12/12/2008
Mort de Pierre
Piccoli la clope au bec, costard noir et voix envoutante, évocation des femmes de sa vie (léa massari, romy schneider..), les cigarettes qui volent dans l'alpha, derniers instants d'une vie ordinaire et tragique...toute une époque insouciante et belle. Et merde!
21:21 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : les choses de la vie, sautet, piccoli
09/12/2008
Djeunz
"Je me demande ce qui a bien pu se passer à un moment donné, quelle espèce de maléfice a pu frapper notre génération pour que, soudainement, on ait commencé à regarder les jeunes comme les messagers de je ne sais quelle vérité absolue. Les jeunes...les jeunes...les jeunes...On eût dit qu'ils venaient d'arriver dans leurs vaisseaux spatiaux.Ce qui s'est passé entre 50 et 70 est fascinant et terrible, quand les générations qui savaient ont cédé le pouvoir à ceux qui venaient juste de quitter leurs jeux d'enfants. Seul un délire collectif peut nous faire considérer comme des maîtres dépositaires de toutes les vérités des garçons de quize ans."
Federico Fellini , Fellini par Fellini, éditions Calman Levy
Alors quoi?
- une société narcissique ou nombre de gamins n’ont plus de figure du père, symbole d’autorité et de mise en contact avec le réel. D’où une déconnection renforcée par la disparition de structures ou de communautés de médiation entre le monde protecteur et clos/ maternel de la famille et la froide réalité du monde réel (service militaire, corporations, etc.). Explication du sentiment d'immédiateté du désir et de la revendication agressive lorsque celui-ci n'est pas satisfait.
- valorisation inconditionnelle des jeunes, quoi qu’ils fassent, qu’ils disent ou qu’ils soient : les jeunes sont ontologiquement supérieurs. De la même façon, les adultes sont ontologiquement coupables et ne peuvent qu’expier, comme l’Occident est coupable au regard du reste du monde, ou l’homme blanc vis-à-vis du métis, nouvelle figure Christique.
- parallèle avec le désastre éducatif moderne, certes multifactoriel (prolétarisation des enseignants et des élèves, massification, nivellement par le bas sous couvert du refus de l’élitisme « bourgeois », disparition de toute autorité et de tout respect de la figure du professeur, etc.), mais aggravé par les théories pédagogistes modernes mettant le maître à l’école de l’élève, sommé de construire seul son savoir, l’enseignant désormais inutile car l’élève en est l’égal. L’enfant au centre du système scolaire, pas la connaissance ni la transmission d’un patrimoine culturel (horreur).
- m’évoque aussi ce culte du soi-même (Renaud Camus) consistant à encourager les enfants à n’être qu’eux-mêmes, à haïr toute distanciation par rapport à soi-même, à sa culture ou son environnement. Rendant bien sûr presque impossible toute érudition. Albert Camus, dans ses chroniques Algériennes racontant ses années d’enseignement à de petits kabyles du bled illustre parfaitement l’importance de cette aliénation positive en rapportant l‘intérêt et la curiosité de ses petits élèves pour les histoires d’hiver froid, de neige, de marche en sabots… Rester soi-même, c’est se condamner à l’immobilité, à la déculturation, à la violence.
- l’éclatement moderne, bien sûr loué par nos vigies progressistes, de la famille nucléaire et la toute puissance des enfants au sein de familles recomposées dont les « référents adultes » ne disposent plus d’une autorité significative va dans le même sens et contribue à affermir le sentiment chez les plus jeunes, bien avant le moindre contact avec le monde professionnel et l’autonomie financière et intellectuelle, qu’ils ne doivent plus rien à personne et surtout pas aux plus âgés.
- tendance anthropologique admirablement récupérée par le capitalisme globalisé qui sous couvert de « rébellion » en bois et de culture « alternative » TM, maximise ses profits et uniformise un peu plus –en l’asservissant- une jeunesse inculte et revendicatrice aux mots d’ordres formatés par des marketeux bourrés de coke.
Bref, s’il fut un temps ou la société, les parents et la communauté avaient des droits sur l’enfant (éduquer, instruire, apprentissage des valeurs communes, respect des aînés, etc.) aujourd’hui c’est l’inverse : la société est devenue le débiteur inconditionnel des jeunes : ceux-ci n’ont que des droits, qu’ils font valoir, logiquement.
21:00 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : fellini, jeunisme, parents, renaud camus, albert camus
08/12/2008
Puisqu'on est entre nous
21:58 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : joy division, ian curtis
07/12/2008
THE irish tour
20:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rory gallagher oh putain ya pas mieux, bordel
Miss hoplite 2008-2018
16:53 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : adriana lima
Ah mais alors quelle surprise! (What kind of fuckery is this?)
13:39 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : miss métisse, nouvel ordre, propaganda
05/12/2008
Page, Plant, Jones, Bonham 1972
Qui, en 2008, peut synthétiser la grace, la brutalité, la virtuosité qui composent cet ultime combo?
Observez Plant: la classe de lucifer, la voix d'un ange, les burnes d'un T-rex.
Observez Page: des soli félins, des saillies lubriques, une vision du guitar hero.
Observez Bonam: rythmique aux amphets', sens de la mesure et de la déconstruction jazzy, rapidité et précision surnaturelles.
Observez Jones: PAS DE MEDIATOR, jeux au doigt, au milieu du manche, groove tellurique et connection symbiotique au batteur.
Alors qui en 2008, bordel? BB Brunes? Plasticines? Naast?
La réponse au prochain post et merde
jo
22:07 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : led zeppelin, immigrant song 1972
Dhimmitude ou l'avenir programmé des catholiques progressistes
Muslim prayer rooms should be opened in Catholic schools, say church leaders
Muslim prayer rooms should be opened in every Roman Catholic school, church leaders have said. The Catholic bishops of England and Wales also want facilities in schools for Islamic pre-prayer washing rituals.
The demands go way beyond legal requirements on catering for religious minorities. But the bishops - who acknowledge 30 per cent of pupils at their schools hold a non-Christian faith - want to answer critics who say religious schools sow division.
Bishops want prayer rooms opened in every Roman Catholic school (file photo) The recommendations were made in a document, Catholic Schools, Children of Other Faiths and Community Cohesion.
'If practicable, a room (or rooms) might be made available for the use of pupils and staff from other faiths for prayer,' the bishops said.
'Existing toilet facilities might be adapted to accommodate individual ritual cleansing which is sometimes part of religious lifestyle and worship. 'If such space is not available on a permanent or regular basis, extra efforts might be made to address such need for major religious festivals.'
The Islamic cleansing ritual, called 'Wudhu', is carried out by Muslims before they pray. Islam teaches that Muslims are unfit for prayer if they have not performed Wudhu after breaking wind or using the toilet.
Wudhu involves washing the face, hands, arms and feet three times each, gargling the mouth three times and washing the neck and inside the nose and ears. Some Muslims also wash their private parts. Catholic schools would need to install bidets, foot spas and hoses to facilitate such extensive cleansing rituals, Muslims say.
Daphne McLeod, a former Catholic head teacher from south London, said it would be 'terribly expensive' for the country's 2,300 Catholic primary and secondary schools to provide ritual cleansing facilities. She said: 'If Muslim parents choose a Catholic school then they accept that it is going to be a Catholic school and there will not be facilities for ritual cleansing and prayer rooms.
'They do their ritual cleansing before they go to a mosque, but they are not going to a mosque. 'I don't think the bishops should go looking for problems. Where will it stop?'
But Majid Khatme, a Muslim who sent his children to a London Catholic school, said he was delighted by the gesture. 'It is very kind of the bishops if they give this facility for Muslims to pray,' he said.
'I would love to send a letter of thanks to the bishops, really. If they do this all Muslims in Britain will be thankful to the Catholic Church to have facilities to pray. It is very, very encouraging.'
The recommendations have been approved by Vincent Nichols, Archbishop of Birmingham and the favourite to succeed Cardinal Cormac Murphy-O'Connor as Catholic primate. But it would be up to governing bodies of each school to decide whether to act on the guidance.
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Il y a aussi de bonnes nouvelles dans nos terroirs progressistes et havres de tolérance et de multiculturalisme...
21:19 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : dhimmitude, musulmans, catholiques, peur sur l'europe, progressistes, écoles catholiques
Tous les matins du monde
" Le libéral est mécontent de tout régime; l'anarque en traverse la série, si possible sans jamais se cogner, comme il ferait d'une colonnade. C'est la bonne recette pour qui s'intéresse à l'essence du monde plutôt qu'à ses apparences - le philosophe, l'artiste, le croyant. E Jünger, Eumeswill."
Pas facile la posture de l’anarque. Au passage, la métaphore de l’homme libre traversant la colonnade est lumineuse…
Mon dernier post au sujet de certains matins de merde en est le reflet. Je ne suis pas progressiste, pas décliniste non plus donc, c’est important de le préciser. Ca n’était pas mieux avant, et demain ne sera pas radieux, pas forcément tout au moins…
Et il n’y a pas un matin où je ne sois pas saisi –le mot est faible, plutôt pétrifié, meurtri, écoeuré- par le Spectacle de ce monde moderne haïssable par bien des aspects.
C’est dire à quel point il me reste du chemin pour atteindre ce détachement, cette vision supérieure du monde, cette weltanschauung du philosophe de l’artiste ou du croyant, au delà des apparences. Toucher à l’essence, tourner le dos à l’homo laborans et à l’homo faber, à l'hubris démocratique…
" L'anarque [...] a le temps d'attendre. Il a son èthos propre, mais pas de morale. Il reconnaît le droit et non la loi; méprise les règlements. Dès que l'èthos descend au niveau des règlements et des commandements, c'est qu'il est déjà corrompu."
Comment vivre au milieu des autres, et au milieu de ruines pour qui regarde la longue durée, en n’étant pas affecté par la veulerie et la médiocrité de ce monde ?
Comment ne pas se sentir concerné? Comment passer au travers de la colonnade ? Faut-il s’en battre les couilles ? Faut-il être nostalgique ?
L’anarque est pleinement conscient du monde qui l’entoure et réagit au besoin favorablement ou pas. Il n’est pas indifférent à son milieu, il est d’une autre nature, d’une autre essence. Intouchable, à la fois proche et lointain, parce qu’il en a décidé ainsi…
L’anarque a son èthos (état d'âme) propre, indifférent à la loi commune. Comme Antigone affrontant Créon pour donner une sépulture à son frère, arguant de l’existence de lois supérieures à celles des hommes. Et finir emmurée. Je mesure ma corruption…
« La vie est trop courte et trop belle pour qu'on la sacrifie à des idées, bien qu'on puisse toujours éviter d'en être contaminé.»
Sûrement.
18:30 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : anarque, junger, libéral, eumeswill, didier gouxantigone, créon, weltanschauung
04/12/2008
Tout anarque que je sois, il y a des matins de merde.
Bruxelles voit déjà l'UE à 35 membres
Alors que la ratification du traité de Lisbonne est enlisée, Bruxelles planche déjà sur une Europe à 35. Les fonctionnaires de la Commission européenne ont accouché début novembre d’un rapport de 77 pages préconisant l’accélération en 2009 des discussions avec tous les pays qui frappent à la porte de l’Union européenne. Pour conjurer le coup de mou créé par la non ratification du traité de Lisbonne, il faut poursuivre «l’élan de l’intégration»...
Parmi les pays qui ont toutes les chances d’intégrer l’Europe de demain figure la Turquie. Au travers de son rapport, la Commission à l’élargissement confirme que ce poids lourd de plus de 70 millions d’habitants a vocation à trouver sa place dans le giron européen. La même promesse est formulée envers tous les pays de l’ex-Yougoslavie et envers l’Albanie. La Croatie devrait atteindre la phase finale des négociations d’adhésion d’ici la fin de 2009. Puis viendront Kosovo, Serbie, Monténégro, Bosnie-Herzégovine, Macédoine, Montenegro. Pour justifier un tel appétit, Bruxelles met en avant l’argument imparable de la paix et, à ce sujet, la crise géorgienne représenterait une aubaine pour les partisans de l’élargissement. Pour ces derniers, intégrer des zones géostratégiques importantes, revient à limiter le risque de guerres périphériques.
Entre 2009 et 2011, Bruxelles compte augmenter progressivement les versements annuels à chaque candidat. L’aide à la Turquie passera ainsi de 566 millions l’an prochain à 781 millions d’euros en 2011. La Serbie touchera 202 millions d’euros contre 194 l’an prochain ; la Croatie 157 contre 151 millions, la Bosnie 108 contre 89 millions ; la Macédoine 98 millions contre 81 ; le Kosovo 68,7 contre 66 millions. Et l’Albanie va gagner de 81 à 98 millions d’euros.
(Source)
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Le site d’actualité “Le Post” est une émanation du Monde interactif, filiale du Monde et du Groupe Lagardère. Et sur “Le Post”, on n’aime pas faire de peine à la diversité™.
En conséquence, quand un dénommé Nagib Toubache, 21 ans, — à la suite d’un vol d’essence, d’un car-jacking, et après avoir foncé sur un barrage de police — reçoit une balle perdue tirée par un gendarme et décède, “Le Post” n’a qu’une idée : dissimuler le prénom du bambin multiculturel et le transformer en “David”. Sait-on jamais, des lecteurs pourraient avoir la mauvaise idée de réfléchir un peu trop et de faire un rapprochement entre immigration et criminalité…
Hélas, toutes les petites orwelleries ont leurs failles : dans l’article en question, le rédacteur (qui sera sans nul doute sanctionné par le Politburo interne) a malencontreusement laissé échapper le véritable prénom du voyou juste avant la fin. Ce qui donne :
- On ne pensait pas qu’il y aurait autant de monde à l’enterrement, confie la cousine de David* (prénom modifié) […]. Honnêtement, on ne sait pas comment David a pu se retrouver dans cette histoire.[…] David est mort […]
- Qui a vu Nagib pour la dernière fois avant sa mort ?
- Mon mari. Ils ont mangé ensemble à Creil juste avant le drame. David avait sa voiture […]
La personne n’étant pas mineure, rien ne justifie ce changement de prénom. Seule une approche “idéologique” de la question a pu présider à ce choix.
A noter que cette affaire commence à prendre de l’ampleur :
le gendarme a été mis en garde à vue pour avoir fait son travail.
le poste de police a été incendié. Des représailles apparemment normales entre bandes rivales. Car en France, aux yeux de l’allogénat outre-méditerranéen [nous aussi, nous avons passé notre certificat novlangue], la police est une bande parmi d’autres…
Des “émeutes urbaines” sont redoutées par la police qui commence à envoyer la troupe.
Lire dans l’article du Parisien (voir les sources) l’ahurissant flot de louanges pour le chérubin diversificateur qui, au dire des témoignages publiés [c'est le fait qu'ils soient publiés qui pose problème, et non l'aveuglement de la famille], mériterait presque d’être canonisé tant sont grandes ses vertus.
A noter également que la famille se plaint, et est “en colère” : «on ne nous permet pas de voir le corps comme l’exige la tradition musulmane » glapit-elle (Courrier Picard). En NovoFrancie, les traditions musulmanes passent en effet avant les exigences médico-légales, policières et judiciaires.
Aussi : «Les parents de la victime n’auraient pas décidé du lieu d’inhumation, le Bassin creillois ou l’Algérie» (Le Parisien).
(Source)
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Mark Mardell, de la BBC : "Ma prédiction est que la semaine prochaine le gouvernement irlandais annoncera qu'il demandera au peuple irlandais de voter à nouveau sur le Traité de Lisbonne lors d'un nouveau référendum à l'automne prochain."
09:21 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : europe marché, politiquement correct, bruxelles, turquie, kosovo, vote non irlandais
02/12/2008
La réponse est non car ils n'existent plus
21:35 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : gasface, racisme anti blanc, saloperie, tartuferie progressiste, ethno masochisme, enculés de blancs
01/12/2008
Anarque
L'anarque peut vivre dans la solitude; l'anarchiste est un être social, et contraint de chercher des compagnons.
Etant anarque, je suis résolu à ne me laisser captiver par rien, à ne rien prendre au sérieux, en dernière analyse... non, certes, à la manière des nihilistes, mais plutôt en enfant perdu, qui, dans le no man's land d'entre les lignes des marées, ouvre l'oeil et l'oreille.
C'est le rôle de l'anarque que de rester libre de tout engagement, mais capable de se tourner de n'importe quel côté.
Le trait propre qui fait de moi un anarque, c'est que je vis dans un monde que, "en dernière analyse", je ne prends pas au sérieux.
Pour l'anarque, les choses ne changent guère lorsqu'il se dépouille d'un uniforme qu'il considérait en partie comme une souquenille de fou, en partie comme un vêtement de camouflage. Il dissimule sa liberté intérieure, qu'il objectivera à l'occasion de tels passages. C'est ce qui le distingue de l'anarchiste qui, objectivement dépourvu de toute liberté, est pris d'une crise de folie furieuse, jusqu'au moment où on lui passe une camisole de force plus sérieuse.
Ce qui d'ailleurs me frappe, chez nos professeurs, c'est qu'ils pérorent d'abondance contre l'Etat et l'ordre, pour briller devant les étudiants, tout en attendant du même Etat qu'il leur verse ponctuellement leur traitement, leur pension et leurs allocations familiales, et qu'à cet égard du moins ils sont encore amis de l'ordre.
Le libéral est mécontent de tout régime; l'anarque en traverse la série, si possible sans jamais se cogner, comme il ferait d'une colonnade. C'est la bonne recette pour qui s'intéresse à l'essence du monde plutôt qu'à ses apparences - le philosophe, l'artiste, le croyant.
Quand la société oblige l'anarque à entrer dans un conflit auquel il est intérieurement indifférent, elle provoque ses contre-mesures. Il tentera de retourner le levier au moyen duquel elle le meut.
Si j'aime la liberté "par dessus tout", chaque engagement devient image, symbole. Ce qui touche à la différence entre le rebelle et le combattant pour la liberté; elle est de nature, non qualitative, mais essentielle. L'anarque est plus proche de l'être. Le partisan se meut à l'intérieur des fronts sociaux et nationaux, l'anarque se tient au-dehors. Il est vrai qu'il ne saurait se soustraire aux divisions entre partis, puisqu'il vit en société.
Je disais qu'il ne faut pas confondre rebelles et partisans; le partisan se bat en compagnie, le rebelle tout seul. D'autre part, il faut bien distinguer le rebelle de l'anarque, bien que l'un et l'autre soient parfois très semblables et à peine différents, d'un point de vue existentiel.
La distinction réside en ce que le rebelle a été banni de la société, tandis que l'anarque a banni la société de lui-même. Il est et reste son propre maître dans toutes circonstances.
Pour l'anarque [...] S'il prend ses distances à l'égard du pouvoir, celui d'un prince ou de la société, cela ne veut pas dire qu'il refuse de servir, quoiqu'il advienne. D'une manière générale, il ne sert pas plus mal que tous les autres, et parfois mieux encore, quand le jeu l'amuse. C'est seulement du serment, du sacrifice, du don suprême de soi qu'il s'abstient.
L'anarque est [...] le pendant du monarque : souverain, comme celui-ci, et plus libre, n'étant pas contraint au règne.
Le libéralisme est à la liberté ce que l'anarchisme est à l'anarchie.
L'illusion égalitaire des démagogues est encore plus dangereuse que la brutalité des traîneurs de sabres... pour l'anarque, constatation théorique, puisqu'il les évite les uns et les autres.
L'anarque, ne reconnaissant aucun gouvernement, mais refusant aussi de se bercer, comme l'anarchiste, de songeries paradisiaques, possède, pour cette seule raison, un poste d'observateur neutre.
L'anarque pense de manière plus primitive; il ne se laisse rien prendre de son bonheur. "Rends-toi toi-même heureux", c'est son principe fondamental, et sa réplique au "Connais-toi toi-même" du temple d'Apollon, à Delphes. Les deux maximes se complètent; il nous faut connaître, et notre bonheur, et notre mesure.
Le monde est plus merveilleux que ne le représentent sciences et religions. L'art est seul à le soupçonner.
L'obligation scolaire est, en gros, un moyen de châtrer la force de la nature et d'amorcer l'exploitation. C'est tout aussi vrai du service militaire obligatoire, qui est apparu dans le même contexte. L'anarque le rejette, tout comme la vaccination obligatoire et les assurances, quelles qu'elles soient. Il prête serment, mais avec des restrictions mentales. Il n'est pas déserteur, mais réfractaire.
Qu'on lui impose le port d'une arme, il n'en sera pas plus digne de confiance, mais, tout au contraire, plus dangereux. La collectivité ne peut tirer que dans une direction, l'anarque dans tous les azimuts.
L'anarque [...] a le temps d'attendre. Il a son éthos propre, mais pas de morale. Il reconnaît le droit et non la loi; méprise les règlements. Dès que l'éthos descend au niveau des règlements et des commandements, c'est qu'il est déjà corrompu.
L'anarque n'en [la société] discerne pas seulement de prime abord l'imperfection : il en reconnaît la valeur, même avec cette réserve. L'Etat et la société lui répugnent plus ou moins, mais il peut se présenter des temps et des lieux où l'harmonie invisible transparaît dans l'harmonie visible. Ce qui se révèle avant tout dans l'oeuvre d'art. En pareil cas, on sert joyeusement.
L'égalisation et le culte des idées collectives n'excluent point le pouvoir de l'individu. Bien au contraire : c'est en lui que se concentrent les aspirations des multitudes comme au foyer d'un miroir concave.
Etant anarque, ne respectant, par conséquent, ni loi ni moeurs, je suis obligé envers moi-même de prendre les choses par leur racine. J'ai alors coutume de les scruter dans leurs contradictions, comme l'image et son reflet. L'un et l'autre sont imparfaits -en tentant de les faire coïncider, comme je m'y exerce chaque matin, j'attrape au vol un coin de réalité.
Non qu'en tant qu'anarque, je rejette à tout prix l'autorité. Bien au contraire : je suis en quête d'elle et me réserve, pour cette raison précise, le droit d'examen.
Je mentionne cette indifférence parce qu'elle éclaire la distance entre les positions : l'anarchiste, ennemi-né de l'autorité, s'y fracassera après l'avoir plus ou moins endommagée. L'anarque, au contraire, s'est approprié l'autorité; il est souverain. De ce fait, il se comporte, envers l'Etat et la société, comme une puissance neutre. Ce qui s'y passe peut lui plaire, lui déplaire, lui être indifférent. C'est là ce qui décide de sa conduite; il se garde d'investir des valeurs de sentiment. Chacun est au centre du monde, et c'est sa liberté absolue qui crée la distance où s'équilibrent le respect d'autrui et celui de soi-même.
Le bannissement se rattache à la société comme l'un des symptômes de son imperfection, dont l'anarque s'accommode tandis que l'anarchiste tente d'en venir à bout.
Nous frôlons ici une autre des dissemblances entre [l'anarque] et l'anarchiste : la relation à l'autorité, au pouvoir législateur.
L'anarchiste en est l'ennemi mortel, tandis que l'anarque n'en reconnaît pas la légitimité. Il ne cherche, ni à s'en emparer, ni à la renverser, ni à la modifier - ses coups de butoir passent à côté de lui. C'est seulement des tourbillons provoqués par elle qu'il lui faut s'accommoder.
L'anarque n'est pas non plus un individualiste. Il ne veut s'exhiber, ni sous les oripeaux du "grand homme", ni sous ceux de l'esprit libre. Sa mesure lui suffit; la liberté n'est pas son but; elle est sa propriété. Il n'intervient ni en ennemi, ni en réformateur; dans les chaumières comme dans les palais, on pourra s'entendre avec lui. La vie est trop courte et trop belle pour qu'on la sacrifie à des idées, bien qu'on puisse toujours éviter d'en être contaminé. Mais salut aux martyrs !
A première vue, l'anarque apparaît identique à l'anarchiste en ce qu'ils admettent, l'un comme l'autre, que l'homme est bon. La différence consiste en ceci : l'anarchiste le croit, l'anarque le concède. Donc, pour lui, c'est une hypothèse, pour l'anarchiste un axiome. Une hypothèse a besoin d'être vérifiée en chaque cas particulier; un axiome est inébranlable. Suivent alors les déceptions personnelles. C'est pourquoi l'histoire de l'anarchie est faite d'une série de scissions. Pour finir, l'individu reste seul, en désespéré.
Il n'y a pas plus à espérer de la société que de l'Etat. Le salut est dans l'individu.
L'idée fondamentale de Fourier est excellente : c'est que la création est mal fondue. Son erreur consiste à croire que ce défaut dans la coulée est réparable. Avant tout, l'anarque doit se garder de penser en progressiste. C'est la faute de l'anarchiste, en vertu de laquelle il lâche les rênes.
L'anarque peut rencontrer le monarque sans contrainte; il se sent l'égal de tous, même parmi les rois. Cette humeur fondamentale se communique au souverain; il sent qu'on le regarde sans préjugés. C'est ainsi que naît une bienveillance réciproque, favorable à l'entretien.
Le capitalisme d'Etat est plus dangereux encore que le capitalisme privé, parce qu'il est directement lié avec le pouvoir politique. Seul, l'individu peut réussir à lui échapper, mais non l'association. C'est l'une des raisons qui font échouer l'anarchiste.
Ernst JÜNGER, Eumeswill (1977)
18:56 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : ernst jünger, eumeswill
30/11/2008
Nostalgie
J’ai relu récemment Pays perdu de Pierre Jourde, ou l’auteur originaire d’un petit village du Cantal décrit avec amour et nostalgie mais aussi dureté un monde paysan en voie de disparition. Dans la même veine on lira avec bonheur Ma vie parmi les ombres de Richard Millet ou celui-ci évoque son enfance au milieu du plateau de Millevaches (qui en fait évoque mille sources...) et ce monde traditionnel appelé à disparaître.
Nostalgie, ce « mal du retour ». La faute d'inukshuk.
Vendanges. Les voisins, d’abord. Tout le monde est là, personne ne manque. Tout le monde se connaît. Moi, personne, mais ça ne dure pas. Café pour ceux qui veulent puis on y va. La vigne, toujours en pente, chacun une rangée, chacun son sécateur, son seau, on coupe les grappes, on remplit les seaux qu’on vide dans la benne. Une autre rangée, ça cause, ça rigole. Un coup de rouge pour les plus vieux, de l’eau pour les autres ou les gamins. La benne est pleine, hop, à la cave, et on revient. Faut aller vite, parler d’accord mais si on travaille comme les autres. L’odeur du raisin, les doigts qui collent, la chaleur et la fatigue. Onze heures et demi, on rentre et on mange. Comme il faut, du solide, pas des sushis...Du lourd. Les femmes servent. Soupe, jambon, pâté, saucisson, daube, fromage, pain, vin, café pousse café, cigarette. Tout le monde se connaît maintenant. On repart, une autre vigne, une autre parcelle, un autre raisin, les mêmes, le même entrain, la même efficacité dans le travail. Voila c’est fini, on range les outils, dernière benne à la cave, ivre de fatigue et heureux. Presque adulte.
Hiver. Tous les soirs on allait à la ferme de mon grand-père, à pieds, pour chercher le lait pour le lendemain matin. On savait que c’était l’heure en entendant les vaches rentrer à l’étable, leurs cloches, parfois un bruit de galop quand les chiens étaient pressants, parfois les appels du fermier, rarement en fait. L’odeur de l’étable, cette odeur de merde partout, de fumier, que j’aime retrouver et que déteste mon fils aîné. Ces vaches brunes alignées pour la traite, cette chaleur animale, cette odeur de lait frais dans le pot en alu, la proximité de ces animaux énormes pour lesquels on faisait descendre quelques bottes de paille. Souvent quand on arrivait pour les vacances ou que l’on repartait, on picolait. Scénario immuable : après la traite, cuisine de la ferme, pièce assombrie par la fumée sur les murs, un feu qui couve, été comme hiver, l’horloge, le vieux entre la fenêtre et le radiateur en salopette bleue et charentaises qui te donne du monsieur alors que tu as douze ans, la toile cirée unique élimée, les bancs en bois qu’on tire, les verres duralex, la boite de biscuit, la bouteille de ratafia (alcool de prune peu alcoolisé, mais à jeun ça change la vie), les chiens qui suivent leur maître et se couchent sous la table. On parle parce qu’il faut parler –on vient de la ville- mais on sent bien que c’est pas leur habitude. On ne serait pas là, ils ne diraient pas trois mots. Puis avec la deuxième bouteille (hop hop, pas plus haut que le verre !), on parle de tout. Du temps, des travaux, des ruches, du cochon, des voisins, des derniers potins. Parfois les parents venaient et c’était moins bien parce que guindé. Ca rigolait moins. Puis on rentrait, il faisait nuit et froid, même bourrés.
Eté. Je faisais la récolte du miel avec mon grand père. Fallait s’habiller, se couvrir, pas trop se faire piquer. Pour moi des gants, mon grand-père, non, pas très sensible, des mains de paysan. Un masque sur le visage, une brouette pour mettre les cadres et les hausses, une sorte de fumigène artisanal avec des vieux chiffons pour étourdir les abeilles. Fallait choisir le jour, c’est-à-dire le temps. Pas orageux, les abeilles sont énervées et attaquent, pas pluvieux, elles sont à l’intérieur… Fumée, dépose du couvercle, refumée, les abeilles disparaissent dans les profondeurs de la ruche. Faut aller vite, mais pas trop, pas de mouvement brutal, pas de peur. On enlève les cadres un à un pour les ranger sur des hausses vides, en balayant les abeilles à la surface. Puis on referme et on passe à la ruche suivante. Parfois il n’y a rien ou pas grand-chose. Puis direction la cave et l’extracteur. Un couteau d’égorgeur qui trempe dans l’eau chaude, pour enlever la pellicule de cire à la surface des alvéoles. Chaque cadre est rangé dans la machine. Odeur extraordinaire de miel frais. Orgie. Puis ça tourne une heure, on ouvre le robinet à la base et on remplit des pots en filtrant le miel blond. La routine.
Printemps. On savait comment faire pour les choper, les salopes. Un bout de tissu rouge au bout d’une ligne, une mare si possible avec nénuphars, on lance, on attend le plouf, on tire. Une grenouille verte qui gigote. Hop dans le panier. En fallait une bonne trentaine pour bien faire. Puis c’était mon oncle qui officiait. J’aime pas peler les grenouilles à vif. Suis à peu prés persuadé qu’elles ont mal. Mais bon. On prépare les nasses, on met les infortunés batraciens au fond et direction la rivière, à la nuit. Faut connaître les coins, savoir ou accrocher les nasses. On se répartissait la rivière. Moi en amont, lui en aval (fatigué). Puis on rentre. Lendemain matin, avant le jour, au bord de la rivière. Faut, sinon tu peux te faire gauler tes nasses par un salaud, c’est pas ce qui manque à la campagne. Des nasses pleines qui bruissent et grouillent d’écrevisses noires. Mais rouges dans l’assiette. Un coup de blanc. Que du bonheur, comme dit l’autre con.
Voila.
18:35 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : nostalgie, pierre jourde, richard millet, ferme, abeilles
28/11/2008
arthur
« Oh mon enfant, que j’ai de peine ! Toi, tu dors, et ton cœur enfantin repose dans cette affreuse demeure aux clous d’airain, au milieu des ténèbres de la nuit et de l’obscurité redoutable. Et sur tes beaux cheveux quand passe la vague profonde, tu n’y prends garde, non plus qu’au murmure des vents, couché dans ta couverture de pourpre, ô charmant visage ! Ah ! Si le danger existait pour toi, ton oreille délicate serait attentive à mes discours. Je t’en prie, dors mon petit ; dorme aussi la mer ; dorme l’immense fléau. Montre nous, ô Zeus, montre nous une volonté plus clémente ; si mes paroles sont trop hardies, pour mon enfant, pardonne-les moi. » Simonide
Il y a un an, j'ai perdu mon petit garçon. Arthur. Il ne s'est pas réveillé.
Ce jour là, je suis mort aussi.
Comment puis-je continuer à vivre, aimer, parler, blogger alors que je ne suis plus.
Trouble impression de vivre désormais ma vie en spectateur. me regarder vivre, comme si de rien n'était.
Pourtant.
Souvent je vais lire prés de lui. Petite lecture sous les cyprés. Comme s'il était prés de moi, comme toutes ces nuits ou je me suis levé en l'entendant pleurer. Il l'est d'ailleurs. Il vit à travers moi, tant que je vis.
Pas difficile arthur: Jünger, Brasillach, Steiner, Nolte, Badiou, Rivarol ou Rouge, tout lui va. Cest bien comme ça.
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M'était pas connecté ce jour-là....
Lui avait offert de la musique à sa naissance. En voila encore une.
Jo
22:33 | Lien permanent | Commentaires (9)
27/11/2008
Sunday morning
Sunday morning
brings the dawn in
It's just a restless feeling
by my side
Early dawning
Sunday morning
It's just the wasted years
so close behind
Watch out, the world's behind you
there's always someone around you
Who will call
it's nothing at all
Sunday morning
and I'm falling
I've got a feeling
I don't want to know
Early dawning
Sunday morning
It's all the streets you crossed
not so long ago
Watch out, the world's behind you
there's always someone around you
Who will call
it's nothing at all
(The velvet underground 1967, Lou reed, John Cale)
20:01 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : noch velvet! ach! gut
26/11/2008
Velvet
21:22 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : joy division, velvet underground
24/11/2008
Tolérance camp
Race : (groupes humains). 1 (1684) Subdivision de l’espèce humaine d’après des caractères physiques héréditaires. En dépit des recherches sur l’indice céphalique, les groupes sanguins et la génétique, rien ne permet de définir la notion de race sinon des caractères physiques globaux, relatifs et partiels. La race blanche, la race jaune. Croisement entre races. Interracial, métissage. 2 Par extension (XIX), dans la théorie du racisme, Groupe naturel d’humains qui ont des caractères semblables (physiques, psychiques, culturels, etc) provenant d’un passé commun souvent classé dans une hiérarchie. Syn. Ethnie, peuple. (Le petit robert, 1993)
Ne peut pas m’empêcher d’évoquer cette invraisemblable affaire Zemmour, du nom de ce journaliste qui déchaîne contre lui tout ce monde autoproclamé « bien pensant » et « anti raciste »… Qu’a dit Zemmour ? Au cours d’une émission sur ARTE intitulée « Demain, tous métis », Zemmour a prononcé les mots de « race blanche » et « race noire » !!!!! Indignation affectée des professionnels de l’antiracisme. Pourquoi ?
Chacun sait aujourd’hui, notre ami Robert nous le rappelle, qu’il n’existe pas d’élément scientifique génétique pour établir des subdivisions au sein de l’espèce humaine. De ce point de vue là, la race humaine est Une. D’accord là-dessus.
Mais le mot race ne renvoie pas qu’à des caractères génétiques. Il évoque, dans son acception première du XVII ème siècle des caractères physiques héréditaires, globaux. Phénotypiques. Secondairement au XIX ème siècle, s’y ajoutent des caractères culturels. Pour le meilleur ou le pire. Le pire c’est l’usage qu’en fait Gobineau dans son « Traité sur l’inégalité des races humaines », le pire c’est la doctrine raciste Nazie. Le pire c’est cette conception hiérarchique des races humaines. Rien à voir avec le constat différentialiste -que je fais- de l’existence de différentes races, ethnies, types humains, dés lors que l’on établit pas de hiérarchie entre eux.
Mais au nom de cette acception hiérarchique scientiste des XIX et XX mes siècles, le mot race est devenu inemployable car renvoyant systématiquement à ces doctrines racialistes, réductrices. Sur le fond cela m’indiffère pas mal, tout cela n’étant que Spectacle…Je n’utilise pas ce mot car trop connoté et lui préfère celui de culture ou civilisation.
Ce qui m’amuse particulièrement dans cette affaire c’est la tartuferie stratosphérique de nos élites, toutes membres de ce Parti du Bien et de la Vertu Universelle qui depuis deux ans nous bassinent avec le NOIR Barak Obama (nouvelle figure christique et rédemptrice s’il en est) nous vantent les vertus de la discrimination positive à l’endroit de « minorités ethniques NON BLANCHES » dans les médias, nous matraquent à longueur de journée l’impérieuse nécessité de se METISSER (une société métissée étant progressiste par définition) nous disent tout le bien qu'elles pensent du Conseil Représentatif des Associations NOIRES (CRAN) (on imagine le même conseil des associations BLANCHES...) en un mot qui sont obsédées par le critère racial et la couleur de la peau, sous couvert d’anti racisme militant, et qui viennent s’offusquer de l’utilisation du mot race par un journaliste mal pensant.
De là à penser qu’il faille appartenir à ce camp du Bien pour avoir le droit d’utiliser ce vocable, il n’y a qu’un pas.
Que je.
Enfoirés.
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"Quelle malédiction a frappé l'Occident pour qu'au terme de son essor il ne produise que ces hommes d'affaires, ces épiciers, ces combinards aux regards nuls et aux sourires atrophiés, que l'on rencontre partout, en Italie comme en France, en Angleterre de même qu'en Allemagne ? Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? Peut-être fallait-il en passer par là, par l'abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d'hommes."
Cioran, Histoire et utopie.
"L'illusion égalitaire des démagogues est encore plus dangereuse que la brutalité des traîneurs de sabre... pour l'anarque, constatation théorique, puisqu'il les évite les uns comme les autres. Qu'on vous opprime: on peut se redresser, à condition de n'y avoir pas perdu la vie. La victime de l'égalisation est ruinée, physiquement et moralement. Quand on est autre que les autres, on n'est pas leur égal; c'est l'une des raisons pour lesquelles on s'en prend si souvent aux juifs."
Ernst Jünger, Eumeswil.
20:35 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : zemmour, races, racisme, cioran, junger
23/11/2008
Congrés de Reims: fraternité progressiste
17:01 | Lien permanent | Commentaires (3)
22/11/2008
Osama Obama Shotgun Pool
Le patron de l'Oak Hill General Store, un magasin de Standish, une ville de 9 000 habitants du Maine, au nord-est des Etats-Unis, a lancé un pari au goût pour le moins douteux. Pour un dollar, ses clients peuvent en effet participer au "Osama Obama Shotgun Pool" (expression que l'on pourrait traduire par "Le tir aux pigeons contre Osama Obama", en référence à Oussama ben Laden et au président-élu).
Le pari est simple : le vainqueur sera celui qui sera rapprochera le plus de la date du premier attentat contre Barack Obama. Il empochera alors la cagnotte. "Espérons que nous aurons un vainqueur", souligne l'affiche.
Jeudi dernier, le conseil municipal a condamné à l'unanimité l'initiative du patron.
En revanche, de nombreux habitants ont pris la défense du commerçant au nom de la liberté d'expression, même lorsque ladite expression est de mauvais goût.
Depuis dimanche et les premiers sujets sur la polémique, le magasin reste clos.
LCI.fr - 21.11.08 Via Gaëlle Mann
Ouais, c’est douteux comme humour, suis d’accord.
Un peu comme ceux qui parient sur la mort du pape ou qui représentent Mahomet dans une posture grotesque ou qui publient des dessins de chrétiens ou de juifs sous forme de chiens ou de porcs…
Finalement c’est ça la liberté d’expression : devoir entendre, lire ou voir ce que l’on a pas envie d’entendre, lire ou voir. Evidemment elle n’a jamais été faite pour les opinions consensuelles…
Pour autant je ne suis pas sur que des caricatures antisémites auraient été défendues avec la même vigueur en occident par les mêmes beaux esprits…
De là à penser qu’il y a des sujets qui échappent à cette liberté d’expression il n’y a qu’un pas.
Je ne parle pas seulement du fait religieux, qui occupe une place à part dans nos sociétés sécularisées et désenchantées, mais aussi du fait ethnique, du fait communautaire, du fait identitaire, de l’orientation sexuelle, de certaines questions d’histoire comme le génocide Arménien ou Juif dont la simple discussion est devenue condamnable devant la Loi.
Il y a donc quantité de sujets pour lesquels la liberté d’expression n’est pas entière, voire nulle, dans nos contrées progressistes et modernes…
Pas de leçons à donner aux rednecks, donc.
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A propos de l'AFFAIRE ZEMMOUR, il faut lire cet article de FX Ajavon dans Causeur, intitulé: Faut-il lyncher le journaliste ou simplement le pendre? Ho, ho, ho, ça s'agite au CRAN et à SOS machin...
Etonnant ce gars, vraiment; sous ses airs tranquilles, il te balance des énormités (au regard du politiquement correct ambiant mais qui n'en étaient pas il y a seulement quelques décades et qui n'en sont pas ailleurs qu'en occident) avec une facilité et une fausse ingénuité déconcertantes. Me demande même s'il ne serait pas directement manipulé par toutes ces officines pseudo-antiracistes et bien pensantes qui pullulent nowadays pour incarner la figure du mal, c'est-à-dire du mâle réactionnaire, blanc, anti féministe, patriote, républicain, assimilationiste, anti communautaire et cultivé...Un peu la marionnette du gendarme dont tout le monde attend qu'elle se fasse latter par Guignol...Je crois aussi que ce gars aurait disparu des écrans depuis bien longtemps s'il n'était pas d'origine Juive. Que cette origine le protège de la démonisation et de la réductio ad hitlerum.
Pas une protection absolue, pour autant. Je pense à la tornade de critiques qu'avait du endurer Hannah Arendt quand elle avait couvert le procès Eichmann à Jérusalem, accusée d'avoir banalisé le mal, alors qu'elle n'avait fait que banaliser la figure d'Eichmann, fonctionnaire scrupuleux et sans envergure dont elle pensait qu'il n'était même pas antisémite... Ce qui n'est pas la même chose.
09:58 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : obama, liberté expression, eichmann, arendt, zemmour, ben laden
21/11/2008
Mousse et pampre
21:39 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : tontons flingueurs