04/05/2013
friday wear
14:37 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paths of glory
02/05/2013
rilance
(...) Reprenons l’enchaînement (logique) des événements
2007, chute de l’immobilier US et crise des subprimes.
2007/2008, crise boursière et bancaire, faillites de banques (Lehman Brothers).
2008/2009, la crise boursière et bancaire se propage à l’économie réelle qui rentre en dépression économique. Ce sont les très célèbres plans de relance financés à crédit avec de l’argent que nous n’avons pas.
2011/2012, les plans de relance n’ont rien relancé hormis la très forte croissance de la dette des États. C’est le tournant en Europe de l’austérité pour les grands pays (avant, cela ne concernait que les petits grecs qui l’avaient bien cherché).
L’austérité engendre la récession qui conduit à la dépression économique.
2014/2015, la faillite soit par la dépression économique, soit par l’hyperinflation et la crise monétaire ! Car toute crise économique se termine inévitablement par une crise monétaire. Le refus allemand de monétiser les dettes, c’est-à-dire de faire fonctionner la planche à billets de la BCE, plonge l’Europe non pas dans une simple récession mais dans une dépression économique d’ampleur historique.Il n’y a aucune solution facile.
Il n’y a pas 36 solutions pour sortir de cette crise d’endettement
[Première solution] On ne rembourse pas les dettes, on spolie au passage tous les épargnants qui perdent tout, puis nous devons mener une politique d’austérité importante puisque personne ne voudra nous prêter pour nos fins de mois difficiles, en tout cas pendant quelques années. Cela signifie des coupes majeures dans toutes nos dépenses. Pas un peu. Énormément, comme en Argentine au début des années 2000. On ne paie que ce que l’on peut payer. Le résultat sera donc très douloureux.Deuxième solution, l’inflation et la planche à billets utilisée sans modération par nos amis américains et japonais. Certes, pas ou peu d’austérité, mais au bout du chemin une hyperinflation qui ruinera tout le monde : les rentiers, les retraités comme les actifs, dans la mesure où, de l’inflation sans augmentation de salaire, impossible en raison de la pression des pays low cost, c’est à chaque point d’inflation en plus un appauvrissement du même montant. 20 % d’inflation sans augmentation de salaire, c’est 20 % de pouvoir d’achat en moins. Le résultat sera donc très douloureux.
Troisième solution, l’austérité. On paye nos dettes, on se serre la ceinture, chômage de masse, réduction de la fonction publique, des soins, des aides sociales. C’est la voie choisie en Europe sous l’amicale pression germanique. Nous sauverons la monnaie au détriment des gens et des peuples. Le résultat sera donc très douloureux comme on peut déjà le voir en Grèce et désormais en Espagne, en Italie ou au Portugal. L’expérience montre que l’on n’est pas capable de réduire les dettes sans un minimum de croissance. Les dettes, en réalité, même en restant constantes en montant, s’amplifient dans le ratio dette/PIB puisque le PIB s’effondre. Au bout du bout, c’est l’insolvabilité et la faillite. Le résultat sera donc très douloureux.
Choisir la façon dont on va mourir
Dans la vision allemande tout à fait respectable, l’idée c’est de sauver la monnaie, d’éviter la crise monétaire en privilégiant la faillite des États mais en conservant la valeur, en tout cas en grande partie, de l’euro pour éviter un mauvais remake de l’épisode hyperinflationniste de l’Allemagne de Weimar en 1923, qui fut un événement qui marqua profondément et durablement l’inconscient collectif de nos amis allemands. Dans la vision anglo-saxonne, une monnaie peut mourir et être remplacée par une autre. Cela permet d’apurer les dettes dans l’ancienne monnaie et de repartir avec une nouvelle si cela est nécessaire. Encore faut-il que la nouvelle monnaie puisse inspirer confiance, d’où l’utilisation à un moment ou un autre de l’or si nous en arrivions là.
Le principal avantage de la politique hyperinflationniste est d’être moins rude, en tout cas à court terme, que la politique d’austérité.La confrontation franco-allemande
Socialement, la France ne pourra pas supporter une austérité aussi violente qu’en Grèce, et pourtant c’est ce que nous devrons en gros subir si nous poursuivons dans cette voie. Une monétisation des dettes nous serait beaucoup plus agréable dans ce sens ou l’inflation permet de lisser dans le temps les effets de l’endettement, mais ce n’est qu’une question de temps. C’est la seule variable qui va changer car au bout du compte les dettes devront maigrir, et les gens seront ruinés. Dans un cas, on pense pouvoir avoir le temps de s’adapter, sous réserve, ce qui est loin d’être sûr, que l’inflation ne se transforme pas en hyperinflation. En cas de persistance du refus allemand de la monétisation, il ne restera plus à la France que de sortir de l’euro, à moins que l’Allemagne ne nous devance en sortant la première. L’euro va mourir. La seule question est de savoir quand, et quoi que nous fassions, le résultat sera très douloureux. C’est pour cette raison que vous devez vous préparer à des temps très difficiles. Cela veut dire avoir de l’or certes, pour ceux qui ont de l’épargne à sauver, mais pas uniquement. Pensez au 60 % de Grecs qui retournent dans les campagnes dans un véritable exode urbain… tout simplement pour pouvoir survivre.
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sinon il y a quand même des bonnes nouvelles :-)
22:15 | Lien permanent | Commentaires (27) | Tags : sannat
01/05/2013
arbeit macht frei
"Nous sommes prisonniers. Pourquoi une telle affirmation, si définitive, si ferme, si cruelle ? Parce qu’elle part d'un constat lui-même définitif, ferme et cruel. En tout cas pour qui daigne constater la réalité des chaînes qui l’entravent. Pour que le prisonnier prenne conscience de son état, je vous propose d'explorer sa cellule, son camp, son gardien et, last but not least, le bénéficiaire de son travail forcé. Nous vivons dans un camp sans murs ni barbelés. N'importe quel lecteur m'objectera que nous sommes dans une société libre, que dis-je, dans LE monde libre, rien que ça.
Un monde libre qui, naissepa, se bat continuellement contre l'intolérance et les discriminations – sauf celles qu'induisent mécaniquement l'argent, naissepa encore. Un monde libre qui possède une histoire officielle et légale, comme dans l’ex-Urss. Une monde libre tellement libre que le pouvoir y garantit la liberté d'expression et de pensée, mais sévèrement encadrée par des lois dites « antiracistes », naissepanaissepa. Un monde où l'homme est libre de fermer sa gueule, un monde où la famille est obligatoirement libre de mettre ses enfants à l'école dés l'âge de 2 ans, certainement pour y recevoir une éducation « citoyenne », naissepa, tout comme il existait une éducation « socialiste » chez qui vous savez, un monde où vous avez d’autant plus la liberté de voter NON à un référendum que de toute façon le OUI passera tout de même, un monde où le débat, démocratique donc libre naissepa, concernant l'entrée dans l'Otan, se déroule après la mesure effective, un monde où l'on affirme que la solidarité nationale déborde des frontières qui ne doivent plus exister, qui n’existent d’ailleurs déjà presque plus au fond, un monde libre où le métissage comme projet constitue une donne politique et obligatoire, puisqu’il est beau d’être libre de se métisser obligatoirement, naissepa ! toujours. Un monde libre où la liberté de circuler est entière, à condition de ne jamais foutre les pieds dans une des centaines de zones de « non-droits » qui léopardisent peu à peu les territoires jadis continus et ordonnés. Un monde où la femme aussi est libre, surtout d'être payée 1.000 euros par mois pour être caissière, conquête du féminisme Il paraît que ce monde est menacé par on ne sait quels méchants, sans doute des ignorants qui n’ont pas remarqué que le monde libre était libre. Des méchants venus de l'extérieur parfois, plus souvent de l'intérieur. Eh bien, quitte à me retrouver dans le camp des bad guys, j’enfonce le clou : la vérité est que nous sommes dans un camp. Le monde libre est un immense camp de concentration. Le travailleur, ce type qui est, depuis au moins 83, accusé de fascisme, de pétainisme, de « racisme », est le prisonnier de ce camp concentrationnaire sans barbelés. Un prisonnier possède inévitablement un gardien, bien sûr, et quoi de mieux que de recruter les gardiens parmi les prisonniers, en leur octroyant quelques privilèges ou impunités ? Parmi la populace, il se trouvera toujours des kapos.
Qui pourrait rentrer dans le costume du kapo aujourd'hui ?
Allons, cherchons un peu. Des mecs à qui l'on trouve toutes les excuses possibles et inimaginables dans les médias dominants par exemple ? Des mecs qui sont l'objet d'une véritable industrie sociologique d'Etat ? Bingo. Le kapo, c’est le sous-prolétariat immigré. Ce que le prolétaire, le vrai, appelle « la racaille », et qui n'a pour fonction que de jouer les auxiliaires des vrais bénéficiaires de ce système concentrationnaire. Oppression soft et festive, en général, mais bien réelle. Oppression d’ailleurs de moins en moins soft et de moins en moins festive, surtout pour les populations directement confrontées au phénomène.
Les vrais bénéficiaires, pendant ce temps, trustent les postes-clefs à l'état-major systémique, celui qui organise le camp-monde. Ils donnent son rôle à chacun, allouent les ressources aux sous-prolétariats, garantissent son impunité tout en ne pardonnant rien aux travailleurs. Ça ne vous rappelle rien ? Bah oui. Parcourez les récits des survivants des systèmes concentrationnaires du XX° siècle. Toujours le vrai patron paraît vachement plus sympa que la racaille, que le kapo. Primo Lévy, dans « Si c’est un homme », raconte son séjour forcé à Auschwitz. Force est de constater qu’il rencontre finalement peu les SS. Pour l’essentiel, son problème, c’est le kapo, c'est-à-dire un autre déporté. Soljenitsyne raconte, dans la première partie de l’« Archipel du Goulag », comment l’administration des camps soviétiques, dans une politique très consciente, utilisait les « droits communs » pour rendre la vie dure aux déportés politiques. Rencontrer un officier SS doté d’un vrai pouvoir décisionnel ? Jamais cela n’arriva à Primo Lévy. Rencontrer un officier du NKVD pourvu d’un pouvoir réel ? Fort rare dans la vie du zek ordinaire, si l’on en croit Soljenitsyne.
Et nous alors, les rencontrons-nous, les membres de l'état-major, ceux qui tirent une rente de notre situation ? Politiques, bureaucrates-fonctionnaires de haut rang, industriels des multinationales, artistes grassement sponsorisés, financiers pourris ou délirants, associatifs professionnels subventionnés, travailleurs sociaux grand luxe tendance sociologues d’Etat, à la rigueur aussi les classes moyennes supérieures, qui s'achètent une bonne conscience avec la sécurité des autres. Les rencontrons-nous ? Jamais. Et plus ils sont haut placés, plus leurs responsabilités sont réelles dans notre malheur, moins nous les rencontrons.
Ce camp-marchand possède donc 3 catégories :
1) l'état-major, que nous venons de voir. C’est la classe sociale qui paraît la plus propre sur elle, la plus innocente, et pourtant elle organise notre malheur pour en tirer bénéfice.
2) le sous-prolétariat, la racaille, vivant d'une rente criminelle ou, parfois, de situation sociale, via l'impôt collecté sur le travail du laborieux – une rente criminelle qui reste impunie par l'état-major, une rente sociale qu’il finance allègrement avec nos ressources. Ce sous-prolétariat bénéficie d'une impunité accordée par l'état-major, il peut voler, violer, agresser, vendre de la drogue, se comporter comme un animal à l'école, poignarder, tuer, tout cela lui sera pardonné, il sera même encouragé par l'état-major.
3) Le travailleur, celui qui se fait déposséder du fruit de son travail, soit par l'actionnariat, soit par l'imposition confiscatoire, quand ce n'est pas directement par le kapo-sous-prolétaire. C'est le vrai perdant de camp, celui que l'on peut impunément écraser et humilier, le vrai dominé c’est lui. C'est lui qu'on accuse de tous les maux quand il réclame une amélioration de son environnement. L'inversion des valeurs et des accusations est totale avec le kapo, et cette inversion est la clef de notre oppression.
Quelle stratégie pour libérer le prisonnier-travailleur ?
Commençons par dire qu’il n’y a rien à attendre du prisonnier lui-même, il ne comprend rien, le pauvre. Ce prisonnier voit rarement l'état-major, peut-être à la télévision, mais c'est tout. Et quand le prisonnier pense aux membres de l'état-major, ils paraissent tellement plus sympathiques que le kapo… C’est pourquoi le prisonnier se laisse berner, il fait confiance au membre de l’état-major, régulièrement, lors de la mascarade « démocratique » par exemple. Le travailleur croit que son premier problème, du moins celui qu'il vit le plus directement, est le kapo issu du sous prolétariat. Ce qui n'est d'ailleurs par totalement faux si par « premier », on entend « qui vient en premier dans l’ordre de l’expérience ». C’est pourquoi le travailleur prisonnier croit qu'il suffit « d'un coup de karcher » pour que son environnement s'améliore. Comme si l'état-major allait soudain se priver de son allié de revers, pour libérer enfin le prisonnier-travailleur.
Alors que faire ?
Il faut agir contre l’état-major, jusqu’au point où celui-ci sera obligé d’agir directement. C'est-à-dire qu’il faut obliger les SS à faire une descente dans le camp, il faut harceler l’adversaire jusqu’à ce que les kapos ne puissent plus faire tout seuls le sale boulot. Nous devons obliger le système à dévoiler sa nature, nous devons obliger l’état-major à matérialiser les barbelés. Cela ne nous libèrera pas, évidemment. Mais cela permettra aux prisonniers, aux millions de travailleurs-prisonniers, de développer la conscience politique nécessaire pour que, le jour venu, lorsque loin de nous, sur d’autres champs de bataille, l’état-major aura été défait, ces prisonniers trouvent la force et la capacité d’organisation de se révolter enfin, de la manière qu’il faut. Que le travailleur prenne conscience qu'une racaille-kapo n'est que le produit de cet état-major qui mène la danse ! Que le travailleur commence donc à réclamer des comptes à qui peut en rendre ! Il est inutile de s’attaquer à la racaille tête baissée. L'auto-défense est légitime, évidemment. Mais il est naïf de croire qu’on pourra passer le karcher tant que l'état-major n’aura pas été défait et mis à terre. Il faut attaquer, harceler, impitoyablement, infatigablement, l’état-major lorsqu’il passe à notre portée. Pas pour le détruire directement, nous en sommes incapables. Mais pour l’obliger à réagir, pour l’amener à se dévoiler, pour que le travailleur-prisonnier développe la conscience politique dont nous aurons besoin, le jour venu. Alors, si ce travail préparatoire est effectué, une fois que l’état-major aura trébuché sur un accident de l'histoire, le kapo ne représentera qu'un fétu de paille, qu'il suffira de balayer pour s'en débarrasser. C’est la seule chose à faire. La différence notable d'avec les camps précédents, c’est qu'il n'est pas possible de s'évader, le camp recouvrant l'ensemble du monde. Les barbelés sont mentaux même si les kapos restent physique et le travail toujours aussi harassant.
Tant que l'état-major restera en place, le kapo sera là. Le travailleur doit en prendre conscience et réclamer des comptes à chaque élu, chaque bureaucrate, chaque artiste, chaque sociologue, chaque industriel qui défend corps et âme le kapo-sous-prolétariat. Bien sûr, le processus démocratique tendance médiacratie n'est pas efficace dans ce genre de situation. On ne vote pas, dans le camp, pour la libération ou pour l'enfermement, mais pour la couleur des murs. La liberté sera conquise par le conflit direct, comme toujours. Sur ce point, nous avons une chance. Les conflits qui viennent seront métalocaux, il n’y aura nulle part de fronts continus. Les occasions d’aller demander des comptes ne manqueront pas, et la distance entre l’état-major et les prisonniers sera beaucoup plus faible que celle qui séparait la place d’arme d’Auschwitz de la Porte de Brandebourg. Le travailleur peut demander des comptes directement. On appellera cela « la démocratie directe », celle qui ne passe pas par les urnes. Utilisons l’expression sans vergogne, banalisons-la.
Un slogan résume ma pensée : « l'état-major en premier, le kapo en second ».
Tant qu'on en restera à la vision inverse, dans nos milieux, nous serons prisonniers, et nous n’irons nulle part." Scriptoblog
photo: émeutes de Watts.
22:28 | Lien permanent | Commentaires (53)
9/11
juste un truc: cette video n'est qu'une pierre de plus dans le jardin des "complotisstes officiels". Mais le 11/09 est pour notre génération le false flag par excellence... l'équivalent du projet Northwoods à Cuba, des attaques bidon du golfe du Tonkin ou des ADM en Irak: une longue série de manips gigantesques, fomentées par l'état-profond US via une "connection narcotique globale" (PD Scott) et quelques réseaux mafieux criminels, destinées à assoir la domination planétaire de l'empire depuis 45. Un excellent marqueur de soumission à ce nouvel ordre mondial, également. Il y en a d'autres.
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"Au tout début du mois d’août 1964, deux destroyers américains qui s’étaient engagés dans les eaux territoriales du Nord-Viêt Nam, essuyèrent soi-disant des tirs de la part de batteries nordvietnamiennes. Il est établi aujourd'hui par la documentation déclassifiée que ces Incidents du Golfe du Tonkin ont constitué une manoeuvre délibérée de feinte, de provocation et de simulation pour prétexter une escalade de l'intervention américaine dans le conflit indochinois. Les Papiers du Pentagone ont de la sorte révélé que le texte de la position rédigée par l'administration Johnson l’avait été en fait plusieurs mois avant la date desdits « incidents ». Le manège légendaire de cet accrochage arrangé a donc fourni au président Johnson la couverture tant attendue pour faire voter le texte de la Résolution qui lui donna les moyens de déclarer la guerre sans avoir à demander au préalable l'autorisation du Congrès.
Même si cette péripétie fut en réalité le contraire de ce que le spectacle officiel en a dit puisqu’elle n’a jamais existé réellement qu’en stricte contradiction avec la logorrhée des experts étatico-médiatiques du faux omniprésent qui l’ont évidemment narrée de manière retournée, cela a bien entendu suffi à convaincre la conscience hallucinée et obéissante des Américains de l'utilité d'une riposte. Johnson a donc pu paisiblement autoriser alors les raids aériens de terreur sur le Viêt Nam par ce casus belli entièrement forgé par les officines et les ateliers de l’ombre. Sur cette lancée de simulacres, de
fourberie, de sang et de larmes, les Bush, Clinton et Obama n’ont cessé en Irak, en Yougoslavie en Afghanistan et ailleurs, de démontrer que partout où règne le spectacle capitaliste de la terreur démocratique, les seules forces autorisées sont celles qui reproduisent la terreur capitaliste du spectacle démocratique.
Durant ces dernières années, les premiers grands attentats étatiques sous fausse bannière eurent spectaculairement lieu en Italie lors des années de plomb lorsque la modernisation de l’esclavage citoyenniste rendit nécessaire que le gouvernement fit de l’attentat aveugle le mode opératoire le plus approprié à la psychologie de masse de la soumission, de l’in-conscience et de la cécité. Ainsi, le 2 août 1980, à 10 h 25, à la gare de Bologne, une bombe posée dans la salle d'attente explosait. Elle tuait 85 personnes et en blessait plus de 200, arrivant ou partant de la gare pour cette période de fort trafic estival." Scriptoblog
09:46 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : 911
étincelle
"Partout, on voit que les choses se défont, se délitent, se désagrègent. C'est comme si l'on assistait à l'effondrement d'une tour filmée au ralenti. Les scandales qui éclatent de façon quotidienne ne sont plus perçus que comme autant de symptômes de ce délabrement qui, de proche en proche, a fini par envahir tout le champ social. On a le sentiment d'un peupe en déshérence, d'un peuple de somnambules qui lèchent leurs plaies en faisant des cauchemars. Un peuple qui oscille entre la crise de nerfs et l'abattement sous psychotropes. Un corps malade abandonné par l'esprit. Et pourtant, il monte dans ce pays une vague d'amertume et de dégout qui peut se transformer en colère. Toute la question est de savoir à quel moment l'adition des désespoirs et des déceptions, des rancoeurs et des frustrations atteindra sa "masse critique". Lénine disait que les révolutions se produisent quand à la base on ne veut plus et qu'à la tête on ne peut plus. On en est peut-être pas trés loin. IL manque une étincelle pour mettre le feu à la plaine. " Alain de Benoist, Eléments 147/ 04/06/2013
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(...) Nous allons avoir une énorme crise systémique. La dernière fois que le secteur financier a fait faillite, celui-ci a été renfloué par les gouvernements. La prochaine étape consiste à ce que les gouvernements eux-mêmes fassent faillite. Avant d’en arriver là, ils se mettent à faire tourner la planche à billets à qui mieux mieux. Nous ne savons pas à quel moment la crise va éclater. Elle pourrait arriver demain, mais elle pourrait également se produire d’ici à trois, cinq ou dix ans. A la manière d’un ordinateur tombé en panne, il faudra procéder au redémarrage de l’économie mondiale. Mais avant cela, il est très probable que nous ayons des taux d’inflation élevés, peut-être un effondrement déflationniste et des guerres vont éclater. Nous sommes tous condamnés.
À mon avis, un indicateur a déjà déclenché un signal d’alarme très fort. Les prix des actifs sont à la hausse, mais le niveau de vie des ménages en Europe et aux États-Unis (et je ne parle pas des gens qui travaillent pour Goldman Sachs) est à la baisse. L’économie industrielle se porte mal. Le lien entre l’impression de monnaie et l’économie industrielle a déjà été rompu. Les riches achètent des résidences secondaires dans la région des Hamptons, des appartements de luxe à New York et Mayfair, des tableaux, de l’or… autant d’actifs absolument improductifs. Ils ne sont pas en train de faire construire une nouvelle usine. Ils ne sont pas en train de démarrer une nouvelle entreprise. Il ne se produit aucune création sur le plan économique.
(...) Quand les masses les plus pauvres deviennent plus puissantes que les quelques nantis, on fait payer les riches. Généralement, l’histoire a résolu ce problème soit par la redistribution, en ayant recours à l’impôt, soit par la révolution. Le plan de sauvetage de Chypre n’est que le début : il faut que les riches payent plus que les pauvres. À Chypre, il existe un élément social où ce sont les riches qui sont blâmés. Même en Amérique, il existe des signes clairs, comme les comptes de retraite individuels qui sont limités à 3 millions de dollars. Tout n’est plus question que de temps." Marc Faber via le blog à Lupus et Infos du nain.
photo: pas une raison pour déprimer...au contraire
08:39 | Lien permanent | Commentaires (109)
29/04/2013
oppression
merci S10/via Tancrède
22:10 | Lien permanent | Commentaires (3)
21/04/2013
taubirathon
"Le site « Ta Ville En Action » recense toutes les actions accomplies et à venir contre la loi Taubira, ainsi que les comités d’accueil réservés aux membres du gouvernement, le tout sous la forme d’un jeu de société à grande échelle, avec des prix pour les villes les plus actives.
Pour jouer à « Ta Ville En Action » il faut au départ :
un gouvernement qui a une idée saugrenue : marier des gens de même sexe et leur donner la possibilité de se procurer des enfants ;
des Français qui sont partagés mais des sondages qui le sont moins ;
des Français dans la rue pour dire qu’ils ne sont pas d’accord avec le gouvernement ;
un gouvernement un peu sourd ;
des Français qui vont dans la rue et sont tellement nombreux que le gouvernement, les médias et les instituts de sondages vont voir qu’ils se sont trompés ;
un brouillard médiatique qui ne permet ni au gouvernement, ni aux médias d’entendre ce que les Français disent ;
des Français qui vont se rapprocher du gouvernement et des protagonistes du projet de loi pour leur expliquer de près ce qu’ils n’avaient pas compris.Le but du jeu « Ta Ville En Action »
Permettre à sa ville de recueillir le plus de points possible.
...Pour connaître toutes les modalités du jeu, rendez-vous sur tavilleenaction.wordpress.com !"
01:13 | Lien permanent | Commentaires (25)
20/04/2013
desarroi?
"Coup de massue de la réalité sur l’idéologie ambiante…
Une nouvelle atroce vient de frapper le paysage médiatique français : les terroristes de Boston ne sont pas d’extrême-droite! Dommage pour le journal Le Monde qui titrait il y a quelques jours Pourvu qu’ils ne soient pas musulmans!
Décidément le monde réel n’est pas tendre avec notre magnifique système de désinformation ! Quoi les méchants terroristes ne sont pas des Blancs d’extrême-droite? Quel désarroi!
Heureusement Le Monde n’est pas en mal d’imagination (une qualité absolument essentielle si l’on veut devenir journaliste en France) et vient d’inventer un nouveau subterfuge. Les deux criminels sont présentés comme russes. Trop fort! C’est tout juste si Dzhokhar et Tamerlan Tsarnaev ne sont pas renommés Boris et Vladimir pour éviter l’odieuse stigmatisation de cette « belle religion de paix et d’amour » qui est en train tranquillement de devenir la première religion pratiquée en France. Il est vrai que l’on peut s’attendre à tout de la part de médias devenus des faussaires de l’information, souvent maladroits d’ailleurs, au point de distribuer des prénoms catholiques à la racaille délinquante dans leur propagande quotidienne.
La réalité vient pourtant confirmer l’évidence géopolitique : l’Etat profond américain est allié de l’islamisme depuis les années 70 et a soutenu et utilisé celui-ci partout où il pouvait déstabiliser l’Europe, la Russie, la Chine… Dans les années 90, la CIA soutient l’islamisme tchétchène et les musulmans les plus radicaux dans le Caucause, comme elle soutient les djhadistes en Bosnie, au Kosovo, en Libye, dans le Sahel, en Syrie. Les Etats-Unis et le Qatar mènent ce jeu aujourd’hui jusque dans nos banlieues.
Au début des années 2000, Dhokhar et Tamerlan sont accueillis à bras ouverts avec le statut de réfugié politique aux Etats-Unis. On s’émerveille sur ces bons immigrés qui veulent devenir de bons américains. On leur accorde des bourses…
Le résultat de cette politique criminelle menée par l’Etat profond américain, c’est le monde entier qui le paie au prix fort, jusqu’au peuple américain lui-même."
14:28 | Lien permanent | Commentaires (40) | Tags : chauprade
19/04/2013
friday wear
21:55 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : kinski dombasle
18/04/2013
friday wear
23:30 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : minor threat
casse
"Vers un Bail-in* mondial et simultané ?
Voilà une solution qui ne manquerait pas d’élégance. Aucune échappatoire possible, ou que vous mettiez votre argent il serait saisi à hauteur de x% permettant aux pays occidentaux qui sont tous sans exception dans la même situation de surendettement de repartir sur des bases économiquement plus saines.
Impossible me direz-vous. Impossible sauf que le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada (qui n’est pas le plus mauvais élève loin s’en faut en termes de dettes), la France et de façon générale l’Union Européenne sont en train de traduire dans les différentes législations nationales ce principe de Bail-In afin de lui conférer un cadre légal… Cela fait des années que j’entends évoquer ici ou là cette possibilité de « faillite » mondiale. Au bout de cinq ans de crise aigüe, force est de constater que les choses semblent plutôt se profiler dans ce sens, ce qui est logique, dans la mesure où ce serait la seule solution qui rendrait ces faillites supportables, y compris politiquement puisque dans un tel cadre, personne n’en « profiterait ». Ce serait une remise à plat géante, avec sans doute au bout un nouveau système monétaire international et une nouvelle répartition des pouvoirs dans les instances internationales.
Peu importe que cela se fasse de cette façon-là ou d’une autre car ce qui est sûr c’est que désormais les états laissent progressivement s’insinuer l’idée que votre argent n’est plus garanti, en tout cas au-delà de 100 000 euros. Vous pouvez toujours y croire… Ce que je constate c’est que la situation financière de nos pays est irrémédiablement compromise et que Monsieur Bricolage sera sans doute le Président de la faillite. Autant qu’il s’habitue à une côte de popularité en berne… car cela ne vas pas s’arranger de sitôt." Sannat/contrarien
* Bail In ! Un nouveau terme qui vous permet de comprendre comme les chypriotes qui en font l’expérience en premiers, comment vous allez vous faire ruiner légalement et sans pouvoir rien dire. Le « bail-in » c’est l’inverse de tout ce qui a été fait jusqu’à maintenant et pour moi c’est évidemment la moins mauvaises des pires des solutions. Depuis le début de la crise dite « des subprimes » qui a commencé en 2007 nous avons privatisé les bénéfices des banques et socialisé les pertes qui étaient prises en charge par les états selon le principe du « too big to fail » c’est-à-dire trop gros pour faire faillite. Pourtant il ne faut pas se leurrer. Par définition et c’est d’une logique implacable, une banque « too big to fail » est également bien souvent « too big to save » c’est-à-dire bien trop grosse pour être sauvée même par les états. C’est ce que vous avez vu avec la Grèce (qui n’est pas un paradis fiscal rempli de mafieux russes) ou encore avec Chypre. Mais c’est aussi le cas des banques du Luxembourg dont les bilans représenteraient environ 30 fois la taille du PIB du pays, ou encore de la France dont le seul bilan de la BNP est égal à notre PIB… et pourtant nous non plus nous ne sommes pas à proprement parler un paradis fiscal. Nous en sommes donc arrivés en Europe au moment où nous sommes obligés de reconnaitre que nous ne sommes pas capables de sauver nos banques (ce qui est connu depuis plus de cinq ans d’ailleurs), d’où l’invention du terme « bail-in » qui consiste à dire que les obligataires (ceux qui ont prété aux banques en achetant des obligations), les actionnaires (les propriétaires des banques) et également les déposants (qui n’ont pas d’argent en banque puisque les dépôts à vue sont des créances sur la banque…) seront désormais mis à contribution pour régler la note en lieu et place des états qui ne le peuvent pas puisqu’ils sont également insolvables.
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"Faisant écho aux déclarations (rapidement étouffées), le 25 mars, du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem ("Si la banque ne peut pas le faire elle-même, nous leur demanderons de contribuer en recapitalisant la banque et si nécessaire (nous le demanderons) aux détenteurs de dépôts non garantis"). Frederico Ghizzoni, PDG de la banque italienne Unicredit, a déclaré, le 4 avril, qu'il était "acceptable de confisquer les avoirs détenus par les clients pour sauver les banques" ("acceptable to confiscate havings to save banks"). Il a appellé "à une solution commune en Europe" afin que l'UE "passe des lois identiques et appliquées dans les différents états-membres". "La saisie des dépôts non assurés (NDA: c'est-à-dire supérieurs à 100 000 euros en France) est acceptable si elle devient une solution européenne." Ghizzoni n'est pas un illuminé: membre du conseil d'administration des directeurs de l'Institut de Finance International de Washington, il sièf=ge également à la conférence monétaire internationale de Washington et à l'Institut international d'étaudes bancaires de Bruxelles. Il appartient au groupe de Bilderberg et assiste quasi-systématiquement au Forum économique mondial de Davos." Faits et Documents, 15-30/04/2013.
22:07 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : bail in, sannat, harvey keitel
17/04/2013
état profond
"Figurant parmi les plus gros donateurs de Brack Obama et organisateur de dîners destinés à récupérer des fonds (1.7 million de $), Bruce Hyeman devrait être le prochain ambassadeur des Etats-Unis au Canada. Originaire de Chicago, comme le président américain, il est l'un des principaux dirigeants américains de la banque d'affaire Goldman-Sachs." Faits et Documents, 15-30/04/2013.
Goldman-Sachs, la machine à bulles?
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état profond?
"Réseau Voltaire : Professeur Scott, sachant que votre travail n’a pas encore la notoriété qu’il devrait avoir dans le monde francophone, pourriez-vous commencer par nous définir ce qu’est la « Politique profonde » (Deep Politics), et nous expliquer la distinction entre ce que vous appelez l’« État profond » et l’« État public » ?
Peter Dale Scott : L’expression « État profond » vient de la Turquie. Elle dut être inventée en 1996 après l’accident d’une Mercedes roulant à vive allure – voiture dont les occupants étaient un membre du parlement, une reine de beauté, un important capitaine local de la police, et le principal trafiquant de drogue de Turquie, qui était également le chef d’une organisation paramilitaire — les Loups Gris — qui assassinait des gens. Et il devint flagrant qu’il existait en Turquie une relation secrète entre la police — qui recherchait officiellement cet homme, bien qu’il soit alors dans la voiture avec un policier — et ces individus qui commettaient des crimes au nom de l’État. L’État pour lequel vous commettez des crimes n’est pas un État qui peut montrer sa main au public. C’est un État dissimulé, une structure secrète. En Turquie, ils l’ont appelé l’« État profond » [1], et j’avais depuis longtemps parlé de « Politique profonde », donc j’ai utilisé cette expression dans La Route vers le Nouveau Désordre Mondial.
J’ai défini la politique profonde comme étant l’ensemble des pratiques et des dispositions politiques, intentionnelles ou non, qui sont habituellement critiquées ou tues dans le discours public plus qu’elles ne sont reconnues. Donc l’expression « État profond » – inventée en Turquie – ne vient pas de moi. Elle se réfère à un gouvernement parallèle secret organisé par les appareils militaires et de renseignement, financé par la drogue, qui s’engage dans des violences illicites afin de protéger le statut et les intérêts de l’armée contre les menaces qu’incarnent les intellectuels, les religieux et occasionnellement le gouvernement constitutionnel. Dans La Route vers le Nouveau Désordre Mondial, j’adapte quelque peu cette expression pour me référer à l’interface plus large, aux États-Unis, entre l’État public constitutionnellement établi d’une part, et les forces profondes en arrière plan de celui-ci : les forces de la richesse, du pouvoir et de la violence situées en dehors du gouvernement. Nous pourrions appeler cette interface la « porte de derrière » de l’État public, donnant accès à des forces obscures situées hors du cadre légal. L’analogie avec la Turquie n’est pas parfaite, car ce que nous pouvons observer aujourd’hui aux États-Unis est moins une structure parallèle qu’une vaste zone ou milieu d’interactions entre l’État public et des forces obscures invisibles. Mais cette interaction est considérable, et nous avons besoin d’une appellation telle qu’« État profond » pour la décrire.
Réseau Voltaire : Votre ouvrage, La Route vers le Nouveau Désordre Mondial, a été écrit lorsque le régime Bush était en place, puis réactualisé pour les besoins de la traduction française ; selon vous, l’État profond a-t-il été affaibli au profit de l’État public suite à l’élection de Barack Obama, ou au contraire s’est-il renforcé avec la crise et l’administration actuelle ?
Peter Dale Scott : Après deux années de présidence Obama, je dois conclure avec regret que l’influence de l’État profond, ou plus exactement de ce que j’appelle dans mon dernier livre « La Machine de guerre états-unienne » (American War Machine), a continué de s’étendre, comme elle l’a fait sous chaque président des États-Unis depuis Kennedy. Un signe important de cela est l’ampleur avec laquelle Obama, en dépit de sa rhétorique de campagne, a continué d’élargir le champ d’application du secret au sein du gouvernement US et de punir les lanceurs d’alertes : sa campagne contre Wikileaks et Julian Assange, qui n’a pas encore été inculpé d’un quelconque crime, est sans précédent dans l’Histoire des États-Unis. Je suspecte que la peur de la publicité qui est perceptible à Washington soit liée à la conscience que les politiques de guerre des États-Unis sont de plus en plus en décalage avec la réalité. En Afghanistan, Obama semble avoir capitulé face aux efforts du général Petraeus et d’autres généraux visant à s’assurer que les troupes US ne commenceraient pas à se retirer des zones de combat en 2011, tel qu’il avait été anticipé lorsqu’Obama autorisa une augmentation du nombre de soldats en 2009. Le dernier livre de Bob Woodward, intitulé Obama’s Wars, rapporte que durant ce long débat dans l’administration pour trancher s’il fallait décider d’une escalade militaire en Afghanistan, Leon Panetta, le directeur de la CIA, conseilla à Obama qu’« aucun président démocratique ne peut aller à l’encontre des conseils de l’armée... Donc faites-le. Faites ce qu’ils vous disent. » Obama a récemment dit à des soldats US en Afghanistan : « Vous accomplissez vos objectifs, vous réussirez votre mission ». Cet écho des témoignages antérieurs – sottement optimistes – de Petraeus illustre pourquoi il n’y a pas eu d’évaluation réaliste du déroulement de la guerre au sein de la Maison Blanche en décembre 2010, comme il avait été initialement mandaté.
À l’image de Lyndon Johnson avant lui, le Président est à présent piégé dans un bourbier qu’il n’ose pas perdre, et qui menace de s’étendre au Pakistan autant qu’au Yémen, sinon au-delà. Je suspecte que les forces profondes qui dominent les deux partis politiques sont maintenant si puissantes, si affluentes, et par dessus tout si investies dans les profits générés par la guerre, qu’un président est plus loin que jamais de remettre en cause ce pouvoir, même s’il devient de plus en plus clair que l’ère de domination mondiale des États-Unis, comme celle de la Grande-Bretagne auparavant, est sur le point d’arriver à son terme." Voltairenet.org
22:40 | Lien permanent | Commentaires (61) | Tags : goldman sachs, obama
16/04/2013
Enron
Keskispass?
"Oui mes chers contrariens, il se passe des choses, beaucoup de choses, mais finalement lorsque l’on y réfléchit il n’y a rien de sérieux qui puisse expliquer cette baisse énorme de l’or. RIEN. On peut se tortiller dans tous les sens, pour le moment on ne peut pas apprécier convenablement la situation, ce qui n’empêche pas de se dire entre nous d’un air entendu « qu’il se passe des choses » !
Mon crédo depuis fin décembre 2012 est d’inciter nos lecteurs à se débancariser vite et bien et au maximum de ce qu’ils peuvent pour orienter leur patrimoine vers des actifs tangibles. Je pense que la grande débancarisation générale vient de commencer, cela veut dire dans un premier temps qu’il y aura un afflux de « papier » et que tout cela va faire baisser les cours. Une fois que tout le monde se sera débarrassé de tout ce papier alors, les choses sérieuses pourront commencer.
Je pense que cet effondrement de l’or et du pétrole cache tout autre chose qu’une simple spéculation. Il est fort possible, mais seul le temps nous le dira, que ce jour restera dans l’histoire financière comme le jour où le grand carnage a commencé.vLorsque j’évoque ce grand carnage, je ne parle pas des cours de notre métal préféré, non je parle du début de l’effondrement de tout le système économico-financier dans lequel nous vivons."
Les marchés américains pourtant particulièrement haussiers ces derniers mois (sans que l’on sache trop pourquoi) ont terminé dans le rouge bien vif ce soir. Toutes les matières premières dévissent. Les Etats-Unis bien que l’on en parle pas sont tombés de la falaise fiscale. Le VIX qui est l’indice de la peur et de la volatilité vient de bondir de 45%! L’indice du fret maritime le Baltic Dry Index se maintient proche de ses plus bas historiques. Le pétrole chute très lourdement. Enfin l’or s’effondre. Alors tout cela finalement ressemble à s’y méprendre à la mer qui se retire… avant l’arrivée du tsunami. La chute de l’or n’est que les prémisses de quelque chose de beaucoup plus gros et de beaucoup plus dévastateur. J’en veux pour preuve les toutes dernières déclarations d’Angela Merkel pour qui l’Allemagne « n’avait pas la force de mettre sur pied de nouvelles mesures de relance sans risquer d’y perdre la confiance dont elle jouit sur la scène internationale ».
Pour nos amis allemands (sans ironie cette fois), la messe est dite et tout le système va s’effondrer. Alors que sauver? Une seule chose. La monnaie. Sauver la monnaie et la confiance que l’on peut avoir en elle c’est rendre l’effondrement moins rude dans le sens où un minimum d’activité économique et d’échange pourront quand même subsister. Enfin, sauver la monnaie c’est se garder la possibilité dans un futur indéterminé de pouvoir repartir de l’avant ce qui n’est pas le cas lorsque toute confiance a disparu.
Vraisemblablement, l’Histoire sous vos yeux est en marche."
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"Depuis le bouclage du contenu de ce numéro du GEAB avant-hier soir, notre équipe observe de près l'inhabituelle coïncidence de l’effondrement de tous les indicateurs : bourses européennes, américaines et asiatiques, matières premières… et même et surtout or. Nous n’avons malheureusement pas le temps de nous étendre sur ce phénomène. Nous l’interprétons de toutes manières dans la droite ligne de tout ce que nous décrivons dans le présent numéro. Mais là où ce numéro décrit les choses encore assez calmement, comme encore à venir, nous nous demandons si ces prémisses ne sont pas celles de l’effondrement que nous anticipions pour la période de mars à juin 2013. L’austérité occidentale (séquestre américain + cure d’austérité européenne) dont la croissance chinoise finit par se ressentir avec ces mauvais chiffres annoncés aujourd’hui provoque un effondrement du prix des matières premières et des bourses qui entraîne une chute des actifs bancaires, obligeant les banques à liquider en urgence leurs positions pour obtenir des liquidités. L’or-papier est bradé et se retrouve menant la danse. Le phénomène est d’autant plus remarquable que, si nous étions dans un processus spéculatif normal, les baisses d’un marché profiteraient à un autre. Nous sommes probablement au début d’un mouvement de panique dans lequel toutes les positions spéculatives sont abandonnées. Si un effondrement du type de celui de 2008 est bien en train de se mettre en place, la question est : d’où viendront les milliers de milliards qui ont rattrapé in-extremis le système financier en 2009 ?" GEAB 15/04/13
22:02 | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : sannat
15/04/2013
what a shame
Bon, we un peu chargé, d'ou ma relative discrétion céans. Mais bon, je lis tout quand même, hein.
Passé mon samedi à planter des patates, des fraisiers et des salades en regardant courir mes gamins dans l'herbe et jeter des cailloux dans la rivière. sympa. comme toujours.
Dimanche éreintant. Grosse sortie VTT sur le Larzac avec un vieux pote, Piotr. Le vent dans les arbres, les statues de pierre, le froid, l'effort physique (crevé deux fois bordel), le silence, quelques chevaux parqués loin de tout acceptant une poignée de foin et quelques amandes, sommets des Cévennes encore enneigés au loin. Crampes dans les cuisses au retour, pourtant, hein? Mais faut que vous parle de Piotr.
Piotr, la quarantaine, un gamin, fait de la prospection pétrolière un peu partout around the world et sécurise des chantiers hors normes: de la Sibérie au Congo en passant par l'Algérie...le mieux c'est quand il rentre de mission... L'Algérie, le bordel institutionnel, la corruption, les gardes en AK47 qui ne le lâchent pas d'un mètre (avant In Amenas, alors depuis..), l'arrogance stupide de bureaucrates tout-puissants, la chaleur étouffante, les chinetoques, etc. La Sibérie: des groupes d'une dizaine d'hommes transportés à travers la steppe et la raspoutitsa dans des chars soviétiques reconditionnés pour un usage civil alignés par 30 au petit matin, par -40, des containers-maisons sordides, seuls, sans alcool, sans femme (compagnies britanniques souvent)..., l'Afwique noire et ses congolais soulevant seuls une tarière de 100 kg et capables d'arracher la tête à main nue à un contremaître pointilleux après 14 NGOK et une mauvaise nuit peuplée de créatures à peines nubiles (mais compliantes)..bref.
Autant dire que quand Piotr de retour du bout du monde, croise le cortège de la "marche des fiertés" locale avec ses cohortes de pitres invertébrés (et notoirement invertis :D), il a un peu de mal a saisir l'empressement de l'establishment progressiste à célébrer ce grabuge dégradant et pitoyable. Idem pour Taubira et son faciès ignoble de créature des abysses éructant quelque insanités sur les bancs d'une assemblée nationale qu'elle passât le plus clair de sa pauvre existence à vomir. Toujours rafraichissant le Piotr.
En rentrant, Piotr a vu ma petite fille et m'a dit: "tu sais, elle ressemble à la Deborah de Noodles, cette poulette!" Ben oui, elle est jolie, la biquette.
Allez au boulot. Tout reste à faire.
22:24 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : deborah
némésis?
(Come and see. Elem Klimov, 1985)
(...) "... Le prisonnier Paul Schmitt fut tué dans le camp américain de Bretzenheim après s'être approché des barbelés pour voir sa femme et son jeune fils qui lui apportaient un panier de vivres. Les Français en firent autant: Agnès Spira fut tuée par des gardes français à Dietersheim en juillet 1945 pour avoir apporté de la nourriture aux prisonniers. Son mémorial près de Büdesheim, écrit par l'un de ses enfants, dit: «Le 31 juillet 1945, ma mère me fut arrachée soudainement et de manière inattendue, à cause de ses bonnes actions envers les soldats emprisonnés». La note dans le registre de l'église catholique dit simplement: «Une mort tragique, tuée à Dietersheim le 31.07.1945. Enterrée le 3.08.1945». Martin Brech vit avec stupéfaction un officier se tenant sur une colline à Andernach tirant des coups de feu sur des femmes allemandes qui s'enfuyaient en courant dans la vallée en-dessous.
Le prisonnier Hans Scharf ... vit une femme allemande avec ses deux enfants, qui vint vers un garde américain dans le camp de Bad Kreuznach, apportant une bouteille de vin. Elle demanda au garde de donner la bouteille à son mari, qui était juste de l'autre côté des barbelés. Le garde porta la bouteille à sa propre bouche, et quand elle fut vide, il la jeta sur le sol et il tua le prisonnier de cinq coups de feu.
De nombreux prisonniers et civils allemands virent les gardes américains brûler la nourriture apportée par des femmes. Récemment, un ancien prisonnier a décrit cela: «D'abord, les femmes de la ville la plus proche apportèrent de la nourriture dans le camp. Les soldats américains confisquèrent tout cela aux femmes, jetèrent tout en tas, versèrent de l'essence dessus et le brûlèrent». Eisenhower lui-même ordonna que la nourriture soit détruite, selon l'écrivain Karl Vogel, qui était le commandant du camp allemand, désigné par les Américains dans le Camp N° 8 à Garmisch-Partenkirchen. Bien que les prisonniers recevaient seulement 800 calories par jour, les Américains détruisaient de la nourriture devant la porte du camp. "
James Bacque, Crimes and Mercies: the Fate of German Civilians Under Allied Occupation, 1944-1950 [Crimes et pitié: le sort des civils allemands sous l'occupation alliée, 1944-1950] p. 41-45, 94-95.
«Le 20 avril était un jour de tempête. La pluie et la neige se mêlaient au vent du nord glacial qui parcourait la vallée du Rhin jusqu'au camp, situé dans la plaine. Derrière les barbelés un spectacle terrifiant nous attendait: étroitement serrés les uns contre les autres pour se réchauffer, près de 100 000 détenus hagards, apathiques, sales, émaciés, au regard vide, vêtus d'uniformes gris, se tenaient debout, enfoncés dans la boue jusqu'aux chevilles. On distinguait ici et là des taches d'un blanc sale qui se révélaient, à deuxième vue, être des hommes à la tête ou aux bras couverts de bandages, ou tout simplement en bras de chemise. Le commandant allemand de division nous apprit que les prisonniers n'avaient pas mangé depuis plus de deux jours, et que l'approvisionnement en eau représentait un problème majeur -- alors qu'à moins de 200 mètres le Rhin coulait à plein flot».
('Compte-rendu d'une visite d'un camp de détention de prisonniers de guerre allemands aux mains de l'armée américaine', par le colonel James B. Mason et le colonel Charles H. Beasley, du Service de Santé militaire des Etats-Unis, publié en 1950)
«En avril 1945, des centaines de milliers de soldats allemands, de malades capturés à l'hôpital, d'estropiés, d'auxiliaires féminines et de civils furent faits prisonniers ... A Rheinberg un détenu était âgé de 80 ans, un autre, de 9 ans ... Ayant pour seuls compagnons une soif atroce et une faim lancinante, les captifs mouraient de dysenterie. Sans relâche, un ciel peu clément déversait sur eux, au long des semaines, des torrents de pluie ... les estropiés glissaient dans la boue comme des amphibiens, trempés et gelés jusqu'à l'os. Sans le moindre abri, jour après jour, nuit après nuit, ils gisaient sur le sable de Rheinberg, livrés au désespoir, ou s'endormaient, épuisés, au fond de leurs trous dont les parois s'effondraient, avant de sombrer dans l'éternité».
(Heinz Janssen, Kriegsgefangenen in Rheinberg, 1988)
«Nous ne pouvions même pas nous allonger entièrement. Toute la nuit nous restions assis, tassés les uns contre les autres. Mais rien n'était pire que le manque d'eau. Pendant trois jours et demi on ne nous a pas donné d'eau du tout. Nous buvions notre propre urine. Le goût en était horrible, mais que pouvions-nous faire d'autre? Certains d'entre nous baissaient leur tête jusqu'au sol et le léchaient, pour essayer d'en tirer un peu d'humidité. Alors que j'étais déjà tellement faible que je n'arrivais plus à me dresser que sur mes genoux, on nous a enfin distribué un peu d'eau à boire. Je pense que je serais mort sans cette eau. Et le Rhin se trouvait juste de l'autre côté des barbelés. A travers le grillage, les gardiens nous vendaient de l'eau et des cigarettes. Une cigarette coûtait 900 marks. J'ai vu mourir des milliers de mes compagnons. Ils emportaient les corps dans des camions».
(George Weiss, témoignage recueilli par James Bacque, 1988)
«On nous maintenait dans des enclos de fil de fer barbelé, en plein air et pratiquement sans nourriture. Les latrines n'étaient constituées que de planches jetées par-dessus les fosses, près des barbelés. Pour dormir, nous n'avions pas d'autre choix que de creuser un trou dans le sol avec nos mains, puis de nous serrer les uns contre les autres, tout au fond. Nous n'avions pratiquement pas d'espace vital. A cause de la maladie, les hommes devaient déféquer sur le sol. Très vite, beaucoup d'entre nous se sont sentis bien trop faibles pour retirer leur pantalon avant qu'il ne soit trop tard. Nos vêtements étaient infectés, ainsi que la boue dans laquelle il nous fallait marcher, nous asseoir et nous coucher. Au départ, il n'y avait pas d'eau du tout, à part la pluie; au bout de deux semaines il nous a été possible d'en obtenir un peu à partir d'un robinet. La plupart d'entre nous n'avaient aucun récipient pour la recueillir, et nous pouvions seulement en avaler quelques gorgées après des heures de queue, et quelquefois une nuit d'attente. Il nous fallait marcher entre les trous, sur les monticules de terre molle dus aux excavations creusées par les prisonniers pour s'abriter. Il nous était facile de tomber au fond des trous, mais beaucoup moins facile d'en sortir.
Ce printemps-là, il a plu presque sans arrêt sur cette partie de la vallée du Rhin. Plus de la moitié du temps nous avons eu de la pluie. Plus de la moitié du temps nous n'avons rien eu du tout à manger. Pour le reste, on nous donnait une petite ration K. Je voyais d'après la liste imprimée sur l'emballage qu'on ne nous donnait qu'un dixième du contenu de ces rations fabriquées en Amérique. En définitive, nous recevions peut-être 5% d'une ration normale de l'armée américaine. Je me suis plaint auprès du commandant du camp, un Américain, en lui disant qu'il violait la convention de Genève, mais il m'a simplement répondu: 'oublie la convention, tu n'as aucun droit'. Au bout de quelques jours, des hommes en bonne santé à leur arrivée dans le camp étaient déjà morts. J'ai vu nos compagnons traîner de nombreux cadavres jusqu'aux portes du camp, où on les jetait les uns sur les autres, à même la remorque d'un camion qui les emportait».
(Charles von Luttichau, témoignage recueilli par James Bacque, 1988)
«Comme on était environ une trentaine, on croyait que le voyage durerait donc une journée, mais on a voyagé trois jours entiers, sans sortir, complètement enfermés. On regardait à travers de petites fissures pour savoir où on se trouvait ... Après trois jours, on est arrivés à Rennes. Il y avait plus de 100 000 prisonniers dans le camp, à peu près le même nombre que dans la ville. Dans les baraques il y avait des lits, les premiers qu'on voyait depuis de nombreuses semaines. Ils étaient en bois, superposés sur trois niveaux, avec rien d'autre, pas de paille ou quoi que ce soit d'autre. On dormait sur les planches. C'était la première fois qu'on avait un toit au-dessus de la tête depuis notre capture. On avait passé trois semaines à Kreuznach, à même la terre, sans permission de faire du feu ou de creuser un trou, et notre seule occupation de la journée consistait à faire la queue pour avoir un peu d'eau. Elle était apportée par des fermiers et mise dans des tonneaux, mais elle était parfois épuisée avant même d'être versée dans ces tonneaux parce que les gens faisaient des trous dans les tuyaux et se dépêchaient de la boire. On manquait vraiment de nourriture. Quand les petits pois arrivaient, ils étaient divisés entre nous, et une fois le partage fait, il en restait quelques-uns. Tout le monde comptait et si on en avait six chacun, eh bien on attendait pour en avoir six et demi.
On est restés à Rennes pendant huit mois. (...) Quand les Américains ont quitté le camp ils ont eu un comportement dégueulasse envers les Français, qui se sont vengés sur nous. (...) J'avais trouvé un morceau de tissu dans une des baraques et je pouvais écrire dessus. J'ai découvert que je comprenais tout ce que j'écrivais mais, dès que je l'effaçais, cela s'effaçait aussi de ma mémoire. Ne pas se souvenir des choses, c'était le premier signe d'épuisement. C'était affreux, j'effaçais, et je n'étais plus capable de me rappeler ce que je venais d'écrire et de comprendre. Je n'étais pas déprimé, c'était juste la malnutrition. (...) Plus tard, quand la faiblesse s'est installée vraiment et que le plus petit mouvement nous faisait perdre conscience, on calculait combien de temps on restait évanouis. La malnutrition devenait tellement grave que le geste le plus infime, exécuté trop rapidement, nous faisait tomber dans les pommes. (...) La nourriture était tellement rare que les gens étaient en général malades, et quand vous étiez malade, on vous emmenait à l'hôpital. Quand les gens étaient emmenés à l'hôpital, on ne les voyait jamais revenir. Sur les 100 000 prisonniers détenus à Rennes, il y en a eu certainement une partie qui sont morts, et même une bonne partie, mais je n'ai jamais trouvé le moindre cimetière.
On n'a jamais vu la Croix-Rouge. Personne n'est jamais venu inspecter le camp pendant deux ans. Leur première visite a eu lieu en 1947, pour nous apporter des couvertures. On mangeait l'herbe qui poussait entre les baraques. Les Français n'étaient pas les seuls responsables de ce qui se passait dans les camps en France, parce qu'ils avaient reçu un grand nombre d'Allemands déjà considérablement handicapés par de mauvais traitements subis en Allemagne [dans les camps américains].»
(Heinz T., témoignage recueilli par James Bacque)
«Quel dommage de ne pas avoir pu en tuer davantage». (lettre de D. Eisenhower à G.C. Marshall, mai 1943, après la reddition des forces de 'l'Afrika Korps' [ce passage fut plus tard supprimé des éditions officielles de sa Correspondance] )
«C'est exactement comme sur les photographies de Buchenwald et Dachau». (rapport du capitaine Julien, 3ème Régiment de tirailleurs algériens, juillet 1945)
«[J'étais] très étonné de voir que nos prisonniers étaient presque aussi faibles et émaciés que ceux que j'avais vus dans les camps de concentration nazis. Le jeune commandant nous dit calmement qu'il privait délibérément les prisonniers de nourriture, et déclara: 'Ces nazis ont enfin la monnaie de leur pièce'. Il était tellement convaincu de se comporter correctement que nous ne soulevâmes en sa présence aucune polémique». (Robert Murphy [conseiller politique civil du général Eisenhower], après une visite d'un camp de prisonniers pendant l'été 1945)
«La situation des prisonniers de guerre allemands en Europe est devenue désespérée et est en passe de faire l'objet d'un scandale déclaré. Au cours des semaines passées, plusieurs Français, anciens prisonniers des Allemands, m'ont adressé des protestations relatives au traitement que le gouvernement français fait subir aux prisonniers de guerre allemands (...) J'ai vu Pradervand [Délégué principal du Comité International de la Croix-Rouge en France] qui m'a affirmé que la situation des prisonniers allemands en France est, dans de nombreux cas, pire que celle des camps de concentration allemands. Il m'a montré des photographies de squelettes vivants et des lettres émanant de commandants de camps français, qui ont demandé à être déchargés de cette responsabilité parce qu'ils ne peuvent obtenir aucune aide de la part du gouvernement français et ne supportent pas de voir les prisonniers mourir d'inanition. Pradervand a frappé à toutes les portes au sein du gouvernement français, sans le moindre résultat». (lettre Henry W. Dunning [responsable de la Croix-Rouge américaine] adressée au Département d'Etat, 5 septembre 1945) (...)
21:25 | Lien permanent | Commentaires (108) | Tags : kriegsgefangenen, ww2
10/04/2013
oktobre?
"Mes chères contrariées, mes chers contrariens !
Voilà la mode est désormais au grand déballage patrimonial des membres de notre « gouverne-ment ». Cela est indigne et ne sert pas à grand-chose. D’ailleurs le patrimoine de mon voisin fût-il ministre de la république ne me regarde pas. La moralisation n’a rien à voir avec l’exhibition. La vie privée doit-être préservée. Cela n’empêche nullement le pôle financier du Tribunal de Paris par exemple d’avoir en charge, lui, directement le contrôle du patrimoine des élus. Mais ne rêvons pas trop.
Le concours du plus fauché des Ministres !
Fillon se précipite au JT de France 2 pour nous expliquer qu’après 5 ans de poste de Premier Ministre payé 15 000 euros par mois (logé, nourri, blanchi et voiture de fonction) il n’a pas mis un sou de côté. En gérant comme ça ses finances personnelles il ne faut surtout pas lui laisser gérer la France. Alors il est fier Fillon car il est fauché. De l’autre côté de l’UMP Copé, lui va attendre la loi pour publier quoi que ce soit. Il faut dire qu’être riche en France en ce moment c’est mal vu. Voyons, il faut jouer le fauché. Alors que la réussite est positive et que si Monsieur Copé a créé un beau patrimoine à force de travail et d’économie il doit en être fier.
Je suis inquiet Pour Najat-Vallaud Belkacem
Là je frémis pour elle mais surtout pour sa famille. Elle va se retrouver dans une situation financière dramatique très prochainement. Il faut vite le lui dire et lui expliquer. La Pauvre ! Elle risque l’expulsion. Ma chère Najat, vous devez savoir qu’en France il y a plein d’impôts, notamment sur le revenu. En cherchant un peu j’ai vu que depuis que vous êtes au gouverne-ment, vous gagnez 12 697€/mois. Aucun procès d’intention de ma part, c’est normal vu le travail que vous fournissez pour la collectivité. Mais Najat, voyons, cela veut dire que vous gagnez plus de 150 000 euros par an ! Vous savez cela vous classe parmi les français les plus riches (ce qui n’empêche nullement d’être socialiste) et cela va vous coûter cher, très cher en impôts, surtout que votre époux Monsieur Vallaud qui travaille comme conseiller chez Montebourg n’est pas non plus au smic. Bref, Najat, vous avez dit dans les médias que vous n’aviez rien, que vous étiez locataire et que vous aviez péniblement mis 25 000 euros de côté. Mais voyons Najat, vous allez devoir payer au moins 50 000 euros d’impôts l’année prochaine. Il faut vite épargner. Vous ne pouvez pas continuer à dépenser tout votre salaire comme ça. ET puis franchement, une famille de socialiste ne peut pas dépenser 150 000 euros par an. C’est beaucoup trop. Pensez aux français qui vous ont élue et gagnent 980€ net par mois… et vous sur 150 000 euros vous ne métriez de côté que 25 000 euros, sans compter les sous de votre époux ? Non Najat, on ne peut pas déclarer de telles âneries à la télé même si c’est pour faire « fauchée ». Cela ne tient pas la route une seconde. Ou alors vous êtes la pire des gestionnaires et à ce moment-là votre place n’est pas au gouvern-ment. Et Fillon qui nous fait pleurer au JT avec Pujadas sur ses deux voitures qui ont plus de 10 ans alors qu’il bénéficie en tant qu’ancien premier ministre d’une voiture de fonction avec chauffeur certainement un peu plus récente et confortable que ses deux guimbardes.
On ne vous demande pas de jouer les pauvres !
Mais comment pouvez-vous vous tromper à ce point ? Qui vous conseille en communication ? Vous avez donc perdu tout sens des réalités et du simple bon sens. Soyez riches ou pauvres, le peuple s’en fiche tant que tout est bien acquis. C’est le seul sujet. Vos manèges de comédiens tentant de jouer les pauvres désespérément est la pire insulte que vous puissiez faire au peuple de France, car non seulement vous continuez à mentir « droit dans les yeux » mais en plus vous nous prenez clairement pour des crétins. Vous ne vous rendez même plus compte que vous suintez le fric. Mais bon sang ! Regardez vos costards et vos godasses !!!! Cela suffit sans même parler de vos montres ! Aucun d’entre vous n’est jamais rentré chez Celio acheter un costard « de Monsieur tout le monde » ! Vous savez ce que c’est Celio ? Ça vous changera de la traditionnelle question stupide sur le prix de la baguette de pain. Ou encore une paire de chaussures chez André ou chez Eram… mais voyons… Et vous osez, pour une partie non négligeable d’entre vous, jouer à qui sera le plus pauvre pour être le plus populaire… Alors tant que nous y sommes si vous publiez votre patrimoine, n’oubliez pas les comptes en Suisse, comme Monsieur Cahuzac, si vous n’avez rien mis de côté au bout de plusieurs années de dur labeur politique très convenablement rémunéré il y a de quoi se poser beaucoup de questions soit sur votre capacité à gérer, ne serait-ce que les comptes d’un ménage, mais surtout sur l’endroit où vous planquez vos sous !!
Le choc de moralisation est un choc de bêtises !
Encore une fois nos dirigeants font uniquement du marketing. Mon ennemi est la finance. Le lendemain on est à Londres pour brosser la City dans le sens du poil. Le capitalisme doit-être moralisé. Vous vous souvenez de cette sortie Sarkozyste ? Tout le monde applaudi puis rien, strictement rien. Evidemment tout continue comme avant mais en pire. Il va falloir faire une réforme bancaire. Les banques n’ont jamais été aussi tranquilles. Bref, on annonce et on ne fait rien. On raconte uniquement de belles histoires. Reste une réalité, celle que vit chacun et chacune des français d’en bas, les vrais, ceux qui habitent « outre-périph » ou en dehors du 7 et 8ème arrondissement.
La croissance il n’y en a pas.
La rigueur devient une réalité pour tous.
Le chômage explose.
L’intégration est en panne.
L’ascenseur social bloqué.
La délinquance en explosion.
Les dégâts sociaux deviennent monumentaux (suicides, immolations etc…).
Le redressement productif ? Une foutaise qui se termine par des privatisations.
Les chocs ? De simplification, de compétitivité, de simplification ou de moralisation de simples slogans pour donner un os à ronger à un peuple désespéré dont on se fout ostensiblement.Voilà l’impasse économique dans laquelle nous nous trouvons, avec au bout une impasse bien évidemment politique. Messieurs les politiciens, comme le dis le vieil adage populaire plein de sagesse (sans doute populiste) les bons comptes font les bons amis. Vu l’état de vos comptes, je pense que vous n’êtes pas prêts d’être copain avec votre peuple. Pas parce que vous êtes riches ou pauvres. Parce que vous êtes des démagogues sans courage et que vous poursuivez dans la seule voie que vous devriez éviter… celle du mensonge (voir par exemple Anna Hidalgo qui a peur de dire qu’elle gagne 8000 euros alors elle déclare « pas plus de 5000 » ce qui lui semble plus convenable).
A ce rythme, votre compte est bon, vu que le compte n’y pas !
Alors comme le résumait si bien Coluche, l’un de nos meilleurs économistes et politologues, « la dictature c’est ferme ta gueule, et la démocratie c’est cause toujours ». Les révolutions c’est quand ni l’un ni l’autre ne fonctionnent."
photo: jusqu'ici, ça va encore.
18:10 | Lien permanent | Commentaires (41)
08/04/2013
Myret Zaki: un monde plus riche que jamais (pour certains)
"Zone euro : le vrai problème, ce n'est pas l'austérité. Mais qui paie la facture de cette austérité. Les sacrifiés, ce sont la masse des petits et moyens salariés de la zone euro, ceux qui forment le tissu de l'économie réelle. Or il y a tragique méprise : ceux qui passent à la caisse ne sont pas les principaux responsables de la crise. La spéculation est responsable de la crise.
D'immenses fortunes se sont créées sur le saccagement, par les fonds spéculatifs, des dettes européennes. Ces gains proviennent de la chute de valeur des obligations grecques et des pays voisins, causée par des ventes à découvert (short selling) massives.
Ce détournement de richesses est directement prélevé sur les salariés de la zone euro, qui défilent aujourd'hui dans les rues. En 2011, les fonds spéculatifs ont généré leurs meilleurs profits sur la chute - provoquée - des obligations de la zone euro. Selon CNBC, les fonds britanniques Brevan Howard, Caxton Associates et GLG Partners en ont tiré, sur les seuls mois d'août et septembre 2011, 3 milliards de dollars, soit la moitié de l'austérité que devra consentir le Portugal en 2013. Et là, on parle de 3 fonds et de quelques semaines. Il faudrait encore ajouter tout ce qu'ont gagné, en pariant contre l'Europe, les fonds de Paul Tudor Jones, Soros Fund Management, Brigade Capital, Greenlight Capital, et SAC Capital Management., mais aussi John Paulson, ainsi que les principales banques intermédiaires sur ces stratégies que sont Goldman Sachs, Bank of America et Barclays."
(via l'excellent Boreas.)
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ha ha!
21:35 | Lien permanent | Commentaires (10)
04/04/2013
my ass!
"Affaire Cahuzac : «On ne pouvait vraiment pas savoir» ! Voilà le titre d’un article du journal… Libération.
N’accablons pas Monsieur Cahuzac. Disons-le ce qu’il a fait ce n’est pas bien. Certes. Mais certains font nettement pire. Je pense par exemple à la famille du Président chypriote en exercice qui aurait fait pour un plus de 20 millions d’euros de virements avant la faillite des banques chypriotes… alors franchement, notre Cahuzac, sans être un enfant de cœur n’est sans doute pas le plus méchant de la terre. Dans l’édition du contrarien matin du 18 février 2013 j’expliquais dans un article que la Suisse sous l’amicale pression internationale fermait les comptes (non déclarés) des non-résidents manu-militari, la dernière destination à la mode pour les fonds opaques étant Singapour… et c’est de notoriété publique. Mais comme le dit Libération… « on ne pouvait vraiment pas savoir ».
Affaire Cahuzac: l'enquête en Suisse révèle un compte à la banque Reyl et Cie
Or un article de l’Expansion nous apprend que « l'enquête judiciaire menée en Suisse a permis d'établir l'existence d'un compte bancaire non déclaré de Jérôme Cahuzac à la suite de perquisitions au sein de la banque UBS et chez la société Reyl et Cie. » « Selon Le Canard enchaîné l'ex-ministre avait ouvert ce compte auprès d'UBS à Genève au début des années 90. Il aurait été fermé à la fin de l'année 2000 et l'argent transféré auprès de Reyl et Cie, toujours à Genève. En 2010 cet autre compte aurait été fermé à son tour et l'argent déplacé vers la succursale de Reyl et Cie à Singapour ». Et voilà notre cher (ancien) ministre du budget grand pourfendeur de la fraude fiscale céder à la mode actuelle à savoir envoyer ses sous à Singapour… mais Libération sera très certainement surpris par ces révélations car vraiment… on ne pouvait pas savoir.
La famille du Président chypriote sous les feux de la colère populaire
Je les trouve remarquablement calme nos amis chypriotes. En effet, c’est carrément la famille du Président en exercice qui est accusée d’avoir bénéficié de tuyaux privilégiés et d’avoir réussi à transférer la veille ou presque de la fermeture des banques pour plus de 20 millions d’euros de leurs avoirs, les sauvant ainsi d’une ponction qui atteindra probablement les 80% d’ici quelques semaines. 80% de 20 millions d’euros, cela fait tout de même 16 millions d’euros de sauvés !!! J’en connais plus d’un qui pour ce montant-là ne se serait pas encombré de détails « moraux »… mais je pense qu’à Chypre non plus on ne pouvait pas vraiment pas savoir… sauf certains !
On ne pouvait pas savoir…
J’avais envie de m’arrêter quelques instants sur cette expression, qui vous l’aurez compris suscite en moi un très grand agacement intellectuel. Afin d’éviter de tomber dans la loi de Godwin (la loi de Godwin provient d'un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau Usenet, et popularisée depuis sur Internet : « Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de 1. » Dans un débat, atteindre le point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu'il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin), je ne m’appesantirai pas sur l’utilisation de cette expression après la seconde guerre mondiale, et j’attaquerai directement par son utilisation actuelle.
On ne pouvait pas savoir qu’il y aurait une crise. On ne pouvait pas savoir qu’il y avait une bulle immobilière. On ne pouvait pas savoir qu’il y avait une bulle boursière. On ne pouvait pas savoir qu’il y avait des problèmes avec la mondialisation. On ne pouvait pas savoir qu’il y allait avoir des problèmes d’emplois avec l’arrivée de la révolution robotique. On ne pouvait pas savoir qu’il allait y avoir des problèmes de raréfactions de ressources. On ne pouvait pas savoir qu’il allait y avoir un problème sur la dette de l’état français. On ne pouvait pas savoir qu’il allait y avoir un problème avec les dettes espagnoles, italiennes, ou portugaises et encore j’en passe et des meilleurs. On ne pouvait pas savoir que la crise n’était pas finie. On ne pouvait pas savoir que l’euro avait été mal conçu et dès le départ. On ne pouvait pas savoir que les gens avaient un problème de pouvoir d’achat. On ne pouvait pas savoir qu’il y aurait un problème de montée des « populismes »"…source/Sannat (merci TP)
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par contre, on sait trés bien ce qui va arriver:
"(...) Après tout, ce que nous allons vivre dans les vingt ans qui viennent, c’est la fin d’un monde. Alors profitons-en pour dessiner, dès à présent, ce que nous espérons pour le monde d’après. Entendons-nous bien : cette formule, « la fin d’un monde », n’est pas une « manière de parler ». C’est l’exacte réalité, nous vivons, tous ici, depuis notre naissance, dans un monde : le monde de la consommation, de la confiance en l’avenir et du crédit. Nous allons, dans les deux décennies qui viennent, basculer dans un autre monde : le monde de la rareté, de la méfiance devant l’avenir et de la menace. Nous sommes à la veille de constater la faillite du monde anglo-saxon. La dernière fois que ça s’est produit, c’était en 1343, sous le règne d’Edouard III. Cela a entraîné la chute du capitalisme médiéval, conditionné la prolongation de la guerre dite de Cent Ans, et contribué à la division par deux de la population de notre continent. Oyez, oyez, bonnes gens, grand spectacle en perspective ! On ne voit pas ça tous les jours !
Sur le plan financier, la situation actuelle de l’Occident est facile à résumer : c’est la faillite à peu près complète d’à peu près tout le monde. Il y a, dans le système et avant de prendre en compte les produits dérivés, trois ou quatre fois plus de dettes que ce qui est soutenable au regard des taux de croissance actuels. Les évaluations des actifs monétaires sont totalement déconnectées du réel et ne renvoient plus qu’à un immense schéma de Ponzi. Les actifs immobiliers sont estimés sur la base de ce que les baby-boomers étaient prêts à payer pour préparer leur retraite, on va bientôt voir ce qu’ils vaudront quand ces mêmes baby-boomers devront les revendre aux classes démographiques creuses. Les actifs productifs eux-mêmes sont largement surévalués, puisqu’apparemment, personne n’a provisionné les implications des crises énergétiques et écologiques à venir.
En fait, tout l’Occident, c’est ENRON. Tous les occidentaux sont des salariés d’ENRON : ils croient qu’ils ont un boulot, mais en fait, ils n’ont qu’une ligne de crédit sur un compte déjà dans le rouge. En 2008, les USA et l’Europe se sont offert un répit en sauvant leur système bancaire par les comptes publics. Mais l’Etat salvateur est lui-même totalement démuni. A court terme, la faillite de certains Etats occidentaux devra forcément être constatée, d’une manière ou d’une autre. Va-t-on sauver l’Etat par la Banque, après que la Banque a été sauvée par l’Etat ? Si oui, cela passera par les super-souverains, FMI, BCE. Et après ? Et après, rien. On n’aura fait que reculer pour mieux sauter. Dans notre situation et à l'intérieur du cadre imposé par la haute finance actuellement au pouvoir, dans l'Etat profond, aux USA et en Europe, il n’y a que trois solutions : admettre qu’on ne peut pas rembourser les dettes, ce qui implique la déflation, puisque les faillites détruisent des revenus ; faire semblant de rembourser en imprimant de la monnaie à tour de bras, ce qui finit toujours par provoquer une inflation, par exemple via les prix des matières premières ou des denrées alimentaires ; ou bien gérer au fil des évènements, une politique de stop and go, pour fabriquer autant que possible une stagflation ou quelque chose qui s’en rapproche. C’est cette dernière solution que nos élites vont probablement suivre ; tout l’indique à ce stade, en tout cas. Dans les années 1970, cela avait permis de gérer l’abandon de l’étalon-or et les chocs pétroliers ; mais cette fois, la situation est bien plus grave : une stagflation étalée sur dix ans, qui se traduira probablement par une inflation réelle de l’ordre de 10/15 % par an, avec dans le même temps des salaires qui stagneront ou progresseront peu en monnaie courante, voilà le programme. La soupe à la grimace, et il y en aura pour tout le monde ; le tout venant impacter des sociétés ravagées par trente ans de dérive inégalitaire et d’appauvrissement des jeunes au profit des vieux.
Première rupture : c’est la fin de l’ère de la consommation, c’est le début d’une ère de rareté relative. Voire, si certains mécanismes s’emballent, de rareté tout court. Circonstance aggravante dans ce contexte pour le moins tendu, le système financier international est par terre. Pour l’instant, on a l’impression qu’il est toujours debout parce que tout le monde fait semblant de ne pas voir qu’il est par terre, mais il est bel et bien par terre. La zone euro sera évidemment à brève échéance contrainte à un réaménagement drastique ; ce sera peut-être une explosion pure et simple entre une zone mark et une zone franc, peut-être le passage à un euro monnaie commune mais pas unique, peut-être une assez improbable sortie de crise par l’inflation, une inflation orchestrée par la BCE – une issue assez improbable vu les positions allemandes sur la question. Mais en tout cas, ce qui est certain, c’est que la zone euro telle que nous la connaissions, c'est fini. Ça ne pouvait pas durer, de toute manière. En gros, c’était : « empruntez comme des Américains si vous êtes espagnols ou irlandais, négociez vos salaires comme des Français si vous êtes français, et profitez cependant des avantages d’une monnaie forte, à l’Allemande, si vous êtes riches. » Ce genre d’incohérence ne peut pas durer très longtemps. Surtout quand ça crée un système où il n’y a plus aucun outil de contrôle au sein d’un espace allant de Naples à Paris… Le dollar, lui, n’est plus appuyé sur rien, à part la trouille bleue que le monde entier éprouve devant l’US Army. A ce sujet, pour ceux qui se demanderaient ce que les armées occidentales vont faire en Lybie : non, il ne s’agit pas de défendre les droits de l’homme parce que BHL a prophétisé son oracle. Il s’agit d’implanter une présence militaire euro-américaine pour empêcher par les armes la progression jusque là irrésistible de la Chinafrique, et ainsi conserver les matières premières sous contrôle – la seule raison qu’il reste au monde de vouloir du dollar, c’est en effet qu’on en a besoin pour acheter du pétrole et des matières premières.
Conclusion : le système que l’Occident est en train de mettre en place, en gros, c’est le durcissement de la structure de classes en interne, et l’impérialisme à l’extérieur, pour défendre le pouvoir de la haute finance, principalement anglo-saxonne, en confisquant les matières premières et les énergies. Soit l’impérialisme pour sauver l’hypercentralisme du capital privé.(...)" Michel Drac/Scriptoblog
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par contre, on sait trés bien ce qu'il faut faire maintenant:
"L'analyste financier Pierre Laurent résume parfaitement [notre] situation lorsqu'il dit: "Aujourd'hui, la seule stratégie permettant de préserver la valeur du patrimoine consiste à investir dans l'or et l'argent physiques, les matières premières, l'énergie, les terres agricoles et tous les actifs tangibles décorrelés du dollar et basés hors des Etats-Unis."
J'ajoute que dans un futur proche, les investisseurs vont fuir les marchés pour des valeurs réelles et nous pourrons voir à tout moment un mouvement de panique vers l'or, qui reste la meilleure défense contre l'inflation. Surtout évitez les Etats-Unis et les obligations d'Etat. La finance est une industrie très bien adaptée aux périodes de création maximale de crédit et de dette qui bénéficient aux marchés d'actions, d'obligations et de l'immobilier.. Ce seront désormais les actifs réels qui seront recherchés et non plus les actifs ayant pour contrepartie toute sorte de débiteurs douteux. Evitez donc les actions en général, et celle s des banques en particulier. Evitez aussi les fonds d'investissements, les hedge funds et tout ce qui est non liquide -vous devez pouvoir sortir rapidement votre fortune si nécessaire. Je vous déconseille également les liquidités sous forme d'argent papier ou sur une compte qui pourrait être perdu lorsque la banque fera faillite. Voici quelques moyens de constituer un patrimoine sain en prévision d'un temps de crise:
-faites un maximum d'économies et remboursez vos dettes. Ne contractez pas de nouvelles dettes. Réduisez vos couts, surtout les couts fixes et essayez chaque mois de mettre le maximum de côté,
-placez vos liquidités en or physique (...), achetez régulièrement des pièces d'argent avec le surplus de liquidités de vos revenus. Ces pièces seront comme l'or, non seulement une protection contre l'inflation, mais pourront servir de monnaie d'échange plus facilement qu'un lingot d'or,
-vendez votre maison secondaire ou de vacances si elle ne peut pas vous servir de BAD, et ce avant que son prix ne vaille plus rien à cause de la démographie (populations vieillissantes), de la crise et bientôt de l'impossibilité de prendre des vols low-cost pour vous y rendre,
-si vous pensez déménager dans deux ou trois ans, vendez maintenant et louez en attendant (...),
-développez une compétence qui ne deviendra jamais obsolète (médecine, jardinage, plomberie, électricité, etc.),
-pensez à développer un deuxième travail depuis chez vous ou à côté de votre travail principal. Ne voyez pas forcément grand, même si on ne sait jamais, mais une source de revenus additionnels peut être très utile,
-posez-vous la question: qu'est-ce que vous savez faire? En quoi êtes vous bon? Quelles compétences et connaissances avez-vous que l'on peut utiliser? Attention, il faut dix ans au moins pour devenir bon dans un métier. Envisagez des formations pour devenir installateur de panneaux solaires, de pompes, d'éoliennes, et reprenez des études de médecine ou de vétérinaire. Pensez aux métiers qui ne demandent pas de fournisseurs lointains et n'ont pas besoin de transports ni d'électricité, comme la plupart des métiers du XIXème siècle." source/Piero San Giorgio, Survivre à l'effondrement, 2011.
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enfin, écoutons Dmitri qui s'y connait en effondrement..
(...) L’effondrement financier est déjà bien engagé, et il est assuré de suivre son cours. Les renflouements peuvent faire paraître solvables les institutions insolvables pendant un moment en fournissant des liquidités, mais une chose qu’ils ne peuvent fournir est la solvabilité. Par exemple, peu importe à quel point nous renflouons les constructeurs d’automobiles, fabriquer davantage de voitures sera toujours une mauvaise idée. Similairement, peu importe combien d’argent nous donnons aux banques, leurs portefeuilles de prêts, surchargés de maisons construites dans des endroits inaccessibles sauf en voiture, finiront toujours par être sans valeur. En nationalisant continuellement les mauvaises dettes, le pays va se transformer en un débiteur risqué, et les prêteurs étrangers vont s’en aller. L’hyperinflation et la perte des importations suivront.
L’effondrement commercial est assuré de se produire. L’une des importations-clef est le pétrole, et ici la perte des importations causera l’arrêt d’une grande partie de l’économie, parce que dans ce pays rien ne bouge sans le pétrole. Mais il devrait être possible de trouver des manières nouvelles, beaucoup moins consommatrices d’énergie, de satisfaire les besoins de base.
L’effondrement politique est également garanti. À mesure que les recettes fiscales s’amenuiseront, les municipalités et les États ne pourront plus répondre aux exigences minimales d’entretien des infrastructures existantes : routes, ponts, canalisations d’eau et d’égout, et ainsi de suite. Les services municipaux, y compris la police, les pompiers, le déneigement et le ramassage des ordures, seront restreints ou éliminés. Les communautés les mieux organisées pourront trouver des façons de compenser, mais beaucoup de communautés deviendront incirculables et inhabitables, générant une vague de réfugiés intérieurs. Actuellement, la classe politique ne pourrait pas être plus éloignée de comprendre ce qui est sur le point d’arriver. J’ai prêté l’oreille à l’un des récents débats présidentiels. J’ai été frappé que les deux candidats passent la plupart du temps à discuter des façons de dépenser l’argent qu’ils n’ont pas.
L’effondrement social est inévitable, mais pas partout. Dans beaucoup d’endroits, la tâche est de reconstituer la société avant que les trois premiers stades aient suivi leur cours, et il est peut-être déjà trop tard. Mais c’est là que nous avons besoin de résister, ne serait-ce que pour laisser le souvenir de plus que la somme totale de nos erreurs.
Enfin, l’effondrement culturel est quelque chose qui est presque trop horrible à envisager, sauf qu’à certains endroits il semble s’être déjà produit, et qu’il est masqué par les institutions variées qui existent encore, pour l’instant. Mais je crois que beaucoup de gens se réveilleront et se souviendront de leur humanité, la meilleure part de leur nature, quand des circonstances désespérées les forceront à se montrer à la hauteur. (...) source/Orlov
photo: ne pas tomber dans la dépression, une avant-guerre c'est pas tous les jours! (c'est ce que m'a dit Kate)
20:50 | Lien permanent | Commentaires (90) | Tags : drac, orlov, sannat, san giorgio
02/04/2013
Soral encore, réseaux, autonomie, pouvoir
non je ne milite pas à E et R. Mais AS est hors du commun. un mec à écouter. des pistes pour comprendre et pour agir (et pour survivre:-)); effectivement, la fin est passionnante..(des réseaux et une mystique..à suivre)
23:18 | Lien permanent | Commentaires (77) | Tags : e et r