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05/11/2016

Clinton pride

02/11/2016

capital nomade et logique marchande

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"En 2016, L'Humanité30 révèle qu'à travers le mécanisme d’optimisation fiscale dit des « prix de transfert », Pierre Gattaz affecte une bonne partie des marges de Radiall réalisées en France à des filiales à l’étranger, ce qui a permis au groupe de réduire de 25 % à 3 % la part de ses impôts payés en France, permettant sur les 25 millions de bénéfices réalisés en 2015 de ne payer que 202 000 € d'impôts, tout en touchant 876 000 euros de crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), un million de crédit d'impôt recherche, et au moins 623 000 euros d’autres crédits d’impôt, le tout sans aucune contrepartie (l'entreprise n'ayant pas créé un seul emploi cette année-là)49. Pierre Gattaz fit une réponse détaillée à cet article en publiant un post sur son blog. Il y rappelle que si Radiall avait rapatriés les bénéfices de ses filiales étrangères cela aurait permis au groupe de ne pas payer d'impôt du tout car le report des exercices déficitaires de cette société représentent une créance de 20,5 millions d'euros50. Le taux d’imposition moyen de Radiall au niveau mondial a ainsi diminué de 31 % à 24 % entre 2010 et 2013, et la part des impôts sur les bénéfices payée en France est passée de 25 % à 3%30." Wikiped

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« Un marchand n’est nécessairement citoyen d’aucun pays en particulier. Il lui est, en grande partie, indifférent en quel lieu il tienne son commerce, et il ne faut que le plus léger dégoût pour qu’il se décide à emporter son capital d’un pays dans un autre, et avec lui toute l’industrie que ce capital mettait en œuvre. » Adam Smith, (premier internationaliste conséquent), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations, 1776.

photo: le capital déserte l'Amérique comme il déserte l'Europe occidentale. Et pour cause.

01/11/2016

Welcome to UE!

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"Georges Soros, l’un des cinq gros donateurs de la campagne Hillary Clinton, avoue avec candeur avoir investi 500 millions de dollars pour faciliter le mouvement migratoire des peuples arrachés à leur foyer par la guerre. Le philanthrope fabricant des drapeaux des révolutions colorées a également financé un groupe ‘Welcome to UE’ qui distribue des manuels en arabe avant le départ des réfugiés de leur pays d’origine. Il a constitué des équipes de médecins et d’infirmiers et d’assistants sociaux israéliens arabophones accueillent les réfugiés avant même qu’ils ne mettent pied à terre sur l’île de Lesbos.

Ils vont repeupler l’Europe sénescente dans des conditions de tension alimentée pour être vendue comme un conflit ethnique. Ils seront les travailleurs qui accepteront les conditions de survie de l’ouvrier de l’Ancien Régime en échange de leur sécurité et de celle de leur famille. Tel était le contrat qui avait  fondé la division du travail entre paysans plus ou moins asservis et la chevalerie, détentrice de moyens de répression contre un éventuel agresseur.

A ce stade, l’argent ne détruit pas seulement l’homme et les sociétés humaines, il se détruit lui-même. La déliquescence de tous les partis socio-démocrates en particulier européens ne dit qu’une seule chose, le système est irréformable. Toutes ces récentes décennies l’ont prouvé avec une ère mitterrandienne particulièrement démonstrative, et son avatar actuel sous la forme d’un Président Poire élu par défaut qui n’y a jamais cru, les contradictions du système sont à leur acmé.

S’il le fallait, la preuve de Mélenchon par Tsipras s’ajoute au dossier de l’impossible tâche socialiste de la Réforme pour une survie du système.

Il ne peut plus rien redistribuer pour réalimenter la boucle du  profit et de la plus-value. Qu’il crève.

A Joigny, le 10 mai 1775, une lettre cachetée de cire rouge avait été trouvée, elle portait l’inscription d’une seule phrase : « Nous som vingt millions d’hom qui meurt de fin- aussi soutenon-nous pour la révolte » (sic)

C’est bien ce qu’ont dit les mineurs de Gafsa, les ouvriers du textile de Mahalla et de la place Tahrir. Ce qu’ont dit les opposants à la Loi « démantèlement du Code du Travail »  et ceux qui s’opposent au CETA et au TAFTA.

Nous soutenons la destruction du système qui nous détruit." De Defensa

30/10/2016

pussyleaks?


pour avoir une idée plus complète de la corruption sans limite du clan Clinton (Wikileaks)

"(...) S'il y a une chose qui est frappante ici, quand on se promène à travers l'Ohio, c'est à quel point Hillary est détestée ou vue avec une profonde méfiance, même parmi les personnes qui affirment qu'elles voteront pour elle. «Si, quand je me réveille le 9 novembre, elle est élue, je serai très étonné», confie sous couvert de l'anonymat un responsable de la campagne démocrate qui vient juste d'arriver à Cincinnati, après un immense périple à travers vingt États américains pour battre le rappel des troupes. «Il n'y a aucun enthousiasme!», poursuit-il, très inquiet, parlant du contraste entre ce scrutin et les campagnes de Barack Obama en 2008 et même en 2012. «Tout le monde dit que tout est joué, mais la grande question est de savoir si la base - et notamment les femmes, les jeunes et les Noirs - se déplacera en masse pour voter. (...)" Figaro

Contrairement au message de la propagande pro-Clinton, c'est peut-être plié mais pour Trump...

La vraie question est de savoir comment va se comporter l'"establishment" en cas de victoire du camp Trump.

Si tant est que Trump ne soit pas le faux-nez du même establishment.

Comme dit Grasset, quel que soit le résultat, va y a voir du sport.

29/10/2016

un ordre parfait

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"On se cherche des retraites à la campagne. Et toi-même, tu as coutume de désirer ardemment ces lieux d'isolement. Mais tout cela est de la plus vulgaire opinion puisque tu peux, à l'heure que tu veux, te retirer en toi-même. Nulle part en effet, l'homme ne trouve de plus tranquille et de plus calme retraite que dans son âme, surtout s'il possède, dans son for intérieur,  ces notions sur lesquelles il suffit de se pencher pour acquérir aussitôt une quiétude absolue, et par quiétude, je n'entends rien autre qu'un ordre parfait.

(...) Il reste donc à te souvenir de la retraite que tu peux trouver dans ce petit champ de ton âme. Et, avant tout, ne te tourmente pas, ne te raidis pas; mais soit libre et regarde les choses en être viril, en homme, en citoyen, en mortel. Au nombre des plus proches maximes sur lesquelles tu te pencheras, compte ces deux: l'une, que les choses n'atteignent point l'âme, mais qu'elles restent confinées au dehors, et que les troubles ne naissent que de la seule opinion qu'elle s'en fait. L'autre, que toutes ces choses que tu vois seront, dans la mesure où elles ne le sont point encore, transformées et ne seront plus. Et de combien de choses les transformations t'ont déjà eu pour témoin! Songes-y constamment: le monde est changement, la vie remplacement."

Marc-aurèle (121-180 ap JC), Pensées pour moi-même.

 

"Quand j’étais gamin, petit Parisien élevé au gaz d’éclairage et au temps des restrictions, mon père m’avait envoyé prendre l’air à la campagne, aux soins d’un vieux couple. Lui était jardinier, il bricolait çà et là, entre les plants de carottes et les rangs de bégonias. Le bonhomme était doux et tendre, même avec ses ennemies les limaces. Devant sa femme, jamais il n’ouvrait la bouche, à croire qu’elle lui avait coupé la langue et peut-être autre chose. Il n’avait même pas droit aux copains c’est-à-dire au bistrot. J’étais son confident, le seul, je crois, qui eut jamais ouvert le cœur à sa chanson. Il me racontait le temps lointain quand il avait été un homme. Cela avait duré quatre années terribles et prodigieuses, de 1914 à 1918. Il était peut-être un peu simple d’esprit mais son œil était affûté et son bras ne tremblait pas. Un officier avait repéré les aptitudes du bougre et fait de lui un tireur d’élite, un privilégié. Armé de son Lebel, li cartonnait ceux d’en face avec ardeur et précision, sans haine ni remords. Libre de sa cible et de son temps, exempté de la plupart des corvées, il était devenu un personnage. Il tirait les porteurs d’épaulettes et de galons en feldgrau. Il me cita des chiffres incroyables qui avaient sans doute gonflé dans sa petite tête radoteuse en trente ans de remachouillis solitaires. Avec lui j’ai découvert cette vérité énorme que la vie d’un homme, ce ne sont pas les années misérables qui se traînent du berceau à la tombe, mais quelques rares éclairs fulgurants ; Les seuls qui méritent le nom de vie. Ceux que l’on doit à la guerre, l’amour, l’aventure, l’extase mystique ou la création. A lui, la guerre, généreusement, avait accordé quatre ans de vie. Privilège exorbitant au regard de tous les bipèdes mis au tombeau sans jamais avoir vécu. "

Dominique Venner, Le cœur rebelle. 1994.


podcast

27/10/2016

ouais, bien sûr, bien sûr

anatomie du chaos n+1

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sans commentaire. quoique.

remigration?

"Il m'arrive de lire sur les sites de la dissidence des commentaires de nationalistes qui pensent que ces gens-là sont en France uniquement pour les allocations, ce qui n'est pas faux, et qu'ils en repartiraient de leur plein gré si un gouvernement digne de ce nom venait au pouvoir et leur coupait les vivres. C'est faire preuve à mon sens d'une grande naïveté. Pourquoi voulez-vous qu'ils partent ? Pour aller où ? Avez-vous la moindre idée d'où viennent ces populations ? Vous croyez réellement qu'elles vont regagner leurs taudis du quart-monde une fois qu'elles auront goûté au confort de la chasse d'eau ? Bien sûr que non. Ces gens vont rester, comme les charognards tournent autour de leur proie en attendant qu'elle meure. Nous allons devoir nous les coltiner, quoi qu'il arrive, jusqu'à l'affrontement final, sachant que les oligarques au pouvoir ne permettront jamais qu'un gouvernement nationaliste reprennent les rênes en douceur et fasse le ménage." source

NB: FAMI, oui oui, c'est nous autres, gentils patriotes, qui payons et cautionnons ce clown invertébré.

26/10/2016

propagande ordinaire

murderers

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podcast

S10, c'est pour toi!

23/10/2016

spectacle encore


22/10/2016

dormez, braves gens..

"(…) Brassard de police sur le biceps, un brigadier-chef de la BAC (brigade anticriminalité) en poste depuis 20 ans en Seine-Saint-Denis détaille les conditions de travail devenues souvent surréalistes : « Dimanche, 40 véhicules de police étaient affectés à la surveillance d’édifices religieux, essentiellement des synagogues. Il n’y avait plus qu’une seule voiture police secours disponible dans tout le département. »

La situation s’est répétée le lendemain. Les forces de l’ordre étaient démunies quand elles ont dû intervenir sur les échauffourées devant le lycée de Tremblay-en-France. « On a été obligés de faire appel à la police municipale pour faire du maintien de l’ordre ! », s’étrangle Antoine*, policier à la BAC. Les policiers en colère du 93 dénoncent aussi l’effet pervers de la médiatisation de certains événements. « Lors de la vague d’agressions des Asiatiques, trente véhicules police tournaient dans Aubervilliers », confie l’un d’eux. Une politique qui se fait selon eux au détriment du reste de la population et qui va à l’encontre de leurs missions de service public.

Avant de dérouler la longue liste de leurs doléances, ils ont indiqué qu’ils ne parlaient pas au nom d’un syndicat. Car si ce mouvement hors cadre n’épargne pas la hiérarchie et les magistrats, il est aussi sans concessions vis-à-vis de leurs représentants syndicaux. « Ce mouvement leur fait peur car ils ne le contrôlent plus, souligne Christophe*. Il va prendre de l’ampleur, nous ne sommes qu’au début », conclut-il avant de mettre le cap sur Paris où il doit rejoindre d’autres policiers en colère. (…)" Le Parisien

20/10/2016

Apollo night

19/10/2016

destinée manifeste:)

 

 

"(...) Il y a une explication beaucoup plus convaincante de la lutte actuelle en Syrie, bien qu’elle ne soit pas considérée comme suffisamment académique.

La destruction totale de ce pays est d’une urgence vitale pour les élites supranationales afin d’entretenir un chaos permanent au Moyen-Orient, ce qui leur permettra de redéployer les forces de déstabilisation dans l’ensemble de l’Eurasie et de contribuer à renverser les autres centres de pouvoir économique – en particulier la Chine et la Russie.

Il est supposé que la Réserve fédérale ne peut pas survivre à une inondation de la dette, et la guerre en Syrie serait utilisée comme outil pour déstabiliser tous les concurrents dans cette épreuve de force économique.

En effet, l’économie chinoise a dépassé le PIB de l’Amérique en 2014, et il semblerait qu’entre ces deux mastodontes économiques – l’un en train de chuter et l’autre en train de monter –, une lutte militaire et politique devait en résulter. Les analystes politiques aussi bien américains que chinois ont eu beaucoup de choses à dire à ce sujet au cours des dernières années. (...)" Saker

 

18/10/2016

bug

"Attardons-nous aujourd'hui sur deux hommes, aux trajectoires diamétralement opposées mais dont le destin a épousé les circonvolutions du Grand jeu et de ses avatars ces dernières années.

A tout saigneur, tout honneur, commençons par le zéro, symbole des contradictions inhérentes de l'empire. Le nom de Jabr al Bakr ne vous dit peut-être rien ; c'est ce Syrien arrêté la semaine dernière en Allemagne alors qu'il prévoyait de faire sauter un aéroport. Dans un grand élan de bisounourserie, la volaille médiatique s'est empressée d'insister sur l'aide des gentils réfugiés pour arrêter le réfugié terroriste. Ouf ! la morale merkelienne est sauve et l'omerta sauvegardée. Parce que derrière, ce n'est pas triste...

On apprend en effet que ce Jabr al Bakr était membre d'Ahrar al-Cham, le groupe rebelle délicieusement "modéré" allié à Al Qaeda en Syrie et, à ce titre, soutenu par la clique occidentalo-saoudienne. Mais le pire est à venir : il faisait également partie des Casques blancs ! Vous savez bien, c'est cette merveilleuse organisation humanitaire qui enchante les officines du système parce qu'elle "sauve" les civils d'Alep des bombardements barbares des gros méchants Syro-russes ("crrrimes de guerre", avec force trémolos dans la voix). Certains boute-en-trains sont même allés jusqu'à réclamer le prix Nobel de la paix pour ces braves Casques blancs.

Jabr al Bakr ou le symbole de tous les bugs de la politique impériale : l'Europe vassale supporte au Moyen-Orient des djihadistes qui la détestent et qui, une fois entrés sur son territoire grâce à la naïveté droit-de-l'hommesque de ses dirigeants (et la bienveillance toute intéressée du grand patronat), s'empressent d'y commettre attentats et tueries. J'en avais déjà parlé dans un billet d'humeur au lendemain des attaques de Paris l'année dernière : rien n'a changé apparemment...(...)" Chroniques du grand jeu

16/10/2016

ho ho ho!

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" (...) Faites vos réserves en eau potable et en bouts de chandelles !

Cet été le gouvernement allemand révisait son plan de défense civile en cas d’attentats ou d’autres catastrophes, et parmi d’autres mesures il recommandait aux citoyens allemands de faire des réserves en eau potable et nourriture. Une recommandation prise au lendemain de l’attentat de Nice, la fusillade à Munich et les différentes attaques au couteau, à la hache etc., qui a soulevé un vent de panique en Allemagne mais aussi dans les autres pays européens et fait couler beaucoup d’encre. Que cachait une telle information ? Contre quelle menace le gouvernement allemand voulait-il prévenir ses concitoyens : menace terroriste d’envergure ? bio-terrorisme ? risque d’armes chimiques, comme sur l’eau, les récoltes ? une attaque de la Russie ? une guerre nucléaire ? les théories les plus catastrophistes (y compris celle de la chute d’une météorite géante sur la terre que la NASA nous aurait cachée) courraient sur le net, même si pour les premières les états ont déjà mis en place des mesures de surveillance…

Et si, outre le fait qu’il peut aussi s’agir de se préserver contre des catastrophes naturelles (l’Allemagne n’a pas été épargnée au cours de 2016), ce n’était que pour se préserver des menaces d’un « blackout », oui mais alors un blackout géant qui durerait plusieurs jours ? Pas forcément une menace terroriste, mais bien celle d’une défaillance de nos systèmes robotisés hyper sophistiqués. Il suffit aujourd’hui dans notre univers hyper-connecté d’un petit grain de sable avec effet domino et de réaction à la chaîne pour paralyser non seulement une région, un pays, mais toute l’Europe. Alors oui, faites vos réserves en eau, en riz, en farine… mais aussi en bout de chandelles (et d’allumettes)… Ce à quoi, tant qu’à faire, nous nous permettons d’ajouter les conseils suivants : réserves d’eau, d’alimentation, de cash aussi ; une voiture pleine de carburant à disposition avec une carte papier ; un point de rendez-vous sur un lieu de repli pré-établi avec vos proches. (...) source

Quand le GEAB fait du San Giogio..

15/10/2016

Souvenirs de guerre

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- Mostar 1992 : / Souvenirs de guerre -


" J'avais un Kamarade "
- Qu'est-ce qui se passe dans votre tête quand vous roulez dans un vieux bus bringuebalant, au milieu des tirs, le cul pose sur une boite mal fermée dans laquelle se décompose votre meilleur pote ? C'était un seigneur. Il voulait arrêter de faire la guerre et il était inquiet de ce qu'il allait trouver après.

Nous parlions beaucoup, il avait quand même quelques projets, il était fatigué de ce qu'il avait vu en Bosnie et de ce qu’il y avait fait. Il voulait partir en Afrique, et s'installer dans une réserve pour soigner les animaux et lutter contre les braconniers.

Il avait été généreux, toujours là à réconforter un copain malheureux, a offrir une cigarette ou la moitié de son verre de vin, toujours à sortir le premier d'une tranchée pour ne pas exposer ses hommes inutilement. Il avait un charisme extraordinaire. Ses soldats l'auraient suivi n'importe ou, il le savait, alors il modérait ses ardeurs et les leurs.

Quarante fois il avait voulu déposer les armes avant cette putain d'opération sur Mostar. Mais nous n'étions pas parvenus à détruire les chars, et il ne voulait pas partir sur un échec. Nous y étions donc retournés une troisième fois, moins pour les chars que pour les blessés et les morts que nous avaient coûtés nos deux tentatives précédentes. . Il m’avait dit : << Moi, c'est ma dernière opération. Je n'ai plus de chance avec moi. J'ai épuise mon capital. >> Il n’avait jamais dit un tel truc auparavant.

La dernière opération, c'est toujours la poisse. Combien de types j'ai vu mourir lors de leur dernière opération... C’EST un truc qu'on porte en nous...

Un jour, il s'était dit putain qu’il était arrivé au bout de sa baraka. C'était un mauvais jour. Beaucoup d'autres sont tombés avec lui.

Les Serbes avaient décidé de nous rentrer dedans. Ils cherchaient à franchir la Neretva. On avait reçu une préparation d'artillerie intense. Puis on les a vus, baionnette au canon, mettre à l’eau des barques. On a riposte avec des canons sans recul qu'on venait de recevoir et qui n’avaient encore jamais servi; les types ont été surpris et ont rebroussé chemin.
Nous pensions être enfin tranquilles, mais ça n'a pas duré. Ils ont envoyé tout ce qu'ils avaient sous la main, du 20 millimètre, du 82 mm, du On avait à peine le temps de lever le nez pour lâcher une rafale. Thomas et moi, nous nous sommes redressés au même moment, il y a eu une explosion juste derrière, et je l'ai cherché des yeux, je ne le voyais plus. Puis j'ai entendu une plainte très faible, comme un animal blessé. Il était à mes pieds. Il m’appelait par mon prénom : <<Gaston, Gaston. >>

Il avait une blessure épouvantable à la tête. Une véritable tranchée dans le crâne. Je n'avais jamais vu ça de ma vie, un gros sillon, il avait été labouré sur six centimètres de long et trois de large. Sans doute un éclat d'au moins trois cents grammes... On voyait le cerveau avec des bulles roses dégoûtantes, ça dégoulinait de partout et il m'appelait toujours : << Gaston, Gaston... >> J'étais paralyse. Je me suis assis par terre, les mains devant les yeux, je ne voulais plus le voir, j'aurais aime ne plus l'entendre. C'était incroyable, il continuait à parler avec la tête ouverte comme une boite de conserve. Des camarades sont venus en rampant parce que ça tombait toujours autour de nous. Ils lui ont mis des compresses mais ça ne servait vraiment a rien, il continuait a pisser le sang.

Nous avions besoin d'une voiture. Il fallait l'évacuer immédiatement. Mais des voitures, en temps de guerre, dans une ville en ruines, c'est tout un problème... La plupart des civils qui en possédaient encore les cachaient, ou alors ils cachaient l'essence, ou encore ils cherchaient à monnayer leur aide.

Thomas expirait. L'un de nous a défoncé la porte de la maison d'un civil et l'a braque pour lui prendre les clés de sa Yugo. On pouvait toujours continuer affichant un optimisme débordant pour le rassurer plus personne n'y croyait. Cette fois-la, l'optimisme n'allait pas nous permettre de traverser le carnage en chantant. Les bombardements avaient redoublé d’intensité et nous ne pouvions pas bouger le petit doigt. Nous étions coincés dans la Yugo à nous faire engueuler par son propriétaire, recroquevillé à quatre pattes devant sa porte fracturée, qui hurlait que notre pote était mort et qu' on allait lui tacher ses sièges avec tout ce sang qui giclait...

Quelqu'un a demandé: << Je le bute ?>> et on a entendu murmuré << C'est une bonne idée, mais c'est moi que vous allez buter...>> Il voulait qu'on l'achève. On était assis comme des cons dans cette putain de voiture, bloqués par les explosions, et moi avec sa tête sur la poitrine; on ne pouvait pas fermer les portières parce qu'il était trop long et qu'il dépassait. J'ai regardé vers l'extérieur, les obus continuaient de s'abattre dans un fracas assourdissant et je me suis demandé dans quel film je m'étais fait piéger, Le Jour le plus long ou Les Oies sauvages...

Il a mis encore un quart d'heure pour mourir. On ne s'en est pas rendu compte tout de suite, Lukatic avait fait démarrer la Yugo et attendait le moment pour la lancer. Son voisin a dit : << Il ne parle plus. >> On a regardé, il avait cessé de vivre. Personne n'a rien dit, nous étions figés, attendant peut-être qu'un obus fauche la voiture...

" Ainsi Va l'homme " , Gaston Besson

13/10/2016

pipes and whores

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" (...) Dans une interview au journal allemand Die Zeit, s’opposant à l’idée que l’Europe puisse s’isoler de l’afflux de réfugiés en provenance d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient arabe, Schäuble a déclaré : «Cet isolement est en fait ce qui va nous briser, nous conduire à la dégénérescence due à la consanguinité. Pour nous, les musulmans en Allemagne enrichissent notre ouverture, notre diversité.» Puis il a ajouté l’étrange commentaire suivant : «Il suffit de regarder la troisième génération de Turcs, précisément les femmes ! C’est en effet un potentiel d’innovation énorme !»

(...) En 2009, Ronald Dumas, l’ancien ministre français des Affaires étrangères, a révélé que l’armée britannique se préparait à envahir la Syrie d’Assad. C’était deux bonnes années avant les allégations de massacres par l’armée d’Assad qui ont fourni l’alibi à la guerre, soutenue par les Américains, contre Assad. Dumas a dit la télévision française : «J’étais en Angleterre deux ans avant la violence en Syrie, pour d’autres affaires. J’ai rencontré des hauts fonctionnaires britanniques, qui m’ont avoué qu’ils préparaient quelque chose en Syrie. C’était en Grande-Bretagne, pas aux États-Unis. La Grande-Bretagne préparait des hommes armés àenvahir la Syrie.»

Des fuites de courriels envoyés par l’entreprise privée américaine de renseignement Stratfor ont révélé des notes d’une réunion avec des responsables du Pentagone qui confirmaient qu’à partir de 2011, la formation des forces de l’opposition syrienne par des forces spéciales  américaines et britanniques était en bonne voie. L’objectif était alors de provoquer l’«effondrement» du régime d’Assad «de l’intérieur».

En août 2009, l’émir du Qatar a rendu visite à Assad à Damas. Le Qatar détient le North Field, le plus grand champ de gaz au monde, au milieu du golfe Persique. L’émir a proposé qu’Assad donne son accord pour installer un gazoduc qatari à travers la Syrie, puis vers la Turquie pour envoyer le gaz qatari vers le marché européen du gaz. Peu de temps avant cette réunion à Damas, le cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani, le souverain du Qatar, a déclaré aux médias turcs, à la suite d’entretiens avec le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan : «Nous sommes impatients d’avoir un pipeline de gaz du Qatar vers la Turquie (via la Syrie). Nous avons discuté de cette question dans le cadre de la coopération dans le domaine de l’énergie. À cet égard, un groupe de travail sera mis en place pour obtenir des résultats concrets dans les plus brefs délais.»

Assad a décliné l’offre du Qatar, affirmant que la raison en était «de protéger les intérêts de [son] allié russe, qui est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Europe». Ce fut le début de la décision de l’OTAN de détruire militairement le régime d’Assad, début 2011, suivant le modèle libyen.

(...) De façon spectaculaire, le nettoyage ethnique soutenu par les Américains en Syrie qui a poussé des millions de personnes à chercher refuge, d’abord en Turquie, et, depuis le printemps de 2015, dans l’UE, notamment en Allemagne et en Suède, a déchiré le tissu de stabilité sociale de l’UE, allant même jusqu’à menacer son avenir.

Ceci dans le silence assourdissant de tous les dirigeants de l’UE, tout particulièrement de la chancelière allemande Angela Merkel ou de Wolfgang Schäuble. Ils savent tous que c’est ce nettoyage ethnique en Syrie et en Irak qui crée le flux de réfugiés. Tout cela pour faire place à des gazoducs sous contrôle américain qui forceront les Européens à ne pas s’approvisionner aux  sources de gaz russe. Ceci est la véritable histoire, cachée par les politiciens de l’UE comme Merkel ou Schäuble.

Le silence des agneaux, un roman de Thomas Harris, décrit le son lorsque le dernier agneau est conduit à l’abattoir et qu’il n’y a plus de bêlements. Le silence devant la vérité est une forme de communication aussi destructrice que les mensonges utilisés pour couvrir ce silence, comme ces dernières remarques stupides de Wolfgang Schäuble au sujet des dangers de la consanguinité et de la troisième génération de femmes turques. Ce dont on a besoin est un dirigeant sincère avec un courage moral, le genre montré par le président français Charles de Gaulle, quand il a refusé de diaboliser l’Union soviétique et a sorti la France de l’OTAN en 1966, plutôt que de s’incliner devant Washington et de jeter le destin de la France aux mains d’imprévisibles politiciens étasuniens."

Engdahl/Saker

10/10/2016

euh

« J’ajoute qu’on fera reculer l’antisémitisme quand par exemple on s’abstiendra comme l’a fait le président Hollande il y a trois ans d’aller chanter avec Netanyahou et sa femme “La Vie en rose”, ça a à la fois des répercussions locales et des répercussions ici nationales parce qu’on considère que finalement la présidence est le jouet du CRIF ! Regardez, enfin, le dîner du CRIF, le dîner annuel du CRIF où la quasi-totalité du gouvernement comparait devant un tribunal en étant sommé de justifier ses choix sur l’Iran, sur le Proche-Orient, c’est un manifeste antirépublicain et une fabrique à antisémites. Et quand vous avez d’un côté un Premier ministre qui ne cesse de vous vanter la république et la laïcité et de l’autre qui ne cesse de donner des gages d’allégeance d’une certaine manière ou en tout cas des privilèges accordés à une communauté en particulier, eh bien vous fabriquez de l’aigreur, vous fabriquez du ressentiment, et donc de la haine. » Rony Brauman.

07/10/2016

Rubicon

"Ce matin, l'ambassadeur russe à Washington en rajoute une couche avec un tweet qui en dit plus long que tous les discours :

« Les Etats-Unis se demandent pourquoi la Russie envoie des S-300 en Syrie. Parce qu'on ne sait jamais quel soutien les terroristes peuvent recevoir ». La ligne est excellente et la flèche tombe en plein mille, mettant une fois de plus les Américains face à leurs contradictions.

Rubicon en vue

 

La tension monte, atteint des niveaux rarement vus depuis la crise des missiles à Cuba et aucun des deux joueurs ne veut plus reculer. L'ours surtout, qui semble vouloir rester droit dans ses bottes et ne plus en partir, tandis que l'aigle virevolte de-ci de-là comme à son habitude, pris entre des courants contraires et attendant le résultat de la prochaine élection qui pourrait décider du chemin sur lequel s'engagera le monde. Temps incertains que nous vivons...

Aux menaces voilées (c'est le cas de le dire) américaines affirmant que "toutes les options sont sur la table", y compris bombarder l'armée d'Assad, Moscou a fermement répondu en envoyant plus de S-300 en Syrie. Poutine ne rigole plus. Le ministère de la Défense russe non plus qui a averti que les avions US pourraient être pris pour cible. La justification est délicieusement tournée : « Le personnel russe des systèmes de défense aérienne a peu de chances d'avoir le temps de déterminer les trajectoires exactes d'éventuels missiles et qui les a tirés.» En clair : on vous abattra.

De leur côté, les Folamour du Pentagone sont en mode rodomontade, avertissant de la possibilité réelle d'une guerre "totale, meurtrière" avec - sans surprise - la Russie, la Chine et l'Iran. L'argument est lui aussi sans surprise et très freudien : ces méchants pays sont agressifs avec nous et veulent nous détruire. L'hôpital qui se fout de la charité... Inutile évidemment de chercher ces déclarations incendiaires dans la presstituée de l'empire : puisqu'on vous dit que l'agresseur, c'est la Russie !

Au même moment, Poutine organise un exercice de simulation d'attaque atomique impliquant 40 millions de personnes et annule l'accord de coopération sur le plutonium (logique puisque Washington n'a respecté à peu près aucune de ses obligations sur l'équilibre nucléaire depuis 15 ans). A ce propos, un analyste russe y voit un ultimatum déguisé de Vladimirovitch à Barack à frites : la coopération reprendra si Washington annule les sanctions anti-russes, paie des dédommagements (!), réduit sa présence militaire en Europe orientale ou encore abolit la loi Magnitsky. Exigences représentatives d'un changement de ton tectonique : l'aigle ne fait plus peur et Moscou lui répondra désormais du tac au tac.

Cette inquiétante escalade s'accompagne heureusement d'anecdotes plus triviales, quoique participant également à la bataille de l'information et de l'image. Ainsi, le pont de Manhattan a vu hier se déployer une énorme banderole avec le portrait de Poutine en "faiseur de paix" avant d'être retirée par la police. Diantre, après avoir, selon la doxa impériale, hacké le parti Démocrate, soutenu Trump, financé les indépendantistes texans et pris parti pour la communauté noire américaine, voilà que Vlad l'empaleur fait sa pub au coeur même de l'empire !

Campagne états-unienne, justement. Paniqué devant la possibilité que Trump arrive au pouvoir et se rapproche de la Russie, le système néo-conservateur fait feu de tout bois. L'on apprend ainsi que Clinton a reçu une semaine à l'avance les questions qu'on allait lui poser lors du premier débat présidentiel. Rien n'est laissé au hasard...

Les faucons sont en plein émoi à mesure que la date fatidique approche, balançant entre l'espoir d'une victoire hilarante et la peur d'un succès du Donald. Si le vacuum actuel, sorte de ni-ni dans lequel les branches de la pieuvre impériale se déchirent presque au grand jour, n'arrange finalement personne, l'avenir est à quitte ou double pour l'empire : la guerre (Clinton) ou le désastre (Trump). Pas de quoi affoler Moscou qui attend tranquillement l'issue..."

Chroniques du Grand jeu.

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lire aussi les derniers papiers du Saker, plutôt sombres.

05/10/2016

horresco referens

"Gilles Clavreul, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme, et dont l'agenda n'est plus disponible sur le site internet du gouvernement, participait le 21 septembre au programme "Poursuite du dialogue: lutte contre l'antisémitisme par des moyens légaux ou autres [sic]" organisé à la grande synagogue de Paris par l'Association Internationale des Avocats et Juristes juifs (basée à Tel Aviv et l'European Jewish Fund du multimilliardaire Mosche Kantor. Outre des officiels israéliens et des représentants communautaires, participaient à ce programme Dominique Attias, vice batônière du barreau de Paris, l'ancien juge anti-terroriste JL Briuguière ou encore l'ambassadeur de France au Danemark, François Zimeray." Faits et Documents, 1-15/10/2016.

"Au terme de dix mois de négociations, les Etats-Unis ont signé le versement de 38 milliards de dollars d'aide militaire à Israël pour la décennie 2019-2028. Plus important montant de l'histoire des aides militaires américains, cet accord représnete une augmentation de 8 milliards de dollars par rapport au précédent accord, dont 5 milliards pour des systèmes de défense anti-missile, dispositifs qui, il y a 3 ans, avaient déjà fait l'objet d'une rallonge (1.8 milliards pour les systèmes "Dome de fer", "Fronde de David" et "Arrow 3") votée par le Congrès. Bien que notablement en froid avec Barack Obama depuis l'accord sur le nucléaire iranien de juillet 2015, le gouvernement de Benyain Netanyahou qui espérait entre 45 et 50 milliards de dollars, a finalement accepté ce montant, craignant une poursuite des négociations avec Donald Trump, jugé, malgré sa posture pro-israélienne, beaucoup trop imprévisible." Ibid.