en surpoids, fringues douteuses, pas crade mais pas soigné, des coupures de rasoir sur la joue avec des touffes de poils sous le menton et des pompes genre chausson avec une fermeture éclair sur le dessus... Me sort sa carte vitale en manquant renverser mon café, bordel ! je remballe sa carte , pas le moment. Je le fais causer un peu, manière de. 40 ans vendeur chez Bricodépot ou bricorama, sais plus, avec une blouse bleu et, à la maison, une femme grabataire et Alzheimer que la voisine est venue garder. Je lui demande qui est le gars qui l’a accompagné ; son jeune voisin qui est gentil. Vous avez des enfants, que je lui demande, prêt à les descendre pour ne pas être là avec leur père impotent, quoi merde ! J’ai eu trois fils, docteur et j’ai perdu mon dernier il y a 6 mois, me dit-il en larmes ! Putain, j’ai rien dit pendant 30 secondes en lui filant un kleenex. Le vrai gros chagrin, les digues qui pètent, trop c’est trop. Je ferme ma gueule et je pense à Hérodote disant que nul homme censé ne peut préférer la guerre à la paix car en temps de paix ce sont les fils qui enterrent leur père…parfois non. Le premier fils de Gaston s’est suicidé, le second est mort dans un accident et le troisième venait de mourir d’un cancer à 44 ans. Et BHL est encore là. Putain. Je lui ai dit quelques mots gentils à Gaston. Mais au fond, c’est que du malheur pour sa pomme, il le sait, y a rien à dire. Y a des jours, comme ça.
22:49 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bowie