16/09/2009
un remède à la connerie. hips
rahh vite un costume de tigre!
20:58 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : lived in bars, chan marshall, elle est jolie chan
europe frivole
"Vous trouvez qu'on parle beaucoup d'Allah, depuis quelque temps ? Vous n'avez encore rien vu.
Selon Mark Steyn, chroniqueur canadien qui publie entre autres des textes dans le magazine Maclean's, nos petits-enfants vont se faire réveiller par des muezzins qui les convieront à la prière du haut de leur mosquée.
Dans America Alone, un livre qui fait couler beaucoup d'encre, Steyn affirme que la montée de l'Islam dans le monde est un phénomène irréversible qui changera complètement le visage de la planète.
Les chiffres jouent en faveur des musulmans, dit-il. Pendant que le taux de fécondité des démocraties occidentales est en chute libre, celui des pays musulmans explose.
Quels sont les pays ayant le plus fort taux de fécondité ? Le Nigeria, le Mali, la Somalie, l'Afghanistan et le Yémen - cinq pays islamiques.
Quels sont les pays qui ont le plus grand nombre de citoyens en bas de 15 ans ? L'Arabie saoudite (39 % de la population a moins de 15 ans), le Pakistan (40 %) et le Yémen (47 %). Alors que la population de l'Europe et de l'Amérique vieillit à vue d'œil, celle des pays musulmans est vigoureuse, active et féconde.
Pour Steyn, cela risque de poser un problème pour la démocratie. Si vous pensez qu'il y a beaucoup de demandes pour des accommodements raisonnables, écrit-il, attendez de voir ce qui se passera dans 20 ans.
Selon l'organisme Freedom House, cinq des huit pays qui respectent le moins les droits et libertés sont musulmans. Et des 46 pays musulmans sur la planète, seulement trois sont des démocraties...
Comme on pouvait s'y attendre, le livre de Steyn a suscité la colère de plusieurs groupes musulmans, qui n'acceptent pas que l'on considère leur religion comme une menace.
D'ailleurs, quand Maclean's a publié un extrait d'America Alone, il y a quelques mois, le Conseil islamique canadien a déposé une plainte, et la Commission ontarienne des droits de la personne a accusé Steyn et Maclean's d'islamophobie et de racisme... sans même avoir pris le temps de mener une enquête et d'entendre les points de vue de l'auteur et du rédacteur en chef du magazine !
Le message de la Commission est clair : toute critique de l'Islam est une attaque raciste.
Vous voulez critiquer une religion ? Attaquez la religion catholique !
Vous trouvez Steyn parano ? Voici ce qu'a dit le colonel Kadhafi en avril 2006 sur Al-Jazira :
«Tout le monde doit devenir musulman. Il y a 50 millions de musulmans en Europe. Il y a des signes qu'Allah va faire triompher l'Islam en Europe - sans sabres ni armes ni conquête militaire. Les 50 millions de musulmans vont transformer l'Europe en un continent musulman en quelques décennies.
«Allah mobilise la nation musulmane de Turquie. Ce qui ajoutera 50 autres millions de musulmans en Europe.
«Les États-Unis vont devoir accepter de devenir islamiques et de suivre le cours de l'Histoire, ou ils devront déclarer la guerre aux musulmans.»
L'ayatollah Seyyed Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution islamique en Iran, est d'accord avec Kadhafi. «L'Europe sera un continent islamique dans une douzaine d'années», a-t-il dit récemment. C'est exactement ce qu'a écrit Steyn.
Inch'Allah."
18:14 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : musulmans en europe, europe musulmane, immigration
15/09/2009
Inglorious propaganda
Il est vrai que les communistes avaient beaucoup à se faire pardonner. Le passage de la collaboration entre les deux totalitarismes (pactes Germano-soviétiques) à la lutte anti-fasciste après l’invasion, en juin 1941, de l’Union Soviétique, requerrait une bonne souplesse dialectique ainsi qu’une praxis à géométrie variable…Le parti communiste, interdit en France par Daladier en 1939, perdit durant l’été 41 nombre de sympathisants, déroutés et dégoûtés par le revirement –circonstanciel- du petit père des peuples.
Il est difficile ces jours-ci d’échapper à la vague médiatique qui accompagne le dernier film de Guédiguian « L’armée du crime », relatant de façon romancée l’histoire d’un groupe de résistants communistes étrangers, les FTP-MOI (francs tireurs et partisans, Main d’œuvre immigrée) –le groupe Manouchian en particulier- composé pour l’essentiel d’immigrés européens communistes, espagnols des brigades internationales, italiens, hongrois, arméniens, roumains, dont de nombreux juifs.
En passant, il est intéressant, même éclairant, de comparer l’importance de la couverture médiatique de ce film et l’omerta quasi-totale qui s’est faite, de façon intentionnelle, autour du terrible Katyn d’andzrej Wajda. Il est vrai que ce dernier, relatant l’élimination physique systématique par les troupes soviétiques lors de leur entrée en Pologne, de milliers d’officiers Polonais, n’était pas pour plaire à l’intelligentsia germano pratine Française, encore largement philo communiste…
Loin de moi l’idée de minimiser l’engagement –souvent jusqu’à la mort, le courage physique et moral, qui caractérisa nombre de ces combattants. Les hommes, ne sont pas en cause, ici.
Pour autant, la vision idyllique présentée par Guédiguian de l’engagement dans la résistance de groupes communistes à partir de l’été 41 en France, relayée par le banc de hareng journalistique servile habituel, est choquante. Pour plusieurs raisons :
-les raisons de l’entrée en résistance des communistes en 1941 sont loin de toutes relever du patriotisme Français (du moins en ce qui concerne leurs dirigeants, notamment Maurice Thorez, déserteur de son unité combattante en octobre 1939 qui trouve refuge à Moscou et devient ministre de De Gaulle en 1945…)
« Le premier juillet 1941, Dimitrov, le chef du Komintern, leur [communistes Français] a donné une consigne : « Entrer en contact avec de Gaulle, noyauter les colonies ralliées et susciter en France, contre le gouvernement Pétain et Darlan, un mouvement qui doit déboucher sur la guerre civile. » (in Charles de Gaulle, Eric Roussel)
-nulle part n’est évoqué le double jeu de l’internationale communiste jusqu’en 1941, alliée des Nazis. Ni le plan concerté de partage de l’europe entre les deux totalitarismes, planifié dans les fameux pactes.
-au moment ou de petits groupes de communistes entrent en résistance à cette époque, il existe déjà sur le territoire national, et dans l'empire, plusieurs groupes de résistance actifs, notamment l’OCM (organisation civile et militaire) du colonel Heurteaux, l’ORA (Organisation de la Résistance Armée), l’Armée Secrète de Delestraint, les réseaux d’Henri Frenay (Combat), de Teitgen (Liberation), d’Estienne d’Orves , d’Emmanuel Astier de la Vigerie, de Pierre Levy (Franc tireur), etc. La résistance Française est une mosaïque d’hommes et de groupes Gaullistes, anti gaullistes, voire Pétainistes, avant d’être communistes. Or impression est donnée au spectateur que toute action de résistance débute avec les communistes –étrangers de surcroît- durant l’été 41. Faux, évidemment.
-au moment où ces groupes de combat sont formés, sous l’instigation du Komintern, partout en Europe, la stratégie des communistes n’est nullement de « libérer » de l’oppression nazie les pays européens, mais, par une tactique systématique de terreur (attentats, assassinats d’officiers allemands, représailles, centaines d’otages fusillés, etc) de mobiliser le maximum de troupes en europe occidentale afin de dégarnir le front est, d’une part, d’autre part, clairement, de préparer les conditions d’une insurrection armée et l’instauration de régimes communistes à la Libération, notamment en europe occidentale. Ce qui n’enlève bien sûr rien à l’engagement individuel des hommes et des femmes manipulés par l’internationale communiste.
-les MOI, groupes créés en 1924 sur ordre du Komintern, pour donner une structure d’accueil, d’encadrement et de lutte aux nombreux réfugiés « anti fascistes » qui commencent à affluer vers la France en provenance d’Italie, ou d’Europe centrale, sont essentiellement composés de communistes, souvent juifs. Les FTP sont eux crées en février 1942 en remplacement de l’OS (organisation secrète du parti communiste clandestin) et en mars 42 sont crées des unités FTP-MOI, disposant de cinq groupes de langues (Italien, Roumain, Hongrois, Arménien, Juif).
-en février 1944, la résistance armée est unifiée dans les Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), au sein desquelles, les communistes conservent leur organisation propre (FTP) et leur pouvoir de subversion. A la libération, de Gaulle aura le plus grand mal (lire le C’était de Gaulle de Peyrefitte pour s’en convaincre) à empêcher que des départements entiers –notamment dans le Sud-ouest- ne tombent sous la coupe des communistes. D’où l’amnistie de Thorez, en pleine épuration, manière d’acheter la paix civile…
Guédiguian est un bon réalisateur et j’ai aimé quelques-uns de ces films. Son père arménien, sa vie, son engagement communiste –respectable- expliquent largement cette vision réductrice de la résistance Française durant l’occupation nazie. Nulle doute que ce film célébrant la résistance immigrée anti fasciste –versus une France autochtone collaboratrice massivement anti sémite et veule- trouve rapidement sa place au Panthéon des œuvres destinées à l’édification des masses.
Une nouvelle diffusion du Chagrin et de la pitié d’Ophuls ou de Shoah de Lanzmann saura enfoncer le clou…
23:18 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : guediguian, communistes, resistance, hiltel, staline, thorez, ffi
13/09/2009
sinon y a Disiz
arrrrgghh..
22:41 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : chan marshall
Homo metis metis
L’ouverture inconditionnelle de la France (et du continent) à l’immigration et l’abolition des frontières se sont imposés au fil des ans comme les repères idéologiques majeurs d’une élite bien pensante.
Propagande.
CNCDH : commission nationale consultative des droits de l’homme. Elle réunit une centaine de personnalités françaises issues de quelques associations influentes (SOS racisme, croix rouge, LICRA, MRAP, Ligue des droits de l’homme, HALDE), des hauts fonctionnaires responsables de la presse écrite ou audio-visuelle, des écrivains, des avocats, des magistrats, des dirigeants politiques. Cette élite des élites à l’autorité morale incontestable se prononce sur toutes les grandes questions de société. Son discours sur l’immigration fait autorité, alors même que la nomination de ses membres échappe à tout contrôle du citoyen (contrôle civique).
Cette commission favorise un courant de pensée visant à imposer l’immigration comme un droit fondamental prévalant sur toute considération d’intérêt général et réclame le droit pour l’étranger à l’accès au territoire et le droit au séjour (http://www.cncdh.com). Cette propagande abondamment reprise par nos élites bannit évidemment toute notion de lien historique entre la nation et un territoire (l’idée de sol national étant par définition maudite), et impose l’idée que la France ne saurait être autre chose qu’un espace sans frontières, ouverte à toutes les migrations. Ecoutons Michel Tubiana, président de la Ligue des Droits de l’Homme : « Il faut comprendre que les gens peuvent et veulent se déplacer et s’établir. Le problème est : comment les accueille-t-on et selon quel calendrier ? » (1)
L’ensemble des relais d’opinion est en grande partie acquis à cette cause. Les média, la presse locale, et nationale, les milieux associatifs, les églises, les syndicats, le patronat, tous ont développé une éthique de générosité inconditionnelle envers tout ce qui se rapporte à l’immigration.
Le culte du métissage.
L’obsession de l’ouverture et du droit inconditionnel à l’immigration débouche donc sur l’idéal d’une société nouvelle fondée sur le métissage culturel, « horizon inévitable et souhaitable » selon Bernard Stasi. Sous l’impact des flux migratoires, la société se transforme, se renouvelle et un peuple recomposé serait en train de naître.
La culture se définit principalement comme l’ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation, une nation (Petit Robert). Le multiculturalisme est dés lors, en principe, synonyme de la coexistence, dans une même communauté de sources multiples de connaissance, de pensée, de création. Quoi de plus positif en théorie?
Cette apologie de l’ouverture, qui imbibe le discours officiel sur l’immigration n’a pourtant de sens que dans une société capable de tracer une séparation claire entre respect de la personnalité des migrants et repli identitaire. Comment empêcher la pluralité de dégénérer en fragmentation, en sécession politique et territoriale? Comment concilier la tolérance et l’interdit (en principe) absolu de certaines pratiques, coutumes importées (polygamie, mutilation sexuelle, port imposé du voile, mariage imposé, soumission de la femme) ? La diversité ne se conçoit pas sans unité, sans valeurs partagées (sorte de code culturel), sans le sentiment d’un destin commun, sans ordre ni autorité. Sinon elle bascule dans l’atomisation et la haine, la guerre civile. Or derrière ce doux rêve du métissage culturel, c’est bien souvent le cauchemar de la fragmentation, de la balkanisation, qui se profile.
Nos élites (!) politiques et médiatiques (cette hyper classe, nomade et tolérante) se complaisent depuis des années dans la sublimation de la France black-blanc-beur. Le travail de persuasion- de propagande- est intense, massif et opiniâtre. Il est question non seulement de l’équipe black-blanc-beur, mais aussi de l’entreprise, de la télévision, de la culture, de la musique, de l’école, de la police black-blanc-beur ; « il y a encore beaucoup de travail à faire pour que la France black-blanc-beur soit une réalité au delà des grandes victoires du foot » déclare JF Coppé, ancien porte parole du gouvernement sur Radio J. (2) Cette hyper classe est une tribu trés puissante, la diversité, son totem.
Or, chose surprenante et ambigu, ce mythe du métissage culturel, qui se veut la parfaite antithèse du racisme, place la couleur de la peau (même mélangée, ie le métis) au centre de son identité, et non pas seulement une coexistence bien heureuse de cultures diverses.
Quand Foddé Sylla, ex président de SOS racisme, écrit dans Le Monde : « la République blanche, c’est fini » (3), non seulement il se trompe car la République, comme la France, n’a jamais été blanche, car elle ne reconnaît aucune « distinction d’origine, de race ni de religion », mais il exalte lui aussi la couleur de peau comme clef de l’identité culturelle. Concept éminemment raciste et ouvrant la voie à une structuration de la société Française sur la reconnaissance d’identité ethnique.
Quel journaliste, quel homme politique, quel écrivain pourrait déclarer sans conséquence (à tort ou à raison d’ailleurs) que l’immigration telle qu’on la conçoit dans ce pays n’est pas une chance (pour les autochtones comme pour les allochtones)? Ce thème est depuis longtemps tabou, sanctuarisé, placé au dessus de tout débat de fond. Sortir du credo immigration, clef de l’avenir, du renouveau, de la régénération" avec son corollaire de France black-blanc-beur, c’est s’exposer illico à un tir de barrage massif et destructeur et à la réductio ad Hitlerum, chère à Leo Strauss, qui identifie toute opinion déviante à l’extrême droite, donc au racisme (tout questionnement identitaire étant, par définition, xénophobe et raciste, en Europe mais nulle part ailleurs..). Démonisation et éviction de toute réflexion constructive.
Or cette question de l’immigration est le lieu privilégié d'un divorce entre les élites et la nation. Un forte proportion de Français voyant en effet dans l’immigration, non pas une chance, mais une menace, à rebours du matraquage opéré par les autorités nationales et européennes. (Dans Le Monde du 15 décembre 2005, la part de Français estimant le nombre d’étrangers trop important atteint 63% ; sondage TNS Sofres) Ce qui renforce bien sur la classe dirigeante dans sa mission de régénération de la Nation rebelle.
Ainsi voit-on la création d’un musée de l’Immigration, porte Dorée, dont la mission, financée par le contribuable, n’est pas culturelle mais bien de façonner l’opinion publique selon l’idéologie dominante.
Le matraquage et la stratégie de diabolisation de toute opinion déviante (de tout citoyen déviant/ cf. les affaire G Frêche, P Sevran, Hortefeux, etc.) semblent se retourner contre le message d’une immigration heureuse, comme si la conscience populaire, confrontée aux réalités de terrain (que fuient nos élites et leurs familles vivant dans quelques sanctuaires sécurisés et leucodermes), résistait obstinément à une œuvre de propagande maladroite et contre-productive.
Négation de l’autorité de l’Etat.
Deux réformes, la loi Debré du 24 avril 1997 et la loi Chevènement du 12 mai 1998, fruits de la crise des sans papiers (on remarquera l’intérêt de ce néologisme qui fait passer des migrants illégaux- donc sans papiers de séjour en règle- pour des victimes…), font basculer le système Français. Ces réformes mettent en place un dispositif de régularisation «de droit » pour les migrants clandestins et suppriment de facto l’obligation de demander un visa de long séjour dans un consulat de France, avant d’entrer en France à des fins d’immigration.
Le droit individuel à l’immigration, conformément à l’idéologie dominante, s’impose sur celui de l’Etat à maîtriser l’accès au territoire national, marquant ainsi la négation de l’autorité de l’Etat -donc du citoyen- sur toute politique d’immigration.
(1) L’Humanité, 5 mars 2003, cité par M Tandonnet, Immigration, sortir du chaos. Flammarion, p.28.
(2) Cité par M Tandonnet, op cité.
(3) Le Monde, 10 décembre 2005, archives.
21:54 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : metissage, racisme, anti racisme, sans papiers
Once I wanted to be the greatest
Once I wanted to be the greatest
No wind of waterfall could stall me
And then came the rush of the flood
Stars of night turned deep to dust
Melt me down
Into big black armour
Leave no trace of grace
Just in your honour
Lower me down
To culprit south
Make 'em wash a space in town
For the lead
And the dregs of my bed
I've been sleepin'
Lower me down
Pin me in
Secure the grounds
For the later parade
Once I wanted to be the greatest
Two fists of solid rock
With brains that could explain
Any feeling
Lower me down
Pin me in
Secure the grounds
For the lead
And the dregs of my bed
I've been sleepin'
For the later parade
Once I wanted to be the greatest
No wind of waterfall could stall me
And then came the rush of the flood
Stars of night turned deep to dust
18:04 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cat power
10/09/2009
des idées pour Jo
Nulle part plus qu’en Amérique, où les progrès techniques étaient beaucoup moins freinés par le poids des traditions (pour le meilleur comme pour le pire), l’art moderne qui explosa dans la première moitié du XXième siècle, se fit jour. Construire des gratte-ciel à Chicago et les couvrir d’une décoration empruntée aux livres de modèles européens apparut vite comme une absurdité.
Encore fallait-il un homme déterminé et lucide comme Frank Lloyd Wright pour le comprendre. Wright saisit clairement que ce qui compte dans une maison, ce sont les pièces et non la façade. Si l’intérieur était conçu de façon harmonieuse et pratique, s’il répondait bien aux besoins de l’habitant, un extérieur satisfaisant devait s’ensuivre. Peut-être ne voyons-nous plus là une idée si extraordinaire, mais en fait c’était toute une révolution qui conduisit Wright à renoncer à toutes les vieilles rengaines de l’architecture et tout particulièrement à la sacro-sainte symétrie…Wright supprime donc les moulures, les corniches, le décor en général, et son édifice est entièrement commandé par le plan intérieur. Pour Wright, une maison doit se développer comme un organisme vivant, né des besoins de l’homme et du caractère du pays, du site.
Ainsi la maison de Fairoaks avenue dans l’Illinois, ou la célèbre maison sur la cascade en Pennsylvanie.
Dans cette dernière, construite donc au dessus d’une chute d’eau et sur le rocher, en un plan cruciforme qui superpose sur trois niveaux plateaux de béton armé, terrasses, encorbellements, vérandas s’élançant au dessus du vide et de la végétation environnante, Wright parvient d’un chaos minéral de roches, de béton et de verre, à édifier une maison harmonieuse ou lumière, eau et roche s’assemblent et circulent naturellement dans un environnement de végétation luxuriante.
Cette conception architecturale nouvelle, révolutionnaire en fait, rompait, en rejetant tout ornement avec des traditions millénaires soumises (souvent avec bonheur) à des ordres rigoureux faits de volutes, pilastres et autres moulures. L’utilisation de nouveaux matériaux comme le béton, le verre, l’acier tubulaire, ce creuset de l’architecture moderne parfois dénommé fonctionnalisme, trouva son prolongement dans le Bauhaus de Dessau, école d’architecture fondée par l’allemand Gropius et qui fut fermée et liquidée par les nationaux-socialistes.
Pour autant, la beauté de ces nouveaux édifices ne résidait pas tant dans la modernité de leur conception architecturale et dans la nouveauté des matériaux utilisés que dans le goût de leurs auteurs et leur faculté d’allier l’efficacité et la justesse de l’effet plastique.
21:48 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : frank lloyd wright
tartufes
" Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ". (Brice Hortefeux)
oh, oh, oh!! J'adore ça! Va falloir quelques cellules psychologiques ce soir à l'Elysée ou au ministère de l'intérieur pour déminer ce qui s'annonce comme le buzz du mois...du nervous breakdown en perpective pour les spin doctors de l'Elysée.
Hortefeux, not'bon ministre de l'intérieur, énonce -off- une bonne grosse vérité strictement indicible nowadays en Frankistan mais reconnue par la majorité des habitants de ce pays. A savoir lorsque des quartiers entiers, voire des villes entières, sont majoritairement peuplés d'africains -maghrébins ou noirs, c'est le chaos, la sécession ethnique, religieuse, politique, sociale, etc. La disparition de toute loi commune au profit d’exceptions communautaires, de lex privata (lois maffieuses et charia).
Je ne pense pas une seconde qu'Hortefeux -ce fonctionnaire progressiste et sarkophile, soucieux d'acheter la paix sociale jusqu'en 2012 à n'importe quel prix - soit raciste, qu'il essentialise l'immigré Africain ou Asiatique. Non, Hortefeux sait cette réalité là, mais sait aussi, ayant intériorisé ce surmoi anti raciste dogmatique, qu'elle n'est plus admissible. La double pensée bien assimilée...
Quand je pense à tout le mal que s’est donné ce clown invertébré pour s’excuser d’être ministre de l’intérieur et déminer " immigration " et " identité nationale ", dialoguer avec les " jeunes " (curieusement tous africains) pour convaincre toutes et tous de son "respect" (cette valeur de truands et de racailles) des "pépites de nation", bref de son amour de la Diversité TM …tout ça pour tomber sur une boutade de comice agricole ! ah, ah ! pauvre biquet, va. Enjoy..
Sic transit gloria mundi.
20:00 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hortefeux, racailles, anti racisme, africains
08/09/2009
eight years old, dude!
23:50 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : the big lebowski
Europe mon amour
L’ancien dissident soviétique Vladimir Boukowsky n’a pas hésité à comparer l’Union Européenne à l’ancienne URSS : « Comme l’Union soviétique, l’Union européenne porte en elle les germes de sa propre perte, déclarait-il récemment. Quand elle s’écroulera, elle laissera derrière elle une immense destruction ». (Alain de Benoist, Junge Freiheit, juin 2008)
C’est sans doute ce que démontre l’extraordinaire vote, passé inaperçu, qui s’est déroulé au parlement de Strasbourg le 21 février 2008, lorsqu’un amendement présenté par Ricard Corbett et Íñigo Méndez de Vigo, qui se bornait à proposer que l’Union européenne « s’engage à respecter le résultat du référendum irlandais », a été rejeté par 499 eurodéputés contre 129. Un Parlement s’engageant démocratiquement à ne pas respecter un vote démocratique, événement stupéfiant, encore jamais vu, qui pourrait d’ores et déjà constituer un bel objet d’étude pour les spécialistes de science politique!
Bon. On pouvait avoir de sérieux doute sur la légitimité démocratique de cette technocratie Bruxelloise, véritable Nouvelle classe politico médiatique, arrogante et toute puissante, mais le scénario Irlandais est définitivement éclairant sur le mépris total de nos élites à l’égard de toute manifestation populaire, fut-ce un vote démocratique, et sur le caractère despotique de cette Union Européenne.
L’Irlande est le seul pays de l’UE que sa constitution oblige à soumettre à référendum la ratification du traité de Lisbonne, adopté partout ailleurs en Europe à la seule initiative des gouvernements ou des parlements –souvent à rebours du verdict des peuples européens, théoriquement souverains. Les Irlandais ont voté NON le 12 juin 2008. Dans toute structure véritablement démocratique, ce seul vote aurait du bloquer le processus de ratification du traité de Lisbonne et entraîner une crise politique débouchant sur la réécriture d’un Traité de Constitution Européenne conforme aux attentes des peuples concernés.
Il n’en est rien.
Non content de mépriser le vote d’un peuple (et d’autres) européen, nos élites organisèrent dans un silence médiatique et politique ahurissant un second vote pour le peuple Irlandais, sommé de dire OUI, cette fois-ci. Finalement, il est assez extraordinaire que pareille forfaiture, illustrant parfaitement le caractère essentiellement anti-démocratique de cette entité supra nationale, ne fasse pas plus de bruit. Pour une raison simple : politiciens, journalistes, faiseurs et relais d’opinions, lobbys, partis politiques et parlementaires sont en grande majorité d’accord là-dessus : les peuples européens sont incapables de penser par eux-mêmes et la priorité des priorités reste d’éviter absolument –sauf, malheureusement en cas d’impératif constitutionnel- de lui donner la parole.
Durant l’année 2008, une étude de l’Observatoire de l’Europe a fait apparaître que le groupe PPE-DE, majoritaire, qui rassemble les partis de centre-droit en Europe (dont l’UMP pour la France) et le groupe PSE (socialistes) ont voté dans le même sens sur 97% des votes finaux par appel nominal (rapports, résolutions) examinés par le Parlement européen. La convergence des votes du PPE et du PSE exprimées en pourcentages était de 97%. Constatant déjà la convergence de leurs politiques au plan national, l’historien progressiste Max Gallo avait un jour résumé ceci en disant qu’ « ils se chamaillent sur le perron pour faire oublier qu’ils se partagent la maison ».
Pour qui veut bien ouvrir les yeux, l’Europe que l’on nous vend aujourd’hui se construit contre les peuples européens, pour le bénéfice d'une minorité et ne dispose d’aucune légitimité démocratique réelle. Une hyperclasse politico médiatique nomade et arrogante a pris le pouvoir et entend, avec la complicité de l’essentiel des relais d’opinions nationaux, le garder, par tous les moyens.
L'histoire n'est pas écrite. Les peuples européens, les européens conscients d'être les héritiers et les courriers d'une civilisation millénaire singulière et précieuse savent bien que celle-ci n'est en rien réductible à ce mall festif continental, ce barnum consumériste et multiculturel, cette Babel totalitaire qui se construit sous nos yeux.
« Et puis, c'est une Europe de la sempiternelle discussion ... et toujours sur des bases économiques et juridiques, comme si l'économie et le droit pouvaient être fondateurs. Vous savez l'importance que j'accorde à la décision, or l'Europe est dirigée par une classe discutante qui sacrifie le destin à la procédure dans un interminable bavardage qui ne parvient guère à surmonter de légitimes différents. Ce refus de la décision est lié au mal qui frappe nos élites ; elles ne croient plus à la grandeur de notre continent ; elles sont gâtées jusqu'à la moelle par la culpabilité dont elles transmettent l'agent létal à l'ensemble des Européens. D'où cette dérive moralisatrice qui transforme l'Europe en tribunal, mais en tribunal impuissant.( …)... Impuissant, car nous prétendons régir la marche du monde vers l'équité, mais nous refusons d'armer le bras de cette prétendue justice. La culpabilité névrotique inhibe l'action. Le problème, c'est que l'Europe est construite par des libéraux et par des socio-démocrates, c'est à dire par des gens qui croient dans l'économie comme instance déterminante. C'est pourquoi la neutralisation du politique est pour ainsi dire inscrite dans son code génétique. » (Julien Freund)
21:54 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : despotisme, europe, irlande, tce
07/09/2009
crétins utiles: vivement l'épuration
Italie : baignade en burkinis pour un parti de gauche
Manifestation en faveur du burkini de la part de députés et sénateurs du PD (Partito Democratico) italien, le parti de la gauche unifiée. Pour protester contre l’arrêté municipal, voté à l’initiative du maire et député de la Lega Nord, Gianluca Buonamo, et interdisant aux femmes musulmanes de porter le burkini dans les piscines et sur les plages publiques de la petite commune de Varallo Sesia, au nord de l’Italie, Magda Negri, sénatrice italienne, ainsi que Sara Paladini, toutes deux vêtues d’un burkini, se sont baignées dans les eaux de la rivière Sesia sous le “Ponte Vecchio” à l’entrée de la ville en compagnie de plusieurs autres personnalités du PD dont, Roberto Tricarico, responsable des politiques environnementales de la ville de Turin.
Selon Roberto Tricarico : « Nous avons choisi cet endroit bien en vue pour contester cet arrêté ignoble, manifestement anticonstitutionel, et pour défendre les droits individuels de chacun.» Quant à la sénatrice Negri elle a l’audace d’ajouter : « J’espère que le maire Buonanno changera d’avis et qu’il annulera cette ordonnance qui va à l’encontre des droits et des libertés des femmes musulmanes.» (source)
21:22 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : dhimmitude en marche
combat des chefs
Un combat exceptionnel. Deux combattants doués, complets et respectueux. De l'usage ravageur du coup de coude en sortie de corps à corps ou en contre...dekkers n'a gagné qu'une fois contre ce boxeur exceptionnel qu'était Ballantines. C'est dire.
00:31 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : ramon dekkers, ballantines
06/09/2009
Vivrensemble™
14:04 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : eurabia
oh oh oh!
(…) - Un monde merveilleux !
- Une zone pavillonnaire, les flots bleus, grande comme la ville de Tours ! Des travailleurs cambodgiens dans les cuisines ! Des maliens aux poubelles ! Des zaïrois au fond des parkings ! Des marocains à creuser les fondations de ce chantier permanent !
- La France des couleurs représentera les couleurs de la France.
- Des hélicoptères ! Un nouveau parc Disney ! Des scooters des mers ! Des clôtures électriques ! Des mercenaires ! Des clips de Mickael Jackson et de Britney Spears sur écrans géants ! Madonna en personne ! Des tireurs d'élite ! Un camp de travail ! Des latrines ! Florent Pagny ! Des baraquements et des pyjamas rayés !
- Paradisiaque !
- Des séances de scatophilie, des réunions Tupperware, un club de Yoga, des meurtres, du Redbull, des viols, des équipes d'M6, des limousines... Le marronnier de l'été pour Capital, Zone interdite et Envoyé spécial, c'est tout vu ! Des chars d'assaut, de l'eau Evian, Un centre Pimkie de remise en forme, du son, des moteurs, des scooters des mers... De la publicité en sous-cutané ! Du zyklon b, du carrelage blanc partout, des photos de Robert Doiseau, Plus belle la vie... LA BOMBE ATOMIQUE !
- Il n'y a pas à dire, ça va beaucoup changer, la Bretagne, ces cinq prochaines années. (…)
Allez faire un tour chez l'amiral Potiron, ça décoiffe sévère! (merci à monsieur Fromage, toujours inspiré..)
10:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : modernité
05/09/2009
connard toxique
Christophe Barbier a la tronche de ce qu’il est, un loufiat obséquieux, un chef de rayon de Darty surpris en plein harcèlement sexuel sur une caissière, un sommelier de chez Tricatel, un VRP en sex-toys collectionneur d’Alix et secrètement amoureux d’Enak, un chef scout qui tape dans la caisse, un fayot d’internat, un conseiller bancaire qui fourgue des bons à échéance décennale à une centenaire, un petit ramasseur de balles de Roland Garros ayant subi une poussée de croissance cet été, un faux derche de chambrée, une balance d’infortune carcérale, un kidnappeur de caniches de beaux quartiers, un gigolo à mémères cannoises, un infirmier à domicile couché sur testament, un croupier de casino de polder, le gars qui se fait porter malade à chaque corvée, le marié du jour qui prend pour témoins les amants de Madame, le gendre à la Feydeau, un démarcheur en assurances éphémères dont le siège est à Panama City, un entraîneur de patineuses.
Ce gars là a dépassé les limites de ses compétences le jour de sa naissance. Il eut été parfait dans un rôle permanent de minus pour le cinéma français des années 60, prenant des claques de Lino Ventura. Jean Yanne étant malheureusement décédé il lui reste la possibilité de bosser avec Mocky il a exactement la gueule de l’emploi.
Le journalisme français regorge de ce genre de crétins falots en forme d’adolescents mal terminés le nez goutteux enseveli dans une écharpe rouge tricotée par maman. Le genre de gus qui attrapent un rhume à Saint Domingue à cause de la clim. Tout ce qu’on leur demande à ces spécialistes du bruit mou c’est de transformer le débat en partie de bridge entre retraités diabétiques. Ils ont la fonction de Tranxéniser l’opinion, de coaguler la polémique. Des coiffeurs pour dames de cet acabit, adorateurs du centrisme à tete de veau et coupeurs de cheveux longitudinaires il y en a des flopées, leur ancêtre est Duhamel et leur Saint Patron le ridicule Jean François Kahn, certains descendent d’ Arlette Chabot.
Barbier ce raseur insipide n’est qu’un échantillon moche de plus dans ce paysage terne et plat de débats avortés conduits par des faces de purges où l’on se passe le séné en échange de la rhubarbe, où le plus brillant est encore celui qui a le plus de pellicules sur son costard.
Ce banc de harengs, tous animés du même mouvement quand le courant change aura bien contribué à étouffer l’intelligence et la vérité sous l’édredon de leur conformisme opportun. Seul consolation pour nous, ils auront passé leur carrière à genoux, ces ronds de cuir, et fut-ce pour cirer les godasses des puissants, c’est tout de même une position inconfortable et qui prête à confusion.
20:19 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : cristophe barbier
une baudruche aux semelles de vent
(…) Julien Freund : « Je suis frappé par le caractère routinier du débat européen. L'Europe se construit d'une manière fonctionnaliste, par une suite d'enchaînements automatiques. Son fétichisme institutionnel permet de dissimuler notre maladie qui est l'absence d'objectifs affichés. Nous sommes par exemple impuissants à nous situer par rapport au monde. Etrange narcissisme ; on se congratule d'exister, mais on ne sait ni se définir, ni se circonscrire. L'Europe est-elle reliée à un héritage spécifique ou bien se conçoit-elle comme une pure idéalité universelle, un marchepied vers l'Etat mondial ? L'énigme demeure avec un penchant de plus en plus affirmé pour la seconde solution qui équivaudrait à une dissolution. Ce processus se nourrit par ailleurs, c'est transparent chez les Allemands, d'une propension à fuir le passé national et se racheter dans un sujet politique plus digne d'estime, une politie immaculée, sans contact avec les souillures de l'histoire. Cette quête de l'innocence, cet idéalisme pénitentiel qui caractérisent notre époque se renforcent au rythme que lui imposent les progrès de cette mémoire négative toute chargée des fautes du passé national. On veut lustrer une Europe nouvelle par les vertus de l'amnésie. Par le baptême du droit on veut faire un nouveau sujet. Mais ce sujet off-shore n'est ni historique, ni politique. Autant dire qu'il n'est rien d'autre qu'une dangereuse illusion. En soldant son passé, l'Europe s'adosse bien davantage à des négations qu'à des fondations. Conçue sur cette base, l'Europe ne peut avoir ni objectif, ni ambition et surtout elle ne peut plus rallier que des consentements velléitaires. Le nouvel Européen qu'on nous fabrique est une baudruche aux semelles de vent. Les identités fluides, éphémères qu'analyse Michel Maffesoli ne peuvent en aucun cas tenir le rôle des identités héritées. Elles n'agrègent que de manière ponctuelle et transitoire, en fonction de modes passagères. Oui, ce ne sont que des agrégats instables stimulés par le discours publicitaire. L'orgiasme n'est pas une réponse au retrait du politique, car il exclut la présence de l'ennemi. Quand il se manifeste, l'ennemi, lui, ne s'adonne pas au ludisme dionysiaque. Si le politique baisse la garde, il y aura toujours un ennemi pour troubler notre sommeil et déranger nos rêves. Il n'y a qu'un pas de la fête à la défaite. Ces tribus là ne sont pas un défi à l'individualisme, elles en sont l'accomplissement chamarré...
Et puis, c'est une Europe de la sempiternelle discussion ... et toujours sur des bases économiques et juridiques, comme si l'économie et le droit pouvaient être fondateurs. Vous savez l'importance que j'accorde à la décision, or l'Europe est dirigée par une classe discutante qui sacrifie le destin à la procédure dans un interminable bavardage qui ne parvient guère à surmonter de légitimes différents. Ce refus de la décision est lié au mal qui frappe nos élites ; elles ne croient plus à la grandeur de notre continent ; elles sont gâtées jusqu'à la moelle par la culpabilité dont elles transmettent l'agent létal à l'ensemble des Européens. D'où cette dérive moralisatrice qui transforme l'Europe en tribunal, mais en tribunal impuissant. »
Pierre Bérard : « Il n'est pas toujours impuissant à l'égard des autochtones... »
J.F. : « Ca, c'est une autre affaire... Impuissant, car nous prétendons régir la marche du monde vers l'équité, mais nous refusons d'armer le bras de cette prétendue justice. La culpabilité névrotique inhibe l'action. Le problème, c'est que l'Europe est construite par des libéraux et par des socio-démocrates, c'est à dire par des gens qui croient dans l'économie comme instance déterminante. C'est pourquoi la neutralisation du politique est pour ainsi dire inscrite dans son code génétique. » Suite
17:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : julien freund, pierre bérard
xénophilie
C’est toujours pareil. Je voyageais paisiblement entre la Citadelle intérieure de Marc Aurèle, d’un grand secours cet homme, et les récits de la Kolyma de Chalamov en écoutant d’une oreille distraite le concerto n°1 de Rachmaninov par V Ashkenazy (tu vois, je me cultive..), lorsque mon esprit fut envahi par cet article du monde, débile –au sens propre- et malhonnête. Et par ce concept de xénophilie.
Curieusement, l’Europe est sans doute une des aires civilisationnelles qui accueille le plus d’étrangers (« migrants » dans la novlangue moderne) sur son sol et qui se montre la plus accueillante et généreuse pour ceux qui choisissent d’y vivre, mais ça n’est pas le terme de xénophilie qui est sur toute les lèvres mais celui de xénophobie ! Comme un paradoxe, à mon avis. Nombre de contempteurs d’une europe occidentale soi disant xénophobe faisant d’ailleurs souvent référence au terme d’Europe citadelle, sous entendant une volonté et une politique (à mon avis imaginaire) de fermeture inconditionnelle de nos territoires aux étrangers. Qui nous ramène à ce grand empereur stoïcien…
J’aimerais être plus érudit pour voir les choses de plus haut mais j’ai l’impression, au contraire que, pour le meilleur comme pour le pire, les Européens et l’Europe –au sens culturel, civilisationnel- se distinguent au contraire par une ouverture, une curiosité sans pareille vis-à-vis de l’altérité ; d’Hérodote visitant le monde barbare, les Jardins de Babylone, à Neil Armstrong en passant par Marco Polo et Colomb. En bon lecteur de Jared Diamond, j’ai -aussi- tendance à considérer que plus une civilisation est riche et puissante, plus elle a tendance à produire des hommes aventureux, des bateaux pour naviguer loin et des armes pour asseoir leur domination…Il n’empêche, c’est le destin, le fatum, des occidentaux.
Je crois qu’il y a une spécificité, pour ne pas dire une pathologie, de l’Occident dans cette ouverture inconditionnelle à l’autre, dans cette fascination envers l’Autre. Pas besoin de lire Lévi-Strauss (c’est mieux quand même) pour comprendre que, pour survivre, c’est-à-dire se conserver dans le changement, une culture a toujours recours à une certaine xénophobie, tout au moins un certain ethnocentrisme.
« (…) Nulle inconséquence, pourtant, ne saurait être reprochée à Lévi-Strauss. On ne voit pas par quel enchantement des hommes enfoncés chacun dans sa culture seraient saisis d’une passion spontanée pour les genres de vie ou les formes de pensées éloignées de leur tradition. Si, d’autre part, la richesse de l’humanité réside exclusivement dans la multiplicité de ses modes d’existence, si l’honneur d’avoir crée les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie, ainsi que l’écrit Lévi-Strauss et comme le disent en d’autres termes les grandes professions de foi de l’UNESCO, alors la mutuelle hostilité des cultures est non seulement normale mais indispensable. Elle représente le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leurs propres fonds, les ressources nécessaires à leur renouvellement. » (La défaite de la pensée, A Finkielkraut, 1987.). Comment les européens ont-ils oublié cela ? Mystère.
Or cette xénophilie européenne alliée à un certain ethno masochisme, me parait, avant tout, être le propre d’un ethno centrisme dévoyé, d’une croyance irrationnelle en la singularité –la supériorité- de la culture occidentale Européenne; je m’explique : pétris d’universalisme, les européens sont sans doute les seuls au monde à considérer que mettre sa propre culture en retrait et survaloriser celle de l’étranger est la meilleur façon de transmettre (si cela est encore possible) et de faire vivre une tradition culturelle millénaire. Ils sont sans doute seuls au monde à considérer que faire venir sur leur sol des millions d’étrangers en leur enjoignant de ne point abandonner leur culture et de « vivre chez nous comme chez eux » et que, dans le même mouvement, stigmatiser toute manifestation d’une culture autochtone européenne, tout enracinement européen, puisse se terminer autrement qu’en nouvelle Babel. Mais peut-être est-ce une ruse de l'Histoire:
« C'est Nietzsche qui écrit dans La volonté de puissance que l'Europe malade trouve un soulagement dans la calomnie. Mais il se pourrait bien que le masochisme européen ne soit qu'une ruse de l'orgueil occidental. Blâmer sa propre histoire, fustiger son identité, c'est encore affirmer sa supériorité dans le Bien. Jadis l'occidental assurait sa superbe au nom de son dieu ou au nom du progrès. Aujourd'hui il veut faire honte aux autres de leur fermeture, de leur intégrisme, de leur enracinement coupable et il exhibe sa contrition insolente comme preuve de sa bonne foi. Ce ne serait pas seulement la fatigue d'être soi que trahirait ce nihilisme contempteur mais plus certainement la volonté de demeurer le précepteur de l'humanité en payant d'abord de sa personne. Demeurer toujours exemplaire, s'affirmer comme l'unique producteur des normes, tel est son atavisme. Cette mélodie du métissage qu'il entonne incessamment, ce ne serait pas tant une complainte exténuée qu'un péan héroïque. La preuve ultime de sa supériorité quand, en effet, partout ailleurs, les autres érigent des barrières et renforcent les clôtures. L'occidental, lui, s'ouvre, se mélange, s'hybride dans l'euphorie et en tire l'argument de son règne sur ceux qui restent rivés à l'idolâtrie des origines. Ce ne serait ni par abnégation, ni même par résignation qu'il précipiterait sa propre déchéance mais pour se confondre enfin intégralement avec ce concept d'humanité qui a toujours été le motif privilégié de sa domination... Il y a beaucoup de cabotinage dans cet altruisme dévergondé et dominateur et c'est pourquoi le monde du spectacle y tient le premier rôle... » (Pierre Bérard, entretien avec Julien Freund)
Pointons donc au passage la contradiction consistant à promouvoir un universalisme des droits de l’homme et du genre humain, cette idéologie du Même, et, dans le même temps, un droit à la différence et l’idéologie multiculturelle.
« Les sentinelles de l'antifascisme sont la maladie de l'Europe décadente. Ils me font penser à cette phrase de Rousseau persiflant les cosmopolites, ces amoureux du genre humain qui ignorent ou détestent leurs voisins de palier. La passion trépidante de l'humanité et le mépris des gens sont le terreau des persécutions à venir. Votre ami Alain de Benoist a commencé d'écrire de bonnes choses là-dessus. Dites-le-lui, il faut aller dans ce sens : la contrition pathologique de nos élites brouille ce qui fut la clé du génie européen ; cette capacité à se mettre toujours en question, à décentrer le jugement. Ceux qui nous fabriquent une mémoire d'oppresseurs sont en fait des narcissiques. Ils n'ont qu'un souci : fortifier leur image de pénitents sublimes et de justiciers infaillibles en badigeonnant l'histoire de l'Europe aux couleurs de l'abjection. Regardez ce qu'écrit Bernard-Henri Lévy sur Emmanuel Mounier... C'est un analphabète malfaisant. En 1942, j'étais avec Mounier à Lyon... en prison ! En épousant l'universel, ils s'exhaussent du lot commun ; ils se constituent en aristocratie du Bien... L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie ! » (Julien Freund, ibid)
Comme si cette dernière n’était que le masque d’une homogénéisation planétaire des peuples et des cultures que l’on retrouve dans l’apologie réflexe du métissage (de quoi ?) chez nos modernes clercs.
Sans doute peut-on retrouver dans cette idéologie égalitaire universaliste et cette xénophilie inconditionnelle la trace de l’eschatologie chrétienne sécularisée, devenue religion laïque. En ce sens nombreux sont ceux qui, « attachés dans leur Eglise à tout ce dont celle-ci ne veut plus entendre parler, auront du mal à faire croire que le meilleur moyen d’endiguer la « subversion » est de batailler dans une croyance qui les a déjà abandonnés pour passer à l’ennemi. ». (Alain de Benoist, Droite, l’ancienne et la nouvelle, 1979) Le christianisme en effet, « après avoir été, nolens volens, la religion de l’Occident, après avoir été portée par un esprit, une culture, un dynamisme européens, qui l’avaient précédé de quelques millénaires, le christianisme, opérant un retour aux sources, redécouvre aujourd’hui ses origines. Pour assumer sa vocation universaliste et devenir la religion du monde entier, il entend se « désoccidentaliser ». (…) Nulle idée n’est plus odieuse aux chrétiens que l’idée de patrie : comment pourrait-on servir à la fois la terre des pères et le Père des cieux ? Ce n’est pas de la naissance, ni de l’appartenance à la cité, ni de l’ancienneté de la lignée, que dépend le salut, mais de la seule conformité aux dogmes. Dés lors, il n’y a plus à distinguer que les croyants des incroyants, les autres frontières doivent disparaître. Hermas, qui jouit à Rome d’une grande autorité, condamne les convertis à être partout en exil : « Vous, les serviteurs de Dieu, vous habitez sur une terre étrangère. Votre cité est loin de cette cité. »» (ibid)
Le meilleur, c’est donc bien cette curiosité envers ce qui n’est pas nous, cette ouverture aux autres cultures, aux hommes comme aux idées, cette adaptation permanente qui est un enrichissement et un gage de la survie d’une civilisation.
Le pire c’est la disparition de toute conscience identitaire, sinon ethnique, la dissolution dans l’Autre ou le Même et la haine de soi.
Souhaitons que les européens puissent trouver en eux les ressources nécessaires à la survie de leur culture singulière.
« Et le lecteur méditatif songera que la tentation est forte, pour l’Européen lucide de se réfugier dans la posture de l’anarque. Ayant été privé de son rôle d’acteur historique, il s’est replié sur la position du spectateur froid et distancié. L’allégorie est limpide. L’immense catastrophe des deux guerres mondiales a rejeté les Européens hors de l’histoire pour plusieurs générations. Les excès de la brutalité les ont brisés pour longtemps. Comme les Achéens après la guerre de Troie, un certain nihilisme de la volonté, grandeur et malédiction des Européens, les a fait entrer en dormition. A la façon d’Ulysse, il leur faudra longtemps naviguer, souffrir et beaucoup apprendre avant de reconquérir leur patrie perdue, celle de leur âme et de leur tradition. » (Dominique Venner, Ernst Jünger, Un autre destin européen, 2009).
Bon WE !
12:50 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : alain de benoist, levi strauss, dominique venner, xenophilie, xenophobie, altérité, racismeeurope, occident
médiatrice chez Hoplite
00:28 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : adriana lima est jolie
le réveil va être dur, les biquets..
"Des lecteurs racistes, xénophobes ou haineux, nous en avons, même si nous ne publions pas leurs courriers - ils écrivent d'ailleurs peu, hors des lettres anonymes. Ce ne sont pas de ceux-là qu'il s'agit ici [pourquoi en parler ici, alors ?]. Mais de lecteurs ordinaires, aimables, ouverts, modérés, qui signent de leur nom et de leur adresse postale. Ceux-ci nous envoient, depuis quelque temps, des messages agacés et "politiquement incorrects", souvent assortis de témoignages et de justifications, comme s'ils étaient vaguement embarrassés des opinions qu'ils expriment [admirez le style, l’insinuation, genre : « attention, tout ce que vous allez lire est suspect].
(…) Des exactions commises à Royan par une bande venue de la banlieue parisienne : "Progressivement, les voyous ont été transformés en victimes de la société dans l'opinion publique, commente Jean-Marc Mercier (Paris). Le sentiment de culpabilité a ainsi été atténué. On ne vole plus, on choure. Incendier une voiture, un commerce ou des villas, est un acte traduisant une frustration sociale."
La suspension du préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné de propos racistes, a nourri une nouvelle salve de remarques. "Raciste, le préfet ?, s'interroge Gérald Cursoux (Chambéry, Savoie). Il aurait pu dire "petit con", ça lui aurait évité de se faire traiter de raciste. Sans qu'il se soit expliqué, il est condamné. L'opinion est prise à témoin. A elle de dire le vrai." "En ce qui concerne les gens du voyage, M. Girot de Langlade n'a évoqué qu'une certaine réalité (...). J'ai le sentiment que vous souffrez vous-même, en refusant de regarder les choses en face, d'une maladie fort répandue, une légère schizophrénie", ajoute Alain Pierreville (Montpellier).
(…) Philippe Decup (Antibes, Aude) alimente le débat d'une anecdote personnelle : "Il y a quelques jours, à la poste, ma fille, infirmière, voit une personne (BCBG) injurier l'employée qui refusait de lui remettre une lettre recommandée car elle ne lui était pas destinée et ce sans procuration (...). Ma fille n'a pu s'empêcher de lui dire, de façon courtoise, que la postière n'y était pour rien. Folle de colère, cette dame l'a abreuvée d'injures et l'a traitée de "sale Blanche !" en crachant par terre. Ex-visiteur de prison bénévole, j'ai dialogué toutes les semaines avec des jeunes détenus issus de l'immigration, j'ai été confronté à toutes sortes de souffrances, mais je n'ai jamais perçu autant de haine."
(…) Effet pervers de la crise ? Il serait hâtif [mais pas infondé...] de conclure que nos lecteurs se sont massivement convertis aux antiennes du Front national - subtilement récupérées par le pouvoir. Ces messages n'expriment ni violence ni rejet. Tout au plus de l'irritation contre le "politiquement correct", dont Le Monde est depuis toujours le symbole - à tort ou à raison.
Tout se passe comme si l'affaire de la burqa avait libéré certains de nos lecteurs, les autorisant à exprimer un ras-le-bol longtemps celé, contre le communautarisme et ses excès. A les lire, l'humanisme, jugé naïf, n'est plus de saison. Faut-il pour autant renoncer à défendre ses valeurs ?"
Véronique Maurus (Médiatrice au Monde)
Ce qui est hallucinant de naïveté, jolie brebis, çe ne sont pas les prétendues valeurs humanistes des quelques pisse-copies bobos rive gauche, calfeutrés dans leur ghetto sécurisé et bien pensant qui t'entourent, c'est l'aveuglement stratosphérique de ceux qui, non content de ne pas voir la réalité, jettent l'opprobre sur les quelques derniers lecteurs lucides de ce torchon bien pensant qui ont le temps ou la motivation pour écrire à son médiateur. Déni du réel et réductio ad hitlerum as usual...
Le réveil sera rude, les biquets. C'est parfois le début de la sagesse.
00:07 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : le monde, journal de révérence
03/09/2009
co2 mon amour
23:22 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ah ah quel ordure ct'hoplite