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30/01/2009

Panzer cardinal

eglise-ecole.jpgEtonnant ces réactions outragées et en boucle de petits clercs, journalistes, éditorialistes et autres cloportes du politiquement correct, au sujet de cette affaire de levée d’excommunication de la fraternité saint Pie X par le pape Benoît XVI.

L’europe occidentale est aujourd’hui massivement sécularisée, les catholiques pratiquants sont devenus une minorité, je ne parle même pas des fidèles de la FSSPX qui doivent être aussi nombreux que les premiers chrétiens…

Et pourtant cette affaire, somme toute intérieure à l’église catholique, déchaîne les passions et la haine de la part de personnages habituellement au moins indifférents sinon hostiles au christianisme, plus particulièrement au catholicisme.

La personnalité du pape est en cause, bien sûr. Et toute les abjections amalgameuses sont permises au clercs du camp du Bien : embrigadement dans les jeunesses Hitlériennes (obligatoire à l’époque en 1938), simple origine germanique (c’est vrai on aurait du avoir un pape métissé, que s’est-il passé ?), théologien émérite et critique à l’égard de la théologie de la libération (horresco referens), etc…

Le catholicisme lui-même est en cause. Au moment même ou celui-ci est moribond en Europe, il est encore de bon ton de tirer sur l’ambulance, dirait-on. Sorte de réflexe anti-clérical encore largement prégnant dans l’intelligentsia grégaire de nos mutins de Panurge…

La cerise sur le gâteau, c’est bien sûr les récents propos « négationnistes » de l’évêque Anglais Williamson, sur une chaîne suédoise : « Je crois qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz (...) Je pense que 200.000 à 300.000 Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz », a-t-il dit.

Je ne sais pas l’usage en vigueur aux Moluques ou au Yémen du Nord mais en 2009 en Europe, on peut nier sans coup férir les cent millions de morts du totalitarisme communiste au nom de la lutte des classes, on peut nier le massacre de quarante millions d’amérindiens durant la colonisation des Amériques par l’Occident, on peut rire du massacre de Katyn ou furent massacrés plusieurs miliers de soldats Polonais en 1940 par les Soviétiques (et heureusement qu’il reste quelques historiens révisionnistes –c’est-à-dire des historiens tout court- sinon ce crime de guerre serait encore mis au passif des Allemands), on peut sourire de l’holodomor, le génocide de 7 millions d’Ukrainiens au début des années 30 au nom de l’extermination des ennemis de classe : ici le révisionnisme, voire le négationnisme, sont naturels, ne choquent personne, et paraissent naturel à tous.

Mais curieusement on ne peut qu’acquiescer au dogme de la Shoah, gravé dans le marbre. Une fois pour toute. Pas de discussion concernant le génocide Juif, pas de révision, pas d’interprétation. Faut montrer patte blanche. Un permis de recherche ou de discussion. Toute interprétation est suspecte. Curieux, non ? Pourquoi ? « Hier ist kein warum », répond un gardien du camp à Primo Levi…Kein Warum ! c’est précisément ce qui m’emmerde. Cette asymétrie : il y a des millions de morts qui sont contestables et d’autres non. (et non, Hoplite n’est pas "négationniste" ni "clérical"…juste critique et rebelle au mainstream, biquet !)

Le plus drôle ou le plus tragique la dedans, c’est que les mêmes talibans anti papistes, pourfendeurs de la réaction cléricale toujours renaissante, sont les mêmes qui se prostituent chaque jour devant les injonctions sucrées –ou violentes- de l’islam (dans lequel prés de 100% des imams et oulémas de tous poils doivent être viscéralement négationnistes...), autre monothéisme -par essence dangereux donc-en grand développement en europe aujourd’hui. Sorte de regard hémiplégique. L’ethno masochisme de nos élites et d’une partie des peuples embrigadée par la propagande progressiste métissophile et ouverturalotrophile est un ressort supplémentaire de la détestation du catholicisme, même moribond, au travers de sa survivance sécularisée dans la culture européenne.

Confusion, tartuferie, mauvaise foi, ignorance crasse, haine de soi…que du bon chez nos modernes !

29/01/2009

mais si, Page est une petite chose vs rory gallagher à Montreux 1979: shadowplay

En passant

« « Patricia Barbizet est une jeune femme, chef d’entreprise d’une rare qualité » a dit d’elle Nicolas Sarkozy, omettant de signaler son appartenance à la commission Trilatérale. N’étant pas vraiment une acharnée du service public et de la défense des intérêts de l’Etat, Patricia Barbizet, directrice générale d’Artémis, la holding familiale de François Pinault (qui contrôle ses participations dans Vinci, Christie’s, le Stade Rennais, Le Point, etc.) puis présidente du conseil de surveillance de Pinault Printemps Redoute, a été choisie par Nicolas Sarkozy, le 20 novembre, pour présider le comité d’investissement du nouveau Fonds stratégique, le fonds souverain à la française (20 milliards d’euros) qui pourrait jouer un grand rôle en 2009 et les années suivantes, devant l’ampleur de la crise économique qui s’annonce. Le bras droit de François Pinault est un parfait symbole de cette interpénétration du mondialisme financier et de la gouvernance française néolibérale. Totalement inconnue du grand public, cette femme d’influence, qui est notamment trésorière du club très sélect Le Siècle, était classée 16ème femme d’influence mondiale par le magazine américain Fortune en 2008. »

Vous avez dit conflit d'intérèts?

« Et si on se retrouvait…? le livre manifeste de Martine Aubry, première secrétaire du PS, a fait un véritable bide : 112 exemplaires vendus depuis sa sortie le 21 août. »

Hi, hi, hi!

Source : Faits et documents, 15-31/01/09

27/01/2009

Asshole!

Pansy left

PS : le casse-tête du 29 janvier

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Casse-tête diplomatico-syndical pour le PS. Aux yeux de Martine Aubry, la journée du 29 janvier doit marquer le grand retour du parti dans les manifestations. Mais, traditionnellement, les syndicats n'acceptent pas la présence de politiques dans le carré de tête des défilés, même si tous se réjouissent de recevoir le soutien du parti. D'où la question qu'on se pose au PS : faut-il défiler au milieu des anonymes ? Depuis quelques jours, les coups de téléphone se multiplient entre Solférino et les centrales syndicales pour négocier la place qu'occupera le parti. Lundi soir, on semblait se diriger vers la solution suivante : sur le parcours du cortège (Bastille-République), au niveau du Cirque d'hiver, les leaders PS salueraient les manifestants mais s'abstiendraient de défiler avec eux.

OH OH OH !

Ce qui est admirable avec nos socialistes progressistes c’est qu’ils ne ratent jamais de nous donner une occasion supplémentaire de les mépriser.

Après tout, pourquoi s’interroger sur la crise économique et sur les réponses adoptées par les gouvernements européens, pourquoi s’interroger sur la globalisation ou sur la validité du dogme progressiste ou de celle de la doxa productiviste et consumériste que se hâtent d’adopter les pays émergents? Pourquoi s’arrêter sur la contradiction fondamentale entre développement ou relance de la consommation et protection de l’environnement ? Comment comprendre ce terme de « développement durable », oxymore aussi réjouissant que ces sinistres « fonds éthiques » dont on ne parle plus guère bizarrement ???

C’est vrai, il y a tellement plus important à faire et à penser : « faut-il défiler au milieu des anonymes ? », là est la véritable question du jour, rue de Solferino….Comment « négocier la place qu’occupera le parti au milieu du cortège ? »…Faut-il saluer les manifestants sans défiler avec eux ? AH AH AH! bande de clowns invertébrés!

C’est sans doute à ce genre de considérations extraordinaires que l’on peut mesurer la vacuité de la pensée politique de feu le socialisme Français.

Comment ne pas évoquer Orwell et son socialisme « tory », sa common decency des gens ordinaires, aux antipodes de ces considérations émétiques d’une intelligentsia progressiste embourgeoisée sectaire et méprisant tout enracinement du politique dans le peuple et les traditions ouvrières au profit d’une cuisine d’appareil irréelle et déconnectée de la vie de millions de gens ?

La décence, c’est ça. Ce qui manque cruellement à cette nouvelle classe politique inculte et vulgaire. La common decency d'Orwell répond à l’indécence extraordinaire de l’intelligentsia progressiste. Au fond, l’axe du socialisme selon Orwell c’était ça : une solidarité avec les valeurs de la classe et de la culture populaire. Qu’illustrait Orwell avec ses biquettes, son engagement et son courage physique, son jardin et son comportement respectueux et digne. Que n’illustrent plus, et depuis belle lurette, les socialistes dont l’archétype reste le cuistre Julien Dray et sa bimbeloterie de parvenu…Orwell avait une expression très imagée pour désigner cette gauche qui n’en est plus et qui a trahi cette culture populaire : the pansy left , la gauche tapette…on ne saurait mieux dire.

La gauche non révolutionnaire –dite progressiste- qui s’est ralliée à l’internationalisme marchand appelé globalisation n’a plus rien à proposer aux peuples européens. Et son discours moralisant de chaisière, droit de l’hommiste et antiraciste ou diversitophile, ne masque plus guère le vide de sa pensée politique et sa dérive idéologique.

RIP.

 

« On a parfois l’impression que les simples mots de socialisme ou communisme ont en eux une vertu magnétique qui attire irrésistiblement tous les buveurs de jus de fruits, nudistes, porteurs de sandales, obsédés sexuels, Quakers, adeptes de la vie saine, pacifistes et féministes que compte l’Angleterre. Cet été, alors que je me déplaçais dans la région de Letchworth, je vis monter dans mon autocar deux vieillards à l’air épouvantable. Ils avaient tous les deux la soixantaine, tout petit, roses, grassouillets, et allaient tête nue. L’un arborait une calvitie obscène, l’autre avait de longs cheveux gris coiffés à la Lloyd George. Ils portaient tous deux une chemise de couleur pistache et un short kaki moulant si étroitement leurs énormes fesses qu’on discernait chaque repli de la peau. Leur apparition dans l’autocar provoqua une sorte de malaise horrifié parmi les passagers. Mon voisin immédiat, le type même du voyageur de commerce, coula un regard vers moi, détailla les deux phénomènes, se tourna à nouveau vers moi et murmura « des socialistes », du ton dont il aurait dit par exemple : « des Peaux-Rouges ». Il avait sans doute deviné juste – le parti travailliste indépendant tenait son école d’été à Letchworth. Mais l’important est que, pour ce brave homme, excentrique était synonyme de socialiste, et réciproquement. »

 

Georges Orwell, Le quai de Wigan, p.196-197.

 

26/01/2009

good and evil

20/01/2009

Chantage Ottoman et mansuétude Arabe

UNION EUROPÉENNE •  La Turquie fait monter les enchères sur le gaz. Participer au gazoduc Nabucco, oui, mais à condition que reprennent les négociations d'adhésion à l'Union européenne (UE). Tel est le message délivré à Bruxelles le 19 janvier par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Ce projet de gazoduc contournant la Russie "est considéré comme essentiel pour l'Europe qui souhaite assurer sa sécurité énergétique", rappelle le Financial Times. "Long de 3 000 kilomètres, il doit transporter le gaz de la mer Caspienne et l'Asie Centrale vers l'Europe en passant par la Turquie."

"Depuis le début des négociations, en octobre 2005, la Turquie a ouvert 10 des 35 chapitres qui doivent être conclus avant qu'un pays puisse adhérer à l'UE, ajoute le quotidien économique. Mais l'UE en a gelé huit", en particulier en raison de désaccord entre la Turquie et la Grèce au sujet de Chypre. En réponse à Erdogan, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a fait savoir que la sécurité énergétique était trop importante pour être l'otage de la demande d'adhésion turque.

Source.

 

« Il y a un grand nombre de travailleurs étrangers qui occupent des emplois dans les entreprises et les institutions Séoudiennes. En cas de récession, il  est logique de garder les Séoudiens, les fils du pays » a déclaré le vice-ministre du travail Séoudien Abdel wahed al-hamid, justifiant le licenciement prioritaire des étrangers en raison de la crise financière.

Source : Faits et documents 15-31/01/09

18/01/2009

Diversity? My ass!

img-101.jpgSoirée Parisienne agréable avec un jeune mélomane et compositeur travaillant à Radio France et incarnation de l’hypocrisie de ces élites bourgeoises. Comment se féliciter de la très Orwellienne journée de la diversité en avouant mettre ses enfants à l’abri de cette même diversité depuis leur plus tendre enfance ? Assez naturellement, je dois dire. Ses gamins squattent les meilleurs ghettos culturels, écoles, lycées et prépas depuis toujours mais il n’y a pas de contradiction, biquet.

Yes we can, but NOT in my backyard, c’est tout. Pas compliqué.

Autre profil mais même discours chez un jeune entrepreneur d’origine maghrébine, intelligent, cultivé et récupéré par une officine pseudo anti raciste dont le dur labeur consiste à faire des enquêtes dans les entreprises de la région pour s’assurer de l’absence de « conduites discriminatoires ». J’avais à l’époque taggé et lacéré quelques unes des affiches ineptes en signant mon forfait et je fus bien aise de retrouver ce personnage chez des amis, bien conscient d’être récupéré par le système d’ailleurs, et lui aussi grand usager des ghettos culturels de l’élite bourgeoise pour sa progéniture…

Cela devient d’ailleurs un petit plaisir de dynamiter –gentiment- ce genre de soirée bobos. Mode d’emploi :

-lancer innocemment quelque sujet bien politiquement incorrect, genre identité culturelle, école, immigration, islam, discrimination, traite musulmane, Turquie, etc..

-laisser les esprits se chauffer un peu, les logiciels bobos anti fasciste se mettre en place,

-puis détruire en quelques mots l’hubris ploutocratique et émétique de notre conducator en citant Marx ou Orwell au passage (ne pas manquer une occasion de mettre en lumière leur inculture politique et historique),

-évoquer le dernier bulletin Célinien ou Renaud Camus avant de soutenir les valeureux guerriers de Tsahal…

-accessoirement évoquer une pratique assidue des sports de combat et avouer aimer le combat de rue (le bobo peut être violent lorsqu’il chasse en meute) et la littérature,

-à ce moment précis, vous pouvez dire ce que vous voulez, champ libre. Intoxication totale de l’adversaire, incapable de vous situer politiquement, tous son logiciel anti réaction en déroute ! ho ho !

 

Tout ça pour finir ivre mort, exsudant le Jack Daniels par tous mes pores, et presque nu sous un gilet sans manches en fourrure très seyant mais un peu chaud, place du Palais Royal.

La phalange est fatiguée.

Fracture identitaire

Exclusif : l'armée reconnaît que quelques soldats musulmans refusent de partir en Afghanistan

"Moins de cinq" engagés volontaires de l'armée de terre (EVAT) ont exprimé, en 2008, le souhait de ne pas partir en opérations extérieures "pour des raisons confessionnelles", reconnaît l'état-major interrogé par Secret-Défense. Il s'agit de jeunes musulmans qui ne voulaient pas aller combattre d'autres musulmans en Afghanistan. Leur nombre serait de trois ou quatre.

Un cas récent a été signalé au 1er régiment d'infanterie de Sarrebourg, en octobre dernier. Après avoir fait part de son souhait, il a rencontré un aumônier musulman des armées et il est revenu sur sa décision. Mais au moment de partir au stage de préparation à la projection, il est tombé malade durant trois semaines et n'a pas pû suivre cette formation. Il ne sera donc pas envoyé en Afghanistan, avec son régiment, qui y partira le mois prochain.

Ces cas sont rarissimes (moins de 0,01% des engagés) mais ils existent. Lorsqu'un militaire refuse de partir en opération, une procédure disciplinaire est engagée à son encontre, qui peut aboutir à la rupture de son contrat. "On choisit de s'engager. On ne choisit pas sa mission" explique l'armée de terre.

Le nombre de militaires français de confession musulmane est inconnu. La loi française interdit toute comptabilité en fonction de la religion. Mais une simple visite dans n'importe quel régiment montre que de nombreux Français issus de l'immigration s'engagent.

Source

Intéressant. M’a évoqué d’emblée la réflexion de Samuel Huntington dans son Choc des Civilisations. Brièvement, Huntington propose un nouveau paradigme, une nouvelle grille de lecture des relations internationales basée, non pas sur les idéologies, mais sur la notion de civilisation. Et montre, de façon convaincante à mon avis, que les affrontements ou les regroupements d’états ou d’ensemble étatiques se feront dans ce monde post-moderne inauguré par l’effondrement du système soviétique sur une base identitaire et non plus essentiellement idéologique. Avec la conséquence que nombre d’états nations jadis dépouillés de leur souveraineté par le haut (les blocs idéologiques, monde « libre » vs monde communiste) risquent de l’être, dans le courant du XXIème siècle, par le bas (dimension identitaire des peuples), sauf ci ces derniers sont cohérents sous l’angle de l’identité civilisationnelle.

Huntington montre au passage que les zones de conflit les plus dures seront celles ou des mouvements migratoires font ou feront coexister des identités civilisationnelles rivales et n’ayant pas eu le temps de s’apprivoiser mutuellement. Si cela reste possible.

Le cas de ce jeune soldat français d’origine arabo-musulmane est symptomatique : bien que français et « intégré » à la société française, il se définit avant tout comme musulman, avant d’être français. Et réagit donc comme musulman à la possibilité de devoir se battre contre d’autres musulmans. Quitte à devoir perdre son emploi.

Rien ne dit que ce cas soir représentatif des militaires français d’origine musulmane, mais il me parait aussi déraisonnable d’écarter cette possibilité que de stigmatiser la théorie d’Huntington au motif que ce dernier souhaiterait l’avènement d’un conflit généralisé entre l’Occident et le reste du monde. Etrangement, le paradigme civilisationnel d’Huntington, qui fait le postulat d’un monde multipolaire -ce plurivers décrit par Carl Schmitt- est condamné avec virulence par ceux-là même qui n’ont pas de mots assez durs et à juste titre pour pointer l’impérialisme américain et ce monde unipolaire et globalisé défendu par l’administration américaine.

Une chose est sûre : les états nations modernes ethniquement et surtout culturellement –au sens civilisationnel- homogènes caractéristiques du XXième siècle sont condamnés par cette globalisation à devoir affronter ce type de positionnement identitaire contraire à l’appartenance nationale. Que l’on soit d’accord ou pas, l’ère des états nations et des idéologies politiques globalisantes est derrière nous. A l’extérieur comme à l’intérieur de ceux-ci, conflits et alliances seront déterminés par l’appartenance identitaire plus que par l’appartenance nationale ou le sentiment d’une communauté de destin.

L’europe qui connaît depuis une quarantaine d’années une forte immigration d’origine musulmane (Maghrébine ou Turque) à l’identité affirmée et revendiquée est en première ligne d’autant plus qu’elle connaît elle-même une crise identitaire majeure marquée par le refus d’imposer aux nouveaux européens un code culturel a minima et surtout par le rejet d’une identité propre européenne, d’une culture singulière et unique, au profit d’un universalisme dévoyé et moralisant qui est à l’opposé du concept même de politique.

Voila le champ de bataille. Nul retour en arrière n’est possible, ni même souhaitable. C’est à partir de ce constat qu’il faut anticiper et construire une politique à l’échelle continentale, européenne. Refuser d’intégrer ce paradigme civilisationnel, c’est continuer à considérer en dépit de la réalité que ces nouveaux arrivants vont s’ »assimiler » ou au minimum s’ « intégrer » aux cultures européennes d’accueil et assister à une balkanisation violente et sécessionniste de notre continent. L’accepter, c’est au contraire imaginer un modèle politique nouveau, éventuellement une fédération d’états ou de régions basée sur l’autonomie et la subsidiarité, mais reposant sur l’acceptation d’un code culturel a minima (laïcité, démocratie directe et non représentative, égalité homme femme) nécessaire et suffisant pour garantir au moins la possibilité d’une coexistence de peuples très différents.

Mais sur le fond, le pessimiste joyeux que je suis a plutôt tendance à considérer que des peuples issus de civilisations aussi différentes, pour ne pas dire antagonistes, ne pourront jamais vivre sur le même territoire sans affrontement et volonté hégémonique. L’histoire d’Al Andalous est exemplaire à cet égard. Contrairement aux bisounours qui croient dur comme fer que ce fut un monde apaisé et tolérant, ces sept siècles de présence islamique en Espagne furent marqués constamment par la guerre.

L’élément clé reste le nombre.

Des exemples récents montrent parfaitement comment ces peuples d’origine musulmane savent instrumentaliser la démocratie européenne pour imposer progressivement leur weltanschauung, aux antipodes de la notre. Les limites de la démocratie lorsque se produit un déséquilibre démographique au profit des nouveaux arrivants. Et à moins que ces européens d’origine musulmane ne succombent rapidement à l’anomie consumériste occidentale et se transforment rapidement en consommateurs producteurs obèses et hédonistes, la démocratie et la culture européenne sont sans doute condamnées à disparaître en europe.

Et la responsabilité première est sans doute celle des européens eux-mêmes, trop occupés à jouir sans entraves donc à ne pas avoir d'enfants et lorsqu'ils en ont à refuser de leur transmettre cet héritage culturel indispensable à la survie d'un groupe, d'une culture ou d'une civilisation, quelle qu'elle soit.

En bon lecteur de Julien Freund et de son essence du politique, j'ai compris que le politique se fonde, entre autres, sur la distinction ami-ennemi: l'anomie et la déculturation des européens, notamment de leurs élites, sont les ruines sur lesquelles s'implante l'ennemi de toujours de l'europe qui est l'Islam.

Mais qui s'en soucie vraiment?

 



 

15/01/2009

ploutocratie

affichesarko.jpg"Je peux faire avocat, je peux gagner de l'argent. (...) d'abord je fais président, puis je fais avocat. Alors moi en 2012, j'aurai 57 ans, je me représente pas. Et quand je vois les milliards que gagne Clinton, moi, j'm'en mets plein les poches! Je fais ça pendant cinq ans et ensuite je pars faire du fric comme Clinton. Cent cinquante mille euros la conférence!"

("sarko off" Le Point, paris, 03/07/08)

13/01/2009

yeah!!!

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Jünger

 

Manifestement nombreux sont ceux que la vue d’Ernst Jünger en uniforme de l’armée Allemande défrise. Peut-être plus nombreux encore sont ceux qui ne l’ont pas reconnu et qui dans un élan d’ « antifascisme » citoyen, bien que tardif, continue à croire que la peste 20070613212553-ernst-junger.jpgbrune ravage encore nos contrées et qu’il est urgent de se mobiliser contre une menace totalitaire disparue en 1945…

Les commentaires ou appréciations sur Jünger me rappellent un peu ceux que l’on rencontre concernant Huntington, Freund ou Nolte ; les plus virulents émanent en général de personnes n’en ayant lu aucun, se contentant de vagues recensions indigentes parues dans leur journal de révérence habituel et vespéral…

Je n’aurai pas le ridicule de faire l’apologie de l’œuvre d’Ernst Jünger, fait-on celle de Spengler ou de Chateaubriand ? Il faut lire Jünger, ce témoin irremplaçable du siècle écoulé, dont les vies successives, le guerrier d'Orages d'acier ou de Jardins et routes, le théoricien de la révolution conservatrice du Travailleur, l’entomologiste des Chasses subtiles, le romancier des Falaises de marbre, l’Anarque d’Eumeswill, l'explorateur d'ivresses illustrent toute la complexité d’un homme hors du commun à bien des égards.

Innombrables sont, malgré tout, les Fouquier-Tinville en peau de lapin qui, en France et en Allemagne principalement, croient savoir que Jünger fut un fasciste, horresco referens ! Jünger fut nationaliste, révolutionnaire au sortir de la guerre, comme beaucoup de ces hommes qui avaient vécu l’horreur de la guerre totale et qui furent incapables de s’adapter à une vie civile et à des régimes politiques bourgeois corrompus…

Qu’il fut authentiquement fasciste ou pas peu importe en fait. Il fut par contre un adversaire déclaré des nazis et ne dut son salut en 1939 à la sortie des Falaises de marbre qu’à son passé de héros de la première guerre mondiale. S’il fallait se priver de la lecture des Deux étendards ou de L’homme à cheval sous prétexte que leurs auteurs furent fascistes ou irait-on ? Autant ne plus lire le Journal de Bolivie de Guevara, le Que faire ? de Lénine ou le petit livre rouge de Mao sous prétexte que leurs auteurs firent l’apologie du totalitarisme communiste et furent d’exemplaires meurtriers longtemps encensés par l’intelligentsia germanopratine…

Voila. J’admire l’homme, le soldat, l’écrivain, le philosophe, l’esthète, l’anarque…et j’eus aimé avoir ce destin hors du commun.

Et j’emmerde les cloportes vigilants de l’antifascisme en carton. Qu’on se le dise.

11/01/2009

Indifférent

Impossible d’y échapper, décidément…La terre des Philistins occupe le terrain médiatique.

Sur le fond, cela m'est indifférent. Pas mon problème.

Hors de question de prendre parti pour un bout de désert asiatique et sémitique.

Qu’ils s’étripent…peu me chaut. A la limite et quitte a être cynique, tout ce qui peut contrarier ce grand mouvement d'uniformisation globalisé, cette réification du monde par l'idéologie du Même est bon à prendre. Tout ce qui pousse à la différenciation des peuples et des cultures me parait utile...

Me demande-t-on de prendre parti entre chrétiens et musulmans aux Moluques ? Non ! Pourtant ce conflit inter ethnique et religieux a fait plusieurs dizaines de milliers de mort en 20 ans ? Qui s’en soucie en europe? Personne. Pas d’agence onusienne, pas d’UNRWA pour les Moluques, ou le Chiapas ! Pourquoi ? Plusieurs millions de morts au Soudan depuis quelques décades…Qui s’en soucie ? Personne.

Pourquoi l’européen que je suis devrait-il s’aligner, prendre parti pour la Palestine?

Pro palestiniens, pro israéliens…Y a-t-il un parti européen ?

Pourquoi devrais-je me sentir concerné par ce conflit sur ce territoire minuscule ?

Parce que nombreux sont ceux qui considèrent Israél comme une émanation de l’Occident ?

Parce que cette terre fut chrétienne, il y a longtemps?

Parce que l’europe subit aujourd’hui une colonisation arabo-musulmane sans précédent qui fait que des millions de maghrébins et de turcs vivent sur ce continent et y importent cet antagonisme ? (Et nulle stratégie du bouc émissaire ou xénophobie ici. Juste ma façon de pointer l’anomie galopante des européens, et leur grande envie de disparaître…Je crois plutôt que c’est parce que les européens ne se reconnaissent plus d’identité précise que cette immigration de masse existe et pose problème.)

Je suis européen, c’est-à-dire que je me sens partout chez moi en Europe. Et partout à l’étranger ailleurs, avec bonheur. Cela veut dire aussi que je défends un héritage culturel et une philosophie de la vie unique et singulière. Mais nullement supérieure à d’autres. Juste singulière, donc précieuse et irréductible.

Je crois aussi que les peuples qui ne veulent plus avoir d’histoire ou qui renoncent à la porter, se condamnent par avance à être l’objet de l’histoire des autres.

Cette histoire, ce conflit, ce combat ne sont pas les miens. C’est tout.

J’en entends déjà certains couiner:

« Oui mais on ne peut pas rester insensible, tout ce malheur, toute cette souffrance ! sob ! » Si, on peut.

« Oui mais c’est une posture égoïste, nous sommes tous frères et citoyens du monde…» Ben non, ce ne sont pas mes frères et nous ne sommes pas citoyens du monde (cette aporie).

« Et les droits de l’homme, alors, hein, salaud ? » Une fiction, pas plus. Si, une religion. Qui n’est pas la mienne.

Islam négrier

Moi, si je dois choisir entre une chatte et libérer la Palestine, je prends la chatte

10/01/2009

Harem

harem.jpg« Un juge écossais a récemment interprété la loi au bénéfice d'un foyer polygame. L'affaire impliquait un homme musulman qui conduisait à 110 kilomètre heures dans une zone où la vitesse était limitée à 50. Ce qui conduit en général à la perte automatique de son permis de conduire. L'avocat a expliqué pourquoi son client devait aller vite : « Il a une femme à Motherwell et une autre à Glasgow. Il dort avec l'une une nuit et reste avec l'autre la nuit suivante, en alternance. Sans son permis de conduire, il ne pourrait plus faire cela sur une base régulière ». Par sympathie envers le sort de l'accusé, le juge lui a permis de conserver son permis de conduire.

Ce jugement laisse penser que la monogamie, si longtemps l'un des fondements de la civilisation occidentale, subit une érosion graduelle et cède sous le poids du défi que constitue la loi islamique. Si les tendances actuelles persistent, la polygamie pourrait bientôt devenir une réalité banale.

Depuis les années 1950, les populations musulmanes ont, par le biais de l'immigration et de la conversion, connu une croissance nette en Europe occidentale et en Amérique du Nord. La forme musulmane de polygamie (un homme marié à plus d'une femme) a connu une croissance parallèle. On estime qu'il y a au minimum 2000 hommes polygames en Grande-Bretagne, de 14 000-15 000 à 20 000 harems en Italie, 30 000 harems en France, et 50 à 100 000 polygames aux Etats-Unis.

Certains imams reconnaissent ouvertement célébrer des cérémonies de mariage polygame. Khalil Chami déclare qu'il se voit demander presque chaque semaine de célébrer ce type de cérémonies à Sydney. Aly Hindy rapporte qu'il a accordé sa bénédiction a plus de 30 cérémonies nuptiales de ce genre à Toronto.

L'acceptation sociale est, elle aussi, allée croissant. Des universitaires justifient la polygamie, des politiques rencontrent des polygames sans se cacher ou déclarent que les Occidentaux devraient trouver un moyen de « vivre avec cette réalité », et des journalistes décrivent la polygamie avec empathie, sympathie, et compassion. Des islamistes affirment les vertus de la polygamie et appellent à sa reconnaissance officielle.

La polygamie a connu des avancées décisives en 2008. Au moins six juridictions occidentales autorisent aujourd'hui les harems, à condition que ceux-ci soient constitués dans les pays où la polygamie est légale. Ainsi l'Inde, et des pays à majorité musulmane, qui vont de l'Indonésie à l'Arabie Saoudite et au Maroc.

· Royaume-Uni. La polygamie est punissable de sept ans de prison, mais la loi reconnaît les harems déjà formés dans les pays qui tolèrent la polygamie. Le Ministère du travail et des pensions paie aux coupes jusqu'à 92.80 £ par semaine en allocations sociales, et chaque « épouse supplémentaire », selon l'appellation multiculturelle en vigueur, reçoit 33.65£ supplémentaires. Le Ministère des finances déclare : « Lorsqu'un homme et une femme sont mariés selon des lois qui reconnaissent la polygamie, et que l'un d'eux est marié à une personne supplémentaire, les Réglementations fiscales (sur les mariages polygames) de 2003 leur permettent de demander des crédits d'impôts au titre d'unité polygame ». En supplément, les harems peuvent demander des aides au logement supplémentaires correspondant à leurs besoins de logements plus grands.

· Pays-Bas. Le Ministre nééerlandais de la justice, Ernst Hirsch Ballin, a annoncé que les mariages musulmans polygames devaient être pris en compte non par le système juridique, mais par le dialogue.

· Belgique. La Cour constitutionnelle a pris des mesures pour faciliter la réunification des harems formés à l'extérieur du pays.

· Italie. Un tribunal de Bologne a permis à un homme musulman de faire venir dans le pays les mères de ses deux enfants, sous le motif que les mariages polygames ont été contractés légalement.

· Australie. Le journal l'Australian rapporte : « il est illégal de contracter un mariage polygame, mais le gouvernement fédéral australien, comme la Grande Bretagne, reconnaît les relations qui sont légalement reconnues outre mer, y compris les mariages polygames. Cela permet à des secondes épouses et à leurs enfants de demander des avantages et allocations sociales ».

· Ontario, Canada. La loi canadienne stipule que la polygamie est punie d'une peine de prison, mais la Loi sur la famille d'Ontario accepte un « mariage qui est effectivement ou potentiellement polygame s'il a été célébré dans une juridiction dont le système juridique reconnaît ce type de mariage comme valide ».

Ainsi, pour le prix de deux billets d'avion, les Musulmans peuvent potentiellement échapper aux lois occidentales (On se demande quand les Mormons vont eux-mêmes utiliser ce genre de tactique). De rares pays (dont l'Irlande) rejettent encore les harems, David Rusin d'Islamist Watch note « les gouvernements tendent à détourner le regard quand les mœurs conjugales de l'Arabie du septième siècle… prennent racine dans notre arrière-cour ».

En un temps où les normes du mariage occidental sont déjà contestées, les Musulmans utilisent les failles qu'ils trouvent, et cherchent même le soutien des contribuables pour de multiples épouses. Ce processus a une signification profonde : tout comme le concept du mariage entre un homme et une femme a donné forme au développement économique, politique et culturel de l'Occident, l'avancée de la loi islamique (charia) changera profondément la vie telle que nous la connaissons. »

Source

 

 

08/01/2009

No love lost: basswork for jo (loud)

Ce titre, écrit alors que le groupe se présentait sous le nom de Warsaw, illustre parfaitement l'alchimie qui transforma un groupe d'amateurs en visionnaires insurpassés.
Certains critiques affirment que Joy Division possèdait la meilleure section rythmique de toute l'angleterre; Bétise. Il sont au-delà de toute critique car techniquement dépassés par bon nombre de musiciens de la même époque. Mais la période post rock, alors perfusée de punk binaire, sera à jamais traumatisée par ces rythmiques asynchrones, ces danses épileptiques, ce groove hyperlaxe.

Fucking Band.

jo

07/01/2009

Amigos

06/01/2009

rest

05/01/2009

Jours francs

(…) Il était 4 heures du matin lorsque les chars alliés forcèrent la porte du camp. Les SS s'étaient réfugiés dans les miradors et se barricadaient. De tous les «lags» ce fut une ruée vers les tanks. Bientôt ceux-ci furent entourés d'une foule compacte aux cheveux courts et qui bégayait d'admiration. Les hommes en kaki nous contemplaient. «American, American, American...»

Nos yeux morts regardaient leurs yeux d'un autre univers. Et subitement ce fut une explosion d'enthousiasme. Nous bondîmes sur eux, avec des baisers, des cris, des sanglots et des rires. Des chocolats, des cigarettes, des rations K sortirent de toutes leurs vestes. On mangea comme des brutes et on se retourna contre nos bourreaux. Ah, quelle chasse ! J'avais une barre de fer dans les mains et tout ce qui était gris je le fracassais. Les SS mettaient les bras contre leur figure, la barre volait et cassait l'homme qui s'abattait en petits soubresauts craintifs.

Les «Lags» on y mettait le feu, on déversait de l'essence à seaux et avec des pelles et des fourches, 220 gammés connurent la mort. Ils couraient comme des lapins en furie, on leur sautait à la gorge et dessous le menton s'enfonçait l'acier. Il y en eut qui furent sabrés depuis le ventre jusqu'au coeur. Les Russes coupaient des oreilles et des bras. Un feldwebel eut les deux jambes arrachées et perdit son sang en quelques minutes avec des hurlements de bête hallucinée. Sa femme fut attachée, jupes au vent à quatre piquets fichés au sol et tour à tour une légion de damnés en pantalons ouverts vint prendre sa jouissance. Au début, la gueuse cria. A la fin, elle remuait encore faiblement la poitrine, ses seins étaient lacérés de griffes et ses cuisses où les deux jarretelles pendaient lamentablement étaient recouvertes de glu.

Un petit boche qui nous enlevait les ongles un par un fut ligoté à un poteau. Une corde fut mise à sa tête et huit hommes tirèrent sur cette corde jusqu'au moment où le crâne se détacha du tronc.

Du sang, oh, il y en avait dans cette nuit de vengeance. On cassait des reins, des os, on broyait des muscles dans une atmosphère d'extermination. Le gardien qui me fit fouetter pour une tentative de révolte, cent détenus lui donnèrent des coups furieux et un chien le dépeça. Je revois encore son visage craquer dans la gueule de la bête. (…)

Jean Bradley, Jours francs, 1945.