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15/04/2009

Ferguson

Jünger toujours, parmi d’autres lectures :

« Kirchhorst, 10 décembre 1944. (…) Lorsqu’ Arras tomba en 1493 entre les mains des Autrichiens, ceux-ci gravèrent ces mots au dessus de l’une des portes :

QUAND LES FRANCAIS PRENDRONT ARRAS, LES SOURIS MANGERONT LES CHATS.

Lorsque les Français prirent la ville, en 1640, ils se bornèrent à gratter le p de l’inscription. Cet exemple montre que la réplique peut agir plus sobrement, et en même temps avec plus d’esprit, qu’une provocation arrogante. Cela m’a frappé en France, tout récemment encore, à propos de la propagande. Par exemple sur les énormes affiches où l’on voyait un ouvrier français en Allemagne, devant une machine, l’air heureux de vivre. La contre-propagande nocturne s’est bornée à un simple anneau, tracé à la craie, et passé dans les narines de ce personnage. »

Et, plus loin, apprenant la mort de son fils, combattant en Italie, prés de Carrare :

« Ernstel est mort, tué à la guerre, mon brave enfant- mort déjà depuis le 29 novembre de l’an dernier ! La nouvelle nous est arrivée hier soir, 11 janvier 1945, peu après 7 heures. (…) Cher petit. Depuis l’enfance, il s’appliquait à suivre son père. Et voici que, du premier coup, il fait mieux que lui, le dépasse infiniment. La mort de mon fils constitue l’une des dates, l’un des pivots et des tournants de ma vie. Le choses, les pensées, les actions ne sont plus pareilles, avant et après»

Je ne peux que le rejoindre, sans savoir si perdre un fils adulte est plus difficile que perdre un enfant.

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Quelques jours dans ma retraite Quercynoise, sur les bords de la Dordogne. Indépendamment de la disparition de tout réseau téléphonique fiable, gage de tranquillité s’il en est, c’est le silence qui m’enchante. Tout semble hors du temps, immobile. Les paysages millénaires, les vieilles pierres rouges, les clochers sentinelles, les vieilles bastides au flanc des collines. Quelque bruit de tracteur au loin, le vent dans les arbres, le tonnerre avant l’orage…J’en viens à guetter les nouvelles du dehors en captant des bribes de France Inter en passant, quelques outils à la main : nouvelles invasions barbares gares de Lyon, nouvelles avancées décisives dans la lutte contre la discrimination, veulerie de nos modernes et ineptie et vulgarité sans bornes de notre époque, dés lors que l’on prend un minimum de recul.

« Ca va vite… » me suis-je dit ce matin avec deux gamins sur mon tracteur Harry Ferguson, sorti des usines de Coventry vers 1949…Je me revoyais, enfant, dans la même situation avec mes frères et cousins, mon grand-père au volant. Ouais…

Sourcillement suspicieux du bougnat à beret, couperose et clope au bec, quand je pose sur son comptoir de merde Rivarol, La france agricole et le monde diplomatique. Ah, ah, ah. (je sais, il m'en faut peu)

12/04/2009

another gun of Brixton: JAXX just take me home..

21:49 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jaxx

écoute-moi bien le cancer du foie!

What else in Frankistan?

TalibanShootWomenInKabul.jpgDISCRIMINATION

Refus de logement social pour cause de burka

NOUVELOBS.COM | 09.04.2009 | 14:04

Pour le maire communiste de Venissieux, André Gérin, la burka n'est "pas un critère d'attribution" des logements sociaux. La lettre de refus évoquait "une pratique radicale de la religion" incompatible avec les "valeurs essentielles" françaises. (…)

Source

Gérin, courageux maire communiste (oxymore), dans la ligne de mire des "collectifs anti discrimination" et autres "progressistes" de tous poils...

Ou comment se tirer une balle dans chaque pied chaque matin.

Bande de connards, vous les aurez vos stades, vous aussi.

 

« Par le triple jeu de l’immigration, de la démographie et des conversions, dans 100 ans l’occident est musulman. Vous vous réveillerez quand il sera trop tard. J’ai vécu toute ma vie en Egypte. L’islam a toujours lié le religieux au politique, le religieux au social. Religion et société sont devenus inséparables. Et ceci dure depuis 14 siècles. Toutes les sociétés musulmanes ont été des sociétés intégratives, globales, globalisantes, totales, totalisantes, pour ne pas dire totalitaires. Quand un musulman me dit ” l’islam est la religion de la tolérance”, je lui dis : “parmi les 57 pays musulmans de la planète,  cite m’en un seul où la liberté religieuse existe”. La liberté religieuse est un mythe. Elle n’existe pas dans les sociétés musulmanes.

Je ne tiens pas un discours de prêtre, de religieux, de chrétien ou d’homme d’église. Je tiens un discours… d’homme. »

Henri Boulad, jésuite au Caire

Source.

09/04/2009

Guns Of Brixton

foules

JeanSeberg.jpg« L’opinion des foules tend donc à devenir de plus en plus le régulateur suprême de la politique. Elle arrive aujourd’hui à imposer des alliances, comme nous l’avons vu pour l’alliance russe, presque exclusivement sortie d’un mouvement populaire.

C’est u symptôme bien curieux de voir de nos jours papes, rois et empereurs, se soumettre au mécanisme de l’interview, pour exposer leur pensée, sur un sujet donné, au jugement des foules. On a pu dire jadis que la politique n’était pas chose sentimentale. Pourrait-on le dire actuellement encore en la voyant prendre pour guide les impulsions de foules mobiles ignorant la raison, et dirigées seulement par le sentiment ?

Quant à la presse, autrefois directrice de l’opinion, elle a dû, comme les gouvernements, s’effacer devant le pouvoir des foules. Sa puissance certes est considérable, mais seulement parce qu’elle représente exclusivement le reflet des opinions populaires et leurs incessantes variations. Devenue simple agence d’information, elle renonce à imposer aucune idée, aucune doctrine. Elle suit tous les changements de la pensée publique, et les nécessités de la concurrence l’y obligent sous peine de perdre ses lecteurs. Les vieux organes solennels et influents d’autrefois, dont la précédente génération écoutait pieusement les oracles, ont disparu ou sont devenues feuilles d’informations encadrées de chroniques amusantes, de cancans mondains et de réclames financières. Quel serait aujourd’hui le journal assez riche pour permettre à ses rédacteurs des opinions personnelles, et quelle autorité ces opinions obtiendraient-elles prés de lecteurs demandant seulement à être renseignés ou amusés et qui, derrière chaque recommandation, entrevoient toujours le spéculateur ? La critique n’a même plus le pouvoir de lancer un livre ou une pièce de théâtre. Elle peut nuire mais non servir. Les journaux ont tellement conscience de l’inutilité de toute opinion personnelle, qu’ils ont généralement supprimé les critiques littéraires, se bornant à donner le titre du livre avec deux ou trois lignes de réclame, et dans vingt ans, il en sera probablement de même pour la critique théâtrale.

Epier l’opinion est devenue aujourd’hui la préoccupation essentielle de la presse et des gouvernements. Quel effet produira tel événement, tel projet législatif, tel discours, voilà ce qu’il faut savoir. ; Ce n’est pas facile car rien n’est plus mobile et plus changeant que la pensée des foules. On les voit accueillir avec des anathèmes ce qu’elles avaient acclamé la veille. »

 

Gustave Le Bon, Psychologie des foules, 1895.

 

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France inter ce soir. Je coupe des ognons et de l'ail pour ma sauce tomate et j'écoute d'une oreille distraite une émission sur François Mauriac, l'animatrice toute émoustillée de révéler (quelle révélation...) son homosexualité. La voix éraillée de Mauriac, son enfance Bordelaise, son idéal chrétien socialisant, sa foi, sa femme Jeanne, ses passions homosexuelles supposées, sa culpabilité de la chair, ses confessions, etc…

Et je me demande, dans cette époque haïssable à bien des égards, quelle est la part du souci littéraire et celle de la récupération par nos modernes de la sexualité hors norme de cet homme...

Je me demande si l'intention n'est pas surtout de forcer Mauriac à faire, bien malgré lui, un outing posthume, comme une offrande aux nouveaux totems contemporains...

L’asservissement du passé, hommes compris, à la célébration inconditionnelle du présent, comme disait Gauchet.

Jdis ça, jdis rien, comme dit l’amiral.

A table, bordel !

07/04/2009

vivre ensemble

Ah! ah! ah! la vidéo (les heures sombres de notre histoire):

et la repentance de la victime: ici

chapeau! du beau travail et rapide, coco!

reprenons...

acte1, un jeune connard bcbg se fait lyncher gratuitement par 3 ou 4 chances pour la france qui viennent de lui voler son portefeuille: violence gratuite à 4 ou 5 contre un!! il faut voir la vidéo.
Ce genre de choses, aux dires des syndicalistes des transports parisiens arrive tous les jours dans l'omerta la plus complète des media...

acte 2, la vidéo est mise en ligne et fait un tabac: des centaines de milliers de visionnage d'ou censure du film sur youtube et dailymachin et hébergement sur un site russe ou le buzz s'amplifie...

acte 3, le buzz étant, impossible de dissimuler l'affaire qui éclate donc au grand jour: or ce n'est PAS la violence gratuite des ces enculés qui fait scandale, mais le fait que cette vidéo interne n'aurait pas du être diffusée et qu'elle le fut par un site identitaire! résultat des courses: un fonctionnaire suspendu et une victime qui s'excuse presque d'avoir été lattée...

les mêmes journalistes de merde qui auraient été les premiers à louer - à raison- l'homme qui a diffusé ces images si, par exemple, elles avaient montré un jeune maghrébin ou un jeune noir se faire latter la gueule par quelques skinheads ou un militant anti capitaliste se faire dessouder dans un commissariat, sont aujourdhui quasi unanimes à condamner la diffusion de ces images...
il y a donc des images de lynchage que l'on peut montrer, et d'autres qu'il ne FAUT pas monter: deux poids, deux mesures: un jeune blanc qui se fait massacrer, c'est pas grave, c'est dans l'odre des choses (un juste retour des choses, finalement) et il n'y aura aucune condamnation de sos racisme, licra, etc, les vigies citoyennes de l'anti racisme ferment leur gueule, un africain qui se fait massacrer aura droit, lui, à une couverture médiatique intense, de belles déclarations -style plus jamais ça- et quelques marches "blanches" à la gloire de l'antiracisme...

malheureusement pour lui, ce jeune homme n'appartenait pas à une minorité visible (ou pas encore) et n'était sans doute ni juif ni gay. Il n'y a a pas de croix gammée dans l'histoire, ni de "sale pédé", juste un "sale français de merde", il n'y aura donc pas de déclaration de ministre. dommage, biquet! t'es seul!

ce que ne veulent pas voir nos modernes anti racistes en peau de lapin, c'est la REALITE, cette chose ennuyeuse qui contrevient à l'idéal irénique du vivre ensemble et du métissage joyeux que nous vend la propagande étatique et la HALDE: merde ce sont des africains qui lattent un français de souche, vite ne disons rien, gardons notre indignation pour autre chose...quelle bande d'enculés!

étant entendu qu'il n'y a pas de racisme anti blanc ou anti européen (les africains étant ontologiquement tolérants et paisibles contrairement aux européens, naturellement crispés et peu ouverts)...ahhh les belles âmes! à faire gerber une blatte!

nombre de français ont donc compris en quelques jours, en dehors de la tartuferie misérable de nos élites politiques et journalistiques nationales, qu'il y avait des victimes acceptables et d'autres pas. carton

05/04/2009

...

adriana_lima.jpg

04/04/2009

irish tour, my religion

Rory Gallagher

ce mec m'épuise. de bonheur. faudrait un Jo pour en parler, bordel!! ou es-tu, salaud?

ce gallois à la fender stratocaster 1961 sunburst achetée à 13 ans et usée par des milliers de riffs de légende et de solos from the space...et alcoolique avec ça! toutes les qualités ct'enfoiré!

1974, irish tour, le sommet de son art: blues électrique et blues rock matinés de folk irlandais. une gueule d'ange, possédé par sa musique...

Il faut écouter. et fermer sa gueule. et boire encore

RIP, my friend.

diversité mon amour

Diversity_fr.jpg(…) Barack Obama est présenté, en France, comme un produit de la discrimination positive. Comment interprétez-vous sa victoire électorale et l’engouement qu’elle a pu susciter ?

Sa victoire, c’est le triomphe total de l’idéologie néolibérale aux Etats-Unis, le triomphe de la diversité et en même temps celui des marchés. Ce n’est pas un hasard si des économistes démocrates conservateurs comme Larry Summers ou Tim Geithner sont ses conseillers les plus proches. Si ce que vous voulez, c’est sauver le système économique néolibéral de la crise, c’est une bonne chose. Nous savons tous que l’administration Bush était trop distraite par ses lubies impérialistes du XXe siècle pour s’apercevoir que Wall Street avait plus besoin d’aide que l’Irak. Obama ne fera pas cette erreur. Mais si vous voulez que le système change fondamentalement, ne comptez pas sur les Démocrates. Du point de vue de la justice économique, Obama, c’est juste un Sarkozy noir. Bien sûr, ce n’est pas un problème pour Sarkozy, mais c’est un problème pour tous les gens qui se disent de gauche, qui aiment Obama et pensent que l’engagement dans la diversité dont il est le produit va également produire une société plus égalitaire. Le thème central de La diversité contre l’égalité, c’est qu’ils se trompent ; la diversité est au service du néolibéralisme, et non son ennemie. Ce n’est pas une adresse à Sarkozy — il sait déjà qu’une élite diversifiée est une élite plus heureuse, plus autosatisfaite. Cela s’adresse à la gauche, à ceux qui préfèrent s’opposer au néolibéralisme, plutôt que l’améliorer.

W B Michaels, La diversité contre l'égalité.

Lire ici

 

03/04/2009

l'islam ou la mort programmée de l'Europe

On remarquera la veulerie du maire -socialiste- de Mollenbeck: mon biquet, déjà bien rodé à la dhimmitude, tu l'auras la guerre civile! elle est déjà là!
Sur le fond, je crois que l'immigration musulmane de masse (ou de peuplement) c'est à la fois la mort de la civilisation européenne (déjà bien entamée par la mondialisation libérale et capitaliste) et une promesse de guerre "civile" à l'échelle européenne. carton

01/04/2009

l'espoir, enfin!

Certains observateurs prévoient à partir de la fin de cette année une rupture du système monétaire mondial qui entraînera l’effondrement du dollar et pourrait même aboutir à terme à une véritable dislocation géopolitique mondiale.

Alain de Benoist, 2009.

 

- « Putain, il faut rappeler Turgot! »

- « Mais, Sire, Votre Majesté le congédiât il y a peu, remember ? »

- « Vous dites vrai…alors Calone ou Loménie? Tout cela est bien ennuyeux ! Mais où est cette Autrichienne, bordel ! »

29/03/2009

Kin'hoplite: mow!

IGGY RULES


Regardez bien ce type....

En pliene vague Nu Metal, Iggy donne une fessée déculottée à tous les merdeux qui se prennet pour des durs: Beat'en Up, album ultime de 2001. Exit Limp Bizkit, Blink-19453521354

A 54 ans, faut le faire quand-même...Ecrire et produire un album Metal-Fusion de ce calibre révèle bien le niveau de ce mec, son ouverture à la modernité, le pas qu'il  a su franchir.

Avant de se fourvoyer dans la reformation des Stooges, avec qui il aurait du se contenter de reprendre leur ancien répertoire plutot que de pondre en 2003 un album nostalgique de ce qu'étaient les Stooges en 1970 époque "Fun House".

Quand on voit en consultation des quincas après lui, on ne peut que reconnaitre sa superbe..

28/03/2009

hiver civilisationnel

« Etre une princesse, c'est bien...

Être une princesse moderne, c'est mieux...

Être une princesse moderne, avec une fée gâteuse au moment de sa naissance, et vous appeler flocon d'argent...

Alors là, franchement, ça ne fait plus rire du tout... » (Méthode de lecture CE1, Hatier 2003)

Flocon d'argent est le nom d'une petite princesse infortunée puisque née toute blanche, incolore, du fait d'une fée à moitié bourrée...

Flocon d'argent grandit donc sans couleurs à son grand désespoir et à celui de ses parents...

Parce que « le blanc c'est drôlement salissant » et Flocon machin rêve alors du prince charmant « destiné à lui donner des couleurs »...

Flocon truc, qui n'est pas la moitié d'une conne, envoie alors un message en forme de SOS sur internet : « Princesse sans couleur cherche idée géniale pour ne plus être toute blanche. »

Et devinez quoi ? A la fin de l'histoire, Flocon con a retrouvé toutes les couleurs du monde. Sans commentaire.

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printemps_chaises1.jpgCe matin, rêvassant dans ma berline Prussienne hors d'âge, mon regard tombe sur la propagande régionale de notre conducator local, destinée à faire savoir l'existence d'un grotesque « Printemps de la démocratie », pur produit de ces manifestations festives, citoyennes et vivrensemblesque délirantes que notre époque produit à jet continu, comme disait le regretté Murray. Le mieux, lorsque l'on est confronté à la novlangue progressiste de nos modernes, c'est de renverser le sens du message pour approcher un minimum de la vérité.

De fait, « Hiver de la démocratie » convient à mon avis beaucoup mieux à l'entreprise continue et réfléchie de dépossession du peuple dit souverain de la moindre capacité d'exercer son pouvoir au travers d'une réelle démocratie.

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Paul Valery, parlant des loisirs, distinguait le « loisir chronométrique » du « loisir intérieur ». Je pensais à cela en traversant une énième zone commerciale démesurée -nouveau temple dédié aux dieux du commerce- faite de béton et de palmiers qui, justice immanente, meurent les uns après les autres. Hé ! Hé!

Le loisir chronométré, c'est ce temps de loisirs que les masses sont formatées dés le plus jeune âge à rentabiliser en accomplissant moult activités festives et consuméristes. Toujours plus, c'est la règle.

Le loisir intérieur, c'est l'inverse. C'est l'otium des grecs anciens, qui s'oppose au neg-otium, au négoce, à cet arraisonnement marchand des loisirs, de la vie entière plus généralement.

C'est la capacité de s'arrêter, de réfléchir, de lire, de rêver, de s'ennuyer même ou de se promener, vieille tradition millénaire. Voilà qui n'est sans doute pas, malheureusement, à la portée du premier venu.

27/03/2009

La Cour pénale internationale doit-elle accuser Benoit XVI?

ah, ah! pas de panique, il s'agit du titre volontairement provocateur d'un débat du politiclub. Et l'objet de quelques réflexions en passant.

b16 et la religion catholique me semblent anachroniques dans ce monde occidental pour plusieurs raisons:

-la religion comme toute hétéronomie est devenue incompréhensible voire haïssable pour l'essentiel de nos contemporains acquis au culte de l'autonomie et de l'individualisme libéral.
-cette tradition d'hétéronomie est obsolète en occident, contrairement à la plupart des sociétés traditionnelles qui survivent hors l'occident moderne avec un besoin de transcendance que les occidentaux ont perdu de vue dans leur monde consumériste horizontal.
-ce qui ne signifie nullement que nous autres occidentaux ne ressentions point le besoin d'un au-delà pour vivre, quel qu'il soit.
-la relation des occidentaux déchristianisés avec la religion catholique est étrange: chacun proclame son indifférence à l'égard de cette religion, désormais moribonde en Europe de l'ouest, mais le moindre propos du pape est épié et discuté voire condamné avec sévérité, comme si l'église catholique représentait encore un danger dans nos contrées sécularisées. Comme si l'église catholique tenait encore la société...Par ailleurs personne ne s'enquiert jamais de la position de la deuxième religion de France, l'islam, sur ces questions d'actualité; de même concernant le culte protestant ou juif. Comme si l'église catholique cristallisait l'ensemble du ressentiment anti religieux.
-s'il est une religion universaliste, prosélyte et en plein essor en Europe en ce début de XXIème siècle, c'est l'islam, du fait notamment d'une immigration massivement musulmane, africaine ou ottomane. Or les mêmes contempteurs haineux de la religion catholique mourante en France semble sans voix ou pour le moins extrêmement timorés devant les atteintes régulières de l'islam à l'égard du contrat social laïque républicain. Pourquoi? Ceci me parait aller à l'encontre de ceux qui considère l'animosité à l'égard de l'église catholique comme une lutte contre le recours à une hétéronomie, qu'elle qu'elle soit.
-la religion dans nos contrées laïques s'est vue confinée à la sphère privée, au for intérieur (à la "vie simple" comme disaient les Grecs, contrairement à la "vie bonne" qui désigne la vie publique, la politique, la gestion de la cité), contrairement aux sociétés antiques, donc, ou les Dieux étaient omniprésents, et aux sociétés contemporaines traditionnelles dans les quelles la religion reste déterminante dans la structure de la société. Dés lors qu'il s'agit d'une question personnelle (le sida, le sexe, la fidélité, etc), où est la pertinence de porter dans le débat public une question, des prises de position, qui ne relèvent que de l'intime?
-clercs laïques et catholiques ne vivent pas dans le même monde: les premiers en bons zeks de ce monde post moderne soumis à la tyrannie du présent sont incapables de saisir le message pré moderne de cette croyance religieuse impliquant une autorité venant du passé. Dés lors que les sociétés post modernes ont évacué cette tradition, il n'est pas étonnant que l'irruption de règles de vie traditionnelles choquent.
-ainsi la croyance religieuse est devenue dans nos sociétés une opinion parmi d'autres; et je crois que c'est le fait que cette opinion soit politiquement incorrecte qui crée le buzz. L'intolérance absolue de nos modernes apôtres du bien trouve ici de quoi s'exercer sans retenue. Refuser d'adouber les totems du jour (sexualité débridée, homosexualité, homoparentalité, métissage, diversité, etc) c'est une garantie d'opprobre généralisée. Le décalage entre l'évolution sociétale inouïe de nos sociétés et le discours religieux -quel qu'il soi- condamne les églises à paraître toujours plus "réactionnaire"...
lors même que l'église catholique a fait -depuis longtemps- le deuil de son ancienne hégémonie normative.

étrange, étrange.

26/03/2009

« Entre les murs, film bien pensant comme on en faisait sous Vichy »: IL FAUT LIRE BRIGHELLI, BORDEL

Ici

loose

divers

- Diversité et discriminations : Sabeg rend son rapport

382112_sabeg.jpgDiversité et discriminations : Sabeg rend son rapport

Le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, remet aujourd'hui à Nicolas Sarkozy un rapport contenant des propositions visant à mesurer la diversité ethnique.Pour le commissaire à la diversité et à l'égalité des chances, Yazid Sabeg, "il y a urgence". Urgence à s'attaquer aux disparités sociales et ethniques, car, a-t-il estimé dans les médias, "on est en train d'instaurer une France à deux vitesses, avec des territoires où sont cantonnés les plus pauvres qui sont aussi les plus colorés". Ce grand patron d'entreprise, partisan de mesures d'"action positive" souhaite pouvoir "montrer le vrai visage de la France". Il devrait remettre un rapport sur le sujet ce vendredi au président de la République, se défendant toutefois de vouloir créer des "fichiers" en instaurant des outils statistiques.

Depuis quelques semaines cependant, le débat tourne principalement sur la question des statistiques dont le ministre dit avoir besoin pour construire une politique de la diversité, avec beaucoup plus de critiques que d'assentiment. Yazid Sabeg a annoncé qu'il allait confier à une commission présidée par le démographe François Héran le soin d'élaborer des propositions pour "mesurer la diversité et les discriminations" en France. Il a précisé que les critères de cette mesure ne seraient ni l'origine, ni le patronyme des personnes, mais leur sentiment d'appartenance à une communauté. Patrick Lozès, président du CRAN (conseil représentatif des associations  noires), exprime son soutien, estimant qu'il s'agit de "statistiques de la diversité, pas de statistiques ethniques" et qu'il faut "arrêter de se faire peur". Transformation de la France en "mosaïque" ?

En revanche, pour Dominique Sopo de SOS Racisme "on n'a pas besoin de chiffres pour lutter contre les discriminations". Il considère qu'il existe déjà beaucoup d'études et qu'il ne faut pas tirer argument du manque de chiffres pour ne rien faire. Il ne faut pas, insiste-t-il, "ethniciser le lien social". Plusieurs sociologues et hommes politiques voient aussi dans ces statistiques un risque de transformer la France en "mosaïque" de communautés, contraire au principe d'égalité au sein de la République. Quant aux Français, ils sont 55% à juger "pas efficace" la mise en place de statistiques ethniques pour lutter contre le racisme, l'antisémitisme ou les  discriminations (sondage CSA-UEJF-SOS Racisme). En matière d'éducation, Yazid Sabeg veut "démocratiser l'accès à la formation" et faciliter les filières courtes. Plus globalement, il souhaite une meilleure articulation entre les mondes de l'éducation et de la formation et élargir la pratique du CV anonyme, mais "sans coercition". Quant au label "diversité", annoncé en décembre par le chef de l'Etat, qui témoigne de "bonnes pratiques" dans ce domaine, Yazid Sabeg suggère que les marchés ou les aides publiques soient attribués en priorité aux entreprises qui l'ont obtenu.

Source

Ce qui me gonfle en fait chez Sabeg, au delà de ce faciès de ploutocrate réjoui et indépendamment de son mérite personnel qui n’est pas mince pour un fils de docker- c’est cette lubie de la discrimination positive, cette obsession de la diversité, mot piège incontournable de nos modernes qui désigne simplement l’immigration Africaine.

Il y aussi au fond de moi-même le sentiment d’illégitimité de ce fils d’Algérien à parler au nom de ces vieux peuples européens dont nous sommes les descendants, un peu comme si un fils de pied noir disait aux algériens d’aujourd’hui la meilleure façon d’intégrer les européens maghrébins.

Il y a aussi le sentiment tenace que cet homme d’affaires libéral et incarnation de l’élite méritocratique, membre du Think tank libéral mondialiste Institut Montaigne, franc-maçon et homme de réseau disposant d’un carnet d’adresses enviable sur la place parisienne, a trouvé dans ce thème désormais incontournable de la promotion de la diversité, de la discrimination positive, etc., une opportunité supplémentaire de parvenir (un but en soi...) au plus haut niveau…Ce culte de la diversité, mantra réflexe et épigone contemporain de l’anti racisme des années 80, machine de guerre des progressistes de gauche en mal d’idéologie de remplacement après leur ralliement sans condition au marché et à la mondialisation libérale.

Mais ce qui me heurte le plus c’est cette obsession ethnique, c’est la contradiction qu’il y a, à mon sens, entre le dogme de l’égalité des citoyens devant la république et l’injustice fondamentale qu’il y a à promouvoir certains en fonction de la couleur de leur peau ou de leur origine ethnique. Je repense à la fameuse phrase de Clermont tonnerre : « Tout pour les juifs comme individus, rien pour les juifs comme communauté »

Ce que prône Sabeg et ses pareils progressistes aujourd’hui, c’est : « Tout pour les Divers en tant que communauté, rien pour les Divers en tant que citoyens »

Car, agir pour les citoyens divers –les immigrés récents et leur progéniture parlons net, ce serait, comme cela fut toujours le cas par le passé, renforcer les creusets naturels d’intégration (si ce mot a encore un sens) à la citoyenneté Française (école, armée, travail, partis, syndicats, corporations, etc.). Or, faisant le constat de la faillite successive (voulue ?) de ces outils d’intégration habituels qui permettaient de former et repérer une élite qu’elle que soit son origine ethnique cette nouvelle classe politico médiatique a choisi, non pas de réformer ces outils indispensables à la cohésion nationale, mais d’accepter cet état de fait et de contourner la sélection par le mérite, l’effort et la correction de handicap sociaux (bourses d’études) en forgeant le concept de discrimination positive qui consacre la faillite du système éducatif en particulier et viole le principe d’égalité républicaine.

On me dira : « Cet homme est pragmatique et tente sauver ce qui peut l’être à partir de ce constat de faillite ». Peut-être. Pour autant la façon de procéder me parait éminemment contestable et suspecte.

Par ailleurs, au delà du rôle déstructurant de l’évolution de nos sociétés occidentales sécularisées désormais soumises aux dogmes de l’autonomie, de l’individualisme libéral et de la tyrannie du présent et de la proximité et vomissant toute hétéronomie et toute transcendance, bien peu s’interrogent sur le facteur aggravant voire causal –ce me semble- que constitue l’origine africaine et maghrébine et la culture musulmane de l’essentiel de cette immigration en France depuis quarante ans. Et de la difficulté supplémentaire (voire l’impossibilité) qu’il y a à intégrer (fabriquer des européens) des hommes, des peuples entiers, au nomos si différent de nous autres européens, dont parle très bien Patocka dans le post précédent.

Au fond, dans le meilleur des cas, ce gars et ses copains progressistes et apôtres de la diversité sont bien intentionnés et m'évoquent irrésistiblement ces hommes qui rangeaient les transats sur le pont du Titanic la fameuse nuit; dans le pire des cas, ils ont intégré que ces notions d'intégration, d'assimilation, de communauté nationale sont mortes et enterrées au profit d'un système communautariste, dans un monde globalisé qui hait tout enracinement et toute identité autre que celle de citoyen du monde et tout ça n'est que le Spectacle habituel que cette élite ploutocratique arrogante et impuissante veut bien donner aux masses également impuissantes car dépossédées de tout pouvoir autre que celui de consommer.

Yazid, t'as oublié l'essentiel:

"Les hommes naissent libres et égaux en droits, les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune" Déclaration des droits de l'homme de 1789, article premier.

"la loi doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes les dignités, places et emplois publics selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leur vertu et de leur talents.", idem, article 6.

24/03/2009

europe

homere.jpg(…) C’est dans le sillage ouvert par Husserl, mais aussi par Heidegger, que le philosophe Tchèque Jan Patocka s’est à son tour penché sur l’« héritage européen », notamment dans son séminaire de l’été 1973 sur « Platon et l’Europe ». La naissance de l’Europe trouve selon lui son origine dans une conception de la vie comme « vie pour la liberté », et non comme vie bornée par l’horizon du bien-être et l’empire de la quotidienneté. Lui aussi affirme que c’est en Grèce qu’il faut rechercher la source aurorale de l’« humanité européenne », car la conception de la vie comme « vie pour la liberté » est liée tout à la fois à la philosophie, à la conscience historique et à l’émergence de la politique au sein de la cité, toutes trois se donnant à saisir d’emblée comme autant de remises en question.

La philosophie se distingue à la fois de la religion, dépositaire de réponses toutes faites aux questions ultimes, et de la simple accumulation des savoirs. Elle implique la prise de distance à l’égard de l’immédiateté quotidienne comme de la pure subjectivité, à l’égard de l’opinion reçue (doxa) comme de toute forme de sens donné par avance dans nos relations avec les choses et les êtres. Patocka affirme, lui aussi, que l’Europe est née d’un penser questionnant, seule forme authentique de la vie réfléchie, et non d’une pensée technicienne. Il conclut que l’humanité authentique ne s’institue que par une lutte (polemos) de chacun contre soi-même, un débat pour se déprendre de la seule sphère des intérêts, de la production, de l’utilité et des exigences vitales (la simple « vie » par opposition à la « vie bonne »), car cette déprise est la condition nécessaire du vivre-ensemble dans un espace public et un monde commun. Il y aurait là une grande leçon à saisir, mais les Européens sont-ils encore capables de l’entendre ? Dans un monde qui change comme rarement il a changé, dans une époque où se met en place un nouvel ordre de la Terre, l’Europe ne sait visiblement plus ce qu’elle est, ni surtout ce qu’elle pourrait être. Le vide symbolique des motifs figurant sur les billets libellés en euros est révélateur de cette Europe sans identité : on n’y voit ni visages identifiables, ni paysages singuliers, ni lieux de mémoire ni personnalités. Seulement des ponts et des constructions, surgis de n’importe où et qui ne mènent nulle part.

« Le plus grand péril qui menace l’Europe, disait encore Husserl, c’est la lassitude ». La perte d’énergie, la fatigue d’être soi. Le désir d’oubli de soi, non pour retrouver une innocence perdue, qui pourrait être la condition d’un nouveau départ, mais pour s’endormir plus aisément dans le nihilisme bruyant, le repli sur la sphère privée et le confort narcissique de la consommation. Pour Carl Schmitt, la figure de Hamlet représentait l’extrême difficulté qu’il y a à trancher, alors même que des questions existentielles sont en jeu. L’indécision résulte d’une inadéquation de la volonté à la réalité : lorsque la volonté est indécise, il n’y a plus avec le réel que la possibilité d’une rencontre. L’histoire, elle, continue à se déployer à l’échelle planétaire, de par son propre jeu ou sous l’effet de la volonté des autres. La politique, c’est l’histoire en action. Mais où est le grand dessein politique, qui pourrait réunir et donner des raisons d’espérer ?

Etre ou ne pas être ? L’Europe, aujourd’hui, c’est Hamlet.

Robert de HERTE (Eléments, 2007)