13/04/2008
gentleman
00:18 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : ramon dekkers
12/04/2008
humm quoi?
23:53 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : adriana lima
10/04/2008
On va aux JO et on emmerde les communistes..
Réflexion en apparence sommaire qui m’a été inspirée par la causerie du sieur Adler sur Francecul ce matin, juste avant que la jolie bolchevik Clémentine Autain ne vienne nous éclairer de ses lumières.
Ca fait un moment que je tourne autour des JO car les partisans du boycott comme leurs adversaires ont tous de bons arguments à faire valoir. Mais il faut bien choisir son camp, la nuance et le scrupule n’étant pas de mise au pays des Lumières. (cela m'évoque la situation peu enviable du personnage sur la couverture de l'opus de Venner sur la guerre civile Russe)
A noter la grande camaraderie qui régnait ce matin entre Ali Badou, Clémentine Autain et Kravetz, tous convaincus, bien sûr, d’appartenir au camp du Bien et du Progrès. Ne manquait que Plenel pour que la pluralité des opinions soit assurée…
Il y a donc bien d’un coté la posture compassionnelle -par essence généreuse donc- humanitariste et droitdelhommiste qui tient désormais lieu de bréviaire au camp progressiste, mais pas seulement, et qui illustre à merveille la dépolitisation de la pensée occidentale européenne (quand le hard power est inenvisageable, le soft power devient inopérant et ne restent plus que l'humanitaire et le compassionnel, comme dirait Védrines). A fortiori de la part de socialistes, communistes et d’organisations gauchistes et tiers-mondistes habituellement acquis aux masses prolétariennes et complaisants envers le totalitarisme collectiviste -fut-il converti au Satan capitaliste- versus la réaction bourgeoise et ultra-libérale.
De l’autre coté, le camp des cyniques, prêts à sacrifier les sacro-saints droitdlom (concept éminemment occidental, suspect pour bien des non occidentaux..) sur l’autel de la croissance économique (seul indicateur désormais de la vitalité de nos sociétés) et la sauvegarde de bonnes relations économiques avec la Chine.
Modèle de réflexion binaire et manichéen prompt à satisfaire les simples d’esprit et les militants du Modem, sachant que la majorité des boycotteurs va-t-enguerre qui ne sont pas à une contradiction prés, utilisent tous les jours des produits manufacturés en Chine.
Adler, ancien communiste -ceux que je préfère car ils sont sans complaisance envers leurs errements passés et leurs anciens camarades de cellule- ironisa à juste titre en plaidant pour la fermeture des restaurants Chinois et l’ouverture massive de restaurants Tibétains dont la célèbre cuisine à base de beurre de yack rance devrait faire un tabac. Et plaida, plus sérieusement, pour une troisième attitude, à mon avis empreinte de sagesse, consistant à utiliser ces JO pour montrer au monde globalisé la face hideuse du communisme Chinois, brillamment démystifiée par Simon Leys il y quelques années alors que l’intelligentsia Française –le cuistre Sollers en tête, se pâmait pour le grand Timonier au petit livre rouge (sang). Sans humilier les Chinois, qui ne se confondent pas avec les bolcheviks du PCC. Façon de montrer aussi aux Chinois que leur sort ne nous est pas indifférent même si, en bon lecteur d’Huntington, je pense que l’Occident n’a pas de leçons à donner à l’Empire du Milieu sur sa politique coloniale Tibétaine. Toujours cette conception occidentale universaliste et autoritaire consistant à penser qu’il existerait une communauté universelle devant naturellement être régie par nos valeurs culturelles, intrinsèquement supérieures à celles de quelques rogue states non encore convertis aux joies du démocratisme libéral et de l’humanisme athée.
Il est donc paradoxal -et révélateur- de constater que les mêmes bonnes âmes qui auront assisté sans frémir à la colonisation Albanaise d’une province Serbe et à l’extinction de la culture et du peuple serbe au Kosovo, puissent s’enflammer de façon aussi grotesque pour la survie d'une société semi féodale aux antipodes de notre oekuméné. On a la cohérence que l’on peut.
21:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jo, communistes, chinois, occident
09/04/2008
Le colonel Bramble
« Nous sommes comme ces jeunes Perses dont parle Hérodote et qui jusqu’à l’âge de vingt ans, n’apprenaient que trois sciences : monter à cheval, tirer à l’arc et ne pas mentir. »
« Le révérend Mac Ivor, vieux chapelain militaire, au visage recuit par le soleil des colonies, acceptait cette vie guerrière et douloureuse avec l’enthousiasme d’un enfant. Quand les hommes étaient aux tranchées, il les visitait chaque matin, les poches bourrées de livres d’hymnes et de paquets de cigarettes. A l’arrière, il s’essayait au lancement de grenades et déplorait que son ministère lui interdit les cibles humaines… »
« Le révérend Carlisle a été évacué le 12 septembre ; je désirais savoir s’il va mieux et si une nouvelle affectation lui a été donnée. La réponse de l’hôpital disait simplement :
-état stationnaire.
-destination inconnue.
La brigade, en me la transmettant, avait ajouté : « On ne comprend pas clairement si ce dernier paragraphe se rapporte à l’unité à laquelle sera éventuellement attaché le révérend Carlisle ou à son salut éternel. » »
« J’ai jadis piloté à Londres, répondit le major, un chef arabe qui m’honorait de son amitié, et comme je lui avais montré la chambre des communes et expliqué son fonctionnement : « Cela doit vous donner bien du mal, me dit-il, de couper ces six cents têtes quand vous n’êtes pas content du gouvernement. » »
Le Padre : « J’étais parti pour chasser le tigre quand en traversant la nuit un village perdu dans la jungle, un vieil indigène m’arrête : « sahib, sahib, un ours ! » Et il me fait voir dans l’arbre une masse noire qui bougeait. J’épaule vivement, je tire, la masse s’abat dans un bruit de branches cassées, et je trouve une vieille femme que j’avais démolie pendant qu’elle cueillait des fruits. Un autre vieux moricaud, le mari, m’accable d’injures ; on va chercher le policeman indigène. Je dus indemniser la famille : cela me coûta des sommes folles, au moins deux livres. L’histoire fut vite connue à vingt miles à la ronde. Et pendant plusieurs semaines, je ne pus traverser un village sans que deux ou trois vieux se précipitent : « sahib, sahib, un ours dans l’arbre. » Je n’ai pas besoin de vous dire qu’ils venaient d’y faire monter leurs femmes »
(In Les silences du colonel Bramble, André Maurois, Grasset 2003)
Chronique de la vie d’un état-major Britannique dans les Flandres en 1914 composé de quelques personnages hauts en couleur : Aurelle, le narrateur, le pontifiant Major Parker, le spirituel docteur O’ Grady, le brave révérend Mac Ivor -surnommé « Le Padre », et le fameux colonel Bramble qui ne dit pas grand-chose, écoute des airs de valse et interrompt parfois ses compagnons d’un borborygme sonore…
17:59 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : andré maurois
03/04/2008
Prophétie
« Du côté de l’Occident, il n’y avait pas d’espoir, nous ne devons d’ailleurs jamais compter sur lui. Si nous accédons à la liberté, nous ne le devrons qu’à nous. Si le XXième siècle doit comporter quelque leçon à l’égard de l’humanité, c’est nous qui l’aurons donnée à l’Occident et non pas l’Occident à nous : l’excès du bien-être a atrophié en lui la volonté et la raison. » (in Le chêne et le veau, 1975)
Alexandre Soljenitsyne étonné de découvrir à l’Ouest un système d’étouffement de la pensée -un goulag mental-, sans doute moins brutal qu’à l’Est, mais tout aussi efficace.
18:27 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : soljenitsyne, goulag, occident
02/04/2008
je meurs, vive l'albanie!
06:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le magnifique, belmondo
27/03/2008
Fin d'un monde
19:16 | Lien permanent | Commentaires (4)
26/03/2008
have a drink
22:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
snatch fight
22:31 | Lien permanent | Commentaires (1)
Un âge d'or en islam?
Il y a quelques jours j’écrivais un court post, à chaud, sur les rapports entre Islam et Raison. A la relecture je m’aperçois que cette notion d’âge d’or de l’Islam est sans doute trompeuse et qu’il est sans doute utile de revenir sur cette brillante civilisation arabe.
L’Islam original est arabe car né en Arabie après la révélation faite au prophète Mahomet, simple bédouin chassé de la Mecque par ses pairs pour la ville de Yathrib- qui deviendra Médine. Ce premier islam, arabe par les hommes et la langue, va déferler sur toute la péninsule arabique puis l’ensemble du pourtour méditerranéen -non arabe- en moins d’un siècle, et jusqu’en Asie centrale, sur les bords de l’Indus qu’Alexandre avait atteint également.
Or bon nombre d’auteurs prompts à célébrer le miracle arabe, l’âge d’or islamique font la confusion -volontaire ou non- entre la langue, arabe qui s’est imposée à tous les peuples colonisés, et la civilisation arabo-musulmane : or la très grande majorité des auteurs musulmans qui ont fait cet « age d’or » par leurs écrits, leurs recherches, leurs traductions, n’étaient pas arabes, mais persans ou byzantins, chrétiens ou juifs…
Le mythe de la civilisation arabo-musulmane consiste à croire que ce sont les Arabes qui ont inventé les sciences et que c’est grâce à l’Islam qu’une brillante civilisation a pu voir le jour. Or ce mythe ne résiste pas à la réalité.
Depuis la sortie des Arabes hors de l’Arabie, apparaît en effet une civilisation flamboyante…mais qui flamboie de ses composantes étrangères : byzantine d’abord, puis persane. L’âge d’or de l’islam, c’est Byzance, dans un premier temps, et l’or de la Perse ensuite. L’islam civilisation désigne en réalité l’ensemble des emprunts faits aux convertis étrangers, voire aux dhimmis, c’est-à-dire aux juifs et aux chrétiens refusant la conversion à l’islam et "protégés"/ rançonnés par les musulmans. La grande habileté des califes, Omeyyades, Abbassides et Sassanides puis enfin des thuriféraires de cet âge d’or de l’Islam –notamment en Occident, fut d’avoir attribué ces emprunts à l’islam.
Mais si l’on a la curiosité de s’enquérir de l’origine des savants à qui l’on doit cette civilisation, on constate que la plupart d’entre eux ne sont pas arabes ni mêmemusulmans, même s’ils écrivent en arabe…Tous les lettrés de l’empire arabo-musulman écrivent alors en effet en arabe, quelle que soit leur confession et leur origine.
En fait cet humanisme arabe, cet âge d’or arabo-musulman n’a rien à voir avec l’ethnie concentrée dans la péninsule Arabique, pas plus d’ailleurs qu’avec le strict message de l’islam. Le mot arabe se réfère uniquement à la langue. Pour être honnête, il aurait fallu parler d’« humanisme en langue arabe », pour ne pas engendrer d’équivoque.
Durant cette brillante parenthèse, du IVème au Xème siècle, de Bagdad à Cordoue, en passant par Ispahan, Damas, le Caire et Fès, tous les intellectuels, les écrivains, les hommes de science utilisent la langue arabe pour parler de savoirs qui sont considérés comme étrangers, intrus, comme la philosophie Grecque, la médecine. Tout savoir écrit est d’expression arabe, qu’il émane de chrétiens, de juifs ou de musulmans.
Avicenne, effigie, à son corps défendant de cet âge d’or arabe mythique, en arabe Ibn Sinâ, né prés de Boukhara, serait aujourd’hui Ouzbek. Il fut toute sa vie persécuté par le pouvoir Turc sunnite car c’était un chiite, et traité en hérétique dans le monde musulman. C’est parce que ses œuvres furent traduites en latin à Tolède au XIIème siècle que l’Occident chrétien connut celui qui fut appelé Avicenna en français. La traduction latine des œuvres d’Avicenne a exercé une influence sur la pensée médiévale de l’Occident qui découvrait Aristote à travers les commentaires Avicenniens. Mais sans l’Occident, Avicenne serait resté un hérétique musulman sans gloire posthume, car considéré comme un « diable » par les juristes traditionnels de l’islam…
Parmi ces sciences dont la création est attribuée par beaucoup à l’islam, les mathématiques sont emblématiques. Elles furent en fait héritées de traditions antiques, principalement grecques et indiennes. « Au départ la branche des mathématiques, constituée par l’arithmétique, la science du calcul ou ‘ilm al hisab, fut tirée des textes grecs qui avaient été conservés par des chrétiens nestoriens irakiens ; Puis cela fut transformé considérablement par l’adoption de méthode de calcul et de notation numérique indiennes- y compris l’usage du zéro et de la numération décimale de position- qui furent combinées à des habitudes d’origine babyloniennes. » (1) La géométrie, autre branche des mathématiques se fonda sur la traduction, dés le IXème siècle, d’ouvrages grecs parmi lesquels les Eléments d’Euclide. Le terme arabe al-jabr pour désigner l’algèbre laisse croire que les arabes auraient inventé l’algèbre alors que les procédés algébriques proviennent de sources plus anciennes babyloniennes et d’ouvrages grecs, hébreux et indiens. L’algèbre atteint son apogée grâce aux travaux réalisés en Iran, entre la fin du XIème et le début du XIIème siècle, par le fameux Omar Khayyam.
La médecine est également une science largement héritée de l’antiquité, pratiquée par des savants non musulmans ou récemment convertis, la plupart du temps extérieurs à la société islamique traditionnelle. Sachant que la plupart des écrits de grecs furent traduits en arabe par des chrétiens orientaux, syriaques en particulier (le syriaque constituant la langue intermédiaire par excellence entre le grec et l’arabe). C’est grâce aux traductions d’Hippocrate et Gallien que les médecins en terre d’islam purent devenir les dignes successeurs des grecs. Et à cet héritage hellénique il faut ajouter l’héritage de l’Inde et de la Perse.
De façon générale, beaucoup d’intellectuels musulmans rédigèrent leurs œuvres en arabe mais ils n’étaient pas arabes, mais perses ou byzantins…Dans leurs écrits, on retrouve les idées de Platon, d’Aristote, de Gallien, de Porphyre, mais aussi la sagesse iranienne ancienne, la sagesse de l’inde, l’éthique arabe d’avant l’islam.
C’est effectivement l’émergence d’une civilisation prestigieuse -par ses avancées propres, son génie propre mais aussi par sa capacité à transmettre une partie de l’héritage culturel antique- mais qui a peu à voir avec les arabes et rien à voir avec l’islam ! Parce qu’elle est le fait, pour l’essentiel, de non arabes, qui étaient devenus la majorité au sein de l'empire arabo-musulman. L’ennui , c’est que cette civilisation brillante, née à l’ombre de l’islam mais d’origine étrangère comme on vient de le voir, fut toujours en concurrence avec l’islam religion, l’islam arabe des origines, car elle n’avait rien de musulman ni d’arabe.« Par un curieux acharnement à travestir le vrai, nos livres pour l’enseignement, des petites classes au lycées, s’appliquent à faire croire que les auteurs de l’antiquité ont tous sombré dans un noir oubli dés la chute de Rome et ne furent à nouveau connus en Occident que par les Arabes qui, eux, prenaient soin de les traduire. Ce n’est qu’au temps de la Renaissance, au réveil d’un sommeil de plus de mille années, que les humanistes, en Italie puis en France puis en Angleterre auraient pris le relais et étudié les textes grecs et romains. Vérité sans appel que toute sorte de romanciers, de polygraphes et de journalistes pour revues d’histoire ou de culture acceptent encore sans chercher à y voir d’un peu p^lus prés. Pourtant, tout est à revoir. On nous dit : « Sans les arabes, vous n’auriez pas connu Aristote!» C’est inexact, archi faux. Les leçons et les principaux ouvrages des savants, philosophes, poètes, dramaturges de l’Antiquité ne furent jamais, à aucun moment, ignorés des lettrés en Occident. Parler d’ « arabes » n’est pas seulement une facilité de langage mais une grave impropriété qui cache sans doute une mauvaise action, à savoir la volonté de taire la véritable identité des auteurs musulmans les plus féconds et les mieux connus, ceux qui ont le plus écrit en toutes sortes de domaines. C’étaient pour la plupart des Syriens, des Egyptiens ou des Espagnols qui, soumis par la conquête, avaient adopté la langue et l’écriture des maîtres. Les Perses, eux, avaient gardé leur langue.
En tout état de cause, les clercs d’Occident n’ont pas attendu les musulmans. Aristote était connu et étudié à Ravenne au temps du roi des Goths Théodoric et du philosophe Boèce, dans les années 510-520, soit plus d’un siècle avant l’Hégire. Cet enseignement, celui de la logique notamment, n’a jamais cessé dans les écoles cathédrales puis dans les toutes premières universités et l’on se servait alors de traductions latines des textes grecs d’origine que les érudits, les philosophes et les hommes d’Eglise de Constantinople avaient pieusement gardés et largement diffusés. Les traductions du grec en langue arabe et de l’arabe en latin, que l’on attribue généralement à Avicenne, Averroès et à Avicébron, sont apparues relativement tard, pas avant les années 1200, alors que tous les enseignement étaient déjà en place en Occident et que cela faisait plus d’un siècle que la logique, directement inspirée d’Aristote, était reconnue comme l’un des sept arts libéraux du cursus universitaire. (…) Ces traducteurs auxquels nous devrions tant, n’étaient certainement pas des Arabes et, pour la plupart, pas même des musulmans. Les conquérants d’après l’hégire ne portèrent que peu d’intérêt à la philosophie des grecs de l’antiquité dont les populations soumises, en Mésopotamie, en Syrie ou en Chaldée, gardaient pieusement les textes et les enseignements. (…) Pendant plusieurs centaines d’années, les grands centres intellectuels de l’Orient, Ninive, Damas et Edesse, sont restés ceux d’avant la conquête musulmane. La transmission du savoir y était assurée de génération en génération et les nouveaux maîtres n’y pouvaient apporter quoi que ce soit de leur propre. En Espagne, la ville de Tolède et plusieurs autres cités épiscopales ainsi que les grands monastères étaient des centres intellectuels très actifs, tout particulièrement pour les traductions de l’antique, bien avant l’invasion musulmane et la chute des rois Wisigoths. L’école des traducteurs arabes de Tolède est une légende, rien de plus.
En réalité, ces travaux des Chrétiens sous occupation musulmane n’étaient, en aucune façon, l’essentiel. Ils ne présentaient que peu d’intérêt. Les Chrétiens d’Occident allaient aux sources mêmes, là ou ils étaient assurés de trouver des textes authentiques beaucoup plus variés, plus sincères et en bien plus grand nombre. Chacun savait que l’empire Romain vivait toujours, intact, vigoureux sur le plan intellectuel, en Orient. Métropole religieuse, siège du patriarche, Constantinople est demeurée jusqu’à sa chute et sa mort sous les coups des Ottomans de Mehmet II, en 1453, un centre de savoir inégalé partout ailleurs. On n’avait nul besoin d’aller chercher l’héritage grec et latin à Bagdad ou à Cordoue : il survivait, impérieux et impérissable dans cette ville chrétienne, dans ses écoles, ses académies et ses communautés monastiques. Les peintures murales et les sculptures des palais impériaux contaient les exploits d’Achille et d’Alexandre. Les hommes d’église et de pouvoir, les marchands même, fréquentaient régulièrement Constantinople et avaient tout à y apprendre. Nos livres de classe disent qu’ils ont attendu les années 1450 et la chute de Constantinople pour découvrir les savants et les lettrés grecs ! Mais c’est là encore pécher par ignorance ou par volonté de tromper. C’est écrire comme si l’on pouvait tout ignorer des innombrables séjours dans l’Orient, mais dans un Orient chrétien de ces Latins curieux d’un héritage qu’ils ne pouvaient oublier. En comparaison, les pays d’islam n’apportaient rien d’équivalent. » (2)
(1)Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l’islam, p. 551.
(2)Jacques Heers, L’histoire assassinée, p. 170, 171. Ed de Paris 2006.
Et aussi, pour ceux que cela intéresse, deux livres passionnants : Islam de Bernard Lewis et La schizophrénie de l’Islam de Delcambre.
Illustrations: en haut, Avicenne; en bas, siège de Constantinople.
19:30 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : islam, civilisation, lewis, delambre, byzance, perse, syriaque
24/03/2008
stooges
22:28 | Lien permanent | Commentaires (5)
oups
22:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/03/2008
Islam et Raison
La liberté de penser, de parole (ce qu'il en reste aprés quelques lois mémorielles ineptes et indignes) et de culte font partie de notre culture, de notre civilisation européenne occidentale. Pas question donc d'y renoncer; mais il y a une bataille actuellement, menée par cet islam fondamentaliste et révolutionnaire, largement implanté en Europe, pour abolir ces libertés. Et le front du refus de cet obscurantisme traverse tous les partis politiques...même si la plupart des idiots utiles reste à gauche, ce qui peut sembler paradoxal.
La gauche laïcarde, anti cléricale, logiquement héritière des lumières, tarde à défendre ces principes fondamentaux car sa grille de lecture du monde en 2008 est archaïque: dominants/ dominés...les musulmans sont le nouveau prolétariat, les nouveaux opprimés et l'occident au sens large, y compris Israël, l'empire de l'oppression.
Comment dés lors stigmatiser les pogroms anti républicain (comme dit Finkielkraut) de ces jeunes issus de l’immigration extra-européenne et le totalitarisme rampant de ceux qui par définition sont des victimes? De la l'incroyable indulgence des milieux bien pensants à l'égard de ces nouveaux barbares, savamment endoctrinés par cet islam révolutionnaire.
Donc ne rien céder sur des principes qui nous paraissent intangibles.La solution n'est pas dans une "ouverture" de l'occident à cet islam fondamentaliste de combat, pas dans un irénique "dialogue des civilisations" ou dans l'appel à une société "métissée" ou "plurielle" qui font rire. Elle est dans la possibilité d'une réforme de l'islam, d'un aggiornamento comme cette religion n'en a pas connu depuis des siècles (pour B Lewis, depuis la fermeture des portes de l'Ijtihad, au XIème siècle) qui seuls pourraient permettre aux musulmans de repousser cette tentation fondamentaliste révolutionnaire, par la libre critique des textes sacrés, par l'acceptation d'une part de rationalisme et d'humanisme, comme l'Europe a pu le permettre. L’Islam n'étant pas incompatible avec une pensée rationaliste, comme le prouve cet âge d'or de l'islam –bien réel, ou des lettrés musulmans (Al Kindi, Al Farabi, Avicenne, Averroès) étudiaient et traduisaient, entre autres, Aristote...
Mais il suffit de considérer le temps qu'il a fallu à l'occident chrétien pour y arriver pour comprendre que pareille évolution au sein de l'islam sera longue.
18:00 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : islam, raison, occident, aristote, al kindi, al farabi, finkielkraut
18/03/2008
Bistrots perdus
Il donne la version moderne de ces bistrots d’antan tenus par des dames austères. On arrivait à l’improviste. Du fond de la salle noire, elles vous regardaient d’un air farouche. On en trouvait un parfait exemplaire dans un gros village, à dix-sept kilomètres dans la vallée. Sur la place de l’église, une devanture en bois peint, des vitrines agrémentées de rideau au crochet et de plantes vertes : le bar-hôtel-restaurant de Marie Croze. Il a du rester en activité jusqu’à la mort de la patronne, au début des années quatre-vingt-dix. L’hôtel n’accueillait guère de voyageurs. Il logeait plutôt, plusieurs mois de l’année, en meublé, les bergers et les valets de ferme. Marie Croze faisait à manger à midi pour les ouvriers de la minoterie, les maçons et les cantonniers. Guère plus d’une table ou deux de travailleurs silencieux, s’appliquant à grands coups de fourchettes à leur ouvrage. On entrait dans la grande salle au parquet clair impeccablement récuré. De l’ombre, de la fraîcheur. Une atmosphère recueillie. L’horloge recomptait les mouches. Deux ou trois visages se levaient un instant au dessus l’assiette, se retournaient, par acquit de conscience, vers les nouveaux venus, sans leur accorder sourire ni salut, pour se pencher à nouveau très vite sur la besogne. Le pain faisait peu de bruit qui épongeait les sauces. Quelques tables de bois, anciennes, recouvertes de toile cirée vichy, des cendriers Cinzano. Au fond, le bar, au coin duquel un étroit passage donnait sur la cuisine. Là, sans hâte, la patronne faisait son apparition.
Marie Croze était une petite femme trapue à l’allure sévère. Pâle, les yeux clairs, les cheveux blancs, toujours dans la même blouse noire. Elle avait dû être assez belle. Elle ne souriait jamais au client, le considérait d’abord de loin, sans indulgence apparente, comme un supérieur de Chartreux accueillerait le candidat à la retraite. Un temps se passait avant qu’elle parle, ou réponde à la demande, comme si la présence de l’impétrant avait quelque chose d’incongru. Déjeuner ? Il était bien tard. Enfin, on pouvait encore. Pas grand-chose d’extraordinaire, il fallait le savoir. Ca irait quand même ? Qu’on s’installe là-bas, dans le coin, par exemple. Presque aussitôt, la table se chargeait d’un pichet d’eau, d’un panier de pain, d’un litre de vin à capsule plastique, dont on pouvait, cela allait sans dire, redemander à volonté, et d’un plat de crudités diverses, carottes râpées, chou rouge, œuf dur, tomates. On avait à peine eu le temps de s’en apercevoir. Une petite servante basanée, toute habillée de noir, trapue, sans âge déterminable, à peu prés muette, avait glissé le tout avec promptitude, sans plus sourire que la patronne, qui la surveillait du fond de la salle, l’œil grave. Pas de choix, pas d’ordres à donner, le repas tenait dans son déroulement des agapes merveilleuses des légendes médiévales. La suite se déroulait inexorablement. Entraient en scène, dans l’ordre, le plat de charcuterie (jambon, saucissons divers), le plat de poisson, le rôti de veau accompagné de sa purée, la salade, un bout de fromage, une corbeille de fruits. Dans le mouvement, on se laissait parfois aller à reprendre un litre étoilé."
Pays perdu, Pierre Jourde, 2003.
19:33 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre jourde, pays perdu
17/03/2008
jo, c'est la dernière. juré!
20:06 | Lien permanent | Commentaires (3)
16/03/2008
En passant
En passant ce matin, quelques bribes de la revue de presse d'Yvan Levaï…
-Célébration de la mémoire de Lazare Ponticelli, dernier survivant des combattants de la première guerre mondiale en France et de celle de …Guy Moquet, apparatchik, militant communiste arrêté, non pour faits de résistance comme on l’entend souvent, mais pour faits de propagande communiste à une époque ou les communistes étaient hors la loi car alliés des nazis (officiellement s’entend car objectivement ils l’ont toujours été, Cf. un de mes précédents posts) et ou le PCF était interdit en France (la belle époque) et dans le monde libre. Un peu comme si on comparait Joseph Darnand, héros de la première et de la seconde guerre mondiale (il y en a moins déjà…) et Maurice Thorez, leader historique du PCF et déserteur et traître à son pays. Quel que soit l’égarement postérieur de Darnand au nom de l’anti-bolchevisme…
-Célébration de mai 68…comme il se doit. Mais le cuistre Levaï oublie qu’au moment même ou quelques jeune bourgeois Parisiens renversaient et brûlaient quelques voitures en brandissant des drapeaux rouges et en hurlant des slogans ineptes, dans une mascarade révolutionnaire festive et sans danger, d’autres européens, des Tchèques ceux-là, luttaient réellement pour se libérer du joug totalitaire communiste et se faisaient écraser -au sens propre- par les chars soviétiques…il ne fallait évidemment pas compter sur ce petit clerc servile pour le rappeler aux jeunes générations. Rappelons ce que disait Jean-françois Revel à Enzo Bettiza en mai 1968 dans son bureau éditorial surplombant la rue révolutionnaire : « A Budapest en 1956, on a vu de jeunes prolétaires, souvent fils de communistes, affronter dans une lutte à mort l’épouvantable pouvoir communiste de la deuxième superpuissance mondiale, réclamant des droits civiques, la liberté d’expression, l’indépendance nationale. Alors qu’ici, sous cette fenêtre, que voit-on ? Une masse de jeunes bourgeois aisés et pleins d’imagination qui, mettant en scène un combat théâtral avec un pouvoir paternaliste indulgent, réclament en substance l’annulation de ces droits et libertés civils qui cependant leur permettent de fracasser des vitrines et de dresser des barricades au nom d’une révolution impossible. La démocratie libérale est en soi vulnérable, elle invite presque à l’anarchie ludique et au chaos estudiantin : un luxe que seuls les enfants de sociétés riches et permissives peuvent se permettre. » On ne saurait mieux dire.
-A manqué une bonne occasion de valoriser un exemple d’intégration réussie, l’ami Levaï : Ponticelli, arrivé en France en 1906, gare de Lyon, à 9 ans sans ses parents, sans parler un mot de français, va apprendre notre langue, travailler pour gagner sa vie (vendeur de journaux, ramoneur), s’engage en 1914 dans la légion étrangère en trichant sur son âge, combat à Verdun puis dans les Dolomites, monte une entreprise après guerre, se réengage en 1939, trop vieux ! Démobilisé puis engagement dans la résistance…parcours sans faute, Yvan, et ô combien symbolique au regard de celui des dernières vagues d’immigrants extra-européens dont beaucoup haïssent ce pays et brûlent leurs écoles (les cons).
-Courageux appel au boycott des JO de Pékin, par Jack Lang, philo communiste notoire et thuriféraire de Fidel Castro et Hugo Chavez. On a la cohérence que l'on peut.
*
M. Ihsanoglu, secrétaire général de l'OCI, évoquant l'islamo phobie, « une des préoccupations des pays musulmans abordée lors du sommet, a exprimé ses inquiétudes face aux attaques de plus en plus nombreuses en Europe contre les musulmans. »
Bon, ceux qui connaissent un peu l’Islam, tout au moins la rhétorique habituelle des leaders islamiques sont habitués à la pratique du double langage, de la takia, bref de leur tartuferie habituelle, mais là on atteint des sommets ! Quid du statut des non musulmans en terre d’Islam depuis l’Hégire ? Quid des persécutions constantes depuis 14 siècles subies par les chrétiens partout ou les musulmans sont dominants ? Quid du sort des Chrétiens dans le Maghreb, en Turquie, en Afrique sub-saharienne ou dans le sud est asiatique ? Quel rapport entre l’intolérance absolue, la haine ordinaire voire l’élimination physique des non musulmans en terre d’Islam et l’accueil somme toute respectueux et digne de millions de musulmans en Europe ?
Regarde la poutre dans ton œil, biquet.
10:34 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : guy moquet, lazare ponticelli, ivan levai, communiste, joseph darnand, maurice thorez, oci
14/03/2008
n'importe quoi
18:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
10/03/2008
Bad news
22:51 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : harvey keitel, bad lieutnant, fuckin cocksucker
Rory Gallagher, Irish tour 1974
22:15 | Lien permanent | Commentaires (4)
09/03/2008
pff
19:25 | Lien permanent | Commentaires (6)