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21/08/2012

politrouks


« La condamnation des trois punkettes, étudiantes brillantes et mères de familles, se voulait une démonstration de force du Kremlin, adossé à une justice aux ordres et à une église orthodoxe plus que complaisante. Mais à l’heure d’internet et du village global, elle résonne comme un singulier aveu de faiblesse, autant que de stupidité : elle donne un nouveau souffle à l’opposition, qui en manquait cruellement ces derniers temps. Une fois de plus, le Kremlin vient de se tirer une balle dans le pied. » Le Monde, 20/08/2012.

Sur la forme, il est bien clair que sur un plan simplement sémantique, le nom de « pussy riot », sorte de concentré de transgression ordinaire en bois à connotation sexuelle et de rebellion de pacotille ne pouvait qu’exciter toutes les Josyane Savigneau et autres cohortes de clowns  invertébrés multicolores lecteurs fidèles des Inrocks et « mutins de panurge élevés dans les zones de stabulation de la pensée unique » (aurait dit Muray) ; je propose « fucking partizans » ou « christian devils » pour les prochains épisodes.

Sur le fond, il se trouve que le pouvoir judiciaire russe considère que cette vidéo est une offense faite à l’église orthodoxe et aux chrétiens russes, plus généralement une injure à une des rares stuctures de sens qui subsistent en Russie avec le patriotisme, l’alcoolisme et l’anti-sémitisme. On peut penser sans trop d’effort  que Poutine se serve de la religion à des fins politiciennes, on peut aussi penser qu’il soit sincèrement choqué et qu’une majorité de russes le soit, peu importe, après tout c’est leur droit: « charbonnier est maître chez lui » , aurait dit le philosophe Goebbels.

Je me demande quelle tête ferait Erik Izraelewicz et ses politrouks* du Monde si une vidéo, en Occident, figurait un concert punk subversif lors d’un repas du CRIF ou sur la plage de Gorée ou encore dans les locaux d’Act-up ! Une sale gueule assurément ! J’imagine très bien un édito intitulé « Nuit et brouillard » ou bien « le retour des heures les plus sombres », je lis d’ici le « J’accuse ! » de notre BHV national appellant à mettre à mort l’hydre de l’anti-sémitisme, du racisme ou de l’homophobie toujours –et naturellement- renaissants dans ce pays maudit qui est le nôtre (la thèse de son livre « L’idéologie française), mais aussi à mettre en œuvre d’urgence des campagnes de sensibilisation à l’antiracisme dés la maternité ou des voyages organisés à Maidanek dès la grande section. Le rappel en urgence de tous les curés du moment, de tous les torquemadas de l’inquisition anti-raciste, les Simone Weil, les Pierre Bergé, les Thuram et autres imposteurs stipendiés pour contrer l’hérésie et ramener les masses dans le credo occidental de l’anti-racisme, de la lutte contre l’anti-sémitisme et l’homophobie. Et combattre d’ardeur pour criminaliser les auteurs de pareils forfaits…

« Elections falsifiées, persécutions des opposants, résurgence du mythe de la « forteresse assiégée » : à l’évidence, la Russie s’éloigne à grands pas des valeurs occidentales auxquelles elle a pourtant souscrit en adhérant en 1998 à la convention européenne des droits de l’homme… »

Au fond, le politburo du Monde n’est qu’une chapelle, et Izraelevitcz un curé du prêt à penser occidental (oligarchie libérale, sociétés de marché, droits de l’homme, anti-racisme et culte de la shoah) stigmatisant les infidèles au culte et le crimpensée. Des « valeurs occidentales » au nom desquelles les mêmes imprécateurs (qui ne sont pas sans rappeler les pères blancs et leur vraie foi ou la gauche républicaine coloniale et sa vraie civilisation…) n’hésiteront pas à soutenir cette véritable « légion arabe de la CIA » qu’est cette comique « armée syrienne libre », conglomérat de mercenaires qataris (excellents démocrates) et saoudiens, cornaqués par quelques commandos anglo-saxons et juifs et par les terroristes sunnites d’AQMI (adeptes des droits de l'homme)…Mais quand on a des principes et des « valeurs », on ne transige pas au Monde.

Le dernier mot à Orwell citée par Simon Leys : « Vous devez faire partie de l’intelligentsia pour écrire des choses pareilles ; nul homme ordinaire ne saurait être aussi stupide. »

Il se peut même que l'écrasante majorité des russes se foutent totalement de ces trois pitoyables connes et de leur pseudo combat féministe et libertaire et qu'il s'agisse uniquement d'un nouveau gadget de la propagande occidentale anti-russe. Y-at-il un russe pour confirmer?

*commissaire politique encadrant les militaires soviétiques durant la seconde guerre mondiale.

NB: illustration/ bande de sophistes talmudiques, le politrouk BHL en tête!

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Hasard ou providence, Fromage+ a commis lui aussi un billet sur le traitement de l'affaire "pussy riot" par le journal du milliardaire israelien Rotshild. mon commentaire:

"Sans doute peut-on voir aussi dans cette comique une de libé l'évolution politique des élites culturelles et journalistiques françaises d'un gauchisme libertaire teinté d'internationalisme trotskiste dans les années 60 à un certain libéralisme libertaire permettant à cette génération de babyboomers, désormais aux commandes, de chausser le discours d'un BHO ou d'un GWB sur l'axe du mal (de la Serbie à la Syrie en passant par l'Irak et la Libye), de manifester se haine du nationalisme russe ou arabe, sa défense inconditionnelle d’Israël, des mercenaires d'AQMI ou de pétromonarchies bien corrompues et son amour inconditionnel des migrants (cette armée de réserve du capital); pour s'en convaincre, on peut suivre les trajectoires exemplaires d'un BHL ("Des avions pour Alep", sa dernière tribune dans le monde) ou d'un Alexandre Adler."

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Pour atténuer l'ennui profond que l'on ressent à la lecture du Monde, je vous fait partager ma lecture du moment, les carnets de guerre de Grossman, lors de la bataille de Stalingrad fin 1942; la 6eme armée allemande de Von Paulus est sur le point de se faire encercler dans Stalingrad sur la rive occidentale de la Volga aprés la destruction des deux armées roumaines supplétives de peu de valeur...des miliers de soldats roumains se rendant aux cris de "Antonescu kaputt!" furent abbatus sur le champ, le tournant de la guerre.

« Les troupes sont en marche. L'humeur est plus gaie. « Eh, si seulement on allait jusqu'à Kiev. » Un autre : « Eh, j'irais bien jusqu'à Berlin. » Pris sur le vif : un point d'appui défensif mis sens dessus dessous par un char. Un Roumain sur lequel et passé un char, aplati. Son visage est comme un bas-relief. A côté de lui, deux Allemands écrasés. Au même endroit, l'un des nôtres gît dans la tranchée, à demi écrasé.

Des boites de conserve, des grenades, des « citrons » (grenades à main), une couverture tachée de sang, des pages de magazines allemands. Nos soldats sont assis là, au milieu des cadavres, ils font bouillir dans un chaudron des morceaux de viande découpés sur un cheval tué et tendent vers le feu leurs mains gelées.

Sur le champ de bataille, côte à côte, un Roumain tué et un des nôtres, également mort. Le Roumain a sur lui une feuille de papier et un dessin d'enfant : un petit lapin et un bateau. Le nôtre a une lettre : « Bonjour et peut-être bonsoir. Coucou petit papa... » Et la fin de la lettre : « Revenez mon petit papa, parce que sans vous on rentre à la maison comme si c'était une autre maison. Sans vous je m'ennuie ferme. Venez, que je puisse vous voir, ne serait-ce qu'une heure. J'écris et mes larmes coulent à flots. (...) Signé : votre fille, Nina. » »

Vassili Grossman, Carnets de guerre, Stalingrad, novembre 1942

17/08/2012

vassaux

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"L’Europe est la tête de pont géostratégique fondamentale de l’Amérique. Pour l’Amérique, les enjeux géostratégiques sur le continent eurasien sont énormes. Plus précieuse encore que la relation avec l’archipel japonais, l’Alliance atlantique lui permet d’exercer une influence politique et d’avoir un poids militaire directement sur le continent. Au point où nous en sommes des relations américano-européennes, les nations européennes alliées dépendent des Etats-Unis pour leur sécurité. Si l’Europe s’élargissait, cela accroîtrait automatiquement l’influence directe des Etats-Unis. A l’inverse, si les liens transatlantiques se distendaient, c’en serait fini de la primauté de l’Amérique en Eurasie. Sa maîtrise de l’océan atlantique, sa capacité à pénétrer en profondeur sur le continent se trouveraient alors très limitées. (…) Pour le dire sans détour, l’Europe de l’Ouest reste dans une large mesure un protectorat américain et ses Etats rappellent ce qu’étaient jadis les vassaux et les tributaires des anciens empires."

Zbigniew BRZEZINSKI, Le grand échiquier (1997) via THATRUM BELLI

Encore une fois, livre très curieux (car c'est inhabituel qu'un membre aussi éminent de l'état profond US livre sa pensée aussi clairement) et à lire impérativement pour comprendre le vrai dessous des cartes des politiques US en Europe et ailleurs.

retour aux vaches

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Pas de panique, j’ai juste pris quelques jours de repos en phalange, loin de la foule et de la chaleur…comme chaque année, d’ailleurs.

Petite course matinale au pied du Charvet, seul et heureux, au milieu des torrents, des prairies d’alpages, des gentianes et des saponaires, des biquettes à cornes regardant en l’air et des clarines le museau en bas, sifflements des marmottes à mon approche, sommets déchiquetés accrochés par les nuages, souffrance physique modérée (rien de commun avec celle d’un Kröger dans son village oublié), petite pause sur un éperon rocheux au pied d’un buron (toujours le même) prés duquel je passe l’hiver à ski, le bruit en bas du torrent, la paix enfin. Pas vu mon berger avalin lecteur de Marc-Aurèle dont j’ai déjà parlé ici, ses vaches mais pas lui. Me rappelait un guide des Bossons que j’avais suivi quelques étés, jeune et beau, physiquement assez prés de l’Apollon du belvédère^^ et en lequel j’avais une confiance aveugle (à raison, j’avais 16 ans) : le genre de mec capable de me faire retrouver le sourire dans une paroi merdique et gazeuse sur une ou deux petites arrêtes rocheuses et « assuré » par un ou deux spits auto-bloqueurs qui ne me rassuraient qu’à moitié. Un jour on avait fait une voie facile partant de la vallée blanche et montant à l’aiguille du Midi (voie des Cosmiques pour les connaisseurs), facile mais impressionnante car exposée et débouchant sur la plate-forme d’arrivée du téléphérique (avec le spectacle habituel des touristes asiatiques qui te shootent à l’arrivée alors que tu fais une école d’escalade lambda…ça fait du bien à l’ego, ha ha). Bref, on avait fini par devenir potes et il m’avait invité à boire une mousse chez lui dans sa ferme aménagée (sorte de grange retapée avec du bois partout, des cordes d’escalade au plafond, des posters d’Alpirando avec Edlinger aux murs, un vieux frigo –genre frigidaire- rempli de packs de kro…une vie tranquille avec sa copine, une espèce de bombasse aux yeux verts et cheveux noirs, à mon avis experte dans toutes les techniques de verrouillage pelvien et que je ne quittais pas des yeux (au risque de souiller mon 501). Aucune chance de pouvoir se prévaloir d’une quelconque éthique de la virginité, celle-là. Ouais, ils étaient beaux tous les deux et devaient le savoir ; j’ai souvent remarqué que les gens beaux –et conscients de l’être- étaient gentils, un peu comme s’ils voulaient se faire pardonner cet excès de considération divine ? Mouais.

Revu Jeannette, ma voisine Corrézienne (qui vit passer les maudits de Das Reich en 44), dans sa ferme, au milieu de ses poules, de ses lapins et de son potager luxuriant : la même blouse bleu hors-d’âge reprisée mille fois, le visage tanné par le soleil et marqué de grosses rides, les mêmes verres Duralex, la même toile cirée fixée par des petits clous à la table, la même grosse boite de biscuits, les potins du canton, des nouvelles de son petit (mais terriblement efficace car simple) monde champêtre. Le genre de parenthèse hors du monde qui me permet de recentrer mon jugement et d’affronter le démon quotidiennement, et ses figures grimaçantes à la BHL. Toujours vivant l’apôtre! Et si terriblement nuisible.

« Constamment, comme je marche dans les rues, je ne peux m’empêcher de lever les yeux vers les fenêtres pour repérer celles dont on pourrait faire de bonds nids de mitrailleuses. »

G Orwell cité par Simon Leys (Le studio de l’inutilité, 2012)

Cher, cher Eric Blair, je pensais être le seul à me faire régulièrement ce genre de réflexion (quitte à m’interroger sur ma santé mentale, entouré que je suis de festivus progressistes persuadés de ne point avoir d’ennemis, dès lors qu’ils ne s’en désignent pas -comme le dit si bien Freund- et consternés de me voir de temps à autres nettoyer consciencieusement mes armes ou aller au stand de tir), et bien non. Bon, le Londres des années 40 (où la perspective d’une invasion allemande était bien réelle) n’est pas la France de François Normal mais ce genre de préoccupation singulière me parait bien naturelle dès lors que l’on ne perd pas de vue cet horizon de la guerre (dont parle Venner) que seuls les occidentaux ont oublié, au moins depuis 45.

Le bruit des cloches et des torrents ne m’empêche pas d’entendre la petite musique habituelle des guerres impériales servilement relayée par la diplomatie française et ses sayanims fidèles (BHV ou Fabius (dont le patronyme fut emprunté à un général romain par un de ses ancêtres), par exemple mais pas seulement). Serbie, Irak, Kosovo, Libye, Afghanistan, maintenant la Syrie, sans doute demain l’Iran : derrière la propagande en forme de « protection des populations civiles » ou de « promotion des droits de l’homme » ou de la « démocratie » s’avancent sans trop se cacher les VRP d’Halliburton et les mercenaires de Blackwater…toujours le même scénario et la même volonté inflexible de garder l'hegemon. Ordo ab chaos?

A suivre.


podcast

30/07/2012

non conforme

Joyeux noel à toute votre famille.png






















« FerFAL, j’ai une question si cela ne vous dérange pas. Nous pensons tous être préparés à une situation comme cela, mais je suis sûr qu’il y a toujours quelque chose pour lequel vous n’êtes pas suffisamment préparés. Quelle est la chose vous pensez ne pas avoir été préparé, ou y a-t-il quelque chose à laquelle nous devrions être particulièrement attentifs ? »

Eh bien, une chose que j’ai apprise avec tout cela est que les gens s’adaptent, les gens s’habituent. Et finalement, les gens acceptent. J’ai eu une période difficile en voyant les gens manger directement le contenu des poubelles, c’est une chose à laquelle je ne m’habituerai jamais. Chaque nuit des familles entières, femme, époux et 2 ou 3 enfants, petits enfants de 3 ans vont fouiller les poubelles à la recherche de nourriture. A presque tous les feux de circulations mendie un enfant pieds nus, tout sale et tout maigre. C’est une des choses qui m’affecte le plus, les enfants mourant de faim. Un gars dans un autre fil de discussion m’a dit qu’il se fiche de ces « crève le cœur » et que la vie est dure. J’ai vu des cadavres, une fois j’ai même vu un type la bouche cousue par un morceau de fil de fer rouillé provenant d’un balai, et tout cela je peux le gérer, mais un enfant de 3 ans pleurant parce qu’il a faim, désolé, je ne peux pas.

Croyez-moi, c’est une chose de voir un petit enfant mourant de faim en Afrique, vous avez peut-être vu ces images un million de fois, mais maintenant imaginez que ces enfants parlent anglais, avec un accent américain, et vous voyez le mot « Hollywood » en arrière-plan. Les 2 cas sont terribles, mais celui qui ressemble à ce qui pourrait être votre fils et non un enfant d’Afrique ou de Croatie vous touche le plus. Parce que « ces choses n’arrivent pas ici ». Cela arrive aux autres, pas dans mon pays, pas dans mon coin de forêt. Désolé, je me disperse. Retour à votre question.

Vous les gars avez déjà paré à certains trucs, mais il y a certaines choses que je souhaiterais partager:

  • N’investissez pas tout votre argent dans votre pays. Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier, juste au cas où l’économie irait en enfer. Investissez dans un pays européen, en Australie, peu importe. Je ne sais pas, mais pas au même endroit. J’ai fait cela, mais la plupart des gens ne l’ont pas fait et se sont retrouvés coincés.
  • Ayez du cash. Des dollars et des euros. Je sais que certains d’entre vous n’aiment pas la monnaie européenne, mais c’est le seul moyen de se prémunir de certains coups durs. Ici la monnaie nationale valait 1/3 de sa valeur d’un jour à l’autre.
  • Si vous avez de la terre, ayez des animaux. Même quelques poules et lapins peuvent faire une grosse différence et complèteront votre alimentation de base.
  • CENSURE - NON CONFORME A LA CHARTE OLDUVAI SUR LES ARMES
  • CENSURE - NON CONFORME A LA CHARTE OLDUVAI SUR LES ARMES
  • CENSURE - NON CONFORME A LA CHARTE OLDUVAI SUR LES ARMES
  • Ne faites pas confiance aux médias. Si vous regardez les informations ici, les reporters vous diront que tout est OK, que tout va bien. Mais ensuite vous discutez avec les voisins et il apparaît que Monsieur X a été abattu hier, que la gentille fille du bloc d’à côté a été kidnappée et violée, et qu’aujourd’hui le garçon du voisin a aussi été kidnappé. C’est le genre de conversation que j’ai avec mon voisinage, je ne plaisante pas.
  • Gardez en stock 6 mois – un an de nourriture si vous le pouvez et ayez un puits ou au moins une bonne provision de bouteilles d’eau ainsi que 2 purificateurs d’eau et des filtres de rechange. Le réseau d’alimentation en eau fonctionne mais n’est pas sûr. Il y a quelques temps une ville entière est tombée malade à cause d’une eau contaminée, et beaucoup de gens sont morts.
  • Veste pare-balle : je vendrais mon testicule droit pour une telle chose. Je n’aurais jamais cru qu’un jour j’aurai besoin d’une et maintenant voilà. Procurez-vous en une qui puisse se porter sous des vêtements de tous les jours.
  • Ayez votre passeport et votre argent prêts. Si vous pouvez vous le permettre, la meilleure chose à faire dans un tel pays est de s’en échapper. Peut-être avez-vous de la famille ailleurs ? Restez en contact au cas où. C’est ce que j’ai fait avec ma famille en Espagne et j’irai là-bas dès que je le pourrais.
  • OK, c’est à peu près tout pour le moment, j’espère que cela vous aura un peu aidé. source

the grand chessboard

"Le Conseil National Syrien

Ceux qui sont les plus abondamment cités sont les représentants officiels du Conseil National Syrien. Le CNS n’est pas véritablement le groupe d’opposition syrienne, cependant il est généralement reconnu comme la “principale coalition d’opposition” (BBC). Le Washington Times le décrit comme “un groupe de coordination des factions rivales, basé en dehors de la Syrie”. A coup sûr, le CNS est le groupe d’opposition qui a eu les relations les plus fortes et les plus fréquentes avec les puissances occidentales – et qui a ouvertement appelé à une intervention étrangère dès les premiers moments de l’insurrection. En février de cette année, à l’ouverture du Sommet des Amis de la Syrie en Tunisie, William Hague a déclaré : “Je vais rencontrer les dirigeants du Conseil National Syrien dans quelques minutes… Avec les autres nations, nous traiterons désormais avec eux et les reconnaîtrons en tant que représentants légitimes du peuple syrien”.

Le plus ancien porte-parole officiel du CNS est l’universitaire syrienne Bassma Kodmani, vivant à Paris.

Voici Bassma Kodmani, vue quittant la réunion du Bilderberg, cette année, à Chantilly, en Virginie.

 Bassma Kodmani.jpgKodmani est membre du bureau exécutif et chef des affaires étrangères pour le Conseil National Syrien. Elle est proche du centre de la structure de pouvoir du CNS, et l'un des porte-parole les plus entendus du conseil. “Aucun dialogue avec le régime en place n’est possible. Nous pouvons seulement discuter de la manière de passer à un autre système politique” a-t-elle déclaré cette semaine. Citée par l’AFP, elle a annoncé que “La prochaine , étape doit être une résolution [de l'ONU] en vertu du Chapitre VII, qui autorise l’utilisation de tous les moyens légitimes, les moyens coercitifs, l’embargo sur les armes, ainsi que l’usage de la force, pour obliger le régime à s'y conformer”.

Cette déclaration s’est traduite par le titre suivant : “Les Syriens demandent l'intervention de forces armées de maintien de la paix” (Herald Sun, Australie). Lorsqu’une action militaire internationale de grande envergure est demandée, il semble raisonnable de se demander : qui la réclame exactement ? Nous pouvons dire, simplement, “un porte-parole officiel du CNS”. Ou bien, nous pouvons regarder d’un peu plus près.

Cette année, ce fut son deuxième Bilderberg. Lors de la conférence 2008, Kodmani avait été répertoriée comme Française ; en 2012, sa francité s'était dissipée et elle fut simplement inscrite comme “internationale” – sa patrie était devenue le monde des relations internationales. Quelques années plus tôt, en 2005, Kodmani avait travaillé pour la Fondation Ford au Caire, où elle fut directrice de son programme de gouvernance et de coopération internationales. La Fondation Ford est une vaste organisation, dont le siège est à New York, et Kodmani y était déjà assez haut placée. Mais elle était sur le point de gravir un échelon.

Vers cette époque, en février 2005, les relations entre les États-Unis et la Syrie s'effondrèrent et le président Bush rappela son ambassadeur à Damas. Un grand nombre de projets de l’opposition datent de cette période. “L’argent des États-Unis pour les figures de l’opposition syrienne a commencé à couler sous la présidence de George W. Bush après qu’il ait effectivement gelé les relations politiques avec Damas en 2005”, explique le Washington Post. En septembre 2005, Kodmani a été nommée directrice exécutive de l’Initiative de Réforme Arabe (IRA) – un programme de recherche initié par le puissant lobby américain, le Council on Foreign Relations (CFR).

Le CFR est un think tank élitiste ayant pour but d'analyser la politique étrangère américaine et la situation politique mondiale, et l’Initiative de Réforme Arabe est décrite sur ​​son site Internet comme un “projet du CFR”. Plus précisément, l’IRA a été initiée par un groupe au sein du CFR, le “US/Middle East Project” – un corps de diplomates de haut rang, d’officiers du renseignement et de financiers, dont l’objectif déclaré est “l’analyse politique” “pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité”. Le “US/Middle East Project” poursuit ses objectifs sous la direction d’un conseil international présidé par le général à la retraite Brent Scowcroft. ... (suite/merci à Boreas)"

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Le titre du post fait référence à un livre célèbre du trés puissant et inamovible Zbigniew Bzrezinski, représentant archétypal de cet état profond US qui se dissimule derrière quelque polichinelle bankable genre BHO ou GWB et qui écrivit un livre trés passionnant et trés surprenant intitulé The big chessboard en 1997 ou étaient décrits sans fard quelques-uns des projets de l'empire pour conserver l'hégémonie planétaire, notamment le redécoupage du Proche et du Moyen-Orient.

Probablement un futur prix nobel aprés Kissinger et Obama...

Israel abandonne son programme nucléaire

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"Le journal La Tribune n'a jamais été un foudre de guerre journalistique comme vous le savez, d'où la disparition pure et simple de sa version "noble" papier. Il n'a jamais expliqué la sévérité de la crise et encore moins les grandes escroqueries des banques... (il a été racheté par un inconnu, le toulousain Jean-Christophe Tortora, spécialisé dans les affiches sur les taxis et journaux gratuits, lire ici Stratégies). Et c'est justement là qu'est le problème, puisque La Tribune a publié un article la semaine passée mettant en avant le fait que la Banque de France pourrait être amenée à vendre son or...

Quooooi??? La grande arnaque de Nicolas Sarkozy n'a pas suffi, lui qui a liquidé 600 tonnes de l'or de la France alors que le cours était au plus bas pour faire plaisir à ses maîtres de Washington. Mr Arfeuille vient à mon aide et nous dit ceci: "La deuxième restructuration de la dette grecque va coûter entre 70 et 100 milliards d'euros aux 17 banques centrales et aussi à la BCE. Il va donc falloir recapitaliser ces banques centrales de la zone euro et la BCE. Deux possibilités: 1) Les contribuables de la zone euro vont devoir payer entre 70 et 100 milliards d'euros d'impôts supplémentaires ou 2) on épargne les contribuables, et les banques centrales vont devoir vendre une partie de leurs réserves d'or. Que vont choisir François Hollande, Mariano Rajoy, Mario Monti, etc.?". Très bonne question Mr Arfeuille.

Voici ce qu'écrit La Tribune: "La Banque de France va-t-elle devoir vendre son Or? Si elle doit se recapitaliser pour absorber les pertes liées à une nouvelle décote des obligations souveraines grecques, elle devra faire appel à l'Etat ou peut-être... vendre son Or ... La BCE s'est refusé à tout commentaires sur ce sujet. Mais certains responsables européens estiment que la Banque de France et les banques centrales de Malte et de Chypre seraient en première ligne. Elles sont les plus exposées à la dette publique grecque, et pourrait avoir besoin d'être recapitalisées pour compenser les pertes liées à la décote des obligations souveraines qu'elles détiennent. Certains imaginent même qu'elle pourrait vendre son Or"...

Je sais qui sont ces "Certains" et pourquoi ils se frottent les mains à l'idée d'obliger la France de vendre son or pour faire face à ses obligations vis à vis de la BCE, de la Grèce etc. N'OUBLIEZ PAS, LES AMERICAINS ONT LA PLANCHE A BILLETS, MAIS ILS N'ONT JAMAIS VENDU UN GRAMME DE LEUR OR.... Que la France (sans planche à billets) vende son or revient à ce qu'elle se débarasse de sa défense nucléaire, et, oh hasard..., mais c'est incroyable ma bonne dame, il se trouve que le journal Libération a même titré là-dessus il y a juste 2 semaines... proposant l'abandon pur et simple de notre indépendance nucléaire parce que trop chère, vous imaginez? Aux traîtres Giscard, Balladur et Sarkozy, vous pouvez maintenant ajouter le journal Libération joyeusement financé par le baron Rothschild. Au fait, mais qui est ce brave banquier si disposé à perdre chaque année des millions juste pour que Libération continue à vivre?

"En 2006, grâce à un premier apport de 20 millions d'euros, Édouard de Rothschild devient l'actionnaire de référence du journal Libération. En Mars 2009 il est promu Président du conseil de surveillance de Libération, en remplacement d'Agnès Touraine. Il détient 38,8% du capital. Fin décembre 2011, le banquier, propriétaire éleveur et cavalier de compétition -qui a récemment choisi la nationalité israélienne- quitte son poste à France Galop". (source: ZoneBourse et ici Challenges).

J'aime beaucoup tous ces gens qui abandonnent leur nationalité française pour une autre mais qui continuent à être des acteurs majeurs des médias parisiens. Pour quelle raison Libération, donc journal israélien (dites-moi si je me trompe?) fait-il une campagne pour que la France abandonne son arme nucléaire?

"Evoqué par Michel Rocard, l'abandon de l'arme atomique est-il envisageable ? Restrictions budgétaires, lobby industriel, nouvelles menaces... Revue de détail par LAURE NOUALHAT, ALEXANDRA SCHWARTZBROD, THOMAS HOFNUNG. Le 4 juillet, deux mois après son élection, François Hollande plongeait en rade de Brest à bord du Terrible, le plus moderne des sous-marins, etc." lire ici l'article complet du 13 juillet 2012.

Pour ma part, je vois ici une tentative très nette de déstabilisation de la France, pilotée en sous-main, avec comme objectif de base, préparer, pardon, diriger les Français à 1) abandonner leur or, et 2) leur défense nucléaire, et cela bien sûr sans rien dire. Etonnant la conjonction entre les deux, vous ne trouvez pas? C'est le rêve absolu des Américains... Une France impuissante et ruinée. Imaginez l'inverse, que le Jersualem Post, appartenant à un vieil aristocrate français (quelle idée saugrenue) titre à la une "il faut abonner le nucléaire d'Israel parce que cela coûte trop cher"... Aussitôt ils brûleraient le drapeau français et demanderaient l'interdiction de publication du journal..."

Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2012

 

24/07/2012

ennemi intérieur

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"(...) Le Bureau américain des statistiques du travail affirme que 8,2% de la main-d’oeuvre US est au chômage. Le statisticien John Williams trouve aux Etats-Unis un taux de chômage réel de 23%, presque aussi élevé qu’en Espagne qui arbore ses 25% avec un taux appliqué aux jeunes de moins de 25 ans de 50%.

Depuis le 11 juillet, des manifestations de grande ampleur se produisent un peu partout en Espagne en protestation contre les mesures de ‘rigueur’ adoptées par le gouvernement Rajoy sur injonction de l’UE et du FMI pour sauvetage des banques en péril depuis l’éclatement de la bulle immobilière.

L’effondrement de la distinction entre armée et police, institué par Sarkösi en France, dévoile son plein sens. La police des divers États européens aura à accomplir une fonction militaire, combattre un ennemi intérieur. Aux USA, la Garde Nationale au plan intérieur peut intervenir en dehors des catastrophes humanitaires.

En dehors d’injecter de la fausse monnaie dans un système financier qui fonctionne en circuit fermé, ce qui retarde malgré tout un collapsus brutal du système, les politiques et leurs experts économistes n’avancent pas de solution à la récession économique ni au chômage de masse. (...)"

source/de defensa

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"(...) Chaque jour, les membres d’un panel de banques sont chacun invités à répondre à la question de savoir quel lui semble le taux adéquat auquel emprunter auprès de ses chers confrères. La British Bankers Association recueille les réponses, élimine le quart du haut, le quart du bas, et fait la moyenne de la moitié du milieu. Le taux qui sort s’appelle le Libor, comme London Interbank Offered Rate, il se calcule pour une multiplicité d’échéances, de un jour à douze mois, et sert de référence à tous les marchés de gros du crédit, soit plusieurs trillions de dollars de contrats de dette… Inutile de dire que le plus léger tripatouillage du Libor a potentiellement des répercussions astronomiques.

Or tripatouillage il y a eu, et pas qu’un peu. C’est Barclays qui s’est fait poisser – et la presse est maintenant remplie des e-mails gratinés découverts par l’enquête. Gratinés parce qu’il y avait deux mobiles plutôt qu’un. Le premier sent un peu la détresse. A l’automne 2008, au moment des grands stress du marché interbancaire, Barclays s’inquiète de se voir seule à déclarer des propositions Libor (le taux auquel elle pense raisonnablement pouvoir emprunter auprès des autres banques de la place) bien plus hautes que la moyenne. La tête qui sort du lot n’est jamais promise à un traitement bienveillant, et spécialement dans le cas présent puisque déclarer une proposition Libor plus élevée que les autres, c’est consentir implicitement qu’on est un risque plus grand, donc avouer une situation plus détériorée. C’est là le genre de singularisation dont aucune banque n’a envie, pas plus Barclays que les autres. Aussi commence-t-elle à déclarer des taux Libor inférieurs à ce qu’elle paye vraiment dans l’interbancaire, l’essentiel étant qu’un affichage avantageux permette de faire illusion quant à sa situation financière réelle.

(...) De cette lamentable histoire on peut donc – mais, comme toujours, à condition de le vouloir – tirer quelques enseignements simples.

1) La multiplication des fraudes avérées de la finance (comprise comme groupe social) est maintenant telle qu’il faut tenir pour certain qu’il y en aura d’autres, qu’il y en aura toujours.

2) La fraude du Libor n’a pas en soi semé de gigantesques destructions, ni lésé le public comme la crise des subprime et ses suites par exemple. Mais rien n’interdit de penser que la prochaine embrouille aura le bon goût de se tenir à cette propriété.

3) Et surtout : si dans ce paysage où cohabitent tripatouillages notoires et désastres à la régulière, le « régulateur » se trouve immanquablement neutralisé et incapable de faire son office, alors il faut en finir avec l’idée de « régulation » sous la forme qui lui est actuellement donnée, à savoir celle de la supervision prudentielle. Il ne faut pas « surveiller » la finance, il faut lui interdire bon nombre de ses secteurs et bon nombre de ses pratiques [2], en assortissant ces interdictions des sanctions les plus rudes – comme celle qui punirait toute infraction de nationalisation-saisie pure et simple. Gageons que les grands actionnaires des banques, agents économiques raffinés qu’on dit très sensibles aux effets d’incitation, sauraient soupeser celle-ci à son juste poids."

Lordon

18/07/2012

hang the banksters?

 

lire aussi Paul Jorion

10/07/2012

game over

« La corruption généralisée que l'on observe dans le système politico-économique contemporain n'est pas périphérique ou anecdotique, elle est devenue un trait structurel, systémique de la société où nous vivons. En vérité, nous touchons là un facteur fondamental, que les grands penseurs politiques du passé connaissaient et que les prétendus « philosophes politiques » d'aujourd'hui, mauvais sociologues et piètres théoriciens, ignorent splendidement : l'intime solidarité entre un régime social et le type anthropologique (ou l'éventail de tels types) nécessaire pour le faire fonctionner. Ces types anthropologiques, pour la plupart, le capitalisme les a hérités des périodes historiques antérieures : le juge incorruptible, le fonctionnaire wébérien, l'enseignant dévoué à sa tâche, l'ouvrier pour qui son travail, malgré tout, était une source de fierté. De tels personnages deviennent inconcevables dans la période contemporaine : on ne voit pas pourquoi ils seraient reproduits, qui les reproduirait, au nom de quoi ils fonctionneraient. Même le type anthropologique qui est une création propre du capitalisme, l'entrepreneur schumpétérien, combinant une inventivité technique, la capacité de réunir des capitaux, d'organiser une entreprise, d'explorer, de pénétrer, de créer des marchés, est en train de disparaître. Il est remplacé par des bureaucraties managériales et par des spéculateurs. Ici encore, tous les facteurs conspirent. Pourquoi s'escrimer pour faire produire et vendre, au moment où un coup réussi sur les taux de change à la bourse de New York ou d'ailleurs, peut vous rapporter en quelques minutes 500 millions de dollar ? Les sommes en jeu dans la spéculation de chaque semaine sont de l'ordre du PNB des Etats-Unis en un an. Il en résulte un « drainage » des éléments les plus entreprenants vers ce type d'activités qui sont tout à fait parasitaires du point de vue du système capitaliste lui-même. » (Cornélius Castoriadis, La montée de l'insignifiance, 1993)

Extrait toujours aussi décapant et juste. Je voulais faire écho aux deux commentaire récents de Calliclés et Paul Kersey sur le monde tel qu’il va (ou ne va plus) et l’importance d’essayer d’y remédier.

« Aussi je propose un pari pascalien : ou bien le "système" est viable, ou bien il n'est pas viable à terme. S'il s'effondre et que la mondialisation devient coûteuse, à la rigueur peu importe... Mais s'il perdure, ce n'est pas en se mettant sur la défensive que nous assurerons notre sécurité et celle de ceux qui viennent après nous. Aussi faut-il s'organiser et redevenir conquérants, l'histoire n'est pas écrite. En outre, la discussion sur les fins est close à mon sens, le diagnostic est parfaitement établi, par des personnes comme vous, Hoplite, ainsi que d'autres, et la multitude de commentateurs que l'on peut lire chez vous et ailleurs. »

Castoriadis et d’autres (Michea, Bérard, Freund, Alain de Benoist, Gauchet, Semprun) sans parler d’Orwell ou même Rousseau (oui), en philosophes des limites balisent le chemin depuis des lustres, a rebours du courant philosophique libéral-progressiste hégémonique dans les milieux politiques, culturels et économiques qui donnent le la urbi et orbi.

A première vue, j’aurais tendance à considérer que le système n’est pas viable (ne serait-ce que parce que prônant un développement illimité dans un monde fini, la simple évidence) et que des limites bien naturelles (comme les ressources naturelles –eau et énergies fossiles, fertilité des terres et population planétaire) ou simplement anthropologiques (comme le montre Castoriadis) vont se charger de montrer à chacun combien ce système est absurde et fonce dans le mur en claironnant. Et il suffit pour s’en convaincre d’observer la décomposition avancée des infrastructures (vais faire mon Soral) (climat, ressources naturelles, rapports de classes, salariat globalisé, prédation de la finance globalisée –scandale énorme et récent du LIBOR-  et corruption générale des élites),  mais aussi de ces superstructures dont parlait Marx (clercs politiques, culturels, religieux, médiatiques, ordures Woltonienneuses et autres crevures BHV ou Barbieroïdes à écharpe rouge ( !), corruption et dévoiement des systèmes politiques, atomisation du corps social, disparition du sentiment communautaire, etc.). Bref, si l’on suit Michéa ou Castoriadis, on en arrive à penser que notre civilisation occidentale moderne –cette anthropologie individualiste juridico-marchande- ne peut conduire qu’au désastre actuel! Ou comment la quète d'autonomie et d'auto-institution qui caractérise nos sociétés modernes tourne à l'hubris, la marché et le droit procédural n'étant pas suffisants pour instituer une vie en communauté apaisée...

Pour autant, il suffit de regarder autour de soi, de causer avec nos contemporains, d’éprouver le réel des rapports humains ordinaires pour s’apercevoir immédiatement que ces gisements humains dont Castoriadis déplore – à raison- la disparition sont encore largement présents voire omniprésents autour de nous : du pote qui paie un verre au voisin qui prête son échelle à jeannette, ma voisine de BAD (dont j’ai déjà parlé ici) qui m’apporte des haricots de son potager et des œufs du jour quand elle me voit débarquer, tous obéissent encore largement à ces murs porteurs anthropologiques de toute vie en communauté que constituent la triple obligation du don décrite par Mauss et que l’on retrouve dans toutes les communautés holistes, bien loin de l’imaginaire de prédation sans limites et de la praxis de chacal du premier trader venu, nouvelle figure anthropologique de référence de nos modernes libéraux de droite (« Toi aussi, deviens trader au Forex ! »), ou de l’imaginaire de déracinement et de nomadisme sans-frontiériste du clandestin, cette figure rédemptrice du libéral de gauche ("viens marcher pour la régularistaion de ton copain mamadou!")…

Le système que nous voyons s’effondrer sous nos yeux (déni de démocratie, corruption des élites, hyperproduction, hyperconsommation, globalisation, financiarisation de l’économie, destruction de l’environnement et guerres des ressources naturelles, explosion démographique,etc.), n’est pas viable et la formidable régression économique et sociale que nous allons affronter (qu’affrontent déjà 60 millions d’américains vivent de bons d’alimentation en 2012 ! land of plenty ?) est proprement inédite en temps de paix…Faut-il pour autant jeter, avec l’eau du bain libéral l’habeas corpus et la séparation des pouvoirs ?

« (...) L'écrasante majorité de la planète ne vit pas l'égalisation des conditions", mais la misère et la tyrannie. Et, contrairement à ce que croyaient aussi bien les libéraux que les marxistes, elle n'est nullement en train de se préparer pour accueillir le modèle occidental de la république capitaliste libérale. Tout ce qu'elle cherche dans le modèle occidental, ce sont des armes et des objets de consommation - ni le habeas corpus, ni la séparation des pouvoirs. C'est éclatant pour les pays musulmans - un milliard d'habitants -, pour l'Inde - presque un autre milliard -, dans la plupart des pays du Sud-Est asiatique et d'Amérique latine. La situation mondiale, extrêmement grave, rend ridicules aussi bien l'idée d'une "fin de l'histoire" que d'un triomphe universel du "modèle démocratique" à l'occidentale. Et ce "modèle" se vide de sa substance-même dans ses pays d'origine.» C Castoriadis,  La montée de l'insignifiance, (Les carrefours du labyrinthe IV), Seuil.

Où plutôt, comme le sous-entend Castoriadis, que peut-il advenir d’une civilisation qui sape, par ses fondements anthropologiques modernes, les conditions de sa propre survie ? Et qu’est-ce qu’être « offensif » quand tout s’effondre ? Que deviendront nos villes une fois ce stock humain de « décence commune » épuisé ? L’hégémonie –au moins en Occident- des doctrines libertaires et le relativisme moral qui en découle, d’une part et, d’autre part, l’extension sans limites de la sphère marchande et de ses slogans publicitaires peuvent-ils produire autre chose que ce cauchemar climatisé qu'entrevoyait déjà Miller dans les années 40 ? Que proposent les grecs qui fuient à la campagne (exode urbain) pour ne pas mourir de faim en ville ou les portugais qui s’expatrient au Brésil ou en Angola ayant perdu tout espoir de vivre décemment sur le vieux continent ?

Madoff est-il le fils naturel de Hume ou son avatar ? Les philosophes libéraux du contrat ont-ils accouché, à leur corps défendant pour certains, de ce chaos moderne ? Hobbes et son Leviathan sont-ils notre horizon ? Sur quoi reconstruire ?


"pense à fermer les yeux quand tu avales"^^

09/07/2012

gomorra

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ici

07/07/2012

what else?

faits et documents

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Chef militaire de l’OTAN lors de l’agression contre les Serbes, en particulier au Kosovo,l’ex-général américain Wesley Clark, désormais directeur de la société minière Endivity, vient de déposer auprès des autorités kosovares, qui n’ont vraiment rien à lui refuser, une demande d’exploitation des énormes réserves de charbon de ce pays indépendant depuis 2008 afin de les transformer en carburant. » Faits et documents 1-15/07/2012

« Lancement à la rentrée d’une nouvelle fondation française pro-américaine, l’US-France Leadership Dialogue, financée par la fondation américaine Meridian International Center. Tenant un sommet annuel, la fondation sera présidée par les ambassadeurs des deux pays, actuellement Charles Rivkin et François Delattre. Laurent Fabius et Hillary Clinton ont évidemment apporté leur soutien à cette nouvelle initiative mondialiste. » ibid.

« Très attendu, le rapport de la Cour des comptes sur l’état économique et financier s’avère catastrophique. L’Elysée fait tout pour retarder sa publication (au moins d’ici septembre) car il va mettre le gouvernement socialiste devant ses responsabilités, c’est-à-dire l’obligation de renier la quasi-totalité de ses promesses électorales et d’imposer une politique de rigueur. Selon la toute dernière étude du Crédit Agricole, le chômage va exploser en septembre, augmentant de 10% d’ici la fin de l’année. Dans ce cadre de rigueur forcée, l’hypothèse qui se développe dans le camp socialiste est que le ministère de la Défense paiera l’essentiel de la rigueur, sans doute avec l’abandon de la stratégie française de dissuasion nucléaire. Après l’ancien premier ministre Michel Rocard, c’est l’ancien ministre PS de la défense, Paul Quilès qui prône dans Nucléaire, un mensonge françaisle démantèlement de la force de frappe et le désarmement nucléaire de la France. Si cette mesure était adoptée, le rang de la France passerait de puissance de second rang à puissance de troisième rang (en dessous du Brésil ou du Pakistan). » ibid

photo:..but cultural diversity


podcast

05/07/2012

on s'en fout, on n'y va pas

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« La Cour de cassation a décidé jeudi qu’un étranger en situation irrégulière ne pouvait plus être considéré comme un délinquant et qu’il ne pouvait plus être placé en garde à vue sur ce seul motif.

Dans une série de onze arrêts rendus, la Cour de cassation s’en remet à la « jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne » et « s’oppose à une réglementation nationale réprimant le séjour irrégulier d’une peine d’emprisonnement (…) pour ce seul motif ».

« C’est une décision absolument fondamentale puisque pour la première fois depuis 70 ans, c’est le regard de l’ensemble de la société française qui a vocation à changer sur les sans-papiers puisque avec cette décision, il a été affirmé clairement que le sans-papiers ne peut plus être assimilé à un délinquant », s’est réjoui Me Patrice Spinosi, avocat de l’association Cimade. »  source

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« Comme je l’écrivais dans Impasse Adam Smith, une vie moderne accomplie (c’est-à-dire conforme aux critères du capitalisme développé), doit, en toute logique, se réduire à une série de ruptures et de déménagements (dans la logique de Laurence Parisot, on dira que tout est précaire). C’est ce qui explique que le « migrant » soit progressivement devenu la figure rédemptrice centrale de toutes les constructions idéologiques de la nouvelle gauche libérale. Et ce, au lieu et place de l’archaïque prolétaire, toujours suspect de ne pas être assez indifférent à sa communauté d’origine, ou, à plus forte raison,  du paysan que son lien constitutif à la terre destinait à devenir la figure la plus méprisée –et la plus moquée- de la culture capitaliste (les ploucs, les bouseux, les pequenods, les culs-terreux, les terroni, etc.). Sur le processus historique (dont Canal Plus est le symbole accompli) qui a ainsi conduit –en quelques décennies- à refouler le souvenir des luttes des ouvriers de Lip et des paysans du Larzac au profit de celles des clandestins de l’église Saint Bernard (et sur l’étrange pacte entre l’univers « associatif » et le monde du show-biz et des médias noué à cette occasion), on trouvera des aperçus particulièrement éclairants dans l’ouvrage de Thierry Blin, L’invention des sans-papiers (PUF, 2010). » Michéa, Le complexe d'Orphée, 2011.

« L’immigration a donc au départ été un phénomène patronal. Elle continue de l’être aujourd’hui. Ceux qui veulent toujours plus d’immigration, ce sont les grandes entreprises. Cette immigration est conforme à l’esprit même du capitalisme, qui tend à l’abolition des frontières (« laissez faire, laissez passer »). « Obéissant à la logique du dumping social, poursuit François-Laurent Balssa, un marché du travail “low cost” s’est ainsi créé avec des “sans-papiers” peu qualifiés faisant office de bouche-trou. Comme si les grands patrons et l’extrême gauche s’étaient donné la main, les uns pour démanteler l’Etat-social, à leurs yeux trop coûteux, les autres pour abattre l’Etat-nation, trop archaïque ». C’est la raison pour laquelle le parti communiste et la CGT – qui ont radicalement changé d’orientation depuis – ont combattu jusqu’en 1981 le principe libéral de l’ouverture des frontières, au nom de la défense des intérêts de la classe ouvrière. (...) » suite Alain de Benoist, 2011

« Prenez garde, ouvriers européens : les mêmes qui vous ont submergés de dizaines de millions de musulmans pour écraser vos revendications peuvent vous exciter demain à vous battre contre ces mêmes musulmans devenus combattants. On vous dira qu'on s'est trompé (qui est "on" ?), que ces hommes n'ont pas su profiter de l'évolution qu'on leur proposait. Ne tombez pas dans le piège. J'ai dénoncé plus clairement que quiconque les bases pathologiques des religions du désert, marxisme inclus. Je suis bien loin de me laisser gagner par les mirages infantiles de l'islam. Mais si la crapulocratie s'en prend à l'islam, ce n'est pas à cause de ses dogmes infantiles, ni à cause des tchadors d'écolières manipulées. C'est parce que l'islam reste la seule force anticapitaliste, la seule capable de faire échouer le chancre mondial de la société de consommation. La guerre civile mondiale, à la fois raciale, culturelle et sociale ne sera pas évitée. Mais les hommes libres n'y ont aucune place. Ne vous laissez pas entraîner dans le tourbillon de folie et ne vous battez qu'en cas d'absolue nécessité, si vous êtes personnellement attaqués. » Robert Dun, « Camarade, ne te trompe pas d'ennemi ! », L'Homme libre, fils de la terre, juin 1995.

« « Il y a deux types de communautés, déclarait Bernard-Henri Lévy au Quotidien de Paris (16 janvier 1981). Les communautés de fait, d'abord. C'est-à-dire de « race », de »terre », de « terroir », de « région », de nation, que sais-je encore, toutes ces communautés incarnées (...) dont l'horizon me parait toujours être l'enfermement, la violence et finalement la barbarie. Et puis il y a les autres. Les communautés de verbe, de loi, de papier, d'idée, d'idéal. Des communautés sans ancrage, des rassemblements sans frontières, des identités cosmopolites et toujours transgressives ». Pour nous qui, contrairement à l'Ezéchiel de drugstore, n'avons pas choisi les « communautés de papier », la France constitue l'une de ces communautés « incarnées » dans lesquelles s'enracine notre vue-du-monde et sans lesquelles les idées que nous nous efforçons de promouvoir ne serait plus que des mots vides de sens. » Alain de Benoist, Eléments printemps 1981.

 
podcast

01/07/2012

le serpent de Tobrouk

merci à Soral..

26/06/2012

LED

ferfal

















"Un jour on m’a demandé comment se portaient ceux qui vivent à la campagne. S’ils allaient mieux que les citadins. Comme toujours il n’y a pas de réponse toute faite. Je souhaiterais pouvoir dire campagne bon, ville mauvais, mais je ne le puis, car pour être honnête, et j’ai l’intention de l’être, certaines solutions doivent être analysées, spécialement la sécurité. Bien sûr que ceux vivant à la campagne et possédant terre et animaux étaient mieux préparés d’un point de vue alimentaire. Nul besoin d’avoir plusieurs acres couverts de cultures. Quelques arbres fruitiers, des animaux comme des poulets, des vaches et des lapins, et un petit vergersont suffisants pour être facilement avantagé par rapport à ceux des villes. Les poulets, les oeux et les lapins fournissent les protéines, une ou é vaches le lait et le fromage, des légumes et des fruits garantissent l’apport en végétaux, et des œufs ou un lapin peuvent être troqués contre de la farine pour faire du pain et des pâtes ou du sucre et du sel.

Bien sûr il y a des exceptions, par exemple, certaines provinces du nord ayant un climat désertique et où il ne pleut pratiquement jamais. Il y est alors quasiment impossible d’y vivre de la terre, et les animaux nécessitent de la nourriture et de l’eau que vous devez acheter. Ces gens l’ont eu mauvaise : pas étonnant que les provinces du nord aient le plus souffert dans mon pays. Ceux qui vivent dans les villes ont dû s’y faire du mieux qu’ils ont pu. Depuis que les prix des denrées alimentaires ont augmenté de 200-300%, les gens ont dû faire des coupes sombres dans leurs dépenses afin de pouvoir acheter de quoi manger. Certains ont mangé ce qu’ils ont pu : ils ont chassé des oiseaux ou mangé des chiens et des chats errants, d’autres ont souffert de la faim. Quand on en vient à l’alimentaire, les villes craignent en temps de crise. C’est couramment le manque de nourriture ou l’impossibilité d’en acquérir qui génère les émeutes et le pillage.


Quand on en vient aux aspects sécuritaires c’est encore plus compliqué. Oubliez l’idée d’abattre celui qui vole votre jambon à plus de 100m avec votre fusil. Oubliez cette notion des commandos de fauteuil et des enfants de 12 ans qui prétendent avoir grandi avec internet.

Quelques faits :

  • Ceux qui veulent vous agresser / voler ne viennent pas avec le drapeau de pirate flottant sur la tête.
  • Ils ne commencent pas non plus à vous tirer dessus à 200m.
  • Ils ne viendront pas avec leurs grosses motos ou encore vêtus de leur tenue orange de prisonnier tout juste évadé de la prison, afin que vous puissiez les identifier plus facilement. Ils ne portent pas non plus de chaînes autour du coup ou des blousons en cuir. Si je recevais un dollar chaque fois qu’une victime de vol me dit « ils avaient l’air de gens normaux, mieux habillés que nous le sommes », honnêtement, j’aurai suffisamment d’argent pour un joli pistolet. Il y a des exceptions, mais ne vous attendez pas à ce qu’ils s’habillent comme dans les films.
  • Un homme avec une femme et 2 ou 3 enfants ne peut installer une surveillance. Je n’ai que faire que vous soyez un SEAL, un SWAT ou John Rambo, aucun 6e sens ne vous dira qu’il y a un gars pointant son arme sur vous alors que vous essayer de réparer la pompe à eau qui vient juste de casser, ou alors que vous portez un lourd sac de haricots secs achetés le matin même.

La meilleure alarme que vous puissiez avoir dans une ferme sont les chiens. Mais des chiens peuvent être tués ou empoisonnés. Un ami à moi a perdu ses 4 chiens, empoisonnés dans sa ferme une nuit. Ils sont tous morts. Après toutes ces années j’ai appris que bien qu’une personne vivant à la campagne soit plus en sécurité face aux menus larcins, cette même personne est plus exposée aux cambriolages extrêmement violents. Les criminels savent que leurs victimes sont isolées et leur sentiment d’invulnérabilité est accru. Quand ils assaillent une maison de campagne ou une ferme, ils restent en général plusieurs heures ou jours sur place à torturer les propriétaires. J’ai tout entendu : femmes et enfants violés, gens attachés sur leur lit et torturés à l’électricité, passages à tabac, brûlures au fer à souder. Les grandes villes ne sont pas plus sûres pour le survivaliste ayant décidé de rester en ville. Il devra faire face aux kidnappings express, aux vols, et risquer de ce faire abattre pour le contenu de ses poches ou ses vêtements.

Alors où aller ? La jungle est dangereuse et la vie s’y fait loin de tout en ne comptant que sur soi-même. La solution est de rester éloigné des villes et d’appartenir à un groupe, soit en vivant dans une petite agglomération, ou, si vous avez des amis ou une famille pensant comme vous, dans votre propre petite communauté. Certains penseront qu’avoir des voisins à portée de tir signifie forcément perte de sa vie privée et de sa liberté, mais c’est le prix à payer si vous voulez de l’aide en cas de besoin. Quant à ceux qui pensent qu’ils n’auront jamais besoin d’aide de qui que ce soit parce qu’ils ont toujours leur fusil à portée de main ainsi qu’un kit de premiers secours et qu’ils surveillent l’horizon toutes les 5 minutes avec leurs jumelles, qu’ils grandissent…

Quel que soit le scénario auquel vous êtes confrontés, les services publics sont plus que susceptibles de souffrir en qualité ou de disparaître. Sachez anticiper : analysez les possibles scénarios SHTF et leur impact sur les services. Réfléchissez aux scénarios les plus probables, mais aussi aux plus invraisemblables. Quel est le plus probable ? Une tornade ? Mais une attaque terroriste n’est pas aussi fou que vous ne le pensiez il y a quelques années, n’est ce pas ? Analysez également les conséquences de ces services en train de péricliter. S’il n’y a plus d’énergie alors vous devez faire quelque chose de toute cette viande que vous avez dans le congélateur : vous pouvez la sécher ou en faire des conserves. Pensez aux ustensiles dont vous aurez besoin pour ces tâches avant que vous n’en ayez effectivement besoin. Vous avez un guide complet sur la préparation de la viande sur votre ordinateur… comment le consulterez-vous s’il n’y a plus d’énergie ? Imprimer tout ce que vous considérez comme important. Nul ne peut vivre bien longtemps sans eau. Le survivaliste urbain pourrait trouver que l’eau est de piètre qualité, auquel cas il peut faire bon usage d’eau filtre à eau, ou alors il n’y a plus d’eau disponible du tout. Si cela arrive, une grosse cité peuplée de millions d’habitants arrive à court de bouteilles d’eau en quelques minutes. Dans mon cas, l’eau du robinet n’est pas de bonne qualité. Je peux y voir de petites particules ainsi que des restes de ce qui me semble être des algues mortes. Le goût n’est pas si mauvais. Pas bon, mais je sais qu’il y a des endroits dans le pays où c’est pire. Pour être honnête, une grosse part du pays n’a pas d’eau potable du tout.

Si vous pouvez construire un puits, faites-le, et mettez-le au sommet de votre liste des priorités de survivaliste. L’eau vient avant les armes, les médicaments et même la nourriture. Stocker autant d’eau que vous pouvez. Utilisez des bouteilles en plastique, remplissez des bouteilles de soda et placez-les dans un endroit frais, de préférence dans un sac poubelle de couleur sombre pour les protéger de la lumière du soleil. L’eau prendra le goût du plastique après quelques mois, mais de l’eau au goût de plastique est de loin préférable à pas d’eau du tout. Quel que soit le scénario SHTF auquel vous êtes confronté, l’eau en souffrira. Dans mon cas la crise économique crée des problèmes avec la compagnie de l’eau, qui réduit la maintenance et la qualité afin de réduire les coûts et de conserver leurs revenus en dépit des prix hauts qu’ils doivent payer pour les approvisionnements et l’équipement, qui viennent en grosse partie de l’étranger et qui, après le crash de 2001, coûtent « fois plus cher. Comme toujours, le citoyen lambda paie le prix fort pour cela. Cela irait de même en cas d’inondation ou d’attaques chimique ou biologique. L’eau nécessite des précautions particulières et elle pâtira quand TSHTF d’une façon ou d’une autre. Dans ce cas, si vous avez encore l’eau courante, un filtre de qualité est approprié, ainsi qu’une pompe si vous pouvez en avoir une. Une pompe manuelle serait idéale autant que possible. Estimez vos besoins en considérant approximativement un gallon par personne et par jour. Essayer d’avoir au minimum 3 à 4 semaines de réserve d’eau. Plus serait préférable.

J’ai passé beaucoup trop de temps à mon goût sans énergie. L’énergie a toujours été un problème dans mon pays, bien avant la crise de 2001. Les vrais problèmes commencent quand vous passez plus que quelques heures sans lumière. Juste après le SHTF de 2001 la moitié du pays s’est retrouvée sans électricité pendant 3 jours. Buenos Aires était devenue une gigantesque tombe obscure. Des personnes ont été prisonnières d’ascenseurs, les denrées périssables ont pourri, les hôpitaux, qui n’avaient que de quoi assurer le fonctionnement de leurs générateurs pendant quelques heures sont arrivés à court de carburant et donc d’énergie. Sans énergie, les jours ont tendance à devenir beaucoup plus courts. Une fois le soleil couché il n’y a plus grand-chose que vous pouvez faire. J’ai lu à la lumière de la bougie et de la torche électrique, et après un certain temps le mal de tête apparaît. Vous pouvez travailler un peu autour de la maison, mais seulement si vous n’avez pas besoin d’outils électriques. La criminalité augmente également une fois les lumières éteintes, aussi si vous devez aller quelque part durant un blackout, portez votre lampe torche dans une main et votre arme de poing dans l’autre.

Pour résumer, vivre dans une ville sans lumière devient déprimant au bout d’un certain temps. J’ai passé une partie de mes nuits seul, écoutant la radio, mangeant des conserves et nettoyant mes armes à la lumière de ma lampe frontale LED. Ensuite je me suis marié, ai eu un fils, et ai découvert que lorsque vous avez des êtres aimés autour de vous les blackouts ne sont pas si mal. Le fait est qu’une famille remonte le moral en pareilles situations."

Ferfal.

NB: SHTF= when Shit Hit The Fan...

saloperie

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"Un collégien écroué pour meurtre après une bagarre à Rennes

LE MONDE | 25 juin 2012 | Serge Le Luyer | 589 mots

L'autopsie du corps de Kylian, 13 ans, a montré que son décès résultait d'une strangulation. Kylian avait 13 ans. Vladimir (le prénom a été changé), 16 ans. Le premier était scolarisé en classe de 5e C, section football, au collège de Cleunay à Rennes."

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« Kylian avait 13 ans. Vladimir (le prénom a été changé), 16 ans. »

Pourquoi diable changer le prénom de Souleymane ? Sinon pour cacher qu’il est musulman et tchétchène?

Sinon pour tenter de camoufler que ce qu’on appelle la violence scolaire, en tout cas l’ultra-violence scolaire, est liée aux quartiers de l’immigration ?

Pourquoi choisir Vladimir comme prénom de substitution ? Sinon pour donner à ce beau prénom russe une image négative et noircir au passage celui du président Poutine ?

Ainsi en trois lignes Le Monde (26/06/2012) fait d’une pierre deux coups et satisfait ses deux principaux propriétaires : le mondialiste Matthieu Pigasse, de la banque Lazard, et Pierre Bergé, co-fondateur de SOS-Racisme.

Au passage on découvre que beaucoup de « Russes » qui figurent dans les statistiques de l’immigration et de l’administration pénitentiaire viennent en fait des républiques caucasiennes.

Le Monde nous dit, parlant de la victime et de son meurtrier, que « leurs regards se sont croisés ». Bel exercice de Novlangue !

C’est parce que le Breton Kylian (13 ans) n’a pas baissé le regard devant le Tchétchène Souleymane (16 ans) que ce dernier l’a assassiné.

Il ne s’agit pas de violences scolaires : Kilian est mort en Résistant.

Polémia /25/06/2012

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vladimir...

oui, pourquoi mentir? pourquoi travestir la réalité? pourquoi fermer les yeux?

ou comment nos modernes adeptes de la transparence tous azimuts ne refusent pas, souvent, de travestir le réel, mais pour la bonne cause...ou comment nos donneurs de leçons se comportent en petits fonctionnaire Orwelliens sans envergure remaniant le réel pour le faire correspondre à la ligne officielle du Parti...pour éviter de voir tous leurs ballons arc-en-ciel de l'utopie babélienne éclater misérablement.

Mais les faits dont têtus...

vladmir...ou la botte souveraine de la réalité chère à Trotski:

 «  La botte souveraine de la réalité, disait le vieux Léon. Les censeurs, les idéologues, les inquisiteurs de la pensée libre travestissent la réalité, la badigeonnent de leurs mensonges, traînent en justice ceux qui osent égratigner les façades peinturlurées. Et puis un jour, on entend un bruit de plus en plus proche, un fracas puissant qu'on ne parvient plus à étouffer, géante, irrésistible, « la botte souveraine de la réalité » vient, s'impose. Le contreplaqué de mensonges s'écroule, le glapissement des folliculaires stipendiés s'étrangle, les mots prostitués retrouvent leur sens. La réalité se dresse devant nous, irréfutable. Bien vu, camarade Trotski ! » (Andrei Makine 2008, Cette France qu'on oublie d'aimer)

Et c'est presque beau cette tentative désespérée de corrompre le réel du conflit civilisationnel sinon ethnique ou racial archaïque, de badigeonner les murs de leurs mensonges métissés et vivre-ensembloïdes foireux, d'étouffer le fracas du réel avec leurs petits mensonges minables et leur rhéthorique à deux balles de folliculaires progressistes! On s'emmerderait sans ce cirque tragique. Saloperie que tout ça, pire, un aveu!

24/06/2012

irish tour 74


pécho!

 

« La décomposition des solidarités locales traditionnelles ne menace pas seulement les bases anthropologiques de la résistance morale et culturelle au capitalisme. En sapant également les fondements relationnels de la confiance (tels qu’ils prennent habituellement leur source dans la triple obligation de donner, recevoir et rendre) la logique libérale contribue tout autant à détruire ses propres murs porteurs, c’est-à-dire l’échange marchand et le contrat juridique. Dés que l’on se place sur le plan du simple calcul (et l’égoïste –ou l’économiste- n’en connaît pas d’autre) rien ne m’oblige plus, en effet, à tenir ma parole ou à respecter mes engagements (par exemple sur la qualité de la marchandise promise ou sur le fait que je ne me doperai pas), si j’ai acquis la certitude que nul ne s’en apercevra. A partir d’un certain seuil de désarticulation historique de l’ « esprit du don » (matrice anthropologique de toute confiance réelle) c’est donc la défiance et le soupçon qui doivent logiquement prendre le relais.

Dans ce nouveau cadre psychologique et culturel, le cynisme tend alors à devenir la stratégie humaine la plus rationnelle ; et « pas vu, pas pris », la maxime la plus sûre du libéralisme triomphant (comme le sport en administre la preuve quotidienne à mesure qu’il se professionnalise et qu’il est médiatisé). Comme souvent, c’est le sympathique Yannick Noah qui a su formuler, avec sa rigueur philosophique habituelle, les nouveaux aspects de cette question morale. Son fils, Joakim, ayant récemment commis, selon les mots de Yannick lui-même, « une petite boulette » (alcool et drogue au volant d’un véhicule sans permis avec, en prime, excès de vitesse), notre héros national a aussitôt tenu à lui rappeler publiquement que l’essentiel, en l’occurrence, aurait été « de ne pas se faire pécho » ; ajoutant au passage, que « ça fait vingt ans que je fais le con et je suis encore populaire parce que les gens pensent que je suis un mec bien. Alors Joakim peut faire la même chose. » En hommage à cette belle leçon de pédagogie paternelle, je propose donc d’appeler principe de Noah la loi qui tend à gouverner une partie croissante des échanges économiques contemporains (on sait par exemple que la contrefaçon est effectivement devenue l’une des industries les plus florissantes du capitalisme moderne).

JC Michéa, La double pensée, 2008.

15:13 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : noah

21/06/2012

land of few

pendant ce temps-là,

08:24 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : usa

20/06/2012

shadow play

restore hope

paulwatson1993pl3.jpg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
"L'évolution des événements mondiaux se déroule conformément aux anticipations élaborées par LEAP/E2020 au cours des récents trimestres. L'Euroland est enfin sorti de sa torpeur politique et du court-termisme depuis l'élection de François Hollande (1) à la tête de la France et le peuple grec vient de confirmer sa volonté de résoudre ses problèmes au sein de l'Euroland (2) démentant ainsi tous les « pronostics » des médias anglo-saxons et des eurosceptiques. A partir de maintenant, l'Euroland (en fait l'UE moins le Royaume-Uni) va donc pouvoir aller de l'avant et se doter du véritable projet d'intégration politique, d'efficacité économique et de démocratisation sur la période 2012-2016 comme LEAP/E2020 l'a anticipé en Février dernier (GEAB N°62). C'est une nouvelle positive mais, pour les semestres à venir, cette « seconde Renaissance » du projet européen (3) constituera bien la seule bonne nouvelle au niveau mondial.

Toutes les autres composantes de la situation globale sont en effet orientées dans un sens négatif, voire catastrophique. Là encore, les médias dominants commencent à se faire l'écho d'une situation anticipée de longue date par notre équipe pour l'été 2012. En effet, sous une forme ou une autre, plus souvent en pages intérieures qu'en grands titres (monopolisés depuis des mois par la Grèce et l'Euro (4)), on retrouve désormais les 13 thèmes suivants :

1. Récession globale (plus aucun moteur de croissance nulle part / fin du mythe de la « reprise US ») (5)
2. Insolvabilité croissante et partiellement reconnue comme telle désormais de l'ensemble du système bancaire et financier occidental
3. Fragilité croissante des actifs financiers clés comme les dettes souveraines, l'immobilier et les CDS à la base des bilans des grandes banques mondiales
4. Chute du commerce international (6)
5. Tensions géopolitiques (notamment au Moyen-Orient) approchant du point d'explosion régionale
6. Blocage géopolitique global durable à l'ONU
7. Effondrement rapide de tout le système occidental de retraites par capitalisation (7)
8. Fractures politiques croissantes au sein des puissances « monolithiques » mondiales (USA, Chine, Russie)
9. Absence de solutions « miracles », comme en 2008/2009, du fait de l'impuissance croissante de plusieurs grandes banques centrales occidentales (FED, BoE, BoJ) et de l'endettement des Etats
10. Crédibilité en chute libre pour tous les Etats devant assumer la double charge d'un endettement public et d'un endettement privé excessifs
11. Incapacité à maîtriser/ralentir la progression du chômage de masse et de longue durée
12. Echecs des politiques de stimulus monétaristes et financiers comme des politiques d'austérité « pure »
13. Inefficacité désormais quasi-systématique des enceintes internationales alternatives ou récentes, G20, G8, Rio+20, OMC, ... sur tous les thèmes-clés de ce qui n'est plus en fait un agenda mondial (8) faute de consensus : économie, finance, environnement, résolution de conflits, lutte contre la pauvreté,
 
Selon LEAP/E2020, et en conformité avec ses anticipations déjà anciennes, tout comme avec celles de Franck Biancheri dès 2010 dans son livre « Crise mondiale : En route pour le monde d'après », cette seconde moitié de 2012 va bien marquer un point d'inflexion majeur de la crise systémique globale et des réponses qui lui sont apportées.

Il va être caractérisé par un phénomène en fait très simple à comprendre : si l'Euroland est aujourd'hui en mesure d'aborder cette période de façon prometteuse (9), c'est parce qu'elle a traversé ces dernières années une crise d'une intensité et d'une profondeur inégalée depuis le début du projet de construction européenne après la Seconde Guerre Mondiale (10). A partir de la fin de cet été 2012, ce sont toutes les autres puissances mondiales, Etats-Unis en tête (11), qui vont devoir affronter un processus identique. C'est à ce prix, et à ce prix seulement, qu'elles seront ensuite, dans quelques années, en mesure d'entamer une lente remontée vers la lumière.

Mais aujourd'hui, après avoir tenté par tous les moyens de retarder l'échéance, l'heure de la facture arrive. Et comme en toute chose, la capacité à retarder l'inévitable se paye au prix fort, à savoir l'accroissement du choc d'ajustement à la nouvelle réalité. Il s'agit en fait de la fin de partie pour le monde d'avant la crise. Les 7 sonneries de trompettes de Jéricho qui marqueront la période Septembre/Octobre 2012 vont faire s'écrouler les derniers pans du « Mur Dollar » et des murailles qui ont protégé le monde tel qu'on le connaît depuis 1945.

Le choc de l'automne 2008 ressemblera à un petit orage estival en comparaison de ce qui va affecter la planète dans quelques mois.

LEAP/E2020 n'a en effet jamais constaté la convergence temporelle d'une telle série de facteurs explosifs, et de facteurs aussi fondamentaux (économie, finance, géopolitique, ...), depuis 2006, date du début de ses travaux sur la crise systémique globale. En toute logique, dans notre modeste tentative de publier régulièrement une « météo de la crise », nous nous devons donc d'adresser à nos lecteurs une « alerte rouge » car c'est bien à cette catégorie qu'appartient le phénomène qui se prépare à impacter le système mondial en Septembre/octobre prochain.
 
Dans ce GEAB N°66, nous développons nos anticipations pour sept facteurs clés dans ce choc de Septembre-Octobre 2012, les sept sonneries des trompettes de Jericho (12) marquant la fin du monde d'avant la crise. Il s'agit de quatre facteurs géopolitiques au Moyen-Orient et de trois composantes économiques et financières au cœur du choc à venir :

1. Iran/Israël/USA : La guerre de trop aura bien lieu
2. La bombe assyrienne : l'allumette israélo-américaine-iranienne dans la poudrière Syrie-Irak
3. Le chaos AfPak : l'armée US et l'OTAN, otages d'une sortie de conflit de plus en plus difficile
4. L'Automne arabe : les pays du Golfe emportés dans la tourmente.
5. Etats-Unis : « Taxmargeddon » commence dès l'été 2012 – L'économie US en chute libre à l'automne
6. La grande insolvabilité bancaire au rendez-vous de Septembre-Octobre 2012 : Bankia version City-Wall Street
7. L'insoutenable légèreté des QE de l'été 2012 – les banques centrales américaine, britannique et japonaise hors-jeu

Par ailleurs, nous développons des recommandations précises sur la manière de minimiser l'impact du choc en préparation sur sa propre situation qu'on soit simple particulier ou décideur au sein d'entreprises ou d'institutions publiques. Nous présentons également le GlobalEurope Dollar Index du mois. "

source/GEAB

(1) Désormais les débats, salutaires surtout s'ils sont francs et larges, se préoccupent de moyen long terme, de l'intégration politique et des nouvelles institutions nécessaires. D'ici la fin de l'été, l'évidence que la dimension Euroland est centrale s'imposera et permettra de contourner la difficulté des institutions à 27 qui sont aujourd'hui dans un tel état de délabrement et d'omniprésence britannique qu'il n'est pas possible à ce stade de leur confier une tâche importante pour mettre en place la gouvernance de l’Euroland. La problématique Hollande-Merkel tient en fait beaucoup plus à cette réalité qu'à une divergence « institutions communes» ou « approche intergouvernementale ». Les institutions de Bruxelles appartiennent elles aussi au monde d'avant la crise et sont inaptes à fonder l'Europe d'après la crise. Sources : Deutsche Welle, 11/06/2012 ; Spiegel, 06/05/2012 ; El Pais, 10/06/2012 ; La Tribune, 10/06/2012

(2) Qui en échange va rendre plus tolérable le difficile ajustement du pays après 30 années perdues au sein de l'UE, perdues car gaspillées sans aucune modernisation de l'Etat grec à la clé. Source : YahooNews, 18/06/2012

(3) MarketWatch du 14/06/2012 en est même à prédire à la Suisse une inévitable intégration dans l'Euroland … comme LEAP l'a fait il y a déjà quelques temps.

(4) Stratégie de diversion oblige !

(5) Sources : Bloomberg, 15/06/2012 ; Albawaba, 12/06/2012 ; ChinaDaily, 05/06/2012 ; CNNMoney, 11/05/2012 ; Telegraph, 04/06/2012 ; MarketWatch, 05/04/2012

(6) Source : IrishTimes, 12/04/2012 ; CNBC, 08/06/2012

(7) Sources : WashingtonPost, 11/06/2012 ; Telegraph, 11/06/2012 ; TheAustralian, 15/06/2012 ; Spiegel, 06/05/2012 ; ChinaDaily, 15/06/2012

(8) En deux ans, il y a bien eu une dislocation de l'agenda diplomatique mondial.

(9) A ce sujet, LEAP/E2020 anticipe l'entrée des questions de défense au cœur du débat sur l'intégration politique. Tout comme l'Euro fut créé au sein d'un accord complexe impliquant un soutien français fort à l'unification allemande contre la mutualisation du Deutsche Mark, l'intégration politique qui se profile va impliquer la mutualisation de la « signature allemande » en échange d'une forme de mutualisation (au moins pour le noyau de l'Euroland) de la dissuasion nucléaire française. Les dirigeants français vont découvrir ainsi 3 choses : que la question de sécurité/défense préoccupe fortement leurs partenaires de l'Euroland contrairement aux apparences (du fait notamment de la perte de crédibilité rapide de la protection US), qu'il n'y a pas de raison qu'un débat complexe et difficile soit suscité par cette nouvelle phase d'intégration uniquement en Allemagne (la France aussi va devoir s'y mettre), et enfin que les opinions publiques ne sont pas contre ce type d'approche très concrète à la différence des traités juridiques incompréhensibles (comme en 2005). En matière de défense, on assiste déjà à une évolution majeure : la France se détourne sans le clamer haut et fort de tout partenariat significatif avec le Royaume-Uni pour se recentrer sur la coopération avec l'Allemagne et les pays du continent. Le fait que le Royaume-Uni promette toujours et ne tienne jamais ses engagements en matière de défense européenne (dernier en date : le développement commun de porte-avions est remis en cause par la décision britannique de ne pas adapter son porte-avion pour accueillir les appareils français) a été enfin analysé pour ce qu'il était, à savoir une tentative ininterrompue d'empêcher l'émergence d'une défense européenne. Et les réductions drastiques des capacités de défense britannique, pour raisons budgétaires, en ont fait un partenaire de moins en moins attractif. Sources : Monde Diplomatique, 15/05/2012 ; Telegraph, 06/06/2012 ; Le Point, 14/06/2012

(10) Choc amplifié dans la psychologie collective européenne et mondiale par l'incapacité des Européens durant cette période d'empêcher d'être instrumentalisés par la City et Wall Street en matière médiatique, afin d'une part de détourner l'attention de leurs propres difficultés, et d'autre part, d'essayer de « casser » cet Euroland en émergence qui bouscule l'ordre établi après 1945.

(11) Pays qui a vu la richesse de ses habitants être réduite de 40% entre 2007 et 2010 selon l'étude récente réalisée par la Réserve fédérale US. Nous nous permettons de rappeler que lorsque nous indiquions en 2006, dès les premiers numéros du GEAB, que cette crise allait provoquer une baisse de 50% de la richesse des ménages américains, la plupart des « experts » estimaient cette anticipation comme totalement aberrante. Et il s'agit de 2010. Comme nous l'avons indiqué, ce sont encore au moins 20% de baisse qui attendent les ménages US. Ce rappel vise à souligner que l'une des plus grandes difficultés du travail d'anticipation, c'est l'immense inertie des opinions et l'absence d'imagination des experts. Chacune renforce l'autre pour laisser croire qu'aucun changement majeur négatif n'est au coin de la rue. Source : WashingtonPost, 11/06/2012 ; US Federal Reserve, 06/2012

(12) Pour en savoir plus sur le mythe des trompettes de Jericho : Wikipedia
 
photo: 1993 © Paul Watson: le 5 juin 1993, des incidents très sérieux éclatent dans un quartier de la capitale somalienne Mogadiscio: des manifestants armés attaquent un groupe de casques bleus pakistanais. 24 soldats pakistanais sont tués. Pour l’ONUSOM, l’autorité internationale en Somalie, c’est le général Aïdid qui est responsable de ce massacre. Les États-Unis décident alors de renforcer leurs forces sur place et créent une unité d’intervention spéciale dans le cadre de l’opération « Restore hope ». Cette force est notamment constituée de Rangers et de commandos Delta.

Le 3 octobre, les Américains tentent de capturer le général Mohammed Aïdid. Mais l’opération, mal coordonnée, se transforme en débâcle : un hélicoptère Black Hawk est abattu par les milices du général Aidid, dix-huit soldats américains, plusieurs dizaines de soldats malaisiens et des centaines de Somaliens sont tués dans les combats. Les corps des soldats américains attachés par des cordes à un véhicule tout-terrain, furent traînés dans la poussière sur des dizaines de mètres sous les caméras des reporters.

La scène avait humilié l'Amérique et préludé au piteux retrait de ses troupes, décidé par Bill Clinton qui venait d'accéder au pouvoir. Un épisode que l'administration Bush n'a cessé de dépeindre comme le scénario honteux d'une Amérique qui avait peur d'elle-même. L'Amérique est de retour, proclamaient les nouveaux dirigeants. Jamais, assuraient ces derniers, les États-Unis ne connaîtraient à nouveau pareille humiliation……