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03/06/2015

décolonisation

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« La décolonisation a été une réaction xénophobe de peuples qui ont profité d’une conjoncture favorable pour chasser l’étranger, redevenir maître chez eux et préserver avec l’indépendance politique leur identité collective. Il est contradictoire d’être en même temps un ardent partisan de la décolonisation tous azimuts et un adversaire de toute xénophobie. » (1)

« Sachons être suspect. C’est le signe, aujourd’hui, d’un esprit libre et indépendant, surtout en milieu intellectuel. Il faut, en effet, choisir entre la flatterie de l’idéologie dominante et la suspicion dont les parangons de cette idéologie accablent ceux qui refusent de se plier à la nouvelle mode. » (2)

« Cette belle espérance [l’union européenne] fond comme neige au soleil. Sans doute parce que pour avoir un point fédérateur, il faut accepter d’avoir des frontières et un ennemi. En économie, vous avez des concurrents, en politique vous avez des adversaires. L’Europe a existé chaque fois qu’elle a identifié un ennemi. Le mot « Europe » apparaît au IX ème siècle, et l’adversaire était alors le Sarrasin. Le mot, en tant qu’identité politique et non pas géographique, refait surface au XVème siècle contres les Turcs, c’est la bataille de Lépante. Et il prend tout son essor contre Staline en 1946. Vous vous posez en vous opposant ; si vous n’avez personne à qui vous opposer, vous ne vous posez pas. Vous faites une union économique, un marché, mais vous ne faites pas une puissance. » (3)

(1)Julien Freund, Les garde-fous et le mirador, p.14

(2)Julien Freund, préface à Carl Schmitt, cité par PA Taguieff, Julien Freund, la table ronde, p. 133.

(3)Régis Debray, interview aux Echos du 07/02/08.


podcast

bannir la société

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"Un jardin extraordinaire sur les Champs"

Un coin de verdure en plein cœur de Paris. A partir de dimanche matin et jusqu'à lundi, les Champs-Elysées vont se transformer en jardin géant de trois hectares. Un happening qui s'inscrit dans le cadre "Nature Capitale" et qui vise à sensibiliser l'opinion sur la nécessaire préservation de la biodiversité. Les Champs-Elysées vont subir une étonnante transformation ce week-end. (nature Capitale)

Samedi soir, la transformation sera totale. Fini les files de voitures sur les Champs-Elysées. A leur place, un grand jardin sur trois hectares. Dimanche et lundi, de l'Etoile au Rond-Point, la plus belle avenue du monde sera recouverte de parcelles végétales. Un "happening épique et jubilatoire" baptisé "Nature Capitale", selon les mots de son concepteur, Gad Weil (avec Laurence Médioni), à l'origine il y a vingt ans de la "Grande Moisson". Le 24 juin 1990, un million de personnes étaient venues sur une journée assister au ballet des moissonneuses-batteuses. Là, l'événement durera deux jours et devrait logiquement drainer les foules.

Le jardin des Champs - en fait un puzzle géant de 8.000 pièces - doit être assemblé ce samedi soir, entre 20 heures et le petit matin. Près de 500 personnes, dont 100 caristes et des dizaines de bénévoles des Jeunes agriculteurs - partenaires de l'événement - vont poser des milliers de palettes remplies de terre, et plantées d'essences représentatives des terroirs français, tels le sarrasin, la betterave, le lin ou la lavande... Ces parcelles s'emboîteront pour dessiner des carrés végétaux. Quatre forêts avec des arbres de différentes hauteurs vont aussi s'installer sur l'avenue.

Ce paysage se veut symbole de la biodiversité, si menacée, et célébrée par une Journée mondiale le 22 mai. Une communion collective éphémère sur les Champs-Elysées, au contraire de ce grand jardin urbain qui sera replanté ensuite à Dammarie-lès-Lys (77). »

« Amener la campagne en ville » est le mot d'ordre de festivus...

Il nous aurait fallu Muray pour dire l'absurdité de ce genre de manifestation spectaculaire donc citoyenneTM donc promotrice de vivre ensembleTM et consistant à déréaliser la ville en exposant à grands coups de bulldozer trois hectares de plantes en pots élevées en serres et hors-sol à coup de d'engrais azotés et de pesticides "bios" dans une fiction végétale pour masses hébétées par l'hubris festive de nos modernes ..

Muray n'est plus. On peut le relire et rigoler doucement de ce barnum en forme d'"happening épique et jubilatoire" baptisé "Nature Capitale"... A une époque où, chaque jour, des paysans meurent en silence et dans la misère dans nos campagnes, ce spectacle a quelque chose de parfaitement cynique et misérable. Mais ce mot d'ordre « Amener la campagne en ville » rappellera à certains celui des gentils khmers qui en avril 1975 au Cambodge, vidèrent Phnom Penh et les principales villes du pays de tous leurs habitants afin de mieux les rééduquer aux vertus de la révolution prolétarienne par les travaux des champs et, si besoin, par une mort violente aux bords d'une rizière.

« A quelques variantes prés, on peut retrouver les mêmes phases dans la prise de pouvoir des autres villes de province, aussi différentes et éloignées les unes des autres que le sont Koh Song, Kompong Som, Oddar Mean Chey ou Siem Réap. Presque partout, le peuple attendait les vainqueurs dans la joie ou du moins avait l'intention de les accueillir ainsi puisqu'ils étaient les nouveaux maîtres du pays. Après avoir fait baisser le prix des denrées alimentaires, les vainqueurs rassemblaient les officiers, sous-officiers, hommes de troupe et fonctionnaires séparément. Chaque catégorie était conduite ensuite pour une destination inconnue ; pour les officiers, les haut fonctionnaires, les riches, ce devait être la mort immédiate ; pour les autres, une exécution plus tardive ou une mort lente dans des camps spéciaux. Enfin, ordre était donné à toute la population civile de quitter les villes et les villages qui, jusqu'à ce jour, demeurent complètement vides. Certains réfugiés ont traversé Kompong Thom, Pailin et d'autres villes en début de l'année 1976 et les ont trouvées envahies par la végétation.

La déportation de toutes les villes et le nettoyage radical de tous les cadres anciens ne sont pas le fruit de l'improvisation, de la vengeance ou de la cruauté des cadres locaux. Le scénario commun pour toutes les villes et villages du pays correspond à des directives précises émanant des plus hautes autorités. On peut penser que le nouveau régime comptait trop peu de cadres compétents et devait donc supprimer tous les anciens cadres qui risquaient de créer une opposition intellectuelle ou armée. Ce nettoyage par le vide correspond surtout à une vision de l'homme : l'homme vicié par un régime corrompu ne peut être changé, il doit être retranché physiquement de la communauté des purs. « Il faut détruire le régime », « écraser complètement l'ennemi », « ce qui est infecté doit être incisé », « ce qui est pourri doit être retranché », « ce qui est trop long doit être raccourci pour être à la juste mesure », « couper un mauvais plant ne suffit pas, il faut le déraciner ». Tels sont les slogans qui, tant à la radio que dans les meetings, justifient cette épuration. Les cadres de l'ancien régime ne sont pas des frères égarés mais des ennemis et, comme tels, ils n'ont pas droit de cité dans la communauté nationale. Plusieurs témoignages affirment même que dans de nombreuses localités, les femmes et les enfants des officiers ont également été supprimés : « il faut anéantir leur lignée jusqu'au dernier » est un autre leitmotiv de justification. »

François Ponchaud, Cambodge année zéro, 1980.

Photo: cliché d'Eddie Adams, 1968. En 1969, le photographe a remporté le prix Pulitzer pour cette photo d'un Viêt-cong exécuté sommairement en pleine rue par un policier sud-vietnamien.  Adams a capté l'instant de cette mort, et l'image a fait le tour du monde. Elle allait devenir un des symboles de la guerre du Vietnam, choquant l'opinion publique américaine.

podcast

"Etant anarque, ne respectant, par conséquent, ni loi ni moeurs, je suis obligé envers moi-même de prendre les choses par leur racine. J'ai alors coutume de les scruter dans leurs contradictions, comme l'image et son reflet. L'un et l'autre sont imparfaits -en tentant de les faire coïncider, comme je m'y exerce chaque matin, j'attrape au vol un coin de réalité.

Je disais qu'il ne faut pas confondre rebelles et partisans; le partisan se bat en compagnie, le rebelle tout seul. D'autre part, il faut bien distinguer le rebelle de l'anarque, bien que l'un et l'autre soient parfois très semblables et à peine différents, d'un point de vue existentiel.
La distinction réside en ce que le rebelle a été banni de la société, tandis que l'anarque a banni la société de lui-même. Il est et reste son propre maître dans toutes circonstances.

Il n'y a pas plus à espérer de la société que de l'Etat. Le salut est dans l'individu."

Ernst Jünger, Eumeswil, 1977.

28/05/2015

pantheon

18/05/2015

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"(...) Les chercheurs en déduisent que les décisions gouvernementales rencontrent rarement les préférences de la majorité de la population et expriment par contre, et de manière très forte, les intérêts particuliers des groupes économiques : «Quand une majorité de citoyens est en désaccord avec les élites économiques ou les groupes d’intérêt, en général, ils perdent. Et même, à cause du fort statu quo qui existe dans le système politique, lorsqu’une large majorité d’américains est en faveur d’un changement de politique, elle ne l’obtient pas.»

L’ère Reagan des années 1980 fut perçue comme celle de l’âge d’or de la libre entreprise capitaliste. En réalité, cette ère dure encore. Les banques débordent de leur sphère d’activité en saisissant des biens publics pendant que le gouvernement ferme les yeux. Morgan Stanley a importé 4 millions de barils de pétrole, rien qu’en juin 2012. Goldman Sachs a entreposé de l’aluminium dans des entrepôts de Détroit, continue à posséder et à gérer des aéroports dans de nombreux pays et à faire de vastes profits sur les routes à péage aux États-Unis, à Puerto Rico, en Inde et en Australie.

L’exemple de l’autoroute du Colorado est typique. Le contrat portant sur 50 ans, couvrant 18 miles (29 km), fut approuvé par le Sénat du Colorado le 20 février 2014. Selon les termes du contrat les sénateurs et représentants du Colorado n’étaient pas autorisés à lire le contrat avant de le signer, ni à l’amender ni à le voter. Goldman Sachs ne mettra pas un rond dans cet investissement de $552 millions qui seront pris sur l’argent du contribuable alors que cette banque tirera tous les profits des droits de péage." source/saker french

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"Robert Chardon, le maire de Venelles, 8000 habitants, qui avait déclaré sur Tweeter qu'il était pour l'interdiction du culte musulman sur le territoire national, a été.. interné. Comme en Chine sous Mao, comme dans l'URSS de Staline ou de Brejnev!!!  Dingue, enfin, si j'ose dire...

Interné d'office. Avec forcément l'assentiment d'un psychiatre. Avec le nombre de dingues qui se promènent dans Paris et villes de province et qui agressent chaque jour des passants... Et qui ne sont pas internés, eux!!!

Wouaaa... Philippe Tesson a eu beaucoup de chance, mais comme il s'est couché chez Ruth Elkrief après ses déclarations, il n'a pas subi le même sort. Et lisez bien: "Cette demande d'hospitalisation a été formulée par « un tiers compte tenu de l'incohérence de ses propos »".

Notre lecteur Mr Schalk nous dit: "Lorsque j'ai lu cette information, j'ai d'abord cru à un gag, car cela m'a tellement fait penser aux pratiques de l'URSS, que j'ai eu un doute. Mais le fait est qu'un élu de l'UMP, ayant demandé l'interdiction du culte musulman a bien été interné d'office. Interné sur demande d'un tiers. Typiquement les pratiques du KGB ou de la Stasi mais en EURSS, tout est devenu possible".

Et je suis d'accord avec notre lecteur: ceci est le premier Internement d'office des opposants à la pensée unique en France... Lire ici Ouest France pour le croire...Génial comme opération, il fallait oser, et imaginez le message envoyé aux autres élus !!! Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2015"

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Tout va bien...sans doute l'"esprit charlie"!! lol...

d'un côté on fait faire le sale boulot par une Najat Belkacem ou une Taubira (histoire d'exciter la haine du FDS à l'encontre de la diversité), de l'autre on pénalise à mort voire on psychiatrise toute pensée déviante à l'égard de l'Autre. Manière de faire monter la pression et d'éviter que la colère légitime du peuple se tourne vers les vrais responsables (trés peu musulmans et trés leucodermes...). Des limites de la lecture racialiste du chaos...

11/05/2015

double standard et saloperie ordinaire

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"Invité sur le plateau de Mots Croisés le 4 mai, le fondateur de Reporters sans frontières s'est laissé aller à une confession. Pendant le débat, il évoque des chiffres concernant l'origine et la religion des enfants de sa commune. Selon lui, il y aurait 64,6% d'enfants musulmans dans sa ville. Puis, interpellé par certains tweets relayés à l'écran sur l'origine de ces chiffres, Robert Ménard le concède : oui, il a fiché les enfants de Béziers même s'il n'a "pas le droit de le faire"" source

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"Montpellier : les parents bloquent les 4 écoles du Petit Bard / Pergola

Mobilisés depuis le 16 mars et las de ne pas être entendus, les parents d'élèves des deux groupes scolaires du Petit Bard / Pergola, à Montpellier, sont passés lundi 4 mai à la vitesse supérieure. Alors qu'ils s'étaient jusque là contentés d'occuper les lieux sans interrompre les cours, ils ont entamé un blocage des quatre écoles du quartier.

Ils réclament davantage de mixité dans ces deux maternelles et deux élémentaires où 99% des élèves sont d'origine maghrébine. Ce d'autant que la nouvelle carte scolaire, qui rattache ces écoles au seul collège Las Cazes, enfonce encore le clou en prolongeant au secondaire ce confinement, dont les parents estiment qu'il relève du "ghetto"." source

sans commentaire...

NB: le collège Las Cazes cité dans l'article est aujourd’hui également à quasiment 100% maghrébin or c'était mon collège dans les années 80 et à l'époque peuplé de quasiment 99% d'européens de classe moyenne.

"La mixité sociale est totalement inexistante, le public «dit» favorisé a «déserté», la  population est mono-culturelle, 90 % des élèves scolarisés sont d’origine maghrébine, certains arrivent en France sans jamais avoir été scolarisés." 2009

 

09/05/2015

mafia blues

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"Le maire de Béziers vient de sortir des statistiques sur le nombre d'élèves … dans les écoles de la ville, dit le Cuisinier. Sans surprise, on a appris qu'ils étaient maintenant majoritaires. Vous avez vu les réactions. Ce qu'a fait le maire de Béziers est indigne de sa fonction, a dit l'Invité. Il a dépassé toutes les bornes. Etc. Qu'est-ce qu'il a fait, le maire de Béziers? Simplement, dit la réalité. Rien d'autre. Vous ne pouvez plus aujourd'hui, en France, dire la réalité, simplement la dire. La seule chose que vous ayez encore le droit de faire, c'est d'en inventer une autre à sa place: tenez, par exemple, en disant que la France est une démocratie. Oui, cela vous avez encore le droit de le faire: dire que la France est une démocratie. Et le même, aujourd'hui, qui s'indigne de ce que le maire de Béziers ait dit la réalité vient de faire adopter par sa majorité une loi l'autorisant, lui, cet ennemi de toute statistique, à ficher l'ensemble de la population sans demander l'avis de personne (sinon le sien propre: c'est écrit en toutes lettres). Cela, oui, il a le droit de le faire. Le maire de Béziers n'a pas le droit de révéler le nombre d'élèves … dans les écoles de sa ville, mais lui, l'Invité, a le droit d'entrer dans les ordinateurs privés de qui bon lui semble, en même temps que de "tracer" les gens grâce aux cartes à puce qu'il met à leur disposition. Vous connaissez la parabole de la paille et de la poutre? Attention, dit le Dégéèriste. Vous citez l'Evangile. C'est contraire aux Valeurs de la République. " L'avant-blog, Eric Werner.

08/05/2015

IUSF: Idiots Utiles Sans Frontières (Maj n+1) ou la gauche du Capital

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"Les Jeunes Socialistes lancent aujourd’hui leur nouvelle campagne sur l’immigration, alors qu’un débat s’ouvrira au Parlement sur ce sujet dans les prochaines semaines. Après dix années de droite et de débats nauséabonds qui ont libéré la parole raciste et stigmatisé des milliers d’individus, et que le Front national progresse élection après élection, les Jeunes Socialistes refusent de se résigner à une société fracturée. Il est encore temps de convaincre les Français, et particulièrement les jeunes, qu’une politique migratoire de gauche est possible. A travers cette campagne, ils défendront leurs propositions, notamment la régularisation des sans-papiers ou encore le droit de vote pour les étrangers." MJS

ha ha! et le MEDEF applaudit des bétonneuses.. ces pauvres jeunes-socialistes, ils ont toujours pas compris...lo pa compris! faut dire que dévastés par la lecture des inepties de Terra Nova, ils n'ont pas toujours pas lu Marx, les mignons (encore un fasciste!):

"Si l'accumulation, le progrès de la richesse sur la base capitaliste, produit donc nécessairement une surpopulation ouvrière, celle-ci devient à son tour le levier le plus puissant de l'accumulation, une condition d'existence de la production capitaliste dans son état de développement intégral. Elle forme une armée de réserve industrielle qui appartient au capital d'une manière aussi absolue que s'il l'avait élevée et disciplinée à ses propres frais. Elle fournit à ses besoins de valorisation flottants, et, indépendamment de l'accroissement naturel de la population, la matière humaine toujours exploitable et toujours disponible." Le capital, Marx, 1867.

"Une politique migratoire de gauche"! lol! la gauche du Capital, non? et pour les "jeunes socialistes" victimes de leur connerie, on a prévu quoi?

"A la recherche d’un substitut de prolétariat, l’extrême gauche s’est fixé pour but de trouver un sujet historique qui ne soit surtout pas le peuple. Difficile ici de ne pas évoquer le problème de l’immigration. Comme hier le chômage conjoncturel, l’immigration représente en effet d’abord une armée industrielle de réserve du capital, exerçant une pression à la baisse sur les salaires et accroissant d’autant le taux de profit, la prédication « antiraciste » interdisant, parallèlement, que l’on critique les substitutions de population auxquelles procède le capital pour éteindre les traditions révolutionnaires des peuples européens, en exilant le prolétariat indigène de sa propre histoire. Il ne fait aucun doute que l’« antiracisme » contemporain, formulé à partir des années 1980 par des organisations comme SOS-Racisme, a été formulé avant tout pour remplacer l’anticapitalisme et dissimuler l’abandon par la gauche de ses anciens idéaux. Le danger, désormais, c’était « Le Pen », et non plus le capital. Mieux encore, en « combattant Le Pen », on faisait le jeu d’un capitalisme trop content de trouver dans l’immigration un nouveau gisement de main-d’oeuvre à bon marché, malléable, corvéable à merci et ignorant tout des traditions révolutionnaires du prolétariat français. Tout cela n’avait évidemment rien à voir avec la nécessaire lutte contre le racisme. Ceux qui, aujourd’hui, se consacrent à la défense inconditionnelle des clandestins et du « sans-papiérisme » continuent en réalité à « offrir à la classe capitaliste l’armée de réserve soumise à bon marché dont celle-ci a besoin à mesure qu’elle entend se débarrasser des vieilles contestations ouvrières européennes ». Les Besancenot et autres gauchistes, adeptes du néopopulisme incantatoire, qui ne parlent au nom du peuple que pour mieux le faire taire, ne constituent aujourd’hui rien d’autre que l’aile gauche de l’appareil politique du capital**.(...)" Alain de Benoist, 2009.

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Illustration ordinaire pour les cuistres..."Marseille : le trafic de main d’oeuvre étrangère explose"

"Aujourd’hui, qu’est-ce que les gens regardent ? Le prix en bas de la page et puis c’est tout. »On le sent désabusé, Marc Marcellin, le président de la Capeb (1) qui « tous les jours » reçoit, par fax, les propositions d’entreprises de prêt de main d’oeuvre étrangère. Sur Internet, elles sont nombreuses à organiser, littéralement, ce que Johan Bencivenga, le patron de la fédération BTP 13 appelle « la mise en concurrence des êtres humains ».

En France, ce phénomène permis depuis 1996 par la directive Bolkenstein, est en train d’exploser : le pays compterait quelque 300 000 travailleurs détachés issus de la communauté européenne. Dans les Bouches-du-Rhône, a révélé hier la Direccte Paca (2), ceux-ci étaient 12 133 en 2013, et 18 988 en 2014. C’est une hausse de 56 % ; l’équivalent de 2571 salariés permanents. Une lame de fond. Ces emplois concernent en majorité l’agriculture (65 %), le BTP (22 %), ou encore l’industrie (5 %). En février, la CGT dénonçait d’ailleurs les conditions d’emploi de « travailleurs low cost » sur le chantier du futur réacteur thermonucléaire Iter.

Venus d’Amérique latine (et notamment d’Equateur, via l’Espagne) dans l’agriculture, ces ouvriers sont, dans les autres secteurs, surtout Portugais, Espagnols, Polonais et Roumains. En France pour des missions ponctuelles, ils sont -en théorie- employés aux conditions du droit français ; les charges sociales, en revanche, sont payées par les employeurs dans le pays d’origine des salariés. « Le choix de cette main d’oeuvre est purement économique. Elle permet de baisser légalement les coûts de 27% environ lorsqu’il n’y a pas de fraude et les divise par un coefficient de 2,5 à 3,5 en cas de fraudes », dénonçait dans Le Moniteur Jean Bianciotto, président de la SMTP 13 et porte-parole d’une délégation des Bouches-du-Rhône reçue voici dix jours au ministère du Travail, à Paris. Ces pros y ont notamment proposé de rendre obligatoire pour toute entreprise de l’Union européenne de réaliser 2/3 des heures travaillées au minimum, avec de la main d’oeuvre locale. [...]" Source

CQFD

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Nouvelle illustration de cette dynamique mortifère ordinaire bien rodée impliquant les firmes globalisées, les élites libérales libertaires et leur relais médiatiques bien-pensants...

"Le ministre de l’Intérieur italien appelle à «faire travailler les migrants gratuitement»

Angelino Alfano a rappelé aux maires du pays qu’une directive leur permettait cette option, « plutôt que de les laisser à rien faire ». Le ministre italien de l’Intérieur Angelino Alfano a rappelé jeudi que les communes hébergeant des demandeurs d’asile pouvaient les faire travailler gratuitement, alors que l’accueil des milliers de personnes débarquant chaque semaine en Italie provoque des tensions à travers le pays.

«  Nous devons demander aux communes d’appliquer notre directive permettant de faire travailler les migrants gratuitement (…). Plutôt que de les laisser là à rien faire, qu’ils les fassent travailler  », a déclaré le ministre selon la presse italienne.

«  Il s’agit de travaux d’intérêt général, de projets environnementaux, pour lesquels la commune doit seulement fournir une assurance aux demandeurs d’asile, afin de créer un rapport plus vrai et une meilleure acceptation  », a expliqué à la télévision Mario Morcone, chef du Département des droits civils et de l’immigration au ministère.

Comme il faut compter actuellement six mois pour statuer sur une demande d’asile, puis entre 12 et 18 mois pour les éventuels recours en justice des déboutés, certains demandeurs peuvent rester jusqu’à 2 ans dans les centres d’accueil d’urgence, sans permis de travail. Des communes refusent d’accueillir les migrants. Alors que le pays héberge déjà quelque 84.000 migrants, plus de 9.000 sont arrivés en moins d’une semaine, portant le total pour cette année à 33.000, soit 15 % de plus que pendant la même période en 2014, déjà une année record, selon Mario Morcone.

Même si près des deux-tiers des migrants poursuivent clandestinement leur route vers d’autres pays européens, la question de l’accueil de ceux qui restent est devenue un enjeu de taille pour les élections prévues le 31 mai dans un millier de communes et sept des 20 régions du pays Mercredi, la petite région du Val d’Aoste (nord-ouest) – où l’on ne vote pas fin mai – est devenue la première mercredi à refuser d’accueillir plus de migrants, mais d’autres plus importantes s’apprêtent à le faire."source/le soir.be via FDS

07/05/2015

shock and awe

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"Après les émeutes qui ont balayé les villes américaines en 1968 suite à l’assassinat du révérend Martin Luther King, dans ce qui est maintenant considéré par beaucoup comme une conspiration du gouvernement impliquant le FBI pour faire taire le leader des droits civiques, le président Lyndon Johnson a répondu: «Qu’est-ce que vous attendez? Je ne sais pas pourquoi nous sommes tellement surpris. Lorsque vous mettez votre pied sur le cou d’un homme et le maintenez ainsi durant trois cents ans, puis vous le laissez se lever, qu’est-ce qu’il va faire? Il va démolir votre pâté de maisons»." Wayne Madsen

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podcast

bon we à tous!

mosquée Dassaut (rediff)

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Argenteuil. Vives tensions le 14 juin à la suite de deux affaires d’agressions réelles ou supposées (1) (2) de femmes voilées à Argenteuil.

Images tournées « de l’intérieur » par des militants musulmans. Le lecteur qui nous envoie cette vidéo (merci Lulu) n’a conservé que les extraits qui, selon lui, illustrent la situation de nombreuses villes en France (immigration de masse, islamisation, soumission des élus + clientélisme électoral, pression communautaire, effacement de la culture française etc.) Important : la vidéo permet en outre de voir quelques images (vues de l’intérieur de la mairie) d’une information restée quasiment confidentielle et diffusée uniquement par le site web de M6 et quelques sites spécialisés : l’agression du commissaire de police d’Argenteuil par une trentaine de jeunes qui lui ont « asséné coups de poing et coups de pied. Les policiers ont dû être exfiltrés dans la mairie » (M6) (montage photo ci-dessous)(voir aussi reportage audio France Bleu ici)

source FDS

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Pauvre type...assez fascinant de voir ce pauvre mec obèse en costard -cet édile de la nation- essayer de parlementer au milieu de cette foule allogène hostile. Et il doit l'avoir mauvaise, l'apparatchik du PS qui a validé depuis 40 ans toutes les politiques multiculturalistes d'immigration massive, de déconstruction de son pays, de dissolution de son identité de français, de soummission à tous les lobbies mondialistes en cour, lui le fils d'ouvrier normand qui a trahi tous les idéaux du socialisme et de la république, de se voir lynché par la France black-blanc-beur, celle-là même qu'il idolâtre sans même savoir pourquoi.

Voilà, à Argenteuil, le village Potemkine de tous ces connards s'effondre lamentablement dans la violence et la balkanisation du territoire. Le commissaire de police de la ville coursé par des barbus hostiles et exfiltré dans la mairie en catastrophe pour ne pas être lynché!!! ho putain, mdr. ha ha ha!

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« Je termine ces réflexions sur la francité au moment où brûlent les banlieues, où l'on tire sur les policiers à balles réelles, au moment où les hélicoptères percent la nuit avec leurs projecteurs (la dernière fois j'ai vu ça dans le sud-ouest de l'Angola dans un conflit armé de grande échelle). Surtout au moment où calmement, banalement,  froidement on tue des innocents ! Je pourrais répéter le bon mot de Trotski*, oui, « la botte souveraine de la réalité » qui se met aujourd'hui à marteler ses réalités. Des dizaines d'années de mensonges sur la France paradis multiculturel, multiracial, multiconfessionnel, multi quoi encore ? Multi tout. Trop de mensonges et maintenant la réalité souveraine qui éclate aux yeux de tous et, tel un projecteur d'hélicoptère, éclaire la folie de ce pays réputé si cartésien : des imams qui aux cris « Allah Akbar ! », remplacent les autorités dépassées (Voltaire, réveille-toi !). Ces mêmes autorités qui se voient obligées de négocier avec les « grands frères », en fait avec le caïdat puant le trafic de drogue, de voitures volées et enrichi par le proxénétisme. Les politiciens quiu scrutent le ciel et implorent l'arrivée des averses, seules capables d'arrêter la hargne incendiaire des « jeunes ». A quand les processions votives des parlementaires et les offrandes propitiatoires aux divinités de la pluie ? Ces gesticulations d'impuissants sont accompagnées par les vomissures du rap qui promet aux français : « Je baiserai la France jusqu'à ce qu'elle m'aime. »

(...) Les politiciens qui perdent leur latin. Les langues prétendument humanistes qui se délient : comment donc, nous avons arrosé ces cités de milliards d'euros et elles n'en flambent que de plus belle ! Les Français qui découvrent (il était temps !) que toute une part de la population dite française les hait et les appelle (art de vivre oblige) « fromages » ! On les hait parce qu'ils sont blancs, vaguement chrétiens, censément riches. On les hait parce qu'on les sent affaiblis, incertains de leur identité, enclins à la perpétuelle autoflagellation. On hait leur république et on siffle son hymne national. On rejette la laïcité que les Français ont conquise dans d'âpres luttes. On se moque d'eux car n'est-ce pas comique d'accueillir dans sa patrie, nourrir, loger, soigner ceux qui vous haïssent et vous méprisent ? La France est haïe car les Français l'ont laissée se vider de sa substance, se transformer en un simple territoire de peuplement, en un petit bout d'Eurasie mondialisée. Ceux qui brûlent les écoles, qu'ont-ils pu apprendre de leurs professeurs sur la beauté, la force et la richesse de la francité ? » Andrei Makine, Cette France qu'on oublie d'aimer, 2006.

* «  La botte souveraine de la réalité, disait le vieux Léon. Les censeurs, les idéologues, les inquisiteurs de la pensée libre travestissent la réalité, la badigeonnent de leurs mensonges, traînent en justice ceux qui osent égratigner les façades peinturlurées. Et puis un jour, on entend un bruit de plus en plus proche, un fracas puissant qu'on ne parvient plus à étouffer, géante, irrésistible, « la botte souveraine de la réalité » vient, s'impose. Le contreplaqué de mensonges s'écroule, le glapissement des folliculaires stipendiés s'étrangle, les mots prostitués retrouvent leur sens. La réalité se dresse devant nous, irréfutable. Bien vu, camarade Trotski ! »


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watsap?

06/05/2015

"vivre-ensemble" pour les uns, cohérence ethnique pour les autres, le double standard habituel du CRIF

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 "Il faut le dire clairement : les pratiques décrites par Robert , son discours, ses intentions, sont abjects ! "4:06 PM - 6 Mai 2015

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« Au CRIF, la thématique du « vivre ensemble » est une préoccupation de chaque instant »

Propos recueillis par Katja Epelbaum, interview de Marc Knobel, Directeur des Études du CRIF, publiée dans Hamodia le 17 septembre 2014

"Comment cette thématique s’est-elle imposée à vous ?

Au CRIF, la thématique du « vivre ensemble » est une préoccupation de chaque instant, à travers l’action et les échanges avec l’ensemble des corps constitués de la société civile. Nous avons toujours voulu exprimer notre opinion à différents interlocuteurs quelque soit le sujet, nous avons toujours cherché à expliquer, notamment quand la situation devenait conflictuelle ou menaçait la communauté juive, afin d’instaurer un dialogue et de pacifier.(...)" source/CRIF

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bla bla bla, Knobel est bien le clone de son coreligionnaire, le sinistre Meyer Habib, (binational franco-israélien, député de la 8e circonscription des Français de l'étranger et membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale), spécialiste du double standard, comme l'écrivait fort bien Deschamps sur Scriptoblog:

" (...) Si l'on résume donc la position d'un homme comme Meyer Habib, nous sommes obligés de dire qu'en France, en tant que vice-président du CRIF, il défend une société multiculturelle (où les Juifs de la Diaspora sont comme des poissons dans l'eau), tandis qu'en Israël, il fait campagne pour Netanyahou sur une ligne "dure" (Israël, état unitaire juif, dans une vision compatible avec celle de Lieberman). Derrière ce paradoxe, on discerne deux caractéristiques qui suffisent au fond à circonscrire le paradigme à l'intérieur duquel le CRIF évolue :

a) Total soutien à Israël, droit pour l'Etat juif de défendre bec et ongle une identité cohérente, donc une véritable doctrine identitaire juive,

b) Refus absolu d'accorder aux peuples non-juifs un droit similaire à revendiquer la cohérence de leur identité propre, afin de maintenir la possibilité, pour les Juifs de la Diaspora, de se réclamer de deux identités simultanément.

On constatera donc en premier lieu que le CRIF, tiraillé entre les intérêts de la Diaspora en France et ceux de l'Etat d'Israël, tient deux discours parce qu'il y est contraint. Ceci implique d'une part que les membres du CRIF parlent du seul point de vue de leurs intérêts (ils ne sont pas les seuls, évidemment), d'autre part que leurs intérêts les rattachent en partie à une puissance étrangère (ce qui pose clairement le problème de la double allégeance). Cependant, au-delà de ces constats somme toute universellement admis désormais, la capacité des membres du CRIF à assumer leurs contradictions dit quelque chose sur leur formule de pensée.

Ce paradigme contradictoire ne l'est  en effet que si l'on admet, comme la plupart des gens, que toutes les identités ont le droit d'être, séparément mais au même niveau, parce qu'on admet qu'elles sont toutes de même nature. La contradiction interne est cependant résolue si l'on admet que l'identité juive est vue par les membres du CRIF comme supérieure par essence aux autres identités. Et puisqu'il est évident que ces gens ne peuvent assumer leur pensée qu'en dépassant les contradictions internes, il faut forcément conclure qu'à leurs yeux, l'identité juive est bel et bien d'ordre supérieur. C'est pourquoi, à leurs yeux, il est normal qu'un droit accordé aux Juifs ne le soit pas aux non-juifs. Une inégalité des droits qui fonde bel et bien une vision raciste, ou en tout cas (si l'on considère que la judéité n'est pas un fait racial), un différencialisme de domination.

Dans ces conditions, on comprendra que les "leçons de morale" prodiguées chaque année par les membres du CRIF aux dirigeants du peuple français (et à travers eux à tous les Français) n'ont qu'une portée limitée. Ou pour le dire plus brutalement : nous devons considérer que la relation avec les milieux pro-israéliens incarnés dans le CRIF est un pur rapport de forces, qui doit être géré comme tel, sans considération aucune pour des valeurs d'égalité, de fraternité, d'universalité, qui sont totalement étrangères à l'univers mental de notre vis-à-vis. Souhaitons que cette conclusion débouche sur une voie de négociation raisonnable, et pas sur la généralisation aux "Juifs de France" des jurisprudence qu'ils établissent eux-mêmes, en Israël/Palestine."

source/ Scriptoblog/ Maurice Deschamps


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04/05/2015

what else?

"MATTHIEU PIGASSE, PDG DU JOURNAL LE MONDE, DEVIENT GRAND PATRON DES FUSION-ACQUISITIONS D'UN PARADIS FISCAL !!!!!!!!!
du 4 au 8 mai 2015 : Ce n'est pas par hasard s'il y a 2 mois, le Wall Street avait déroulé un tapis rouge, pardon, un article fleuve à la gloire du protégé de Mr Minc: Matthieu Pigasse (il a acheté le Monde) que vous pouvez lire ici dans le WSJ ou encore ici sur le BI. Tout est savamment orchestré, au point qu'on se croirait dans un roman de Flore Vasseur.

Bloomberg nous a appris pendant le week-end (traduction: en douceur pour passer sous les radars) que "Lazard Ltd., the largest independent merger adviser, expanded the duties of top executives Alexander F. Stern and Matthieu Pigasse following the departure of former investment-banking head Antonio Weiss. Stern, 48, will take on the new role of chief executive officer of Lazard’s financial-advisory unit, while Pigasse, 46, will oversee mergers and acquisitions and sovereign advisory, the Bermuda-based company said Thursday in a statement. Stern and Pigasse also will continue in their jobs of chief operating officer and CEO of Lazard France, respectively, the firm said".

Vous avez bien lu! "Pigasse, 46, will oversee mergers and acquisitions and sovereign advisory, the Bermuda-based company said ". Pigasse travaille pour Bercy et l'Elysée. Les deux entités contrôlées par le PS pourfendent les paradis fiscaux, tout en assommant les Français de taxes et d'impôts supplémentaires. Le même Parti Socialiste, qui affirme faire la guerre aux paradis fiscaux, a en son sein le PDG d'une entité qui se goinfre aux Bermudes.

Bien sûr, pas un journaliste financier pour faire la liaison entre les deux événements, et encore moins la filiale des Bermudes. Je rappelle juste pour le principe que Sarkozy comme Hollande se sont reposés sur Pigasse pour gérer le dossier de la Grèce au nom de la France. Le 12 février 2015, c'est Paris Match qui a fait deux pages sur Pigasse en expliquant comment ce brave homme, en travaillant à la sueur de son front, a fait des aller-retours à Athènes au nom de la France: "Matthieu Pigasse se dope. A coup de boissons énergisantes et de sucettes au coca. Il a encore passé ce week-end à Athènes avec une équipe de quinze personnes. Quarante-huit heures de travail non-stop, avec pour objectif de mettre sur pied un plan de bataille de sauvetage national. Depuis le triomphe de la gauche radicale de Syriza, le 25 janvier, le patron de la banque Lazard en France ne quitte plus le charismatique nouveau ministre grec des Finances, Yanis Varoufaki ... Les deux hommes ne dorment plus et, quand ils sont séparés, se bombardent d’e-mails et de SMS ... Huit jours après l’élection, Matthieu Pigasse s’envolait vers la capitale grecque, en Falcon privé, pour proposer ses services. «L’avenir de l’Europe se joue au 121 boulevard Haussmann, à Paris», vient d’écrire le «?Wall Street Journal?». C’est l’adresse de Lazard, la banque qui conseille aujourd’hui l’Ukraine, le ­Venezuela, l’Egypte. Le banquier ­débarque dans un ministère des ­Finances silencieux»", lire ici le reportage complet. (j'aime beaucoup le "proposer ses services" plutôt que de dire envoyé par la France)

La nomination de Pigasse est très symbolique de ce début du XXIe siècle, où tout est acquis et fusionné pour le plus grand bien des banquiers et actionnaires, sociétés nationales comme PME et même pays. Vu sous cet angle, vous comprenez mieux ce qui se passe en Grèce, Italie, Portugal, bref, les PIIGS. C'est une fusion-acquisition, et c'est pour cela que Pigasse est nommé à la tête de Lazard-Bermudes.

A vomir... Là au moins, vous avez une démonsration factuelle sur la manière dont le PS est en train de vendre la France... via les Bermudes."

Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2015

03/05/2015

la couleur de la guerre

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"Achkhoi-Martan est un bourg pratiquement intact, la guerre ne l'a pratiquement pas touché, seules quelques portes d'immeubles ont été mitraillées.

Nous zigzaguons dans les rues. Des yeux brûlant de haine nous scrutent des portes, des fenêtres, des cours. On ne voit aucun homme. Seuls des femmes, des vieillards, des enfants. Tous nous haissent. A notre passage, tous s'arrêtent et nous regardent. A Dieu ne plaise que nous tombions en panne ici.

Assis, les canons de nos P-M dressés, nous sommes prêts à ouvrir le feu au moindre mouvement. Au moindre caillou, à la moindre bouteille lancée sur nous, nous réduirons le bourg en charpie.

Des gosses tchetchenes jouent dans les rues. A la vue de notre colonne, ils lèvent le poing en l'air en criant: "Allah akbar!" Les plus grands se passent le majeur sur le cou."

Arkadi Babchenko, La couleur de la guerre, 2009.

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"(...) L’un des slogans du politiquement correct est qu’il n’y aurait pas de choc des civilisations. Invention de Samuel Huntington, un penseur américain néoconservateur, autant dire : le diable en philosophie… Mais peu importe la politique ou la religion d’un philosophe quand il pense juste. Prétendre qu’il n’y a pas un choc des civilisations entre l’occident localisé et moribond et l’Islam déterritorialisé en pleine santé est une sottise qui empêche de penser ce qui est advenu, ce qui est, et ce qui va advenir.

L’Islam est une civilisation, avec ses textes sacrés, ses héros, ses grands hommes, ses soldats, ses martyrs, ses artistes, ses poètes, ses penseurs, ses architectes, ses philosophes. Il suppose un mode de vie, une façon d’être et de penser qui ignore le libre arbitre augustinien, le sujet cartésien, la séparation kantienne du nouménal et du phénoménal, la raison laïque des Lumières, la philosophie de l’histoire hégélienne, l’athéisme feuerbachien, le positivisme comtien, l’hédonisme freudo-marxiste. Il ignore également l’iconophile et l’iconodulie (goût et défense des images religieuses) pour lui préférer la mathématique et l’algèbre des formes pures (mosaïques, entrelacs, arabesques, calligraphie), ce qu’il faut savoir pour comprendre pourquoi la figuration de Mahomet est un blasphème.

Refuser la réalité du choc des civilisations ne peut se faire que si l’on ignore ce qu’est une civilisation, si l’on méprise l’Islam en lui refusant d’en être une, si l’on déteste la nôtre par haine de soi, si l’on pense l’histoire avec les fadaises du logiciel chrétien et marxiste qui promet la parousie en ignorant les leçons de philosophie données par Hegel : les civilisations naissent, croissent, vivent, culminent, décroissent, s’effondrent, disparaissent pour laisser place à de nouvelles civilisations. Qu’on médite sur l’alignement de Stonehenge, les pyramides du Caire, le Parthénon d’Athènes ou les ruines de Rome comme on méditera plus tard sur les ruines des cathédrales !

Notre occident est en décomposition : les adultes s’achètent des albums à colorier, ils se déplacent en trottinette, ils tétouillent des cigarettes électroniques, la femme à barbe constitue l’horizon indépassable du progrès post-moderne, ils conduisent leurs animaux domestiques chez le psychanalyste, ils marchandisent l’utérus de femmes pauvres pour porter les foetus de riches, ils se ruent sur les soldes comme des bêtes assoiffées sur un point d’eau, mais aucun d’entre eux n’est prêt à mourir pour ces fariboles.

Pendant ce temps, animé par la grande santé nietzschéenne, l’Islam planétaire propose une spiritualité, un sens, une conquête, une guerre pour ses valeurs, il a des soldats, des guerriers, des martyrs qui attendent à la porte du paradis. Refuser qu’il en aille, là, d’une civilisation qui se propose « le paradis à l’ombre de épées », un propos du Prophète, c’est persister dans l’aveuglement. Mais comment pourrait-il en être autrement ? L’aveuglement qui fait dire que le réel n’a pas eu lieu (ou n’a pas lieu) est aussi un signe de nihilisme."

Michel Onfray©

02/05/2015

esprit de mai

 

"La valise ou le cercueil, pour pas mal de migrants venus des côtes libyennes, c’est devenu la valise ET le cercueil. Poussés par la misère, les illusions ou le manque de perspectives, une partie des forces vives de l’Afrique débarque chez nous, mais pas à la manière des Américains sur les côtes normandes en juin 44. Les barges de débarquement sont un peu moins élaborées ; en revanche, les envahisseurs bénéficient de l’absence de tirs de barrages côtiers. Pas de batteries européennes pour les couler. Ceci dit, ils ne sont pas vraiment attendus comme le messie, sauf par quelques Parisiens de la gauche du cœur, antiraciste et internationaliste.

Un migrant de plus, ça mange pas de pain. L’empathie, c’est sympa, mais en l’occurrence, ça sert à rien. Tout le monde sait que l’origine du problème, c’est le sous-développement économique là-bas, et le chômage de masse ici, deux purs produits de l’impérialisme capitalistique, qui se goinfre les richesses du sous-sol pas chères là-bas, et vire les gens trop chers ici. L’idéal, pour le système, serait donc une France peuplée de travailleurs africains pas chers – les Blancs étant au chômage – et une Afrique pas suffisamment forte pour se défendre contre la prédation économique. Finalement, ce bobo n’a pas tort, sauf que dans son émotion humaniste, il ne dispose peut-être pas du plan d’ensemble.

Un qui s’est bien échoué aussi, c’est ce gros cachalot de 15 mètres. L’homme ne s’occupe que de l’homme, et il a tendance à oublier, dans son égoïsme congénital, les autres créatures, avec qui il partage la Terre. Mais les animaux sont comme les Indiens au XIXe siècle : les envahisseurs européens réduisent progressivement leur espace vital. Il reste les grandes réserves africaines, qui subissent la pression du développement agricole, et les zoos européens, qui annoncent la disparition des grands mammifères du quaternaire. Et logiquement, le prochain sur la liste, c’est l’Homme.

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"(...) Justement, pour aller plus vite vers sa fin, l’homme n’a pas renoncé aux ethnocides, génocides et autres massacres interhumains. Il y a 100 ans, les Turcs, en guerre sur tous les fronts, extérieur et intérieur, déclenchaient l’élimination d’un million et demi d’Arméniens, avec l’arrière-pensée de neutraliser les soulèvements nationalistes dans l’Empire ottoman, et de récupérer les territoires arméniens en Asie mineure (Anatolie). Heureusement pour l’État turc un peu crétin, qui nie en bloc malgré les évidences, les Arméniens de la diaspora n’en ont pas rajouté dans la surmédiatisation et l’obtention d’avantages politiques ou pécuniaires.

Ce n’est pas le cas des juifs, qui ne laissent pas passer une occasion, même ridicule, de rappeler le nazisme, la souffrance juive, histoire de passer pour les gentils et faire oublier les exactions du présent. Ici, le procès grotesque d’Oskar Gröning, 93 ans, le comptable d’Auschwitz. Bientôt, on va devoir se taper le procès du boulanger de Treblinka, et du jardinier de Sobibor.

Jusqu’où vont-ils descendre, pardon, remonter ?" E et R

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sans commentaire..

quoique.

"Toute société partielle, quand elle est étroite et bien unie, s'aliène de la grande. Tout patriote est dur aux étrangers: ils ne sont qu'hommes, ils ne sont rien à ses yeux. Cet inconvénient est inévitable mais il est faible. L'essentiel est d'être bon avec les gens avec qui l'ont vit. Au dehors, le Spartiate était ambitieux, avare, inique; mais le désintéressement, l'équité, la concorde, régnaient dans ses murs. Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent d'accomplir autour d'eux. Tel philosophe aime les Tartares pour être dispensé d'aimer ses voisins." JJ Rousseau, Œuvres complètes.

on est pas des bourgeois

01/05/2015

best of

Ou la toute puissance médiatique du lobby israélien en France et la stupidité ontologique de l'extrême gauche contemporaine.

rappel: qui est Cukierman?

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Everloving, Moby

30/04/2015

énergie

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"Un emploi= une machine

L’homme du 21è siècle sera-t-il un mélange croissant de biologie et de silicium, ou de muscles et d’acier ? En fait, contrairement à ce que le débat croissant sur "l’homme augmenté" laisse penser, le fait de suppléer nos faiblesses biologiques par du plastique et du métal est déjà une assez vieille histoire. Il y a un siècle et demi, le mineur a commencé à être "augmenté" par des pompes et des ascenseurs, avant que le marin ne soit "augmenté" par des machines à vapeur.

L’ouvrier du bâtiment est depuis longtemps "augmenté" par des cimenteries, aciéries, grues, camions et marteaux-piqueurs, comme l’agriculteur l’est par des tracteurs, usines d’engrais, entrepôts réfrigérés, camions, et trayeuses électriques. Notre espèce est désormais tellement "augmentée" qu’il n’y a plus un emploi qui ne dépende, directement ou indirectement, d’une machine.

Et alors qu’avec les premières poulies, faucilles ou scies, la machine était un modeste auxiliaire de l’homme, c’est désormais l’homme qui est devenu l’auxiliaire de la machine. C’est bien cette dernière qui transporte les marchandises, emboutit les tôles, polymérise le plastique, ou achemine les informations, et l’homme se contente de lui dicter sa volonté en appuyant sur des boutons, qu’il soit aux commandes d’un bulldozer, d’un porte-container, ou assis dans un bureau.

Si la production de bien et services est pour l’essentiel le fait de machines, nous avons alors besoin d’autant d’emplois qu’il y a de machines à commander. Il y a autant de chauffeurs routiers que de camions, autant d’employés de bureau ou de programmeurs que d’ordinateurs, autant de caissières que de caisses, autant de serveurs de restaurant que de fours, plaques de cuisson, et frigos, et autant de pêcheurs que de bateaux aptes à naviguer.

Mais ce qui met la machine en mouvement n’est pas juste notre volonté : il lui faut sa nourriture à elle, qui s’appelle l’énergie. Et voici pourquoi, dans les pays de l’OCDE, l’emploi répond avant tout à l’énergie disponible : cette dernière commande directement le nombre de machines qui peuvent fonctionner, et donc le nombre d’hommes qui peuvent être occupés à leur dire quoi faire. Avec cette grille de lecture, la décrue subie de l’approvisionnement énergétique supprime des machines au travail, et donc tue l’emploi. C’est exactement ce qui se passe en Europe depuis 2007, année où le continent est passé par son maximum d’approvisionnement en hydrocarbures, et du coup en énergie tout court." Jancovici

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28/04/2015

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"L'autre jour, sur France Inter*, ils présentaient leur nouvelle loi sur le renseignement, dit l'Avocate. Au nombre des intervenants, un ex-membre des services spéciaux, qui entretemps s'est reconverti dans la "magistrature". Je ne sais plus si c'est lui ou un autre, mais à un moment donné quelqu'un a dit qu'il ne fallait pas accorder trop d'importance à cette loi, car ce qu'elle autorise**, à vrai dire justifie et même encourage, existe en fait déjà: c'est déjà une réalité. Au-delà du cynisme du propos (il faudrait y revenir), cet apparatchik recadre utilement le débat. Certains, citant Orwell (1984), tirent aujourd'hui la sonnette d'alarme en disant que le régime français serait en train de basculer dans le totalitarisme. En réalité, le basculement a déjà eu lieu. Il y a belle lurette que la police secrète française, à l'instar de son homologue américaine, s'est outillée pour intercepter l'ensemble des communications électroniques en France, et ensuite les stocker dans des bases de données. Tout le monde, aujourd'hui, est sur écoute, et tout le monde le sait. Le Monde lui-même, il y a quelques années, avait consacré plusieurs articles à ce sujets (non démentis)***. Bref, en la matière, les dirigeants ont toujours fait ce qu'ils voulaient. Sauf que, jusqu'ici, ils étaient dans l'illégalité, alors que, maintenant, ils peuvent se revendiquer de l'état de droit. La loi s'étant alignée sur la pratique, tout ce qui jusqu'ici était illégal devient par là même légal. Mais c'est la seule nouveauté, il n'y en a pas d'autre. L'occasion ici de rappeler, ce qu'on oublie souvent, que le totalitarisme est parfaitement compatible avec l'état de droit. Le régime stalinien en est un exemple (relisez Soljénitsyne), mais aussi le régime nazi (relisez Hannah Arendt)."

Eric Werner, l'Avant-blog

* 18 mars 2015.
** Détails dans le Figaro, 17 mars 2015 (p. 2-3).
*** 5 juillet 2013, 21 mars 2014, 22 mars 2014, etc.

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"C'est un processus à moyen terme, processus dont, pour une part au moins, l'avancée est fonction de ce qu'on estime être les capacités d'acceptation des populations, dit le Colonel. Les dirigeants partent de l'idée que les gens sont aujourd'hui prêts à tout accepter: tout. Mais en même temps qu'il faut y aller doucement, sans trop forcer le rythme. On peut tout leur faire accepter, mais pas tout à la fois. Ainsi, en 2013, nous avons eu la loi de programmation militaire, qui en son article 20 permet à la police de se livrer à des opérations d'espionnage intérieur en dehors de tout cadre juridique (ce qu'elle faisait, il est vrai, depuis longtemps déjà: mais pas ouvertement*), puis en 2014 de nouvelles lois sur le terrorisme, enfin en 2015 la loi dont le Parlement est actuellement saisi en procédure accélérée, celle sur le renseignement. C'est la tactique, aujourd'hui bien rodée, du salami. On ne sait pas encore ce qu'il y aura en 2016, mais forcément il y aura quelque chose, car il ne faut pas casser le rythme. De temps à autre, en contrepoint, il se commet un attentat. Mais ce n'est pas nécessairement  antinomique. D'une manière générale, on peut le dire, les dirigeants maîtrisent bien la situation."

Ibid


* Voir "Etat de droit", 21 mars 2015.


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