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25/02/2010

nigel, je t'aime!

"Je ne veux pas être impoli, mais vraiment, vous avez le charisme d'une serpillière humide et l'aspect d'un petit guichetier de banque!"
"La question que je veux poser... Qui êtes-vous ? Je n'avais jamais entendu parler de vous!"
"On n'a jamais entendu parler de vous!"
"Personne en Europe n'avait jamais entendu parler de vous"
"Je veux vous poser une question Président, qui a voté pour vous ?"
"Et quel mécanisme (vous a fait élire ?)"
"la démocratie n'est pas populaire avec vous.."
"Les peuples d'Europe doivent vous démettre de votre poste"
"Est-ce que c'est ça la démocratie européenne ?"
"Je sens que vous êtes compétent, capable et dangereux"
"Je n'ai aucun doute sur le fait que votre intention est d'être l'assassin de la démocratie européenne et de toutes les nations européennes"
"Vous ne savez pas ce qu'est un pays uni car vous venez de Belgique, qui est plutôt un non-pays"
"Mais depuis que vous êtes là, on a vu la Grèce réduite à devenir rien de plus qu'un protectorat
"Monsieur, vous n'êtes pas légitime à ce poste"
"Je peux dire avec confiance que je parle au nom de la majorité du peuple anglais: On ne vous connaît pas, On ne vous veut pas, Plus tôt vous partirez mieux cela sera"

clap! clap! clap!

(source JOVANOVIC)

NB: pour prolonger votre réflexion:

Le 11 novembre 2009, Mario Borghezio, membre italien (MEP Ligue du Nord) du parlement européen évoque la possibilité que les candidats aux postes de président et ministre des Affaires étrangères, comme Jan Peter Balkenende, David Miliband, Herman Van Rompuy parmi d'autres, pourraient être ceux des « groupes occultes » Bilderberg et Trilatérale et non simplement ceux des forces politiques des pays. Le lendemain, Herman Van Rompuy se rend au Château de Val Duchesse pour une réunion du Groupe Bilderberg où il donne, dans un discours, sa vision quant à la gouvernance de l'Europe. Il y exprime l'idée selon laquelle l'Europe devrait être fédéraliste à l'image des États-Unis, et devrait pouvoir prélever un impôt au niveau européen. (source wikip)

et

"Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions [groupe Bildeberg]et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés." David Rockefeller, Président et fondateur du Groupe de Bilderberg et de la Commission Trilatérale. Président du CFR (, Council on Foreign Relations). Propos tenus à la rénion du Groupe de Bilderberg à Baden Baden en 1991.

24/02/2010

iguane

nous parlions du libéralisme

465847639.jpgJulien Freund - Nous parlions du libéralisme.

Pierre Bérard - Pour ce qui concerne la critique du libéralisme, il y a des rapprochements terriblement éloquents. Au nom de la concurrence et de la rentabilité du capital, on exige une flexibilité toujours plus grande des acteurs économiques. La mobilité, le nomadisme sont devenus des facteurs déterminants de la réussite et du même coup des signes de la distinction dans les élites. Si je reprends l'exemple de la famille devenue cette institution fragile et mouvante dont nous parlions tout à l'heure, il est évident que sa forme classique marquée par la stabilité est aujourd'hui perçue comme une rigidité incompatible avec les nouvelles contraintes du salariat. La loi du capital mondialisé et de la compétition sans frontière, c'est l'entière disponibilité des agents aux exigences de l'entreprise. Il faut accepter la logique des flux ou périr. Le schéma idéologique qui justifie l'adaptabilité dans les relations de travail donne également raison à la mobilité affective qui déstructure la cellule familiale et sacrifie l'éducation des enfants. Plus s'affirme l'hégémonie libérale, plus ses valeurs tendent à instrumenter les individus et à irriguer le tissu social, et plus l'on voit les bases les plus élémentaires de " la vie bonne " se déliter.

J.F. - Il y a une confusion fallacieuse entre capitalisme et libéralisme. Une confusion récente, puisque à la fin du XIXème siècle encore, Leroy-Beaulieu s'élevait contre cet amalgame. Je réfléchis à cela pour mon prochain livre sur l'essence de l'économique.Je vous ai souvent cité ces passages de Marx dans lesquels il glorifie les capacités révolutionnaires du développement capitaliste...la profanation du vieux monde à laquelle il se livre. La logique du capitalisme est en effet destructrice et créatrice. Comme Marx le souligne toujours, il bouscule les structures sociales et les mentalités qui font obstacle à son déploiement. Marx se réjouissait de ce maelström continuel, car il y voyait les prémisses de la révolution à venir, mais il ne soupçonnait pas l'aptitude du système à triompher de ses contradictions en se renouvelant au gré des oppositions rencontrées. Cette aptitude à la régénération plaide d'ailleurs pour lui ; mieux que les systèmes rivaux, il a su capter certaines constantes de la nature humaine afin de s'en fortifier. Ceci étant dit, on voit bien que l'économie, aujourd'hui, excède sa vocation et tend à annexer ou à dissoudre des activités dont l'existence et l'autonomie sont nécessaires à l'équilibre de la cité. De toute évidence, les soubassements de la vie collective, à commencer par l'identité culturelle, sont mis en péril par les tourbillons que provoque son déchaînement contemporain. Il y a là une violence économique qui infirme le préjugé de Montesquieu et de sa descendance libérale sur les vertus pacifiantes du doux commerce.

P.B. - Les libéraux répondent à cela que l'abondance et la paix surviendront effectivement lorsque le marché aura triomphé des pesanteurs - traduire : les vestiges encore agissant de l'ancien monde - et des trop tenaces préjugés de ses adversaires. En clair, lorsqu'il sera venu à bout de la nature humaine. Ce plaidoyer est une théodicée. Comment en effet se persuader de l'excellence du système compte tenu des maux qui semblent la démentir ? En interprétant ces maux comme autant d'épreuves à surmonter avant la rédemption promise. C'est un discours comparable à celui des marxistes pur sucre selon lesquels le socialisme réellement existant n'est qu'une caricature de leur mirifique utopie. Jamais la vérité du dogme n'est mise en cause. En revanche, on invoque la figure perturbatrice du mal - par exemple, les structures agraires de la Russie de 1917, l'empreinte orthodoxe dans les mentalités, la paranoïa de Staline... Autant d'accidents historiques passibles d'une remédiation. N'oublions pas que pour les trotskistes, l'U.R.S.S. demeure, malgré tout, un Etat prolétarien. Ces modes de raisonnement sont caractéristiques d'une dérive magique de l'entendement. Une pensée close qui entend contraindre le réel par des formules rituelles. Le sorcier qui ne parvient pas à faire tomber la pluie a toujours une explication. Une formule, une incantation, une puissance, supérieures et contraires aux siennes, se sont interposées entre son savoir-faire et les phénomènes qu'il prétend régenter. Grâce au mauvais génie, la raison magique n'est jamais prise au dépourvu. Au contraire même, ses échecs la renforcent. L'implosion annoncée du communisme et le déclin, sinon la ruine, des espérances sécularisées, qui sont en soi une excellente nouvelle, livrent l'espace planétaire à un libéralisme de plus en plus débridé. Par défaut d'adversaire, le voilà abandonné à sa propre ivresse. Le monopole n'incite pas à la prudence. Face à son empire ne demeurent plus que des ethno-résistances désarticulées et qui, par définition, ne peuvent pas constituer un front commun.

J.F. - La France et l'Europe ne semblent pas devoir subir ce monopole impérieux. Les régimes mixtes qui combinent aspirations libérales et aspirations social-démocrates y sont solidement enracinés et le libéralisme, dont l'influence s'accroît effectivement, y paraît très édulcoré.

P.B. - Deux aspirations qui ont ceci en commun d'être issues de la matrice des Lumières et de surestimer le rôle de l'économie au point de toujours privilégier la croissance comme un sésame en dépit des ravages qu'elle exerce aussi bien sur la biosphère que dans la sociosphère. Il s'agit de deux inflexions d'un même système, comme vous l'avez d'ailleurs écrit à plusieurs reprises. A tour de rôle, chacun de ces deux sous-systèmes est mis en avant pour corriger les excès de l'autre, mais on ne met jamais en question la matrice commune et ses paradigmes. C'est pourquoi les frères ennemis jouissent d'un ail emphytéotique sur ce qui nous reste de vie politique. (source)

 

23/02/2010

éloge du lumpen

Il y a plusieurs choses dans ce fait divers « Ali Soumaré »...

-d'abord la veulerie sans nom de nos modernes, prêts à n'importe quoi pour « diversifier » leurs listes régionales ; la course au candidats d'origine maghrébine ou noire est désormais un impératif pour de basses raisons électoralistes et par soumission au politiquement correct,

-l'amour de la transgression propre à tout progressiste qui fait considérer ce genre de canaille multirécidiviste comme une figure tutélaire, une icône moderne,

-la soumission, la prime à la violence et à la délinquance (rejoint le postulat précédent) : à non-compétence égale et faciès divers semblable, on prendra naturellement celui dont le passif est le plus lourd, histoire de montrer au bourgeois qu'on a des couilles (faire tomber les derniers tabous) et qu'on emmerde la France moisie, celle qui a un permis, celle qui n'est pas reprise par la justice ; cf. le post précédent sur les autorités de Gouda qui subventionnent la racaille au lieu de la mettre à l'ombre,

-un fond d'ethno-masochisme désormais fil conducteur de toute réflexion progressiste ; n'importe quel non-européen vaut mieux qu'un européen. Comme disait Sartre dans sa préface à l'ouvrage fameux de Fanon : « Tuer un européen, c'est faire d'une pierre deux coups : supprimer un oppresseur et libérer un opprimé. »

-le PS prend les Français pour des cons (l'UMP n'aurait pas fait mieux, à mon avis) et construit tranquillement un électorat de substitution d'origine immigrée, ayant intégré la fuite de son électorat populaire traditionnel passé au FN ou dans l'abstention.

-il doit exister dans ce pays des milliers de français d'origine sub-saharienne ou maghrébine parfaitement intégrés, cultivés, et respecteux des codes culturels autochtones. Et qui le PS (parti du Progrés et de la Justice vertueuse...) va-t-il mettre en avant? Un barbare violent et repris de justice! Finalement que ce gars ait fait de la tôle (qu'il ait "payé" ou pas pour ses forfaits) ne change aucunement le fait que l'on promeut un repris de justice en édile. Ou comment instituer les droits communs en kapos à l'usage du commun. (Chalamov et Soljénitsyne ont largement démonté cette mécanique totalitaire à l'usage des zeks que nous sommes devenus).

à gerber, tout ça. Sinon ça va?

21/02/2010

la paix sociale a un prix

Chatel promet plus d'équipes de sécurité dans les collèges

(lefigaro.fr)  01/02/2010 | Mise à jour : 18:02 Réactions (46)

Le ministre promet la mise en place d'équipes mobiles de sécurité dans chaque académie d'ici au 31 mars. Crédits photo : AFP

Le ministre de l'Education a décidé d'accélérer le plan de sécurisation des établissements scolaires d'ici à l'été. L'installation de portiques reste une idée marginale mais la présence policière sera renforcée. Luc Chatel veut passer à la vitesse supérieure. Le ministre de l'Education a annoncé lundi l'accélération du plan de sécurisation des établissements scolaires. Au cours d'un bilan d'étape au collège d'Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine, il a ainsi annoncé que la mise en place des équipes mobiles de sécurité (EMS), mesure phare du dispositif, sera achevée d'ici au 31 mars. Créées à la rentrée 2009, ces équipes mixtes sont composées de personnels de l'Education nationale et de policiers ou de gendarmes, chargés de faire de la prévention, d'apaiser les tensions ou de seconder des personnels lors d'une crise. Elles sont actuellement opérationnelles dans dix-neuf académies, a indiqué le ministre, qui pour la première fois a donné une date butoir à leur généralisation.

Luc Chatel, ex-VRP en lotions chez l'Oréal et ci-devant ministre Spectaculaire du désastre scolaire festif « veut apaiser les tensions » à l'école (après avoir promu avec ses clones progressistes « l'ouverture de l'école sur le monde » ! ha ha ! tu l'as l'ouverture, biquet, enjoy ! )...

A Gouda, ils ont compris et préfère payer l'impôt aux barbares !

Gouda - Le conseil municipal de la ville de Gouda a donné de l'argent à des adolescents marocains délinquants afin qu'ils cessent d'être une source de problèmes. « Nous voulions éviter une escalade des problèmes » a expliqué le conseil.

Au cours du mois de décembre, quelques dizaines de jeunes Marocains ont tendu des embuscades à des passants et les ont volés. La municipalité de Gouda les a "achetés" afin qu'ils ne traînent pas dans les rues au moment du réveillon du Nouvel An. Ils ont reçu dans une enveloppe la somme de 2 250 euros afin d'organiser une fête, a révélé le journal De Telegraaf.

La ville de Gouda a confirmé avoir payé les fauteurs de troubles. « Nous voulions éviter une escalade des problèmes. Les jeunes nous ont présenté un budget pour leur fête. Il leur était demandé de chiffrer la somme dont ils avaient besoin pour payer les services d'un  disc-jockey, et acheter à manger et à boire. Il était important pour nous que le quartier soit calme pour le passage en 2010. »

Selon le conseil municipal, il lui fallait agir vite. « Bien que l'argent ait été donné en espèces, il a été bien dépensé. Tout le monde était content après coup. On a également donné ensuite à 5 Marocains des chèques cadeaux à dépenser dans une librairie pour les remercier », a précisé une porte-parole de la ville.

Comme disent nos modernes, « pourquoi pas ? »

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« Si nous envisageons dans leurs grandes lignes la genèse de la grandeur et de la décadence des civilisations qui ont précédé la nôtre, que voyons-nous ?

A l'aurore de ces civilisations, une poussière d'hommes d'origine variées, réunie par les hasards des migrations, des invasions et des conquêtes. De sangs divers, de langues et de croyances également diverses, ces hommes n'ont de lien commun que la loi à demi reconnue d'un chef. Dans leurs agglomérations confuses se retrouvent au plus haut degré la caractéristiques psychologiques des foules [irrationalité, versatilité, réactions violentes, aspiration à être dominées, conduites, dangerosité]. Elles en ont la cohésion momentanée, les héroïsmes, les faiblesses, les impulsions et les violences. Rien de stable en elles, ce sont des barbares.

Puis le temps accomplit son œuvre. L'identité de milieux, la répétition des croisements, les nécessités d'une vie commune agissent lentement. L'agglomération d'unités dissemblables commence à se fusionner et à former une race, c'est-à-dire un agrégat possédant des caractères et des sentiments communs, que l'hérédité fixera progressivement. La foule est devenue un peuple et ce peuple va pouvoir sortir de la barbarie.

Il n'en sortira tout à fait pourtant que lorsque après de longs efforts,  des luttes sans cesse répétées, et d'innombrables recommencements, il aura acquis un idéal. Peu importe la nature de cet idéal. Que ce soit le culte de Rome, la puissance d'Athènes, ou le triomphe d'Allah, il suffira pour doter tous les individus de la race en voie de formation d'une parfaite unité de sentiments et de pensées.

C'est alors que peut naître une civilisation nouvelle avec ses institutions, ses croyances et ses arts. Entraînée par son rêve, la race acquerra successivement tout ce qui donne l'éclat, la force et la grandeur. Elle sera foule sans doute encore à certaines heures mais, derrière les caractères mobiles et changeants des foules, se trouvera ce substratum solide, l'âme de la race, qui limite étroitement les oscillations d'un peuple et règle le hasard.

Mais, après avoir exercé son action créatrice, le temps commence cette ouvre de destruction à laquelle n'échappent ni les dieux ni les hommes. Arrivée à un certain niveau de puissance et de complexité, la civilisation cesse de grandir et, dès qu'elle ne grandit plus, elle est condamnée à décliner rapidement. L'heure de la vieillesse va sonner bientôt.

Cette heure inévitable est toujours marquée par l'affaiblissement de l'idéal qui soutenait l'âme de la race. A mesure que cet idéal pâlit, tous les édifices religieux, politiques ou sociaux dont il était l'inspirateur commencent à s'ébranler.

Avec l'évanouissement progressif de son idéal, la race perd de plus en plus ce qui faisait sa cohésion, son unité et sa force. L'individu peut croître en personnalité et en intelligence, mais en même temps aussi, l'égoïsme collectif de la race est remplacé par un développement excessif de l'égoïsme individuel accompagné de l'affaissement du caractère et de l'amoindrissement des aptitudes à l'action. Ce qui formait un peuple, une unité, un bloc, finit par devenir une agglomération d'individus sans cohésion et que maintiennent artificiellement pour quelques temps encore les traditions et les institutions. C'est alors que divisés par leurs intérêts et leurs aspirations, ne sachant plus se gouverner, les hommes demandent à être dirigés dans leurs moindres actes, et que l'Etat exerce son influence absorbante.

Avec la perte définitive de l'idéal ancien, la race finit par perdre aussi son âme. Elle n'est plus qu'une poussière d'individus isolés et redevient ce qu'elle était à son point de départ : une foule. Elle en présente tous les caractères transitoires sans consistance et sans lendemain. La civilisation n'a plu aucune fixité et tombe à la merci de tous les hasards. La plèbe est reine et les barbares avancent. La civilisation peut sembler brillante encore parce qu'elle conserve la façade extérieure crée par un long passé, mais c'est en réalité un édifice vermoulu que rien ne soutient plus et qui s'effondrera au premier orage.

Passer de la barbarie à la civilisation en poursuivant un rêve, puis décliner et mourir dés que ce rêve a perdu sa force, tel est le cycle de la vie d'un peuple. » (Gustave Le Bon, Psychologie des foules, 1895)

Bon, comme prévu, une bonne cargaison de phénomènes de foire cocaïnés et botoxés roulant Cayenne. Mais aussi ces montagnes magnifiques, ce froid glacial, ces quelques descentes loin du tumulte des remontées. Ces vallées d'Isère et de Romanche belles et tragiques dans leur attirail de vieilles gloires industrielles désarmées.

Quelques lectures aussi : Le Bon, une découverte, dont ce bref passage sur le cycle des peuples m'a plu. Braudel aussi, j'en parlerai plus loin.

L'« agglomération d'individus sans cohésion » de Le Bon m'a fait penser à la vision anthropologique pessimiste de Michéa sur ces foules anomiques et autonomes (débarrassées de toute hétéronomie religieuse, politique ou sociale mais aussi de toute tradition et de toute institution, bref des foules émancipées !) composées de monades soucieuses -avant tout- de leur meilleur  intérêt dont la seule weltanschauung est désormais la jouissance sans limites de droits toujours plus nombreux et extensifs dans une société de marché judiciarisée à outrance. Le Droit comme une sorte de code de la route, n'indiquant nulle direction commune (au nom de quoi ou de qui ?) mais évitant à ces monades des collisions trop fréquentes...

Et donc Braudel qui, dans sa Grammaire des civilisations, en préambule au chapitre Europe, mène une critique de l'idéal de liberté de la Renaissance et de l'Humanisme arguant que cette émancipation formidable consiste également en un éclatement des valeurs traditionnelles et des institutions établies par le temps et les hommes :

« Une lettre de Descartes pose bien le problème. Si chacun, théoriquement, est libre et constitue une unité à soi seul, comment la société va-t-elle vivre, quelles règles suivra-t-elle, lui a demandé la princesse Elizabeth ? Et le philosophe répond (15 septembre 1645) :  « Bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres et dont, par conséquent, les intérêts sont distincts de ceux du reste du monde, , on doit toujours penser qu'on ne saurait subsister seul et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore, l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet Etat, de cette Société, de cette famille à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance. Il faut toujours préférer les intérêts du tout dont on est partie à ceux de sa personne en particulier. »

Une leçon qu'ont oublié nos modernes progressistes, araisonneurs du monde patentés et incarnations de l'idéal bourgeois tel que le résuma parfaitement le jeune Marx :

« La bourgeoisie...partout ou elle a conquis le pouvoir, a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissaient l'homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du paiement au comptant. Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité naïve dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange ; elle a substituée aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. La bourgeoisie a dépouillée de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque là pour vénérables et qu'on considérait avec un sain respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré un voile de sentimentalité qui recouvrait les situations de famille et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent...

[...] La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les conditions de la production, c'est-à-dire tous les rapports sociaux ; Tous les rapports sociaux, traditionnels et figés, avec leur cortège de conceptions et d'idées antiques et vénérables, se dissolvent ; ceux qui les remplacent vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s'en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés, enfin, vny5ubzj.jpgd'envisager leurs conditions d'existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés. Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations ; Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale, Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore tous les jours.» (Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste, 1848.)

Voilà. Sinon ces hordes hirsutes et pitoyables d'"enseignants" quotidiennement insultés et poignardés par leurs "apprenants"(parce qu'ils le valent bien, sûrement) défilant pour hurler leur trouille de faire « cours » face à ces jeunes barbares que le système produit à jet continu m'ont fait sourire tant il est schizophrénique, après avoir clamé pendant des années leur amour de la diversitéTM et du vivrensemblTM et leur refus de transmettre quelque savoir que ce soit (instrument de la reproduction de la Domination, disait le cuistre Bourdieu...), de venir couiner sur l'ensauvagement de notre société et de ses plus belles pépites : on NE PEUT PAS A LA FOIS soutenir RESF (RESF-MEDEF même combat) et s'offusquer de la violence sans limites de nos jeunes barbares...

Faudrait un minimum de cohérence, les biquets. Celle, par exemple de Jean Claude Milner, ancien Mao de la gauche prolétarienne, peut suspect de Sarkosysme primaire :

« Sait-on qu'il y a deux querelles scolaires et que la plus célèbre -séparant l'école publique de l'école privée- n'est ni la plus vraie ni la plus acharnée ? Sait-on qu'une autre querelle, traversant l'école publique elle-même, y oppose les amis du savoir à ceux qui, sous couvert de gestion, de pédagogie ou de dévouement, en réalité les haïssent ? Sait-on qu'il n'y a depuis 1945, qu'une seule et même Réforme et que les gouvernements, qu'ils se réclament de la droite ou de la gauche, ont tous la même politique : mettre en place cette Réforme unique et tentaculaire ? Sait-on que cette dernière est radicalement hostile à toute école et à tout savoir ? » (JC Milner, De l'école, 1984)

Bon, adriana, qu'en penses-tu ?

13/02/2010

froid

snowboard-holidays.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je remonte dans ma vallée quelques jours. Avec quelques livres et quelques flacons. Ce qui est bien c'est que je connais l'endroit et que je peux en saisir la beauté malgré les hordes de parvenus cocaïnomanes en Cayenne et de putes blondes botoxées. Les paysages éternels, les vieux chalets, les petites rues ou passent quelques vieux, le monument au morts aux noms qui me parlent, le libraire progressiste, le froid et la solitude. Hmm. A tantôt!

kitler4367.jpgSieg!

zeitgeist

Trois mineures en examen pour torture


13/02/2010 | Mise à jour : 11:31 Réagir

Trois adolescentes de 14, 15 et 17 ans ont été mises en examen hier soir à Grenoble pour actes de tortures et de barbarie, séquestration avec violence et extorsion de fonds, après avoir séquestré, volé et frappé un voisin quinquagénaire.

Placées en détention provisoire, les trois mineures encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Elles sont soupçonnées d'avoir retenu l'homme, "faible psychologiquement", à son domicile à La Tronche, près de Grenoble, où elles lui auraient infligé plusieurs sévices dans la nuit de mardi à mercredi.

Ligoté, humilié, brûlé et frappé à coups de marteau

Lundi, une adolescente de 15 ans s'était présentée en compagnie d'un ami au domicile du voisin, âgé de 55 ans, qui vit seul. Sous la menace d'un chantage, les deux jeunes gens lui avaient extorqué 1.000 euros.

Le soir suivant, la jeune fille, accompagnée de deux autres adolescentes de 14 et 17 ans, est retournée au domicile de la victime. L'homme ligoté, humilié, brûlé, frappé à coups de marteau et de couteau, a révélé son code de carte bancaire aux adolescentes qui en ont fait usage à 14 reprises.

Les adolescentes ont reconnu les faits

Le quinquagénaire est arrivé à se libérer de ses liens mercredi matin, et s'est réfugié chez un voisin qui a prévenu la police. Les policiers ont arrêté les jeunes filles le jour même lors d'une interpellation mouvementée dans le centre-ville de Grenoble.

Lors de leur garde à vue, les trois adolescentes ont reconnu les faits, sans donner d'explication sur les raisons de leurs gestes. L'une d'elles a indiqué qu'elle connaissait la victime, car c'était un voisin, et qu'elle avait appris qu'il avait perçu un héritage.

"Elles sont inconscientes de la gravité des faits qui leurs sont reprochés. Pour elles c'était un jeu. Elles ont expliqué qu'elles avaient besoin de dépenser de l'argent et de faire la fête", a expliqué une responsable de le police.

 

J'ai toujours pensé qu'il y avait plus de vérité sur la nature d'une société dans le moindre fait divers de province (même filtré par l'AFP ou Reuters) que dans l'édito politiquement correct de quelque clerc parisien rodé à la pensée unique. Belle illustration "festive"...

Je pense qu'il va devenir de plus en plus difficile pour nos sociologues d'états et autres vigies citoyennes adeptes de la religion du Progrés, de convaincre le vulgaire de voir dans ce genre de fait divers terrifiant (que produisent nos sociétés modernes à jet continu) la marche radieuse vers une société apaisée -véritable parousie moderne- car festive, multiethnique et multiculturelle...

En essayant de sauver un filet mignon de porc avec du Champomy (faute de cidre, bordel !), j'écoute d'une oreille distraite les news sur France-Inter et je me dis que ne suis d'accord sur RIEN avec ce qu'énonce ce zek invertébré : l'Afghanistan (souviens-toi de Gandamak, Obama !), l'apologie quotidienne de la lutte héroïque de clandestins pour survivre en France, en proie aux démons de la Révolution nationaleTM, le Spectacle politicien ambiant (je n'ose parler de politique, plutôt d'impolitique, comme disait Freund), etc., etc.

 

11/02/2010

qui parle?

"Chaque fois, par conséquent qu'un individu accepte de monter sur les tréteaux du Spectacle pour venir y célébrer les innombrables bénéfices humains qu'une civilisation est en droit d'attendre de la dissolution de toutes les frontières et du libre-échange généralisé, il est toujours prudent de poser la double question Nietzschéenne : qui parle ? Et d'où ? On remarquerait sans doute que bien des discours intellectuellement admirables, quoique parfaitement rodés, sur l' « esprit d'ouverture », le « métissage culturel », « l'acceptation de l'autre » et la « nécessité de remettre perpétuellement en question notre manière de vivre », prennent soudain une résonance très particulière dés qu'on prend le soin de les relire à la lumière d'une déclaration de revenus ou d'une demande de remboursement de ses frais de déplacement." (JC Michéa, Impasse Adam Smith)

Une illustration parmi d'autres:

D'après l'édition du lundi 4 mai 2009 des Dernières Nouvelles d'Alsace, le président du conseil régional d'Alsace Adrien Zeller avait invité Lilian Thuram à venir témoigner face à des lycéens, pour la clôture du Mois de l'Autre. L'homme aux 142 sélections en équipe de France, membre du Haut-Conseil à l'intégration et connu pour ses engagements contre le racisme,a répondu avec un tarif : 20 000 € pour une intervention d'une heure et demie. La Région a fait une nouvelle tentative en expliquant le sens de la démarche qu'elle mène auprès des jeunes, avec le rectorat, en faveur de la tolérance. Rien n'y a fait. "On ne vit pas dans le même monde", a conclu Adrien Zeller.
Lors de sa dernière visite en Alsace, à "l'invitation" du Conseil de l'Europe, Thuram avait déclaré : "Parler du racisme, des discriminations, est toujours important pour faire avancer les choses." Les choses financières en l'occurrence...
(source)

Un des principaux avantages d'être un autodidacte (manière polie de dire « inculte ») et de ne pas avoir la chance d'avoir fait ses civilités (son trivium puis son quadrivium..) c'est l'éclectisme de sa bibliothèque et, de fait, la possibilité de croiser de façon opportune mais improbable des auteurs et des œuvres qui ne seront jamais rassemblées dans le moindre églogue. Un autre avantage est de pouvoir désarçonner en quelques secondes le crétin militant à front de taureau rodé à la guerre de position et à la défense d'un seul camp. Rien de plus dérangeant qu'un esprit libre, me semble-t-il. Je pensais à ça tantôt en lisant La culture du narcissisme de Christopher Lasch : l'originalité dérangeante (au moins pour la gauche contemporaine libérale-libertaire de nos modernes zélotes) de l'œuvre de Lasch est d'avoir su, en bon élève de l'école de Francfort, aborder la critique de la domination de ces nouvelles élites américaines en étant vacciné par avance vis-à-vis de l'aliénation progressiste et en conservant constamment un point de vue ascendant, au milieu des classes populaires (ces classes honnies par la gauche moderne  car foncièrement hostiles, de façon atavique, à l'hubris progressiste)

Croiser la réflexion de Lasch sur l'homme narcissique, « dernier avatar de l'individualisme bourgeois », les leçons de Finkielkraut sur « la défense de l'obscur », le scrupule mélancolique du conservateur à la lumière de Kolakowski et la vision d'un monde libre et décent car empreint de « common decency » Orwellienne est toujours réjouissant pour le pygmée que je suis. L'idée que le "vrai" socialisme est indissociable d'un certain idéal de conservation, à rebours de la radieuse croisade moderne des forces de progrés, est tout simplement inaudible pour nos modernes et -véritablement- révolutionnaire.

En passant.

« Il y a des gens comme les végétariens et les communistes, avec qui il est impossible de discuter. » (G Orwell, in Simon Leys, Orwell ou l’horreur de la politique)

« Aujourd'hui il ne suffit plus de transformer le monde ; avant tout,il faut le préserver. Ensuite, nous pourrons le transformer, beaucoup, et même d'une façon révolutionnaire. Mais avant tout, nous devons être conservateurs au sens authentique, conservateur dans un sens qu'aucun homme qui s'affiche conservateur n'accepterait. » (Günther Anders, 1977)

vivrensembl™

MOUVEMENT des INDIGENES de la REPUBLIQUE

Abolir la race blanche par tous les moyens

(...) La race blanche est un club, qui recrute certaines personnes à la naissance, sans leur consentement, et les élève selon ses règles. Pour la plupart, ses membres passent toute leur vie en acceptant les avantages de leur appartenance au club, sans s'interroger sur les coûts. Quand des individus remettent les règles en question, les responsables sont prompts à leur rappeler tout ce qu'ils doivent au club et de les mettre en garde contre les dangers auxquels ils devront faire face s'ils le quittent. Race Traitor vise à dissoudre le club, à le fracturer à le faire exploser.

(...) Aux États-Unis, la solution des problèmes sociaux, la clef des transformations sociales, réside dans l'abolition de la race blanche, c'est-à-dire, dans l'abolition d'une relation sociale sur laquelle se fondent les privilèges de la peau blanche. L'abolition de la race blanche mènera inévitablement à l'élimination de toutes les races, en tant que catégories sociales. La race noire est une réponse défensive à l'oppression blanche, elle se dissoudrait une fois cette oppression disparue.

(...) Une fois que j'eus cessé d'être catholique, ce ne fut pas long avant que, plus ou moins sans m'en rendre compte, je cesse de me sentir irlandais. Abandonner mon côté catholique avait été dur ; le côté irlandais ne fut qu'un détail. (Ne plus s'identifier à la condition d'être Blanc vint bien plus tard.) source

 

mais que fait le MRAP, bordel? quelle bande de clowns invertébrés..

09/02/2010

baïonnettes et chaos

La Suisse contre les baïonnettes de l'islam
De James Neilson pour le Buenos Aires Herald

Au grand dam de tous les bien-pensants européens, ces arriérés de Suisses tiennent encore à cette coutume démodée de laisser les gens ordinaires influer sur la politique de leur gouvernement. Les fruits d'une telle irresponsabilité sont apparus en pleine lumière le 29 novembre 2009 lorsqu'une majorité a décidé, par voie de référendum, d'interdire la construction de nouveaux minarets en Suisse. Leurs objections n'avaient rien à voir avec des questions d'architecture. En effet, comme le leur a obligeamment expliqué le Premier Ministre islamiste de Turquie, Recep Erdogan, « les minarets sont nos baïonnettes, les dômes nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats ». Étant donné que la majorité des suisses ne goûte pas trop l'idée de se faire ouvrir les tripes par les soldats de ce qui est pour eux une croyance étrangère, le désir de 57 % des électeurs de tenir les baïonnettes d'Erdogan hors de leur vue n'était pas vraiment une surprise.

Les musulmans en Europe semblent bien déterminés à imposer leurs croyances et leurs normes culturelles aux indigènes européens, dont beaucoup se sentent trahis par leurs propres gouvernements.

Pas surprenant non plus, qu'une série de sondages improvisés par les médias européens le lendemain du vote ait montré qu'une majorité encore plus grande d'Européens souhaite bannir les minarets. « L'islamisation » est maintenant une question brûlante partout en Europe, du grand nord de la Norvège aux côtes de la Crète. Cela n'a rien à voir avec du racisme, comme les apologistes du statu quo essaient de le faire croire : personne en effet ne s'offusque de la présence de Chinois, d'Hindous ou de Sikhs. Au contraire, on voit en eux des immigrés modèles. En revanche, cela a tout à voir avec le refus hostile de s'intégrer d'un grand nombre d'adeptes d'une certaine religion. Comme les colons européens d'hier, les musulmans en Europe semblent bien déterminés à imposer leurs croyances et leurs normes culturelles aux indigènes européens, dont beaucoup se sentent trahis par leurs propres gouvernements.

Ces grandes communautés musulmanes qui se sont formées se sont révélées poser de gros problèmes d'ordre public, et être extrêmement coûteuses en matière de prestations sociales.

Paradoxalement, la principale raison pour laquelle les gouvernants européens ont choisi d'ouvrir grandes les portes à une immigration massive non soumise à conditions, c'était l'horreur et la honte ressenties par beaucoup à la suite de l'holocauste. Ils se persuadèrent que les préjugés religieux et raciaux conduisaient inévitablement à des génocides et qu'il ne fallait pas sélectionner les immigrés, admettre ceux qui seraient susceptibles de s'intégrer, et refuser ceux qui, selon toute vraisemblance, n'y consentirait pas. C'est ainsi qu'une minorité incroyablement créative a été remplacée par une autre dont la contribution à la société a été, selon la formule consacrée, mitigée. Certes, nombre d'individus de confession musulmane sont de bons citoyens. Mais dans l'ensemble, ces grandes communautés musulmanes qui se sont formées se sont révélées poser de gros problèmes d'ordre public, et être extrêmement coûteuses en matière de prestations sociales. Interrogés par des journalistes sur leurs raisons pour interdire les minarets, nombre de Suisses ont répondu qu'ils n'avaient aucune envie de voir leur pays suivre l'exemple de la France, l'Angleterre, la Belgique, la Hollande où émeutes urbaines, menaces terroristes, et crimes d'honneur alimentent la rubrique des faits divers.

Comme l'on pouvait s'y attendre, les porte-parole gouvernementaux de ces bastions de la liberté religieuse que sont la Turquie, l'Arabie Saoudite, la Libye, etc. ont durement condamné la Suisse. Dans la plupart des pays musulmans, si quelqu'un d'assez audacieux pour tenter de construire une église ou une synagogue réussissait à surmonter les multiples obstacles administratifs et légaux, il se ferait probablement lyncher par une foule vocifératrice. Mais tout convaincus qu'ils sont de posséder la seule vraie foi, ces gens ne s'embarrassent pas le moins du monde de ce genre d'infimes détails. Leurs sympathisants occidentaux pourraient de leur côté faire valoir que, chacun se devant d'être fidèle à ses propres principes, on devrait tolérer en Europe et en Amérique mosquées, minarets, burqas, et autres intentions de décapiter quiconque ose critiquer le prophète Mahomet et son héritage, mais qu'il serait tout à fait déraisonnable d'exiger que les pays musulmans traitent les chrétiens, les hindous ou les juifs avec un respect similaire. Pour le moment du moins, il ne semble pas que l'Europe aille interdire la construction de mosquées dans l'attente que l'Arabie Saoudite autorise enfin la construction d'églises et de synagogues sur son territoire, y compris dans les villes « saintes » comme la Mecque.

Le multiculturalisme - ce concept qui veut que tous les styles de vie et tous les systèmes de croyances se valent, et qu'à condition que les européens se repentent de leur passé criminel, on pourrait enfin vivre tous ensemble et heureux - était une grave erreur

Il est maintenant communément admis que le multiculturalisme - ce concept qui veut que tous les styles de vie et tous les systèmes de croyances se valent, et qu'à condition que les européens se repentent de leur passé criminel, on pourrait enfin vivre tous ensemble et heureux - était une grave erreur. En effet, sans une nécessaire fierté pour leurs accomplissements et ceux de leurs ancêtres, les sociétés ne sont pas en mesure d'intégrer des nouveaux venus qui rejettent par définition les dogmes du multiculturalisme, tant ils sont persuadés que leurs propres traditions sont supérieures à toutes les autres. Hélas, il a fallu plusieurs décennies pour que la conscience de cette vérité dérangeante fasse son chemin dans les esprits, des décennies pendant lesquelles l'Union européenne a laissé entrer une minorité intolérante qui est déjà forte de 20 millions d'individus, 50 millions dans toute l'Europe, et qui bénéficient du soutien enthousiaste des monarchies pétrolières et des pays d'Afrique du Nord, lesquels n'ont aucun scrupule à faire des chantages économiques. Déjà en 1974, le dirigeant algérien Hari Boumedienne se flattait que l'islam allait conquérir l'Europe « par le ventre de nos femmes », une menace souvent reprise depuis par son voisin libyen, le Colonel Khadafi.

Actuellement l'issue du drame en cours est imprévisible, mais si l'on en juge par l'Histoire et ce qui est advenu dans le passé en Inde, en Europe et ailleurs, les conflits à venir entre les peuples d'origine et les nouveaux venus qui aspirent ouvertement à les remplacer ne seront vraiment pas beaux à voir.

source via bivouac

des pygmées

07/02/2010

come and see

coming soon!

06/02/2010

Auschwitz 105- Ukraine zéro

J'écoutais ce matin d'une oreille distraite (Gros plan ou Muscadet bordel ?) la fin de Répliques, au moment où Finkielkraut s'interroge avec ses invités sur l'asymétrie dans la mémoire des deux totalitarisme du XXième siècle. Discussion éminemment intéressante mais trop courte..

Alain Besançon avait eu la curiosité, il y a quelques années de consulter le service de documentation du journal de révérence « Le Monde » et de calculer le nombre de références aux crimes Nazis et communistes entre 1990 et 1997 ; le thème du nazisme revint 480 fois, celui du « stalinisme », sept fois...Auschwitz faisait l'objet de 105 références, le génocide par la famine organisée en Ukraine (environ 6 millions de morts en 1933) zéro référence.

« Le nazisme, bien que disparu complètement depuis plus d'un demi-siècle, est à juste titre l'objet d'une exécration que le temps n'affaiblit nullement. Le communisme, en revanche, bien que tout frais et tout récemment déchu, bénéficie d'une amnésie et d'une amnistie qui recueille le consentement presque unanime, non seulement de ses partisans, mais de ses ennemis les plus déterminés et même de ses victimes. Ni les uns ni les autres ne trouvent séant de la tirer de l'oubli. » (1)

Relu récemment, et successivement, « Le malheur du siècle », « Le livre noir du communisme » (2), puis « Du passé, faisons table rase » (3).

Ce qui frappe le plus, comme le souligne Besançon, au delà de l'horreur des crimes commis au nom de cette idéologie totalitaire, c'est ce "contraste entre l'amnésie du communisme et l'hypermnésie du nazisme"(6), cette organisation de la non repentance, après celle de la dissimulation des crimes commis par tous les régimes communistes durant le XX ème siècle. Ce négationnisme communiste.

famineposter1.jpgIl faut se rappeler, lors de la sortie du « Livre noir du communisme », les injures et les menaces de la presse communiste en France, le travail de sape du Monde (des commissaires politiques Colombani et Plenel) pour discréditer les auteurs de cette somme inédite et pour atténuer l'onde de choc auprès d'un public encore largement ignorant de l'horreur collectiviste, la sortie pitoyable de Jospin à l'assemblée tentant de sauver le soldat communiste et dissociant (à dessein ?) stalinisme et communisme afin d'épargner ses amis trotskystes. Il faut revoir ce « bouillon de culture » historique ou Stéphane Courtois fut confronté à deux apparatchiks communistes (Roger Martelli et Roland Leroy).

La première synthèse historique de la dimension criminelle du communisme ne devait pas être connue ; Outre la recension des crimes de masses commis, les auteurs détaillaient également les méthodes utilisées pour assassiner des millions de personnes, notamment la famine organisée. La question de la nature totalitaire du communisme et sa comparaison avec le nazisme était également reprise par les auteurs, à la suite d' Ernst Nolte, François Furet ou Renzo de Felice.

Si le monstre est mort comme phénomène politique, il demeure bien vivant comme phénomène culturel : il faut admettre que décrire le communisme dans sa réalité (sa praxis), reste un délit d'opinion. Le négationnisme, définit comme un délit quand il porte sur le nazisme, ne l'est pas quand il dissimule les crimes communistes.

Soulignant la motivation idéologique des crimes nazis, le procureur général Français à Nuremberg, François de Menthon, disait : « Nous ne nous trouvons pas devant une criminalité accidentelle, occasionnelle, nous trouvons devant une criminalité systématique découlant directement et nécessairement d'une doctrine. » (4)

Cette description du totalitarisme brun s'applique mot pour mot au totalitarisme rouge...

Et pour s'en convaincre, il faut relire les premiers écrits de Lénine (Le Programme Militaire de la Révolution Prolétarienne, notamment (1916)) appellant à l'élimination physique, à grande échelle, de tous les ennemis du peuple, « poux », « insectes nuisibles », tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, sont censés constituer un obstacle à l'érection de la dictature du prolétariat.

De même que « lui convient parfaitement la définition du nouveau code pénal Français, adopté en 1992, selon laquelle, le crime contre l'humanité inclut la déportation, la réduction en esclavage, la pratique massive et systématique d'exactions sommaires, d'enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture, d'actes inhumains inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux, et organisés en exécution d'un plan concerté à l'encontre d'un groupe de population civile. » (5)

Or, les massacres et déportations systématiques de groupes sociaux ou ethniques en raison de ce qu'ils sont et non de ce qu'ils font, jalonnent toute l'histoire du communisme.

Il est donc sans doute légitime de conclure à une nature intrinsèquement criminogène du communisme, tant il a produit de copies conformes dans les circonstances les plus diverses, sous toutes les latitudes et dans les sociétés culturellement les plus différentes (Cuba, Ethiopie, Angola, Afghanistan, Mozambique, Laos, Cambodge, Chine, Russie,...)

Devant pareil constat, pareille horreur, le front négationniste procommuniste, puissamment relayé par des média complaisants voire serviles et perdant une sérieuse occasion de faire un aggiornamento, ressasse l'éternel antienne : « le communisme se voulait dans son principe une doctrine de libération par la dictature du prolétariat, alors que le nazisme annonçait dés sa naissance un programme d'extermination... » ou bien « l'anéantissement de l'homme exprime non l'essence de cette doctrine de libération, mais sa perversion ..» (distinguo Léninisme/ Stalinisme).

Il est alors particulièrement étonnant que cette doctrine de libération n'ai jamais nulle part mis en œuvre autre chose que sa propre perversion.

Un aspect non moins important de ces ouvrages est d'établir le fait que Lénine et Trotky furent les initiateurs de ce système et aussi de la terreur organisée, et ce dés 1917 (premiers camps de concentration, premier rapport alarmant de la Ligue des Droits de l'Homme). Staline n'en fut que le continuateur appliqué et méthodique doublé d'un stratège militaire sans pareil, surclassant largement son alter ego Hitler, et les Churchill et Roosevelt.

Pourquoi, se demande alors Alain Besançon, une telle différence de traitement entre ces deux formes de totalitarisme (« ces deux jumeaux hétérozygotes » selon Pierre Chaunu) ?

Dans la plupart des pays sortis du communisme, il n'a pas été question de châtier les responsables qui avaient tué, privé de liberté, ruiné, abruti leurs sujets et cela pendant deux ou trois générations. Sauf en Allemagne de l'Est et en république Tchèque, les communistes ont été autorisés à rester dans le jeu politique, ce qui leur a permis de reprendre ça et la le pouvoir. En Russie et dans d'autres républiques, le personnel diplomatique et policier est resté en place. En Occident, cette amnistie de fait a été jugée favorablement. On a comparé la confirmation de la nomenklatura à l'évolution thermidorienne des anciens Jacobins. Depuis peu, nos média reparlent même de « l'épopée du communisme » et le passé kominternien du PCF ne l'empêche nullement, avec ses avatars alter mondialistes anti libéraux et autres, d'être accepté dans le sein de la démocratie Française (on peut même voir un ministre de l'intérieur ferrailler pour faire admettre dans le jeu politique une faction communiste ouvertement révolutionnaire et anti démocratique par nature...)

Besançon avance plusieurs explications :

- « le nazisme est mieux connu que le communisme, parce que le placard aux cadavres à été ouvert par les troupes alliées » et que plusieurs peuples européens en ont eu une expérience directe. Le crime nazi est repérable, flagrant, contrairement au goulag ou au laogaï qui restent enveloppés de brouillard et demeurent indirectement connus.

- « le peuple juif a pris en charge la mémoire de la shoah. C'était à la fois une obligation morale et religieuse. » Nul équivalent concernant les crimes communistes compte tenu, notamment , de la multitude de peuples victimes de l'idéologie communiste.

- « La guerre, en nouant une alliance militaire entre les démocraties et l'URSS, a affaibli les défenses immunitaires occidentales contre l'idée communiste, pourtant très fortes au moment du pacte Hitler Staline, et provoqué une sorte de blocage intellectuel. » L'héroïsme militaire soviétique prenait le pas sur l'idéologie communiste, mise en réserve. Plus encore, les soviétiques firent partie des vainqueurs et, à ce titre, figurèrent parmi les juges à Nuremberg. Et, à la différence de l'Europe orientale, l'Europe occidentale n'a pas eu l'expérience directe de l'arrivée de l'arrivée rouge, qui fut considérée comme libératrice au même titre que les autres armées alliées, ce que ne ressentaient bien sur ni les Baltes, ni les Polonais...

- « un des grands succès du régime soviétique est d'avoir diffusé et imposé sa propre classification idéologique des régimes politiques modernes : Lénine les ramenait à l'opposition entre socialisme et capitalisme. Encore actuellement dans les livres d'histoire scolaire, on trouve le classement suivant : régime soviétique, démocraties libérales, fascismes (nazisme, fascisme italien stricto sensu  et franquisme), distinct du classement correct développé par Anna Arendt dés 1951, c'est à dire : ensembles, les deux seuls régimes totalitaires (communisme et nazisme), les régimes libéraux, les régimes autoritaires (Italie, Espagne, Hongrie, Amérique latine) qui relèvent des catégories classiques de la dictature et de la tyrannie, répertoriées depuis Aristote. »

- "la faiblesse des groupes capables de conserver la mémoire du communisme : le nazisme à duré douze ans, le communisme européen, selon les pays entre 50 et 70 ans. La durée ayant un effet auto amnistiant. Durant ce temps immense, la société civile a été atomisée, les élites ont été successivement détruites en profondeur, remplacées, rééduquées. La plupart de ceux qui auraient été en mesure de penser, et donc de dresser le bilan de cette expérience tragique, ont été privés de connaître leur histoire et ont perdu leurs capacités d'analyse. « Rien n'est si problématique, après la dissolution d'un régime totalitaire, que la reconstitution dans le peuple d'une conscience morale et d'une capacité intellectuelle normale. » (7)

(1)   Alain Besançon, Le malheur du siècle, Fayard 1998, p.10.

(2)   Stéphane courtois, Robert Laffont, 1997.

(3)   Stéphane Courtois, Robert Laffont, 2002.

(4)   François de Fontette, Le procès de Nuremberg, coll. « Que sais-je ? », PUF, 1996, p.48

(5)  Jean François Revel, Le siècle des ombres, Fayard 199, p.602.

(6) Alain Besançon, Le malheur du siècle, p.9.

(7) ibid.

03/02/2010

stooges

vipère lubrique

daf3961e-1031-11df-8afe-2f904d2b9d37.jpg"Le NPA présente une candidate voilée.

Pour Olivier Besanceot, la candidature de Ilham Moussaïd dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, «c'est l'image de notre intégration dans les quartiers». Crédits photo : AFP

Pour Olivier Besancenot, une militante trotskiste peut être «féministe, laïque et voilée».

Vendredi dernier, gare d'Argenteuil (Val-d'Oise). Olivier Besancenot effectue son premier déplacement de campagne en Ile-de-France, où il mène la liste NPA. À la veille du premier anniversaire du Nouveau Parti anticapitaliste, fondé le 7 février 2009 sur les cendres de la LCR, le porte-parole du parti trotskiste défend un projet tout à fait révolutionnaire : permettre à une femme voilée de représenter le NPA. Sans ciller, il affirme qu'une femme peut être « féministe, laïque et voilée ». Et encore qu'une femme voilée, «c'est l'image de notre intégration dans les quartiers». Il confirme que le NPA présente -  sur la liste du Vaucluse, en région Paca  - une jeune candidate qui porte le voile : Ilham Moussaïd, étudiante et trésorière départementale de son parti, membre du «comité populaire» à Avignon." (source)

Besancenot est à la gauche radicale ce que le Front national est à la Révolution Nationale: un ersatz. Le NPA (Nouveau Parti Anti-capitaliste) du facteur de Neuilly est sans doute le groupuscule politique le plus médiatisé par le Spectacle contemporain (TF1, Canal Plus, etc.) et ce seul fait devrait amener, dans un monde bien fait, les crédules bulots qui suivent ce pitre, à s'interroger sur la véritable doxa de ce "parti de gauche". Personne mieux que Michéa, à ma connaissance, n'a cerné la véritable nature de ce mouvement:

« On peut découvrir, sur le site internet de Bertrand Lemennicier (l'un des quatre membres de la secte libérale du Mont-Pelerin que Luc Ferry a personnellement imposés, en 2003, au jury d'agrégation des sciences économiques), cette analyse exemplaire de Gérard Bramouillé (lui-même membre de la secte et du jury) : « L'immigré clandestin abaisse les coûts monétaires et non monétaires de la main d'œuvre. Il renforce la compétitivité de l'appareil de production et freine le processus de délocalisation des entreprises qui trouvent sur place ce qu'elles sont incitées à chercher à l'extérieur. Il facilite les adaptations de l'emploi aux variations conjoncturelles et augmente la souplesse du processus productif ». Il est donc politiquement indispensable de veiller, insiste l'universitaire patronal, à ce qu'on n'en vienne pas, par xénophobie, à faire de l'immigré clandestin « le bouc émissaire facile d'un problème difficile ». On trouvera, évidemment, dans cette analyse le fondement idéologique ultime (conscient ou inconscient) de tous les combats actuels de l'Extrême Gauche libérale (du MRAP au très médiatique « Réseau Education Sans Frontières ») pour légitimer l'abolition de tous les obstacles à l'unification juridique-marchande de l'humanité. (...)

En France, c'est le film Dupont Lajoie (Yves Boisset, 1974) qui illustre de manière à la fois emblématique et caricaturale, l'acte de naissance d'une nouvelle Gauche, dont le mépris des classes populaires, jusque-là assez bien maîtrisé, pourra désormais s'afficher sans le moindre complexe. C'est, en effet, au lendemain de la défaite sanglante du peuple chilien, défaite dont le pouvoir alors traumatisant est, aujourd'hui bien oublié, que cette nouvelle Gauche s'est progressivement résolu à abandonner la cause du peuple (dont chacun pouvait désormais mesurer les risques physiques que sa défense impliquait) au profit d'une réconciliation enthousiaste avec la modernité capitaliste et ses élites infiniment plus fréquentables. C'est alors, et alors seulement, que l'« antiracisme » (déjà présenté, dans le film de Boisset, comme une solution idéale de remplacement) pourra être méthodiquement substitué à la vieille lutte des classes, que le populisme pourra être tenu pour un crime de pensée et que le monde du showbiz et des médias pourra devenir la base d'appui privilégiée de tous les nouveaux combats politiques, aux lieux et place de l'ancienne classe ouvrière. »

Jean-Claude Michéa, L'empire du moindre mal, Climats, 2009.

CQFD

02/02/2010

portrait du sociopathe

« ... certains sont conduits à penser que gagner une fortune est l'objectif du chef de famille, et que ce qui donne sens à leur vie est d'augmenter leur fortune de manière illimitée, ou en tout cas de ne pas la perdre. La source de cette manière de voir est qu'ils se préoccupent uniquement de vivre et non pas de vivre bien, et comme ils constatent que leurs désirs sont illimités, ils veulent aussi que les moyens dont ils disposent pour les satisfaire soient eux aussi illimités »

(Aristote, Le Politique, IX).

 

01/02/2010

cette belle bête

31/01/2010

limite psychotiques

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" (...) Une observation intéressante est qu'une fois que l'effondrement se produit il devient possible de louer un policier, soit pour une occasion spéciale, ou généralement juste pour suivre quelqu'un. Il est même possible d'embaucher un soldat ou deux, armés de Kalashnikov, pour vous aider à faire diverses courses. Non seulement il est possible de faire de telles choses, mais c'est même souvent une très bonne idée, particulièrement si vous vous trouvez avoir quelque chose de précieux dont vous ne voulez pas vous séparer. Si vous ne pouvez vous offrir leurs services, alors vous devriez essayer d'être ami avec eux, et de les aider de diverses façons. Bien que leurs demandent puissent sembler exorbitantes parfois, c'est quand même une bonne idée de faire tout ce que vous pouvez pour les garder de votre côté. Par exemple, ils pourraient à un certain point insister pour que vous et votre famille déménagent dans le garage afin qu'ils puissent vivre dans votre maison. Cela peut-être agaçant au début, mais est-ce vraiment une si bonne idée pour vous de vivre dans une grande maison tous seuls, avec tant d'hommes armés partout ? Cela peut avoir un sens de stationner certains d'entre eux dans votre maison même, afin qu'ils aient une base d'opération à partir de laquelle maintenir une surveillance et patrouiller dans le voisinage.

Si nous regardons les changements qui sont déjà en train de se produire, le simple et prévisible manque de fonds, comme l'État et le gouvernement tombent tous deux à sec, va transformer la société américaine de façons plutôt prévisibles. Comme les municipalités tombent à cours d'argent, la protection de la police va s'évaporer. Mais la police a quand même besoin de manger, et trouvera des manières de mettre ses compétences à l'ouvrage sur une base indépendante. Similairement, à mesure que les bases militaires autour du monde seront fermées, les soldats vont rentrer dans un pays qui sera incapable de les réintégrer à la vie civile. Les prisonniers libérés sur parole se retrouveront presque dans les mêmes difficultés.

Et donc nous aurons d'anciens soldats, d'anciens policiers, et d'anciens prisonniers : une grande famille heureuse, avec quelques brebis galeuses et des tendances violentes. Le résultat final sera un pays noyé sous diverses catégories d'hommes armés, la plupart d'entre eux inemployés, et beaucoup d'entre eux limite psychotiques. La police aux États-Unis est un groupe tourmenté. Nombre d'entre eux perdent tout contact avec les gens qui ne sont pas dans leur métier et la plupart d'entre eux développent une mentalité eux-contre-nous. Les soldats rentrant de leur période de service souffrent souvent de troubles de stress post-traumatique. Les prisonniers libérés sur parole souffrent également de diverses maladies psychologiques. Tous réaliseront tôt ou tard que leurs problèmes ne sont pas médicaux mais plutôt politiques. Cela rendra impossible pour la société de continuer d'exercer un contrôle sur eux. Tous feront bon usage de leur entraînement aux armes et autres compétences professionnelles pour acquérir quoi que ce soit dont ils auront besoin pour survivre. Et le point vraiment important à se rappeler est qu'ils feront ces choses indépendamment de ce que quiconque trouve légal ce qu'ils font.

Je l'ai déjà dit et je le répéterai : très peu de choses sont bonnes ou mauvaises en soi ; tout doit être considéré dans un contexte. Et, dans le contexte post-effondrement, ne pas avoir à s'inquiéter de ce qu'une chose est légale peut être une très bonne chose. En plein effondrement, nous n'aurons pas le temps de délibérer, de légiférer, d'interpréter, d'établir des précédents et ainsi de suite. Devoir s'inquiéter de plaire à un système juridique complexe et coûteux est la dernière chose dont nous devrions nous inquiéter.

Nourriture. Logement. Transport. Sécurité. La sécurité est très importante. Maintenir l'ordre et la sécurité publique requiert de la discipline, et maintenir la discipline, pour beaucoup de gens, requiert la menace de la force. Cela signifie que les gens doivent être prêts à venir à la défense des autres, à prendre la responsabilité des autres, et à faire ce qui est juste. Pour l'instant, la sécurité est fournie par un certain nombre d'institutions bouffies, bureaucratiques et inefficaces, qui inspirent davantage de colère et d'accablement que de discipline, et ne dispensent pas tant de violence que de mauvais traitements. C'est pourquoi nous avons la plus grande population carcérale du monde. Elles sont censées être là pour protéger les gens les uns des autres, mais en réalité leur mission n'est même pas de fournir de la sécurité ; elle est de sauvegarder la propriété, et ceux qui la possède. Une fois que ces institutions seront tombées à cours de ressources, il y aura une période d'agitation, mais à la fin les gens seront forcés d'apprendre à traiter les uns avec les autres face à face, et la justice redeviendra une fois de plus une vertu personnelle plutôt qu'une administration fédérale. (...) " (Dmitry Orlov, 2008)

source

 

Te laisse pô faire!

sinon y a l'original et ça vaut le coup d'oeil.

"(...) Même si elle n’est pas prosélyte dans ce disque qui ne s’embarrasse pas d’interdits, Diam’s prend aussi position - ce qu’elle n’avait pas fait jusque-là - contre la loi qui interdit le port de signes religieux ostentatoires dans une école publique, en mettant en scène le mal-être d’une lycéenne, Lili :«Elle n’est pas laïque, cette nation/ Elle craint juste la contagion.» C’est là où ce disque ne se contente plus de répondre à des interrogations, mais en soulève beaucoup, notamment sur sa conception personnelle et traditionnelle des rapports homme-femme : «Parce qu’on ne changera jamais les rôles/ Si mon homme est une Kalachnikov, je suis son épaule !» (Rose de bitume) ou encore «Et si j’ai un mari qui tue, ben j’m’en fous de ta parité»(Peuple d’honneur)." Libé 14/11/09

Yo, sister!