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29/03/2009

Kin'hoplite: mow!

IGGY RULES


Regardez bien ce type....

En pliene vague Nu Metal, Iggy donne une fessée déculottée à tous les merdeux qui se prennet pour des durs: Beat'en Up, album ultime de 2001. Exit Limp Bizkit, Blink-19453521354

A 54 ans, faut le faire quand-même...Ecrire et produire un album Metal-Fusion de ce calibre révèle bien le niveau de ce mec, son ouverture à la modernité, le pas qu'il  a su franchir.

Avant de se fourvoyer dans la reformation des Stooges, avec qui il aurait du se contenter de reprendre leur ancien répertoire plutot que de pondre en 2003 un album nostalgique de ce qu'étaient les Stooges en 1970 époque "Fun House".

Quand on voit en consultation des quincas après lui, on ne peut que reconnaitre sa superbe..

28/03/2009

hiver civilisationnel

« Etre une princesse, c'est bien...

Être une princesse moderne, c'est mieux...

Être une princesse moderne, avec une fée gâteuse au moment de sa naissance, et vous appeler flocon d'argent...

Alors là, franchement, ça ne fait plus rire du tout... » (Méthode de lecture CE1, Hatier 2003)

Flocon d'argent est le nom d'une petite princesse infortunée puisque née toute blanche, incolore, du fait d'une fée à moitié bourrée...

Flocon d'argent grandit donc sans couleurs à son grand désespoir et à celui de ses parents...

Parce que « le blanc c'est drôlement salissant » et Flocon machin rêve alors du prince charmant « destiné à lui donner des couleurs »...

Flocon truc, qui n'est pas la moitié d'une conne, envoie alors un message en forme de SOS sur internet : « Princesse sans couleur cherche idée géniale pour ne plus être toute blanche. »

Et devinez quoi ? A la fin de l'histoire, Flocon con a retrouvé toutes les couleurs du monde. Sans commentaire.

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printemps_chaises1.jpgCe matin, rêvassant dans ma berline Prussienne hors d'âge, mon regard tombe sur la propagande régionale de notre conducator local, destinée à faire savoir l'existence d'un grotesque « Printemps de la démocratie », pur produit de ces manifestations festives, citoyennes et vivrensemblesque délirantes que notre époque produit à jet continu, comme disait le regretté Murray. Le mieux, lorsque l'on est confronté à la novlangue progressiste de nos modernes, c'est de renverser le sens du message pour approcher un minimum de la vérité.

De fait, « Hiver de la démocratie » convient à mon avis beaucoup mieux à l'entreprise continue et réfléchie de dépossession du peuple dit souverain de la moindre capacité d'exercer son pouvoir au travers d'une réelle démocratie.

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Paul Valery, parlant des loisirs, distinguait le « loisir chronométrique » du « loisir intérieur ». Je pensais à cela en traversant une énième zone commerciale démesurée -nouveau temple dédié aux dieux du commerce- faite de béton et de palmiers qui, justice immanente, meurent les uns après les autres. Hé ! Hé!

Le loisir chronométré, c'est ce temps de loisirs que les masses sont formatées dés le plus jeune âge à rentabiliser en accomplissant moult activités festives et consuméristes. Toujours plus, c'est la règle.

Le loisir intérieur, c'est l'inverse. C'est l'otium des grecs anciens, qui s'oppose au neg-otium, au négoce, à cet arraisonnement marchand des loisirs, de la vie entière plus généralement.

C'est la capacité de s'arrêter, de réfléchir, de lire, de rêver, de s'ennuyer même ou de se promener, vieille tradition millénaire. Voilà qui n'est sans doute pas, malheureusement, à la portée du premier venu.

27/03/2009

La Cour pénale internationale doit-elle accuser Benoit XVI?

ah, ah! pas de panique, il s'agit du titre volontairement provocateur d'un débat du politiclub. Et l'objet de quelques réflexions en passant.

b16 et la religion catholique me semblent anachroniques dans ce monde occidental pour plusieurs raisons:

-la religion comme toute hétéronomie est devenue incompréhensible voire haïssable pour l'essentiel de nos contemporains acquis au culte de l'autonomie et de l'individualisme libéral.
-cette tradition d'hétéronomie est obsolète en occident, contrairement à la plupart des sociétés traditionnelles qui survivent hors l'occident moderne avec un besoin de transcendance que les occidentaux ont perdu de vue dans leur monde consumériste horizontal.
-ce qui ne signifie nullement que nous autres occidentaux ne ressentions point le besoin d'un au-delà pour vivre, quel qu'il soit.
-la relation des occidentaux déchristianisés avec la religion catholique est étrange: chacun proclame son indifférence à l'égard de cette religion, désormais moribonde en Europe de l'ouest, mais le moindre propos du pape est épié et discuté voire condamné avec sévérité, comme si l'église catholique représentait encore un danger dans nos contrées sécularisées. Comme si l'église catholique tenait encore la société...Par ailleurs personne ne s'enquiert jamais de la position de la deuxième religion de France, l'islam, sur ces questions d'actualité; de même concernant le culte protestant ou juif. Comme si l'église catholique cristallisait l'ensemble du ressentiment anti religieux.
-s'il est une religion universaliste, prosélyte et en plein essor en Europe en ce début de XXIème siècle, c'est l'islam, du fait notamment d'une immigration massivement musulmane, africaine ou ottomane. Or les mêmes contempteurs haineux de la religion catholique mourante en France semble sans voix ou pour le moins extrêmement timorés devant les atteintes régulières de l'islam à l'égard du contrat social laïque républicain. Pourquoi? Ceci me parait aller à l'encontre de ceux qui considère l'animosité à l'égard de l'église catholique comme une lutte contre le recours à une hétéronomie, qu'elle qu'elle soit.
-la religion dans nos contrées laïques s'est vue confinée à la sphère privée, au for intérieur (à la "vie simple" comme disaient les Grecs, contrairement à la "vie bonne" qui désigne la vie publique, la politique, la gestion de la cité), contrairement aux sociétés antiques, donc, ou les Dieux étaient omniprésents, et aux sociétés contemporaines traditionnelles dans les quelles la religion reste déterminante dans la structure de la société. Dés lors qu'il s'agit d'une question personnelle (le sida, le sexe, la fidélité, etc), où est la pertinence de porter dans le débat public une question, des prises de position, qui ne relèvent que de l'intime?
-clercs laïques et catholiques ne vivent pas dans le même monde: les premiers en bons zeks de ce monde post moderne soumis à la tyrannie du présent sont incapables de saisir le message pré moderne de cette croyance religieuse impliquant une autorité venant du passé. Dés lors que les sociétés post modernes ont évacué cette tradition, il n'est pas étonnant que l'irruption de règles de vie traditionnelles choquent.
-ainsi la croyance religieuse est devenue dans nos sociétés une opinion parmi d'autres; et je crois que c'est le fait que cette opinion soit politiquement incorrecte qui crée le buzz. L'intolérance absolue de nos modernes apôtres du bien trouve ici de quoi s'exercer sans retenue. Refuser d'adouber les totems du jour (sexualité débridée, homosexualité, homoparentalité, métissage, diversité, etc) c'est une garantie d'opprobre généralisée. Le décalage entre l'évolution sociétale inouïe de nos sociétés et le discours religieux -quel qu'il soi- condamne les églises à paraître toujours plus "réactionnaire"...
lors même que l'église catholique a fait -depuis longtemps- le deuil de son ancienne hégémonie normative.

étrange, étrange.

26/03/2009

« Entre les murs, film bien pensant comme on en faisait sous Vichy »: IL FAUT LIRE BRIGHELLI, BORDEL

Ici

loose

divers

- Diversité et discriminations : Sabeg rend son rapport

382112_sabeg.jpgDiversité et discriminations : Sabeg rend son rapport

Le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, remet aujourd'hui à Nicolas Sarkozy un rapport contenant des propositions visant à mesurer la diversité ethnique.Pour le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, Yazid Sabeg, "il y a urgence". Urgence à s'attaquer aux disparités sociales et ethniques, car, a-t-il estimé dans les médias, "on est en train d'instaurer une France à deux vitesses, avec des territoires où sont cantonnés les plus pauvres qui sont aussi les plus colorés". Ce grand patron d'entreprise, partisan de mesures d'"action positive" souhaite pouvoir "montrer le vrai visage de la France". Il devrait remettre un rapport sur le sujet ce vendredi au président de la République, se défendant toutefois de vouloir créer des "fichiers" en instaurant des outils statistiques.

Depuis quelques semaines cependant, le débat tourne principalement sur la question des statistiques dont le ministre dit avoir besoin pour construire une politique de la diversité, avec beaucoup plus de critiques que d'assentiment. Yazid Sabeg a annoncé qu'il allait confier à une commission présidée par le démographe François Héran le soin d'élaborer des propositions pour "mesurer la diversité et les discriminations" en France. Il a précisé que les critères de cette mesure ne seraient ni l'origine, ni le patronyme des personnes, mais leur sentiment d'appartenance à une communauté. Patrick Lozès, président du CRAN (conseil représentatif des associations  noires), exprime son soutien, estimant qu'il s'agit de "statistiques de la diversité, pas de statistiques ethniques" et qu'il faut "arrêter de se faire peur". Transformation de la France en "mosaïque" ?

En revanche, pour Dominique Sopo de SOS Racisme "on n'a pas besoin de chiffres pour lutter contre les discriminations". Il considère qu'il existe déjà beaucoup d'études et qu'il ne faut pas tirer argument du manque de chiffres pour ne rien faire. Il ne faut pas, insiste-t-il, "ethniciser le lien social". Plusieurs sociologues et hommes politiques voient aussi dans ces statistiques un risque de transformer la France en "mosaïque" de communautés, contraire au principe d'égalité au sein de la République. Quant aux Français, ils sont 55% à juger "pas efficace" la mise en place de statistiques ethniques pour lutter contre le racisme, l'antisémitisme ou les  discriminations (sondage CSA-UEJF-SOS Racisme). En matière d'éducation, Yazid Sabeg veut "démocratiser l'accès à la formation" et faciliter les filières courtes. Plus globalement, il souhaite une meilleure articulation entre les mondes de l'éducation et de la formation et élargir la pratique du CV anonyme, mais "sans coercition". Quant au label "diversité", annoncé en décembre par le chef de l'Etat, qui témoigne de "bonnes pratiques" dans ce domaine, Yazid Sabeg suggère que les marchés ou les aides publiques soient attribués en priorité aux entreprises qui l'ont obtenu.

Source

Ce qui me gonfle en fait chez Sabeg, au delà de ce faciès de ploutocrate réjoui et indépendamment de son mérite personnel qui n’est pas mince pour un fils de docker- c’est cette lubie de la discrimination positive, cette obsession de la diversité, mot piège incontournable de nos modernes qui désigne simplement l’immigration Africaine.

Il y aussi au fond de moi-même le sentiment d’illégitimité de ce fils d’Algérien à parler au nom de ces vieux peuples européens dont nous sommes les descendants, un peu comme si un fils de pied noir disait aux algériens d’aujourd’hui la meilleure façon d’intégrer les européens maghrébins.

Il y a aussi le sentiment tenace que cet homme d’affaires libéral et incarnation de l’élite méritocratique, membre du Think tank libéral mondialiste Institut Montaigne, franc-maçon et homme de réseau disposant d’un carnet d’adresses enviable sur la place parisienne, a trouvé dans ce thème désormais incontournable de la promotion de la diversité, de la discrimination positive, etc., une opportunité supplémentaire de parvenir (un but en soi...) au plus haut niveau…Ce culte de la diversité, mantra réflexe et épigone contemporain de l’anti racisme des années 80, machine de guerre des progressistes de gauche en mal d’idéologie de remplacement après leur ralliement sans condition au marché et à la mondialisation libérale.

Mais ce qui me heurte le plus c’est cette obsession ethnique, c’est la contradiction qu’il y a, à mon sens, entre le dogme de l’égalité des citoyens devant la république et l’injustice fondamentale qu’il y a à promouvoir certains en fonction de la couleur de leur peau ou de leur origine ethnique. Je repense à la fameuse phrase de Clermont tonnerre : « Tout pour les juifs comme individus, rien pour les juifs comme communauté »

Ce que prône Sabeg et ses pareils progressistes aujourd’hui, c’est : « Tout pour les Divers en tant que communauté, rien pour les Divers en tant que citoyens »

Car, agir pour les citoyens divers –les immigrés récents et leur progéniture parlons net, ce serait, comme cela fut toujours le cas par le passé, renforcer les creusets naturels d’intégration (si ce mot a encore un sens) à la citoyenneté Française (école, armée, travail, partis, syndicats, corporations, etc.). Or, faisant le constat de la faillite successive (voulue ?) de ces outils d’intégration habituels qui permettaient de former et repérer une élite qu’elle que soit son origine ethnique cette nouvelle classe politico médiatique a choisi, non pas de réformer ces outils indispensables à la cohésion nationale, mais d’accepter cet état de fait et de contourner la sélection par le mérite, l’effort et la correction de handicap sociaux (bourses d’études) en forgeant le concept de discrimination positive qui consacre la faillite du système éducatif en particulier et viole le principe d’égalité républicaine.

On me dira : « Cet homme est pragmatique et tente sauver ce qui peut l’être à partir de ce constat de faillite ». Peut-être. Pour autant la façon de procéder me parait éminemment contestable et suspecte.

Par ailleurs, au delà du rôle déstructurant de l’évolution de nos sociétés occidentales sécularisées désormais soumises aux dogmes de l’autonomie, de l’individualisme libéral et de la tyrannie du présent et de la proximité et vomissant toute hétéronomie et toute transcendance, bien peu s’interrogent sur le facteur aggravant voire causal –ce me semble- que constitue l’origine africaine et maghrébine et la culture musulmane de l’essentiel de cette immigration en France depuis quarante ans. Et de la difficulté supplémentaire (voire l’impossibilité) qu’il y a à intégrer (fabriquer des européens) des hommes, des peuples entiers, au nomos si différent de nous autres européens, dont parle très bien Patocka dans le post précédent.

Au fond, dans le meilleur des cas, ce gars et ses copains progressistes et apôtres de la diversité sont bien intentionnés et m'évoquent irrésistiblement ces hommes qui rangeaient les transats sur le pont du Titanic la fameuse nuit; dans le pire des cas, ils ont intégré que ces notions d'intégration, d'assimilation, de communauté nationale sont mortes et enterrées au profit d'un système communautariste, dans un monde globalisé qui hait tout enracinement et toute identité autre que celle de citoyen du monde et tout ça n'est que le Spectacle habituel que cette élite ploutocratique arrogante et impuissante veut bien donner aux masses également impuissantes car dépossédées de tout pouvoir autre que celui de consommer.

Yazid, t'as oublié l'essentiel:

"Les hommes naissent libres et égaux en droits, les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune" Déclaration des droits de l'homme de 1789, article premier.

"la loi doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes les dignités, places et emplois publics selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leur vertu et de leur talents.", idem, article 6.

24/03/2009

europe

homere.jpg(…) C’est dans le sillage ouvert par Husserl, mais aussi par Heidegger, que le philosophe Tchèque Jan Patocka s’est à son tour penché sur l’« héritage européen », notamment dans son séminaire de l’été 1973 sur « Platon et l’Europe ». La naissance de l’Europe trouve selon lui son origine dans une conception de la vie comme « vie pour la liberté », et non comme vie bornée par l’horizon du bien-être et l’empire de la quotidienneté. Lui aussi affirme que c’est en Grèce qu’il faut rechercher la source aurorale de l’« humanité européenne », car la conception de la vie comme « vie pour la liberté » est liée tout à la fois à la philosophie, à la conscience historique et à l’émergence de la politique au sein de la cité, toutes trois se donnant à saisir d’emblée comme autant de remises en question.

La philosophie se distingue à la fois de la religion, dépositaire de réponses toutes faites aux questions ultimes, et de la simple accumulation des savoirs. Elle implique la prise de distance à l’égard de l’immédiateté quotidienne comme de la pure subjectivité, à l’égard de l’opinion reçue (doxa) comme de toute forme de sens donné par avance dans nos relations avec les choses et les êtres. Patocka affirme, lui aussi, que l’Europe est née d’un penser questionnant, seule forme authentique de la vie réfléchie, et non d’une pensée technicienne. Il conclut que l’humanité authentique ne s’institue que par une lutte (polemos) de chacun contre soi-même, un débat pour se déprendre de la seule sphère des intérêts, de la production, de l’utilité et des exigences vitales (la simple « vie » par opposition à la « vie bonne »), car cette déprise est la condition nécessaire du vivre-ensemble dans un espace public et un monde commun. Il y aurait là une grande leçon à saisir, mais les Européens sont-ils encore capables de l’entendre ? Dans un monde qui change comme rarement il a changé, dans une époque où se met en place un nouvel ordre de la Terre, l’Europe ne sait visiblement plus ce qu’elle est, ni surtout ce qu’elle pourrait être. Le vide symbolique des motifs figurant sur les billets libellés en euros est révélateur de cette Europe sans identité : on n’y voit ni visages identifiables, ni paysages singuliers, ni lieux de mémoire ni personnalités. Seulement des ponts et des constructions, surgis de n’importe où et qui ne mènent nulle part.

« Le plus grand péril qui menace l’Europe, disait encore Husserl, c’est la lassitude ». La perte d’énergie, la fatigue d’être soi. Le désir d’oubli de soi, non pour retrouver une innocence perdue, qui pourrait être la condition d’un nouveau départ, mais pour s’endormir plus aisément dans le nihilisme bruyant, le repli sur la sphère privée et le confort narcissique de la consommation. Pour Carl Schmitt, la figure de Hamlet représentait l’extrême difficulté qu’il y a à trancher, alors même que des questions existentielles sont en jeu. L’indécision résulte d’une inadéquation de la volonté à la réalité : lorsque la volonté est indécise, il n’y a plus avec le réel que la possibilité d’une rencontre. L’histoire, elle, continue à se déployer à l’échelle planétaire, de par son propre jeu ou sous l’effet de la volonté des autres. La politique, c’est l’histoire en action. Mais où est le grand dessein politique, qui pourrait réunir et donner des raisons d’espérer ?

Etre ou ne pas être ? L’Europe, aujourd’hui, c’est Hamlet.

Robert de HERTE (Eléments, 2007)

22/03/2009

Une journée de Machiavel

dyn006_original_250_321_xpng_2500099_0daf29d8c4721bde4cb5c0998edda503.png« Je me lève le matin avec le soleil, et je m’en vais dans un de mes bois que je me fais couper, où je reste deux heures à revoir le travail fait la veille et passer le temps avec les bûcherons qui ont toujours quelque dispute en cours, entre eux ou avec les voisins (…). Quittant le bois, je m’en vais à une fontaine, et de là à un de mes affûts d’oiseleur. J’ai sur moi le livre, ou Dante ou Pétrarque, ou un de ces poètes mineurs, comme Tibulle, Ovide et autres. Je lis les récits de leurs passions amoureuses et de leurs amours ; je me rappelle les miennes ; je me complais un bout de temps à y penser. Puis je me transporte sur la route, à l’auberge : je parle avec ceux qui passent, je leur demande des nouvelles de leur pays, j’entends diverses choses, note la variété des goûts et la diversité des humeurs des hommes. Arrive sur ces entrefaites l’heure du déjeuner, où, avec mes proches, je mange de ces nourritures que me permettent mon pauvre domaine et mon maigre patrimoine. Après le repas, je retourne à l’auberge ; il y a là l’aubergiste et, d’ordinaire, un boucher, un meunier et deux chaufourniers. Avec eux je m’encanaille tout le restant de la journée à jouer aux cartes, au trictrac, et de ces jeux naissent mille contestations et d’innombrables disputes ponctuées de paroles injurieuses ; la plupart du temps, on se bat pour un sou, et pourtant, on nous entend crier jusqu’à San Casciano. C’est ainsi, vautré dans cette pouillerie, que je me dérouille la cervelle et que je laisse s’épancher la malignité de mon sort, acceptant qu’il me piétine de la sorte pour voir s’il ne finira pas par rougir.

Le soir venu, je m’en retourne chez moi et je pénètre dans mon cabinet de travail ; et sur le seuil, je me dépouille de mes vêtements de la journée, couverts de fange et de crasse, et je passe des habits dignes de cours royales et pontificales ; et ainsi décemment vêtu, je pénètre dans les cours antiques des hommes de l’Antiquité. Là, affectueusement accueilli par eux, je me repais de la nourriture qui solum est mienne et pour laquelle je suis né. Je n’éprouve nulle honte à parler avec eux et les interroger sur les raisons de leurs actions, et eux, avec l’humanité qui leur est propre, ils me répondent. Et pendant quatre heures de temps, je n’éprouve pas le moindre ennui, j’oublie tous mes tracas, je ne crains pas la pauvreté, la mort ne m’effraie point : je me transporte tout entier en eux. »

Machiavel, 1513.

Une journée ordinaire de ce phénomène politique, théoricien de la virtù et de la fortuna, alors en disgrâce en raison du retour au pouvoir des Médicis à Florence. Ce grand historien, admirateur de Tite Live, qui écrivit sans doute à cette époque Le Prince, contribuât à forger l’idée essentielle qu’une république ne peut survivre que si elle possède une armée composée de ses propres citoyens et non de mercenaires.

Ici

21/03/2009

Kin'hoplite: for old time sake

what else winston?

« Télé 2 semaines confirme que la dernière élection de Miss France (organisée par Geneviève de Fontenay) était bien truquée. Selon les relevés des résultats chez l’huissier de justice, la gagnante, la métisse Cholé Mortaud, est arrivée en 3ème position seulement (et en 9ème position sur 12 lors du premier vote du public), derrière miss pays de Loire et miss Lorraine. Le vote du jury composé de seulement 6 personnalités, qui compte pour 50% des voix, l’a donc emporté sur les 520418 téléspectateurs qui ont appelé un numéro surtaxé pour voter. Pour justification, l’organisatrice a déclaré sans rire au Monde : « C’est trop complexe, trop compliqué. J’ai moi aussi du mal à comprendre l’élection. » »

Moi j’ai bien compris, par contre : arnaque et propagande. Pas compliqué. Ca veut dire que:

-520.418 connards ont pensé une seconde que leur avis avait la moindre importance,

-que le critère ultime pour être sacrée miss France n'est pas d'être la plus belle, mais de coller à l'idéologiquement correct, id est être métissée,

-que même une manifestation aussi dérisoire -mais emblèmatique- que l'élection de miss France n'échappe pas à la propagande métissolâtre.

-que ce pays ressemble de plus en plus à Océania.

« Afin d’« endiguer le négationnisme qui prospère dans le monde musulman », la Fondation pour la mémoire de la Shoah lance le « projet Aladin » : traduire en arabe et en persan les « textes de référence » de la « solution finale » et les diffuser via internet. Parrain de l’opération, Jacques Chirac, qui espère s’adjoindre l’ex-chancelier Allemand Gerhard Schroder. »

Ah, Ah, bon courage, jacquot !

Source : Faits et documents 15-31/03/09

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Une analyse de Xavier Raufer sur la criminalité organisée en europe centrale et orientale et sur la propagande ONUsienne ordinaire.

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Habemus papam, chez Didier Goux, et selon P Murray.

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Chroniques de la RATP (Religion d'Amour de Tolérance et de Paix).

19/03/2009

pourquoi pas?

17/03/2009

Tangerine

yyyaaa nee nee nee fii fii fii khyyaaaa indians

15/03/2009

apartheid

Repas avec quelques commensaux habituels, des amis sincères que j’aime retrouver et qui, en même temps, me condamnent à cet apartheid intérieur qu’évoque Millet.

arton83.gifDiscussion brève avec une jeune graphiste Parisienne pratiquant le noble art dans la même salle qu’ Alain Soral, ancien marxiste et éphémère théoricien du front national…

En général, le simple fait de prononcer en société ces mots – front national- suffit à éteindre brièvement toute discussion autour de soi comme, en d’autre temps, cela fût lorsque l’on évoquait l’existence du Malin.

Faisant l’éloge- au travers du pitre Soral- de la pensée radicale politique (qui n'a rien à voir avec la pensée réactionnaire de ce parti petit bourgeois) et de la salubrité de toute pensée déviante en ces temps de grégarisme intellectuel bien pensant, je comprenais à quel point il est difficile d’exister en dehors du troupeau. Mes amis me connaissent et ont intériorisé ma posture d’anarque, de « rebelle des premiers jours » comme on dit au politiclub, mais il règne autour de moi et de mes discours hérétiques et violents -au regard de cette pensée tiède qu’illustre si parfaitement le bourgeois progressiste Bayrou et sa pintade de Sarnez- une atmosphère étrange faite à la fois de considération et de haine : considération envers celui qui pense en dehors des clous et à rebours du politiquement correct, haine à l’égard de celui qui à le « courage » d’exprimer sa pensée, lorsque celle-ci est étrangère au mainstream culturel, mettant en relief sa propre soumission à ce dernier.

Rien de neuf sous le soleil, pensera-t-on. A raison.

J'évoquais récemment cet hygiénisme totalitaire qui déferle en Occident et qui fabrique à jet continu des journées du légume et autres festivités citoyennes abjectes. Or, de la même façon que cet hygiénisme physique interdit désormais de boire ou de fumer, il est un hygiénisme de la pensée qui discrédite automatiquement toute pensée non consensuelle, condamnant les presque zeks que nous sommes devenus à l'exil intérieur, à la double pensée, à la dissidence.

Et, comme d'habitude en me relisant, je mesure les limites -et la vanité- de l'exercice...mais ne peut résister au commandement des stoïciens, d'Epictète en particulier: méditer et écrire chaque jour sur la distinction entre ce qui est mien et ce qui n'est pas mien, entre ce qui m'est possible et ce qui ne m'est pas possible.

Ici

14/03/2009

opprobre

Pas grand chose à dire today...so, je vous fais partager ma lecture du jour.

« J’ai quitté l’enseignement public non seulement parce que je m’y ennuyais à mourir, mais parce que je n’y supportais plus d’y voir la langue française piétinée au point de n’être plus qu’un instrument de propagande de la pensée dominante. J’ai vu mourir une culture. J’ai dis, et je le maintiens, quoique cette affirmation m’ait naguère valu le pilori, que l’évacuation de la dimension littéraire de la langue au profit de sa démocratisation utilitaire a eu lieu en grande partie pour ne pas désespérer les enfants d’immigrés. Une langue sacrifiée à la paix civile, c’est la mort d’une culture millénaire. Je n’en rends nullement les immigrés responsables ; les semeurs de vent, ce sont les idéalistes post chrétiens et les marchands d’esclaves au pouvoir. Le reliquats hystériques du gauchisme ont fait le reste : évacuer la dimension spirituelle de la culture. On comprend dés lors que nous soyons méprisés par ces mêmes immigrés : comment l’Islam, quand bien même il n’en serait pas l’allié objectif, ne trouverait-il pas à se renforcer au contact du nihilisme à l’œuvre en Occident ? »

(…) « Là ou l’islam est soluble, c’est dans l’innombrable multiculturel des USA. Plaçons le dans une petite société fragile telle le Québec, il devient le vecteur même de sa destruction, révélant par là sa vérité : 300 000 musulmans sur quelques millions de Québécois déchristianisés et nous avons une problématique Libanaise. Si l’on excepte le moment dialectique de l’Empire ottoman, où, après son établissement, les autres religions ont été tolérées, force est de constater que depuis le VIIème siècle, l’islam ne fait que détruire les sociétés où il s’implante, et aujourd’hui plus que jamais, parce que, ayant digéré Mac Donald’s, Disney et Microsoft, il rencontre un vide spirituel sidéral. Il ne nous est acceptable que par ses femmes et ses mystiques - transactions qui ont lieu dans le secret des chambres ou de l’esprit, et qui m’empêchent de voir cet autre comme l’ennemi absolu. »

(…) « Quelle insanité ais-je proférée en constatant que ce pays n’est pas encore le Brésil ou Cuba mais une nation de race blanche avec des minorités étrangères ! Que l’émigration africaine soit, par exemple, un drame pour les immigrés comme pour les français de souche, qu’une immigration chrétienne soit préférable à une immigration musulmane, voilà qui ma parait relever du bon sens, tout comme le fait que la France ne doive pas se renier elle-même pour maintenir la paix civile menacée par ces minorités. Je me rappelle que le moment où j’ai compris que la France était morte (ou appelée à devenir tout autre chose que ce qu’on m’avait appris qu’elle était depuis des siècles) eut lieu lorsque, enseignant et évoquant tel épisode de l’histoire de France, j’ai cessé de pouvoir dire « nous », sans rien trouver qui remplaçât ce signe d’appartenance heureuse et, dès lors, entrant dans une sorte de déréliction que nul discours politique ne pouvait apaiser. La France que vous me proposez d’aimer, celle que vous me désignez comme la France de demain en me montrant ce groupe de jolies maghrébines et de jeunes noires habillées de manière provocante, cette France là m’est étrangère : pour reprendre votre langage pour le retourner contre vous qui me pensez « raciste », , je dirais que j’y vis dans un apartheid mental, moi que le destin muséal et multiculturel de ce pays horrifie, qui ne crois nullement au repli sur soi, qui ait été élevé dans le cosmopolitisme Beyrouthin. Mais je suis bien obligé de reconnaître que tout ce que j’aime est piétiné quotidiennement au nom du consensus antiraciste et par peur de déplaire à l’islam. C’est vous qui avez fait mourir ce pays en moi, bâtisseurs d’empires boursiers, gauchistes apostats et technocrates si inconséquents que vous avez laissé ce déliter cette langue qui, à elle seule, disait Joseph de Maistre, , définit une nation. George Orwell, lui, pour me référer à un auteur moins compromettant, disait que la dégradation d’une langue va de pair avec la décomposition politique. Qu’est-ce qui agitait donc l’angélique prêcheur qui me vantait la créolisation de la France ? Moins la haine de la France que son désir de voir disparaître des types tels que moi qui errent comme un loup sur les terres du passé, prétendait-il, alors que j’ai toujours été à la lisière, à l’orée, prêt à bondir dans le futur. »

Richard Millet, L’opprobre, 2008

12/03/2009

police silencieuse

y1pBSA8KWGTUi1s3OoFiBaa0PT_JezFiqAYZpy4HRM0KeXf_F3q8rXDMoN90_G89w8_HHYmbpHyyUg.jpg« A ce moment, en un point où la forêt était plus dense et plus profonde et où unepiste traversait notre route, je vis brusquement surgir du brouillard, là-bas devant nous, au carrefour des deux pistes, un soldat enfoncé dans la neige jusqu’au ventre. Il était là, debout, immobile, le bras droit tendu pour indiquer le chemin. Quand nous passâmes devant lui, Schulz porta la main à son képi, comme pour le saluer et le remercier, puis dit :

-En voila un autre qui voudrait aller dans le Caucase ! et se mit à rire en se renversant sur le dossier de son siège. Au bout d’un autre segment de route, à un autre croisement de piste, voici qu’à grande distance, un autre soldat apparu, également enfoncé dans la neige, le bras droit tendu pour nous montrer le chemin.

-Ils vont mourir de froid, ces pauvres diables dis-je.

Schulz se retourna pour me regarder :

-Il n’y a pas de danger qu’ils meurent de froid ! dit-il.

Et il riait. Je lui demandais pourquoi il pensait que ces pauvres bougres n’étaient pas en danger de mourir gelés.

-Parce que désormais, ils sont habitués au froid ! me répondit Schulz et il riait en me tapant sur l’épaule. Il arrêta la voiture et se tourna vers moi en souriant :

-Vous voulez le voir de prés ? Vous pourrez lui demander s’il a froid.

Nous descendîmes de voiture et nous approchâmes du soldat qui était là, debout, immobile, le bras droit tendu pour nous montrer la route. Il était mort. Il avait les yeux hagards, la bouche entrouverte. C’était un soldat Russe mort.

C’est notre police des voies et communication s, dit Schulz. Nous l’appelons la « police silencieuse ».

-Etes vous bien sûr qu’il ne parle pas ?

-Qu’il ne parle pas ? Ach so ! Essayez de l’interroger.

-Il vaudrait mieux que je n’essaie pas. Je suis sût qu’il me répondrait, dis-je.

-Ach sehr amusant, s’écria Schulz en riant.

-Ja, sehr amusant, nicht wahr ?

Puis j’ajoutais d’un air indifférent:

-Quand vous les amenez là sur place, ils sont vivants ou morts ?

-Vivants, naturellement, répondit Schulz.

-ensuite, ils meurent de froid naturellement ? dis-je alors.

-Nein, nein, ils ne meurent pas de froid : regardez là. Et Schulz me montra un caillot de sang, un grumeau de glace rougie, sur la tempe du mort.

-Ach so !sehr amusant.

-Sehr amusant, nicht wahr ? dit Schulz ; Puis il ajouta en riant : « il faut tout de même bien que les prisonniers Russes servent à quelque chose ! » »

 

Kaputt, Curzio Malaparte, 1944.

 

11/03/2009

creep

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Capitalisme mon amour

epidauros.jpgTotal supprime 500 emplois. Supprimer ne veut nullement dire licencier mais changement d'affectation, retraite, préretraite, etc.

Total il y a peu a annoncé un bénéfice record pour la dernière année d'exercice.

Réactions outragées des vigies citoyennes, en l'occurrence Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'emploi, mais aussi notre amie Ségolène R, pintade du Poitou label rouge, marie georges Buffet thuriféraire du totalitarisme rouge et révisionniste pro communiste curieusement encore en liberté, etc., sur le thème éternel du capitalisme amoral...

«Qu'un groupe comme Total (…) ne soit pas capable dans cette période d'avoir un comportement exemplaire en termes d'emploi me reste en travers de la gorge», a lancé le secrétaire d'Etat.

Bon.

1- Je vais me faire l'avocat du diable: de quoi se mêle l'Etat?

Total supprime-t-il des emplois? Non.

Total perd-il de l'argent et demande-t-il à être renfloué comme d'autres en ce moment? Non

Total est-elle une entreprise nationalisée devant rendre des comptes au secrétaire d'Etat machin? Non.

Un état en faillite chronique depuis plus de trente ans et qui fait porter sur chaque nouveau né une dette supérieure à 20000 euros peut-il se permettre de donner des leçons de management à une entreprise bénéficiaire qui paie à l'Etat Français des millions d'euros en impôts et charges sociales chaque année? Non.

2- Wauquiez est-il un con? Manifestement non. Comment expliquer cette posture et ces contre vérités?

-cet homme sait qu'il ne s'agit pas de licenciements or tout porte à croire dans son discours que c'est le cas. Mensonge.

-cet homme érudit et cultivé (normale sup, agrégation d’histoire, ENA, etc.) sait parfaitement ce qu'il en est du capitalisme globalisé contemporain, ce troisième âge du capitalisme comme dit Alain de Benoist.

Wauquiez sait parfaitement que les grandes firmes globalisées comme Total ont désormais une dimension planétaire. Que, de ce fait, leur activité est pour l'essentiel déterritorialisée et affranchie de toute contrainte étatique nationale en terme de législation sociale ou syndicale ou de droit du travail...Que ces firmes, lorsqu'elles rencontrent des contraintes excessives délocalisent rapidement ou recourent largement à une main d'oeuvre à bas coût (au noir, immigrée, ou d'un autre pays de l'UE, pratiquant le dumping social et fiscal au sein même de l'UE). Que cette forme de capitalisme planétaire n'a plus RIEN à voir avec le capitalisme entrepreneurial national des trente glorieuses qui avait passé compromis avec l'Etat providence –aujourd’hui en faillite- pour garantir des salaires et une situation professionnelle acceptable à des millions de personnes. Qu'il s'agit aujourd’hui, comme autrefois, d'un rapport de force, singulièrement défavorable au salarié du fait de la globalisation des échanges et des hommes et de la dérégulation généralisée du travail.

- Wauquiez devrait dire cela. Il devrait rappeler également qu'il est normal qu'une entreprise adapte son activité en fonction de la conjoncture, même si elle est bénéficiaire (et simplement pour le rester...). Que la gestion d'une entreprise de ce calibre n'a rien à voir avec des considérations morales, pas plus que la politique d'ailleurs.

Que la seule façon de protéger les salariés Français et Européens c'est de comprendre que le marché est incontournable mais que sa toute puissance, cette "démonie de l'économie" que dénonçait Evola, n'est pas une fatalité...Que le rôle du politique est précisément de contrer cette obsession économique (cette religion de la croissance à tous prix) en créant des contre pouvoirs, c'est à dire un protectionnisme européen social et fiscal et un contre pouvoir politique à l'échelon continental (les Etats nations étant obsolètes dans cet affrontement de logiques irréductibles). C'est-à-dire de faire en sorte que le rapport de force soit équilibré entre les stratégies financières globalisées et les exigences sociales locales des peuples qui ne sont pas encore nomades, contrairement à leurs élites frivoles et arrogantes.

-dernier point, comment ce jeune baron de l'UMP, libéral convaincu, peut-il fustiger le comportement non exemplaire d'une multinationale alors même que celle ci obéit aux lois du libre marché et de la libre concurrence constitutives du Traité de Constitution Européenne que Wauquiez a approuvé avec son parti?? N'y aurait-il pas là une certaine incohérence? Comment peut-on à la fois adouber le dumping social et fiscal organisé par l'union européenne elle-même et s'étonner de ses conséquences? Bossuet disait: "Dieu rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes..."

3- Redonner la main au politique, ça n'est nullement venir gémir dans les média et se vautrer dans le compassionnel comme le fit Wauquiez ce matin.

Julien Freund, pour désigner ceux qui veulent faire de la politique, ou prétendent en parler sans savoir ce qu'elle est, avait un terme de prédilection: l'impolitique. Une forme classique d'impolitique consistant à croire que les fins du politique peuvent être déterminés par des catégories qui lui sont étrangères, économiques, esthétiques, morales ou éthiques principalement. Impolitique est ainsi l'idée que la politique a pour objet de réaliser une quelconque fin dernière de l'humanité, comme le bonheur, la liberté en soi, l'égalité absolue ou la paix éternelle. Impolitique également l'idée très actuelle de réduire la politique à la gestion administrative ou à une gouvernance inspirée du management des grandes entreprises. Total par exemple.

Faire de la politique c'est en comprendre les présupposés: la relation du commandement et de l'obéissance, la relation du public et du privé, la relation de l'ami et de l'ennemi. C'est expliquer à des gens simples le fonctionnement du capitalisme, amoral par essence (le seul objectif de chefs d'entreprise -j'en suis un- etant de maximiser les profits en réduisant les coûts de fonctionnement).

C'est aussi prévoir le pire et anticiper pour l'éviter.

4-C'est comprendre que morale et politique sont deux choses différentes, bien difficile à comprendre en ces temps de bons sentiments omniprésents, de délires compassionnels et de rhétorique victimaire automatique.

Ce qui ne veut nullement dire que la politique est toujours amorale. Ce sont juste deux champs différents, qui ne se confondent pas. Relire Freund, Schmitt ou Aristote. Distinguer politique et morale –ce que ne font pas, ou plus, la quasi-totalité de nos élites politiques- c’est comprendre que la première répond à une nécessité de la vie sociale alors que la seconde est de l’ordre du for intérieur privé, c’est comprendre que l’homme moralement bon n’est pas forcément politiquement compétent et que la politique ne se fait pas avec de bonnes intentions morales, l’enfer étant pavé de ces bonnes intentions…

Laurent Wauquiez sait tout cela, certainement.

Or donc, soit on se donne les moyens de peser dans ce rapport de force, c'est-à-dire d'agir en politique, soit on abdique cette responsabilité essentielle et on se réfugie dans cette posture de chaisière moralisatrice qu'adoptent Wauquiez et ses pareils, trés conscients de leur impuissance.

 

10/03/2009

que des cons

Popularité : Jacques Chirac rejoint
Yade et Delanoë au sommet

L'ex-président de la République atteint 71% de bonnes opinions dans le dernier sondage Ifop/Paris Match, égalant le score de la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme et du maire PS de Paris. Sarkozy et Royal apparaissent respectivement en 29e et 32e position.

 

Finalement, Frèche a raison: que des cons.