Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/06/2009

...

johnmooremr4.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

John Moore, 2007.

"Vous connaissez tous cette intraitable mélancolie qui s'empare de nous au souvenir des temps heureux. Ils se sont enfuis sans retour; quelque chose de plus impitoyable que l'espace nous tient éloignés d'eux." (Les falaises de marbre. EJ, 1939)

04/06/2009

now lets see his facking cards

03/06/2009

peur, moi?

@Hoplite

L’islamisation ? Vous ne vivez pas à côté et avec les gens ? Vous êtes contraint à quelque chose ? Dans mon quartier, il y a une majorité de juifs religieux, une minorité de musulmans et aucun prosélytisme. Votre réflexion en dit long sur la pénétration réussie de votre cerveau. La peur de l’autre …(la suite ici...)

medium_chat-peur-humour-animal.jpgJe vais vous décevoir, ce blog est ultra confidentiel (200 à 300 visites/ jour) et visité par quelques fidèles souvent bien intentionnés, cultivés et mal-pensants, au regard de la propagande vivre ensemblesque, festive et citoyenne moderne propre à faire gerber une blatte progressiste.

Rarement, il m’est arrivé d’être qualifié de réactionnaire, de fasciste ou de peureux. Rarement car mon positionnement politique et idéologique n’est pas évident pour le premier électeur du modem venu. Mais lorsque cela arrive, en soirée ou en compagnie de quelques commensaux avinés et agressifs, comme il se doit, je ne manque jamais d’appuyer là où ça fait mal en citant Heidegger, Malaparte ou en fredonnant Ich hatte einen kameraden (ce fameux chant contre révolutionnaire)…mais j’ai déjà raconté cela. Ha, ha !

Pour être réactionnaire, il eut fallu que je croie en un sens de l’histoire et que j’idéalise la France pré révolutionnaire, ce qui n’est pas forcément le cas. Hoplite connaît la nuance: ni décliniste ni progressiste...et ça n'était pas forcément mieux avant, comme ça ne sera pas forcément mieux demain: tout ça n'est qu'affaire de croyances, de religions modernes. Qui ne sont pas miennes.

Pour connaître la peur, il faudrait que j'ai quelque chose à perdre ou à défendre...un camp, une doctrine, des kamerads. il faudrait que je sois éffrayé par le possible du lendemain ou par cet étranger proche...ce n'est pas le cas. Non que je ne vois pas motif à combattre mais ma façon de combattre est autre: ce monde n'est pas sérieux et je reste libre de tout engagement.

"L'anarque pense de manière plus primitive; il ne se laisse rien prendre de son bonheur. "Rends-toi toi-même heureux", c'est son principe fondamental, et sa réplique au "Connais-toi toi-même" du temple d'Apollon, à Delphes. Les deux maximes se complètent; il nous faut connaître, et notre bonheur, et notre mesure."

Enfin, Hoplite n'est pas -ou plus- un blog de combat...j'en mesure trop les limites (les miennes en particulier) pour croire une seconde pouvoir infléchir quoique ce soit. par contre, partager livres, idées et réflexions me parait encore utile, même perdu dans un coin très particulier de la réacosphère: conservateur mais révolutionnaire, antimoderne par défiance à l'égard de la doctrine libérale et progressiste (les Lumières…), païen mais admirateur inlassable de la Sainte chapelle, de Saint Anselme ou de la KR (Konservative Revolution)...enraciné dans ma culture européenne et hostile à ces connasses qui, en se voilant, renient précisément cette dernière, faite de curiosité, de haine de la soumission, et d'émancipation, de culte du beau, du fragile, et de common decency. Toutes choses méritant d'être conservées. Contrairement à ces connes décervelées et voilées qui méritent amplement le sort de ces lemmings se suicidant en masse du haut d’une falaise.

George Orwell, socialiste mais hostile au totalitarisme communiste (ce qui lui valut quelques inimitiés mortelles dans le camp « républicain » lors de la guerre d’Espagne), se dépeignait volontiers comme anarchist tory. Je revendique ce positionnement. Je me retrouve également dans la phrase de Benda, l’auteur de la Trahison des clercs (leur principale fonction, d’ailleurs) : "Avec des gens de gauche, je me trouve des idées de droite et vice versa." Preuve s’il en était besoin qu’un esprit libre ne connaît pas de camp.

Européen convaincu, i e, admirateur d’Homère, d’Auguste, de Pétrarque, de Giotto, de Montesquieu, de Malaparte, Jünger ou Steiner, et vomissant cette UE bureaucratique et citoyenne, ce cauchemar climatisé (disait Miller parlant de son pays), je m'essaie à cette posture singulière d’anarque bien décrite par Jünger :

"Le libéral est mécontent de tout régime; l'anarque en traverse la série, si possible sans jamais se cogner, comme il ferait d'une colonnade. C'est la  bonne recette pour qui s'intéresse à l'essence du monde plutôt qu'à ses apparences - le philosophe, l'artiste, le croyant."

Ou encore : "Etant anarque, ne respectant, par conséquent, ni loi ni moeurs, je suis obligé envers moi-même de prendre les choses par leur racine. J'ai alors coutume de les scruter dans leurs contradictions, comme l'image et son reflet. L'un et l'autre sont imparfaits -en tentant de les faire coïncider, comme je m'y exerce chaque matin, j'attrape au vol un coin de réalité." (Jünger, Eumeswill)

Finalement je crois que j'aurais pu être fasciste par anti-anti fascisme...ou Malapartiste par détestation du tiède. Il n'est pas trop tard, heureusement. Gute nacht!

Ich hatt' einen Kameraden,
Einen bessern findst du nit.
Die Trommel schlug zum Streite,
Er ging an meiner Seite
|: In gleichem Schritt und Tritt. :|
Eine Kugel kam geflogen,
Gilt's mir oder gilt es dir?
Ihn hat es weggerissen,
Er liegt mir vor den Füßen,
|: Als wär's ein Stück von mir. :|
Will mir die Hand noch reichen,
Derweil ich eben lad.
Kann dir die Hand nicht geben,
Bleib du im ew'gen Leben
|: Mein guter Kamerad! :|

J'avais un camarade,
De meilleur il n'en est pas;
Dans la paix et dans la guerre
Nous allions comme des frères
|: Marchant d'un même pas. :|
Mais une balle siffle.
Qui de nous sera frappé?
Le voilà qui tombe à terre,
Il est là dans la poussière;
|: Mon cœur est déchiré. :|
Ma main, il veut me prendre
Mais je charge mon fusil;
Adieu donc, adieu mon frère
Dans le ciel et sur la terre
|: Restons toujours unis. :|

02/06/2009

idiotes utiles ou l'ennemi intérieur

1243695536769_3-1.jpgItalie : toutes voilées…par solidarité : une manifestation de solidarité féministe et syndicale.

Venaria Reale -Turin-Italie. Toutes les préposées au guichet et à l’accueil des visiteurs ainsi que toutes les guides touristiques du château de Venaria Reale, près de Turin dans le nord de l’Italie, porteront le voile islamique pour marquer leur solidarité avec Amellal Yafna, 35 ans , une de leur collègue marocaine, venue vivre en Italie en 2004. Un bel exemple d’action concertée en faveur du multi-culturalisme et de l’inter-ethnicité que l’on risque de voir se répéter ailleurs dans un futur rapproché.

Tout a commencé quand une lectrice du journal turinois “La Stampa” a eu l’audace et l’outrecuidance de se plaindre, dans une lettre au “Courrier des Lecteurs”, que deux femmes portant le hijab soient préposées à l’accueil du public et travaillent aux guichets d’entrée du château, exactement là où les touristes achètent les billets pour visiter cette ancienne résidence des princes de la maison de Savoie, récemment réouverte au public après 8 années de travaux de rénovation.

«Ne serait-il pas plus correct d’employer ces deux femmes dans une activité de bureau ? Ne serait-il pas mieux d’avoir des employées en costumes d’époque ? Cette présence islamique, absolument déplacée dans un environnement historico-touristique, était complètement “décontextualisante” » pouvait-on lire dans la lettre adressée au journal par cette présumée islamophobe d’extrême-droite. Et sans attendre les polémiques se sont déchaînées pour aboutir à cette forme de manifestation en faveur du voile musulman.

«Nous sommes solidaires avec Amellal et par conséquent nous avons décidé de toutes porter le voile. Nous estimons que la présence parmi nous de notre collègue marocaine est un bon exemple d’intégration .» a été la réponse des employées d’origine italienne.

Source: Torino repubblica Traduction Bivouac-id.

01/06/2009

renton at work

pour le taulier du motel qui rêve chaque nuit de cette portière de taxi ouverte...et de ces jambes de salope!!

plurivers

1305145407_727aee1e2b_o.jpg(…) La diversité est inhérente au mouvement même de la vie, qui évolue de manière buissonnante en se complexifiant. La pluralité et la variété des races, des ethnies, des langues, des moeurs ou encore des religions, caractérisent le développement de l'humanité depuis ses origines. Devant ce fait, deux attitudes s'opposent. Pour les uns, cette diversité bioculturelle est un fardeau et il faut toujours et partout réduire les hommes à ce qu'ils ont en commun, ce qui ne manque pas d'entraîner par réaction toute une série d'effets pervers. Pour les autres, dont nous sommes, les différences sont des richesses qu'il convient de préserver et de cultiver. La Nouvelle Droite manifeste une profonde aversion pour l'indifférencié. Elle estime qu'un bon système est celui qui transmet au moins autant de différences qu'il en a reçues. La vraie richesse du monde réside d'abord dans la diversité des cultures et des peuples.

La conversion de l'Occident à l'universalisme a été la cause principale de sa volonté de convertir à son tour le reste du monde, naguère à sa religion (croisades), hier à ses principes politiques (colonialisme), aujourd'hui à son modèle économique et social (développement) ou à ses principes moraux (droits de l'homme). Entreprise sous l'égide des missionnaires, des militaires et des marchands, l'occidentalisation de la planète a représenté un mouvement impérialiste alimenté par le désir d'effacer toute altérité en imposant au monde un modèle d'humanité prétendument supérieur, invariablement présenté comme " progrès ". L'universalisme homogénéisant n'y était que la projection et le masque d'un ethnocentrisme élargi aux dimensions de la planète.

Cette occidentalisation-mondialisation a modifié la manière dont nous percevons le monde. Les tribus primitives se désignaient elles-mêmes comme " les hommes ", laissant entendre qu'elles se considéraient comme les seuls représentants de leur espèce. Un Romain et un Chinois, un Russe et un Inca pouvaient vivre à la même époque sans avoir conscience de leur existence réciproque. Ces temps sont révolus : du fait de la prétention démesurée de l'Occident de rendre le monde entièrement présent à lui-même, nous vivons un âge nouveau où les différences ethniques, historiques, linguistiques ou culturelles, coexistent dans la pleine conscience de leur identité et de l'altérité qui la reflète. Pour la première fois dans l'histoire, le monde est un pluriversum, un ordre multipolaire où de grands ensembles culturels se trouvent confrontés les uns aux autres dans une temporalité planétaire partagée, c'est-à-dire en temps zéro. Cependant, la modernisation se déconnecte peu à peu de l'occidentalisation : des civilisations nouvelles accèdent aux moyens modernes de la puissance et de la connaissance sans pour autant renier leurs héritages historiques et culturels au profit des valeurs ou des idéologies occidentales.

L'idée selon laquelle nous pourrions parvenir à la " fin de l'histoire ", caractérisée par le triomphe planétaire de la rationalité marchande, en généralisant le mode de vie et les formes politiques de l'Occident libéral est fausse. Nous vivons au contraire l'émergence d'un nouveau " nomos de la Terre ", un nouvel ordonnancement des relations internationales. L'Antiquité et le Moyen Age avaient vu se développer inégalement de grandes civilisations autarciques. La Renaissance et l'Age classique furent marqués par l'émergence et la consolidation des États-nations en concurrence pour la maîtrise de l'Europe, puis du monde. Le XXe siècle a vu se dessiner un ordre bipolaire où s'affrontaient le libéralisme et le marxisme, la puissance thalassocratique américaine et la puissance continentale soviétique. Le XXIe siècle sera marqué par l'avènement d'un monde multipolaire articulé autour de civilisations émergentes : européenne, nord-américaine, ibéro-américaine, arabo-musulmane, chinoise, indienne, japonaise, etc. Ces civilisations ne supprimeront pas les anciens enracinements locaux, tribaux, provinciaux ou nationaux : elles s'imposeront en revanche comme la forme collective ultime à laquelle les individus pourront s'identifier en deçà de leur humanité commune. Elles seront probablement appelées à collaborer en certains domaines pour défendre les biens communs de l'humanité, notamment écologiques. Dans un monde multipolaire, la puissance se définit comme la capacité de résister à l'influence des autres plutôt que d'imposer la sienne. L'ennemi principal de ce plurivers de grands ensembles autocentrés est toute civilisation qui se prétend universelle, se croit investie d'une mission rédemptrice et veut imposer son modèle à toutes les autres.

Alain de Benoist, Manifeste pour une nouvelle droite. Février 1999.

what! what! what! what 're u doin? what is it? It's the creedence!! (asshole!)

ah, ah. j'adore cette scène dans la bagnole avec le jeune hacker traumatisé par le son des CCR...et la réaction de BW qui monte le son, juste pour faire chier ce petit batard!! ho, ho, pile ce que j'aurais fait. hmm, bon. enjoy!

30/05/2009

je le descends avant, c'est ma politique

26/05/2009

spectacle sécuritaire

(...) A vous entendre, on a l’impression que le discours de l’Etat sur la sécurité est dur, mais que dans les faits, c’est plutôt laxiste.

Pour aller en prison en Seine-Saint-Denis, il faut vraiment être multirécidiviste, et encore, il faut avoir commis des actes très graves. Ça faisait trois semaines que j'étais à Drancy quand un de mes collègues s'est pris un coup de couteau au niveau du cœur. Heureusement, il n'a eu qu'une côte cassée car il avait un gilet par balles, moi j'avais été assommé avec une chaise. On a interpellé la personne sur place. Il a pris deux mois de prison et il nous devait 1000 euros qu'il ne nous donnera jamais, alors qu'il a essayé de tuer un fonctionnaire. N'importe qui vous dira que c'était une tentative d'homicide sur un agent de la force publique, or ça a été requalifié en violence volontaire. Il y a vraiment un régime à deux vitesses en Seine-Saint-Denis. Les juges qui font des erreurs ne sont jamais sanctionnés et nous, si on fait une rayure, on y a droit. Du coup, on ne dépose plus de plaintes, ça ne sert à rien.

Source

20/05/2009

un V8 pour héléna

19/05/2009

see u on the road, skunk!

18/05/2009

ce bolchevisme de l'Antiquité?

cirque-aphrodisias.JPG« (…) La doctrine chrétienne impliquait une révolution sociale. Elle affirmait en effet, pour la première fois, non que l’âme existe, mais que tous en possèdent une identique en naissant. Les hommes de la culture antique, qui ne naissaient dans une religion que parce qu’ils naissaient dans une patrie, avaient plutôt tendance à penser qu’en adoptant un comportement empreint de rigueur et de maîtrise de soi, il pouvait arriver qu’on se forgeât une âme, mais qu’un tel sort était évidemment réservé aux meilleurs. L’idée que tous les hommes pussent indifféremment en être gratifiés, par le seul fait de leur existence, leur était choquante. Le christianisme soutenait au contraire que tout un chacun naissait avec une âme, ce qui revenait à dire que les hommes naissaient égaux devant Dieu.

D’autre part, dans son refus du monde, le christianisme se présentait comme l’héritier d’une vieille tradition biblique de détestation des puissants, d’exaltation systématique des « humbles et des pauvres », dont les prophètes et les psalmistes avaient annoncé le triomphe et la revanche sur les civilisations « iniques et orgueilleuses ». (…)

« Voici l’idéal social du prophétisme juif, écrit Gérard Walter : une sorte de nivellement général qui fera disparaître toutes les distinctions de classe et qui aboutira à la création d’une société uniforme, d’où seront bannis tous les privilèges, quels qu’ils soient . Ce sentiment égalitaire, poussé jusqu’à la dernière limite, va de pair avec celui de l’animosité irréductible à l’égard des riches et des puissants, qui ne seront pas admis dans le royaume futur. »

Dés lors, on comprend mieux que le christianisme soit d’abord apparu aux anciens comme une sorte de religion d’esclaves, véhiculant une sorte de « contre culture », ne recueillant de succès qu’auprès des insatisfaits, des déclassés, des envieux, des révolutionnaires avant la lettre :esclaves, artisans, foulons, cardeurs, savetiers, femmes isolées, etc. Celse décrit les premières communautés chrétiennes comme « un ramassis de gens ignorants et de femmes crédules, recrutés dans la lie du peuple »

Nulle idée n’est alors plus odieuse aux chrétiens que l’idée de patrie : comment pourrait-on servir à la fois la terre des pères et le Père des cieux ? Ce n’est pas de la naissance, ni de l’appartenance à la cité, ni de l’ancienneté de la lignée, que dépend le salut, mais de la seule conformité aux dogmes. Dés lors, il n’y a plus à distinguer que les croyants des incroyants, les autres frontières doivent disparaître. Hermas, qui jouit à Rome d’une grande autorité, condamne les convertis à être partout en exil : « Vous, les serviteurs de Dieu, vous habitez sur une terre étrangère. Votre cité est loin de cette cité. »

Ces dispositions d’esprit expliquent la réaction Romaine. Celse, patriote préoccupé par le salut de l’Etat, qui pressent l’affaiblissement de l’imperium et la baisse du sentiment civique qui pourrait résulter du triomphe de l’égalitarisme chrétien, commence son Discours vrai par ces mots : « Il est une nouvelle race d’hommes nés d’hier, sans patrie ni traditions antiques, ligués contre toutes les institutions religieuse et civiles, poursuivis par la justice, généralement notés d’infamie, et qui se font gloire de l’exécration commune, ce sont les chrétiens. Ce sont des factieux prétendant faire bande à part et se séparer de la société commune. »

Le principe impérial est à cette époque l’outil d’une conception du monde qui se réalise sous la forme d’un vaste projet. Grâce à lui, la pax romana règne dans un monde ordonné. (…) Mais, pour les chrétiens, l’Etat païen est œuvre de Satan. L’empire, suprême symbole d’une force orgueilleuse, n’est qu’arrogante dérision. Toute l’harmonieuse société romaine est déclarée coupable ; sa résistance aux exigences monothéistes, ses traditions, son mode de vie, sont autant d’offense aux lois du socialisme céleste. Coupable, elle doit être châtiée, c’est-à-dire détruite. »

Alain de Benoist, Les idées à l’endroit, 1979.

pour prolonger la réflexion...

17/05/2009

B A BA de la subversion idéologique



 

prix à payer

races.jpg« Ce sont les formes de culture qu’adoptent ici ou là les hommes, leurs façons de vivre telles qu’elles ont prévalu dans le passé ou prévalent encore dans le présent, qui déterminent dans une très large mesure, le rythme de leur évolution biologique et son orientation. Loin qu’il faille se demander si la culture est ou non fonction de la race, nous découvrons que la race –ou ce que l’on entend généralement par ce terme- est une fonction parmi d’autres de la culture. » (1)

« (…) Nulle inconséquence, pourtant, ne saurait être reprochée à Lévi-Strauss. On ne voit pas par quel enchantement des hommes enfoncés chacun dans sa culture seraient saisis d’une passion spontanée pour les genres de vie ou les formes de pensées éloignées de leur tradition. Si, d’autre part, la richesse de l’humanité réside exclusivement dans la multiplicité de ses modes d’existence, si l’honneur d’avoir crée les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie, ainsi que l’écrit Lévi-Strauss et comme le disent en d’autres termes les grandes professions de foi de l’UNESCO, alors la mutuelle hostilité des cultures est non seulement normale mais indispensable. Elle représente le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leurs propres fonds, les ressources nécessaires à leur renouvellement. (2) » (3)

(1) Lévi-Strauss, Race et culture, 1983.

(2) Idem.

(3) La défaite de la pensée, A Finkielkraut, 1987.

16/05/2009

best of de la phalange: memento mori

cimetiere_laeken.jpgPourquoi l'Europe est condamnée.

1- parce qu’elle ne croit plus en elle, ne défend plus ses peuples, sa civilisation, sa modernité singulière faite avant tout de critique raisonnée et de curiosité envers elle-même et envers les autres ; parce qu’elle est saturée de culpabilité, de détestation de soi, de haine à l’égard de son histoire. La France en particulier : barbarie révolutionnaire, nationalisme révolutionnaire guerrier, tyrannie impériale, colonisation, décolonisation, guerre civile européenne, collaboration, totalitarismes, shoah…la nausée, l’écoeurement, l’envie d’en finir. De disparaître.

2- parce qu’avec le régicide de 1789, la révocation de Dieu, la table rase des Jacobins, leurs nouvelles religions séculières –progrès, droits de l’homme, croissance- et leur universalisme en carton, les Européens ont renoncé à toute transcendance, à toute spiritualité -même païenne- à toute espérance…le ciel est vide, les forêts aussi.

La mort est partout désormais : l’effondrement des naissances, l’avortement de masse, la promotion de l’euthanasie, la destruction de la famille, l’atomisation de la société, l’aliénation générale, la sacralisation de l’individualisme et de l’hédonisme…

L’Europe, les Européens se suicident en silence, gavés de haine d’eux-mêmes et de repentance, oubliés des leurs et vides de toute spiritualité. Indifférents, simplement.

3- parce que face à notre sortie de l’Histoire et notre déclin consenti, d’autres viennent déjà par millions de l’autre coté de la mer, ces invasions barbares. Parce qu’eux n’ont pas cette culture de mort, cette envie d’en finir enfin, de se dissoudre dans n’importe quoi d’autre, pourvu qu’il soit autre.

Parce qu’ils vont occuper naturellement l’espace, notre espace qui va devenir le leur. Parce que eux sont nombreux, sûrs d’eux, parce qu’ils font des enfants auxquels ils enseignent le crime inexpiable de l’Europe: refuser de se battre…parce qu’ils ont compris depuis longtemps notre acceptation de la dhimmitude, de l’asservissement programmé.

4- Il n’y aura pas de bataille, pas de débats ni de discours, pas de fronts ni de partis, pas de morts ni de combattants…Non, juste une mort lente faite d'acceptations, de reculades, de compromis, de concessions successives, d’accommodements raisonnables de la part de générations de plus en plus ensauvagées, incultes et festives, foules tyraniques haineuses d’elles-mêmes et inconscientes de leur destin tragique.

"Un peuple entier devant des catégories vides-et qui, des mains, esquisse une vague aspiration, dirigée vers son vide spirituel. Il lui reste l'intelligence, non greffée sur le coeur. Donc stérile. Quant à l'ironie, dépourvue du soutien de l'orgueil, elle n'a plus de sens qu'en tant qu'auto-ironie. Dans sa forme extrême, ce processus est caractéristique des intellectuels. Rien, cependant, n'est plus faux que de croire qu'eux seuls ont été atteints. Tout le peuple l'est, à des degrés variés. La crise est structurelle et mortelle." (Cioran, De la France.)

« Je remarquais un peu plus tard que la présence des sept cent Français [prisonniers de la compagnie de Jünger après la campagne éclair de mai 1940] ne m'avait pas inquiété le moins du monde, quoique je ne fusse accompagné que d'une seule sentinelle, plutôt symbolique. Combien plus terrible avait été cet unique Français, au bois Le Prêtre, en 1917, dans le brouillard matinal, qui lançait sur moi sa grenade à main. Cette réflexion me fut un enseignement et me confirma dans ma résolution de ne jamais me rendre, résolution à laquelle j'étais demeuré fidèle pendant l'autre guerre. Toute reddition des armes implique un acte irrévocable qui atteint le combattant à la source même de sa force. Je suis convaincu que la langue elle-même en est atteinte. On s'en rend surtout compte dans la guerre civile, ou la prose du parti battu perd aussitôt de sa vigueur. Je m'en tiens là-dessus au "Qu'on se fasse tuer" de Napoléon. Cela ne vaut naturellement que pour des hommes qui savent quel est notre enjeu sur cette terre. » (E Jünger, Jardins et routes, Bourgeois éditeur, 1995)

RIP.

15/05/2009

no love lost

14/05/2009

I Fought The Law

13/05/2009

Parker, faites passer le porto

mauroisaother09silence_of_colonel_bramble.jpg« Les batteries s’endorment, le major Parker répond à des questionnaires de la brigade ; les ordonnances apportent le rhum, le sucre et l’eau bouillante ; le colonel met le gramophone à la vitesse 61 et le docteur O’Grady parle de la révolution Russe.

- Il est sans exemple, dit-il, qu’une révolution ait laissé au pouvoir après elle les hommes qui l’avaient faite. On trouve cependant encore des révolutionnaires : cela prouve combien l’histoire est mal enseignée.

- Parker, dit le colonel, faites passer le porto.

- L’ambition, dit Aurelle, n’est tout de même pas le seul mobile qui fasse agir les hommes ; on peut être révolutionnaire par haine du tyran, par jalousie et même par amour de l’humanité.

Le major Parker abandonna ses papiers.

- J’ai beaucoup d’admiration pour la France, Aurelle, surtout depuis cette guerre, mais une chose me choque dans votre pays, si vous me permettez de vous parler sincèrement, c’est votre jalousie égalitaire. Quand je lis l’histoire de votre révolution, je regrette de n’avoir pas été là pour boxer Robespierre et cet horrible fellow Hébert. Et vos sans-culottes…Well, cela me donne envie de m’habiller de satin pourpre brodé d’or et d’aller me promener sur la place de la Concorde.

Le docteur reprit :

- L’amour de l’humanité est un état pathologique d’origine sexuelle qui se produit fréquemment à l’époque de la puberté chez les intellectuels timides : le phosphore en excès dans l’organisme doit s’éliminer d’une façon quelconque. Quant à la haine du tyran, c’est un sentiment plus humain et qui a beau jeu en temps de guerre, alors que la force et la foule coïncident. Il faut que les empereurs soient fous furieux quand ils se décident à déclarer ces guerres qui substituent le peuple armé à leurs gardes prétoriennes. Cette sottise faite, le despotisme produit nécessairement la révolution jusqu’à ce que le terrorisme amène la réaction.

- Vous nous condamnez donc, docteur, à osciller sans cesse de l’émeute au coup d’état ?

-Non, dit le docteur, car le peuple anglais, qui avait déjà donné au monde le fromage de Stilton et des fauteuils confortables, a inventé pour notre salut à tous, la soupape parlementaire. Des champions élus font désormais pour nous émeutes et coups d’état en chambre, ce qui laisse au reste de la nation le loisir de jouer au cricket. La presse complète le système en nous permettant de jouir de ces tumultes par procuration. Tout cela fait partie du confort moderne et dans cent ans, tout homme blanc, jaune, rouge ou noir refusera d’habiter un appartement sans eau courante et un pays sans parlement. »

 

Les silences du colonel Bramble, André Maurois, 1917.

NO means NO!

11/05/2009

des poulets dans des cages

african-americans-wwii-003.jpg«- Chez nous, dis-je [Malaparte], en Europe, seuls les morts comptent.

- Je suis las de vivre parmi les morts, dit Jimmy ; je suis content de rentrer chez moi, en Amérique, parmi les hommes vivants. Pourquoi ne viendrais-tu pas, toi aussi, en Amérique ? Tu es un homme vivant, l’Amérique est un pays riche et heureux.

- Je le sais, Jimmy, que l’Amérique est un pays riche et heureux. Mais je ne partirai pas, il faut que je reste ici. Je ne suis pas un lâche, Jimmy. Et puis, la misère, la peur, la faim, l’espérance sont, elles aussi, des choses merveilleuses. Plus merveilleuses que la richesse et le bonheur.

- L’Europe est un tas d’ordures, dit Jimmy, un pauvre pays vaincu. Viens avec nous, l’Amérique est un pays libre.

- Je ne peux pas abandonner mes morts, Jimmy. Vous autres, vous amenez vos morts en Amérique. Il part tous les jours pour l’Amérique des bateaux chargés de morts. Ce sont des morts riches, heureux, libres. Mais mes morts à moi ne peuvent pas se payer un billet pour l’Amérique, ils sont trop pauvres. Ils ne sauront jamais ce qu’est la richesse, le bonheur, la liberté. Ils ont toujours vécu dans l’esclavage ; ils ont toujours souffert de la faim et de la peur. Même morts, ils seront toujours esclaves, ils souffriront toujours de la faim et de la peur. C’est leur destin, Jimmy. Si tu savais que le christ gît parmi eux, parmi ces pauvres morts, est-ce que tu l’abandonnerais ?

- Tu ne voudrais pas me faire croire, dit Jimmy, que le Christ a perdu la guerre ?

- C’est une honte de gagner la guerre, dis-je à voix basse ».

(La Peau, Curzio Malaparte, 1949.)

Ce regard singulier. Du soldat américain victorieux en Europe. Ce n’est pas du mépris mais de la commisération. Pour ces jeunes hommes sains et athlétiques de New York, Cleveland ou Détroit, convaincus d’incarner le Bien et de devoir désormais montrer le chemin à ce vieux continent perclu de massacres et de guerres civiles, l’Europe est un tas d’ordures, un champ de bataille où tout est à reconstruire, en mieux. Ni plus ni moins.

Malaparte montre merveilleusement combien l’âme Européenne se nourrit et vit au travers de cette misère, de ces morts, de cette peur, de la conscience de cette déchéance, que d’autres interprètent comme un avilissement consenti. Et irrémédiable.

Curieux car ce week end, le regard que fait porter Malaparte à son ami américain Jimmy et celui du général Patton, les deux assez peu conventionnels, se sont télescopés. Voici ce que dit Patton durant l’été 1945 pendant son mandat de gouverneur militaire en Allemagne et après avoir vu de prés la réalité de l’Europe (au grand dam de l’Etat major allié et de la presse américaine). Patton ne fut pas chassé de l’armée en raison de ses états de service exceptionnels et grâce à l’amitié et le respect que lui vouait Eisenhower mais il finit quand même par trouver la mort dans un curieux accident de voiture que l’on peut qualifier de suspect sans tomber dans la théorie conspirationniste :

«Je n'ai jamais vu dans aucune armée à aucune époque, y compris dans l'Armée Impériale allemande de 1912, une discipline aussi sévère que celle qui existe dans l'armée russe. Les officiers, sauf quelques exceptions, ont l'apparence de bandits mongols récemment civilisés».

Et aussi : «Je comprend la situation. Leur système [soviétique] de ravitaillement est inadéquat pour les soutenir dans une action sérieuse telle que je pourrais la déclencher contre eux. Ils ont des poulets dans des cages et du bétail sur pied. Voilà leur système de ravitaillement. Ils pourraient probablement tenir le coup pendant cinq jours dans le type de combat que je pourrais leur livrer. Après cela, les millions d'hommes qu'ils ont ne feraient aucune différence, et si vous vouliez Moscou je pourrais vous la donner. Ils ont vécu sur le pays depuis leur arrivée. Il ne reste pas assez pour les ravitailler pendant le retour. Ne leur donnez pas le temps de construire leur système de ravitaillement. Si nous le leur laissons, alors ... nous aurons battu et désarmé les Allemands, mais nous aurons échoué à libérer l'Europe; nous aurons perdu la guerre!»

Ce qu’ils firent. Et nous avec.

Ces deux personnages d’exception, Malaparte et Patton, figurent à merveille le suicide de la civilisation européenne et son remplacement par un idéal horizontal et profondément matérialiste fait d’individualisme rationaliste, de consumérisme effréné, d’universalisme progressiste et arrogant, d’autonomie hédoniste et d’utilitarisme bourgeois justifiant l’arraisonnement de la planète entière sous le masque vertueux des « droits de l’homme » et de la « démocratie libérale » pour tous…

Le dernier mot à Ernst Jünger, guerrier, théoricien de la révolution conservatrice puis contemplatif : « La domination du tiers-état n’a jamais pu toucher en Allemagne à ce noyau le plus intime qui détermine la richesse, la puissance et la plénitude d’une vie. Jetant un regard rétrospectif sur plus d’un siècle d’histoire Allemande, nous pouvons avouer avec fierté que nous avons été de mauvais bourgeois. » (Le travailleur)

Non, l’Europe c’était autre chose. De plus merveilleux que la richesse et le bonheur. Il n'est pas trop tard pour être de mauvais bourgeois.