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30/06/2013

ni Juif ni Grec, ni esclave ni maître, ni mâle ni femelle!

michea












« Si l’universalisme de la gauche est d’abord l’héritier de celui de la philosophie des Lumières, on ne saurait pour autant oublier ses racines chrétiennes et, notamment, son origine Paulinienne (c’est un point sur lequel Alain Badiou a eu le grand mérite d’exister). ¨Pour Saint Paul, en effet, il n’existera plus, dans le Royaume de Dieu, « ni Juif ni Grec, ni esclave ni maître, ni mâle ni femelle » (Epitre aux Galates, 3-28) parce que alors tous ne feront plus qu’ « un dans le Christ ». Dans cette conception désincarnée (ou transgenre) de l’universel (que l’on retrouverait, de nos jours, aussi bien au principe de la lutte citoyenne « contre toutes les formes de discrimination » qu’à celui de ces royaumes de Dieu modernes que sont la « communauté européenne » ou le Marché mondial), toute détermination particulière –c’est-à-dire tout agencement symbolique concret supposé enfermer un sujet (qu’il soit individuel ou collectif) dans les limites d’un héritage historique ou naturel donné- doit être pensé comme un obstacle majeur à l’avènement d’un ordre juste et, par conséquent, comme une configuration politiquement incorrecte qu’il est indispensable d’éradiquer au plus vite.

Tel est bien, en fin de compte, le sens ultime de la croisade perpétuelle de la gauche et de l’extrême –gauche contemporaines contre tout ce qui pourrait impliquer une forme quelconque de filiation ou d’identité individuelle et collective –y compris sur le plan anatomique et sexuel (Judith Butler –figure emblématique de la gauche américaine moderne- tenant ainsi la drag queen pour le seul sujet politique révolutionnaire capable de remplacer efficacement l’ « ancien » prolétaire de la doctrine marxiste). Si donc la loi du progrès est celle qui doit inexorablement conduire des étouffantes « sociétés closes » à la merveilleuse « société ouverte » -qui oblige, en d’autres termes, l’ensemble des civilisations existantes (du monde islamique aux tribus indiennes d’Amazonie) à renoncer peu à peu à toutes ces limitations « arbitraires » qui fondaient leur identité contingente pour se dissoudre triomphalement dans l’unité post-historique –au sens ou l’entendait Fukuyama- d’une société mondiale uniformisée (unité dont le moteur ne saurait évidement être que le développement coordonné du libre-échange, des « droits de l’homme » et de la culture mainstream)- on comprend alors ce qui fait la cohérence philosophique de la gauche moderne. Pour cette dernière, en effet, c’est forcément une seule et même chose que de refuser le sombre héritage du passé (qui ne saurait appeler, par principe, que des attitudes de « repentance »), de combattre tous les symptômes de la fièvre « identitaire » (c’est-à-dire, en d’autres termes, tous les signes d’une vie collective enracinée dans une culture particulière) et de célébrer à l’infini la transgression de toutes le limites morales et culturelles léguées par les générations antérieures (le règne accompli de l’universel libéral-paulinien devant coïncider, par définition, avec celui de l’indifférenciation et de l’illimitation absolues).

Aux yeux de l’intellectuel de gauche contemporain, il va nécessairement de soi que le respect du passé, la défense de particularismes culturels et le sens des limites ne sont que les trois têtes, également monstrueuses, de la même hydre réactionnaire. »

JC Michéa, Le complexe d’Orphée, 2011.


podcast

photo: but Kate!

29/06/2013

notre ami Obama (2)

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"Dénaturation du mariage : le président sénégalais tacle Obama. A Dakar, choc des cultures entre Barack Obama et Macky Sall sur l'homosexualité.

Alors que les Sénégalais vivent dans une pauvreté souvent extrême et que le pays est menacé par la vague islamiste venue du Sahel, la première question posée par une journaliste américaine à Barack Obama en visite au Sénégal a porté sur... la décision rendue par la Cour suprême américaine sur le mariage [homosexuel]. Le président américain a salué "une victoire pour la démocratie américaine." Le président sénégalais Macky Sall ne s'est pas laissé faire et a taclé le président américain :

"C'est comme la peine de mort, une question que chaque pays traite [à sa façon]. Nous l'avons abolie depuis longtemps. Dans d'autres pays, elle s'impose parce que la situation l'exige. Nous respectons le choix de chaque Etat."

Le Sénégal l'a abolie depuis 2004." via Salon beige

Quenelle impériale! Yes!

28/06/2013

notre ami Obama

NB: Clare Daly, qui reproche avec courage au gouvernement irlandais de se prostituer et d'être un des caniches de l'impérialisme américain en Syrie,est une député du parti socialiste Irlandais.

27/06/2013

paradoxe libéral

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 NB: ce post est une réédition, je garde les commentaires car ils prolongent bien la réflexion. Et je vois là aussi à quel point je fais un mauvais anarque...et un bon libéral, mécontent de tout régime (disait Jünger dans Eumeswill)

Assistanat.

Le seul rôle que la plupart des libéraux consentent à attribuer à l’Etat est de garantir les conditions nécessaires au libre jeu du marché, c’est-à-dire de la rationalité économique à l’œuvre sur le marché. L’Etat ne saurait avoir de finalité qui lui soit propre. Il n’est là que pour garantir les droits individuels, la liberté des échanges et le respect des lois. Un Etat axiologiquement neutre ne disant pas le Bien mais le Juste sur la base de lois éminemment fluctuantes au gré des « nécessaires adaptations » à la vie modernes et du jeu des lobbys et campagnes d’opinions sachant qu’il ne saurait désormais exister de références morales, philosophiques ou religieuses communes (et structurant la vie communautaire) sous peine de réintroduire au sein de la Cité les conditions de nouvelles guerres civiles idéologiques.

Le marché devient ainsi le principal opérateur (et le seul ?) de l’ordre social, et par extension, de tous les faits sociaux (la famille vue comme une petite entreprise, les relations sociales comme un réseau de stratégies concurrentielles intéressées, l'école un sas vers l'entreprise, la vie politique un marché où les électeurs vendent leur vote au plus offrant, l’homme un capital, l’enfant un bien de consommation durable, etc.), toute chose ne valant que ce que vaut sa valeur d’échange, mesurée par son prix.

« Tout l’avilissement du monde moderne, écrivait Péguy, c’est-à-dire toute la mise à bas prix du monde moderne, tout l’abaissement du prix vient de ce que le monde moderne a considéré comme négociables des valeurs que le monde antique et le monde chrétien considéraient comme non négociables. » (Ch Péguy, Note conjointe sur Mr Descartes et la philosophie cartésienne, Gallimard)

Dans la mesure ou il se fonde sur l’individualisme, le libéralisme tend à briser tous les liens sociaux qui vont au-delà de l’individu dans un marché qui requiert, pour son bon fonctionnement, la libre circulation des hommes et des marchandises et l'abolition des frontières, ce qui contribue à la dissolution des structures, des identité et des valeurs partagées (au sein de toute société holiste/traditionnelle). Cela ne signifie pas que des libéraux n’aient jamais pu défendre des identités collectives, cela signifie qu’ils n’ont pu le faire qu’en contradiction avec les principes dont ils se réclament. L’atomisation des communautés que produit la montée de l’individualisme libéral se traduit donc par la destruction des structures d’existence organiques (familles, clans, communautés, corporations, syndicats, partis, etc.), par une érosion généralisée du lien social, livrant des individus seuls (désassociés) à la « lutte de tous contre tous » (Hobbes) qu’est la concurrence généralisée au nom de l’utopie d’un contrat social (Locke) ou de la providence (la fameuse « main invisible du marché » de Smith, censée organiser pacifiquement la société à partir de monades antagonistes). Ce dont parlait Tocqueville lorsqu’il évoquait cet homme moderne « retiré à l’écart, comme étranger à tous les autres ». En passant, Smith admettait la légitimité de l’intervention publique lorsque les seules actions individuelles n’étaient pas suffisantes, ce que contestera plus tard Hayek au nom de la nécessité de n’entraver en rien l’ « ordre spontané » du marché.

J’en viens à l’assistanat, bête noire des libéraux (et parfois à juste titre lorsque on en vient à subventionner des polygames à la Courneuve, des associations haineuses appellant à la destruction de la nation, des intermittents de mes deux, performers sur échasses et autres cracheurs de feu arc-en-ciel, des connards de rappers juste bon à casser des galets), mais dont il faut comprendre qu’il est directement lié à la propagation de l’hubris libérale : les libéraux ne cessent de tonner contre l’Etat-providence sans réaliser que c’est l’extension même du marché qui rend inévitables des interventions étatiques toujours accrues du fait de la vulnérabilité croissante des hommes, privés de toutes les anciennes formes de protection sociales/ communautaires détruites par le développement industriel, la montée de l’individualisme et l’expansion illimitée du marché. Les anciennes solidarités pour l’essentiel héritées reposaient sur un échange de prestations mutuelles et la responsabilité de tous (et la logique du Don), les nouveaux rapports marchands sur la déresponsabilisation générale et l’assistanat.

« Un marchand n’est nécessairement citoyen d’aucun pays en particulier. Il lui est, en grande partie, indifférent en quel lieu il tienne son commerce, et il ne faut que le plus léger dégoût pour qu’il se décide à emporter son capital d’un pays dans un autre, et avec lui toute l’industrie que ce capital mettait en œuvre. »

Adam Smith, (premier internationaliste conséquent), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations, 1776.


podcast

photo: rien à voir, j'aime bien les vieux journaux.


invasions barbares

un concentré de modernité, ce long travelling hospitalier...me rappelle les urgences de la clinique of the black forest, les grands jours!

du même Arcand, ne manquez pas cette scène inoubliable du Déclin de l'empire américain.."excusez-moi, je vais jouir!" ("manuel c'est 25, buccal, c'est 40", lol)

26/06/2013

Kumkale

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"De l’autre coté de la route, les pentes dégringolent, la forêt se déploie. On traverse la salle de bar où circulent les tournées de pastis. Des visages allumés se tournent vers les nouveaux venus. On serre quelques mains, on passe dans la salle de restaurant, on s’assoit, et ça commence, les crudités et le jambon servent d’amusement. On passe aux choses sérieuses avec la terrine de sanglier que Levert dépose sur la table. Il en cuit régulièrement des kilos. On s’en sert de vastes tranches, on y revient, on renonce à se raisonner. Après quoi, le principal, du roboratif, côtes de veau aux trompettes de la mort, bœuf aux morilles, coq au vin, lapin. Ce sont des bêtes que l’on a parfois bien connues, qu’on appelait par leur petit nom. Ou bien on connaît l’ex-propriétaire du lapin ou du veau, il est au bar, on le félicite. Le plat de truffade qui accompagne, il est rare que l’on puisse en venir à bout ; Chacun fait son devoir, les fromages circulent, le clafoutis, l’alcool, Levert a l’air content.

Il donne la version moderne de ces bistrots d’antan tenus par des dames austères. On arrivait à l’improviste. Du fond de la salle noire, elles vous regardaient d’un air farouche. On en trouvait un parfait exemplaire dans un gros village, à dix-sept kilomètres dans la vallée. Sur la place de l’église, une devanture en bois peint, des vitrines agrémentées de rideau au crochet et de plantes vertes : le bar-hôtel-restaurant de Marie Croze. Il a du rester en activité jusqu’à la mort de la patronne, au début des années quatre-vingt-dix. L’hôtel n’accueillait guère de voyageurs. Il logeait plutôt, plusieurs mois de l’année, en meublé, les bergers et les valets de ferme. Marie Croze faisait à manger à midi pour les ouvriers de la minoterie, les maçons et les cantonniers. Guère plus d’une table ou deux de travailleurs silencieux, s’appliquant à grands coups de fourchettes à leur ouvrage. On entrait dans la grande salle au parquet clair impeccablement récuré. De l’ombre, de la fraîcheur. Une atmosphère recueillie. L’horloge recomptait les mouches. Deux ou trois visages se levaient un instant au dessus l’assiette, se retournaient, par acquit de conscience, vers les nouveaux venus, sans leur accorder sourire ni salut, pour se pencher à nouveau très vite sur la besogne. Le pain faisait peu de bruit qui épongeait les sauces. Quelques tables de bois, anciennes, recouvertes de toile cirée vichy, des cendriers Cinzano. Au fond, le bar, au coin duquel un étroit passage donnait sur la cuisine. Là, sans hâte, la patronne faisait son apparition.

Marie Croze était une petite femme trapue à l’allure sévère. Pâle, les yeux clairs, les cheveux blancs, toujours dans la même blouse noire. Elle avait dû être assez belle. Elle ne souriait jamais au client, le considérait d’abord de loin, sans indulgence apparente, comme un supérieur de Chartreux accueillerait le candidat à la retraite. Un temps se passait avant qu’elle parle, ou réponde à la demande, comme si la présence de l’impétrant avait quelque chose d’incongru. Déjeuner ? Il était bien tard. Enfin, on pouvait encore. Pas grand-chose d’extraordinaire, il fallait le savoir. Ca irait quand même ? Qu’on s’installe là-bas, dans le coin, par exemple. Presque aussitôt, la table se chargeait d’un pichet d’eau, d’un panier de pain, d’un litre de vin à capsule plastique, dont on pouvait, cela allait sans dire, redemander à volonté, et d’un plat de crudités diverses, carottes râpées, chou rouge, œuf dur, tomates. On avait à peine eu le temps de s’en apercevoir. Une petite servante basanée, toute habillée de noir, trapue, sans âge déterminable, à peu prés muette, avait glissé le tout avec promptitude, sans plus sourire que la patronne, qui la surveillait du fond de la salle, l’œil grave. Pas de choix, pas d’ordres à donner, le repas tenait dans son déroulement des agapes merveilleuses des légendes médiévales. La suite se déroulait inexorablement. Entraient en scène, dans l’ordre, le plat de charcuterie (jambon, saucissons divers), le plat de poisson, le rôti de veau accompagné de sa purée, la salade, un bout de fromage, une corbeille de fruits. Dans le mouvement, on se laissait parfois aller à reprendre un litre étoilé."

Pays perdu, Pierre Jourde, 2003.

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J'aime bien Jourde, il raconte bien la campagne et les paysans. Me souvenir de ces hommes et de ces pays perdus m'est un refuge quand la saloperie du monde devient difficile à supporter. souvenirs d'hoplite..


"Hiver. Tous les soirs on allait à la ferme de mon grand-père, à pieds, pour chercher le lait pour le lendemain matin. On savait que c’était l’heure en entendant les vaches rentrer à l’étable, leurs cloches, parfois un bruit de galop quand les chiens étaient pressants, parfois les appels du fermier, rarement en fait. L’odeur de l’étable, cette odeur de merde partout, de fumier, que j’aime retrouver et que déteste mon fils aîné. Ces vaches brunes alignées pour la traite, cette chaleur animale, cette odeur de lait frais dans le pot en alu, la proximité de ces animaux énormes pour lesquels on faisait descendre quelques bottes de paille. Souvent quand on arrivait pour les vacances ou que l’on repartait, on picolait. Scénario immuable : après la traite, cuisine de la ferme, pièce assombrie par la fumée sur les murs, un feu qui couve, été comme hiver, l’horloge, le vieux entre la fenêtre et le radiateur en salopette bleue et charentaises qui te donne du monsieur alors que tu as douze ans, la toile cirée unique élimée, les bancs en bois qu’on tire, les verres duralex, la boite de biscuit, la bouteille de ratafia (alcool de prune peu alcoolisé, mais à jeun ça change la vie), les chiens qui suivent leur maître et se couchent sous la table. On parle parce qu’il faut parler –on vient de la ville- mais on sent bien que c’est pas leur habitude. On ne serait pas là, ils ne diraient pas trois mots. Puis avec la deuxième bouteille (hop hop, pas plus haut que le verre !), on parle de tout. Du temps, des travaux, des ruches, du cochon, des voisins, des derniers potins. Parfois les parents venaient et c’était moins bien parce que guindé. Ca rigolait moins. Puis on rentrait, il faisait nuit et froid, même bourrés."

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"Dimanche matin, petite visite à ma voisine des champs : jeannette G habite la ferme G depuis son mariage avec paul, son mari, décédé l’an passé. Jeannette est née en 1930, n’a jamais voyagé, a sans doute rarement dépassé les limites du canton, ne connaît pas Pierre Marcelle, n’a jamais lu les pages Rebonds de Libé (le quotidien des Rotschild), doit penser que BHL est une enseigne d’électro-ménager (c’est d’ailleurs pas très loin) et possède un solide bon sens (des « préjugés inacceptables ») que ne pourront jamais approcher , même de loin, tous les doctorants en sciences sociales de l’EHESS, sauf miracle. On mesure l’archaïsme.

Jeannette vit quasiment en autarcie : des poules, des lapins, un potager plus que sérieux (pas un truc de bobos avec des tomates cerises, un vrai qui fait manger une famille), des conserves pour dix ans, un cochon qu’on tue l’hiver, une source captée, des ruches, un abonnement EDF « basse tension » c’est-à-dire moins cher mais limité dans les heures de grande consommation nationale, le marché de temps en temps et le quincaillier du village. Son fils, a repris l’exploitation a mi-temps et fait le forestier à mi temps. Chauffage et cuisine au bois toute l’année, même l’été, en plein mois d’août, où couvent toujours quelques braises sous la cendre. Jeannette connaît les étoiles, les nuages et les fleurs, les animaux de la ferme et les abeilles, les nuisibles aussi, les travaux des champs, et sans avoir lu Hésiode.

Les cheveux courts, la même blouse de paysanne reprisée, depuis des années, toujours affairée sauf lorsqu’on passe la voir et qu’elle peut causer, une aubaine : elle sort trois verres Duralex, une boite de biscuits, une bouteille de ratafia et on parle de tout et de rien. Cet été on a volé plusieurs hausses à ses ruches juste avant la récolte (les hausses sont des sortes d’étages dans lesquels sont fixés verticalement des cadres en bois où les abeilles produisent le miel dans des alvéoles en cire). On n’avait jamais vu ça dans le pays. Pas des « noïs » cette fois, forcément un apiculteur, faut savoir s’y prendre. Et la semaine dernière, ce sont quatre lapins qu’on lui a volés dans la nuit ! Le temps pour son fils de descendre avec le fusil, plus personne. Et enfin, il y a un mois, c’est un tas de fumier qu’on lui a piqué ! Faut dire qu’elle habite au bord de la route Jeannette, ça lui a coûté pas mal de poules, d’ailleurs.

En juin 1944, Jeannette a vu passer sur cette même route vollaillicide les maudits de la division Das Reich qui rejoignaient le front de Normandie et dont les instructions étaient –également- de détruire les maquis de cette région. On savait ce qui s’était passé à Figeac ou Latronquière, des hommes fusillés, les maisons brûlées, les déportations…autant dire qu’en dehors de quelques « maquisards » (en général la lie du pays affublée d’un brassard FTP-MOI ou FFI) qui ne faisaient guère le poids contre ces vétérans du front Russe (et de la bataille de Koursk, en particulier) et quelques « malgré nous », valait mieux pas se montrer ce jour-là. Jeannette et sa mère virent passer ces half-tracks hérissés d’hommes armés tirant au hasard dans les fourrés et les maisons. Jeannette a croisé, ce jour-là, le regard d’un de ces SS qui arrosait le bord de la route. Autant dire que le pitch de fear-factor ne la met pas en émoi."

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"Ce matin je me suis levé avec le visage d’un homme mort depuis plus de 15 ans : celui d’un vieux paysan, salopette en drap bleu, casquette, sabots, chemise à carreau et lunettes le soir pour les nouvelles, chez qui j’allais chercher le lait les soirs d’hiver. Et parfois traire dans l’étable avec son fils, au cul des vaches, dans l’odeur de foin qu’on faisait tomber de l’étage et de bouse fraîche…Un brave homme, simple, une force de la nature, avec lequel j’échangeais quelques banalités, manière de causer (le propre du citadin à la campagne: le silence des paysans est inconfortable, dérangeant). Il était marié à la femme-debout: une femme que je n'ai jamais vue assise avec les hommes. Toujours debout pour servir les hommes à table; pour l'apéro (ratafia et biscuits secs) ou pour le repas des vendanges.

J’imaginais assez bien que cet homme n’avait jamais dépassé les limites du canton et ne connaissait du monde que ce qu’il en lisait dans les journaux ou regardait à la télé (les "nouvelles"). Un soir d’hiver, il y a plus de 20 ans, peu avant qu’il ne meure à l’hospice local, et alors que je partais à l’armée, cet homme m’avait raconté qu’il avait fait la guerre de 14 dans le corps expéditionnaire des Dardanelles, qu’il avait débarqué à Kumkale puis combattu à Gallipoli, avant d’être évacué devant le désastre de la campagne. Ce paysan Corrézien avait vu et vécu des choses incroyables : des centaines d'hommes mourir devant lui, atrocement mutilés, des cuirassiers coulés par les mines, des hommes mourir de dysenterie et mangés par les rats, l’horreur de la guerre, la misère de l’homme qui meurt loin des siens. Puis il avait passé quelques mois prés d’Arras, dans les tranchées, avant d’être blessé et réformé. Retour à la ferme et aux travaux des champs. Une parenthèse extraordinaire et terrifiante. Ce paysan à casquette derrière ses bestiaux s’était métamorphosé définitivement dans mon esprit en soldat de Marmara. Désormais assis prés de la fenêtre, dans son fauteuil contre le radiateur et prés du feu (été comme hiver), charentaises aux pieds, la Dépèche dans les mains, se levant et enlevant sa casquette pour saluer le gamin que j’étais."


podcast

24/06/2013

bankrun pour tous!

et la réconciliation, alors?

"Monsieur Soral,

J’ai découvert grâce à un ami votre site Égalité et Réconciliation et vous-même il y a quelques mois. J’ai tout de suite accroché et me suis senti concerné par vos idées, votre ligne globale que je trouve très cohérente et pragmatique.

Ayant moi-même des origines algériennes, mes grands-parents ayant été des harkis durant la guerre d’Algérie, arrivés en France en 1962, j’ai eu la chance de grandir et vivre à la campagne et non en cité. Je n’ai jamais eu de problèmes particuliers avec la France, aucune haine ni rancune ou quoi que ce soit, donc le fait de regarder vos vidéos, lire vos bouquins a eu pour effet positif de renforcer mon patriotisme envers ce pays, me donnant envie d’enrichir mon logos, mon vocabulaire donc, m’intéresser à la culture, l’histoire de ce pays, etc.

Je n’ai donc aucun problème avec le fait d’être un musulman patriote d’origine maghrébine et d’exprimer un véritable amour pour la France, mais je n’ai pas vraiment l’impression qu’à l’échelle nationale ce soit la même chose... J’essaye de relayer le message, d’en parler autour de moi en tentant de faire preuve de pédagogie, mais c’est réellement très difficile. Beaucoup sont éduqués à détester la France, ou tentent encore d’exalter leurs différences et donc leurs racines, d’autres tout simplement par pure bêtise. Beaucoup d’imbéciles et de crétins souffrent d’un manque de culture évident, obnubilés par une mondialisation américaine via le rap notamment, qui véhicule des idées que je trouve nauséabondes et néfastes pour notre but de convergence nationale.

De plus, l’immigration massive incontrôlée, constante, n’arrange rien, les nouveaux immigrés foutant en l’air tout le travail d’assimilation effectué par les anciens, qui sont là depuis plusieurs générations déjà... Cette immigration est une arme fondamentale du système pour nous conduire à une guerre civile, au conflit de civilisation que vous dénoncez très souvent, avec beaucoup de justesse et de pertinence d’ailleurs. Cette immigration fournit des délinquants, accroît l’insécurité, toujours plus d’islamo-racailles parqués dans des ghettos à détruire le travail complexe et essentiel des musulmans patriotes essayant, eux, de s’assimiler parfaitement et d’incarner un islam enraciné et de prouver qu’on peut être un Français à part entière même en ayant des origines extra-européennes.

La crise n’aidant pas, le peuple originel de France – présent avant toute cette immigration extra-europénne – se sentant profondément menacé par ce qu’on appelle « le grand remplacement de population », des colères et des craintes que je trouve à titre personnel totalement légitimes, il faut aussi écouter et comprendre ces gens-là... Je ne leur demande pas de devenir islamophiles ; je leur demande un dialogue honnête et constructif qui à pour objectif une réconciliation nationale forte et unie, plutôt que de prôner la division avec des groupes identitaires et communautaristes qui n’apportent rien de bon, aucune solution. Dans le réel, ils sont impuissants et complétement inefficaces...

Malheureusement, je suis très pessimiste pour la suite des événements. Les circonstances ne jouent pas en notre faveur et je pense de plus en plus avec le temps que cette réconciliation nationale ne marchera jamais. Cependant, j’y adhère parfaitement et je vous soutiendrai jusqu’au bout de votre combat.

Ne lâchez-rien, le peuple a besoin de grands penseurs comme vous. Bon courage pour la suite."

Brahim/ source E et R


le fiasco pour tous!

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Le premier Salon du mariage gay tourne au fiasco

Les exposants ont vu à peine 150 visiteurs. L'organisatrice met en cause les «homophobes».

Ils avaient prévu champagne, jus de fruits et des montagnes de petits fours… ils ont fini par «liquider tout ça» eux-mêmes. En deux jours, la soixantaine d'exposants présents au premier Salon du mariage pour tous a croisé à peine 150 visiteurs, dont… quelques «figurants», selon eux. «Remboursez!, Remboursez!», criaient-ils dimanche en début d'après-midi, tout en commençant à démonter leurs stands.

Allées désertes, hôtesses désœuvrées, agents de sécurité apathiques, en fin de matinée, Le Figaro n'avait pu rencontrer que trois clients. «Les gays se lèvent tard…», avait hasardé l'attachée de presse. Mais quelques heures plus tard, «il n'y a toujours pas un chat, s'énerve le bijoutier du Comptoir La Fayette. En quarante ans de métier, je n'ai jamais vu ça. J'ai investi 30.000 euros et je n'ai vendu qu'une seule paire d'alliances… à des hétéros!»

À côté, Johanna, qui vient de créer sa société organisatrice d'événements Eden Day, n'a signé aucun contrat. «C'est juste une catastrophe!, se désole la jeune femme. C'est mon premier salon, je comptais dessus pour démarrer. J'ai vu en tout et pour tout cinq personnes, et en parlant avec les autres, on a compris qu'on avait tous vu les cinq mêmes…» Pire, «aux questions qu'ils posaient, j'ai bien vu qu'ils n'étaient pas là pour se marier, raconte le bijoutier. On a tous remarqué que des gamins de 20 ans avaient passé toute la journée de samedi ici, pour faire semblant devant les journalistes». Figaro

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Il y a quand même de bonnes nouvelles...je sais, un rien m'amuse. Les marchands sont trop pressés:-)

23/06/2013

nothing to say

quelle époque....

21/06/2013

ok

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"Sous Taubira, Valls et Hollande, mieux vaut se masturber avec les mains d’une fillette de 11 ans que manifester contre la dénaturation du mariage!

Après la condamnation de Nicolas, jeune manifestant anti-dénaturation du mariage, à deux mois de prison ferme (et deux mois avec sursis) ce mercredi, un lecteur de Nouvelles de France propose une petite comparaison qui fait froid dans le dos :

- Il se masturbe avec la main d’une fillette (sa nièce) de 11 ans : 8 mois avec sursis.
- Il vole un bureau de tabac : 4 mois avec sursis.
- Elle recèle le fruit d’un braquage : 6 mois avec sursis.
- Il cambriole : 2 mois de sursis et 4 mois ferme.
- Jean-Marc Ayrault, délit de favoritisme : 6 mois de sursis et 30 000 francs d’amende." Nouvelles de France

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"Le tribunal pour enfants d’Evry a prononcé des peines allant jusqu’à 10 mois de prison avec sursis contre les adolescents qui avaient participé à une série d’attaques du RER D en gare de Grigny. Cinq jeunes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, les autres ont reçu de la part du tribunal des avertissements solennels, une mesure de protection judiciaire ou 70 heures de travaux d’intérêt général." FDS


podcast

17/06/2013

l'effondrement pour tous!

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"(...) En janvier 2008, j'ai publié un article sur Les cinq stades de l'effondrement, dans lequel je définissais les cinq stades, et puis j'affirmais courageusement que nous étions au beau milieu d'un effondrement financier. Et dix mois plus tard il semble que je ne me sois pas trop avancé cette fois. Si le gouvernement américain doit prêter aux banques plus de deux cent milliards de dollars par jour juste pour empêcher l'ensemble du système d'imploser, alors le terme crise ne rend probablement pas justice à la situation. Pour continuer ce jeu, le gouvernement américain doit être capable de vendre la dette qu'il engage, et quelles chances y a-t-il, pensez-vous, pour que l'ensemble du monde s'arrache des milliers de milliards de dollars de dette nouvelle, sachant qu'ils sont utilisés pour consolider une économie en train de se contracter ? Et si la dette ne peut être vendue, alors elle doit être monétisée, en imprimant de l'argent. Et cela déclenchera l'hyperinflation. Alors, n'ergotons pas, et appelons ce qui est en train de se produire comme ce à quoi cela ressemble : un effondrement financier.

Les cinq stades de l'effondrement
  • Stade 1 : L'effondrement financier ✓
  • Stade 2 : L'effondrement commercial
  • Stade 3 : L'effondrement politique
  • Stade 4 : L'effondrement social
  • Stade 5 : L'effondrement culturel

Alors voici les cinq stades tels que je les ai définis il y a presque un an. La petite coche à côté de l'effondrement financier est là pour nous rappeler que nous ne sommes pas ici pour ergoter ou être ambigus, car le stade 1 est très engagé. Les stades 2 et 3 — les effondrements commercial et politique — sont entraînés par l'effondrement financier, et se chevaucheront l'un l'autre. Pour l'instant, il n'est pas clair lequel est le plus engagé. D'un côté, il y a des signes que le trafic mondial ralentit, et que les grandes surfaces sont bonnes pour une très mauvaise période, avec de nombreux magasins susceptibles de fermer après une saison de Noël désastreuse. D'un autre côté, les États subissent déjà des déficits budgétaires massifs, licencient des employés d'État, réduisent les programmes, et commencent à supplier le gouvernement fédéral pour être renfloués financièrement.

Même si les différents stades de l'effondrement s'entraînent les uns les autres de façons variées, je pense que cela a un sens de les maintenir conceptuellement séparés. Ceci parce que leurs effets sur notre vie quotidienne sont tout à fait différents. N'importe quels moyens constructifs que nous pourrons trouver pour esquiver ces effets seront aussi différents. Enfin, certain stades de l'effondrement semblent inévitables, tandis que d'autres peuvent être évités si nous nous battons assez.

L'effondrement financier semble particulièrement douloureux si vous vous trouvez avoir beaucoup d'argent. D'un autre côté, je rencontre tout le temps des gens qui ont le sentiment que rien n'est encore arrivé. Ce sont surtout des gens jeunes, qui ont relativement réussi, qui n'ont pas ou peu d'économies, et ont encore des boulots bien payés, ou une assurance chômage qui n'est pas encore épuisée. Leur vie quotidienne n'est pas très affectée par la tourmente sur les marchés financiers, et ils ne croient pas que quoi que ce soit de différent soit en train de se produire en dehors des hauts et des bas économiques habituels.

L'effondrement commercial est bien plus évident, et l'observer ne nécessite pas d'ouvrir des enveloppes et d'examiner des colonnes de chiffres. C'est douloureux pour la plupart des gens, et mortellement dangereux pour certains. Quand les rayonnages des magasins sont vidés du nécessaire et restent ainsi pendant des semaines de suite, la panique s'installe. Dans la plupart des lieux, cela requiert une sorte de réaction d'urgence, pour s'assurer que les gens ne soient pas privés de nourriture, d'abris, de médicaments, et que certaines mesures de sécurité et d'ordre public soient maintenues. Les gens qui savent ce qui vient peuvent se préparer à en éviter le pire.

L'effondrement politique est encore plus douloureux, parce qu'il est mortellement dangereux pour beaucoup de gens. La rupture de l'ordre public serait particulièrement dangereuse aux États-Unis, à cause du grand nombre de problèmes sociaux qui ont été balayés sous le tapis au cours des années. Les Américains, plus que la plupart des autres peuples, ont besoin d'être défendus les uns des autres à tout moment. Je pense que je préférerais la loi martiale à l'anarchie et au chaos complet et absolu, bien que j'admette que l'un et l'autre soient de très pauvres choix.

L'effondrement social et culturel semble avoir déjà eu lieu dans plusieurs parties du pays dans une large mesure. Ce qui reste d'activité sociale semble ancrée dans des activités transitoires telles que le travail, les courses et les sports. La religion est peut-être la plus grande exception, et beaucoup de communautés sont organisées autour des églises. Mais dans les endroits ou la société et la culture demeurent intactes, je croit que l'effondrement social et culturel est évitable, et que c'est là que nous devons vraiment résister. Aussi, je pense qu'il est très important que nous apprenions à voir notre environnement pour ce qu'il est devenu. Dans beaucoup d'endroits, on a l'impression qu'il ne reste simplement pas beaucoup de choses qui vaillent d'être sauvées. Si toute la culture que nous voyons est de la culture commerciale, et si toute la société que nous voyons est la société de consommation, alors le mieux que nous ayons à faire est de nous en éloigner, et de chercher d'autres gens prêts à faire de même. (...)" suite/Dmitry Orlov

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Quoique, finalement, certains résistent encore:

"Sous l'influence du lobby maçonnique militaire (coordonné par l'"homme de l'ombre" Cédric Lewandowski, actuel directeur de cabinet du ministre de la Défense, Alain Simon, contrôleur financier de l'ECPAD, François Roussely, ancien directeur de cabinet d'Alain Richard et Philippe Guglielmi, ancien maître du GODF) et en liaison avec les ex-RG de la Direction centrale du Renseignement Intérieur (DCRI), la Direction de la Protection et de la Sécurité de la Défense (DPSD), ex-sécurité militaire) s'est vue ordonner par Jean-Yves Le Drian de ficher les officiers considérés comme hostiles au "mariage" homosexuel. Considérant l'essentiel de l'encadrement militaire, déjà fortement ébranlé par la liquidation financière des Armées, comme composé de "factieux", le ministre de la Défense avait été horrifié, fin avril, de la réflexion d'un officier supérieur: "Rassurez-nous, Monsieur le ministre, le mariage pour tous ça ne s'appliquera pas aux Armées? Vous imaginez si, à la soirée du régiment, le colonel déboule avec son copain?" Sur le terrain, la DPSD n'a pratiquement rencontré aucun soutien des chefs de corps, l'encadrement étant à plus de 90% hostile à la dénaturation du mariage. Ce qui, évidemment, accentue la paranoïa de Le Drian." Faits et Document, 15-30/06/2013

crisis is over

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"LA FRANCE A L'AGONIE
du 17 au 21 juin 2013 : Depuis l'effondrement de Wall Street le 29 septembre 2008, il suffit d'observer la hausse permanente des impôts, des cotisations, des licenciements et des prix pour comprendre que les politiques, payés par les banquiers ruinés, ne vivent plus que par la saignée de la classe moyenne. Pour la faire taire, ils contrôlent les médias et quand ça chauffe trop, divisent la population avec (par exemple) le mariage homosexuel. Une fois la Ne poussière médiatique retombée, inévitablement les vrais problèmes de la crise reviennent à la surface, plus vivaces que jamais. Seul problème: plus la classe politique cherche à les cacher, plus elles deviennent violentes. La violence des agressions qui s'est répandue à tout le pays ne vous a pas échappée, sans parler du fait que les Français continuent à s'immoler de plus belle.

Cela s'appelle l'Agonie d'un pays, en d'autres termes, vous assistez à l'Agonie de la France avant sa mort (guerre civile ou désordres civils, peu importe) en direct, chaque jour. La prochaine étape pour tenter de faire disparaître la grande escroquerie des banquiers tout en hypnotisant le peuple sera celle de la guerre, en Syrie. Destination idéale pour effacer des écrans la crise économique pour un temps. Mais elle sera toujours là. Leur message est toujours le même: "Regardez: votre voisin n'est pas touché par la crise. Est ce que les métros ont cessé de rouler? Non... Alors taisez-vous". Sous entendu c'est de votre faute si vous êtes au chômage ou si vous n'arrivez plus à payer vos factures. Mais Mr Hollande n'a certainement pas vu que la ville de Detroit vient de faire un defaut de paiement majeur sur sa dette municipale... lire ici le Monde.

IBM a annoncé le licenciement de 6000 personnes de plus. "IBM layoffs: Shareholders are more important than the employees", lire ici le Examiner. Et croyez ma bonne expérience de journaliste depuis 25 ans, quand IBM vire, tous les autres vont virer encore plus, simplement parce que IBM a dix longueurs d'avance dans l'analyse économique mondiale. Cela veut dire aussi que IBM voit 2014 comme une année encore plus exangue que les précédentes. En clair, le chômage va exploser encore plus en France en 2014 pour arriver à 4 ou 5 millions de chômeurs officiels, soit 10 à 12 millions officieux. Mettez cela en corrélation avec la déclaration de Mr Hollande à Tokyo, "la crise est terminée", et vous comprenez que les politiques ne sont là que pour nous endormir et pour mieux vendre le pays aux Etats-Unis. En attendant ce moment historique (2015 ou 2017 ?), le pays agonisera chaque jour un peu plus, jusqu'à ce que la France ne soit plus qu'un immense cri de douleur et/ou de rage.

PS: Notre lecteur Mr Cartigny nous a écrit: "J'entends parler depuis quelques temps de cambriolages de boucher, charcutier et autre magasin de commerce mais je n'ai jamais pu trouver l'information dans un journal : à chaque fois c'était du bouche à oreille. Ici il s'agit de trois articles trouvés dans "Le journal de Vitré" (Ille et Vilaine, 35), le canard local. Le premier article concerne le vol à trois reprises d'une même famille. Ce qui m'a interpellé le fait que les voleurs se sont servis dans le congélateur tout en laissant des objets de valeur. Dans un autre article, les voleurs ont pris les bijoux et laissé tout le reste (tablette numérique, appareil photo). Il me semble que vous aviez raison: on revient aux valeurs fondamentales (et ce, même pour les voleurs): Nourriture, Or. Mais cela n'empêche pas certains de savoir (encore) profiter de la vie: dans le dernier article, les cambrioleurs ont descendu un petit remontant avant de repartir du bar qu'ils venaient de visiter! C'est consternant... "

PS2: Notre lectrice Grace constate la même chose: "La France qui se brade, et le Qatar qui se frotte les mains, regardez ici le Comité Valmy, et l'Europe qui se tranforme en jeu de Monopoly ... Qui tient la banque dans la partie? article de Rue89 et ici la liste du vide-grenier de l'Etat sur le site du ministère de l'Economie et des Finances sur les cessions, lien, en cours et à venir (sans info sur les acquéreurs évidemment)...".

PS3: Raccoon, un autre lecteur en rajoute une liste: "Le premier investisseur dans l'UE27 a été de loin les États-Unis (99 milliards), lien sur le site UE. Chiffres à l'appui, voici une confirmation de ce que vous nous dites depuis des mois (voir des années): Les USA rachètent (avec la planche à billet) nos économies. La seule solution pour éviter cela serait de reprendre la souveraineté de nos pays afin de contrôler (et non supprimer complètement) ce "leveraged buy-out" (il n'y a pas d'autres mots). Pour cela, il faudrait épurer notre classe politique radicalement. Mais ce ne sera pas possible tant que la plèbe restera sous contrôles de nos presstitués. Comme le dit Alex Jones, la première guerre est bien celle de l'information".

PS4: Après le maire communiste d'Ivry saucisonné, c'est au tour de la fille d'un représentant de l'UMP de se faire agresser.... "La fille de Jacques Lebigre, ancien directeur de cabinet de Serge Dassault à Corbeil-Essonnes, a été violemment agressée au domicile familial, mardi matin, lors d'un cambriolage." Ou: quand les politiques commencent à toucher la réalité du doigt, lire ici LCI merci à Mr Mallia.." Revue de Presse par Pierre Jovanovic ©

15/06/2013

aventure

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"L'aventue syrienne dans laquelle le gouvernement Hollande-Fabius s'est embarqué risque de lui exploser en pleine figure...Elle peut se transformer en une troisième guerre mondiale à cause d'une erreur d'appréciation. Depuis 37 ans d'analyse politique, c'est la situation la plus dangereuse que je vis." William Engdahl, 2013/source LIESI 15/06/2013

"En augmentant constamment le danger dans la région, les puissances occidentales jouent avec le feu. Elles espèrent finalement que la Russie et la Chine céderont et accpeteront un changement de régime en Syrie, en Iran, etc. Toutefois, l'accumulation des capacités militaires est déjà si forte que la moindre erreur de calcul pourrait déclencher un conflit majeur." Source/service renseigement E.I.R./US/LIESI 15/06/2013

"L'invasion de la Syrie, si elle devait avoir lieu, serait comparable à celle de la Pologne qui déclencha la seconde guerre mondiale." V Poutine/source LIESI 15/06/2013

"Ce que les commentaires des agences de renseignement concluent est que les Etats-Unis comme l'Angleterre effectuent un virage à 180° en ce qui concerne la Syrie. Ils veulent "empêcher que l'opposition syrienne, sous sa forme actuelle, parvienne au pouvoir". Depuis un an, le gouvernement syrien a tenu bon et il semble même, selon certains experts, que nous assistions à un renversement au profit d'Assad.
Des personnages que LIESI nommera des "éminences grises", conseillant les gouvernements (c'est-à-dire les marionnettes), font valoir que la politique du type de celle consistant à renverser le "dictateur Kadhafi" s'est soldée par l'assassinat de l'ambassadeur US Chris Stevens à Benghazi. Or les républicains commencent à géner Obama sur le sujet. On fait donc aujourdhui un parrallèle entre la Lybie et la Syrie. Dans le même temps, le Washington Post explique que les combattants d'Al-Qaïda du Jabhat Al Nosra*, soutenus par les Etats-Unis et les européns posent "désormais" des exigences inquiétantes. La France et le Royaume-Uni préparent même une requète pour la commission des sanctions de l'ONU, afin qu'elle reconnaisse le mouvement Jabhat al-Nosra (front de la victoire), le plus opérationnel dans les rangs de l'opposition syrienne, comme un groupe terroriste. D'aucuns, dans les chancelleries européennes, commencent à évoquer une différence entre les "islamistes radicaux" et des "forces modérées". Quel changement! On explique qu'il faut désormais ne plus aider les djihadistes à s'emparer d'un pays arabe aprés l'autre. Il est temps de créer sa "propre" opposition syrienne sinon le scenarion de Benghazi se répètera. On fait aussi valoir le risque d'expansion du conflit en dehors des frontières syriennes. Finalement, l'idée du groupe US/Russie/UK serait de constituer une "opposition" sur laquelle tout le monde s'accorderait. Les russes ont même promis de soutenir une telle "opposition"." LIESI 31/05/2013

*Les dirigeants du Jabhat al-Nosra cachent de moins en moins leur radicalisme. Ils l'affichent par tous les moyens. Il y a un mois, le chef du mouvement Abou Mohamed al-Joulani reconnaissait publiquement faire partie d'Al Qaïda et avoir prété serment d'allégeance à Ayman al-Zawahiri -le successeur d'Oussama Ben laden. Cela ne gènait alors NULLEMENT l'occident...Les troupes du Jabhat al-Nosra sont considérées commes les plus opérationnelles et les plus disciplinées de l'opposition syrienne. Elles combattent activement sur plusieurs fronts mais se sont surtout établies à Alep -ville portuaire clef où les combats violents n'ont pas cessé depuis des mois. Les islamsites contrôlent des quartiers entiers de la ville, établissant leurs organismes gouvernementaux sur les "territoires libérés" et instaurant même, par endroits, des tribunaux de la charia.

NB1: une no fly zone pour écarter Israel? Excellent! (via P Reymond)

NB2: l'appel de Moscou de Chauprade!


podcast

14/06/2013

c'est moche (3)

pour y voir + clair, la nature du lobby juif US selon Walt et Mearsheimer...

13/06/2013

Argentine 2001, histoire d'une trahison

via Volwest

12/06/2013

propagande ordinaire

 

"Le reality building, la science de la construction de la réalité, n'a aucune existence officielle comme théorie ou pratique constituée. Mais, un peu à l'image de ces singularités cosmiques que sont les trous noirs, il est possible d'en inférer l'existence à partir des effets qu'il produit. Les analyse que Christian Salmon rassemble dans Storyrelling nous mettent sur la piste. En effet, le politique, en management et en marketing, assume déjà pleinement que le leadership et la direction de groupe soient fondés sur le fait de "raconter des histoires". Ces histoires que l'on raconte peuvent être indexées sur le réel, s'appuyer sur des faits objectifs, mais pas forcément.. Ici, la vérité et les faits réels sont secondaires. Le storytelling repose essentiellement  sur l'élaboration d'une bonne fiction, une fiction enthousiasmante, qui parle au cœur et à l'émotion et qui applique des schémas narratifs et des structures scénaristiques ayant déjà fait leurs preuves dans la littérature ou le cinéma. L'imagerie et les mises en scène spectaculaires visent à faire rêver et à produire à la demande de tel ou tel type d'émotion dans le public, de manière à s'assurer la prévisibilité de son comportement et à garder le contrôle du système. Non pas répondre aux réactions du peuple, mais les créer carrément, afin d'avoir toujours un coup d'avance sur lui.

(...) Sans doute conforté par les progrès des technologies audiovisuelles et informatiques, il semble que le marketing politique fasse un usage toujours croissant de la fiction. En ce sens, le reality-building, qui vise à prendre la plus grande liberté possible à l'égard du réel, n'est que le concept radicalisé, désinhibé, poussé à son terme de la propagande et du storytelling: on ne se contente plus de raconter une histoire, on projette de faire entrer complètement autrui dans une réalité virtuelle que l'on aura construite de A à Z. Le journaliste politique Ron Suskind rapportait en 2004 la conversation qu'il avait eu un jour avec un conseiller de Georges W Bush: "Pendant l'été 2002, après que j'eus écrit un article dans Esquire que la Maison Blanche n'aima pas au sujet de l'ancienne directrice de la communication de Bush, Karen Hugues, j'ai eu une discussion avec un conseiller senior de Bush. Il m'exprima le déplaisir de la Maison Blanche, puis il me dit quelque chose que je n'ai pas entièrement compris à ce moment-là -mais qui, je le crois maintenant, concerne le cœur même de la présidence de Bush". Le conseiller me déclara que les types comme moi étaient "dans ce que nous appelons la communauté fondée sur le réel", qu'il définissait comme les personnes qui "croient que les solutions émergent de l'étude judicieuse de la réalité discernable". J'acquiesçais et murmurais quelque chose sur les principes de la raison et de l'empirisme. Il me coupa net. "Ce n'est plus la façon dont fonctionne le monde désormais", continua-t-il. "Nous sommes désormais un empire, et quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudierez cette réalité -de manière judicieuse, sans aucun doute- nous agirons de nouveau, créant d'autres nouvelles réalités, que vous pouvez étudier également, et c'est comme ça que les choses se règleront. Nous sommes les acteurs de l'Histoire...et vous, vous tous, il ne vous restera qu'a tout simplement étudier ce que nous faisons".

Gouverner par le chaos, Kontre Kulture 2013.

Video: le comique tribal et troupier Fabius dans son célèbre numéro: "les troupes de Bachar"

09/06/2013

c'est moche! (2)

merchet,lys noir














"Dans un article daté d’aujourd’hui vendredi 7 juin 2013, le quotidien Le Monde, sous la signature de Nathalie Guibert et de Caroline Monnerod, a décidé, comme une centaine de médias depuis cinq jours, de commenter les fantasmes du Lys Noir auquel c’est la première fois que cela arrive, lui qui aime bien les blondes un peu bourgeoises et salopes en même temps... Maintenant que la planète entière va ainsi s’intéresser à ce que les militants Lys Noir ont dans la tête en se couchant... Il est de notre responsabilité d’avertir nos lecteurs que nous voyons dans cet emballement inespéré une manœuvre du lobby maçonnique de l’armée avec lequel Jean-Dominique Merchet, du journal l’Opinion à l’origine des premiers articles, entretient les meilleures relations de confiance. Pire encore, l’article de l’organe socialiste initié Le Monde s’appuie sur le contenu de notre revue Arsenal pour inventer littéralement, au passage, et après avoir insisté encore sur nos fantasmes, un soi-disant projet de comité de salut public qui aurait été prévu autour des généraux intégristes Puga et Dary. Ce faisant, le quotidien place évidemment ces deux généraux un peu «planplans» dans une situation délicate et surtout injuste au regarde de leur soumission républicaine jamais prise en défaut auparavant.. Pourquoi le Monde a-t-il monté ce bobar en s’appuyant sur l’émotion suscitée par nos articles ? Evidemment parce qu’il a quelque chose en tête et que ce quelque chose s’appelle une épuration en préparation dans la haute hiérarchie militaire où les franc-maçons ne veulent plus entendre parler de généraux qui vont dimanche à une messe intégristes et commandent lundi à des milliers de parachutistes, légionnaires, tankistes ou marsouins...

Pour y parvenir, le lobby maçonnique qui nous a déclaré une guerre civile inutile ne récoltera qu’une seule chose : la victimisation de centaines d’officiers catholiques qui, poussés à bout, se vengeront alors à la première occasion d’honneur. Nous en faisons le pari ! Le coup d’Etat viendra des erreurs sensées l’empêcher préventivement... C’est trop drôle..." Lys noir

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Mais que dit Merchet?

"(...) Un magazine largement diffusé sur Internet par un groupe maurrassien baptisé « Lys Noir » cite le nom de généraux de premier rang, connus pour leur position « catho-tradis ». Leur appel intervient alors que les esprits s’échauffent dans les milieux militaires sur fond de rumeurs faisant état d’un fichage par les franc-maçons des officiers et de leurs familles engagés dans la Manif pour tous.

C’est le retour de « l’Appel au soldat », façon Maurice Barrès. Dans le sillage du Printemps français, ce mouvement informel apparu avec la Manif pour tous, des militants d’extrême-droite s’adressent aujourd’hui aux militaires en des termes inquiétants. « Ceux qui évacuent d’un revers de main toute possibilité de coup d’Etat militaire en France feraient bien de réviser leurs classiques », lit-on dans un journal diffusé sur Internet. Selon les animateurs du groupe Lys Noir, qui viennent de publier le premier numéro du magazine

Arsenal, « un coup de force est à nouveau imaginable ». Fantasme ? Assurément. Mais un fantasme nourri d’un malaise palpable dans une partie minoritaire de l’institution militaire. Le coeur de cible de cette extrême-droite, ce sont les officiers « cathos-tradis », choqués à la fois par la « rupture anthropologique » que constituerait le mariage gay et par le poids des francs-maçons dans l’entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Béatrice Bourges, l’animatrice du Printemps français, affirme « ne pas connaître » le Lys Noir, qui se situe explicitement dans sa « mouvance ». « Nous ne sommes pas une organisation structurée. C’est un peu désagréable de voir certaines personnes se revendiquer de notre esprit de résistance non-violent. Certains Identitaires le font déjà… », dit-elle.

Arsenal ne prend pas de gants pour désigner ses héros : les généraux Benoît Puga, Pierre de Villiers et Bruno Dary. Ils forment le casting de leur « junte » Ce n’est pas n’importe qui : le premier est le chef d’état-major particulier du président de la République, le deuxième est le numéro deux des Armées, le troisième l’ancien Gouverneur militaire de Paris. Le top de la hiérachie militaire. Pourquoi eux ? Benoit Puga est le frère de l’abbé Denis Puga, un prêtre intégriste qui officie à Saint-Nicolas-du Chardonnay. Pierre de Villiers est le frère cadet du vendéen Philippe de Villiers. Quant à Bruno Dary, qui n’est plus en activité depuis 2012, il s’est engagé avec la Manif pour tous, pour « donner un coup de main » en matière d’organisation. Représentant de la sensibilité « catho-tradi », ces trois officiers n’ont évidemment rien à voir avec le groupuscule du Lys Noir et n’ont pas encore réagi à cette feuille.

Au ministère de la Défense, on prend très au sérieux cette publication bien informée et dont l'appel au coup d'Etat est une première : «la libération de la parole peut entrainer des comportements déviants» met-on en garde."

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Effectivement, ça sent bon l'épuration...c'est moche!

05/06/2013

c'est moche

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"(...) J’espère simplement que vous avez compris que le financement des retraites actuelles allait peser sur une toute petite minorité qui a encore un travail, et plus pour longtemps puisque beaucoup d’entre nous allons être sortis du marché de l’emploi pour être remplacés par des robots humanoïdes. Le paiement des retraites ne sera pas possible. Le paiement des soins médicaux pour nos seniors ne sera plus possible. Ce paiement ne pourra pas reposer sur une génération des 35/45 ans qui n’en ont juste pas les moyens. C’est mathématiquement impossible. Tout le reste, c’est de la littérature et de l’enfumage politique à visée électorale. C’est du flan, du mensonge…

Le rapport commence à fuiter ! Comme il faut préparer le bon peuple à la rééééforme des retraites, on fait savamment fuiter quelques pistes sur lesquelles travaille le gouvernement afin de sonder et voir les réactions et l’opposition. On fera passer la loi cet été, pendant que vous êtes tous en vacances avec enfants et petits-enfants ! Les régimes spéciaux seront sans doute attaqués car politiquement ce serait injustifiable. On demandera encore plus au privé pour que les fonctionnaires aient l’impression de moins perdre que les zautres. On reculera encore l’âge de la retraite à taux plein, on taxera vraisemblablement les retraités actuels à coup de CSG et de suppression d’abattement, ce qui reviendra à baisser les retraites… En augmentant les zimpôts. Le gouvernement dira que sa réforme est JUSTE car les femmes atteintes de maladies orphelines, mères de 3 enfants ou plus, ayant travaillé au moins 25 ans de nuit, atteintes d’un cancer et bénéficiant du régime des affections de longue durée… pourront partir à 60 ans ! Ouf, j’ai eu peur que ce soit pas JUSTE, mais ce sera forcément JUSTE… puisque c’est la gôche. On vous promettra qu’avec cette réforme ce sera la bonne !

Et on vous mentira en toute connaissance de cause. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a personne capable de payer ces pensions, et que si on prend en compte les engagements de retraites des fonctionnaires… c’est 4 300 milliards de dettes pour notre pays. Merci, au revoir les finances publiques. System Failure. Game Over. Fini, terminé, wallou… Y a plus de pognon. Réforme ou pas. Y a plus d’argent. Vous n’aurez pas vos retraites. Elles vont baisser, diminuer, être taxées, réduites, coupées en morceaux, laminées. Il faut donc vous y préparer… Bon je sais, dit comme ça ce n’est pas très vendeur.

Mais n’oubliez pas qu’en plus vous allez perdre votre épargne quand les États feront faillite. Vous serez vieux, ruinés, sans épargne, et ne touchant plus qu’une pension de misère alors qu’on vous avait promis la lune. Raté ! Donc il n’y a pas 36 solutions (non, non, louer des appartements très cher à vos enfants insolvables ne va pas fonctionner très longtemps). Un lopin de terre avec un potager, un poulailler et un plan épargne boîtes de conserve (PEBC), éventuellement une maison suffisamment grande pour abriter le reste de la famille du genre vos enfants et petits-enfants. La misère est plus supportable au soleil, loin des villes et du froid, dans la dignité et à plusieurs. Et puis vos enfants seront sans doute ravis de profiter de leurs parents. Bref, nous avons simplement oublié que la première solidarité est la solidarité de la cellule familiale. Une valeur que nous allons retrouver par la force des choses. Et regardez comme nos zamis socialistes sont avance sur leur temps. Avec le mariage pour tous, en fait, ils ont voulu que tous puissent avoir une famille… parce qu’au rythme où vont les choses… c’est bien l’union des familles qui permettra de faire face au tsunami des retraites qui arrive sur nous. D’ailleurs, s’il n’arrivait pas, on ne se fatiguerait pas à faire une réforme.

Mais il est temps pour chacun de nos amis retraités, jeunes ou moins jeunes, de faire un véritable stress test personnel. Comment gérez-vous une situation où votre pension a baissée de 50 % ? C’est ce qui va se passer. Personne ne vous le dira. Vous le découvrirez petit à petit, comme à chaque fois. Bon courage à tous nos aînés car c’est au moment où ils seront fragilisés et vulnérables que l’État les abandonnera en rase campagne et c’est aussi aux enfants à se préparer à aider les parents, car je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne il est hors de question de voir mes parents dans une situation de dénuement importante. Allez, je vous laisse, j’ai quelques piécettes à mettre de côté au cas où… pour ma maman !"

Charles SANNAT

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Faut que je vous raconte un truc drôle. Quoique.  Il y a quelques mois, j'ai vu en consultation une femme dune soixantaine d'années, mère de famille, récemment retraitée du CHU local où elle officiait comme "guérisseuse" dans le service des grands brûlés...guérisseuse et salariée, oui, c'est pas une blague. Vingt ans. En plus d'accélérer la guérison des malades et la cicatrisation des plaies, cette femme est médium. Elle m'a expliqué en effet (avec réticence au moins au début de l'entretien) que depuis toute petite, elle voit et entend des personnes connues ou pas, vivantes ou pas. Des personnes de sa famille, des gens décédés, de parfaits inconnus, bref, toute une foule de personnages lambdas mais aussi d'autres personnages qu'elle désigne comme des anges gardiens car ils n'apparaissent que pour prévenir d'un danger imminent ou d'un évènement particulier à venir. En passant et alors qu'elle voyait que je prétais attention à son discours elle m'a confié que son ange gardien lui avait conseillé de quitter la plaine pour se réfugier sur les hauteurs aveyronnaises, sans doute plus à l'abri de l'effondrement (et de ses répliques vivrensembloides) promis par l'ami Drac. A bon entendeur..

Rassurez-vous, je ne suis pas médium mais il m'arrive de voir assez clairement le genre de destin promis à certains de mes contemporains, notamment ceux les plus fragiles dont la survie ne tient souvent qu'à un fil (une infirmière à l'heure ou pas, une aide-ménagère compliante ou pas, des repas livrés à domicile ou pas, des médicaments vitaux apportés par le  pharmacien du coin ou pas, un entourage familial prévenant ou pas, des voisins attentionnés ou pas, une chimiothérapie couteuse ou pas, une assistance en oxygène à domicile aléatoire ou pas, etc.), toute une foule de gens souvent agés mais pas que, fragiles toujours, plus ou moins dépendants, habitués pour beaucoup à être entourés, soignés, à bénéficier de supports complexes -santé, énergie, alimentation, chauffage/climatisation, environnement humain- et qui sont bien souvent à mille milles d'imaginer, comme l'explique bien le sieur Sannat et d'autres (Orlov), la fragilité tragique de leur situation et la transformation rapide et inquiètante de celle-ci. Tous ces gens vont certainement mourir de façon prématurée. Certains l'ont compris, d'autres pas (ceux qui s'énervent d'un retard de quelques minutes, qui exigent un RDV sous huitaine ou un bon de transport en bonnet difforme, ceux-là me font rire).

Des gens qui meurent prématurément en Grèce actuellement faute de chimiothérapie ou faute de médicaments indispensables, c'est banal, des hommes et des femmes qui s'inoculent le SIDA pour bénéficier de minima sociaux, ça devient monnaie courante également. Bref, on continue à mourir en bermuda en Occident (Muray) mais de façon prématurée au regard des standards sociaux et médicaux qui étaient les nôtres jusqu'alors...ouais, c'est moche!*


podcast

(allez Trincamp! ahh Dewaere)

 *une amie, S., sort un "c'est moche!" à tout propos, genre: "une nouvelle secrétaire? c'est moche!", "ta femme est enceinte? c'est moche! je sais, un rien m'amuse..

Drac: effondrement, cerveau global et dictature..

17:01 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : drac