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08/08/2009

la vie d'un homme

requiem5an.jpg« Quand j’étais gamin, petit Parisien élevé au gaz d’éclairage et au temps des restrictions, mon père m’avait envoyé prendre l’air à la campagne, aux soins d’un vieux couple. Lui était jardinier, il bricolait çà et là, entre les plants de carottes et les rangs de bégonias. Le bonhomme était doux et tendre, même avec ses ennemies les limaces. Devant sa femme, jamais il n’ouvrait la bouche, à croire qu’elle lui avait coupé la langue et peut-être autre chose. Il n’avait même pas droit aux copains c’est-à-dire au bistrot. J’étais son confident, le seul, je crois, qui eut jamais ouvert le cœur à sa chanson. Il me racontait le temps lointain quand il avait été un homme. Cela avait duré quatre années terribles et prodigieuses, de 1914 à 1918. Il était peut-être un peu simple d’esprit mais son œil était affûté et son bras ne tremblait pas. Un officier avait repéré les aptitudes du bougre et fait de lui un tireur d’élite, un privilégié. Armé de son Lebel, li cartonnait ceux d’en face avec ardeur et précision, sans haine ni remords. Libre de sa cible et de son temps, exempté de la plupart des corvées, il était devenu un personnage. Il tirait les porteurs d’épaulettes et de galons en feldgrau. Il me cita des chiffres incroyables qui avaient sans doute gonflé dans sa petite tête radoteuse en trente ans de remachouillis solitaires. Avec lui j’ai découvert cette vérité énorme que la vie d’un homme, ce ne sont pas les années misérables qui se traînent du berceau à la tombe, mais quelques rares éclairs fulgurants ; Les seuls qui méritent le nom de vie. Ceux que l’on doit à la guerre, l’amour, l’aventure, l’extase mystique ou la création. A lui, la guerre, généreusement, avait accordé quatre ans de vie. Privilège exorbitant au regard de tous les bipèdes mis au tombeau sans jamais avoir vécu. »

Dominique Venner, Le cœur rebelle. 1994.

07/08/2009

fossiles

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« Les cathédrales considérées comme des fossiles endormis dans nos villes comme sous des sédiments tardifs. Mais nous sommes fort loin de déduire de ces proportions la vitalité qui se conjuguait avec elles et qui les a formées.

Ce qui a vécu sous des apparences multicolores et ce qui les a crées, est plus loin de nous que les ammonites de la période crétacée ; et nous avons moins de peine à nous représenter un saurien d’après un os trouvé dans une carrière schisteuse.

On pourrait également dire que les hommes d’aujourd’hui regardent ces œuvres comme un sourd voit les formes de violons ou de trompettes. »

(Ernst Jünger, Jardins et routes, 1940)

04/08/2009

civilisation intérieure

« Déjeunant chez Lipp, sans doute en 1958, avec Raymond Aron, celui-ci m’expliquait qu’en tant que Juif, il était, en telle occasion, obligé d’agir de telle manière. Et je lui répondais : « Mais Raymond, vous n’êtes pas Juif, vous êtes Lorrain » (sa famille, comme celle de son illustre parent, Marcel Mauss, est originaire de cette province). Je ne sais plus si mon interlocuteur a souri, mais je suis sûr qu’il n’a pas répondu.

Et il est vrai que, confronté aux diverses civilisations qui lui sont au départ étrangères, le fils d’Israël réussit à les assimiler à la perfection, à s’y perdre même, tout en restant réfugié dans une civilisation intérieure à laquelle il tient, dont il ne se détache, quand il s’en détache, qu’imparfaitement.

Pourtant les Juifs ne sont que 14 millions, éparpillés de par le monde (600 000 en France, le groupe le plus important après les Etats-Unis). Comment les réussites éclatantes de la diaspora dont leur histoire est pleine : la Pologne du XVIIème siècle, l’Italie du XVè, l’Espagne du XVIè, l’Allemagne du XVIIIè, les Etats-Unis d’aujourd’hui, le Brésil, la France…, n’ont-elles abouti nulle part à la fusion pure et simple ? Pourquoi ne se sont-ils pas perdus, comme tant d’autres corps étrangers, dans l’une ou l’autre des nombreuses terres d’accueil où ils ont si longuement vécu ? ».

Fernand Braudel, L’identité de la France, 1986.

Une façon de prolonger le court débat en cours dans le post « apartheid ».

En y réfléchissant, je me suis dit que depuis prés de 3 ans d’existence dans la blogosphère et plus de 440 notes, le plus souvent indigentes ou parfois éclairantes par quelques textes cités, je me suis volontiers montré hostile –au moins critique et avec la plus mauvaise foi qui soit- envers le christianisme, l’islam, l’idéologie de Progrès, celle des Lumières, le marxisme, le règne vulgaire de la bourgeoisie, le libéralisme, le colonialisme, la modernité, etc. Mais jamais à l’encontre des Juifs, entendu comme peuple, religion ou civilisation. Il y a là comme une anomalie. Que je m’explique par mon inculture théologique mais aussi –et sans doute surtout- par ce surmoi anti-anti-sémite qui est gravé au burin dans l’entendement de chaque européen depuis 1945 et qui interdit au plus grand nombre, c’est-à-dire à tous les non juifs, d’émettre quelque opinion que ce soit sur ce peuple et cette culture singulière et millénaire.

03/08/2009

opprobre

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Francis Jeanson.

J'avais pensé ne pas sortir de ma tanière avant longtemps; mais la façon dont radiofrance a encensé cet homme ce matin m'a fait gerber.

Il y a en moi un anti colonialiste viscéral. Le colonialisme c'est le mal.

Mais Jeanson a trahi les siens: il a trahi des Français d'Algérie et des Algériens favorables à ce colonialisme honni. Il a permis que des hommes, des femmes et des enfants de son propre peuple soient éventrés par le feu et le fer, aux terrasses des cafés. Il a trahi les siens, simplement.

Il a trahi.

et ça ne se fait pas, bordel!

On me dira -avec raison- qu'il n'a pas trahi ses idées ni ses nouveaux amis, sa nouvelle famille, le peuple Algérien.

Certes. Mais on ne tire pas dans le dos des siens, c'est un principe.

L'opprobre, c'est tout. un peu de décence, merde.

01/08/2009

ami ennemi et analphabètes malfaisants

logogrece_n.jpg(…) Théoricien de la décision souveraine et de l’ordre concret, Carl Schmitt, qui deviendra vite l’un des plus proches amis de Julien Freund, voit dans la relation ami-ennemi un critère permettant d’identifier ce qui est politique et ce qui ne l’est pas : le politique se définit chez lui par la possibilité d’un conflit, tout conflit devenant lui-même politique dès l’instant qu’il atteint un certain degré d’intensité. Renoncer à la distinction de l’ami et de l’ennemi, dit Carl Schmitt dans La notion de politique, ce serait céder au mirage d’un « monde sans politique ».

Comme ses deux maîtres, Raymond Aron et Carl Schmitt, Julien Freund soutient donc la thèse de l’autonomie du politique. Ce n’est pas à dire que l’action politique ne doit pas tenir compte des données économiques, morales, culturelles, ethniques, esthétiques et autres, mais qu’une politique exclusivement fondée sur elles n’en est tout simplement pas une. Chaque activité humaine est en effet dotée d’une rationalité qui lui est propre. L’erreur commune du libéralisme et d’un certain marxisme est de faire de la rationalité économique le modèle de toute rationalité. « La pensée magique, dira Freund, consiste justement en la croyance que l’on pourrait réaliser l’objectif d’une activité avec les moyens propres à un autre ».

Freund insiste tout particulièrement sur la nécessité de bien distinguer la politique et la morale. D’abord, explique-t-il, parce que la première répond à une nécessité de la vie sociale alors que la seconde est de l’ordre du for intérieur privé (Aristote distinguait déjà vertu morale et vertu civique, l’homme de bien et le bon citoyen), ensuite parce que l’homme moralement bon n’est pas forcément politiquement compétent, enfin parce que la politique ne se fait pas avec de bonnes intentions morales, mais en sachant ne pas faire de choix politiquement malheureux. Agir moralement n’est pas la même chose qu’agir politiquement. C’est ce que Max Weber disait aussi en attirant l’attention sur le « paradoxe des conséquences » : l’enfer est pavé de bonnes intentions.

La politique n’en est pas pour autant « immorale ». Elle a même sa propre dimension morale, en ce sens qu’elle est ordonnée au bien commun, qui n’est nullement la somme des biens ou des intérêts particuliers, mais ce que Hobbes appelait le « bien du peuple », et Tocqueville le « bien de pays ». « Il n’y a pas de politique morale, écrit Julien Freund en 1987, dans Politique et impolitique, mais il y a une morale de la politique ». (suite)

Alain de Benoist, Julien Freund, 2008.

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(…) Julien Freund : « Les sentinelles de l'antifascisme sont la maladie de l'Europe décadente. Ils me font penser à cette phrase de Rousseau persiflant les cosmopolites, ces amoureux du genre humain qui ignorent ou détestent leurs voisins de palier. La passion trépidante de l'humanité et le mépris des gens sont le terreau des persécutions à venir. Votre ami Alain de Benoist a commencé d'écrire de bonnes choses là-dessus. Dites-le-lui, il faut aller dans ce sens : la contrition pathologique de nos élites brouille ce qui fut la clé du génie européen ; cette capacité à se mettre toujours en question, à décentrer le jugement. Ceux qui nous fabriquent une mémoire d'oppresseurs sont en fait des narcissiques. Ils n'ont qu'un souci : fortifier leur image de pénitents sublimes et de justiciers infaillibles en badigeonnant l'histoire de l'Europe aux couleurs de l'abjection. Regardez ce qu'écrit Bernard-Henri Lévy sur Emmanuel Mounier... C'est un analphabète malfaisant. En 1942, j'étais avec Mounier à Lyon... en prison ! En épousant l'universel, ils s'exhaussent du lot commun ; ils se constituent en aristocratie du Bien... L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie ! »

Pierre Bérard : « C'est Nietzsche qui écrit dans La volonté de puissance que l'Europe malade trouve un soulagement dans la calomnie. Mais il se pourrait bien que le masochisme européen ne soit qu'une ruse de l'orgueil occidental. Blâmer sa propre histoire, fustiger son identité, c'est encore affirmer sa supériorité dans le Bien. Jadis l'occidental assurait sa superbe au nom de son dieu ou au nom du progrès. Aujourd'hui il veut faire honte aux autres de leur fermeture, de leur intégrisme, de leur enracinement coupable et il exhibe sa contrition insolente comme preuve de sa bonne foi. Ce ne serait pas seulement la fatigue d'être soi que trahirait ce nihilisme contempteur mais plus certainement la volonté de demeurer le précepteur de l'humanité en payant d'abord de sa personne. Demeurer toujours exemplaire, s'affirmer comme l'unique producteur des normes, tel est son atavisme. Cette mélodie du métissage qu'il entonne incessamment, ce ne serait pas tant une complainte exténuée qu'un péan héroïque. La preuve ultime de sa supériorité quand, en effet, partout ailleurs, les autres érigent des barrières et renforcent les clôtures. L'occidental, lui, s'ouvre, se mélange, s'hybride dans l'euphorie et en tire l'argument de son règne sur ceux qui restent rivés à l'idolâtrie des origines. Ce ne serait ni par abnégation, ni même par résignation qu'il précipiterait sa propre déchéance mais pour se confondre enfin intégralement avec ce concept d'humanité qui a toujours été le motif privilégié de sa domination... Il y a beaucoup de cabotinage dans cet altruisme dévergondé et dominateur et c'est pourquoi le monde du spectacle y tient le premier rôle... » (suite)

31/07/2009

xénophobie

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« La décolonisation a été une réaction xénophobe de peuples qui ont profité d’une conjoncture favorable pour chasser l’étranger, redevenir maître chez eux et préserver avec l’indépendance politique leur identité collective. Il est contradictoire d’être en même temps un ardent partisan de la décolonisation tous azimuts et un adversaire de toute xénophobie. » (Julien Freund, Les garde-fous et le mirador)

29/07/2009

mais si Jo! Page pleure au fond de la salle. AND Plant singing tangerine is BEAUTIFUL!

bella da semana

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oui bon, c'est la même de semaine en semaine, et alors?

28/07/2009

the faithfull hussar

« Une caisse, vous savez ce que c’est, une caisse, non, bordel ! »

Hoplite, plongé dans ses pensées du moment, matinées de packs de mousse et de Braudel, entortillé de Jared Diamond –je sais je suis comme ça, moi, incapable de dissocier lectures et activités profanes- ne releva point immédiatement.

C’est seulement lorsque je vis l’espèce de clown invertébré, habillé par armand thierry de pied en cap et bouc au menton, que je réalisais l’étendue du désastre. Imaginez une sorte de gros pitre grassouillet habillé comme l’as de pique, chaussé de méphistos, cravate saumon et chemise verte auréolée aux aisselles et étiqueté « chef produit » penché sur une jeune obèse suintante de peur derrière sa caisse, crevant de trouille devant cette caricature de zorglhomme moderne.

A ce moment précis, j’ai compris que c’était du flan, que cette larve ne jouait son numéro de sous chef lambda que pour le public que j'étais. Faut pas grand-chose pour saisir ça : le regard en biais qui évalue le public autour, manière de savoir si ça vaut le coup d’en remettre une couche. J’ai croisé ce regard foireux et celui de l’esclave derrière son comptoir de merde. Et, en une fraction de seconde, s’est imposé l’image de cette épicière maladroite vilipendée par son sous chef de rayon dans Un peu d’air frais, ce roman d'anticipation anti moderne et injustement méconnu d’Orwell, à la différence que le regard que je croisais n’était pas hostile. Elle ne m’en voulait pas d’assister à ce moment misérable, au contraire. Plus loin c’est cette fille misérable au bord du remblai que décrit Orwell dans Le quai de Wigan, qui m’est apparue ; la conscience claire d’un destin misérable et inéluctable de caissière de merde.

« (…) le train m’emportait à travers un monstrueux paysage de terrils, de cheminées, de tas de ferrailles, de canaux putrides, de chemins faits de boue et de cendre, tout piétinés d’empreintes de sabots. On était en mars, mais il avait fait affreusement froid, et partout élevaient encore des amoncellements de neige noircie. Comme nous traversions lentement les faubourgs de la ville, nous longeâmes d’interminables rangées parallèles de petits taudis grisâtres qui joignaient perpendiculairement le talus du chemin de fer. Derrière une de ces cahutes, une jeune femme était agenouillée sur les pavés, enfonçant un bâton dans un tuyau de plomb qui devait servir de décharge à un évier placé à l’intérieur, et qui, sans doute, s’était bouché. J’eus le temps de la détailler, avec son tablier qui pendait comme un sac, ses lourds sabots, ses bras rouges de froid. Elle leva la tête au passage du train ; un instant, je fus si prés d’elle que nous aurions presque pu nous regarder dans les yeux ; Elle avait un visage rond et pâle, le visage ordinaire et usé d’une fille grandie dans les taudis, qui a vingt-cinq ans mais en paraît quarante à force d’avortements et de travaux abrutissants, mais ce visage présentait, durant la seconde ou je l’entrevis, l’expression la plus désolée, la plus dénué d’espérance que j’ai jamais contemplée. Je saisis alors combien nous nous trompons quand nous disons : « Pour eux, ce n’est pas la même chose, ce n’est pas comme pour nous » - comme si les gens qui ont grandi dans les taudis ne pouvaient rien imaginer d’autre que des taudis ; En effet, ce que j’avais lu sur son visage, ce n’était pas la souffrance ignorante d’une bête. Elle ne savait que trop bien ce qui lui arrivait, elle comprenait aussi bien que moi quelle destinée affreuse c’était d’être ainsi agenouillée là, dans ce froid féroce, sur les pavés gluants d’une misérable arrière cour, à enfoncer un bâton dans un puant tuyau d’égout. » (Orwell, Le quai de Wigan)

« But she can sing like a bird ! und Das wahr für wahr ein treuer husar!”

Et là, sous l’emprise de la boisson, je vous refourgue cette scène mythique de Pathways of glory!!! (mon côté traîneur de sabre).

et si ça ne vous émeut pas, fuck you my friends!

Et je me plaisais à imaginer un rapide pugilat, tout pack de kro cessant,  avec ce résidu de fausse couche attalinesque, ordure moderne enflée de ce petit pouvoir de marchand de merde et étiquettée chef produit de je ne sais quel surimi moisi : coup de pied dans les couilles, direct du gauche au bec, éventuellement coup de coude dans la tronche et low kick appuyé, manière de fatiguer la racaille cravatée avant de recevoir quelque vigile basané sur le rable…mais non, c’est mon côté violent et instinctif qu’il n’est pas bon de réveiller hors des salles ad hoc ! Achh, grand dommage !

 

oui, la phalange est fatiguée. mais debout.

27/07/2009

des nouvelles d'Adolf! euhh de l'islam modéré

Lien: Sermon du vendredi sur la télévision du Hamas

26/07/2009

pas de marche blanche pour la soeur de mohamed

iranfemmependue5m.jpgFemme brûlée à Lyon: le frère soupçonné

AFP 09/07/2009

Un jeune homme de 17 ans, soupçonné d'avoir tué sa soeur pour des raisons "d'ordre familial", avant de brûler son corps dans la cave d'une cité d'Oullins, dans la banlieue de Lyon, a été mis en examen jeudi pour "homicide volontaire", a-t-on appris de source judiciaire.
Le parquet de Lyon a requis le mandat de dépôt à l'encontre du jeune Mohammed, interpellé en début de semaine parce qu'il présentait lui-même de "sérieuses brûlures" aux jambes, pour lesquelles il avait des "explications farfelues", selon la même source. "Le mobile est pour l'instant assez obscur, mais il s'agit d'une famille avec des valeurs religieuses", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
Selon cette source, le jeune Mohammed, décrit comme un garçon "violent" et "religieux", n'aurait "pas accepté le mode de vie de sa soeur aînée". Le corps calciné de la jeune femme de 22 ans d'origine maghrébine, avait été découvert le 1er juillet par des pompiers qui intervenaient sur un incendie volontaire dans une cave d'une cité d'Oullins.
La tête de la victime était recouverte d'un sac en plastique et un tuyau d'arrosage était enroulé autour de son corps, accréditant la thèse d'un homicide.
L'autopsie du corps avait notamment révélé que la victime avait eu un récent rapport sexuel avec son petit ami, selon la même source. Entendu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon, ce dernier avait toutefois été écarté de tout soupçon.

source

c'est vrai, pourquoi mobiliser la communauté?

c'était une fille,

c'est son frère qui l'a tuée (une affaire de famille, quoi),

surtout, les souchiens ne sont pas en cause (ou partie prenante). ça n'est pas une victime de la représsion policière ou du racisme légendaire des céfrans. aucun intérét, donc.

il n'y aura donc pas de coup de fil du procureur de la république X ou d'un chef d'état Y, ni d'exposition médiatique ("c'est pas porteur, coco! ça pourrait même être discriminatoire, fais moi plutôt un truc sur des rappeurs modérés."), ni de ligues vertueuses ou féministes outragées. (merde c'était un jeune maghrébin! peut pas être coupable, c'est une victime), pas de voitures brûlées ou pas plus que d'habitude.

pas non plus d'imam ou d'autorité de la RATP pour dire combien ce genre de crime est contraire à tous les enseignements du prophète.

le silence et l'opprobre de sa communauté, c'est tout. et la douleur de son petit ami...

bienvenue à Oullins!

25/07/2009

apartheid

18aff9120070514100109155.jpg(…) « Là ou l’islam est soluble, c’est dans l’innombrable multiculturel des USA. Plaçons le dans une petite société fragile telle le Québec, il devient le vecteur même de sa destruction, révélant par là sa vérité : 300 000 musulmans sur quelques millions de Québécois déchristianisés et nous avons une problématique Libanaise. Si l’on excepte le moment dialectique de l’Empire ottoman, où, après son établissement, les autres religions ont été tolérées, force est de constater que depuis le VIIème siècle, l’islam ne fait que détruire les sociétés où il s’implante, et aujourd’hui plus que jamais, parce que, ayant digéré Mac Donald’s, Disney et Microsoft, il rencontre un vide spirituel sidéral. Il ne nous est acceptable que par ses femmes et ses mystiques - transactions qui ont lieu dans le secret des chambres ou de l’esprit, et qui m’empêchent de voir cet autre comme l’ennemi absolu. »

(…) « Quelle insanité ais-je proférée en constatant que ce pays n’est pas encore le Brésil ou Cuba mais une nation de race blanche avec des minorités étrangères ! Que l’émigration africaine soit, par exemple, un drame pour les immigrés comme pour les français de souche, qu’une immigration chrétienne soit préférable à une immigration musulmane, voilà qui ma parait relever du bon sens, tout comme le fait que la France ne doive pas se renier elle-même pour maintenir la paix civile menacée par ces minorités. Je me rappelle que le moment où j’ai compris que la France était morte (ou appelée à devenir tout autre chose que ce qu’on m’avait appris qu’elle était depuis des siècles) eut lieu lorsque, enseignant et évoquant tel épisode de l’histoire de France, j’ai cessé de pouvoir dire « nous », sans rien trouver qui remplaçât ce signe d’appartenance heureuse et, dès lors, entrant dans une sorte de déréliction que nul discours politique ne pouvait apaiser. La France que vous me proposez d’aimer, celle que vous me désignez comme la France de demain en me montrant ce groupe de jolies maghrébines et de jeunes noires habillées de manière provocante, cette France là m’est étrangère : pour reprendre votre langage pour le retourner contre vous qui me pensez « raciste », , je dirais que j’y vis dans un apartheid mental, moi que le destin muséal et multiculturel de ce pays horrifie, qui ne crois nullement au repli sur soi, qui ait été élevé dans le cosmopolitisme Beyrouthin. Mais je suis bien obligé de reconnaître que tout ce que j’aime est piétiné quotidiennement au nom du consensus antiraciste et par peur de déplaire à l’islam. C’est vous qui avez fait mourir ce pays en moi, bâtisseurs d’empires boursiers, gauchistes apostats et technocrates si inconséquents que vous avez laissé ce déliter cette langue qui, à elle seule, disait Joseph de Maistre, , définit une nation. George Orwell, lui, pour me référer à un auteur moins compromettant, disait que la dégradation d’une langue va de pair avec la décomposition politique. Qu’est-ce qui agitait donc l’angélique prêcheur qui me vantait la créolisation de la France ? Moins la haine de la France que son désir de voir disparaître des types tels que moi qui errent comme un loup sur les terres du passé, prétendait-il, alors que j’ai toujours été à la lisière, à l’orée, prêt à bondir dans le futur. »

Richard Millet, L’opprobre, 2008

18/07/2009

rebellitude et rebellion

the_art_of_rebellion_2_book.jpg« Sait-on qu’il y a deux querelles scolaires et que la plus célèbre –séparant l’école publique de l’école privée- n’est ni la plus vraie ni la plus acharnée ? Sait-on qu’une autre querelle, traversant l’école publique elle-même, y oppose les amis du savoir à ceux qui, sous couvert de gestion, de pédagogie ou de dévouement, en réalité les haïssent ? Sait-on qu’il n’ya depuis 1945, qu’une seule et même Réforme et que les gouvernements, qu’ils se réclament de la droite ou de la gauche, ont tous la même politique : mettre en place cette Réforme unique et tentaculaire ? Sait-on que cette dernière est radicalement hostile à toute école et à tout savoir ? »

(JC Milner, De l’école, 1984. (Linguiste, ancien mao de la gauche prolétarienne…))

« Penser aujourd’hui une dissidence possible consisterait d’abord à penser contre. Penser contre l’hubris qui s’est emparée des oligarchies libérales et mène la terre entière au fracas. Penser contre l’illimitation de la croissance qui devient criminelle dans un monde fini aux ressources restreintes. Penser contre l’illimitation du bougisme universel qui sacralise le nomadisme des hommes, des marchandises et des capitaux et qui fait droit au circulant contre la légitimité de l’habitant, mettant chacun en situation de concurrence totale au seul bénéfice d’une minorité de global leaders qui, depuis trente ans, a capitalisé à son seul profit la totalité des gains de productivité et qu’une existence off-shore protège par ailleurs des effets pervers de son activisme sans bornes. Penser contre l’illimitation territoriale qui rejette et détruit les anciens parapets protecteurs au nom d’un cosmopolitisme marchand destructeur de ce qui demeure encore des identités vivantes et des connivences sociétales. De ce point de vue, l’Union européenne, devenue un simple segment du marché mondial et une sorte d’agence humaine globale sans histoire et sans géographie, comme le déplore un esprit aussi raisonnable que Pierre Manent, ne peut que soulever la désapprobation des bons européens. »

(Pierre Bérard, Eléments juillet 2009)

« Vous savez comment ces rues gagnent les faubourgs, à la manière d’une gangrène. Ce sont d’interminables rangées de maisons jumelées –les numéros d’Ellesmore Road vont jusqu’au 212 et la nôtre est au 191- toutes les mêmes, comme dans les lotissements à bon marché, mais en plus laid. La façade en stuc, la barrière vernie, la haie des troènes, la porte d’entrée peinte en vert. Les Lauriers, Les Myrtes, Les Aubépines, Mon Abri, Mon Repos, Belle vue. Dans peut-être une maison sur cinquante un esprit libertaire, qui probablement finira à l’hospice, a peint sa porte d’entrée en bleu au lieu de la peindre en vert. »

(George Orwel, Un peu d’air frais, 1939)

16/07/2009

Jaco, give it to me one more time.


 

"Faut pas chercher à copier les extraterrestres", m'a sorti un élève de mon cours de basse après  avoir visionné cette vidéo.

Jo.

 

14/07/2009

bastingage

malaparte.jpg« Une catastrophe ». Si je devais retenir un mot, une expression utilisée par tous ceux qui me décrivent leur métier, leurs milieux professionnels, leur vie depuis 30 ou 40 ans, ce serait celle-là : une catastrophe. J’aime bien causer avec mes patients, leur faire raconter leur vie, leur métier, chaque fois des trajectoires singulières, uniques, parfois banales mais souvent émouvantes voire tragiques. Telle femme au parler germanisant née en avril 1945 à Berlin ( !) qui raconte avec difficultés les horreurs vécues par ce peuple condamné par l’histoire et qui m’évoquent immédiatement ce Journal d’une femme à berlin. Telle autre, née pendant la guerre aussi en Ukraine, traversant, seule avec sa mère, l’europe Orientale en feu, embarquant par miracle avec quelques milliers d’autres civils dans l’enfer de Memel, sous le feu des Soviétiques, et faisant surgir Grossman et ses Carnets de guerre ou Guy Sajer devant mes yeux; aujourd’hui grand-mère tranquille et douce élevant ses petits-enfants dans le sud de la France. Tel autre, rescapé des combats de la RC4, prisonniers des viets et trimbalé dans la jungle, blessures ouvertes nettoyées par les vers ( !), échangés en 1955 contre d’autres prisonniers et rapatrié en métropole, débarquant dans le port de Sète sous les insultes et les crachats de militants communistes…aujourd’hui bon pied bon œil, me donnant des conseils sur la culture du géranium. Je n’invente rien, il suffit de gratter un peu, de montrer qu’on s’intéresse à leur histoire. Et il y a de quoi, bien souvent.

Et donc, une catastrophe. Les enseignants notamment ceux qui partent bientôt en retraite ou déjà retraités qui ont vu monter les nouvelles générations d’élèves et de collègues. Pas question de généraliser ou de jouer au sociologue de bistrot mais le consensus est écrasant : des élèves de plus en plus incultes, irrespectueux, arrogants et violents et des profs également incultes ou faisant le minimum, ayant intériorisé la faillite du système éducatif mais ne rechignant pas à accompagner les fossoyeurs du système dans les cortèges syndicaux… Récemment une femme magistrate, me décrivant la lente démission des autorités judiciaires montantes et leur indigence quotidienne, relachant à tours de bras quantités de chances pour la France, multirécidivistes et toujours plus haineuses, au grand dam de flics castrés et sommés d’écrire un rapport en 12 exemplaires dés qu’ils sortent leurs flingue. Plus prés de moi, mes collègues médecins, jeunes ou moins jeunes. Moi-même, certainement. (Comment y échapper ?)

Partout ce sentiment de déclassement, de décivilisation, d’ensauvagement de classes professionnelles et sociales, véritables élites d’une nation (rien à voir avec les « élites » au sens progressiste ou Sarkosyste du terme, cette ploutocratie arrogante arrimée aux valeurs les plus vulgaires de la bourgeoisie triomphante).

Entendons-nous, je ne suis pas décliniste (n’étant pas progressiste), je ne crois pas que cela ait été forcément ou systématiquement mieux auparavant. Ni demain... Il n’y a pas de sens de l’histoire, seulement des cycles.

Mystérieux, tout ça ! Faut des antennes pour percevoir ces petits signes qui disent une époque.

Hier encore, bonne discussion avec un copain perdu de vue depuis des années, Franciscain, vivant avec des clodos dans la ville rose, passionné de sports de combats dans sa jeunesse et encore capable d’estourbir n’importe quelle pépite de la nation en deux mouvements : proche de la théologie de la libération (ce mariage de la carpe et du lapin), il me racontait, Davidoff au bec, la vague sans précédent (lui qui connaît le terrain depuis plus de 20 ans) de conversion de jeunes européens à l’Islam dans les banlieues populaires…question de survie, dis-je ? Oui, question de survie, essentiellement.

Il y a bien sûr ces nouvelles invasions barbares en Europe, depuis deux générations, qui voit s’installer définitivement dans le Dar al arb, des populations africaines et asiatiques toujours plus nombreuses et essentiellement musulmanes. Et ce ne sont pas les lettrés, les érudits, les élites Maghrébines, Ottomanes ou sub sahariennes, épris de disputatio, qui viennent, mais des hommes et des femmes simples et archaïques bousculés par l’histoire, un peu comme ces Wisigoths et ces Germains bousculés par les terribles Huns de l’ascète Attila. Ou comme ces Perses balayés par Alexandre. La tectonique des peuples. Contrairement à nos amis progressistes et libéraux je ne crois pas que l’on change de culture comme on change de chemise : ces migrants restent des orientaux en europe, des africains en europe et participent par leur simple présence à cette déculturation et à cet ensauvagement des peuples européens.

Il y a aussi –et surtout- cette anomie européenne : les européens en majorité ne connaissent plus leur histoire, leur civilisation. Dominique Venner utilise le terme de dormition pour expliquer à quel point nous vivons aujourd’hui dans un monde étranger à notre culture. Un monde essentiellement technicien, matérialiste, consumériste, horizontal fait de démesure (l’hubris des anciens) et d’absence de toute transcendance. Egalitaire au mauvais sens du terme : des masses incultes et individualistes soumises à la doxa productiviste consumériste (homo oeconomicus) cornaquée par quelques élites nomades (Danny boon à San Francisco haranguant les habitants du Nord ou BHL pérorant de son loft New Yorkais sur un pseudo anti sémitisme ontologique Français!!! on croit rèver...) endogamiques et arrogantes méprisant toute souveraineté populaire (« populisme ») et tout enracinement, une apparence de démocratie (ce spectacle de Baudrillard), etc. Les européens sont soumis à un nomos étranger à leur culture, d’abord parce qu’ils l’ont oubliée et parce qu’ils ne la transmettent plus à leurs enfants. Trader posait récemment la question de savoir ce qu’était un Européen aujourd’hui : tout est là ! Y répondre c’est se donner les armes pour défendre et transmettre sa culture. Y répondre c’est aussi accepter sans peur l’altérité, voire refuser l’altérité si celle-ci est une menace.

Tout cela à l’apparence d’une tragédie antique : des Européens battus et culpabilisés comme jamais (anti racisme totalitaire, culte indépassable du génocide Juif, acceptation inconditionnelle de l’Autre, ethno masochisme, pseudo universalité de la culture Française, héritage délétère d’un christianisme moribond, etc..), pressés de disparaître et de se fondre dans l’Universel marchand. Le chœur mortifère de ces bonnes âmes globalisées, ces gentils clercs moralisateurs du haut de leur citadelle climatisée, des Dieux sourds ou hostiles laissant les Achéens brûler leurs navires… avant de prendre l’Ilion.

Un regard contemplatif, c'est tout. Stoïque, pourquoi pas.

 

"Ils s'accoudèrent dans l'ombre au bastingage"

Archiloque de Paros, Fragments.

09/07/2009

On napel o kalm

le-calme.png

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(Via ILYS et Stripgenerator)

"Hospitalisé lundi après sa tentative de suicide au commissariat de la banlieue de Saint-Etienne, le jeune homme de 21 ans est finalement décédé mercredi soir. Mohamed Benmouna avait été placé en garde à vue au commissariat de Chambon-Feugerolles pour une affaire d'extorsion de fonds. Il s'était pendu dans sa cellule avec la toile d'un matelas, selon la police.

L'annonce de sa mort a été suivie dans la nuit par l'incendie de cinq voitures et d'un bâtiment désaffecté à Firminy, où vivait le jeune homme. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place, avec quelque 200 CRS et gendarmes mobilisés. Aucun incident majeur n'a été constaté." (figaro 09/08/09)

mdr!

08/07/2009

caillera journalistique et vrais chacals

arrestation_1.jpgUn gang de "bébés braqueurs" arrêté

AP 08/07/2009 | La brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de Marseille a démantelé cette semaine un gang de six jeunes braqueurs, pour la plupart âgés de 17 ans. Un seul d'entre eux venait tout juste d'atteindre sa majorité, a-t-on appris aujourd'hui de source policière. Les apprentis malfaiteurs étaient tous domiciliés dans le 15e arrondissement de Marseille, dans les quartiers nord de la ville. Mis en examen pour "vol avec arme", ils ont tous été écroués. Au total, ils sont accusés d'avoir commis quatorze hold-up.

Ils pratiquaient ce qu'il est convenu d'appeler le "braquage de proximité", visant principalement, depuis le mois de mars dernier, aires de lavage, bars-tabacs, magasins discount et commerces de restauration rapide... Lors de l'attaque d'un fast-food, le 16 avril dernier, ils avaient d'ailleurs ouvert le feu sur un bus de la RTM et une voiture de particulier, croyant être pourchassés par des policiers en civil.

Les perquisitions et leurs auditions ont permis de les confondre. Trois d'entre eux, se sachant recherchés, ont fini par se constituer prisonniers. Deux autres ont été extraits de la prison des Baumettes et de l'établissement pour mineurs de La Valentine, où ils étaient déjà détenus pour d'autres faits.

Suis émerveillé par la façon dont ces connards de journalistes, par nature "citoyens" et "engagés" sont perméables à cette novlangue abjecte qui fait de criminels hyperviolents et multirécidivistes de 17 ans, des bébés...

Au lieu de nommer simplement la réalité, i e: de vrai chacals n'aspirant qu'à faire un max de thune grâce au bizness ou à une transaction violente et au mépris de toutes les lois autre que celles de la cailllera.

vivrensemble

killinsultsislam.jpg(…) « Voila pourquoi je pense que l’islamisation, totale ou partielle, est la réponse la plus probable à la question : « Que va-t-il se passer ? ». Il va se passer que des pans entiers et sans cesse s’élargissant de la France et de l’Europe vont ressembler de moins en moins à la France et à l’Europe que nous avons connues (mais que de moins en moins d’individus auront connues, et que la déculturation générale leur permettra d’oublier, de méconnaître et de calomnier). En revanche des pans entiers et sans cesse s’élargissant de la France et de l’Europe ressembleront de plus en plus et ressemblent déjà à ce qui s’observe dans les contrées où l’Islam est traditionnellement implanté ; et tout particulièrement bien sûr, s’agissant de la France, dans celles de ces contrées, à prédominance arabe ou berbère, d’où sont originaires la plupart des populations transplantées. On peut le conclure très clairement de l’observation des zones où l’influence ou la présence « arabo-musulmane » (pour le dire très vite et bien sûr imparfaitement) sont déjà majoritaires : ce n’est pas le sol ni le « droit du sol » qui détermineront le type de société qui aura cours : c’est le type de population. »

(…) Des villes comme Alger ou Gaza, des pays comme l’Algérie, la Tunisie, la Palestine, des scènes de rues comme celles qui s’observent à Ramallah ou La Mecque, des systèmes économiques et d’économie parallèle, des taux de chômage, , des répartitions de l’aide publique tels qu’en connaissent le Maroc ou la Jordanie, des modes de gouvernement comme ceux de la Syrie, de l’Egypte ou encore une fois de l’Algérie, peuvent sans doute nous donner une idée beaucoup plus juste de ce qui va advenir en France que l’étude attentive et docte du « modèle Danois » ou du « paradigme Blairien. »

(…) Toutefois, au moins dans un premier temps, c’est sans doute au Liban que la situation ressemblera le plus, les politiques menées en France depuis trente ans et davantage paraissant avoir tendu scrupuleusement à la reconstitution assez scrupuleuse du type libanais de société (avec quelques éléments empruntés aussi à l’Irlande du nord et à l’ex Yougoslavie, ou évoquant l’Irak le plus contemporain).

(…) Y aura-t-il ou non une guerre civile ? S’il faut absolument répondre à la question, je dirais que je pencherais plutôt, très légèrement, pour la négative. L’effondrement moral, culturel, intellectuel, grammatical, spirituel, « religieux », que dis-je « hormonal », d’une des parties au conflit éventuel l’empêchera sans doute de se lancer dans une résolution aussi extrême que le conflit armé ; et l’engagera très fort à le fuir, même, quel que soit le prix à payer pour ce désistement. La déculturation systématique dont a fait l’objet cette partie là de la population (la plus anciennement sur place) lui enlèvera toute conscience d’avoir quelque chose à défendre. Et de fait il ne lui restera pour ainsi dire rien, sinon une liberté dont elle se dégoûtera volontiers, sachant trop bien lui devoir ce qu’elle est devenue et que non sans raison elle déteste, même si ses raisons de se détester elle-même ne sont pas les bonnes. Le mépris de soi ne nous sauvera pas du bain de sang. L’habitude de la capitulation fera le reste. »

Renaud Camus, Le communisme du XXIième siècle.

24 hours, thirty years ago

07/07/2009

bella musica