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30/05/2011

le prix à payer

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Je repense à ce regard pathologique, à cet ethno-masochisme occidental, celui que j'illustrais tantôt avec Sartre ou Badiou appelant à tuer les siens ou à la disparition de sa propre culture.

Il y a bien sûr cette singularité de la civilisation Occidentale consistant à décentrer son regard pour se voir soi-même ou pour voir les autres. Ce qui ne signifie pas que d'autres hommes appartenant à d'autres civilisations n'aient pas eu la même approche, mais de façon contingente, contrairement aux européens dont il me semble que c'est une constante. Hérodote, dans son Enquête, dans ce premier travail d'historien voyageant en Méditerranée Orientale et contant les guerres Médiques ou son voyage en Cyrénaïque ou, plus tard, Thucydide relatant factuellement la lutte à mort entre cités rivales grecques, ont ce regard excentré, cette curiosité envers l'Autre, envers le barbare.

« Hérodote d'Halicarnasse présente ici les résultats de son Enquête afin que le temps n'abolisse pas le souvenir des actions des hommes et que les grands exploits accomplis soit par les Grecs, soit par les Barbares, ne tombent pas dans l'oubli ; il donne aussi la raison du conflit qui mit ces deux peuples aux prises. ». Hérodote, Enquête.

Mais Hérodote comme Thucydide, bien qu'acceptant de décentrer leur regard et leur être, ne versent pas dans l'ethno masochisme d'un Badiou, d'un Sartre ou du journaliste progressiste moyen en Occident. Pourquoi les occidentaux sont-ils les seuls à ressasser les crimes commis par leurs ancêtres ? Pourquoi aucun africain, n'écrivit-il jamais l'histoire des royaumes négriers d'Oyo ou d'Abomey ? Pourquoi l'histoire de la traite esclavagiste Orientale n'a jamais été écrite par un arabo-musulman ? Pourquoi aucun maghrébin ne demande-t-il réparation aux arabes pour les avoir colonisés depuis quatorze siècles, et pourquoi nul chef d'état Espagnol n'a-t-il jamais demandé réparation pour sept siècles de colonisation Maure ? Génocides, meurtres de masse, gestes coloniales, écrasement de minorités, déportations, ethnocides sont le lot commun de toutes les civilisations depuis les origines mais seuls les occidentaux s'en soucient. Pourquoi seuls des Britanniques sont-ils capables de s'enchaîner et de demander pardon aux descendants de victimes de la traite triangulaire alors qu'ils n'y sont strictement pour rien ?

Curieusement, l'Europe est sans doute une des aires civilisationnelles qui accueille le plus d'étrangers (« migrants » dans la novlangue moderne) sur son sol et qui se montre la plus accueillante et généreuse pour ceux qui choisissent d'y vivre, mais ça n'est pas le terme de xénophilie qui est sur toute les lèvres mais celui de xénophobie. Comme un paradoxe, à mon avis. Nombre de contempteurs d'une europe occidentale soi disant xénophobe faisant d'ailleurs souvent référence au terme d'Europe citadelle, sous entendant une volonté et une politique (à mon avis imaginaire) de fermeture inconditionnelle de nos territoires aux étrangers. J'aimerais être plus érudit pour voir les choses de plus haut mais j'ai l'impression, au contraire que, pour le meilleur comme pour le pire, les européens et l'Europe -au sens culturel, civilisationnel- se distinguent donc au contraire par une ouverture, une curiosité sans pareille vis-à-vis de l'altérité ; d'Hérodote visitant le monde barbare, les Jardins de Babylone, à Neil Armstrong en passant par Marco Polo et Colomb. En bon lecteur de Jared Diamond, j'ai -aussi- tendance à considérer que plus une civilisation est riche et puissante, plus elle a tendance à produire des hommes aventureux, des bateaux pour naviguer loin et des armes pour asseoir leur domination...Il n'empêche, c'est le destin, le fatum, des occidentaux.

Or, pas besoin de lire Lévi-Strauss (c'est mieux quand même) pour comprendre  que, pour survivre, c'est-à-dire se conserver dans le changement, une culture a toujours recours à une certaine xénophobie, tout au moins un certain ethnocentrisme.

« (...) Nulle inconséquence, pourtant, ne saurait être reprochée à Lévi-Strauss. On ne voit pas par quel enchantement des hommes enfoncés chacun dans sa culture seraient saisis d'une passion spontanée pour les genres de vie ou les formes de pensées éloignées de leur tradition. Si, d'autre part, la richesse de l'humanité réside exclusivement dans la multiplicité de ses modes d'existence, si l'honneur d'avoir crée les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie, ainsi que l'écrit Lévi-Strauss et comme le disent en d'autres termes les grandes professions de foi de l'UNESCO, alors la mutuelle hostilité des cultures est non seulement normale mais indispensable. Elle représente le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leurs propres fonds, les ressources nécessaires à leur renouvellement. » (La défaite de la pensée, A Finkielkraut, 1987.).

« Le prix à payer »...Comment les européens ont-ils oublié cela ? Mystère.

Cette xénophilie européenne alliée à un certain ethno masochisme, me parait, avant tout, être le propre d'un ethno centrisme dévoyé, d'une croyance irrationnelle en la singularité -cette fois au sens de supériorité- de la culture occidentale Européenne; je m'explique : pétris d'universalisme, les européens sont sans doute les seuls au monde à considérer que mettre leur propre culture en retrait et survaloriser celle de l'étranger est la meilleur façon de transmettre (si cela est encore possible) et de faire vivre une tradition culturelle millénaire. Ils sont sans doute seuls au monde à considérer que faire venir sur leur sol des millions d'étrangers en leur enjoignant de ne point abandonner leur culture et de « vivre chez nous comme chez eux » et que, dans le même mouvement, stigmatiser toute manifestation d'une culture autochtone européenne, tout enracinement européen, puisse se terminer autrement qu'en guerre de tous contre tous. Mais peut-être est-ce une ruse de l'Histoire:

« C'est Nietzsche qui écrit dans La volonté de puissance que l'Europe malade trouve un soulagement dans la calomnie. Mais il se pourrait bien que le masochisme européen ne soit qu'une ruse de l'orgueil occidental. Blâmer sa propre histoire, fustiger son identité, c'est encore affirmer sa supériorité dans le Bien. Jadis l'occidental assurait sa superbe au nom de son dieu ou au nom du progrès. Aujourd'hui il veut faire honte aux autres de leur fermeture, de leur intégrisme, de leur enracinement coupable et il exhibe sa contrition insolente comme preuve de sa bonne foi. Ce ne serait pas seulement la fatigue d'être soi que trahirait ce nihilisme contempteur mais plus certainement la volonté de demeurer le précepteur de l'humanité en payant d'abord de sa personne. Demeurer toujours exemplaire, s'affirmer comme l'unique producteur des normes, tel est son atavisme. Cette mélodie du métissage qu'il entonne incessamment, ce ne serait pas tant une complainte exténuée qu'un péan héroïque. La preuve ultime de sa supériorité quand, en effet, partout ailleurs, les autres érigent des barrières et renforcent les clôtures. L'occidental, lui, s'ouvre, se mélange, s'hybride dans l'euphorie et en tire l'argument de son règne sur ceux qui restent rivés à l'idolâtrie des origines. Ce ne serait ni par abnégation, ni même par résignation qu'il précipiterait sa propre déchéance mais pour se confondre enfin intégralement avec ce concept d'humanité qui a toujours été le motif privilégié de sa domination... Il y a beaucoup de cabotinage dans cet altruisme dévergondé et dominateur et c'est pourquoi le monde du spectacle y tient le premier rôle... » (Pierre Bérard, entretien avec Julien Freund)

Sans doute peut-on retrouver dans cette idéologie égalitaire universaliste et cette xénophilie inconditionnelle la trace de l'eschatologie chrétienne (Babel) sécularisée, devenue religion laïque. En ce sens nombreux sont ceux qui, « attachés dans leur Eglise à tout ce dont celle-ci ne veut plus entendre parler, auront du mal à faire croire que le meilleur moyen d'endiguer la « subversion » est de batailler dans une croyance qui les a déjà abandonnés pour passer à l'ennemi. ». (Alain de Benoist, Droite, l'ancienne et la nouvelle, 1979) Le christianisme en effet, « après avoir été, nolens volens, la religion de l'Occident, après avoir été portée par un esprit, une culture, un dynamisme européens, qui l'avaient précédé de quelques millénaires, le christianisme, opérant un retour aux sources, redécouvre aujourd'hui ses origines. Pour assumer sa vocation universaliste et devenir la religion du monde entier, il entend se « désoccidentaliser ». (...) Nulle idée n'est plus odieuse aux chrétiens que l'idée de patrie : comment pourrait-on servir à la fois la terre des pères et le Père des cieux ? Ce n'est pas de la naissance, ni de l'appartenance à la cité, ni de l'ancienneté de la lignée, que dépend le salut, mais de la seule conformité aux dogmes. Dés lors, il n'y a plus à distinguer que les croyants des incroyants, les autres frontières doivent disparaître. Hermas, qui jouit à Rome d'une grande autorité, condamne les convertis à être partout en exil : « Vous, les serviteurs de Dieu, vous habitez sur une terre étrangère. Votre cité est loin de cette cité. »» (ibid)

Le meilleur, c'est donc bien cette curiosité envers ce qui n'est pas nous, cette ouverture aux autres cultures, aux hommes comme aux idées, cette adaptation permanente qui est un enrichissement et un gage de la survie d'une civilisation. Le pire c'est la disparition de toute conscience identitaire, sinon ethnique, la dissolution dans l'Autre ou le Même et la haine de soi.

« Et le lecteur méditatif songera que la tentation est forte, pour l'Européen lucide de se réfugier dans la posture de l'anarque. Ayant été privé de son rôle d'acteur historique, il s'est replié sur la position du spectateur froid et distancié. L'allégorie est limpide. L'immense catastrophe des deux guerres mondiales a rejeté les Européens hors de l'histoire pour plusieurs générations. Les excès de la brutalité les ont brisés pour longtemps. Comme les Achéens après la guerre de Troie, un certain nihilisme de la volonté, grandeur et malédiction des Européens, les a fait entrer en dormition. A la façon d'Ulysse, il leur faudra longtemps naviguer, souffrir et beaucoup apprendre avant de reconquérir leur patrie perdue, celle de leur âme et de leur tradition. » (Dominique Venner, Ernst Jünger, Un autre destin européen, 2009).

29/05/2011

memento mori

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Passé quelques jours près de l’ancienne Aquiléria (aujourd’hui Eygalières), petit village des Alpilles niché sur un éperon rocheux et qui doit son nom au fait que les romains y puisaient l’eau qui alimentait Arles. Contraste assez marquant d’ailleurs, entre cette eau que l’on voit peu (hormis quelques canaux d’irrigation) et l’aridité apparente des champs d’oliviers aux herbes sèches. Des paysages magnifiques faits de rangées d’oliviers, d’amandiers, quelques vignes à l’ombre des replis rocheux, ces barres calcaires déchiquetées des Alpilles qui ont éveillé en moi le souvenir des paysages décrits par Pagnol. Des mas partout orientés Nord-Sud (pour s’abriter du Mistral), aux petites ouvertures laissant passer la lumière mais non la chaleur ; des cyprès au nord et à l’est, pour couper les vents dominants, des platanes et des micocouliers sur le versant méridional des habitations, pour rafraîchir la façade et les hommes.

En sortant d’Aquiléria, sur la route d’Orgon, une petite chapelle dite Saint-Sixte, sur un petit tertre rocailleux et située à l’emplacement d’un temple païen dédié aux eaux. Je gare ma camionnette sous un panneau me disant de ne rien laisser dans mon véhicule.  Le genre d’endroit où le voyageur attentif peut saisir à chaque instant des vestiges d’époques et de civilisations aujourd’hui disparues : des Celto-Ligures aux Francs en passant par les Etrusques, grecs dIonie qui fondèrent Phocée, romains de Domitius qui fondèrent la province Narbonnaise, Wisigoths, Ostrogoths et autres Sarrasins…une histoire millénaire et tumultueuse. Un peu plus loin, vers Saint-Rémy de P., le site antique de Glanum, ville romaine construite sur un sanctuaire Gaulois datant du 6ème siècle AV JC, sur une source. Thermes, piscines, temples, forum, arc monumental (sur lequel on peut voir des captifs, hommes et femmes, au pied de trophées, laissant transparaître leur abattement), fortifications, et autres vestiges faisant surgir une cité, une civilisation faite d’hommes, de dieux, de pratiques, de rites aujourd’hui disparus (au moins en apparence). Et comme il est difficile d'imaginer, à partir de ces quelques traces minérales, la vie de ces hommes, pareils à nous; C.Levi-Strauss, parlant de sa vie d'ethnologue, dit à un moment (dans sa conversation avec Eribon, je crois) combien un film de 5 minutes de la vie d'une cité Grecque dans le courant du Vième siècle av JC nous éclairerait bien plus que les milliers de livres d'histoire et de travaux ethnologiques écrits depuis...Evoquant aussi son regard singulier, à la fois proche et éloigné, de l'homme attentif au temps présent mais décalé dans le temps et l'espace.

Eygalières se résume aujourd’hui à quelques rues tortueuses gangrenées par les agences immobilières aux photos de piscines bleues (ces thermes modernes), les « artisans d’art » et les troquets pour touristes Belges ou germano-pratins roulant Porsche ou Q7, genre Michel Drucker. Quelques indigènes blasés et au bronzage agricole, aux terrasses de cafés manifestement également indigènes. Mon ami Marc-Aurèle me dirait que même ces pitres friqués dans leurs palaces provençaux merdiques font partie du Tout, de ce Dieu, ce Cosmos qui est notre seul horizon et qu’il serait aussi vain d’attendre autre chose d’eux que d’imaginer qu’un figuier puisse produire autre chose que des figues…

Les maisons à péristyle de Glanum dont il ne reste que quelques pierres alignées sont comme ce temple païen recyclé par des Gallo-romains christianisés ou  ce buste de Marc-Aurèle retrouvé dans les égouts d’Avenches, ils nous rappellent que nous sommes mortels, que seul le présent compte. Et le passé pour O’Brien…Memento Mori.

Ca aide à vivre.

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(Celto-Ligure)

26/05/2011

qui leur donnent leur joli corps

sinon, ya jacques, ya pas mieux.

archéologie du chaos

 

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« L'original du célèbre buste en or de Marc-Aurèle est visible au Musée romain d'Avenches. La présentation de ce trésor archéologique au public est exceptionnelle. L'original du buste est habituellement conservé dans un lieu tenu confidentiel. Ce n'est que la deuxième fois que cet objet est exposé à Avenches depuis sa découverte en 1939.

Le buste a été découvert en avril 1939 par des chômeurs occupés à des fouilles archéologiques sur le site d'Avenches (Aventicum), ancienne capitale de l'Helvétie romaine. L'objet a été mis à jour dans d'anciennes canalisations passant en dessous du sanctuaire du Cigognier. Cet ancien édifice religieux abrite d'ailleurs une autre curiosité archéologique: l'unique colonne romaine qui tienne encore debout en Suisse. Cette colonne servant parfois à la nidification des cigognes, l'ancien sanctuaire a été logiquement baptisé le «Cigognier».

Le buste retrouvé à Avenches est très probablement l'objet archéologique le plus précieux jamais découvert en Suisse. Il pèse presque 1,6 kilos d'or 22 carats et représente Marc-Aurèle, empereur romain de 161 à 180. Outre l'aspect matériel, il revêt également une grande valeur historique. En effet, seuls trois bustes en or d'empereurs romains sont parvenus jusqu'à notre époque. Les deux autres ont été retrouvés en France et en Grèce.

«Cette rareté s'explique aisément, indique Anne Hochuli-Gysel, directrice du Musée romain d'Avenches et curatrice de l'exposition. Les objets en or étaient habituellement fondus, afin que le métal puisse être réutilisé. Le buste de Marc-Aurèle nous est parvenu que parce qu'il avait été caché dans des circonstances certainement dramatiques mais que nous ne connaissons pas, peut-être à l'occasion de l'invasion des Alamans en 275.» » source

 

 Des mondes qui s'effondrent, d'autres qui surgissent ou qui sont déjà apparents sous le chaos.

Quel buste cacheraient nos modernes?

25/05/2011

fuck-me-shoes et vodka-tagada

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blog à consommer sans modération

le talent ne manque pas

prosit!


podcast

23/05/2011

potemkine

« Cette uniformité idéologique atteint son degré d’intensité maximal chaque fois que les institutions capitalistes sont confrontées à une menace réelle (par exemple lors des référendums sur le traité de Maastricht et sur le projet de constitution européenne), ou même simplement fantasmée (par exemple lors des élections présidentielles d’avril 2002). Le synchronisme absolu des commentaires politiques, l’ampleur des mensonges diffusés et l’inévitable mobilisation des artistes officiels peuvent alors être comparés, sans la moindre exagération, à la propagande normale des Etats totalitaires. C’est d’ailleurs dans ces moments privilégiés –quand chacun est tenu de hurler avec les loups et que les derniers masques tombent- qu’on peut se faire une idée précise du courage personnel, de la probité intellectuelle et de la valeur morale des professionnels des médias et du spectacle. »

(JC Michéa, La double pensée, 2008)

Voilà de quoi donner du sens à l’extraordinaire entreprise de déculpabilisation et de sauvetage du soldat DSK. De l’ « incompréhension » au « complot » en passant par la « nouvelle affaire Dreyfus », un seul but, colmater les brèches et sauver le décor Potemkine qui fait du sieur DSK non pas un prédateur sexuel (reconnu comme tel depuis longtemps par l’establishment) mais le candidat naturel des « forces de Progrès™ » et de ce fait divers sordide un possible complot.

Le FMI, cet outil incomparable d’éradication des cultures différenciées et de soumission à la prédation de quelques firmes globalisées sous couvert de « bonne gouvernance »(et dont l’influence, dans l’effritement du système se réduit chaque jour un peu plus, c’est une bonne nouvelle) avait un maniaque sexuel à sa tête ! Crise ! Les pauvres militantes féministes qui hurlent au machisme sont –comme souvent- à côté de la plaque : les réactions affligeantes d’un Lang ne sont le reflet que d’une solidarité oligarchique, non d’un quelconque machisme…mais quand la maison brûle, on ne regarde pas la couleur du seau. (ha ha !)

L’affaire DSK est trop énorme pour être enterrée ; l’enterrement comme première ligne de défense…la seconde consiste à minimiser les faits, à jouer l’incompréhension ou à ressortir les théories complotistes. Une fois le chaos apaisé, il sera temps d’investir (le mot juste) un ou une candidate idoine qui saura redonner lustre à cette assemblée de satrapes occidentaux.

Et pendant que le troupeau de lemmings des journaleux vous détailleront le feuilleton DSK (mise en accusation, plaider non coupable, procès, destruction de la victime (une salope de guinéenne qui a eu un fils à 15 ans ! pensez ! "Une clique d'enquèteurs grassement payés par un milliardaire "socialiste" pour détruire le témoignage d'une travailleuse noire!" devrait titre l'HUMA HA HA!), on ne parlera pas:

-de la campagne médiatique anglo-saxonne qui tente de convaincre que le meilleur candidat à la succession de jean-claude Trichet à la tête de la BCE est Mario Draghi, ancien vice-président de Goldman-Sachs Europe qui au-delà de son implication dans la crise actuelle (et dans la falsification des comptes Grecs pour leur admission dans l’UE) pourrait être rapidement impliqué dans les multiples enquêtes contre GS qui se développent Aux Etats-Unis et en Europe…pas un hasard, donc, si cet homme pour le moins suspect, soit soutenu (outre Wall street et la City londonienne) par notre Sarkosy national et par une autre conscience morale, Berlusconi, deux personnages qui n’auront cessé de trahir les intérêts  collectifs européens depuis le premier jour de leur mandat (l'issue de ce combat sera d'ailleurs un excellent indicateur de l'orientation du leadership européen),

- ni des dix raisons qui prouvent que l’économie mondiale est à nouveau en train de plonger,

- ni que l’économie US soit désormais quasiment dans la même situation que celle de la Grèce,

-ni que les eurodéputés viennent de rejeter (402 voix contre, 216 voix pour) un amendement visant à les faire circuler en « classe touriste » en non plus en « classe affaires » pour les voyages en avion de moins de 4 heures (source : Faits et Documents 15-31/05/2011).

bref, la routine.

21/05/2011

what's up?

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« Ne pas libérer, alors qu’il n’y a pas mort d’homme, ne pas libérer quelqu’un qui verse une caution importante, ça ne se fait pratiquement jamais. » C’est Jack Lang au JT de 20h de France 2, lundi 16 mai.

Non, il n'y a pas mort d'homme.

Juste une séquestration, une fellation contrainte et une sodomie.

Pas de quoi s'exciter, donc, pour nos hiérarques progressistes de gauche (ou libéraux-libertaires de gauche).

On les a connu plus à cheval sur la défense des opprimés, plus en verve dans la réthorique de la domination (pourtant, un européen puissant versus une prolétaire afro-américaine, on peut difficilement faire pire..), plus enclin à défendre le sexe dit faible contre la violence machiste archaïque...

Plus encore, on comprend en filigrane en lisant ce pitre de Lang (voisin de DSK place des Vosges, ça crée des liens) que le fait de pouvoir verser une caution importante (en fait à la mesure de sa situation et du risque de fuite) est un élément à décharge (si je puis dire), pas question d'être traité comme le vulgus pecum.

Bref, quand l'essentiel est en cause (l'avenir d'un ami coreligionnaire (Progrès et Torah)), les masques tombent.

A moins qu'il ne faille voir dans cette attitude, particulièrement équivoque, l'expression de cette culture de la transgression qui est devenue, en dehors de quelques contraintes électorales, la colonne vertébrale de toute culture de "gauche" contemporaine.

18/05/2011

vermine progressiste et architecture totalitaire

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"Lars von Trier était interrogé sur ses origines allemandes, découvertes à la mort de sa mère en 1989, et sur ses propos tenus récemment dans une revue danoise concernant «son goût pour l'esthétique nazie». «Ce que je veux dire à ce propos, c'est que j'aime vraiment beaucoup Speer (l'architecte d'Hitler)», a-t-il expliqué. Comme dignitaire nazi, Albert Speer a été jugé, condamné à 20 ans de prison et emprisonné jusqu'en 1966 pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. «Même s'il ne fut peut-être pas l'une des meilleures créatures de Dieu, il avait ce talent qu'il a pu exercer» pendant le régime nazi, a déclaré le cinéaste âgé de 55 ans." source

Entre des minables combinards au regards nuls (dont parle Cioran*) qui défendent un délinquant sexuel (oubliant quand cela les arrange la réthorique de la domination qui leur sert de colonne vertébrale) et un chti gars sympa qui confesse son penchant pour l'oeuvre architecturale de Speer, il n'y a pas à hésiter. Quitte à perdre tous ses potes.

Ô tempora o mores, comme disait le vieux pirate, dans Astérix.

* "Quelle malédiction a frappé l'Occident pour qu'au terme de son essor il ne produise que ces hommes d'affaires, ces épiciers, ces combinards aux regards nuls et aux sourires atrophiés, que l'on rencontre partout, en Italie comme en France, en Angleterre de même qu'en Allemagne ? Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? Peut-être fallait-il en passer par là, par l'abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d'hommes. " (Cioran, Histoire et utopie)

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16/05/2011

wise guys

ahhh bordel, ça fait du bien..

faut profiter un peu, ça va pas durer...

"Depuis près d'un an, LEAP/E2020 a identifié le second semestre 2011 comme un nouveau moment décisif dans l'évolution de la crise systémique globale. A l'image de notre anticipation de Février 2008 qui avait anticipé pour Septembre 2008 un choc majeur affectant l'économie américaine, notre équipe confirme dans ce GEAB N°55 que toutes les conditions sont désormais réunies pour que le second semestre 2011 soit le théâtre de la fusion explosive des deux tendances fondamentales qui sous-tendent la crise systémique mondiale, à savoir la dislocation géopolitique globale, d'une part, et la crise économique et financière globale, d'autre part.

Depuis plusieurs mois en effet, le monde connaît une succession quasiment ininterrompue de chocs géopolitiques, économiques et financiers qui constituent selon LEAP/E2020 les signes avant-coureurs d'un événement traumatique majeur que nous analysons dans ce numéro du GEAB.

Parallèlement le système international a désormais dépassé le stade de l'affaiblissement structurel pour entrer dans une phase de délabrement complet où les anciennes alliances se délitent tandis que de nouvelles communautés d'intérêt émergent très rapidement.

Enfin, tout espoir de reprise économique mondiale significative et durable s'est dorénavant évanoui (1) tandis que l'endettement du pilier occidental, en particulier des Etats-Unis, atteint un seuil critique sans équivalent dans l'Histoire moderne (2). (...) source

dskgate ou un quinquennat à SING SING

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Ha ha ha, mdr ! j’ai failli m’étouffer avec mon café ce matin en écoutant les news ! Le triste DSK, candidat officieux du système et de la finance apatride et levantine (comme disait JMLP) mis en examen pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration d'une femme de chambre d’un hotel Sofitel US ! Sans déconner, c’est du lourd. C’est plus fort que lui, le biquet, faut qu’il essaye (le propre des sérial criminals : toujours le même modus opérandi !) on peut se demander combien de pauvres filles auront cédé aux menaces de ce satyre pour une qui se sera rebellée ?

J’imagine la consternation dans les cercles de pouvoir : la catastrophe au CRIF, le drame au PS (enfin pas chez tout le monde même si globalement c’était leur meilleure chance), la NAQBA à TERRA NOVA!, Cambadélis, le petit trotskyste converti au néo-libéralisme, prostré dans sa 911, son Glock à la main ! Réunion de crise au Siècle ! Le gala du FMI annulé ! Jour de deuil à Marrakech ! Une marche blanche à Washington !

Mais non ! Il faut sauver le soldat DSK ! NOUS SOMMES TOUS DES PANAMERAS !

J’imagine bien l’édito du pauvre Joffrin/Mouchard : « Nous sommes tous des juifs new-yorkais !" et BHL, rapatrié d’urgence de son riad Lybien en avion du GLAM, écrivant son « J’accuse » dans les pages débats de l’Immonde !  « J’accuse l’internationale anti-sémite, dont l’épicentre se situe en France comme chacun sait, de vouloir nuire au candidat naturel du Socialisme™ et de la Raison™ métissée » (enfin pour la France, pas pour Israël)…  « J’accuse un petit émule du triste Kenneth Starr de vouloir détruire l’espoir naissant d’une nation à genoux ! » ou bien le cri de rage d’un Clinton obèse « He did not have sexual relations with that woman»! Et Polanski, en duplex de Gstaat: « DSK est mon ami ainsi qu’un homme intègre, un ascète total, bien loin des turpitudes dont on l’accuse ! » ou bien encore: « Le fait que la victime soit afro-américaine confirme l’antiracisme de DSK et le disculpe de toutes charges, selon nous. » nous diront le pitre Thuram ou ses frères du CRAN...le bal des enculés.

Ahhhh, bordel, mais que dire désormais dans les écoles, maintenant ? Comment ne pas désespérer Billancourt ? euhh Vitry sur seine ? Leur dire que le candidat naturel des forces de progrés et de l’antiracisme en carton est un gros enfoiré qui nique tout ce qui bouge ? Un pervers qui chope des filles, des soubrettes dont il sait qu’elles fermeront leur gueule, bien obligées les pauvrettes ? Pas possible ! Trop tard, ce queutard s’est perdu lui-même ! Tant pis pour sa gueule !

Mais QUI à « gauche », alors ?

Bayrou ? Non, c’est un goy, assez con pour gober le plus gros mais trop enraciné, trop cultivé pour trahir totalement, non. Royal ?  trop conne, incontrôlable surtout, pas fiable. Sarko ? il est mort, même ces cons de français n’en voudront pas deux fois. Hamon, Mosco? biens mais trop jeunes, pas d’expérience du pouvoir, pas suffisament exposés, ça serait suspect. Fabius ? parfait mais pas assez « catho » pour ce vieux pays ; et puis l’a du sang sur les mains. Aubry? ha ha, un charisme de chaisière, trop sinistre, même pour des apparatchiks PS. Hollande ? mouais, faut voir. Une bonne gueule de démocrate versus la passionaria de la Révolution nationale™, c’est jouable.

En passant, tout ce cirque bienvenu met en lumière le cynisme sans limite de nos amis progressistes qui n'hésitent pas à porter au pinacle un délinquant sexuel notoire en connaissance de cause (ça n'est que la Xiéme affaire d'agression sexuelle pour ce mec). L'affaire de trop qui ne passera pas chez les puritains US (mais qui aurait été une nouvelle fois enterrée n'importe ou ailleurs sur la planète. Et la gueule ravinée de tous ces cuistres médiatiques venant annoner que "tout cela ne ressemble pas à DSK" alors même que c'est au contraire archétypal du personnage est également éclairant sur leur capacité à mentir sans vergogne et ça c'est TOP parce que les gens simples comme moi s'en rendent trés bien compte et que ça décrédibilise un peu plus tout l'establishment (d'autant plus que certaines vieilles affaires étouffées en France commencent à ressortir). Plus encore, il y a une possibilité -réelle- que la gauche ait perdu samedi sa dernière chance d'accéder au pouvoir.

21:45 | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : dsk

11/05/2011

DSK, la porsche tranquille

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"La Panamera qui transportait DSK est celle de Ramzi Khiroun, porte-parole de Lagardère.

C’était le 28 avril dernier, le président du FMI (Fond Monétaire International) était en visite à paris et se déplaçait avec son épouse Anne Sinclair dans une coquette berline allemande du nom de Panamera S. Voir rouler l’homme dans une Porsche a fait scandale pour certains, surtout les futurs candidats PS à l’élection présidentielle de 2012, qui s’en sont fait une arme. A. Lagardère a révélé qu’elle était la voiture de fonction de Ramzi Khiroun. (…)" SOURCE

Le plus intéressant là-dedans n'est pas le prix du véhicule mais l'illustration (pour les derniers naïfs) de cette oligarchie agissante, cette nouvelle hyperclasse globalisée, derrière le spectacle pour enfants d'un affrontement "droite" -"gauche" que nous jouent les quelques pitres stipendiés (genre sarko, dsk et Mélenchon) par Lagardère et Bouygues...et nulle obsession du complot la-dedans, juste un constat tranquille, lui aussi.

Ce qui permet de relativiser largement la miterrandolatrie ambiante d'une "gauche" vidée de sa substance et contrainte, pour recoller les morceaux et masquer son ralliement piteux au capitalisme globalisé (sous le masque vertueux des "droits de l'homme" et de "l'ingérence humanitaire" chère à nos vigies utiles (genre kouchner, BHL ou ROBINS DES BOIS)), de célébrer un cagoulard décoré de la francisque au printemps 1943, c'est dire leur situation désespérée. Malgré tout, c'était un homme cultivé et qui avait donc le sens du tragique, ce qui est désormais exclu pour les VRP qui nous gouvernent (genre chatel ha ha!).

Hier midi, en parcourant le torchon mal nommé des Rotschild, j'ai compris que le PS et la quasi-totalité du camp progressiste -dit "de gauche"- s'apprètait à valider la candidature de Mr FMI, antithèse la plus remarquable de l'esprit et de la lettre du mouvement socialiste et ce, au nom du réalisme politique (sous-entendu, ce gros pitre qui dirige le FMI saura bien favoriser la France dans le chaos ambiant). Le ralliement à cette gouvernance mondialisée du pauvre Rocard, chrétien de gauche et chantre de l'"auto-gestion Yougoslave" dans les années 60, est, à ce titre, réjouissant!

NB: Ramzi Khiroun est aussi le factotum sans scrupule du triste DSK, chargé d'orchestrer les conditions de sa candidature et de son accession à la magistrature suprême. pas un hasard.

14:06 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : dsk

06/05/2011

nihilisme progressiste

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"On sait qu’en Allemagne, où grâce à la gauche la prostitution est déjà devenue « un métier comme un autre », certaines ouvrières licenciées par le Capital se sont vu logiquement proposer par l’ANPE locale, au titre de leur reconversion, l’emploi d’hôtesses de charme dans les nouveaux Eros Centers. Cette manière –appelée à se développer- de résoudre la question du chômage des jeunes ne constitue –toutefois- qu’un des aspects du problème. Si, comme le veuillent les borrillistes et les iacubiens, la prostitution est bien un métier comme les autres, et si l’une des fonctions de l’Ecole est toujours de préparer la jeunesse à ses futurs métiers, il est, en effet, logiquement inévitable que l’Education Nationale prenne en charge, dès le collège, la formation des élèves désireux de s’orienter vers ce métier d’avenir (création des diplômes, filières et options appropriées, ; définition des programmes ainsi que de la nature, théorique et pratique, des épreuves d’examen destinés à valider les compétences acquises ; constitution, enfin, des corps d’enseignants et d’inspection, indispensables pour donner vie à ce projet éminemment moderne). On attend avec impatience la préface de Jack Lang et les éditoriaux enthousiastes de Libération."

JC Michéa, L’empire du moindre mal, 2007.


podcast

04/05/2011

du courage

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(...) Valeurs Actuelles: Dès le début de votre livre, vous distinguez l’insertion de l’intégration. En revanche, vous parlez peu d’assimilation. Pourquoi ?

Malika Sorel: Les mots sont importants. L’insertion, c’est l’obligation de respecter les normes collectives d’une société, les règles du “bien-vivre ensemble”, même si l’on ne partage pas la même culture. C’est ce que font les expatriés français à l’étranger, par exemple. L’intégration, c’est plus profond : c’est le fait de se sentir concerné par une communauté de destin avec les Français. Cela se traduit, concrètement, par la transmission à ses propres descendants des fondamentaux qui composent le noyau identitaire français, ce que l’on nomme le legs ancestral. C’est un long processus qui, lorsqu’il réussit, aboutit à l’assimilation, concept qui a été victime d’un procès en sorcellerie tout à fait injustifié !

Beaucoup affirment que l’intégration des immigrés se fait mal parce qu’ils sont discriminés. Vous dites, au contraire, qu’elle se fait mal car ils sont victimisés. Qu’entendez-vous par là ? Nous ne portons pas le même regard sur les immigrés africains que sur les Européens arrivés ici avant eux. Avec les Italiens, les Polonais, les Portugais, la France était exigeante, et elle avait raison de l’être. Elle ne l’est plus avec les nouveaux venus.

Pourquoi ? Une frange de notre élite intellectuelle, minoritaire mais puissante, présente encore les immigrés d’Afrique et du Maghreb comme des victimes de la colonisation, envers qui la France aurait une dette inextinguible… Elle clame que les nouveaux migrants sont discriminés, et ceux qui osent les contredire sont aussitôt embastillés dans la case “raciste” ! Or la victimisation est catastrophique : la culture de l’excuse déresponsabilise les étrangers installés en France. Nous ne les incitons pas à faire les efforts nécessaires à la réussite dans notre société. Pis, nous multiplions en leur faveur les dispositifs dérogatoires au droit commun, nous négocions nos valeurs, nous transigeons. Sous la pression d’une minorité “bien-pensante”, nos dirigeants, droite et gauche confondues, ont renoncé à transmettre à ces populations les codes indispensables à leur intégration. Nous laissons s’implanter en France des communautés revendiquant des privilèges et s’excluant elles-mêmes de la nation. Ce qui, finalement, ne satisfait personne : ni les immigrés, convaincus qu’ils sont discriminés parce qu’on le leur répète, ni les Français, qui souffrent de ces désordres.

N’a-t-on pas raison, cependant, de parler de discrimination à l’embauche, par exemple ? Une erreur cent fois répétée ne devient pas une vérité. Des études le prouvent, comme celle de Jacqueline Costa-Lascoux, ancien membre du Haut Conseil à l’intégration : elle a assisté à des centaines d’entretiens d’embauche, qui ont été filmés. Les jeunes immigrés sont surtout victimes de leur comportement : ils ne savent pas quelle attitude adopter devant l’employeur. C’est logique : ils n’ont pas été éduqués dans le respect de la société française puisqu’on leur a dit qu’ils avaient “le droit à la différence”… Quand ils regardent le film de leur entretien, ils admettent eux-mêmes qu’ils n’auraient jamais recruté un candidat se comportant comme eux ! Parler de discrimination est abusif. Savez-vous combien l’État et les collectivités locales ont dépensé pour la rénovation urbaine ? 42 milliards d’euros sur dix ans : c’est le montant du plan Borloo. Des sommes considérables ! Sans compter les effets pervers d’une solidarité nationale mal comprise, coûteuse et d’autant moins efficace qu’on a laissé prospérer dans certaines cités une économie parallèle fondée sur la drogue et le travail au noir. Résultat : les jeunes de ces quartiers prennent pour modèles de réussite des trafiquants dont les profits sont considérables. Loin d’affranchir les habitants de ces quartiers, la solidarité nationale finit par entretenir leur assistanat.

N’est-ce pas aussi parce que leurs parents – qui, souvent, ne parlent pas français – sont dépassés par la situation ? Encore une idée fausse ! Les Polonais, les Russes, les Portugais ne parlaient pas non plus français en arrivant en France. Simplement, ils ont laissé les enseignants assumer leur mission. Des chercheurs, dont Nicole Mosconi, ont bien montré que, pour réussir à l’école, l’enfant devait choisir entre la figure parentale et celle de l’instituteur. Et c’est aux parents de l’aider à choisir le maître – c’est-à-dire la culture française, celle de l’école de la République : l’élève doit prendre le pas sur l’enfant. Ce n’est pas facile, c’est vrai, mais n’est-ce pas le but de toute éducation ? C’est ce qu’ont fait les immigrés européens, et ce que ne font plus les nouveaux arrivants. Au contraire, ils dissuadent souvent leurs enfants d’adopter des comportements qui leur sont étrangers. Ils ne sont pas inactifs, non : ils transmettent leur culture et empêchent les instituteurs de transmettre celle de la République. C’est l’une des raisons de l’échec scolaire de ces enfants, puis de leur difficulté à trouver un emploi.

Vous insistez dans votre livre sur le respect de la laïcité. L’échec de l’intégration n’est-il pas aussi lié au fait que l’islam, par nature, ignore la distinction entre le temporel et le spirituel ? Ce n’est qu’un aspect du problème. La difficulté est surtout d’intégrer à la nation des personnes qui ne sont pas libres de leurs actes car elles n’existent, culturellement, qu’au sein d’un groupe. De ce point de vue, le communisme soviétique, bien qu’athée, était aussi contraignant que l’islam ! Même si les immigrés européens, de culture chrétienne, étaient plus proches des Français, ramener le débat à l’islam me paraît restrictif et périlleux. De quel islam parlons-nous ? Les querelles sont nombreuses entre musulmans. L’islam arabe n’est pas le même que l’islam africain, celui des Algériens n’est pas celui des Tunisiens. Et comment distinguer l’islam de l’islamisme ? N’entrons surtout pas dans ce jeu ! Il faut rester concentré sur la culture française et sur ses exigences propres.

C’est pourtant le cas : les pouvoirs publics veulent mettre en place un “islam de France”. Cette expression est aussi dangereuse que floue. Si l’on veut dire que l’islam est aussi français, donc que la France est une terre d’islam, alors les musulmans sont fondés à négocier toujours plus de dérogations à la loi commune, toujours plus de droits, et c’en est fini de l’intégration ! Si l’on prétend faire émerger un islam des Lumières, au motif qu’il serait “de France”, cette tentative est vouée à l’échec. Penser que l’Europe pourrait organiser l’islam est d’une naïveté consternante. Voyez l’échec du Conseil français du culte musulman : ses membres ne cessent de sequereller ! Se placer du point de vue de l’islam, c’est commettre une double erreur : c’est renvoyer les immigrés à leurs origines, donc favoriser l’emprise du groupe alors qu’il faudrait les en libérer et, ce qui me scandalise, c’est engager une politique d’accommodements dont la France ne peut que souffrir. À ce propos, les statistiques ethniques, si elles étaient mises en place, feraient peser de lourdes menaces sur notre cohésion nationale. Comment des responsables politiques français peuvent-ils oser faire de la France leur variable d’ajustement ? C’est à la France de dire aux nouveaux venus ce qu’elle attend d’eux et de sanctionner les comportements contraires aux normes collectives françaises. C’est le vivre-ensemble qui se joue désormais. (suite)

 

En d'autres temps, ce que dit cette femme courageuse aurait été d'une banalité sans nom dans ce pays. Et ce genre de raisonnement carré est la règle dans bon nombre de contrées non européennes aujourd’hui: juste du bon sens...Pourquoi Malika Sorel est-elle alors seule à nommer les choses et dire le vrai? Parce que les autres (la quasi-totalité de la classe politique, médiatique, économique, bref de nos "élites") sont des lâches. Des enculés qui communient le jour dans le culte du multiculturalisme et du métissage et qui, la nuit, font la queue pour inscrire leur progéniture à l'Ecole Alsacienne ou dans les quelques bantoustans leucodermes qui transmettent encore un peu de savoir et de civilité. Des minables qui font dans leur froc à la seule idée de sortir du rang et de dire le vrai, contre la tyrannie bien-pensante "anti-raciste" qui nous tricote, jours après jours, un avenir en forme de Watts ou de Sarajevo. Qui se croient à l'abri du chaos qu'ils génèrent parce que'ils habitent quelques ghettos sécurisés dans le XVème ou qu'ils disposent d'un loft de repli à New York ou Tel Aviv mais non! Un jour ou l'autre, ils seront concernés, eux aussi. Que les choses soient claires, je ne suis pas monomaniaque de la question de l'immigration (et je mesure tous les jours les petites parcelles de chaos que produit à jet continu notre civilisation européenne moderne sans l'aide de kamel ou mamadou) mais cette question reste déterminante car elle explique le remplacement démographique à l'oeuvre dans nos pays et la possible mort (je pèse mes mots) à court terme (deux trois générations au plus) de cultures singulières, uniques.

Que faire ? Partir du principe que quelques individus isolés peuvent renverser des montagnes. Que ces « élites » qui nous gouvernent sont des lâches qui retourneront leur veste à la première occasion, dès que le vent tournera un brin (comme actuellement, ces questions identitaires, migratoires, cruciales, qui occupent le devant de la scène étaient simplement inenvisageables il ya deux ou trois ans). Que ce sont les idées qui mènent le monde et précèdent la prise de pouvoir politique. Que RIEN, à terme, ne peut occulter le REEL (la fameuse botte souveraine de la réalité qu’ils commencent à prendre bien dans la gueule nos petits curés du « vivre ensemble »). Bref, que rien n’est écrit, que l’histoire est ouverte (la seule chose écrite…). Et que les « villages Potemkine » finissent toujours par tomber. Le temps est un allié mais aussi un ennemi. Qui connaît le problème et ne fait rien pour le résoudre fait AUSSI partie du problème : je vois tous les jours autour de moi des hommes et des femmes qui SAVENT la transformation rapide à l’œuvre de leur environnement social, humain, ethnique, idéologique. Mais qui ne font rien et nient l’évidence. La double pensée constante et même la haine envers celui qui dit la vérité et leur renvoie l’image de leur propre lâcheté.

Le célèbre Robert Marchenoir a écrit récemment chez Didier Goux quelques lignes frappées au coin du bon sens car fustigeant la propension réelle dans la « réacosphère » à se repaître et se lamenter du désastre et à n’envisager que le pire. Envisager le pire est certes nécessaire mais pour l’éviter, précisément. Chacun reste maître de son destin et comptable de celui de sa communauté. De ce pays. Junger a écrit quelques lignes (que je vais essayer de retrouver) cruciales sur la transformation qui s’opère dans le discours et le cœur des hommes lorsque ceux-ci rendent les armes. C’est la guerre.

 "Toute reddition des armes implique un acte irrévocable qui atteint le combattant à la source même de sa force. Je suis convaincu que la langue elle-même en est atteinte. On s'en rend surtout compte dans la guerre civile, ou la prose du parti battu perd aussitôt de sa vigueur. Je m'en tiens là-dessus au "Qu'on se fasse tuer" de Napoléon. Cela ne vaut naturellement que pour des hommes qui savent quel est notre enjeu sur cette terre. " Ernst Jünger, Jardins et routes, 1942.

Voilà, faites-vous tuer, ça le mérite.

02/05/2011

Far West

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"Les changements d'attitude sont en effet rapides, nombreux et radicaux : depuis des villes qui décident d'enlever le macadam des routes faute de pouvoir payer leur remise en état et qui reviennent donc aux pistes du Far West, en passant par la fin de la passion du golf qui entraîne les terrains dans la faillite, la suppression du papier-toilettes dans certains services publics, l'abandon de bateaux de plaisance tout au long des côtes américaines, la fin du financement public des aides aux handicapés, à l'éducation, aux retraités dans de nombreux états et villes, la fin de la voiture pour les teenagers de 16 ans, les universités au bord de la banqueroute, … même le taux de natalité est en chute." Sources LEAP 2020: USAToday, 03/08/2010 ; CNNMoney, 23/07/2010 ; USAToday, 26/08/2010 ; LJWorld, 08/09/2010 ; USAToday, 08/06/2010 ; USAToday, 28/07/2010 ; New York Times, 14/08/2010 ; Wall Street Journal 17/07/2010 ; USAToday, 27/08/2010

(photo: ça vient...)

12:24 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : leap

01/05/2011

stipendium

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"Lilian Thuram, ex-défenseur et recordman de sélections en équipe de France (142), a estimé que l’affaire du quota révélée par le site Mediapart représentait «un vrai scandale», et que le cas des binationaux soulevé par Laurent Blanc était «un faux problème», dimanche sur la chaîne de télévision TF1.

«J’ai été d’abord un peu déstabilisé, a dit l’ancien joueur. Je me suis dit que c’était faux. J’ai passé des coups de fil, à Noël Le Graët (vice-président de la Fédération française de football) et à des membres de la DTN. Nous n’avons pas encore des preuves, mais il est clair que nous sommes au cœur d’un scandale»." (source)

 hmm hmm!

"(...) Chaque fois, par conséquent qu'un individu accepte de monter sur les tréteaux du Spectacle pour venir y célébrer les innombrables bénéfices humains qu'une civilisation est en droit d'attendre de la dissolution de toutes les frontières et du libre-échange généralisé, il est toujours prudent de poser la double question Nietzschéenne : qui parle ? Et d'où ? On remarquerait sans doute que bien des discours intellectuellement admirables, quoique parfaitement rodés, sur l' « esprit d'ouverture », le « métissage culturel », « l'acceptation de l'autre » et la « nécessité de remettre perpétuellement en question notre manière de vivre », prennent soudain une résonance très particulière dés qu'on prend le soin de les relire à la lumière d'une déclaration de revenus ou d'une demande de remboursement de ses frais de déplacement." (JC Michéa, Impasse Adam Smith)

Une illustration parmi d'autres:

"D'après l'édition du lundi 4 mai 2009 des Dernières Nouvelles d'Alsace, le président du conseil régional d'Alsace Adrien Zeller avait invité Lilian Thuram à venir témoigner face à des lycéens, pour la clôture du Mois de l'Autre. L'homme aux 142 sélections en équipe de France, membre du Haut-Conseil à l'intégration et connu pour ses engagements contre le racisme,a répondu avec un tarif : 20 000 € pour une intervention d'une heure et demie. La Région a fait une nouvelle tentative en expliquant le sens de la démarche qu'elle mène auprès des jeunes, avec le rectorat, en faveur de la tolérance. Rien n'y a fait. "On ne vit pas dans le même monde", a conclu Adrien Zeller.
Lors de sa dernière visite en Alsace, à "l'invitation" du Conseil de l'Europe, Thuram avait déclaré : "Parler du racisme, des discriminations, est toujours important pour faire avancer les choses." Les choses financières en l'occurrence..."
(source)

.. de quoi relativiser un peu le discours et la posture impeccable de ce genre de vigie antiraciste...

bin oui lilian, on est peu de chose.

et en l'honneur de ce pitre stipendié, voici "enculés d'antiracistes de merde", le célèbre tube de Costes! enjoy!


podcast

notre avant guerre



Soral: Vive la République? (Ripoublik.com 4-7) par FromDaWu

Bon, on peut penser beaucoup de choses d'Alain Soral mais c'est un homme cultivé dont les points de vue hérétiques et argumentés ne sont pas sans valeur. La simple trajectoire d'un homme passé de l'internationalisme communiste à la Tradition est intéressante. Au moins autant que le discours tiède d'un érudit sortant de Normale sup ou Sciences-Po formaté par ses classiques achetés en poche...

Soral dit sans doute beaucoup de conneries mais il dit aussi un certain nombre de vérités dans le flot qui sont rafraichissantes. Ses quelques appraritions télévisuelles, notamment dans l'émission du regretté Taddéi (et souvent en compagnie d'Alain de Benoist) sont réjouissantes, notamment par la mine consternée des pantins habituels chargés d'étouffer toute pensée libre et d'encadrer tout débat public (éviter les fameux dérapages...). Soral est séduisant aussi par sa grille le lecture du monde parfois un peu reductrice (critique de la domination, infrastructure/superstructures, lobbys franc-macs et juifs notamment).Au-delà de cette vision globale, l'homme reste intéressant par son point de vue décalé et quelques fulgurances de bon aloi. Son analyse de la présidentielle 2012, de la supermédiatisation de MLP, de la candidature probable de DSK versus donc une adversaire étiquettée fasciste (ce qu'elle n'est pas) mais disposant curieusement d'un plan média stratosphérique au regard du black-out habituel dont souffre tout discours politique hérétique (c'est-à-dire hostile à la mondialisation heureuse selon Bouygues et Besancenot ou Attali). MLP tient un discours strictement républicain (n'en déplaise aux pitres du "front républicain" progressiste et sponsorisé par LVMH), anti-mondialiste, hostile à la toute puissance de la finance anglo-saxonne et à la main-mise du pouvoir économique et financier (notamment en France depuis la loi de 1973 obligeant l'Etat français à se financer sur les marchés internationaux) qui devrait, en bonne logique, lui interdire toute voix au chapitre...On aurait même pu imaginer que Gollnisch, en bon libéral et héritier d'un FN réactionnaire et groupusculaire, fut promu par le système car a peu prés assuré de réduire le vote FN a à peu prés rien...hé bien non, c'est l'inverse qui se produit. Pourquoi?

Soral explique alors que c'est la fidélité ou l'allégeance à la nouvelle religion de l'Occident (selon Barnavi), la Shoah, qui décide de la médiatisation -ou non- de tel ou telle. Peut-être. Comme si il devenait urgent de canaliser/instrumentaliser la révolte des peuples européens devant l'hubris du capitalisme globalisé (français en l'occurrence) afin de mieux pouvoir soummettre ces derniers, le jour J, au candidat désigné de l'oligarchie financière, le triste DSK, dont le qualificatif socialiste devrait faire sourire même les lecteurs du Monde ou de Témoignange chrétien...ce qui n'est pas le cas. Comme si ce "21 avril à l'envers" dont on nous rebat les oreilles et qui a effecctivement des chances de se produire vu le spectacle tragique du quinquennat Sarkosy, n'était que le premier acte du plan ourdi (j'aime ce mot, ha ha) par les puissants de ce monde pour garder le contrôle d'une situation en train d'échapper à tout contrôle.