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06/12/2009

miss Hoplite 2010

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Miss Hoplite 2010, 100% des votes (tu l'as reconnue, Trader?)

05/12/2009

autopsie du désastre

voyage

« Non, la France et la qualité de Français ne sont pas plus une affaire de race qu'ils ne sont une affaire d'idée, ils sont une affaire d'histoire et de culture, d'épaisseur de temps et d'épaisseur de sens : non pas le pauvre petit sens plat du journalisme, du reportage ou de l'acte administratif, mais le sens stratifié, contradictoire, en vibration sympathique dans l'air et dans le paysage, de la littérature, déjà nommée. » (Renaud Camus)

580117754_small.jpgTrès jolie définition de ce que c’est qu’être Français, au détour d’un article intéressant. In petto, je faisais le parallèle entre l’appartenance à une nation, une culture, donc, et le fait de monter dans un train, de prendre un train. Adhérer à une culture, un peuple, un territoire, devenir un passager de ce train. J’ai pensé alors à la même métaphore du train qu’utilise Levi Strauss, pour expliquer cette appartenance culturelle et le monde de valeurs et de références qui nous entoure et nous définit et avec lesquel nous voyageons du premier au dernier jour de notre vie.

« En empruntant une autre image, on pourrait dire que les cultures ressemblent à des trains qui circulent plus ou moins vite, chacun sur sa voie propre et dans une direction différente. Ceux qui roulent de conserve avec le nôtre nous sont présents de la façon la plus durable ; nous pouvons à loisir observer le type des wagons, la physionomie et la mimique des voyageurs à travers les vitres de nos compartiments respectifs. Mais que, sur une autre voie oblique ou parallèle, un train passe dans l’autre sens et nous n’en apercevons qu’une image confuse et vite disparue, à peine identifiable pour ce qu’elle est, réduite le plus souvent à un brouillage momentané de notre champ visuel, qui ne nous livre aucune information sur l’évènement lui-même et nous irrite seulement parce qu’il interrompt la contemplation placide du paysage servant de toile de fond à notre rêverie. Or, tout membre d’une culture en est aussi étroitement solidaire que ce voyageur idéal l’est de son train. Dès la naissance, probablement même avant, les êtres et les choses qui nous entourent montent en chacun de nous un appareil de références complexes formant système : conduites, motivations, jugement implicites que, par la suite, l’éducation vient confirmer par la vue réflexive qu’elle nous propose du devenir historique de notre civilisation. Nous nous déplaçons littéralement avec ce système de référence, et les ensembles culturels qui se sont constitués en dehors de lui ne nous sont perceptibles qu’à travers les déformations qu’il leur imprime. Il peut même nous rendre incapable de les voir. » (Claude Lévi-Strauss, Race et culture, 1971)

ss-aufseherin-uniform.jpgUn Français, au sens que lui donnent Renaud Camus et Lévi Strauss, est ce voyageur anonyme, concentré de culture, de sens et de verticalité qui, assis sur son siège ou debout au wagon bar, regarde défiler des paysages et des hommes qui lui parlent et éveillent en lui souvenirs et émotions. Je trouve cette image du train particulièrement éclairante et belle. L’autre intérêt de l’image Lévi Straussienne est de clore le bec à tous ces crétins libéraux de gauche (tendance Joffrin, Inrocks et pages rebonds de Libé) ou de droite (tendance Sarkopitre, pages saumon du Figaro et Valeurs Actuelles) qui pensent qu’il ne saurait y avoir de voie entre un pays fermé peuplé de sections de squadristes endogames bottés rejouant la marche sur Fiume, d'une part, et un pays en forme d'espace ludiquo-libertaire indéterminé ouvert à la terre entière promu par les clowns du NPA médiatisés par TF1, d'autre part…

(photo: panoplie ordinaire du français non divers)

Chacun peut, s’il le souhaite, monter dans ce train pour peu qu’il respecte ceux qui s’y trouvent déjà et leur façon de voyager. Pour peu qu’il comprenne que le voyage ne commence pas avec lui, que d’autres l’ont débuté avant lui et ont le droit d’exiger de lui qu’il s’en sente solidaire. Et chaque nouveau voyageur, en prenant ce train, en modifie le sens et l'épaisseur, à la marge, mais pas l'essence.

En passant.

« L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. » (Aristote, Politique, Livre V)

04/12/2009

super classe, mon amour

(…) Werner Sombart oppose ainsi l’idéal-type du bourgeois à celui du seigneur (de l’aristocrate) : le bourgeois est celui qui compte, qui calcule, qui épargne et prend son profit ; le seigneur est celui qui donne (y compris sa vie) et qui dépense sans compter, qui méprise l’argent, car ses principes ne sont pas de l’ordre du matériel mais du spirituel (sens de l’honneur, du devoir, de la lignée). Le bourgeois cherche à optimiser l’intérêt personnel : il est « la mesure de lui-même » ; l’aristocratie repose, au contraire, sur le dépassement et le don de soi (l’esprit de service et de sacrifice). Le bourgeois a des droits, l’aristocrate des devoirs (« Noblesse oblige »).

D’après Sombart, l’esprit capitaliste résulte de la combinaison de trois forces : l’appât du gain (la passion de l’or), l’esprit d’entreprise et l’esprit bourgeois. C’est la combinaison de l’appât du gain et de l’esprit d’entreprise qui explique la naissance de l’entreprise capitaliste. Mais l’esprit bourgeois a évolué. A l’origine il était marqué par l’épargne et la tempérance.

Au XIXème siècle apparaît une nouvelle race d’entrepreneurs qui tiennent à la fois du flibustier et du calculateur : le but est alors d’étendre les affaires et les profits sans limite, d’obtenir des gains de plus en plus rapides, de prendre d’assaut le client et d’obtenir la suppression de ce qui fait obstacle à la course au gain (d’où la formulation d’un libéralisme de plus en plus radical, qui culmine aujourd’hui dans le mondialisme libre-échangiste). C’est la mutation culturelle du capitalisme qu’a analysée au XXème siècle le sociologue Daniel Bell.

Marx a, de son côté, mis en lumière comment la bourgeoisie avait, aux XVIIIème et XIXème siècles, contribué à rompre avec l’ordre ancien : en particulier, comment elle détruisait les institutions traditionnelles comme la famille et la nation, en substituant la logique contractuelle à celle des liens naturels. L’évolution de l’idéologie des droits de l’homme – création de la petite bourgeoisie au XVIIIème – confirme la pertinence de cette analyse, puisque la revendication de ces « droits » est devenue aujourd’hui un moyen de dissoudre les droits de la citoyenneté, de la nationalité et les identités, perçus comme autant d’obstacles au triomphe du marché (ce qui explique pourquoi les grandes entreprises s’y rallient (comme pour la discrimination positive, par exemple). Il a aussi mis en lumière que la tendance profonde du capitalisme à la concentration et à la financiarisation sapait la propriété et la liberté individuelles, qui étaient pourtant les ressorts initiaux du système.

(...) Donoso Cortes définissait la bourgeoisie comme une « classe discutante », c’est-à-dire qui discutait, contestait toute autorité autre que la sienne. La Superclasse mondiale (SCM) est, elle, une « classe méprisante », qui n’a que mépris pour son prochain, réduit à l’état de ressource (humaine). Il suffit de voir comment les membres de cette oligarchie parlent de leurs concitoyens (les gens, les français, …) ou traitent leurs opposants.

La SCM est ainsi atteinte de démesure : depuis la chute du fascisme, du communisme et la marginalisation du catholicisme, elle croit à son élection historique sinon divine. Elle croit qu’elle a le droit de faire le bonheur des gens malgré eux, et de tout bouleverser (elle dit « moderniser ») pour que son règne arrive.

(source)

Je ne saurais trop vous conseiller la lecture édifiante de ce passionnant article de Michel Geoffroy, chez Polémia.

03/12/2009

révolutions

6fev34.jpg(...) En réalité, contrairement à ce que dit l'article, ce n'est pas l'état étal des adhésions au FN et au NPA qui sont des bons baromètres. En effet, visiblement, la population a cessé de croire au système, donc à l'adhésion aussi aux partis politiques et syndicats. Ce qui, pour le régime, devrait être flippant, c'est la montée de l'abstention, en même temps que la structure d'âge des votants.

On peut dire que c'est la France de 1970 qui vote, avec largement, un logiciel de décodage des années 1970, et souvent, chez les plus âgées, des comportements des années 1950. Explication : le vieux ne comprend pas le chômage, lui changeait d'emploi comme de chemise et il était simple de voir ailleurs, il suffisait de se présenter.

De même, il est cocasse de présenter comme "arc de force démocratique", des partis ayant votés comme un seul homme le traité de Lisbonne, qui n'est ni plus, ni moins que la marche à la guerre et l'implosion programmée du continent européen .

Ni 1358, ni 1560, ni 1789 ne furent crées par des partis politiques nombreux et structurés, quand au parti bolchévique de 1916, il brillait surtout par son inexistence, à l'exception d'un noyau sérieux et compétent de caucasiens de grands chemins , spécialisés dans "l'expropriation armée " de fonds publics.(Ils joignaient, l'utile, l'agréable et le culturel). Koba  qui les dirigeait à l'époque ne leur embarrassait pas la cervelle avec des idées inutiles et farfelues, mais leur avait inculqué le principe basique du bolchévisme : il était le boss, ils obéissaient.

En réalité, ce ne sont ni les révolutionnaires qui ménent les révolutions, ni les partis. Les révolutions sont le fruit du délitement de l'état, qu'une émeute, pas forcément beaucoup plus grave que beaucoup qui ont précédés, emporte. Le journaliste observe la France institutionnelle. Mais cela ne se passe pas à ce niveau. Au contraire, il est presque sûr qu'ils vont précipiter la crise, avec des mesures agressives sur les retraites, les fonctionnaires, et les dépenses publiques.

(Source/blog patrick reymond)

même le gros Strauss Kahn, commence à lacher le morceau:

"Il reste d'importantes pertes non dévoilées : 50 % sont peut-être encore cachées dans les bilans. La proportion est plus forte en Europe qu'aux États-Unis. Je le redis : l'histoire des crises bancaires, notamment au Japon, démontre qu'il n'y aura pas de croissance vive et saine sans un nettoyage complet du bilan des banques."

tss...

à propos du Spectacle: "Quant au spectacle, qui exerce la plus grande séduction, il est totalement étranger à l’art et n’a rien à voir avec la poétique, car la tragédie réalise sa finalité même sans concours ( de spectateurs) et sans acteurs . De plus, pour l’exécution technique du spectacle , l’art du fabricant d’accessoires est plus décisif que celui des poètes." (Aristote)

et aussi "… et sans doute notre temps préfère l’image à la chose, la copie à l’original, la représentation à la réalité, l’apparence à l’être … Ce qui est sacré pour lui, ce n’est que l’illusion, mais ce qui est profane, c’est la vérité. Mieux le sacré grandît à ses yeux à mesure que décroît la vérité et que l’illusion croit, si bien que le comble de l’illusion est aussi pour lui le comble du sacré." (Feuerbach (préface à la deuxième édition de l’Essence du christianisme))

ehh oui..transmis à nos modernes.

02/12/2009

des plans

"Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions [groupe Bildeberg]et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés."

David Rockefeller (Président et fondateur du Groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Président du CFR (, Council on Foreign Relations). Propos tenus à la rénion du Groupe de Bilderberg à Baden Baden en 1991.)

 

"Seuls les plus petits secrets ont besoin d'être protégés. Les plus gros sont gardés par l'incrédulité publique."

Marshall McLuhan. (Auteur et chercheur canadien (1911-1980))

la vie révée des cuistres

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Dany le cuistre, suite et fin.

Un fait intéressant est l’unanimité parfaite de la classe politique européenne (hormis les quelques partis nationalistes/identitaires) pour condamner le vote souverain des Suisses. Aucun responsable politique conséquent n’aura eu le courage élémentaire de reconnaître la légitimité du peuple Suisse à décider de la forme des lieux de culte musulmans. Aucun !

Même constat pour la quasi-totalité des médias (presse écrite, télés, radios au sein desquels le seul réel travail a consisté à occulter l’avalanche d’appels d’approbation de cette consultation Helvétique et à fermer aux commentaires les articles traitant de cette question…).

« Cette uniformité idéologique atteint son degré d’intensité maximal chaque fois que les institutions capitalistes sont confrontées à une menace réelle (par exemple lors des référendums sur le traité de Maastricht et sur le projet de constitution européenne), ou même simplement fantasmée (par exemple lors des élections présidentielles d’avril 2002). Le synchronisme absolu des commentaires politiques, l’ampleur des mensonges diffusés et l’inévitable mobilisation des artistes officiels peuvent alors être comparés, sans la moindre exagération, à la propagande normale des Etats totalitaires. C’est d’ailleurs dans ces moments privilégiés –quand chacun est tenu de hurler avec les loups et que les derniers masques tombent- qu’on peut se faire une idée précise du courage personnel, de la probité intellectuelle et de la valeur morale des professionnels des médias et du spectacle. » (JC Michéa, La double pensée, 2008)

Excellente illustration, d’une part, du terrorisme intellectuel qui interdit à tout personnage politique ou médiatique d’importance –sous peine de mort sociale- de déroger à la pensée unique (refus des frontières, multiculturalisme, islam religion de paix, l’Europe ne saurait avoir une identité culturelle ou, si cela est, celle-ci doit autant à l’islam qu’au christianisme ou qu’aux cultures autochtones pré chrétiennes, etc.), d’autre part, comme le dit Michéa, de la complicité féroce des élites européennes, au-delà du Spectacle politique, à disqualifier toute prétention des peuples européens à prendre en main leur destin, quitte à renier quelques principes démocratiques de base.

Ce dernier point est typique de la double pensée, le plus souvent inconsciente, de cette classe politico médiatique qui les autorise à répudier la démocratie alors que l’on se réclame de la démocratie…Le cuistre Dany étant un cas d’école tant la double pensée est, chez lui, une seconde nature et lui permet de concilier (sans dommage apparent) un libéralisme culturel/politique (abolition, par principe de toutes les normes de vie traditionnelles, transgression de tous les « tabous » sociétaux, lutte contre l’« oppression patriarcale, cléricale et militaire » et contre toutes les formes –imaginaires- de réaction) et un libéralisme économique (capitalisme globalisé) plus discret l’amenant à se déclarer « pour le capitalisme et l’économie de marché ». Bref les mêmes bourgeois progressistes alternant un discours économiquement correct (qui a plutôt les faveurs de la bourgeoisie de droite et des lecteurs des pages saumons du Figaro ou de l’Express) et un discours politiquement correct (qui a plutôt les faveurs de la bourgeoisie de gauche et des lecteurs de Télérama, des pages Rebonds de Libé ou des Inrocks). Les deux discours constituant, en réalité, les deux versions parallèles et complémentaires d’une même logique intellectuelle et historique.

L’essentiel étant de s’entendre sur la meilleure façon de museler des peuples encore empreints de traditions et prompts à saisir toute occasion de manifester leur peu d’empressement à adouber la tyrannie festive et marchande promue à jet continu par leurs élites progressistes…Oui, les masques tombent et chacun peut constater que nos sociétés modernes n’ont plus grand-chose de réellement démocratique, chaque vote déviant, c’est-à-dire culturellement ou économiquement incorrect, étant systématiquement subverti par la garde janissaire du système, aidée de ses artistes, journalistes et sociologues officiels stipendiés.

« Capituler devant cette angoisse populaire serait une défaite pour tous les démocrates…»

Ah ! Ah ! Ah ! Que du bonheur, vraiment ! Merci Danny.

Ce cuistre rendu aux idéaux matérialistes les plus vils (ho ho) me rappelle ces philosophes des Lumières qui ne cachaient pas leur mépris du vulgum pecus et se considéraient, en êtres éclairés, chargés d'établir les meilleures règles sociales et politiques pour l'ensemble du genre humain, qui lui, doit rester dans l'ignorance : « Le vulgaire ne mérite pas qu'on songe à l'éclairer » écrit Voltaire dans ses Correspondances. Ou bien « La vérité, dit-il encore, n'est pas faite pour tout le monde. Le gros du genre humain en est indigne »…Peu d’historiens ont insisté sur l’immense mépris des classes populaires que professaient ces érudits pour lesquels, en définitive, le peuple idéal, c’est le peuple sans le peuple. Un peu comme la démocratie : une démocratie virtuelle, formelle, que l’on célèbre partout mais qui n’existe nulle part.

Il y a plus que ça chez nos modernes : le projet de régénérer les peuples européens. Pour leur faire admettre l’impérieuse nécessité d’adhérer de façon festive et massive à ce projet de croissance infinie dans un monde sans frontières, festif et métissé, il est indispensable que ces derniers se déprennent d’une vision du monde archaïque faite de décence ordinaire, de traditions, de générosité et de verticalité, obstacles s’il en est à l’aliénation marchande de tous.

La rhétorique absurde de ce rouquin ridicule, ami de notre conducator à talonnettes, me rappelle le grand Fouché : « Le peuple Français ne veut pas plus d’une demi instruction que d’une demi liberté ; il veut être régénéré tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature » ou le conventionnel Rabaut Saint-Etienne, tout aussi explicite : « Il faut faire des Français un peuple nouveau, lui donner des mœurs en harmonie avec ses lois et nous ferons de la France un cimetière plutôt que de ne pas la régénérer à notre manière» ou enfin JJ Rousseau : « S’il est bon de savoir employer les hommes tels qu’ils sont, il vaut mieux encore les rendre tels qu’on a besoin qu’ils soient, l’autorité la plus absolue est celle qui pénètre  jusqu’à l’intérieur de l’homme, et ne s’exerce pas moins sur la volonté que sur les actions. »

Les peuples européens, dans l'esprit dérangé de nos modernes festivistes sont ainsi devenus les nouveaux Vendéens, cet ennemi intérieur rétif à la marche radieuse du nouvel ordre festif et multiculturel qu’il convient de régénérer, voire de dissoudre, grâce à une ingénierie sociale de tous les instants (immigration massive de substitution, propagande "anti raciste" permanente, promotion de l'ethno masochisme, etc.).

Quant à ces votations et autres consultations populaires libres, prétextes à toutes les « bouffées de populisme » et mettant à mal la légitimité populaire de ce nouvel ordre continental, il est bien clair que leurs jours sont désormais comptés.

« Si donc lors du contrat social il s’y trouve des opposants, leur opposition n’invalide pas le contrat, elle empêche seulement qu’ils y soient compris ; ce sont des étrangers parmi les citoyens.» dit JJ Rousseau.

J'exagère à peine.

01/12/2009

déplaire est mon plaisir!

la vraie nature des cuistres

Daniel Cohn-Bendit, co-président des Verts au Parlement européen, a demandé que "les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses" en représailles à l'interdiction des minarets, dans une interview à paraître mercredi dans le quotidien suisse Le Temps.
"La plus formidable des ripostes (...) serait que les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses. Vider les caisses de la Confédération: voilà ce qu'il faudrait !", a déclaré l'euro-député allemand au quotidien genevois.
"Si cette votation a des conséquences économiques, alors les Suisses comprendront", selon M. Cohn-Bendit, qui voudrait que les Suisses revotent pour annuler leur décision.
"Le problème helvétique, c'est cet égoïsme des riches", a jugé l'euro-député. "La Suisse nous a habitué à ce genre d'attitude. Je pense évidemment à la Seconde guerre mondiale. La Suisse n'a alors eu aucun problème à sacrifier ceux qui butaient contre ses frontières et demandaient l'asile", a-t-il asséné.
Pour l'euro-député Vert, "la priorité de l'élite politique suisse hostile à cette votation doit être de remobiliser la population en vue d'un nouveau référendum (...). Pour revoter et effacer cette tache". "Saisir la Cour européenne des droits de l'homme est une bonne idée, mais cela prendra du temps", a-t-il estimé.
Enfin, pour le co-président des Verts au Parlement européen, l'Union européenne "ne peut pas continuer les relations bilatérales (avec la Suisse) comme si de rien n'était": "il faudra poser la question"

Et aussi: "Capituler devant cette angoisse populaire serait une défaite pour tous les démocrates.."source

daniel-cohn-bendit.jpgJ’aime beaucoup Cohn Bendit parce qu’il est l’archétype de cette génération pitoyable de soixante huitards pseudo contestataires, pseudo révolutionnaires, pseudo gauchistes qui, en quelques années se sont massivement convertis au libéralisme économique et culturel qu’ils vomissaient dans leurs vertes années, sur leurs barricades de pacotilles.

Rappelons, en effet, ce que disait Jean-françois Revel à Enzo Bettiza en mai 1968 dans son bureau éditorial surplombant la rue révolutionnaire : « A Budapest en 1956, on a vu de jeunes prolétaires, souvent fils de communistes, affronter dans une lutte à mort l’épouvantable pouvoir communiste de la deuxième superpuissance mondiale, réclamant des droits civiques, la liberté d’expression, l’indépendance nationale. Alors qu’ici, sous cette fenêtre, que voit-on ? Une masse de jeunes bourgeois aisés et pleins d’imagination qui, mettant en scène un combat théâtral avec un pouvoir paternaliste indulgent, réclament en substance l’annulation de ces droits et libertés civils qui cependant leur permettent de fracasser des vitrines et de dresser des barricades au nom d’une révolution impossible. La démocratie libérale est en soi vulnérable, elle invite presque à l’anarchie ludique et au chaos estudiantin : un luxe que seuls les enfants de sociétés riches et permissives peuvent se permettre. »

Bref, un rebelle en carton devenu chantre d’une classe politique libérale libertaire arrogante et parfaitement intolérante, obsédée par le fric et la représentation sociale, dont le seul projet est désormais celui de la totalité de l’establishment européen : « Une croissance infinie dans un monde sans frontières. »

Ainsi son amour inconditionnel du doux commerce et sa détestation de toute contrainte morale ou philosophique, qui tient lieu de colonne vertébrale à tout bon progressiste rallié au capitalisme globalisé, lui permet-il de se vautrer dans une détestation incroyable (de la part d’un responsable politique de ce « niveau ») de ce principe démocratique premier qui est le respect d’un vote démocratique d’un peuple souverain.

Toute la rhétorique de ce pantin calamiteux transpire la haine de la démocratie et des peuples ; le peuple Suisse a voté, en grande majorité, contre l’édification de nouveaux minarets, manière d’afficher sa défiance à l’égard de l’islam et des communautés musulmanes présentes sur son sol ; ceci n’est pas admissible pour notre cuistre du jour et TOUT doit être fait pour subvertir ce choix souverain d’un peuple libre. Je passe sur la référence à la seconde guerre mondiale, proprement hallucinante, à moins de considérer que les Suisses d’aujourd’hui soient collectivement responsables de la conduite de leurs grands-pères et grands-mères…délire de juif allemand ?

Que faire ? Simple: les "élites suisses" doivent "remobiliser" le peuple Suisse afin que lors d’un second scrutin, il vote mieux…les bras m’en tombent ! Et, pour faire bonne mesure, ce grand démocrate européen n’hésite pas à demander que « les plus riches des pays musulmans retirent leur argent des banques suisses en représailles. » En représailles de ne pas avoir voté correctement…bien, bien: le peuple se trompe, changeons de peuple!

Cohn Bendit est également très représentatif du gap abyssal existant entre les peuples européens (qui demandent massivement dans tous les sondages organisés par les grands journaux des référendums sur l’islam, au travers du problème secondaire de minarets) et leurs élites politiques (parmi lesquelles, aucun responsable de premier plan n’a su acter simplement du choix démocratique d’un peuple libre ! c’est proprement hallucinant quand on y réfléchit deux secondes).

J’ai cité hier Christopher Lasch, penseur marxiste de formation et visionnaire qui avait su anticiper avec une grande acuité la trahison de ces élites, comme Benda avait parlé de trahison des clercs.

Au fond je crois que, loin de porter ces jolis messieurs à la moindre auto critique (pourtant pour un ancien mao, ça s’imposait !), cette votation et la réaction quasi unanime des peuples européens va être l’occasion d’une nouvelle déferlante de propagande « anti raciste », « vivrensemblesque », « métissophile » et « multiculturelle » propre à rééduquer convenablement les millions d’européens xénophobes bottés et marchant au pas de l’oie.

Deux points positifs, toutefois:

-ce type d'affaire rend chaque jour un peu plus difficile à nos gouvernants la prétention de se faire passer pour des démocrates et fait que leur nature foncièrement intolérante, quasi totalitaire, devient évidente à beaucoup de monde. Et on ne peut que s’en réjouir.

-une majorité d'européens semble consciente de cette déconnection des élites, d'une part, et, d'autre part, du danger que représente l'existence sur le sol européen de communautés musulmanes massives dont le repli identaire et l'intolérance à l'égard des européens et de leurs cultures (tout ce qui n'est pas l'islam en gros) n'est plus à démontrer.

Penser à affûter les piques, donc.

«La ridiculisation du monde tel qu'il va est une discipline encore dans les limbes. Faire rire de cet univers lamentable, dont le chaos s'équilibre entre carnavalisation enragée et criminalisation hargneuse, entre festivisation et persécution, est la seule manière, aujourd'hui, d'être rigoureusement réaliste.» disait Philipe Muray

Souhaitons donc que ce chaos devienne évident au plus grand nombre, comme le disait Saint Paul dans son deuxième Épître à Timothée : «Mais ils ne continueront pas toujours, car leur folie devient évidente à tous.»

30/11/2009

faille

La Rapporteur spéciale de l'ONU pour la liberté de religion s'est montrée aujourd'hui «profondément inquiète» et elle a insisté sur le fait que le Comité des droits de l'homme a récemment prévenu la Suisse qu'une telle décision est contraire aux obligations de la Suisse en vertu du droit international dans le domaine des droits de l'homme.

En France, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s'est déclaré lundi «un peu scandalisé». «J'espère que les Suisses reviendront sur cette décision assez vite», a-t-il ajouté parlant d'une «expression d'intolérance».

Son collègue du gouvernement, Hervé Morin, ministre de la Défense, a estimé «gênant» que le référendum devienne «un facteur de populisme». «Il y a d'abord un problème de forme parce que ce sont des questions compliquées qui n'appellent pas une réponse simple», a expliqué le président du Nouveau Centre.

Au PS, le porte-parole Benoît Hamon a déploré «une décision inquiétante».

Le chef de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé de son côté que la question de l'interdiction des minarets ne se posait pas en France.

Les protestants disent : « il est inadmissible que des minorités religieuses doivent maintenant s'attendre à une inégalité de traitement. »

Les catholiques précisent : « l'interdiction de la construction de minarets ne contribue pas à une saine cohabitation des religions et des cultures, mais au contraire la détériore. (...) la paix religieuse ne vas pas de soi, elle doit toujours être défendue ».

Ad lib.

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Ne cherchez pas, Christopher Lasch a déjà tout dit là-dessus :

« Il fut un temps où ce qui était supposé menacer l'ordre social et les traditions civilisatrices de la culture occidentale, c'était la révolte des masses. De nos jours, cependant, il semble bien que la principale menace provienne non des masses, mais de ceux qui sont au sommet de la hiérarchie. Dans une mesure inquiétante, les classes privilégiées -les 20% les plus riches de la population, pour prendre une définition large- ont su se rendre indépendantes non seulement des grandes villes industrielles en pleine déconfiture mais des services publics en général. Elles envoient leurs enfants dans des écoles privées, elles s'assurent contre les problèmes de santé en adhérant à des plans financés par les entreprises où elles travaillent et elles embauchent des vigiles privés pour se protéger contre la violence croissante qui s'en prend à elles. Elles se sont effectivement sorties de la vie commune. Les mêmes tendances sont à l'oeuvre dans le monde entier. En europe, les référendums qui se sont tenus sur la question de l'unification ont révélé une faille profonde et qui va en s'élargissant entre le monde politique et les membres plus humbles de la société qui redoutent que l'UE ne soit dominée par des bureaucrates et des techniciens dépourvus de tout sentiment d'identité ou d'appartenance nationale. Une Europe gouvernée de Bruxelles sera de leur point de vue de moins en moins sensible au contrôle des peuples. Le langage international de l'argent parlera plus fort que les dialectes locaux.

Ce sont ces peurs qui sont sous-jacentes à la résurgence des particularités ethniques en Europe, tandis que le déclin de l'Etat-nation affaiblit la seule autorité capable de maintenir le couvercle sur les rivalités ethniques. Par réaction, la renaissance du tribalisme renforce le cosmopolitisme chez les élites. » (Christopher Lasch, La révolte des élites, 1996)

29/11/2009

cas d'école

211.jpgCe référendum Suisse est éminemment intéressant à plus d’un titre, un vrai cas d’école.

1-la présentation qui en est faite d’abord, le Spectacle médiatique : le lecteur lambda de la presse bien pensante promotrice du tittytainment* doit rapidement comprendre (si l’article est bien fait) que seuls des électeurs de « droite » et « populistes » peuvent se prononcer pour l’interdiction des minarets dans le ciel Helvétique…les nombreux électeurs « de gauche » et donc –par nature- hostiles à toute rhétorique « populiste », et qui représentent grossièrement le camp du Bien, ne sauraient bien évidemment en être. Premier point important pour tout kapo journaleux : marquer les limites du camp, celles à ne pas dépasser.

2-cette pratique référendaire Helvétique marque la survie d’une démocratie radicale, c’est-à-dire non représentative. C’est-à-dire, encore, un régime politique dans lequel tout pouvoir –réel, autre que celui de consommer et de voter pour une des deux variantes du parti unique au pouvoir depuis des lustres- n’est pas confisqué par une courte oligarchie de politiciens professionnels assistés de cohortes d’ « experts indépendants». En ce sens, les démocraties représentatives actuelles me semblent n’être que des formes de démocraties appauvries voire formelles. Les contournements récents de votes populaires portant sur le TCE, en France, aux Pays-Bas ou en Irlande, montrent assez bien à quel point cette dernière trace de l’intervention directe de peuples dans leur destin n’est qu’une survivance Spectaculaire propre à faire croire aux naïfs en l’existence d’un principe démocratique au sein de nos sociétés libérales. Il est d’ailleurs intéressant de noter l’absence totale de réaction des partis dits « de gauche » (c’est-à-dire non populistes, etc.) lorsque la volonté populaire est ainsi frontalement bafouée.

Ainsi, un vote NON majoritaire (non aux minarets...) à ce petit scrutin populaire permettrait sans doute de voir, une fois de plus, à l’œuvre tous les mécanismes bien rodés du contournement démocratique d’un verdict populaire…

3-enfin, plus généralement, l’irruption de la question religieuse au sein de nos sociétés modernes occidentales montre, à mon avis, particulièrement bien le décalage croissant entre les peuples européens, encore largement empreints de traditions, de bon sens et de décence ordinaire, et le monde merveilleux (une croissance illimitée dans un monde sans frontières) promu par leurs oligarchies libérales, monde reposant exclusivement sur le Marché et le Droit, à l’exclusion, donc, de toute référence morale ou philosophique, religieuse ou pas (un état axiologiquement neutre). En ce sens on comprend bien que, pour nos élites, ce type d’initiative évidement intempestive, représente la forme la plus aboutie du réflexe populaire archaïque et conservateur voué à disparaître.

* pour Zbigniew Brzezinski sous le nom de tittytainment, il faut entendre un cocktail de divertissement abrutissant et d’alimentation suffisante permettant de maintenir de bonne humeur la population frustrée de la planète.

Addendum: à peine les suisses ont-ils voté -à une large majorité- l'interdiction des minarets que le système fourbit ses armes pour s'assoir sur ce vote:

(…) Reste à savoir si le texte va être jugé conforme à la constitution. La ministre suisse de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf, a prévenu, avant même le référendum, que l'interdiction des minarets serait contraire à la liberté de religion et discriminatoire. Une acceptation de l'initiative violerait les droits de l'homme et mettrait en péril l'image de la Suisse. Les Verts ont annoncé dimanche étudier la possibilité de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme. source

En passant, un de mes petits plaisir est de voir nos amis de Libé fermer les commentaires devant l'afflux redouté de commentaires "populistes"...nos petits clercs n'aiment le peuple que de loin, c'est bien connu! ah ah! quel bon dimanche!

27/11/2009

idiots utiles

« Dans une interview au quotidien d’Edouard de Rothschild (Libération, 10 février 2007), l’inimitable Eric Fassin s’extasie devant l’enthousiasme dont les maigres troupes du « réseau éducation sans frontières » sont devenues l’objet, et en un temps record, de la part des médias officiels (et donc également des stars du show biz) : « Dans un contexte de dérive droitière –écrit-il- qui aurait imaginé le succès de RESF ? » Soit. Admettons que notre brillant universitaire n’ait pas beaucoup d’imagination (il lui en avait fallu, pourtant pour avancer son célébrissime « On ne naît pas noir, on le devient ! »). Mais dans ce cas précis, c’est tout de même inquiétant : il suffisait, en effet, à Eric Fassin de savoir lier logiquement ses deux affirmations : c’est précisément parce que le libéralisme économique est devenu tout puissant que le réseau est aussi médiatisé. »

Jean Claude Michéa, La double pensée, 2008.

26/11/2009

optimiste

« D’autres cars de CRS arrivent, et là, ça dégénère. « Ils donnent des coups de matraque sans raison, ils instaurent un climat de terreur. » « On décide de partir. A ce moment-là, on voit un CRS fracasser le nez d’un jeune, sans raison. On regarde, atterré. Un CRS s’approche de notre voiture, tape du poing sur la tôle, et lance: « Qu’est ce que tu regardes? Dégage! »"

Altercation avec le policier, dont un collègue finit par envoyer du gaz lacrymogène sur Anyss.  « C’est une agression gratuite, injustifiable. Je n’arrive plus à respirer. Je sors de la voiture, je m’allonge par terre. J’ai la sensation d’agoniser en étouffant. Quand je reprends mes esprits, j’essaie d’avoir une explication. On me dit : « Dégage, sale Arabe! ».

Sa conclusion: « Quand il y a des manifestations de ce type, on se retrouve catalogué comme un ennemi de sa propre République. » source

Oh, oh, oh ! On sent le gars de Sciences-Po…(sans doute le pote de celui qui, après s’être fait latter la gueule par quelques divers pendant un quart d’heure dans le Noctilien (encore un buzz raté par Libé !), écrit une tribune dans Le Monde pour « refuser tout amalgame » et assurer de sa solidarité ses malheureux agresseurs, probablement victimes de quelque discrimination négative..) Dans le genre sous littérature de puceau cornaqué par son parrain le très médiatique Richard Descoings, on fait difficilement mieux.

« Richard Descoings m’a dit qu’il était capital de relayer ce genre d’information » dit le héros de l’affaire, Anyss Arbib sur France 24.

Capital, en effet. Bon. Au delà du témoignage bidon de ce franco marocain bien en vue des deux côtés de la méditerranée, tout ça sent très fort le buzz orchestré en urgence par nos élites metissophiles soucieuses de faire oublier aux français ces images magnifiques de bagnoles brûlées, de flics caillassés, de combat de rue, de manifestations de haine à l’égard de ce pays et de ses indigènes, communément nommés français, à l’occasion du match Algérie Rwanda ou A-Egypte. Sans doute leur façon d’affirmer leur identité nationale et de participer au pseudo débat identitaire du pitre Sarko.

Libération, ce pauvre canard boiteux de soixante huitards aigris ralliés piteusement à tous les idéaux et toutes les postures libertaires de la bourgeoisie libérale bling bling, c’est-à-dire cosmopolite, tiers-mondiste, persuadée d’incarner le Bien versus l’ogre fasciste toujours renaissant, haineuse de tout enracinement, de toute manifestation populaire ("populiste"), célébrant Welcome et son nouveau prolétariat africain mais vomissant son voisin de palier leucoderme, aurait été un brin plus crédible s’il avait manifesté la même indignation horrifiée lorsque un autre jeune céfran se fit démonter et traiter de "sale français" dans le sus nommé Noctilien ou lorsque des hordes de jeunes français (?) d’origine maghrébine ou sub saharienne bolossèrent quelques passants leucodermes à coups de pieds, de machette ou de marteau lors de la pseudo distribution de fric sur le champ de mars ou lorsque, enfin, les mêmes « pépites de la nation » grimpèrent il y a quelques jours sur le fronton du Capitole, à Toulouse, pour mettre le drapeau Algérien à la place du drapeau Français.

Mais, à l’image de Descoings, calviniste progressiste fanatique du métissage et apôtre infatigable d’un multiculturalisme et d’une « discrimination positive » (basée, au delà du Spectacle, sur la seule origine ethnique, c’est-à-dire clairement un racisme anti français ou anti européen -étant bien évident que ce genre de "discrimination" ne profitera jamais au jeune fds de Rodez ou Bourg saint maurice...), politiques absurdes dont la faillite historique ne semble pas constituer un obstacle, il ne faut évidement pas compter sur le journal des Rotschild, pas plus que sur Le Monde ou Le Figaro, bref sur la presse consensuelle, pour se faire une idée un tant soit peu objective de la réalité.

La réalité est que ces centaines de milliers -des millions ?- de maghrébins, d’africains, de deuxième ou troisième génération ne se sentent pas le moins du monde Français ni Européens, mais Algériens, Marocains, Tunisiens, Maliens ou Ivoiriens en France ou en Europe. La réalité c’est que tous les modèles d’intégration/assimilation/insertion des étrangers en France -et en Europe- ont cessé de fonctionner et que les politiques européennes migratoires encouragent chaque jour un peu plus la constitution de communautés extra-européennes en sécession des communautés autochtones. La réalité c’est que les tsunami de vivre ensemble™, de métissage™, de festivisme citoyen™, de solidarité pour les sans papiers™, que produit à jet continu le système et son armée de clones progressistes, sont en train de se fracasser sur la froide vérité des peuples aux cultures irréductibles et, en l’occurrence, antagonistes.

1939328225.jpgLa réalité c’est, aussi, que les conseilleurs ne sont pas les payeurs, i e que tous ces politiciens, journalistes, acteurs, artistes ou "peoples" -tous émétiques- à l’image de Descoings, Aubry, Torreton, Balasco ou Aznavour, dégoulinants de bons sentiments gratuits et de générosité frelatée sur les plateaux télés ou à longueur de Libé ou des Inrocks, sont les moins du monde exposés aux nuisances –bien réelles- d’une immigration massive, de peuplement. Et que je pourrais commencer à seulement écouter Torreton ou Attali le jour où ils habiteront Vénissieux ou Grigny et pas Neuilly, Berne ou New York.

La réalité, enfin, c’est qu’entre la tyrannie intellectuelle absolue proscrivant–sous peine de mort sociale voire plus- toute tiédeur dans l’apologie inconditionnelle de l’ouverture des frontières et de l’accueil inconditionnel de l’autre (même s’il te crache sa haine à la gueule, qu’il brûle ta bagnole, traite ta fille de pute et t’envoie devant un tribunal si tu émets quelque réserve à son endroit) et la logique du capitalisme globalisé réclamant toujours plus de supplétifs à son armée de réserve de clandestins, puissant levier de déflation salariale pour le plus grand profit de quelques-uns (ceux qui habitent Neuilly, en général), seuls les peuples autochtones sont les payeurs…Au prix fort.

Et comme le système est bien fait, la moindre protestation timide de gens ordinaires atterrés par la violence et la haine ordinaire de ces « chances pour la France » (et par la transformation en mal et à grande vitesse de leur environnement immédiat) est ipso facto estampillée « populisme », «enfermement », ou d’emblée « fascisme » (on gagne du temps). La réductio ad Hitlerum de toute manifestation hostile au monde merveilleux promis par nos élites étant une seconde nature chez nos modernes journaleux.

Et, lorsque dans quelques générations, ils auront transformé Paris en Johannesburg et ce continent en Balkans puissance mille, il sera trop tard pour eux et leur progéniture mais surtout pour des millions de gens simples, payeurs muets, qu’ils auront laissé mourir en ricanant.

Et encore, je suis optimiste.

(photo: manifestation festive sur le Champ de Mars ou journée des long couteaux)

Exemple du "vivre ensemble" promu par nos modernes spectaculaires mais aveugles devant la réalité:

J’étais moi-même sur le cours Jean Jaurès, entre le cours Berriat et le quartier de l’Aigle, lorsque les premiers débordements ont commencé. J’ai vu par moi-même les premiers jets de pierre, les voitures à 110 km/h qui dérapaient brutalement pour faire chauffer leurs pneus, les dizaines de scooters sur la roue arrière provoquant les forces de l’ordre, les invectives et les insultes à ceux dont le teint laissait entendre qu’ils n’étaient pas d’origine Algérienne. Les scènes étaient choquantes et profondément scandaleuses. Le lendemain, j’apprendrai dans les journaux que je n’avais pas assisté au pire : des automobilistes avaient été extraits de force de leur véhicule et tabassés à coups de pieds… parce qu’ils refusaient de klaxonner pour saluer les résultats de l’équipe Algérienne de foot! (…)

En tout état de cause, ces échauffourées liées aux matches de sélection pour la coupe du monde 2010 laissent craindre le pire pour l’été prochain, lorsque nous serons effectivement spectateurs des matches de cette importante compétition.
Qu’en sera-t-il si l’Algérie est éliminée dès le premier tour ? Ou si elle se sélectionne pour les phases finales ? Et qu’en sera-t-il si elle se trouve confrontée à la France ? Serons-nous alors en situation de guerre civile ? (source)

24/11/2009

muay thaï

Bon, que les choses soient claires: Jo Prestia est un grand boxeur, un guerrier, comme dit l'autre, a tough guy, un mec valeureux et extrêmement combatif et endurant. Mais, mais. Ce combat est fascinant par la différence de style entre ces 2 boxeurs Thaï. La boxe du français est complète et efficace, même si l'on sent que Prestia est plus à l'aise avec ses poings. Celle du hollandais Dekkers est stupéfiante d'efficacité froide, de puissance rentrée et de précision: les kicks dévastateurs à tous les niveaux, son fameux crochet gauche, meurtrier, ses coups de genoux (on frémit en le voyant armer son genou..), ses parades en contre du coude (extraordinaire dans le combat contre Cesar), etc. Mais le PLUS impresionnant, chez l'homme de la Breda, c'est qu'il ne recule JAMAIS, qu'il est capable d'encaisser des rafales de coups qui feraient tomber n'importe qui et qu'il reste TOUJOURS remarquablement froid et lucide dans le combat. On voit trés bien la différence ici avec Prestia qui commence à fatiguer dés le deuxième round, qui baisse sa garde, et qui ne trouve plus la distance (Dekkers baisse alors ses bras!) alors que le hollandais avance, encaisse et frappe -fort- quand il veut. Le journaliste voit juste à la fin du combat lorsqu'il dit que Dekkers n'a pas tout donné! c'est vrai et c'est admirable.

NB: les deux premiers rounds sont aussi extraordinaires.

23/11/2009

Propagandastaffel


c'est la classe, Yannick!

21/11/2009

tout va bien (derrière nous..)

(…) Des banques centrales qui continuent à approvisionner les marchés financiers en liquidités en espérant qu'à un moment donné, cet immense effort quantitatif provoquera un saut qualitatif vers l'économie réelle. Prétendant toujours que la crise ne reflète pas un problème d'insolvabilité généralisée des banques, des consommateurs, des organismes publics et de nombre d'entreprises, en particulier aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, ils attendent Godot en créant les conditions d'une forte inflation et d'un effondrement de leurs monnaies respectives et de leurs finances publiques.

Des Etats, assumant sans sourciller toutes les fautes des banques et suivant néanmoins encore et toujours les conseils des banquiers, qui se sont donc endettés d'abord au-delà du raisonnable, puis au-delà du supportable, et qui aujourd'hui s'apprêtent à couper drastiquement les dépenses publiques (10) tout en augmentant fortement les impôts, afin d'essayer d'éviter la banqueroute (11).

Des « zombies économiques » (12), privés ou publics, qui composent désormais une part considérable des économies occidentales et chinoises : Etats en cessation de paiement objective (comme le Royaume-Uni ou les Etats-Unis) mais que personne techniquement ne déclare comme tels, entreprises en faillite mais qui continuent à opérer comme si de rien n'était pour éviter un chômage encore plus massif (13), banques insolvables (14) pour lesquelles on modifie les règles comptables et qu'on fait grossir pour mieux cacher leurs actifs désormais sans valeurs, afin de repousser à plus tard leur inévitable implosion (15).

Des marchés financiers qui nourrissent leur hausse des liquidités offertes gracieusement par les banques centrales (16) soucieuses de redonner au consommateur/boursier le sentiment de richesse afin qu'il recommence à être lui-même et à consommer massivement alors que toutes les catégories d'actifs (17), comme l'or par exemple, sont également en hausse (et souvent encore plus forte), signe d'une inflation déjà bien vigoureuse.

Des chômeurs qui s'accumulent par dizaines de millions dans et hors les statistiques officielles, garantie d'une année 2010 socialement brutale et commercialement placée sous le signe du protectionnisme pour la sauvegarde de l'emploi (via des barrières tarifaires, environnementales ou sanitaires, ou via de simples dévaluations compétitives), tandis que les gouvernements se demandent combien de temps ils vont pouvoir encore assumer le coût global de l'indemnisation de ce chômage massif, sans aucune reprise à l'horizon (18).

LEAP/E2020 avait écrit en Février et Mars 2009 que sans une refonte complète du système monétaire international avant l'été 2009, le monde s'orienterait inéluctablement vers cette situation de dislocation géopolitique globale, sorte de « très grande dépression » à l'échelle planétaire, centrée sur l'effondrement du pilier américain du monde d'hier. Nous y sommes (19). Derrière les chiffres qui, même trafiqués (20), ne parviennent plus à cacher la détérioration de la situation économique et sociale mondiale, et la continuation de la descente aux enfers de l'économie et de la société américaine, c'est cette réalité qui se profile clairement maintenant et qui deviendra une évidence pour tous d'ici le début du second trimestre 2010. Dans ce GEAB N°39, notre équipe essaie, comme chaque mois, d'anticiper ces principales évolutions afin que chacun, personnellement ou dans ses fonctions, puisse au mieux se préparer au contexte très difficile de l'année 2010 : l'année où les recettes du monde d'hier montrèrent définitivement leur inefficacité pour enrayer la crise systémique globale.

source

sinon, y a DSK, dit Dr Coué, qui croit encore (ou affecte de, derrière son matelas/parachute en or) que tout va bien:

f0d6d9ac-d821-11de-b298-73a087e740ff.jpgCrise : le pire a été évité, selon Dominique Strauss-Kahn

23/11/2009 | Mise à jour : 12:31 | Commentaires 40 | Ajouter à ma sélection

Le patron du Fonds Monétaire International estime que la crise est «probablement derrière nous» même si le rebond de l'économie reste encore «vulnérable». A ce titre, il appelle à ne pas abandonner la coopération internationale.

source

11:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : leap

régénération sociale

Spectacle identitaire délocalisé...

« Le ministre de l’immigration Eric Besson vient de lancer un « grand débat » sur l’identité nationale. Pour ce faire, il a lancé un site ou tout un chacun peut, théoriquement, s’exprimer. Mais sur 14 000 contributions envoyées les trois premiers jours, à peine 900 ont été mises en ligne. Etrangement, c’est la société SQLI qui a crée le site et le modère. Son fondateur et PDG est Yahya El Mir qui se définit comme un « patriote marocain ». Celui-ci est spécialisé dans la délocalisation des services informatiques au Maroc et l’on peut légitimement se demander si la censure –massive- des commentaires [des contributions à ce « débat », en fait] n’est pas effectuée au Maroc, par des Marocains. (Source : Faits et documents 15-30/11/09)

Eady_Regeneration.jpgApprentis sorciers et ingénierie sociale…

« Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair, Jack Straw et David Blunkett, a fait une révélation de taille, dans l’émission Question Time de la BBC. Il a en effet dévoilé que l’énorme augmentation de l’immigration durant la dernière décennie était une politique délibérée et organisée par les Travaillistes afin de modifier la constitution ethnique de la Grande Bretagne : « Outre les besoins du marché du travail, il y avait également une motivation « politique » derrière la politique d’immigration. [Les ministres entendaient] mettre le nez des conservateurs dans la diversité ». Cet apparatchik de premier rang a précisé que les dirigeants travaillistes avaient opéré secrètement, craignant que cette politique ne perturbe « la classe ouvrière qui est son vivier électoral ». Les vraies raisons, qui figuraient dans les premières versions du rapport Performance and Innovation Unit, rédigé par Downing street, ont été supprimées dans la version finale du document afin de ne pas révéler cette politique délibérée et organisée. Selon lui, « l’immigration de masse était pour le gouvernement le moyen de rendre le Royaume Uni totalement multiculturel. Cette politique délibérée a duré de 200 au moins jusqu’au mois de mai 2008, date à laquelle on a mis en place le nouveau système de points.» Ce qui a entraîné l’arrivée, selon le think tank Migration Watch, de plus de trois millions de nouveaux immigrés. » (Source : Faits et documents 15-30/11/09)

Etonnant comment cette entreprise, idéologique et coercitive, de régénération de peuples entiers, à leur insu et pour leur « bien », rappelle celle des révolutionnaires Français les plus « intransigeants », comme Fouché (dit le « mitrailleur de Lyon »…): « Le peuple Français ne veut pas plus d’une demi instruction que d’une demi liberté ; il veut être régénéré tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature ». (Nature humaine et Révolution Française, Xavier Martin)

20/11/2009

miséricorde

Aperçu de la vie édifiante du beau modèle...(ma contribultion au dialogue multiculturel)

19/11/2009

une vie semblable

Inrocks696-2.gif« Je suis souvent étonné que des hommes qui se vantent de professer la religion chrétienne, c’est-à-dire l’amour, la joie, la paix, la maîtrise de soi-même et la bonne foi envers tous, rivalisent d’iniquité et exercent quotidiennement la haine la plus violente les uns contre les autres, de sorte qu’on reconnaît la foi de chacun par cette haine et cette iniquité plutôt que par les autres sentiments. Les choses en sont maintenant venues au point que l’on ne peut reconnaître si quelqu’un est chrétien, turc, juif ou païen, si ce n’est par l’aspect extérieur du corps et par le vêtement, et en sachant quelle Eglise il fréquente, à quelle opinion il se range, dans les mains de quel maître il jure. Pour le reste, ils mènent tous une vie semblable. » Spinoza, Préface au Tractatus Théologico-politicus.

Remplaçons « religion chrétienne » par antifascisme et anti racisme, « aspect extérieur du corps et du vêtement » par nature du tatouage ou du piercing et type d’uniforme habituellement porté (roller, rappeur, raver, etc.), « quelle Eglise il fréquente » par quel tabloïd il lit (Libération, Les Inrocks, Nova magazine) ou par quelle musique il écoute (Manu chao, Zebda, Noir désir) et je pense que nous tiendrons là une assez bonne description des formes contemporaines du Problème de Spinoza.

Jean claude Michéa, Orwell éducateur, 2003.

atome et abiotique

explosion_nucleaire.jpgQu'a-t-on comme preuves que les bombes atomiques existent ? Les vidéos d'explosions de bombes atomiques, et le fait qu'Hiroshima et Nagasaki aient été détruits en 1945. On va voir qu'aucune de ces preuves ne tient la route, bien au contraire. (suite)

Peak oil ou foutage de gueule? (suite)