28/08/2013
punishing Saddam euhh Bachar!
Madeleine Albright (de son vrai nom Marie Jana Korbelová), dans ses œuvres (de bienfaisance)..
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"Syrie : fragmentation et radicalisation
Un texte d’un ancien analyste de renseignement du Pentagone devenu journaliste indépendant, Joshua Foust, apporte des précisions très intéressantes sur l’évolution de la situation sur le terrain en Syrie, indépendamment de la crise actuelle autour du chimique. Cette évolution est très rapide et radicale. Elle pourrait d’ailleurs s’en trouver accélérée par une éventuelle frappe aérienne US, conduisant à une situation beaucoup plus complexe et incontrôlable qu’elle n’est aujourd’hui. (Encore ne s’agit-il que d’éléments relativement connus et identifiés, les éventuels bombardement pouvant en faire surgir d’autres dont il y a beaucoup à parier qu’ils iraient dans le même sens.)
(Il est à signaler que le texte de Foust, publié dans defenseOne.com le 27 août 2013, est plutôt favorable à la politique officielle US. Il tient pour assuré que le chimique a été utilisé par Assad. Son analyse est ainsi d’autant plus inintéressante puisqu’elle n’est nullement marquée par une tendance à plutôt peindre une situation défavorable à une entreprise de prise de contrôle de la situation, surtout des éléments rebelles disparates, ce qui est le but des USA et du bloc BAO.)
Plusieurs éléments sont à mettre en exergue.
• La continuelle radicalisation des rebelles, par la prépondérance sans cesse grandissante des groupes islamistes type-al Qaïda, qui amène même certains groupes “modérés” à se rapprocher des islamistes malgré les consignes de leurs dirigeants, répercutant les ordres de Washington à cet égard. Ce dernier point est capital parce qu’il met en question toute la politique US depuis que la présence prépondérante des islamistes a été admise. La politique de Washington était d’éloigner les “modérés” de cette tendance, de les armer lourdement, de les constituer en une force autonome capable d’équilibrer, voire de surpasser les forces islamiques au sein de la rébellion. Il semble bien que ce soit le contraire qui se produise, avec l’intégration grandissante de ce qui reste de forces “modérées” dans les rangs islamistes.
• Le constat d’une analyste qui vient d’effectuer un voyage d’étude en Syrie, qui est particulièrement intéressant. Selon ce constat, les forces régulières syriennes ont de plus en plus tendance à s’appuyer sur des milices, ou à se constituer en milices, sous l’impulsion et souvent l’encadrement de cadres iIraniens ou de membres du Hezbollah, et souvent aussi avec des Iraniens et des membres du Hezbollah à l'intérieur de ces milices pour en contrôler les structures. Ainsi les structures des forces soutenant le régime se rapprochent de celles des rebelles, ce qui leur permettrait éventuellement de mieux les affronter. A contrario, cela tendrait à diminuer le rôle des forces régulières syriennes, dans tous les cas dans leurs structures traditionnelles d’armée lourdement équipée (blindés, armes lourdes, etc.). Cette évolution tendrait à les rendre moins vulnérables à des interventions étrangères du type des “frappes chirurgicales” envisagées par les USA contre des infrastructures.
• Dans la logique de cette évolution, il apparaît que le rôle du Hezbollah et surtout de l’Iran ne cesse de grandir, jusqu’à constituer des réseaux de pouvoir influant très fortement sur la direction syrienne. Ce fait pourrait même poser à terme un problème à la direction syrienne et à Assad. Dans tous les cas, ce dernier élément témoigne de l’implication grandissante de l’Iran, par conséquent de l’élargissement du conflit non par sa géographie nécessairement mais par l’évolution des structures qui s’affrontent et de la nationalité et de l'orientation des forces qui s’y trouvent engagées.(...)" De Defensa
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lire aussi Patrick Reymond, toujours pertinent: "entre effondrement et guerre"...et Brzezinski chez Boreas++
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"Carla Del Ponte : l’arme chimique a été utilisée par les rebelles en Syrie
Selon plusieurs témoignages, ce sont les rebelles syriens qui se sont servis de gaz sarin, un agent neurotoxique interdit par le droit international, a déclaré la magistrate suisse Carla Del Ponte à la télévision. « La commission d’experts n’a trouvé aucune preuve de l’usage d’armes chimiques par l’armée syrienne », a indiqué Mme Del Ponte. Dans le même temps, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a déclaré que les experts avaient besoin de temps afin d’établir les faits et de faire le rapport approprié.
Syrie : la Russie évacue ses ressortissants
La Russie a évacué hier 116 Russes et citoyens d’autres ex-républiques soviétiques, à bord de deux avions du ministère des Situations d’urgence, a indiqué ce dernier aujourd’hui. Le premier avion, un Iliouchine 76, a ramené hier soir 89 personnes de Lattaquié, à l’ouest de la Syrie, selon un communiqué du ministère. Un deuxième avion, un Iliouchine 62, a décollé ce matin de Lattaquié avec 27 Russes à son bord, d’après Irina Rossious. Lattaquié est une ville portuaire, située dans le fief du clan du président Bachar el-Assad." source/ french.ruvr.ru
20:47 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : us go home!
27/08/2013
bis repetita placent
20:49 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : usa, adm, mesonge, propagande
un homme
08:59 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : hélie de st marc
26/08/2013
thin ice of modern life
« Il est cependant clair, qu’une telle atomisation de la société par le droit libéral (et la réapparition de la vieille guerre de tous contre tous qu’elle implique) ne peut aboutir à terme qu’à rendre toute vie commune impossible. Une société humaine n’existe, en effet, que dans la mesure où elle parvient à reproduire en permanence du lien, ce qui suppose qu’elle puisse prendre appui sur un minimum de langage commun entre tous ceux qui la composent. Or si ce langage commun doit, conformément aux exigences du dogme libéral, être axiologiquement neutre (toute référence “idéologique” réintroduirait les conditions de la guerre civile), il ne reste qu’une seule façon cohérente de résoudre ce problème. Elle consiste à fonder la cohésion anthropologique de la société sur l’unique attribut que les libéraux ont toujours tenu pour commun à l’ensemble des hommes : leur disposition « naturelle » à agir selon leur intérêt bien compris. C’est donc très logiquement sur l’échange intéressé (le fameux “donnant-donnant” qui fonde la rationalité de toute relation marchande) que devra reposer, en dernière instance, la charge philosophique d’organiser la coexistence pacifique d’individus que tout est censé opposer par ailleurs […] Telle est, en définitive, la raison majeure pour laquelle l’économie est devenue la religion des sociétés modernes ». (Jean-Claude Michéa, L’empire du moindre mal)
Comprendre la nature réelle de nos sociétés modernes permet de donner un sens au chaos apparent qui règne et aux faits et discours de nos modernes ilotes. Un exemple pris au hasard dans l’actualité :
« Mariage homosexuel à Montpellier
Elle s’est attiré les foudres des opposants. La maire de Montpellier, Hélène Mandroux, a reçu de nombreuses lettres d’insultes et de menaces cette semaine après avoir célébré dans sa ville le premier mariage gay en France. Selon le quotidien régional « Le Midi libre », des agents municipaux auraient même trouvé un colis contenant des matières fécales dans le courrier de l’élue. Cette dernière, ainsi qu’Erwann Binet, rapporteur du projet de loi à l’Assemblée, avaient reçu le même type de courriers en janvier dernier. Hélène Mandroux a officiellement uni le 29 mai dernier Vincent Autin, 40 ans, et Bruno Boileau, 30 ans. « Votre histoire rencontre en ce jour celle de tout un pays. Ce jour, vous l’avez rêvé, et ce jour devient une réalité. Vincent, Bruno, nous allons, vous allez vivre un moment historique. Un moment historique pour notre pays, pour notre République », avait déclaré la maire de Montpellier, selon « Libération ». Samedi dernier, c’était au tour d’Hélène Bureau et d’Abby Trouillet de se dire « oui » à Saint-Jean-de-la-Ruelle, dans le Loiret. Pour Christophe Chaillou, le maire socialiste de la commune, « le mariage de deux hommes ou deux femmes va devenir quelque chose de banal, et c’est tant mieux » source
Au-delà de la figure de fion catastrophique de cette « maire courage » calamiteuse dont les postures de pseudo-résistance contre un ordre moral fantasmé font sourire même les lecteurs de Télérama (et pour lesquelles ces colis de merde ne sont finalement que justice/némésis au regard de l'hubris délirante qu'ils manifestent), il faut comprendre que dès lors que nos sociétés ne sont plus fondées sur un certain nombre de valeurs partagées dans une perspective (télos) commune mais, désormais, uniquement sur le droit procédural et le marché garantis par un Etat axiologiquement neutre privatisant toute valeur morale, philosophique ou religieuse, l’issue de divergences morales/philosophiques ou religieuses ne dépend plus que du poids de lobbys antagonistes à même, en fonction de leur puissance démographique ou de leur exposition médiatique, voire de leur violence, de fixer –pour un temps- la norme sociétale.
En ce sens, la neutralité de l’Etat que sous-tend l’idéologie libérale (dont se réclame Mandroux, dans sa variante philosophique ou libertaire) n’est pas tenable car elle conduit, en voulant autoriser chacun à exercer une vision morale particulière éventuellement antagoniste avec celle de son voisin, à créer les conditions d’une guerre de tous contre tous (ce cauchemar de Hobbes) alors même que son postulat était d’écarter ce risque de guerre civile en écartant toute notion de Bien commun ou d’intérêt général…montrant ainsi que la structuration d’une société par des valeurs partagées reste indispensable à la paix civile. Ce que disait Aristote il y a fort longtemps :
« L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. » (Aristote, Politique, Livre V)
Nos sociétés modernes devraient donc être en bonne logique libérale, une sorte de désert normatif rempli d’individus contractants, disposant de libertés et de droits, éventuellement parfaitement antagonistes et régis par un état axiologiquement neutre soumis aux lois d’un marché auto-régulé et au droit procédural dont les limites mouvantes seraient définies par le rapport de forces entre des intérêts contradictoires. Autre exemple éclairant, l’aveu bienvenu par le très libéral (« tory ») David Cameron, du désastre sociétal anglo-saxon engendré par l’idéologie multi-culturelle, stricte application de l’axiome libéral :
« Selon M. Cameron, qui s'exprimait devant la 47e Conférence sur la sécurité, le multiculturalisme tel que l'a pratiqué le Royaume-Uni, a échoué. "Même nos propres concitoyens ont perpétré des actions terroristes", a-t-il souligné. "Le multiculturalisme a conduit à ce que des communautés vivent isolées les unes des autres. Ces sociétés parallèles ne se développent pas selon nos valeurs. Nous ne leur avons pas donné une vision de ce qu'est notre société". A titre d'exemple, la Grande-Bretagne n'a pas assez fermement condamné la pratique du mariage forcé. Les pouvoirs publics ne doivent plus " admettre que des prédicateurs de la haine s'expriment " et doivent cesser de subventionner des organisations qui n'adhèrent pas clairement aux valeurs démocratiques, estime encore M. Cameron, pour qui la clé est dans la construction d'une " identité nationale pour tous", notamment pour les jeunes musulmans d'Europe, dont beaucoup se "sentent déracinés". » (source)
Il est assez surprenant que cet homme ne voie pas l’incohérence doctrinale qu’il y a à prôner, d’une main, des sociétés libres régies par les seules lois du marché (ce doux commerce) et du Droit, et de l’autre, « des valeurs » qui devraient être partagées par tous…Quelles sont ces valeurs? Au nom de quoi (de quelle morale, de quelle éthique, de quelle religion, de quelle philosophie, de quelles normes désormais bannies par nos modernes Cameron et Mandroux) devrait-on interdire certains « prêcheurs de haine » dés lors qu'ils ne sont pas hors-la-loi et qu'ils sont de bons consommateurs? Et comment définir une « identité nationale pour tous » lorsque l’Etat est axiologiquement neutre ? A l’inverse de Hobbes qui prônait un Etat absolu, le Léviathan, pour conjurer le spectre des guerres civiles, la doctrine libérale instaure cet état axiologiquement neutre, ayant renoncé à définir la « vie bonne » en bannissant tout horizon normatif commun. Ouvrant la voie à la jungle de revendications identitaires, communautaires irréductibles et antagonistes à l'origine du chaos sociétal contemporain.
La guenon Mandroux installant des cameras de surveillance partout (comme dans le Panopticon de Bentham) dans une ville de plus en plus violente (ou célébrant un "mariage gay" dans une posture martiale grotesque) comme le pitre Cameron stigmatisant la weltanschauung étrangère des communautés musulmanes pakistanaises britanniques se retrouvent donc pareillement le cul entre deux chaises à déplorer les effets naturels de principes qu’ils chérissent.
Heureusement qu’ils leur restent les Droits de l’homme et la shoah pour communier dans le chaos festif, climatisé et totalitaire qu’ils édifient jours après jours.
Thin ice of modern life..
Castoriadis pensait que nos sociétés modernes ne sont encore gérables QUE parce que certains types anthropologiques pré-capitalistes structurent encore largement ces sociétés*. Et en ce sens, Michéa dit parfois son inquiétude du fait que désormais, le temps joue contre nous, contre toute décence commune... Au fond, je pense que nous vivons la fin d'un cycle, la fin d'une illusion, la fin de ce "fait social total" qu'est le capitalisme globalisé, ne serait-ce QUE parce qu'il ne peut y avoir de production, de consommation et d'accumulation illimitées de biens/marchandises dans un monde fini comme le nôtre, ne serait-ce QUE parce que le droit et le marché ne fondent pas de communautés..je crois que ce gisement anthropologique pré-capitaliste (dont la logique échappe donc à toute logique marchande et a plutôt tout à voir avec la logique du don et du contre-don), certes mis à mal par notre modernité à roulettes et paillettes, constitue une constante civilisationnelle intangible à laquelle nous devrons revenir à un moment donné. Question de temps. thin ice of modern life...
*« La corruption généralisée que l'on observe dans le système politico-économique contemporain n'est pas périphérique ou anecdotique, elle est devenue un trait structurel, systémique de la société où nous vivons. En vérité, nous touchons là un facteur fondamental, que les grands penseurs politiques du passé connaissaient et que les prétendus « philosophes politiques » d'aujourd'hui, mauvais sociologues et piètres théoriciens, ignorent splendidement : l'intime solidarité entre un régime social et le type anthropologique (ou l'éventail de tels types) nécessaire pour le faire fonctionner. Ces types anthropologiques, pour la plupart, le capitalisme les a hérités des périodes historiques antérieures : le juge incorruptible, le fonctionnaire wébérien, l'enseignant dévoué à sa tâche, l'ouvrier pour qui son travail, malgré tout, était une source de fierté. De tels personnages deviennent inconcevables dans la période contemporaine : on ne voit pas pourquoi ils seraient reproduits, qui les reproduirait, au nom de quoi ils fonctionneraient. Même le type anthropologique qui est une création propre du capitalisme, l'entrepreneur schumpétérien, combinant une inventivité technique, la capacité de réunir des capitaux, d'organiser une entreprise, d'explorer, de pénétrer, de créer des marchés, est en train de disparaître. Il est remplacé par des bureaucraties managériales et par des spéculateurs. Ici encore, tous les facteurs conspirent. Pourquoi s'escrimer pour faire produire et vendre, au moment où un coup réussi sur les taux de change à la bourse de New York ou d'ailleurs, peut vous rapporter en quelques minutes 500 millions de dollar ? Les sommes en jeu dans la spéculation de chaque semaine sont de l'ordre du PNB des Etats-Unis en un an. Il en résulte un « drainage » des éléments les plus entreprenants vers ce type d'activités qui sont tout à fait parasitaires du point de vue du système capitaliste lui-même. » (Cornélius Castoriadis, La montée de l'insignifiance, 1993)
photo: logique du don.
23:13 | Lien permanent | Commentaires (48) | Tags : michea, hobbes, pink floyd
25/08/2013
balkanpride
"Hier matin, j’ai assisté à un séminaire ministériel organisé par Éric Besson, sur le thème « Les migrations en Méditerranée : construire un espace de prospérité partagé ». Dans la mesure où de nombreux journalistes couvraient le séminaire, je peux me permettre d’en partager avec vous quelques éléments. Y étaient conviés des ministres des pays suivants : Chypre - Grèce - Espagne - Croatie - Malte - Monténégro - Maroc - Égypte. Un expert planta d’emblée le décor, basant son argumentaire sur le fait que puisque la population européenne vieillissait, trois possibilités s’offraient à nous. Je le cite :
« 1) Soit nous retardons l’âge de la retraite : mesure pas très populaire ;
2) Soit nous mettons davantage les femmes au travail : cela aura une incidence négative sur le taux de fécondité ;
3) Soit nous organisons les migrations internationales. »
Et sur ces mots destinés de toute évidence à permettre aux ministres présents d’enchaîner avec leurs discours bien préparés, le fil conducteur de la matinée fut que, puisque le Nord ne faisait pas d’enfants, le Sud en faisant beaucoup (cela a été dit), il fallait donc s’atteler à organiser les flux migratoires du Sud vers le Nord. Plusieurs ministres ont même déclaré que de toute façon l’immigration se produisant de manière illégale lorsqu’elle n’était pas autorisée, il était préférable de la légaliser et de l’organiser. Il a aussi été dit qu’en Tunisie, 75 % des jeunes envisageaient de quitter leur pays…Voici un florilège de paroles prononcées par des ministres des pays du Nord :
« Les pays du Nord ont besoin de main d’œuvre. »
« L’immigration augmente la compétitivité des pays du Nord. »
« L’immigration profite aussi bien aux pays du Sud que du Nord. »
« Comme la main d’œuvre qui vient du Sud est peu qualifiée et que les pays du Nord auront de plus en plus besoin de main d’œuvre qualifiée, les pays du Nord doivent aider à former la main d’œuvre du Sud afin qu’elle réponde mieux à leurs besoins. »
« Nous devons conduire une politique souple de visas afin de faciliter la circulation des flux d’immigration. »
« Nous devons faciliter le fait que les immigrés gardent le contact avec leurs pays d’origine et y transfèrent une partie de leur argent. »
« Nous devons organiser les sociétés d’accueil de manière à ce qu’elles reconnaissent qu’elles sont diverses. De toute façon, c’est le modèle qui est appelé à se répandre partout. La priorité doit être donnée à la lutte contre les discriminations. »
« Un monde sans immigration serait un monde plus divisé, plus radical. »
« La pauvreté et le manque de développement ont été causés par la colonisation. »
« L’immigration est peut-être la solution à la crise », prononcé très solennellement par le ministre suédois, invité en tant que représentant du pays qui préside actuellement l’Union Européenne.
Les deux ministres du Sud demandèrent que leurs ressortissants soient bien traités dans les pays hôtes, et que dans l’empressement à organiser les flux du Sud vers le Nord, on veille à faire en sorte de maintenir le lien prégnant avec les pays d’origine, afin que les migrants transfèrent des fonds dans leur pays (souvenons-nous que c’est autant d’argent qui sera ôté du projet éducatif de leurs enfants). Le ministre marocain insista sur le fait que ces migrants (la communauté des Marocains résidant à l’étranger) constituaient une diaspora, et que le Maroc s’en occuperait de manière très active. La ministre égyptienne prit bien soin de commencer son discours par « Au nom d’Allah le plus miséricordieux… » et formula le souhait que la langue arabe soit beaucoup plus présente à l’avenir dans le bassin méditerranéen. Éric Besson conclut ainsi la matinée : « Nous devons accélérer et accroître les flux de circulation. »
Tous les ministres ont signé la « Recommandation de Paris sur la promotion de la mobilité des jeunes dans l’espace méditerranéen », dont voici un extrait : « Réaffirmant leur détermination à bâtir un avenir méditerranéen commun, ils sont convenus de la nécessité de donner priorité à la jeunesse dans la construction d’un espace méditerranéen de la circulation des personnes, du savoir et des compétences. » Un office méditerranéen de la jeunesse sera créé d’ici le 1er janvier 2011. Il aura pour but de faciliter la libre circulation des étudiants de certaines filières universitaires, ainsi que de leur offrir des bourses.
(...) Durant toute cette matinée, il était manifeste que les peuples européens n’intéressaient pas les ministres européens. C’était comme si l’Europe était une terre inhabitée ou qui allait très prochainement le devenir, et qu’il convenait de la peupler. Le seul moment où on put penser que dans leurs esprits des Européens existaient encore, c’est quand il fut fait mention de la nécessité de lutter contre les discriminations dont les migrants seraient victimes… Cette matinée m’a montré, si c’était encore nécessaire, à quel point ces « élites » européennes se préoccupaient parfois bien davantage des intérêts de peuples étrangers que de ceux de leurs propres peuples. Ce sont bien elles qui sont responsables de la situation actuelle, et non pas les immigrés. Désormais, seuls les peuples européens pourront épargner le chaos à leurs pays, et sauver par la même occasion leurs vies et celles de leurs descendants, car il est clair que ce qui nous est préparé par des dirigeants qui ne s’en rendent même pas compte, c’est la prolifération des Balkans à travers l’Union Européenne. Nous sommes là bien loin du rêve des pères fondateurs ! Chaque citoyen doit œuvrer à l’émergence d’une véritable conscience collective qui nous aidera à arrêter la course folle vers les Balkans. Si un peuple européen y parvient, tous les autres suivront la même voie, car chaque peuple observe à présent ses voisins. Pour y parvenir, il est indispensable de fournir des arguments et des clés de décryptage à nos proches, nos amis, nos collègues, ainsi qu’à tous les politiques dont le cœur bat encore avec celui des Français, et qui peuvent ainsi devenir des porte-voix de la cause la plus importante qui soit : la cohésion nationale. La puissance jaillit entre les hommes lorsqu’ils agissent ensemble ! Malika Sorel, dec 2009.
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"Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair, Jack Straw et David Blunkett, a fait une révélation de taille, dans l’émission Question Time de la BBC. Il a en effet dévoilé que l’énorme augmentation de l’immigration durant la dernière décennie était une politique délibérée et organisée par les Travaillistes afin de modifier la constitution ethnique de la Grande Bretagne : « Outre les besoins du marché du travail, il y avait également une motivation « politique » derrière la politique d’immigration. [Les ministres entendaient] mettre le nez des conservateurs dans la diversité ». Cet apparatchik de premier rang a précisé que les dirigeants travaillistes avaient opéré secrètement, craignant que cette politique ne perturbe « la classe ouvrière qui est son vivier électoral ». Les vraies raisons, qui figuraient dans les premières versions du rapport Performance and Innovation Unit, rédigé par Downing street, ont été supprimées dans la version finale du document afin de ne pas révéler cette politique délibérée et organisée. Selon lui, « l’immigration de masse était pour le gouvernement le moyen de rendre le Royaume Uni totalement multiculturel. Cette politique délibérée a duré de 2000 au moins jusqu’au mois de mai 2008, date à laquelle on a mis en place le nouveau système de points.» Ce qui a entraîné l’arrivée, selon le think tank Migration Watch, de plus de trois millions de nouveaux immigrés. " (Faits et documents 15-30/11/09)
00:12 | Lien permanent | Commentaires (41)
24/08/2013
sehr amusant!
« (...) A ce moment, en un point où la forêt était plus dense et plus profonde et où une piste traversait notre route, je vis brusquement surgir du brouillard, là-bas devant nous, au carrefour des deux pistes, un soldat enfoncé dans la neige jusqu’au ventre. Il était là, debout, immobile, le bras droit tendu pour indiquer le chemin. Quand nous passâmes devant lui, Schulz porta la main à son képi, comme pour le saluer et le remercier, puis dit :-En voila un autre qui voudrait aller dans le Caucase ! et se mit à rire en se renversant sur le dossier de son siège. Au bout d’un autre segment de route, à un autre croisement de piste, voici qu’à grande distance, un autre soldat apparu, également enfoncé dans la neige, le bras droit tendu pour nous montrer le chemin.
-Ils vont mourir de froid, ces pauvres diables, dis-je.
Schulz se retourna pour me regarder :
-Il n’y a pas de danger qu’ils meurent de froid ! dit-il.
Et il riait. Je lui demandais pourquoi il pensait que ces pauvres bougres n’étaient pas en danger de mourir gelés.
-Parce que désormais, ils sont habitués au froid ! me répondit Schulz et il riait en me tapant sur l’épaule. Il arrêta la voiture et se tourna vers moi en souriant :
-Vous voulez le voir de prés ? Vous pourrez lui demander s’il a froid.
Nous descendîmes de voiture et nous approchâmes du soldat qui était là, debout, immobile, le bras droit tendu pour nous montrer la route. Il était mort. Il avait les yeux hagards, la bouche entrouverte. C’était un soldat Russe mort.
-C’est notre police des voies et communication, dit Schulz. Nous l’appelons la « police silencieuse ».
-Etes vous bien sûr qu’il ne parle pas ?
-Qu’il ne parle pas ? Ach so ! Essayez de l’interroger.
-Il vaudrait mieux que je n’essaie pas. Je suis sût qu’il me répondrait, dis-je.
-Ach sehr amusant, s’écria Schulz en riant.
-Ja, sehr amusant, nicht wahr ?
Puis j’ajoutais d’un air indifférent:
-Quand vous les amenez là sur place, ils sont vivants ou morts ?
-Vivants, naturellement, répondit Schulz.
-Ensuite, ils meurent de froid naturellement ? dis-je alors.
-Nein, nein, ils ne meurent pas de froid : regardez là! Et Schulz me montra un caillot de sang, un grumeau de glace rougie, sur la tempe du mort.
-Ach so !sehr amusant.
-Sehr amusant, nicht wahr ? dit Schulz ; Puis il ajouta en riant : Il faut tout de même bien que les prisonniers Russes servent à quelque chose ! (...) »
Kaputt, Curzio Malaparte, 1944.
23:38 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : kaputt, malaparte
23/08/2013
verlorenen kinder
« (...) Conformément aux consignes données par Staline, tout officier ou soldat soviétique se rendant, même en des circonstances désespérées, était officiellement considéré comme un traître et traité comme tel. Même chose pour ceux qui battaient en retraite. En de nombreux cas, on fit suivre les vagues d’assaut d’infanterie par des blindés chargés d’ouvrir le feu sur les fantassins n’avançant pas ou tentant de se replier. Quelques 422 700 soldats de l’Armée rouge –dont 13500 à Stalingrad- furent ainsi liquidés par leur propre commandement. Chaque division comportait un service spécial du NKVD chargé de surveiller les troupes et de s’occuper des « traîtres ». (...) Au total, lors de l’offensive victorieuse des Soviétiques en direction de Berlin, en Prusse orientale, en Silésie, en Poméranie et dans la capitale elle-même, au moins deux millions de femmes allemandes furent l’objet de violences sexuelles de la part de soldats de l’Armée rouge, et une bonne part d’entre elles eurent à subir des viols multiples. » (Anthony Beevor, NRH mai juin 2005)
« (...) A partir de 1943, l’aviation alliée entreprend la destruction systématique des villes moyennes sans le moindre intérêt stratégique qui entraîneront la mort de plus de 600 000 personnes (fourchette basse). L’histoire a retenu l’atroce destruction de Dresde en février 1945 : plus de 130 000 morts, femmes enfants, vieillards. Pas plus de justification pour Ulm, Bonn, Wurtzbourg, Hildesheim, Nuremberg, cités médiévales, joyaux artistiques du patrimoine européen. Toutes ces villes avec Hambourg et Cologne, disparaissent dans des typhons de feu au milieu d’atroces souffrances. » (Jorg Friedrich, L’incendie)
« (...) Les bombes au phosphore avaient mis le feu à des quartiers entiers de cette ville, faisant un grand nombre de victimes. Jusque là, rien d’extraordinaire, même les Allemands sont mortels. Mais des milliers et des milliers de malheureux, ruisselant de phosphore ardent, dans l’espoir d’éteindre le feu qui les dévorait, s’étaient jetés dans les canaux qui traversent Hambourg en tous sens, dans le port, le fleuve, les étangs, dans les bassins des jardins publics ou s’étaient faits recouvrir de terre dans les tranchées creusées ça et là sur les places et dans les rues pour servir d’abri aux passants en cas de bombardement. Agrippés à la rive et aux barques, plongés dans l’eau jusqu’à la bouche, ou ensevelis dans la terre jusqu’au cou, ils attendaient que les autorités trouvassent un remède quelconque contre ce feu perfide. Car le phosphore est tel qu’il se colle à la peau tel une lèpre gluante, et ne brûle qu’au contact de l’air. Dès que ces malheureux sortaient un bras de la terre ou de l’eau, le bras s’enflammait comme une torche. Pour échapper au fléau, ces malheureux étaient contraints de rester immergés dans l’eau ou ensevelis dans la terre comme les damnés de Dante. Des équipes d’infirmiers allaient d’un damné à l’autre, distribuant boisson et nourriture, attachant avec des cordes les plus faibles au rivage, afin qu’ils ne s’abandonnent pas vaincus par la fatigue, et se noient ; ils essayaient tantôt un onguent, tantôt un autre, mais en vain, car tandis qu’ils enduisaient un bras, une jambe ou une épaule, tirés un instant hors de l’eau ou de la terre, les flammes, semblables à des serpents de feu se réveillaient aussitôt et rien ne parvenait à arrêter la morsure de cette lèpre ardente. » (La peau, Malaparte)
photo: aprés les bombardements de Dresde du 13 au 15 février 1945 par la RAF et l'USAAF utilisant des bombes incendiaires et à fragmentation sur des populations civiles, des parents survivants recherchent leurs enfants disparus dans la tourmente ou les enfants perdus et sans parents.
09:32 | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : allemagne, 1945, dresde, armée rouge, berlin, malaparte, anthony beevor, jorg friedrich, viols, phosphore
21/08/2013
colors of my sea
22:08 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : moby
socialisme introuvable
"Ce serait une grave erreur de croire que le socialisme (terme employé pour la première fois, dans son sens moderne, par Pierre Leroux en 1831) n’avait pour but, à l’origine, que de réagir contre l’abominable exploitation des masses prolétariennes que la révolution industrielle avait jetées dans les grandes villes et soumises à des conditions de travail bien souvent inhumaines. Les premiers socialistes dénonçaient bien entendu cette exploitation, protestaient contre leurs conditions de travail et exigeaient l’instauration de la justice sociale.
Mais en se dressant contre la classe bourgeoise, ils se dressaient aussi contre le système des valeurs dont celle-ci était porteuse. Toutes les sociétés traditionnelles ont tenu les valeurs économiques et marchandes (caractéristiques de la « troisième fonction » au sens dumézilien du terme) pour des valeurs inférieures ou subordonnées, raison pour laquelle l’économie ne devait surtout pas devenir autonome par rapport à la sphère sociale, à la société globale. L’économie était « encastrée » (embedded, comme le disait Karl Polanyi) dans le social, et le social ne se réduisait évidemment pas à l’économie. C’est à la bourgeoisie, en tant que classe porteuse de valeurs qui lui étaient propres, que revient le « mérite » d’avoir, en même temps qu’elle s’imposait elle-même, et précisément pour pouvoir s’imposer, érigé la sphère économique en sphère autonome d’abord, dominante ensuite. Toute l’histoire européenne peut de ce point de vue se lire comme une histoire de la montée de la bourgeoisie, à la faveur de laquelle se sont progressivement imposés les thèmes dont elle était porteuse : individualisme (contre le sens de l’être-ensemble), culte de l’efficience et de l’utilité (contre l’éthique de l’honneur), axiomatique de l’intérêt (contre le désintéressement).
La bourgeoisie s’est historiquement enfoncée comme un coin dans la structure sociale, rejetant d’un même mouvement les valeurs aristocratiques (qu’elle s’efforçait en même temps de singer sans en comprendre le soubassement, à savoir l’honneur et le désintéressement) et les valeurs populaires (au premier rang desquelles la « décence commune » évoquée par Orwell et dont nous reparlerons). La montée de la bourgeoisie a mis fin à tout ce qui pouvait demeurer de biens communs dans l’existence quotidienne, c’est-à-dire de biens qui n’étaient pas encore assujettis à l’appropriation individuelle, d’espaces de vie qui pouvaient faire l’objet d’une jouissance partagée. En Angleterre, par exemple, le mouvement des enclosures a converti les champs ouverts et les pâturages communs en territoires séparés, possédés individuellement par quelques uns, ce qui a contribué à encourager la rivalité dans le monde rural et donc la désintégration sociale des communautés. Parallèlement, la bourgeoisie s’est employée à monétiser tout ce qui échappait encore auparavant à l’évaluation monétaire. C’est ce que Karl Marx avait déjà constaté dans un célèbre passage du Manifeste du parti communiste, qu’on ne se lasse toutefois pas de citer : « La bourgeoisie là où elle est arrivée au pouvoir a détruit tous les rapports féodaux, patriarcaux, idylliques. Elle a déchiré sans pitié la multiplicité colorée des liens féodaux qui attachaient l’homme à ses supérieurs naturels et elle n’a laissé subsister d’autre lien entre l’homme et l’homme que l’intérêt nu, que le froid “argent comptant”. Elle a noyé dans les eaux glacées du calcul égoïste les frissons sacrés de la piété exaltée, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise. Elle a réduit la dignité personnelle à la valeur d’échange et, à la place des innombrables libertés reconnues par écrit et chèrement conquises, elle a mis la liberté unique et indifférente du commerce. Elle a, en un mot, remplacé l’exploitation déguisée sous les illusions religieuses et politiques par l’exploitation ouverte, cynique, directe, brutale ».
Dans Le Capital, Marx constate aussi qu’« au fond du système capitaliste, il y a la séparation radicale du producteur d’avec les moyens de production ». Le capitalisme est en effet foncièrement séparateur, le mode de production capitaliste reposant sur une double séparation : la séparation des producteurs entre eux et leur « séparation radicale d’avec les moyens de production ». Cette double séparation engendre et généralise, d’une part, le rapport marchand entre les hommes, la société n’étant bientôt plus conçue que sur le modèle du marché, et d’autre part le travail salarié, le salariat étant la forme d’exploitation du travail qui contraint objectivement les travailleurs à se soumettre aux détenteurs du capital et aux propriétaires des moyens de production. Une telle évolution est généralement représentée comme résultant à la fois des « lois de l’histoire » (la nécessité historique dans la version historiciste de l’idéologie du progrès), et d’une « nature » revisitée sous l’angle d’une idéologie oublieuse de ce qui la constitue en propre (le marché est présenté comme la forme « naturelle » de l’échange social, alors qu’il fut en réalité institué à une date relativement récente, l’harmonie économique censée résulter de l’ajustement « spontané » de l’offre et de la demande étant elle aussi présentée comme « naturelle » dans l’apologétique bourgeoise), ce qui permet à l’idéologie dominante, dit encore Marx, de « proclamer comme vérités éternelles les illusions dont le bourgeois aime à peupler son monde à lui, le meilleur des mondes possibles ».
Le libéralisme est fermé à toute perspective sociale, dans la mesure où, fidèle à son réductionnisme intrinsèque, il ne peut analyser la société qu’à partir de l’individu et ne la conçoit que comme une somme d’individus et d’utilités individuelles. La notion de bien commun, c’est-à-dire d’un bien dont la jouissance se situe en amont même de toute possibilité de partage, est vide de sens à ses yeux. « La société n’existe pas », disait Margaret Thatcher. Tout ce que le libéralisme reconnaît, c’est une diversité d’aspirations égoïstes et intéressées, dont il affirme à la fois que le libre mouvement aboutit paradoxalement, par le jeu de la « main invisible », à l’harmonie générale et au « bonheur » de tous, et qu’elle ne saurait se concilier avec l’adhésion collective à une idée partagée de la vie bonne. Du point de vue libéral, il n’y a que des valeurs individuelles, pas de valeurs collectives, pas de projet collectif qui puisse légitimement s’articuler sur elles. Le libéralisme ne voit jamais le caractère collectif des difficultés et des misères individuelles, qu’il a toujours tendance à rabattre sur des circonstances hasardeuses ou sur la psychologie privée. Quant à la politique, elle ne se conçoit dans cette perspective que sous la forme d’une neutralité procédurale, réduite à l’expertise technique et à l’administration gestionnaire « rationnelle », processus de neutralisation qui équivaut à méconnaître et supprimer l’essence même du politique, à savoir qu’une bonne décision politique revient toujours à trancher entre plusieurs possibles au nom de valeurs qui s’incarnent dans un peuple." suite
Alain de Benoist, 2009.
photo: exemple de pseudo-combat de la gauche moderne/libérale (variante: défense des minorités, des clandestins ou de l'homoparentalité, autant de trucs qui n'intéressent personne en fait)
NB: suis en vacances à Cancun avec Julien Dray, je ré-édite donc des posts anciens.
16:17 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : alain de benoist
15/08/2013
Michéa
17:56 | Lien permanent | Commentaires (26)
mouvance O'Brien
"Vous êtes un étudiant lent d’esprit, Winston, dit O’Brien gentiment. – Comment puis-je l’empêcher ? dit-il en pleurnichant. Comment puis-je m’empêcher de voir ce qui est devant mes yeux ? Deux et deux font quatre. – Parfois, Winston. Parfois ils font cinq. Parfois ils font trois. Parfois ils font tout à la fois. Il faut essayer plus fort. Il n’est pas facile de devenir sensé." 1984, George Orwell
Beaucoup de patriotes fondent un espoir dans le jeu démocratique et l'existence d'une mouvance patriote. Ce fut aussi mon cas longtemps.
Mon postulat est le suivant:
1/ nous ne vivons pas en démocratie (1),
2/ le système (ce conglomérat informel et stratifié d'hommes, de lobbies, de puissances médiatiques et financières promouvant une vision du monde, plutôt une reconstruction du monde directement hostile aux intérêts premiers des peuples européens) est quasiment omnipotent (2).
Si donc aujourd'hui existe en France une mouvance patriote (le Front national), c'est qu'elle représente une opportunité pour le système de renforcer encore son pouvoir! D'une manière ou d'une autre:
-soit le FN ne représente aucun danger pour le système et constitue au mieux un dérivatif électoral, une voie de garage, destiné à recueillir la colère légitime de masses impuissantes à manifester une quelconque souveraineté, une opportunité pour le système de canaliser le mécontentement et la violence à son encontre, d'une part, d'autre part, un partenaire indispensable dans tout spectacle démocratique (une opposition, simplement, en l'occurrence hors de l'"arc républicain" (Alain Minc) mais idéalement construite pour légitimer toute la comique propagande antifasciste aidée en cela par la chiée d'organisations gauchistes, véritables kapos du nouvel ordre par leur action objectivement antipatriote et antisubversive, véritables useful idiots de Lénine),
-soit le FN représente un danger potentiel et dans ce cas est-il déjà logiquement infiltré et manipulé dans la logique des counter-gangs de Franck Kitson (3), en vue de constituer une éventuelle alternative politique en cas d'effondrement du système UMPS...
La façon dont MLP fut promue par le système au sommet du FN, via notamment une exposition médiatique tout à fait inhabituelle voire suspecte pour un rejeton du clan Le Pen, au détriment par exemple d'un Bruno Gollnisch me conduit à penser que le système souhaitait une opposition Goldstein conséquente et crédible (la personnalité charismatique de MLP, son inflexion idéologique sociale et souverainiste à l'opposé de l'inclinaison libérale de son père) et non pas le retour du FN (sous la férule du trés libéral Gollnisch) à un groupuscule incohérent, sorte de conglomérat de nationalistes catholiques maurassiens réactionnaires, d'anciens de l'OAS et d'autres fractions identitaires éparpillées de la mouvance nationaliste française. Ceci n'est d'ailleurs pas sans rappeler la façon dont l'ascension politique du personnage LePen père fut aidée par Mitterrand au mitan des années 80 (sa fameuse invitation à l'émission politique phare du moment, "L'heure de vérité" qui lui permit d'assoir son influence et son ancrage politique au moment même ou la "gauche" était conduite à abandonner toute critique radicale du capitalisme globalisé et toute référence à une lutte des classes dans un virage libéral sous couvert d'"antiracisme" et de lutte "antifasciste"...voir aussi l'instauration du scrutin à la proportionnelle en 1986)
Il est donc possible d'imaginer que le système ait simplement besoin d'une pseudo-alternative de gouvernement en prévision de l'incendie social des années à venir et de la décrédibilisation du parti libéral unique avec ses deux branches sœurs (UMP+PS)...Imaginons, après l'échec prévisible du pauvre Hollande et de son "hollandisme révolutionnaire" (Emmanuel Todd) l'instauration d'un gouvernement d'union nationale: impossible ne pas y faire participer un parti patriote qui fait régulièrement entre 20 et 40% des votes en fonction des scrutins locaux ou nationaux...
Logique donc, dans cette perspective (de "normalisation"):
1/de le vider de tout ce qu'il peut contenir d'authentiquement subversif notamment:
-sa critique du tribalisme juif (une constante de la mouvance nationale) en tant que figure -parmi d'autres- de la domination -MLP et sa soumission au même lobby face à Chabot à propos des "saillies" "révisionnistes" de son père qui, lui n'avait jamais fait allégeance au tribalisme juif en est un bon exemple- quitte à laisser le FN porter une critique cohérente du lobby capitaliste globalisé et de la toute-puissance du lobby bancaire (critique la plus convaincante et la plus cohérente de tout le paysage politique français, le pauvre Todd l'a même reconnu chez Taddei), dans la même perspective le surprenant voyage du pauvre Alliot dans quelques colonies juives en terre de Palestine..
-la présence au sein de son appareil politique de patriotes authentiques (cf. le curieux remplacement de Laurent Ozon dans l'appareil FN par deux plumes néo-cons (?)). tout cela pourrait bien s'inscrire dans la même logique de normalisation,
2/de valider quelques unes des mantras du NOM (stigmatisation de l'islam alors que celui-ci n'est QUE la conséquence de l'immigration de masse organisée par le système depuis les années 70, refus du multiculturalisme mais acceptation d'une assimilation de masse désormais impossible au plus grand nombre, choc des civilisations, etc.)
Par ailleurs, de la même façon que le positionnement libéral du FN servait son positionnement anti-système dans les années 80 et 90 (versus la social-démocratie à la Mitterrand ou à la Chirac), il est possible d'imaginer que son positionnement actuel anti-libéral (quoique..) se situe dans la même logique de fournir une alternative systémique en cas de gros temps rendant la navigation du rafiot UMPS impossible...
Imaginons maintenant que le couter-gang FN, même émasculé et rendu système-compatible, ce golem systèmique, échappe à son maitre et devienne -via le chaos financier, économique, social et politique auquel nous assistons depuis 2008- la première force politique du pays qui plus est incontrôlable...combien de temps faudrait-il, à votre avis, pour vivre la liquidation pure et simple de ce parti ou des hommes qui le dirigent? (via un massacre ou un attentat d'ampleur genre une nouvelle rue des Rosiers?, un nouveau Carpentras? un 11/09 français?, un nouveau Merah, une synagogue taggée "FN" puis brûlée?, etc. conduisant à la dissolution du parti ou tout au moins à sa délégitimation radicale). Aymeric Chauprade a bien expliqué comment le terrorisme était AVANT TOUT une émanation des états-profonds (Bologne/Gladio, Aldo Moro, 11/09, la frégate du Tonkin, opération Northwood, etc.) via des groupuscules pseudo-révolutionnaires infiltrés et manipulés pour légitimer des politiques étatiques ou impériales ou bien délégitimer des mouvances patriotes authentiquement et potentiellement insurrectionnelles...
Voilà pourquoi je ne crois plus à une solution électorale. Voilà pourquoi je ne mets plus aucun espoir dans ce jeu a-démocratique vérolé de A à Z. Ce qui ne signifie pas qu'il n'y ait pas d'espoir ailleurs, bien sûr. L'offensive?
(1) un seul exemple, le TCE: rejeté par 54.68% des suffrages exprimés le 29 mai 2005 puis ratifié par le Congrès réuni à Versailles (sous l'appellation "Traité de Lisbonne") le 04 février 2008 par 560 voix pour vs 181 voix contre...
(2) La façon dont le pouvoir en place à dissous tout récemment les JNR (jeunesses nationalistes révolutionnaires) aprés la récente pseudo-agression contre un jeune militant "antifa" est éloquente (affaire Méric)...
(3) sorte de guerre contre-insurrectionnelle menée par le pouvoir en place contre toute subversion potentielle via des oppositions factices et manipulées (recueillir des informations sur toute activité subversive potentielle via l'infiltration d'organisations déjà existantes ou bien la création pure et simple de mouvements pseudo-insurrectionnels en peau de lapin, annihiler toute menace sérieuse de subversion via le mensonge, la désinformation, l'attentat sous faux drapeau, etc.).
17:49 | Lien permanent | Commentaires (83) | Tags : fn
13/08/2013
les deux oreilles et la queue?
Daniel Cohn-Bendit Gate - Dany rattrapé par son... par Ali-Fredo
PS: j'emprunte le titre au regretté commisaire San-Antonio dont les aventures -et le petit monde rassurant- ont bercé mon adolescence...Sinon, il y avait "La tombola des voyous" ou bien 'Deuil express" ou bien encore "Réglez-lui son compte"! le premier de la série.
21:35 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cohn-bendit pédophile
tartufobie
"Allons droit au but sans tourner autour du pot : s'il y a aujourd'hui en France des millions de musulmans, c'est parce que l'UMP et socialistes ont tout fait pour faire venir des millions d'africains sur notre sol. Le phénomène de conversion des français de souche à l'Islam existe, mais il est marginal.
Contrairement à ce qu'a toujours cru notre intelligentsia stupide, un africain n'est pas aussi lobotomisé et déraciné qu'un bobo. Un africain a une religion, des racines, une histoire. On ne voit pas pourquoi le fait de fouler le sol de France devrait les lui faire abandonner. Ceci n'est pas une critique : si l'auteur de ses lignes devait aller vivre dans un pays étranger, lui aussi voudrait conserver la culture, la langue et la religion qui le structure.
L'interdiction du port du voile à l'Université, au collège, ainsi que l'interdiction de la burka n'ont qu'un but : masquer aux français les conséquences inéluctables de l'immigration, soit le choc entre les codes sociaux français et les codes sociaux immigrés.
Les immigrationistes veulent l'immigration sans les conséquences de l'immigration, pensant encore que les français peuvent être dupes. Vivant entre bourgeois blancs, ils ignorent qu'il suffit de prendre n'importe quelle ligne de métro pour que la réalité nous saisisse à la gorge. Ils ignorent que de nombreuses villes d'Ile-de-France sont désertées par les français de souche. Ils ignorent qu'il est trop tard pour tricher, que l'évidence ne peut plus être étouffée.
En ce qui le concerne, votre serviteur se réjouirait que toutes les musulmanes de France portent le voile et pourquoi pas la burka. La frange du peuple français acquise à l'immigrationisme, essentiellement classée à gauche, ne pourrait ainsi plus s'auto-illusionner sur l'immigration.
L'interdiction du port du voile n'est qu'un grigri temporaire. Elle ne calmera pas les français dont le quotidien est dégradé par l'immigration et n'aveuglera pas longtemps l'électorat de gogôche.
Le vrai problème est le suivant : de fait, l'UMP et PS ont organisé des décennies durant la contrecolonisation de la France. Cette contrecolonisation sous pilotage mondialiste a engendré, pour des raisons historiques, sociologiques, géographiques et anthropologiques, une implosion de la société française : subversion culturelle (nos livres d'histoire en attestent), explosion de la délinquance et de la criminalité, baisse du niveau scolaire, accroissement du déracinement de la jeunesse française, féodalisation du territoire.
Face à cette situation, un homme politique digne de ce nom, soucieux des intérêts de la France, de son avenir, et désireux d'éviter la guerre civile ne chercherait pas à interdire le port du voile. Il arrêterait immédiatement l'immigration et organiserait pacifiquement et méthodiquement le retour des populations qui n'ont pas vocation à s'enraciner dans la civilisation française. Voilà ce que serait une politique française. Mais nous le savons bien : cette ligne fait horreur à l'UMPS, qui est viscéralement mondialiste et immigrationniste.
Faut-il en conclure que la reconduction de l'UMP et Socialistes aux manettes de la France conduira cette dernière à sa disparition ? Hélas, oui."
source/Adrien Abauzit/Scriptoblog
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Abauzit parle d'or et dit à peu prés tout: la grande cohérence du parti unique, la tartuferie innommable des élites de ce même parti unique qui communient sur l'essentiel (le logiciel libéral id est la Marché et le Droit procédural censés faire société à l'exception de tout autre considération politique avec pour conséquence première la libre circulation des capitaux, des marchandises et des hommes) et nous rejouent sans relâche la même comédie de la "droite" (et ses célèbres marqueurs comme l'"ordre", les "valeurs", la "sécurité", etc. ) et de la "gauche" (et ses célèbres marqueurs comme la "république", la "justice sociale", la "laïcité", l'"égalité", etc.). Mais bon, lisez Michéa, ça ira plus vite.
Entendre l'émétique Copé et son "pain au chocolat" affecter de nous avertir sur les dangers de l'Islam alors même que lui et sa famille politique -et ses coreligionnaires- valident depuis 40 ans (au nom de la "nécessaire adaptation" ou de la "compétitivité" de l'appareil économique) toutes les politiques d'immigration de masse dans ce pays et donc la déferlante de maghrébins musulmans ou bien encore les cuistres laïcards et sionistes de Riposte laïque nous entonner le chant des Partisans devant la République assiégée par la barbarie islamique pourrait nous faire sourire si tous ces pitres n'avaient pas AUSSI validé les mêmes politiques depuis 40 ans (au nom d'un tiers-mondisme dévoyé et d'un antiracisme de lopette)...le bal des enculés et des cons. Le malheur est que toute cette valetaille politicarde largement corrompue par le capitalisme globalisé et sa courroie de transmission bruxelloise est interchangeable ad libitum et que le vrai pouvoir est autrement plus difficile à atteindre (l'état-profond continental pour faire un parallèle avec les US et sa marionnette de couleur à dents blanches) que les guignols ordinaires que le Spectacle promeut.
Alors? la "vague bleue marine"? Oubliez. Je rejoins là-dessus mon camarade Boréas sur les conditions révolutionnaires et ce populisme révolutionnaire qui est notre meilleur espoir. de survie.
20:52 | Lien permanent | Commentaires (30)
Haziza, le rabbin du PAF
"(...) Mais qui est Frédéric Haziza ? Est-il vraiment la « bête noire de la Fachosphère » victime d’un « délire antisémite » ?
Frédéric Haziza, un journaliste communautaire
Frédéric Haziza est né le 6 décembre 1960 à Marnia (Algérie française, aujourd’hui Maghnia), où son père, Isaac Haziza, était instituteur. En décembre 2012, la visite de François Hollande en Algérie sera pour Frédéric Haziza l’occasion d’un pèlerinage. En effet, avec l’aide du conseiller à l’Élysée Faouzi Lamdaoui, et des autorités algériennes (Le Journal du dimanche du 23/12/2012), il retournera dans son village natal et se verra remettre, par le directeur de l’école du Matemore, le registre d’appel de l’année 1960-1961 signé de la main de son père, qui y officia pendant trois ans, avant le départ contraint de sa famille pour la métropole. Après des études d’ingénieur, vraisemblablement à l’ESI-SUPINFO, Frédéric Haziza s’oriente vers le journalisme communautaire et entre à Radio J (1986). Il y gravira rapidement les échelons pour devenir un incontournable de la station présidée par Serge Hajdenberg (frère de l’ancien président du CRIF Henri Hajdenberg). Il a créé et anime l’émission politique Le Forum Radio J (depuis 1988), et est devenu chef du service politique de l’antenne (2001). Wikipédia explique que Radio J « est la plus matinale des 4 [radios de la fréquence NDR], ses programmes débutent très tôt. C’est la plus traditionnelle, et l’on peut encore y entendre parler yiddish, ainsi que de la musique klezmer, de vieilles ballades et des chansons folkloriques traditionnelles. Elle diffuse également des informations communautaires et israéliennes, et des chroniques religieuses et culturelles. Elle est plutôt à droite et religieuse. »
Radio J et le Front national
C’est en tant que journaliste à Radio J que Frédéric Haziza est présent, par exemple, en 1992, à la conférence « Assumer le passé pour porter l’avenir » organisée par le B’nai B’rith en l’Hôtel de Lassay, résidence du président de l’Assemblée nationale de l’époque, Henri Emmanuelli (Emmanuel Ratier, Mystères et secrets du B’nai B’rith). Toujours en tant que journaliste à Radio J, il est accrédité pour une conférence de presse de Jean-Marie Le Pen en mai 1997. Pressant, il questionne le président du FN sur ses propos tenus sur RTL le 13 septembre 1987. Un garde du corps de Le Pen aurait alors mimé un sourire kabyle en le regardant. Haziza s’explique dans France Soir du 21 mai 1997. Il raconte la réaction de ses confrères journalistes : « Certains m’ont dit : “Il ne faut pas être arrogant comme cela” […] Un autre a lancé : “Vous nous empêchez de travailler.” » À la question « Mais est-ce que d’autres vous ont soutenu ? », Haziza reconnaît : « Bof, bof… pas vraiment, non. Ils s’en sont pris à nous, pas à eux », précisant : « On se dit que Le Pen est un homme politique comme un autre. Mais nous, à Radio J, nous pensons qu’il ne faut pas agir avec lui comme avec les autres. […] Il ne faut pas faire comme en 1933, il faut agir avant qu’il ne soit trop tard, ne pas laisser faire. »
Pourtant, le 13 mars 2011, Marine Le Pen est programmée sur le forum politique Radio J, avant d’être désinvitée suite à un véritable imbroglio. En effet Serge Hajdenberg explique sur Radio J le 9 mars :
« J’ai entendu les protestations des auditeurs. […] J’ai aussi appris via Facebook qu’un appel à manifester devant l’immeuble de notre radio avait été lancé pour dimanche. […] J’ai donc estimé qu’il valait mieux tout annuler. »
(Rapporté par Actualité juive du 17/03/2011.)
Ce même Serge Hajdenberg qui expliquera à Guysen.com :
« Nous n’avons pas lancé d’invitation à Marine Le Pen. C’est elle qui, dans le cadre de la loi sur l’audiovisuel, dans le contrat signé avec le CSA, a demandé à participer. Nous sommes dans une période électorale qui impose un temps de parole égal aux candidats. Ce n’est pas notre initiative, en aucun cas. »
Or Radio J n’était pas à l’époque dans la liste des médias soumis à la surveillance du CSA, comme le fit remarquer fort justement Guysen.com. Finalement il s’avérera que Frédéric Haziza était à l’initiative de l’invitation, selon à la fois Alain Vizier, directeur de la communication de Marine Le Pen, et Michel Zerbib, directeur de l’information sur Radio J : « Au niveau interne, une seule personne seulement tenait à ce que l’on reçoive Marine Le Pen, les autres étaient contre » (Actualité juive du 17 mars 2011), Haziza en l’occurrence, qui expliquera :
« Je comprends le tollé et l’émoi de la communauté juive. Je rappelle toutefois que je souhaitais juste faire mon travail de journaliste et mon intention n’était absolument pas de lui servir la soupe. En outre, je me demande aussi si cette intolérance que nous reprochons à Marine Le Pen et à son parti, nous n’en faisons pas preuve nous-mêmes. »
(Idem.)
Sur les raisons de l’annulation, il expliquera en balbutiant au micro de Pascale Clark : « C’est les auditeurs qui ont téléphoné […] Les auditeurs de Radio J ont eu un réflexe républicain », précisant avoir reçu des « pressions très fortes d’organisation juives » (France Inter, le 10/03/2011). En effet, Richard Prasquier (alors président du CRIF) avait jugé cette invitation « irresponsable », mais la raison profonde et véritable de ce revirement ne sera connue que plus tard, quand Frédéric Haziza racontera :
« À une heure du matin, je reçois un coup de fil de Bernard-Henri Lévy qui me dit : “À votre place je ne le ferais pas, c’est une faute politique.” »
(« La face cachée du nouveau Front », diffusé le 18 décembre 2011 sur Canal+)
Frédéric Haziza, un militant sioniste actif…
Actif au sein de la communauté juive, Frédéric Haziza est, en novembre 2007, avec l’Union des patrons juifs de France (présidée par Claude Barouch), à l’initiative du voyage en Israël de dix députés du groupe d’amitié France-Israël du parlement (présidé par Claude Goasguen), accompagné par Raoul Gozhlan (CRIF) et Joël Mergui (président du consistoire de Paris). Au programme du déplacement : de nombreux entretiens, notamment avec Shimon Peres et Ehoud Olmert. Pour clôturer l’opération, un film sur ce voyage sera diffusé devant plus de 240 invités, le 30 janvier 2008 à la soirée de l’Union des patrons juifs de France qui se déroule à la mairie du XVIème arrondissement. Mais ses relations avec certaines franges de la communauté juive n’ont apparemment pas toujours été de tout repos. En avril 2008, il a déposé une plainte après avoir reçu des menaces par mail suite à une tribune parue dans Libération du 3 avril 2008 dans laquelle il demandait la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ) « comme c’est le cas pour toutes les organisations dangereuses d’extrême droite ». Il s’indignait en fait qu’une dizaine de militants aient accueilli Shimon Peres aux cris de « traître » le 13 mars 2008 à Paris, lors d’une soirée offerte par le CRIF en l’honneur du président israélien. Haziza critiquait également « l’illusion » du « Grand Israël », mais enjoignait surtout les Français juifs à soutenir Israël : « Quand le Premier ministre israélien s’apprête à prendre des décisions difficiles pour l’avenir de son pays, le rôle de la communauté juive de France n’est-il pas de le soutenir, de faire bloc derrière lui ? », assumant à l’antenne de Radio J : « Dans ma carrière de journaliste, j’ai toujours défendu Israël, je me suis toujours attaqué aux islamistes (...) On ne peut pas me reprocher d’être anti-israélien, d’être antisioniste ou je ne sais quoi. Je me suis toujours attaqué aux organisations extrémistes palestiniennes ou organisations d’extrême droite françaises. »
… journaliste au Canard enchaîné
Dans les médias grand public, outre quelques ouvrages inoubliables tel que Le Roman de la présidentielle (Plon, 2001), Chirac ou La victoire en pleurant (Ramsay, 2002), et un livre d’entretiens avec la sénatrice socialiste de Paris Marie-Noëlle Lienemann, Ma part d’inventaire (Le Grand livre du mois, 2002), Frédéric Haziza est journaliste au Canard enchaîné. Dans Le Vrai Canard (2008) Karl Laske et Laurent Valdiguié racontent :
« Si son nom est prononcé, c’est que Brice Hortefeux est effectivement une “source” de première importance pour le Canard enchaîné. Le copain d’enfance du président, devenu ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, s’est rapproché du journaliste Frédéric Haziza, l’un des pigistes de “La Mare aux Canards”. Ces contacts sont devenus notoires parmi les journalistes après qu’Hortefeux a fait un bon mot au sujet d’Haziza lors d’un déplacement en province : “J’ai décidé de demander un pourcentage à Haziza pour tous les échos que je lui file.” […] Mais Frédéric Haziza est l’un des très discrets chasseurs de la page 2. Et il est assez proche d’Hortefeux. “Une fois sur deux, quand mon portable sonne, c’est Haziza”, a confié le ministre à un journaliste politique. […] C’est le “loup blanc” assure un pigiste. À telle enseigne qu’on lui a attribué, en interne, la paternité de l’affaire Gaymard, mais par un autre canal sarkozyste, celui d’un ancien conseiller de Patrick Devedjian. »
Les caprices de Frédéric Haziza
Frédéric Haziza est également membre de l’Association de la presse présidentielle. En mars 1996, il fait un scandale après que sa demande d’accompagnement de la visite présidentielle au Liban fut refusée. Le Canard enchaîné du 27 mars 1996 explique :
« Un des assistants le rappelle et justifie ainsi la position de l’Élysée : “Il a été convenu dès le départ avec l’ambassade du Liban que les journalistes accompagnant le président ne devaient pas avoir de visa israélien sur leur passeport […] Vous n’avez qu’à produire un passeport sans visa israélien et vous pourrez accompagner le président.” »
Ce que Haziza refusera, précisant à Actualité juive du 25 mars 1996 qu’en aucun cas il ne se ferait « établir un nouveau passeport pour pouvoir suivre Jacques Chirac dans son déplacement », Actualité juive interprétant ce refus de se plier à une norme administrative comme « une interdiction par l’Élysée d’exercer son métier », précisant que Frédéric Haziza avait pu accompagner François Mitterrand en Jordanie en 1992 alors que son passeport comportait déjà des visas israéliens. Depuis 2003, il est animateur dans les émissions Questions d’info (partenariat avec France-Info, Le Monde et l’AFP) et Parlons-en (partenariat avec Le JDD) sur La Chaîne parlementaire (LCP). Lors de la réception de Jacques Cheminade dans Questions d’info en mars 2012 dans le cadre de la campagne de l’élection présidentielle, il se montrera particulièrement odieux avec ce « petit candidat » :
« Vous ne représentez pas grand-chose […].
Est-ce qu’il n’aurait pas acheté des parrainages, M. Cheminade ? […]
La tradition des Rothschild, je vois pas ce que vous voulez dire […].
Avec le nez crochu, c’est ça ? […]
Les banquiers juifs ? »
Suite aux protestations de téléspectateurs, LCP porte plainte contre le caractère injurieux de certains commentaires, Frédéric Haziza espérant que les auteurs des messages insultants soient identifiés grâce à leurs adresses IP (lefigaro.fr, 24/03/2012). À l’occasion d’un déplacement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault à Lyon le 21 juin 2013, il adresse un doigt d’honneur à des manifestants rassemblés pour protester contre le projet de loi sur le mariage homosexuel, tout en les filmant avec son téléphone portable.
Très présent sur le réseau social Twitter, il poste, à l’annonce de la mort d’Hugo Chavez :
Sur Twitter toujours, il se joint à Patrick Cohen suite à la polémique déclenchée sur le plateau de l’émission C’est à vous, où ce dernier avait reproché à Frédéric Taddeï de recevoir des « cerveaux malades » (Alain Soral, Tarik Ramadan, Dieudonné et Marc-Édouard Nabe) (France 5, 12/03/2013) :
Dans la foulée, il sera qualifié de « rabbin du PAF » par Riposte laïque (Alain Charrier, 17/03/2013)." source/faits et documents via E et R
16:19 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : haziza, faits et documents
redressement national
Moi qui pensais que notre ami Zéro travaillait dans son bureau à un nouveau système (pendant que l'autre essaye la Lanterne, histoire de ne pas être trop surpris..): ben non, Zéro joue du Djembé devant les caméras du Spectacle...
"Ce nouveau système, en quoi devrait-il consister ?
Michel Drac a parfaitement résumé le modèle alternatif idéal : « Je crois que le « modèle », c’est le bon sens. En gros : l’Etat à sa place, le marché à sa place, une régulation raisonnable et un protectionnisme raisonné. Inutile de vous dire que ce modèle qui n’est pas un modèle est justement ce dont nos « élites » ne veulent pas entendre parler. Leur stratégie : utiliser l’ultra-libéralisme comme repoussoir de l’étatisme forcené, et réciproquement. Et ça dure depuis 100 ans… »
Ajoutons qu'un des artifices du système consiste à s'abriter derrière la prétendue "science" économique.
Ni les libéraux, ni les collectivistes n’ont rien à faire avec la défense des identités et souverainetés françaises et européennes. Leurs dogmes, pour la plupart utopiques et irréalisables, quant ils ont pu être appliqués, s'en sont révélés, consciemment ou non, les ennemis. Les libéraux, de « droite » ou de « gauche » défendent en général, avant tout, les intérêts de leur classe sociale (la bourgeoisie, plus ou moins « bobo », et sa mentalité d’épicier et/ou de rentier).
Croire sincèrement à un Grand Matin du « vrai » libéralisme aujourd’hui, après que l’histoire économique ait démontré que l’égalité des chances au départ est une fable bisounours, c’est aussi naïf que de succomber au mythe du Grand Soir, chez les voisins d’en face, après avoir lu « Le livre noir du communisme ». Les collectivistes, dont l’influence a beaucoup baissé compte tenu de l’échec des pays communistes, sont essentiellement représentés, curieusement, non parmi le petit peuple que défendait jadis la gauche, mais parmi les « avantagés » de l’étatisme social-libéral ou libéral-social, parmi les assistés et certains fonctionnaires, parmi les étudiants-poil-aux-dents et les gosses de riches en mal de rébellion boutonneuse.
Et qui représente encore, justement, le peuple, le « pays réel » ? Les « petits » : artisans, commerçants, ouvriers, « prolos » divers et variés, employés, agriculteurs sur petites exploitations, petits retraités, etc. Que veulent tous ces gens (aux alentours de 80 % de la population, probablement) ? Que le politique reprenne le dessus sur l’économique et sur les idéologies. Qu’on arrête toutes les conneries soviéto-libérales et qu’on mène une politique équilibrée entre :
- la libre entreprise raisonnable (celle qui n’a pas le droit de fabriquer et de vendre n’importe quoi, sous le seul prétexte théorique libéral de la liberté absolue d’entreprendre),
- la juste rémunération du travail et du mérite,
- la solidarité et la justice entre les différentes catégories sociales,
- la protection contre les abus du libéralisme (libre-échange déséquilibré détruisant notre économie par l’exposition à une concurrence avec les pays à bas coût de main-d’oeuvre, encouragements à l’immigration pour pousser à la déflation salariale « compétitive », excès délirants de la finance et de la rente…),
- comme de l’étatisme et du fiscalisme (assistanat hyperbolique et ouvert au monde entier, excès du « maternage » moralisateur en matière de santé et de sécurité, hypertrophie de la Fonction Publique et gabegie népotique…),
- et l’intervention de l’Etat, qui ne peut être limitée aux fonctions régaliennes, dans la mesure où les grandes stratégies industrielles, énergétiques, d’infrastructures, etc., si elles doivent être conduites en concertation avec le secteur privé, ne peuvent lui être abandonnées purement et simplement.
Pour cela, sont préalablement nécessaires :
- le retour aux frontières politiques, économiques et financières, aux Etats-nations, à la souveraineté nationale pleine et entière, notamment en matière de création monétaire,
- l'annulation des dettes publiques, que leur ampleur rend irremboursables, sans parler de leur illégitimité (forfaiture de la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973) et la renégociation des dettes privées (« euthanasie du rentier » sans états d’âme, si son capital n’est pas investi dans des entreprises nationales, productives de richesses réelles), la nationalisation des banques sans reprise des dettes spéculatives,
- la dissolution ou la réorientation en profondeur de tous les organismes supranationaux vecteurs des effets négatifs du libre-échange mondialisé : UE, FMI, Banque Mondiale, OMC, etc.,
- la poursuite des échanges internationaux avec une monnaie non indexée sur les métaux précieux (l'étalon-or, notamment, fondé sur un métal trop rare et inégalement réparti dans le monde, est connu pour avoir favorisé la thésaurisation et la rente et donc, l'exploitation des pauvres par les riches ; voir les révolutions industrielles) et ne présentant malgré tout aucun des inconvénients de « l’étalon-dette » que nous connaissons (c'est-à-dire, les monnaies fiduciaires et scripturales obéissant au mécanisme des changes flottants, créées à partir de rien et pourtant vendues fort cher par la finance privée) : Silvio Gesell, le premier, avait imaginé une telle monnaie alternative, baptisée IVA, « International Valuta Association » (voir pages 287 et suivantes – pages 83 et suivantes du fichier PDF où mène ce dernier lien),
- la réindustrialisation nationale à but d’autosuffisance, sinon d’autarcie, tant civile que militaire,
- la suppression des syndicats et la re-création des corporations professionnelles, adaptées de celles qui existaient sous l’Ancien Régime,
- la réémigration pacifique, négociée et aidée, d’au moins 90 % des allogènes installés ou nés en Europe, vers leurs pays d’origine,
- et d’abord, fondamentalement, le préalable à tout : l'éjection de la clique de profiteurs, de boutiquiers, de technocrates, de médiocres arrivistes, de sans-imagination, de sans-couilles qui prétend, comme Christine L’Hagarde, nous imposer toujours plus de grisaille, toujours plus d’idéologie « TINA » (« There Is No Alternative » : il n’y a pas d’alternative - à la mondialisation libérale -, expression prêtée à Margaret Thatcher), toujours plus de soumission à ses intérêts et à ses profits.
Bref, une politique économique mesurée, faisant appel tant à l’initiative privée qu’à l’intervention étatique. Il paraît que cela a fonctionné, pendant des milliers d’années, un peu partout, avant que des intellectuels aux perruques poudrées et aux idées farfelues ne viennent expliquer au paysan aux mains calleuses comment tenir sa bêche, et au maître artisan héritier de l’efficacité de ses aïeux comment rationaliser sa production. Le tout, pour qu'en réalité, l'absence de corps intermédiaires imposée par la loi Le Chapelier permette aux libéraux, instigateurs et grands bénéficiaires de la Révolution Française, d'atomiser l’homme et de libéraliser le marché du travail ; c’est-à-dire, d'abaisser les coûts salariaux dans les relations de riche à pauvre.
D’où les révolutions ultérieures.
Mais les syndicats, le droit de grève et les conventions collectives ne remplaceront jamais les corporations de l’Ancien Régime, parce qu’ils ne reflètent plus les anciennes communautés socio-professionnelles organiques. Ils ne font qu’organiser en lobbies idéologiques et en garanties contractuelles anonymes, l’opposition à la toute-puissance du sacro-saint Marché. Autant dire qu’ils participent de la déliquescence, plutôt que de la combattre.
On le voit bien, à l’heure où manifestent en masse des pseudo-protestataires, pour le maintien des avantages attendus du système et non contre ce système qui, pourtant, crée les inconvénients dont ils se plaignent. Pseudo-protestataires qui, en réalité, ont été avalés depuis plusieurs générations par le consumérisme ambiant, voire l’exaltent.
Comme l’écrivait Nietzsche, le prolétaire n’est qu’un bourgeois en devenir.
Nous y sommes. Libéralo-soviétisme.
Il ne s’agit plus que de se partager un gâteau devenu trop petit pour l’avidité de tous.
Bref."
14:07 | Lien permanent | Commentaires (35)
12/08/2013
boréens
joke!
14:48 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : bensoussan
11/08/2013
zeitgeist
Une journée ordinaire en France en 2013.
J-1 23:39 Corse du Sud : Recrudescence des pillages de bateaux 11 J-1 20:51 Gironde : une salle de prière taguée 41 J-1 11:17 Orléans : Arrêté à 31 reprises pour des braquages 31************************************************************************************
"Le conseil général des Yvelines et l'Agence régionale pour la santé d'Ile de France viennent de financer une association de 12 "grands frères" pour accompagner les médecins se rendant dans les zones de non-droit de Mantes-la-jolie dont le quartier du Val Fourré. source/Réfléchir et agir été 2013. source Parisien
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"La commission européenne a débloqué un budget de 26.5 milliards d'euros sur la période 2007-2013 pour aider à l'intégration des Roms." ibid
"Selon un rapport de la commission européenne, les Etats de l'UE ont versé aux banques entre octobre 2008 et décembre 2011 la coquette somme de 1600 milliards d'euros, soit 13% du PIB de l'UE." ibid
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"Alors que la légion d'honneur vient d'être remise à Tarecq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux et membre de l'UOIF, cette même décoration vient d'être retirée à Jean-françois Collin, ancien officier para grièvement blessé en Algérie (exclusion signée par François Hollande lui-même) pour délit d'opinion (propos anti-gaullistes lors de son discours de remise de décoration le 1er novembre 2011." ibid
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"Le livre de Marcela Iacub est aussi trés instructif su Anne Sinclair: "J'ai compris à quel point elle est convaincue qu'elle et son mari appartiennent à la caste des maitres du monde. Elle m'a dit qu'il n'y avait aucun mal à se faire sucer par une femme de ménage. Pour elle, le monde est séparé entre les maîtres et les serviteurs, entre les dominants et les dominés." ibid.
photo: y a un truc qui tourne pas rond..
16:16 | Lien permanent | Commentaires (13)
loud pipes
10:31 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : ratatat
10/08/2013
festivisme doré
via Scriptoblog..
1/ à première vue, l'idéal, aprés avoir crée ce réseau de solidarité communautaire patriote et aprés avoir commencé à liquider la garde janissaire-kapo-lumpen prolétariat-immigrée de l'hyperclasse, serait d'aller directement choper l'hyperclasse chez elle: j'imagine assez bien un BHL ou un Sarkosy purgés à l'huile de ricin (à moins qu'eux aussi (comme l'oligarchie héllènique) soient désormais protégés par Académi-Blackwater/Monsanto/Bill gates foundation*?). un vrai geste civique, je trouve. L'Aube dorée est certainement ce qui est arrivé de meilleur aux grecs ordinaires -c'est-à-dire livrés au chaos- depuis 2008. Et c'est tragique. Il n'y a pas de solution dans les urnes. Il ne peut y avoir de solution avec ceux qui ont construit et vérrouillé ce système. Malheureusement, le chaos financier, économique, social et politique qui est là est sans doute la seule fenêtre de tir des peuples européens pour liquider les classes dirigeantes responsables de ce désastre.
2/ avec un peu de recul, on comprend aisément que le positionnement "nationaliste" sinon "racialiste" de ce mouvement patriote grec est une catastrophe d'un point de vue stratégique sachant qu'il s'agit précisément du type de positionnement honni et combattu par le système. Comment mieux se mettre dans le collimateur de l'hyperclasse toute-puissante (c'est-à-dire courir le risque simplement d'être physiquement liquidé par quelque bombardier de l'OTAN ou par quelque milice djihadiste fraichement rapatriée du Proche-Orient)? A la limite on en vient à penser que si ce mouvement n'est pas directement ou indirectement aidé par le Système (opposition "Goldstein"), il est en revanche la forme d'opposition révée par lui car facilement démonisable...le faire-valoir idéal même lorsque la classe politique corrompue habituelle est laminée par la gravité de la situation.
3/ à un autre niveau de réflexion, on peut imaginer qu'une façon d'éviter le piège tendu par Big Brother est simplement de se positionner sur une ligne échappant à ce genre de clivage ethno-nationaliste, par exemple réactiver une lutte des classes sans doute plus pertinente que jamais: un front trans-courant contre le capitalisme globalisé et ses avatars désormais bien visible par tous ceux qui veulent bien ouvrir les yeux (destruction des peuples, des cultures, de l'environnement, progressisme suicidaire, anomie générale, guerre de tous contre tous, suropulation, etc.). Je rappelle à tous ceux qui me prendront pour un idéaliste ou un fossile marxiste ce que déclarait le 25 mai 2005 Warren Buffett sur la chaîne de télévision CNN : “ Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner.”" source/wiki...Voilà qui aurait l'immense avantage:
-de désarmer immédiatement toute la réthorique antifasciste et antiraciste systèmique, (de fait si les médias en font des tonnes sur Aube dorée, on entend finalement assez peu parler du mouvement 1% ou du mouvement OWS (occupy wall street), sans doute pas un grand hasard...
-de mettre gravement en porte-à-faux l'ensemble des organisations politiques estampillées "de gauche" ou "alter-machin" ou en core "anti-système" qui ont depuis plusieurs décennies sciemment évacué toute référence à cette lutte des classes, les uns par stupidité pure et simple (la conviction que le fait capitaliste est incontournable) les autres par corruption ou simple carrièrisme,
-de désarmer toute la batterie de polarisations secondaires (conflit "inter-ethnique", "guerre des sexes", "anti-racisme", "lutte contre les discriminations", lutte contre un Islam fantasmé uni et hostile à l'Occident dans son ensemble, etc.) destinées à masquer les vrais enjeux planétaires (l'accaparement par une petite minorité de l'essentiel des richesses de cette planète au détriment du plus grand nombre. Rien n'empêchant évidemment de décliner ce front de classe (lutte contre l'hyperclasse) au sein de chaque pays, de chaque continent, de chaque entité civilisationnelle, histoire de conserver à cette lutte planétaire un ancrage sinon une cohérence culturelle, sinon ethnique...
- d'imaginer, derrière cette lutte éminement juste et offrant si peu de prise à l'arsenal juridique et médiatique du système, la possibilité d'organiser la dissidence en un réseau d'hommes, de structures, de ressources, de lieux à même non seulement de combattre ouvertement le système mais aussi de construire un système concurrentiel et résilient de résistance (sorte de fraction, pour les lecteurs d'Eurocalypse) à ce nouvel ordre. Précisément ce qu'essayent de faire les grecs d'Aube Dorée mais en évitant la puissance de feu du système.
*il semble bien finalement que Monsanto ait bien eu recours aux services de la plus importante armée de mercenaires du monde, mais uniquement à des fins de renseignement, et ne l’ait pas acquise.
21:44 | Lien permanent | Commentaires (11)
antisémite?
"Je ne saurais trop recommander à quiconque vit sur cette planète d’aller voir le film Defamation, de Yoav Shamir, un documentaire sur l’antisémitisme. Ce film est une dénonciation stupéfiante des conditions morbides qui tiennent prisonnière l’identité juive séculière. Il explore et tourne en ridicule la notion courante d’antisémitisme ainsi que les lobbies qui participent à la diffusion d’une telle phobie. Il dénonce aussi ces propagandistes juifs ethniques qui insistent, pour une raison qu’eux seuls connaissent, pour organiser leur identité autour de l’idée phantasmatique selon laquelle ils seraient pourchassés, diffamés ou haïs pour des raisons « raciales ». (...) Etant Israélien, Yoav Shamir, qui a réalisé ce film, a réussi à infiltrer l’Anti-Defamation League d’Abe Foxman. Il a même réussi à se faire engager dans une « mission internationale » de Foxman. Il a également suivi le voyage de lycéens israéliens à Auschwitz. Il nous donne une vision intime de la jeunesse israélienne que l’on endoctrine afin de la placer dans une anxiété collective et dans une névrose totale juste avant son incorporation dans l’armée.
L’impression générale que ce film donne au spectateur est celle d’une situation rien moins que grotesque. Le film étudie l’amplification agressive et vulgaire de la peur parmi les Israéliens et les juifs sionistes. « Nous sommes élevés dans l’idée que nous sommes haïs », dit ainsi une lycéenne israélienne, en route vers un camp de concentration. « L’ADL nous fournit un programme nous expliquant comment être juifs », indique une dame juive âgée.
Shamir nous donne l’opportunité de voir à quel point les jeunes Israéliens se comportent mal dès qu’ils se trouvent en Pologne. Vous pouvez voir leur mépris pour la population locale, leur manque de respect vis-vis des Polonais et des institutions polonaises. Vous pouvez aussi voir des Israéliens en train de projeter leur haine sur d’autres. Pour quelque raison, ils sont convaincus que tout le monde, autour d’eux, en Pologne, est au moins aussi impitoyable qu’ils le sont eux-mêmes. Les jeunes israéliens sont saturés de peur, et pourtant, ils s’éclatent un max : vous pouvez les voir en train de danser dans le bus tout au long de leur trajet vers Auschwitz. Vous pouvez les voir mâchonner des chips tout en regardant un prisonnier musulman* en train de manger sa soupe délayée d’eau.
Surprise-partie dans le bus, du départ jusqu’à Auschwitz…
Shamir nous donne à voir des images inhabituelles d’Abe Foxman en compagnie de dirigeants du monde. Fièrement, le chef de l’ADL insiste pour vendre son produit favori. Shamir présente le commerce de l’ADL sans mâcher ses mots. « Nous (l’ADL) serons vos alliés au Congrès américain ; tout ce que nous demandons, en retour, c’est que vous combattiez l’antisémitisme à nos côtés… » Shamir prend conscience du fait que si Foxman et son ADL sont en mesure de garantir un laissez-passer pour les corridors du pouvoir en Amérique, alors, le message (soi-disant) « antisémite » visité par les « Protocoles des Sages de Sion » est tout à fait pertinent, et qu’il devrait, par conséquent, être débattu ouvertement.
Nous pouvons voir Foxman et sa mission internationale en train de parler au Président de l’Ukraine : il lui assure que l’ADL peut tout à fait l’aider, en Amérique, dès lors qu’il n’établit « aucun lien entre l’Holocauste et l’Holodomor (l’Holocauste des Ukrainiens) ». « Si vous établissiez un tel lien, cela serait contreproductif », ose expliquer Foxman au dirigeant ukrainien. L’on est fondé à se demander comment il se fait que Foxman, qui vit (bien) des catastrophes juives, est aussi réticent à autoriser les Ukrainiens à réfléchir à leur passé ou à partager celui-ci avec d’autres ?
Bonne question, vraiment ! Je pense qu’au premier chef, c’est l’ « élection » juive qui entre ici en jeu. Foxman n’aime pas que sa raison d’être, à savoir l’Holocauste, soit mise en compétition, éclipsée, voire, pire, défiée par un quelconque autre génocide. Mais cela va plus loin : comme le confirme le professeur à Harvard Yuri Slezkine, dans son chef-d’œuvre The Jewish Century [Le Siècle juif], les juifs furent, en réalité, « les exécutants zélés de Staline » Les juifs bolcheviques furent largement impliqués dans le crime génocidaire perpétré contre le peuple ukrainien, mais aussi contre d’autres peuples. Au cas où quelqu’un voudrait lire des choses au sujet des « juifs de Staline » dans un quotidien sioniste, le journaliste Sever Plocker, du site Ynet (du quotidien israélien Yediot Ahronot) a écrit des choses excellentes à ce sujet. « Nous ne devons pas oublier que certains des plus grands criminels des temps modernes étaient juifs », dit le sioniste Plocker. Abe Foxman est certainement au courant. S’il exige des Ukrainiens qu’ils ne fassent aucun rapprochement entre leur passé horrifiant et la Shoah, c’est tout simplement parce qu’il sait que bien trop nombreux sont les membres de son propre peuple qui ont été directement impliqués dans les crimes perpétrés à l’encontre du peuple ukrainien. Détail intéressant : dans le film, ce sont les juifs orthodoxes qui défient les accusations d’antisémitismes proférées à tout bout de champ. C’est un rabbin qui affirme qu’Abe Foxman crée de l’antisémitisme « parce que c’est son boulot ».
(...) La montée de la haine contre toute forme de politique juive et de lobbies juifs est une réaction à une idéologie tribale, chauvine et suprématiste. Si les juifs politiques, qu’ils soient sionistes ou « juifs antisionistes » sont préoccupés par leur perte de popularité, la seule chose qu’ils doivent faire, c’est apprendre à se regarder dans un miroir.
L’examen au miroir est une libération, dès lors que l’on est assez courageux pour affronter la réalité."******************************************************************************
Il semble que le maitre du logos doive faire face à l'armada antifasciste au grand complet (avec ses rafiots en carton, ses pistolets à bouchon, ses imprécateurs de foire foraine et ses penseurs de pissotières) et sans doute est-ce lié à la fréquentation trés significative du site E et R...j'en profite pour en remettre une couche (en me cachant derrière Atzmon, c'et plus prudent) sur la réalité de l'"antisémitisme contemporain", ce marronier tribal que l'on nous sert à jet continu depuis quelques décennies, voire plus...
Petite précision pour les lecteurs du blog au sujet de la question juive (Marx): pour cela, je dois répondre à la double question Nietzschéenne : qui parle ? Et d'où ?
Je suis un français d'origine mi savoyarde, mi corrézienne, un goyim comme disent les juifs. Bon nombre de mes ancêtres sont tombés sur les champs de batailles des dernières guerres européennes et leur nom et inscrit sur quelques monuments au morts de quelques villages de France. Je considère que cela m'autorise à donner mon avis sur cette question juive au moins autant que d'autres, sinon plus finalement. Je pense en particulier à tous ces imprécateurs dont le modèle indépassable reste le sinistre Bernard Levy, ni philosophe ni penseur, ni homme de gauche mais simple lobbyiste malveillant et tout-puissant (double rente financière et mémorielle) qui alors même qu'ils ne sont français que depuis peu (ou leurs ascendants au moins), s'autorisent à monopoliser le débat sinon le verrouiller grâce au terrorisme intellectuel qu'ils ont eux-mêmes contribué à institutionnaliser. Sur la question juive évidemment mais aussi sur n'importe quelle autre question, tant leur arrogance est sans limite et leur pouvoir médiatique immense. Et nuisible.
Pendant des années, sur ce blog, je n'ai pas abordé cette question juive avant tout (quand j'y repense) parce que j'avais intériorisé l'interdit systémique fait à chacun d'évoquer cette question si l'on est pas soi-même juif ou bien, pour un goy, dans une posture apologétique du sionisme ou de la religion shoatique. Il m'a fallu la rencontre avec Soral* (son livre Comprendre l'Empire et ses vidéos) mais aussi la lecture de Bloy et d'Atzmon, entre autres, pour comprendre à quel point le tribalisme juif était aujourd'hui une des figures majeures de la domination globale et de l'oppression faite aux peuples européens. Quant je dis "tribalisme juif", je n'essentialise pas, je parle simplement de la toute-puissance des élites juives en Occident. (un exemple parmi mille, l'effarant "repas du Crif" où se presse chaque printemps, la quasi-totalité de la classe politique, médiatique, cultureuse, religieuse et économique du pays, juive et non-juive dans l'assentiment général...on imagine assez bien un repas similaire à l'invitation de l'Opus Déi ou de la French American Foundation ou bien encore de l'UOIF et le barouf que ferait le ban et l'arrière ban du claque culturo-mondain qui fait désormais la pluie et le beau temps dans ce beau pays).
Une figure majeure de la domination, donc. A ce titre, et comme d'autres de moindre importance -loges maçonniques, lobbies atlantistes, lobbies industriels, religieux, etc, je trouve assez logique et sain que leur pouvoir et leur existence même puisse être interrogés voire remis en cause. Façon de retourner à ces puissants du moment la double question Nietzschéenne: Qui parle et d'où? Quand Bernard Levy ou Prasquier ou Cukierman ou Meyer Habib (etc., etc., ) nous font l'honneur de nous livrer leur pensée, qui parle et d'où?
Au fond, en tant qu'indigène européen -sans possibilité d'alya donc acculé à me battre chez moi sans autre issue que vaincre ou périr (cf. la dernière sentinelle de Spengler à Pompéi**) et avec moi les miens- je considère que cette question juive est absolument secondaire, que l'extermination des juifs d'Europe durant la seconde guerre mondiale n'est qu'une page supplémentaire dans la longue histoire humaine des massacres de masse depuis que l'homme est homme et qu'il doit se battre pour survivre, et que le conflit israélo-palestinien n'est pas notre combat, nous autres européens, juifs ou pas. Je considère que la question prioritaire reste la survie des peuples et des cultures européens versus le globalisme métisseur, relativiste et égalitaire (largement servi par le tribalisme juif). Je considère donc logiquement qu'il y a des leçons à prendre dans l'exceptionnelle résilience du peuple juif au travers des âges, cette faculté à considérer que la culture juive est au moins différente des autres cultures et que cette irréductibilité doit être préservée à tout prix.
Par là, la réflexion de Marx sur la possibilité (ou l'impossibilité) de l'émancipation poliique des juifs de Prusse suivant qu'ils conservent ou pas leur religion juive dans un environnement séculier dévolu aux droits de l'homme, me parait rejoindre la préoccupation du sabra Gilad Atzmon faisant reproche aux juifs sionistes de ne pouvoir atteindre l'universel et de persister dans le tribalisme meurtrier. Si l'"universel" n'était pas aujourd'hui la marque de fabrique de Soros ou de Monsanto et si le communautarisme (dans certaines limites) ne me paraissait pas être une des clefs de sortie de cette anthropologie individualiste libérale meurtrière, je pourrais peut-être y consentir en fils d'Athènes et de Rome...Je considère aussi que le comportement des élites juives en Occident est éminemment ambigu sinon hostile à cette question prioritaire de la survie des peuples européens (via par exemple, l'apologie inconditionnelle de l'immigration de masse, des fameuses "sociétés ouvertes", c'est-à-dire du dogme multiculturaliste ou bien encore du relativisme débridé qui permet au dernier venu de remettre en cause quelques piliers de cultures millénaires indigènes).
Le petit film de Yoav Shami a l'immense mérite de lever le voile sur l'arnaque planétaire de ce pseudo "antisémitisme" (au moins en Occident) en fait orchestré par le tribalisme juif et ses pseudopodes (Bnai brith et ADL en tête) dans la même logique de domination.
* dont je pense qu'il est le premier à savoir que la "réconciliation" avec des masses allogènes lobotomisées et américanisées est évidemment impossible mais j'imagine bien qu'un mouvement "Egalité et épuration ethnique" aurait un peu de mal à faire 300 000 lectures à chacune de ses vidéos et à passer l'été...question de tactique et de bon sens (ça me rappelle un peu la logique de la fraction dans Eurocalypse..(3P?)
** "Nous sommes nés à ce temps et devons poursuivre avec vaillance, jusqu'au terme fatal, le chemin qui nous est tracé. Il n'y a pas d'alternative. Notre devoir est de nous incruster dans cette position intenable, sans espoir, sans possibilité de renfort. Tenir, tenir à l'exemple de ce soldat romain dont le squelette a été retrouvé devant une porte de Pompéi et qui, durant l'éruption du Vésuve, mourut à son poste parce qu'on avait omis de venir le relever. Voilà qui est noble. Voilà qui est grand. Une fin honorable est la seule chose dont on ne puisse pas frustrer un homme." Dernier paragraphe de l'essai L'homme et la technique. Oswald Spengler. Munich, 1931.
pour finir, la mafia des mafias, selon AS:
15:46 | Lien permanent | Commentaires (45) | Tags : gilad atzmon