22/05/2008
what kind of fuckery is this
22:02 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : amy, faut que jfass une playlist, tout est dans le regard du flic
20/05/2008
Lhasa
20:41 | Lien permanent | Commentaires (2)
18/05/2008
Mauriac, Ségolène et l'eslavage
« En 1914, à la veille de la guerre, Barrès revenait d’un voyage au Proche Orient. Partout, il y avait admiré nos instituts et nos écoles prospères encore, mais les maîtres allaient manquer puisque les noviciats étaient interdits en France. Barrès alla donc trouver Jaurès : « Monsieur Jaurès, lui dis-je, je viens d’aller par terre de Beyrouth à Constantinople, après un arrêt à Alexandrie. Précédemment, j’avais visité la Grèce et l’Egypte. Savez-vous à quel point, dans tous ces pays, c’est notre esprit qui domine ? » Mais faute de recrutement, ces écoles étaient menacées de ruine. Il fallait que Jaurès aidât Barrès à rouvrir les noviciats de France, sinon l’Allemagne, dont la situation économique dans le Levant l’emportait déjà sur la nôtre, se substituerait à nous.
La réponse de Jaurès fût étonnante : « Monsieur Barrès, il est fatal et légitime que la prépondérance intellectuelle appartienne à celui qui possède la prépondérance économique. Je ne m’associerais pas à votre campagne. » »
François Mauriac, Bloc-notes 1952-1957, éditions du seuil, p.416.
*
«Le cercle des économistes n'épargne pas Ségolène Royal
Après Éric Woerth, Didier Migaud et Valérie Pécresse, c'était au tour de Ségolène Royal d'être l'invitée, mardi, du Cercle des économistes, club d'une trentaine d'économistes réputés présidé par Jean-Hervé Lorenzi. Le dîner-débat, organisé à Paris dans le célèbre restaurant Chez Laurent, a tourné au vinaigre. Effarés par les assertions de l'ex-candidate à la présidentielle et par ses perpétuelles comparaisons des enjeux économiques mondiaux avec ceux de la Région Poitou-Charentes, les experts, de droite comme de gauche, ont voulu la pousser dans ses retranchements. À court d'arguments, Ségolène Royal a menacé de quitter la table, arguant qu'elle n'était pas venue «repasser le bac». «Mais il est bien question du bac ! Nous sommes tous profs à Polytechnique ou à l'université. Il y a effectivement erreur sur le niveau», s'est moqué l'un d'eux. »
Source : http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/05/16/01001-20080516ARTFIG00702-confidentiel-le-cercle-des-economistes-tacle-royal.php
Ma première réaction fut bien sûr de railler, publiquement qui plus est, la pintade du Poitou. Aprés coup, il est difficile de ne pas être consterné par la médiocrité de celle qui fût la candidate socialiste officielle aux dernières élections présidentielles Françaises, avec le bonheur que l’on sait, et qui ambitionne ouvertement à l’heure ou j’écris ces lignes, la direction du Parti Socialiste Français et une nouvelle candidature aux prochaines présidentielles. Mauriac qui toute sa vie plaida pour la constitution d’un grand parti de gauche, libéral et anti marxiste, et qui dénonça sans aménité la médiocrité, la corruption et l’amateurisme dramatique de nombreuses personnalités politiques de gauche comme de droite, certes dans un contexte politique et historique particulièrement tragique (guerres de décolonisation, expédition de Suez), n’aurait pas le recours en 2008 d’un Pierre Mendés France ou d’un Charles de Gaulle…
Il est devenu un lieu commun de prétendre que les Français ont les élites politiques qu’ils méritent. Je ne peux m’empêcher pourtant de penser qu’il existe, au sein des appareils politiques et voire au dehors, des hommes ou des femmes autrement plus brillants et respectables que nos leaders actuels, tous bords confondus. Leur invisibilité pose question.
*
S’il est toujours heureux de voir un homme d’état se pencher sur l’enseignement de l’histoire fait aux enfants et aux étudiants, il est permis de se demander, à la lecture de cet article du JDD (http://www.lejdd.fr/cmc/societe/200819/l-esclavage-au-pro...), si ce n’est pas plutôt de mémoire dont il s’agit et, facteur aggravant, de mémoire communautaire.
"Assumons notre Histoire, a justifié Nicolas Sarkozy. Nous devons pouvoir tout dire".
D’accord, disons leur tout.
Apprenons donc aux enfants que la traite esclavagiste a été le propre de toutes les civilisations antiques, sans exception.
Disons-leur qu’avant que le premier homme blanc ne mette un pied sur le littoral Africain, il existait des royaumes noirs spécialisés dans la capture et la revente d’esclaves noirs (royaumes d’Abomey ou d’Oyo par exemple en Afrique de l’Ouest. Cf les travaux de J Heers et B Lugan pour ré information) représentant une traite esclavagiste noire intra Africaine. Disons-leur que l’Orient préislamique puis islamique constitua une filière esclavagiste majeure (traites trans saharienne, égyptiennes et zanzibarite, (cf. un post précédent : http://hoplite.hautetfort.com/tag/esclaves) durant des millénaires.
Disons-leur que c’est la colonisation Européenne en Afrique qui mit fin à la traite esclavagiste Africaine (abolition de la traite noire intra africaine et de la traite transatlantique occidentale sous l’influence de lobbys philanthropiques européens, chrétiens notamment, et interruption des routes esclavagistes musulmanes).
Disons leur qu’en 1962 existaient encore à la Mecque et au Yémen des marchés aux esclaves.
Disons-leur que c’est le christianisme qui mit fin à l’esclavage dans l’empire Romain d’Occident puis d’Orient lorsqu’il devint la religion officielle de l’empereur et de l’Empire.
Mais pour dire cela à nos enfants il faudrait des professeurs qui connaissent l’histoire de la traite esclavagiste et qui soient mus par la seule volonté de dire le vrai et non, jour après jour, d’instruire le procès à charge de l’Occident et de lui seul.
Gageons que notre président, dont la culture générale ne doit pas dépasser de loin celle de Mme Royal, ne dût pas résister longtemps aux pressions intéressées de quelques officines communautaires spécialisées dans la repentance nationale. Les sinistres lois Gayssot (qu’un apparatchik communiste puisse laisser son nom à ce genre de loi mémorielle est en soi assez éloquent) ou Taubira sont sans nul doute un exemple à suivre, n’en doutons pas.
Et cela n'est évidemment ni une apologie de la colonisation ni un plaidoyer pro domo, mais seulement une vision de l'histoire me paraissant plus honnête.
Bon dimanche quand même.
17:01 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : françois mauriac, ségolène royal
07/05/2008
Hoplite au Tonkin pour quelques jours
21:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
Crise de civilisation
« Les manquements de la conscience humaine, privée de sa dimension divine, ont constitué un facteur déterminant dans tous les grnds crimes de ce siècle. Le premier a été la Première Guerre mondiale, puisqu’une bonne partie de notre situation actuelle en découle. Cette guerre (…) a eut lieu quand l’Europe, débordante de santé et de richesse, est tombée dans une folie d’automutilation qui ne pouvait que ruiner sa force pour un siècle ou plus, et peut-être pour toujours. La seule explication possible à ce phénomène est une éclipse spirituelle chez les dirigeants de l’Europe, qui avaient perdu la conscience d’une Suprême Puissance au dessus de leur tête (…). Seule la perte de cette intuition supérieure émanant de Dieu a pu permettre à l’Occident d’accepter calmement, après la Première Guerre mondiale, l’agonie prolongée de la Russie, mise en pièces par une bande de cannibales (…). L’Occident n’a pas compris que c’était en fait le commencement d’un processus durable qui annonçait un désastre pour le monde entier. »
Alexandre Soljénitsyne, Men have forgotten God, National Review, juillet 1983, p.872.
21:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
05/05/2008
En Chine aussi on célèbre Mai 68
Province de Guangxi en pleine révolution culturelle.
"Le 26 mai, le Comité Révolutionnaire du district se réunit pour faire le point sur la lutte des classes. Après avoir rendu compte des progrès obtenus (plus de cent vingt meurtres), les responsables des comités révolutionnaires de chaque préfecture et les chefs des Forces Armées préfectorales furent nombreux à réclamer l’arrêt des parades de luttes [exécutions publiques par lapidation ou à coup de bâtons]. Ce fléchissement, cette baisse d’enthousiasme provoquèrent le vif mécontentement du premier responsable adjoint du Comité Révolutionnaire du district et commissaire politique des Forces Armées Révolutionnaires du district, Sun Ruizhang, qui exhorta ses troupes par ces mots : « Ne soyez pas si timorés ! Que craignez-vous ? Si nous n’agissons pas ainsi, nous n’arriverons pas à écraser les ennemis de classe ni à affermir suffisamment la volonté de combat du peuple ! N’ayez pas peur, continuons à faire des parades de lutte ! »
Après ce dernier meeting, la campagne d’assassinats et de cannibalisme dans la préfecture de Wuxuan entra dans sa phase culminante.
L’histoire suivante constitue un cas typique de dépeçage d’une victime encore vivante : « Un jour de mai 1968, Gan Kexing, membre de la septième équipe de production du village de Datuan, dans la préfecture de Tongwan, organisa une séance de lutte contre Gan Dazuo. Celui-ci fut ensuite traîné jusqu’en bordure d’un champ voisin. Gan Yewei lui cria l’ordre de s’agenouiller, puis lui asséna un coup de bâton sur la tête. Gan Dazuo vivait encore lorsque Gan Zuyang lui enleva le pantalon pour lui couper les organes génitaux. Gan Dazuo supplia : « Attends que je sois mort pour me découper ! » Mais Gan Zuyang continua à lui trancher les parties sexuelles tandis que sa victime se débattait en poussant des cris déchirants. Gan Weixing et quelques autres se précipitèrent pour prélever la chair des cuisses, puis Gan Deliu ouvrit le ventre et extirpa le foie. Les autres participants se ruèrent alors pour enlever toute la chair restante sur le corps de Gna Dazuo.
Voici maintenant un exemple caractéristique de repas communautaire cannibale : le 10 juin 1968, à la préfecture de San Li, devant la porte marquant l’entrée dans le canton de Shangjiang, se tînt une grande séance de lutte , au cours de laquelle furent tués à coups de baton Liao Tianlong, Liao Jinfu, Zhongzhenquan et Zhong Shaoting. La chair des quatre corps fut découpée puis transportée jusqu’aux cuisines de la brigade, ou on la fit cuire dans deux grandes marmites. Vingt à trente personnes en mangèrent. Au vu et au su de tous, on avait donc osé faire cuire de la chair humaine, aux sièges mêmes des gouvernements cantonaux et préfectoraux, puis organiser sur place un repas communautaire ! Les masses ne devraient pas oublier un tel exemple !"
Stèles rouges. Du totalitarisme au cannibalisme. Zheng Yi, ED Bleu de Chine. 1999.
21:08 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : revolution culturelle, mao, chine, communistes, cannibales
03/05/2008
Diagnostic d’une modernité
Bon nombre de ces caractéristiques se retrouvent dans la doctrine chrétienne. Une doctrine sécularisée et privée de transcendance : l’individualisme, l’égalitarisme, le progressisme, l’universalisme, une conception holiste de l’histoire. Il est donc permis d’imaginer que les idéologies laïques post révolutionnaires étaient contenues en germe dans le christianisme.
Toutes les écoles politiques modernes se retrouvent sur l’idée d’une communauté universelle, somme d’individus rationnels appelés à réaliser leur unité dans l’histoire. Une vision globalisante et rationnelle d’ou toute singularité culturelle est exclue, perçue comme dépassée voire dangereuse : la diversité du monde devient un obstacle.
Le marché dont il semble bien, si l’on en croit la thèse de Rodney Starck (cf. post précédent), qu’il fut très tôt intégré dans la weltanschauung chrétienne (rôle crucial dans l’expansion économique, politique, philosophique et géographique de l’Occident), pourrait avoir été le moyen le plus efficace de la modernité pour arracher les individus à leur appartenance singulière et les soumettre à un mode universel d’association.
L’aliénation est le concept clef et le résultat de la modernité. L’homme moderne, coupé de la communauté qui le protégeait et donnait sens à sa vie ne trouve plus de sens dans les grandes idéologies séculières (les grands récits mobilisateurs comme dit A de Benoît) qu’étaient, le communisme, le socialisme, le libéralisme, le nationalisme, les fascismes. Un individu seul, sans recours idéologique au milieu d’individus, également incertains à tous points de vue, désormais simples variables d’ajustement (démographique, économique) dans un monde globalisé dépourvu de toute transcendance et de perspective mobilisatrice hormis le devoir de consommation.
Aliénation, anomie, nihilisme, violence et solitude caractérisent l’homme moderne soumis au règne de l’argent et de l’hédonisme et sommé de croire à un avenir radieux mais, curieusement, de plus en plus inquiétant.
Libéralisme est un mot, un concept, piège. Il n’est pas possible de rejeter en bloc cette doctrine politique, philosophique et économique fondamentale dans l’histoire moderne de l’occident au motif que le libéralisme incarne l’idéologie dominante de la modernité.
Les Lumières furent un mouvement de renouveau intellectuel, culturel construit sur des idées de liberté (de penser, d'agir, de croire), d'égalité, de rationalisme scientifique, d'individualisme, de scepticisme, de tolérance et porté par des hommes d'horizons très divers comme Voltaire, Diderot, Rousseau, Condorcet, David Hume, Spinoza ou Montesquieu.
Tous les secteurs de la société ont alors tendance à se débarrasser des anciennes tutelles. Pour autant elles ne forment pas une école de pensée unique; sur le plan politique, de fortes différences distinguent Montesquieu et son libéralisme démocratique, Voltaire et son despotisme éclairé ou Rousseau et son contrat démocratique. Les philosophes vantent la capacité de l'individu à se servir de sa raison. Au moment ou règne Louis XV, la pensée des philosophes aboutit à remettre en cause tous les principes religieux et politiques qui constituaient les fondements de la société: contre la croyance, le doute; contre l'autorité, le libre arbitre; contre la communauté, l'individu. Les Lumières imposent ainsi l'idée que la religion ne constitue qu'une opinion, dissociant ainsi société et foi.
Cette pensée des Lumières, à l’origine du libéralisme, pourrait également être à l’origine du mouvement socialiste -en réaction- car partageant des valeurs communes que sont : individualisme de fond, universalisme égalitaire, rationalisme, primat de l’économique, foi dans le progrès, aspiration à une fin de l’histoire. Avec des objectifs communs : éradication des identités collectives, et des cultures traditionnelles, désenchantement du monde, universalisation du système de production. En autonomisant l’économie vis-à-vis de la morale, de la politique et de la société, le libéralisme a fait de la valeur marchande l’alpha et l’oméga de notre monde, transformant des économies de marché en sociétés de marché.
Cette solitude de l’homme moderne, aliéné de toute collectivité naturelle se traduit logiquement par un renforcement sans fin du rôle d’un Etat Providence chargé de procéder aux redistributions nécessaire pour pallier la défaillance des solidarités traditionnelles. Aggravant l’assistanat et l’irresponsabilité de citoyens anonymes et assistés, repus de droits virtuels.
Lecture des philosophes.
10:40 | Lien permanent | Commentaires (8)
02/05/2008
No i won't back down
23:21 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : adriana lima, johnny cash, pff je sais...too late
01/05/2008
Thursday night
20:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : good fellas
28/04/2008
Christianisme
« C’est le christianisme qui a créé la civilisation occidentale. Si ceux qui suivaient Jésus étaient demeurés une obscure secte juive, la plupart d’entre vous n’auriez pas appris à lire et les autres liraient des rouleaux copiés à la main. Sans une théologie engagée en faveur de la raison, du progrès et de l’égalité morale, le monde entier en serait aujourd’hui là ou en étaient les sociétés non occidentales aux environs de 1800 ce serait un monde plein d’astrologues et d’alchimistes mais sans scientifiques. Un monde de despotes manquant d’universités, de banques, d’usines, de paires de lunettes, de cheminées et de pianos. Un monde ou la plupart des bébés n’atteindraient pas l’âge de 5 ans et où de nombreuses femmes mourraient en couches, un monde vivant véritablement à « un âge des ténèbres ».
Le monde moderne a pris son essor seulement dans les sociétés chrétiennes. Pas en terre d’Islam. Pas en Asie. Pas dans une société « sécularisée », il n’y en avait pas. Et toute la modernisation qui a depuis gagné l’extérieur de la chrétienté a été importée d’Occident, souvent amenée par les colonisateurs et les missionnaires. Malgré tout, de nombreux apôtres de la modernisation présument qu’étant donné l’exemple que donne l’Occident, des progrès similaires peuvent aujourd’hui être obtenus non seulement sans christianisme mais même sans liberté ni capitalisme, que la mondialisation va pleinement répandre les connaissances scientifiques, techniques et commerciales sans qu’il y ait le moindre besoin de recréer les conditions sociales ou culturelles qui leur ont donné le jour. (…)
Il parait douteux qu’une économie moderne efficace puisse être crée sans adopter le capitalisme, comme cela a été démontré par l’échec des économies dirigées de l’Union soviétique et de la Chine. Les soviets ont pu placer des fusées sur orbite mais ils ne pouvaient pas assurer de façon fiable l’approvisionnement en oignons de Moscou. Quant à la Chine, il a fallut que meurent des millions de gens pour prouver que l’agriculture collectiviste est improductive. Aujourd’hui que le capitalisme prospère dans nombre de nations récemment libérées de l’oppression communistes, il reste à voir si ces nations peuvent offrir la liberté sans laquelle un capitalisme efficace est impossible.
A dire vrai, faute à la fois de liberté et de capitalisme, les nations musulmanes restent à l’état de semi féodalité, incapables de produire la plupart des objets qu’elles utilisent dans la vie quotidienne. Leur niveau de vie exige des importations massives réglées avec l’argent du pétrole, exactement comme l’Espagne a joui des fruits de l’industrie d’autres pays tant que l’or et l’argent du Nouveau monde l’ont maintenue à flots. Sans droits de propriété assurés ni liberté individuelle substantielle, il ne peut pas pleinement émerger de sociétés modernes.
Mais si la modernisation a encore besoin du capitalisme et de la liberté, qu’en est-il du christianisme ? D’un côté, on peut solidement arguer que bien que le christianisme ait été nécessaire pour l’émergence de la science, la science est à présent si bien institutionnalisée qu’elle peut se passer du parrainage du christianisme. Il en va de même de la foi dans le progrès. (…) D’un autre côté, si le christianisme n’a désormais plus de rapports avec la modernisation, pourquoi continue-t-il de se répandre si rapidement ? Le fait est que le christianisme est bien plus rapidement en passe de mondialisation que la démocratie, le capitalisme ou la modernité. (…) L’Afrique est en train de devenir chrétienne si rapidement qu’il y a bien plus d’Anglicans au sud du Sahara qu’en Grande-Bretagne ou en Amérique du Nord.
Il existe de nombreuses raisons pour que les gens adoptent le christianisme, y compris sa capacité à nourrir une foi profondément émotionnelle et existentiellement satisfaisante. Mais un autre facteur significatif est le fait qu’il fasse appel à la raison et qu’il soit si indissolublement lié à l’essor de la civilisation occidentale. Pour beaucoup de non européens, devenir chrétien revient intrinsèquement à devenir moderne. Il est ainsi tout à fait plausible que le christianisme reste un élément essentiel dans la mondialisation de la modernité. » (1)
*
« L’une des choses qu’on nous demandait d’examiner était ce qui expliquait le succès, et à vrai dire la position dominante, de l’Occident dans le monde. Nous avons étudié tout ce que nous avons pu d’un point de vue historique, politique, économique et culturel. Au début nous pensions que c’était parce que vous aviez de meilleurs canons que nous. Puis nous avons pensé que c’était parce que vous aviez le meilleur système politique. Ensuite nous nous sommes focalisés sur votre système économique. Mais au cours des vingt dernières années, nous nous sommes rendu compte que le cœur de votre culture est votre religion : le christianisme. C’est pour cela que l’Occident est si puissant. Le fondement moral chrétien de la vie sociale et culturelle a été ce qui a rendu possibles l’émergence du capitalisme et ensuite la transition réussie vers une vie politique démocratique. Nous n’avons aucun doute la dessus. » (2)
*
Contrairement aux idées reçues, l’Europe a dominé le monde dés l’époque dite « obscure » du Moyen âge. Pour expliquer cette domination, nous avons pris l’habitude de souligner ses avantages géographiques et démographiques (cf l'opus de Jared Diamond, De l'inégalité des sociétés). Pourtant, l’explication première pourrait résider dans la foi des Européens en la raison, dans l’engagement manifeste de l’Eglise dans la voie d’une théologie rationnelle qui a rendu possible les progrès.
Rodney Starck avance une idée révolutionnaire lorsqu’il affirme que le christianisme est directement responsable des percées intellectuelles, politiques, scientifiques et économiques les plus significatives du dernier millénaire. Lorsqu’il montre que la théologie chrétienne en est la source même. Les autres grandes religions ont mis l’accent sur le mystère, l’obéissance et l’introspection ; Seul le christianisme s’est ouvert à la logique et à la pensée déductive comme moyens d’accès aux lumières, à la liberté et au progrès. Au Vième siècle déjà, Saint Augustin célébrait le progrès théologique et « l’invention exubérante ».
Sans doute quelques unes des valeurs qui nous sont les plus chères aujourd’hui en Occident -le progrés scientifique, la démocratie, la liberté des échanges et la circulation des hommes et des idées- doivent largement leur universalité au christianisme vu comme tradition dont nous sommes tous les héritiers.
(1) Rodney Starck, Le triomphe de la raison, p326, presses de la Renaissance 2007
(2) Aikman david, Jesus in Beijing, how Christianity is transforming China and changing the global balance of power, Washington 2003, cité par R. Starck/ op cité.
Le retour à la raison, Man Ray.
22:46 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : raison, progrés, égalité morale, christianisme, islam, capitalisme, propriété
27/04/2008
Clint songs
17:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/04/2008
The duke lebowski
22:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : the big lebowski, les nihilistes
22/04/2008
Avril 1968, l'Amérique gagne le Têt et perd la guerre
« Bien des erreurs furent commises et tout particulièrement l’expédition de Sicile. Pourtant s’il y eut faute dans cette affaire, ce fut moins parce qu’on avait sous-estimé l’adversaire auquel on s’attaquait, que parce que les hommes qui avaient fait partir cette expédition se rendaient mal compte des moyens qu’il fallait mettre à sa disposition. Tout occupés à s’entre déchirer dans la compétition engagée dans la direction du peuple, ils affaiblirent le corps expéditionnaire et provoquèrent dans la cité même les premiers troubles politiques. (…) Athènes ne succomba que lorsqu’elle se fut épuisée dans les discordes intérieures. »
Thucydide, La guerre du Péloponnèse. II, 65, 12-13.
L’offensive des communistes du Vietcong, puissamment armés et encadrés par les communistes Soviétiques et Chinois, durant les fêtes du Têt fin janvier 1968 sont un tournant de la guerre par procuration que se livrèrent Américains et communistes au Vietnam.
Dans la nuit du 30 au 31 janvier 68, des milliers de Vietcong vont envahir le sud Vietnam et attaquer les principaux centres civils militaires Américains et sud vietnamiens, en particulier, Saigon, Hué et Khesanh qui sont devenus des symboles de la contre offensive victorieuse que vont mener les troupes américaines.
En quelques semaines en effet, les troupes nord vietnamiennes, malgré une lutte à mort, maison par maison dans les ruines de Saigon ou Hué, vont être écrasées lors de la contre-attaque américaine qui obligea cette armée surpuissante, prototype de l’armée occidentale recherchant un affrontement direct, bref et meurtrier, à pratiquer la guérilla urbaine et à débusquer un par un des snipers Vietcong bien équipés et entraînés.
Alors que la télévision américaine multipliait les images d’atrocités et les interviews de marines écoeurés, le silence était presque total sur les innocents massacrés par les communistes Vietcong. Et il était encore moins question de souligner – ou dire simplement- l’ampleur de la victoire militaire de l’armée américaine. A Hué, ancienne cité impériale, au prix de pertes faibles (150 morts), les américains réussirent à chasser 10000 hommes d’un centre urbain fortifié, alors qu’ils avaient été surpris et qu’ils étaient inférieurs en nombre.
Le massacre de 6000 hommes et femmes (fonctionnaires, militaires, médecins, prêtres et enseignants) raflés et exécutés systématiquement (coup de pioche ou revolver) par les communistes dés leur entrée à Hué ne fit jamais les gros titres de la presse américaine.
Une décennie après la défaite des Etats-Unis, Keyes Beech, journaliste américain chevronné qui connaissait bien l’Asie, a mis en perspective la couverture médiatique de la guerre du Vietnam : « Les media ont contribué à perdre la guerre. Ils y ont contribué, non pas du fait de quelque conspiration massive mais à cause de leur façon de rendre compte du conflit. Ce que l’on semble souvent oublier, c’est que la guerre a été perdue aux Etats-Unis, non pas au Vietnam. Les troupes américaines n’ont jamais perdu une seule bataille ; mais elles n’ont jamais gagné la guerre. » (Cité par Victor Davis Hanson, Carnage et culture, p 505)
Jean Lacouture, « pointure » du journalisme de guerre à la française relate aussi son expérience au Vietnam : « Mon comportement a parfois été davantage celui d’un militant que d’un journaliste. J’ai dissimulé certains défauts du nord Vietnam en guerre contre les Américains parce que je pensais que la cause des nords vietnamiens était assez bonne (…) ; je jugeais inopportun de dénoncer la nature stalinienne du régime nord vietnamien au moment même ou Nixon bombardait Hanoi. » (op cité, p 505)
Dans les deux premières années qui suivirent la chute de Saigon (1975-1977), il y eut presque deux fois plus de victimes civiles en Asie du sud est qu’en dix ans d’engagement Américain (1965-1974) pour des causes diverses : basculement de la totalité du Vietnam, du Laos et du Cambodge dans l’orbite communiste donc exécutions sommaires, collectivisation de l’économie donc misère famine et conditions de vie effroyables, camps de concentrations, exode massif, bref l’ordinaire de tout régime communiste. « Si l’on ouvrait les portes, tout le monde partirait du jour au lendemain », avoue à cette époque et en privé l’attachée de presse communiste d’Ho Chi Minh ville…(S Karnow, Vietnam, p 32)
*
PS: grâce à Rogémi, lecteur érudit de ce blog, voici un complément d'analyse trouvé sur le blog schizodoxe avec un court extrait [terrible] du livre de Jean-francois Deniau "Mémoires de sept vies".
Jean-François Deniau évoquant ce souvenir de 1988 :
La vérité est que les Américains furent battus par les Américains, du jour où l’opinion aux Etats-Unis se retourna, notamment parce que la conscription ne touchait plus seulement les Noirs et les chômeurs mais les classes aisées, les étudiants des campus. Et ceux qui allaient à pied la nuit gagnèrent. Encore vingt ans plus tard, j’aurai l’occasion d’une nouvelle discussion avec un Américain sur l’Indochine. Henry Kissinger est venu à Paris pour le quinzième anniversaire des accords, invité à un colloque universitaire qui se tient aux lieux mêmes de la conférence USA-Viêt-nam, avenue Kléber. Nous déjeunons ensemble. Il y a du point de vue militaire et diplomatique quelque chose qui m’a toujours surpris: la façon dont les Américains vont lâcher le Sud-Viêt-nam. L’offensive du Viêt-minh (et cette fois pas en poussant des vélos à l’abri de la jungle comme à Diên Bien Phû) déferle par Ban Methuot. De véritables colonnes, blindés et camions, contournent par l’intérieur les positions de l’armée du Sud. (En débordant par la droite, en laissant l’ennemi sur sa gauche, aurait dit le colonel du secteur. Très facile de tirer…) Pourquoi l’Amérique n’a-t-elle pas bougé ?
Kissinger. - Parce que l’Amérique était engagée dans une négociation avec Hanoi pour l’éventuelle libération d’aviateurs capturés lors des bombardements sur le Nord. Nous n’étions même pas sûrs de leur nombre, la presse américaine ne s’intéressait qu’à ce sujet, très émotionnel. La télévision montrait les photos des disparus et de leurs familles sans nouvelles.
- Alors vous n’avez rien fait ?
- Alors nous n’avons rien fait. Il était très facile d’écraser avec l’aviation toutes les colonnes d’assaut du Viêt-minh. Je l’ai proposé au Président. Pour la première fois, la victoire décisive était à notre portée. Cela aurait pris moins de vingt-quatre heures. Et toute la situation basculait en faveur de nous et du Sud-Viêt-nam. Le risque était que Hanoi arrête les conversations sur les aviateurs américains prisonniers, risque que Ford ne voulait pas prendre. J’ai expliqué que le Viêt-minh serait bien obligé de les renouer après sa défaite, et dans des conditions bien meilleures pour nous… Le Président m’a dit avec un soupir :
« On voit bien, Henry, que vous n’êtes pas un élu. » Avant d’arriver avenue Kléber où je l’emmène-en voiture, Henry Kissinger me confie : « Cette conférence anniversaire m’ennuie énormément. Elle est publique, et la salle va être truffée de ces intellectuels de la gauche américaine, pacifistes et prosoviétiques, qui ont inventé l’expression “la sale guerre” et qui vont une fois de plus m’accuser d’être un nazi et un criminel. Ils me fatiguent. » Ce n’est pas ainsi que les choses vont se passer. A la tribune, un éminent représentant de la Sorbonne, historien. Je siège, invité d’honneur, à sa gauche. À sa droite des journalistes français très connus. La salle est bondée. Kissinger parle une petite demi-heure sur la conférence de l’avenue Kléber et son prix Nobel, sans rien apporter de nouveau. Le président de séance demande s’il y a des questions dans la salle. Alors se lève une Vietnamienne dont l’âge est difficile à dire, peut-être 45, 50 ans.
- Je m’appelle Thu-Lin. J’ai 23 ans. Mon père., officier dans l’armée du Sud-Viêt-nam, est mort de faim et de maladie dans un camp de rééducation à régime sévère. Ma mère et mon frère ont été égorgés devant moi et jetés à la mer quand nous avons fui, boat people. J’ai été violée onze fois, et vendue à un réseau de prostitution a Bangkok. Monsieur Kissinger, quand vous vous levez le matin, quand vous vous rasez, est-ce que vous pouvez vous regarder dans la glace? Silence de mort. Le président tousse et suggère :
- Nous allons regrouper les questions, pour permettre au professeur Kissinger clé mieux répondre. Hum, hum. Y a-t-il une autre question ? Alors un Vietnamien, sans âge, se lève.
-je m’appelle NguyenThan. J’ai 60 ans. J’ai été conseiller des troupes américaines. J’ai continué à me battre avec mon unité contre les communistes encore après la chute de Saigon. Pour l’honneur. Les communistes ont tué sur place la moitié d’entre nous. Les autres ont disparu. Parce que j’étais le chef, on ne m’a pas tué, on m’a mis dans une cage comme un animal, et on m’a promené de village en village avec un écriteau « traître au peuple, traître à la patrie ». Les enfants me jetaient de la boue et des excréments. Monsieur Kissinger, prix Nobel de la paix, comment faites-vous pour réussir à dormir.
Toute la salle est pleine de Vietnamiens qui se sont organisés et vont se lever tour à tour pour dénoncer les horreurs de la répression communiste et de la misère du peuple. Le président ne sait plus quoi dire. Face a ces revenants, Kissinger est pâle comme un revenant. C’est le porte-parole de cette gauche intellectuelle et pacifiste américaine, qu’il redoutait, qui va le sauver. Un Américain se lève et dit :
- Je suis le rédacteur en chef de Remparts, revue qui a joué un très grand rôle dans l’arrêt de la guerre du Viêt-nam en mobilisant l’opinion américaine contre elle. Ce n’est pas M. Kissinger qu’il faut attaquer sur les conséquences de la paix. Il n’a pas capitulé devant le Viêt-minh. Il a été battu par nous. La séance est suspendue.
*
Cette image d’Eddie Adams a fait le tour de la planète et a indubitablement influé sur le cours de la guerre du Vietnam.
En 1969, le photographe a remporté le prix Pulitzer pour sa photo d'un Viêt-cong exécuté sommairement en pleine rue par un policier sud-vietnamien.
Adams a capté l'instant de cette mort, et l'image a fait le tour du monde.
Elle allait devenir un des symboles de la guerre du Vietnam, choquant l’opinion publique américaine. Elle a été utilisée par plusieurs opposants au conflit pour prouver que la guerre n'avait pas été gagnée.
Des années plus tard, M. Adams était encore hanté par cette photo, qu'il n'exposait pas dans son studio. Il considérait qu'elle ne rendait pas justice au policier sud-vietnamien, Nguyen Ngoc Loan. Selon le photographe, le policier était un héros.
20:18 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vietnam, tet, communistes, thucydide, kissinger, deniau
21/04/2008
What's up in Lhassa?
14:53 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : on s'en tape
19/04/2008
symptômes d'une modernité
-que signifie ce mépris croissant à l'égard des lois et des institutions communes ?
-que signifie la baisse constante de la natalité des populations européennes ?
-que signifie l’explosion de la dette de la nation, partout en Europe et l’endettement de générations à venir ?
-que signifie la diminution constante du temps de travail et ce culte des loisirs et de la fête ?
-que signifie l’avortement de masse (un avortement pour trois naissances en France) ? Comment parler sans rire de"principe de précaution" pour du soja ou du maïs et légitimer l'assassinat de plus de deux cent mille enfants chaque année dans notre pays? Pourquoi aller kidnaper des gamins au Soudan alors que la vie de tant de petits n'a pas d'importance dans notre pays? (et ce n'est pas un plaidoyer contre le principe de l'avortement mais contre le principe de l'acceptation irréfléchie de l'avortement de masse)
-que signifie le remplacement du ministère de la guerre par un ministère de la défense ? Pourquoi célébrer une défaite de l'Empire (Waterloo) avec un porte-avions et refuser de célébrer Austerlitz?
-que signifie la prolifération du secteur public au détriment du secteur libéral (un quart des emplois salariés en France) ?
-que signifie la construction d’une entité européenne supranationale à rebours de la volonté des peuples -donc illégitime-, sans projet politique défini, sans limites géographiques définies, sans répartitions claire des pouvoirs ? Comment peut-on parler de projet politique ou culturel européen sans exclure immédiatement l'intégration de 75 millions de musulmans asiatiques?
-que signifie un enseignement de l'histoire ou ce pays nait en 1789, aprés des siècles d'obscurantisme? quel enfant a entendu parler de Lépante? Pourquoi célébrer l'hérésie Cathare et pas la révolte Vendéenne?
-quelle cohérence y a t il dans le culte simultané du "métissage" de la "négritude" et de l'"anti racisme" ?
-que signifie cette volonté de nier l’importance du christianisme dans l’histoire de la civilisation européenne ?
-que signifie la persistance dans le champ politique européen d’une idéologie totalitaire comme le communisme ? Que signifie la persistance d'une "lutte antifasciste" 60 ans aprés l'extinction des fascismes en Europe et, parallèlement, la complaisance de l'arc républicain à l'égard des théses communisantes? Pourquoi légiférer sur le génocide Arménien alors que l'on refuse de reconnaitre les crimes communistes en Europe et la nature totalitaire même du communisme? Pourquoi ne voir dans l'histoire de la traite esclavagiste que la culpabilité de l'Occident et pas celle de royaumes négriers Africains et celle, immémorielle, des musulmans ou des Orientaux au sens lage (l'Islam ayant repris une tradition esclavagiste pré-islamique)? Pourquoi ne pas dire que c'est la colonisation Européenne qui a mis fin à la traite esclavagiste à la fin du XIX ème siècle? Pourquoi ne pas dire que l'Afrique était auto-suffisante alimentaire au sortir de la décolonisation, au début des années 60? (et ce n'est bien sur pas un plaidoyer pour la colonisation)
-comment un chef d'état, donc une certaine autorité morale, peut-il affirmer sans être ridicule que "les raçines de l'Europe sont autant musulmanes que chrétiennes"? Que signifie le fait que peu d'érudits aient pu lui rappeller que l'identité de l'homme européen se soit précisement construite -au moins en partie- contre le danger qu'a toujours représenté l'islam?
-que signifie cette complaisance irrationnelle de nos "élites" à l’égard de la religion musulmane -cette islamophilie- et des musulmans alors que le christianisme et les chrétiens restent haïs et objets d’une méfiance constante et d’une malveillance sans limites ?
-pourquoi ce trafic d’organes prélevés sur des prisonniers Serbes par des Albanais du Kosovo, révélé par Carla Del Ponte, procureur général du TPIY (Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie) n’est-il pas l’objet d’une réprobation générale et ne fait-il pas les gros titres de la presse ? Pourquoi l’ONU aurait-il fait pression pour étouffer les investigations et l’inculpation de dirigeants Albanais de haut rang -don Hashim Thaci, actuel premier ministre du Kosovo Albanais ? Pourquoi une affaire –bidon celle-là- du même genre en Amérique du Sud il y a quelques années impliquant la CIA a-t-elle été surmédiatisée durant des mois ?
-que signifie cette volonté de masquer aux européens cette substitution à grande échelle de populations européennes par des populations extra-européennes, majoritairement originaire du monde, de la civilisation musulmane ? Comment ne pas voir que l’histoire du Kosovo, des Balkans en général, du Liban ou du Pakistan préfigure l’évolution probable -la guerre civile- sur notre sol sous le nombre de ces "barbares" (au sens Héllénique du terme) ?
-que signifie le fait qu'un homme condamné par la justice pour viol sur mineur en 1967 (Fourniret) ait pu sortir de prison pour violer et tuer à nouveau des enfants à de nombreuses reprises et grâce à des remises de peine successives? Cela signifie-t-il que la réinsertion d'un criminel dangereux-dont personne ne peut garantir l'inocuité- serait plus importante que la vie de petits garçons ou de petites filles?
-que signifie la détestation des cultures européennes et de la civilisation occidentale européenne versus l’ouverture inconditionnelle à l’autre ? Pourquoi refuser aux indigènes européens ce que l’on accorde aux autres ? Que signifie le fait de dénoncer l'extinction de la culture Tibétaine sous la violence de la colonisation Chinoise et de refuser, chez nous, d'associer immigration et identité nationale?
-que signifie le fait de donner le nom de Maurice Thorez ou Robespierre à un lycée ou un collège? Imaginerait-on un Lycée D'Annunzio, un collège Maurras ou un internat Nicolas II?
-pourquoi ce refus de transmettre notre culture ? Pourquoi cette progression exponentielle de l’analphabétisme et de l’illettrisme au pays de Jules Ferry, des Lumières et de la lyrique courtoise? Pourquoi cet ensauvagement de l’école et de la société ?
-pourquoi pareille dépolitisation de notre civilisation au profit d'un "humanisme" compassionnel et droitdelhommiste indigent et inopérant? Pourquoi l'Europe est-elle sortie de l'histoire?
-pourquoi cette lâcheté devant la violence de l'Islam, pourquoi ce refus de défendre les valeurs consubstantielles à l'Occident? De quoi ont peur nos dirigeants et nos intellectuels?
-finalement, pourquoi cette fascination pour la violence, le mensonge, la radicalité et le grand soir? Pourquoi cette haine de la vérité, de toute transcendance, de toute verticalité, de tout héritage humain?
11:34 | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : europe, métissage, balkans, christianisme, islam, lumieres
16/04/2008
a night at the bombardier's bar... tribute to 5YL
21:08 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : casablanca
je bulgare france
19:12 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : pierre richard, je sais rien mais je dirai tout
15/04/2008
Sinon ya Disco
21:28 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kirk douglas, les sentiers de la gloire
Kulturkampf
« (...) Les partis politiques spécialisés dans la dénonciation anti-immigrés ne sont rien d'autre que des partis démagogiques petits-bourgeois, qui essaient de capitaliser sur les peurs et les misères du monde actuel en pratiquant la politique du bouc émissaire. L'expérience historique nous a montré vers quoi conduisent de pareils joueurs de flûte ! Il faut ici distinguer l'immigration et les immigrés. L'immigration est un phénomène négatif, puisqu'elle est elle-même le fruit de la misère et de la nécessité, et les sérieux problèmes qu'elle pose sont bien connus. Il est donc nécessaire de chercher, sinon à la supprimer, du moins à lui enlever le caractère trop rapide et trop massif qui la caractérise actuellement. Il est bien évident qu'on ne résoudra pas les problèmes du Tiers-monde en conviant ses populations à venir en masse s'installer dans les pays occidentaux ! En même temps, il faut avoir une vue plus globale des problèmes. Croire que c'est l'immigration qui porte principalement atteinte à l'identité collective des pays d'accueil est une erreur. Ce qui porte atteinte aux identités collectives, c'est d'abord la forme d'existence qui prévaut aujourd'hui dans les pays occidentaux et qui menace de s'étendre progressivement au monde entier. Ce n'est pas la faute des immigrés si les Européens ne sont plus capables de donner au monde l'exemple d'un mode de vie qui leur soit propre ! L'immigration, de ce point de vue, est une conséquence avant d'être une cause : elle constitue un problème parce que, face à des immigrés qui ont souvent su conserver leurs traditions, les Occidentaux ont déjà choisi de renoncer aux leurs. L'américanisation du monde, l'homogénéité des modes de production et de consommation, le règne de la marchandise, l'extension du marché planétaire, l'érosion systématique des cultures sous l'effet de la mondialisation entament l'identité des peuples beaucoup plus encore que l'immigration. (...) »
Alain de Benoist, C'est-à-dire, Les Amis d'Alain de Benoist, 2006.
18:46 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : alain de benoist, immigration, occident, tiers-monde
14/04/2008
What else?
Lu La démocratie, d’une crise à l’autre par Marcel Gauchet, dont Alain de Benoist fait une rapide critique dans le dernier numéro d’Eléments
Gauchet estime que la démocratie, après avoir traversé au début du XXième siècle une première crise de croissance, marquée par les expériences totalitaires, en traverse aujourd’hui une seconde causée, non par l’impotence du régime parlementaire ou les antagonismes de classe, mais par la relance du processus d’individualisation, la consécration des « droits de l’homme » et la priorité donnée, sous l’influence du libéralisme, à la société civile sur le gouvernement proprement politique. La démocratie change du même coup de nature, cessant d’exprimer la puissance collective et la souveraineté du peuple pour ne plus renvoyer qu’aux libertés personnelles au sein d’une société de marché.
Benoist évoque également L’hiver de la démocratie ou le nouveau régime, de Guy Hermet qui estime lui aussi que la démocratie, parvenue aujourd’hui dans sa phase hivernale a perdu de sa substance et que se met en place un nouveau régime associant, d’un coté, un populisme de façade ou la société civile a remplacé le peuple, et de l’autre, une gouvernance omniprésente définie comme « une méthode de gestion des affaires publiques dont la nature opaque et élitiste obéit à un principe antipolitique qui commande de ne pas convier le peuple, réputé ignorant et versatile, à manifester son point de vue sur ces affaires ».
Une bonne illustration de ce mépris du souverain avec le blog de l’apparatchik Jouyet, ci-devant commissaire politique aux Affaires Européennes…(http://www.jpjouyet.eu/)
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Entretien particulièrement intéressant, dans la même revue, avec Xavier Raufer, criminologue, sur la violence contemporaine. « Nulle bande criminelle n’est jamais mono criminelle. Formée dans un but précis, disons le deal de haschisch, elle évolue ensuite selon une simple logique opportuniste risque profit. Le hash ne paie plus ? La start-up criminelle se lance dans d’autres activités –il n’y a ici que l’embarras du choix. »
Nouvelle illustration ici avec cette affaire atroce et sordide de trafic d’organes au Kosovo dénoncé par Carla Del Ponte, organisé par des Albanais (les victimes) sur des prisonniers Serbes (les oppresseurs), avec la complicité du terroriste de l’UCK Thaçi, aujourd’hui premier ministre de cette ex-province Serbe aujourd’hui indépendante et dont Richard Millet disait il y peu qu’elle ne saurait être viable que dans une dimension maffieuse.
(Source: http://www.lefigaro.fr/international/2008/04/14/01003-200...)
Un homme intéressant ce Rauffer. A suivre.
20:48 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : xavier rauffer, marcel gauchet, guy hermet, violence