01/08/2011
salope progressiste et satrape marakchi
Retrouvé mon berger avalin stoïcien (qui lisait Marc-Aurèle en gardant ses clarines, l’an passé), dans la même vallée, avec ses vaches, seul. Faudra que je lui offre Jardins et routes, il le mérite.
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En revenant, lecture toujours instructive du comique quotidien des Rothschild et du portrait d’anne Mansouret, la désormais célèbre mère de Tristanne Banon qui réchappa des griffes du satrape marakchi socialiste. Accorte sexagénaire vivant seule avec deux chiens après une vie chaotique centrée sur son seul désir, racontant à qui veut bien ne plus compter ses amants, ses cassures, sa relation « brutale mais consentie » avec le presque violeur de sa fille en 2000, son regret d’avoir laissé sa fille seule (d’une bonne à tout faire marocaine qui la battait aux pensionnats peoples et aux amis compatissants pendant qu’elle passe des annonces dans le Nouvel Obs pour trouver un autre mec et qu’elle passe à Bas les masques pour se raconter…) et malheureuse :
« Mère courage à ses yeux, elle « ne se fait jamais de reproches » car, « stoïcienne », elle « agit après avoir arbitré de la meilleure façon »…
ha ha, sans déconner, tu parles d’un arbitrage ! ni stoïcienne ni épicurienne, juste paumée, n’écoutant que son cul et son hubris de bourgeoise progressiste.
Le genre de posture « libérée » qui devrait logiquement rallier les suffrages de tout ce que la planète progressiste compte de sociologues déconstructionnistes ou de philosophes roumaines relativistes ontologiquement fascinés par la « transgression des derniers tabous » et par la pseudo « émancipation » de toute morale ou de toute décence commune, posture dont le marquis de Sade reste l’horizon indépassable des cohortes de Sylviane Aganzynski et d’Eric Fassin qui pullulent dans ce genre de torchon. Et bien non, on sent dans le ton de l’article une distance inhabituelle devant pareil archétype d’émancipation de l’ordre moral, comme si cette connasse narcissique (parfaite incarnation de cet « homme psychologique, dernier avatar de l’individualisme bourgeois" de Lasch) au parcours chaotique de paumée dérangeait…peut-être le fait d’aggraver la situation judiciaire du « socialiste » Strauss-Kahn ? Pauvre gamine.
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Dans le même journal, le « buzz » sur la réaction de JMLP sur la naïveté des autorités norvégiennes en matière d’immigration. On apprend par ailleurs qu’à Oslo, le prénom le plus donné en 2010 est mohamed. Et il est bien sûr évident que l’irruption, massive et sur un temps très court, de populations extra-européennes sur un continent post-chrétien et post progressiste anomique gangrené par le multiculturalisme (relativisme culturel) et le déconstructionnisme ne peut qu’aboutir à un festival arc-en-ciel ou la paix et la tolérance règneront…bien sûr.
Le genre de truc qui reste une évidence partout ailleurs qu’en Europe ; imaginons une seconde que le premier prénom donné à Casablanca, à Bombay ou à Constantinople soit Kévin ou Kimberley, quelle serait la réaction des autochtones ? Une fête du vivre-ensemble ? Une festipride ? une épuration ethnique ?
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Avant de picoler, je corrige le geste de mon aîné qui joue au tennis et in petto je repense à Hérodote qui raconte dans son Enquête comment les perses dans l’Antiquité n’apprenaient à leurs enfants que trois choses : monter à cheval, tirer de l’arc (sic) et ne jamais mentir. Comment échapper à son époque ?
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30/07/2011
sturm
je trouve que le climat se dégrade rapidement en ce moment...possible prélude à une épuration festive de tout ce que le web peut compter de "hussards bruns"...
au cas où, si Hoplite venait à disparaitre (dans le cosmos), rendez-vous chez lt-sturm (pour l'instant en quasi-sommeil)
« Dans la cour d’un collège de Chelles, en Seine-et-Marne, j’ai vu un groupe de jeunes correspondants allemands, des adolescents pour la plupart blonds, beaux, frêles, vêtus de couleurs claires, arrivés la veille au soir de Lindau, et pour certains pleurant la tête basse, sans comprendre pourquoi des élèves maghrébins venaient de leur cracher dessus. Cette scène christique ne cesse de me hanter. »
Richard Millet, Fatigue du sens, 2011.
je pars quelques jours dans mes vallées alpines, je vous souhaite de bonnes vacances, de bonnes lectures et un minimum de détachement..
17:18 | Lien permanent | Commentaires (20)
29/07/2011
KO
"(...) Peu de gens voient le chaos qui va survenir tellement les intrications du risque et du crédit sont opaques dans le système financier mondial. Les conflits vont éclater partout entre les dirigeants de toutes nationalités. L’ampleur des pertes à compenser va mener des charrettes de dirigeants politiques et financiers devant les tribunaux.
Vous invoquez Dieu au secours de l’Amérique et vous avez bien raison. Il est temps que les Européens aident Dieu à réinventer la monnaie pour que les citoyens du monde puissent régler leurs accommodements sans se détruire. Il n’y a que les Européens qui aient inventé l’État de droit multinational. Il leur incombe d’en créer l’instrument de compte qui permettra aux États-Unis de survivre comme ensemble cohérent en dépit de la faillite du dollar."
Pierre Sarton du Ronchay, chez Jorion.
analyse lucide et constructive, as usual.
le pertinent Daredevil, en commentaire du dernier post, fait le pari que le chaos qui s'annonce pourrait bien réveiller les troupeaux d'européens en dormition (Venner) gavés de "tittytainment" (Z Brezinski).
je suis d'accord. et en même temps quelque peu soucieux des temps à venir: on sait quand et comment ça commence, on ne sait quand et comment ça finit...(ce qu'aurait pu dire le gouverneur de Launay...ha ah!)
13:29 | Lien permanent | Commentaires (6)
26/07/2011
sortie de crise
Avant de lire votre journal préféré, faites un tour chez Jovanovic, ça permet de relativiser un brin l'euphorie des lemmings.
Qui vont vous occuper un moment avec, au choix:
- la remontée dans les sondages du pitre du Fouquet's et ses Fouquet's boys,
- le défaut de paiement de quelques PIGS, certes mal en point mais sans commune mesure avec la situation désespérée du monde anglo-saxon,
- la situation dramatique de "la corne de l'Afrique" sans vous parler une seconde des démographies délirantes de ces pays ni de la spéculation éffrénée sur les matières premières organisées depuis 2008 par les philanthropes JP Morgan et GS,
- la mise à mort de quelques dizaines de travaillistes (sorte de libéraux relativistes, festifs et multicul, comme partout) sur une île norvégienne par un franc-mac amoureux de l'humanité boréenne,
- les aventures de Tistane dans les griffes du satrape marakchi -ce nouveau Dreyfus- (dont on apprend chez Jovanovic que la mère avait eu quelques faiblesses pour le même) anciennement candidat des "peaux-rouges" estampillés Progrés de Gauche à la présidentielle...(c'est dire le niveau de common decency de nos modernes socialistes validant sans barguigner un happy few millionaire et maniaque sexuel! Orwell, reviens!)
-etc, etc.
Pas trop tard pour se convertir à l'épicurisme: l'ataraxie c'est la solution.
« On a parfois l’impression que les simples mots de socialisme ou communisme ont en eux une vertu magnétique qui attire irrésistiblement tous les buveurs de jus de fruits, nudistes, porteurs de sandales, obsédés sexuels, Quakers, adeptes de la vie saine, pacifistes et féministes que compte l’Angleterre. Cet été, alors que je me déplaçais dans la région de Letchworth, je vis monter dans mon autocar deux vieillards à l’air épouvantable. Ils avaient tous les deux la soixantaine, tout petit, roses, grassouillets, et allaient tête nue. L’un arborait une calvitie obscène, l’autre avait de longs cheveux gris coiffés à la Lloyd George. Ils portaient tous deux une chemise de couleur pistache et un short kaki moulant si étroitement leurs énormes fesses qu’on discernait chaque repli de la peau. Leur apparition dans l’autocar provoqua une sorte de malaise horrifié parmi les passagers. Mon voisin immédiat, le type même du voyageur de commerce, coula un regard vers moi, détailla les deux phénomènes, se tourna à nouveau vers moi et murmura « des socialistes », du ton dont il aurait dit par exemple : « des Peaux-Rouges ». Il avait sans doute deviné juste – le parti travailliste indépendant tenait son école d’été à Letchworth. Mais l’important est que, pour ce brave homme, excentrique était synonyme de socialiste, et réciproquement. » (Georges Orwell, Le quai de Wigan, p.196-197).
Cela dit, il semble qu'à certains endroits, la Norvège ne soit plus vraiment la Norvège:
“Le Grand Remplacement est bien avancé ici aussi. A aucun moment de l’histoire de l’humanité on aura assisté a un phénomène aussi bizarre : tous ces peuples qui, rendus hébétés et passifs par une idéologie mortifère, se laissent remplacer par d’autres à flot continu. On dirait qu’ils ne se rendent même pas compte de ce qui leur arrive, qu’ils ne veulent pas voir, qu’ils refusent de s’apercevoir qu’individu par individu ils disparaissent, remplacés, remplacés, remplacés.
Ils vivent dans la fiction folle que les autres sont la même chose, qu’il n’y a pas de différence, que tout ce qui compte pour faire un peuple, le même peuple qu’eux, c’est d’être là. Ici dans cette petite ville de la province norvégienne, la ville d’Ibsen, on ne peut pas faire un pas sans tomber sur des femmes voilées de la tête aux pieds”
Renaud Camus, Journal 2009 (éd. Fayard), lors de son voyage en Norvège (pages 355-356)
20:17 | Lien permanent | Commentaires (8)
13/07/2011
sans frémir
« Nous, Malgaches nomades de la mer ou bergers des hauts plateaux, nous Mexicains qui réinventons l’ordre maya d’un monde qui fut le nôtre, nous Marocains qui nous savons à jamais membres du corps du roi et fils d’Islam, nous peuples des rizières, des dernières forêts qui survivent au grand massacre de l’Equateur, et des capitales de la poussière, comme nous Européens, qui ne savons plus dire qui sont les nôtres et ce que nous voulons être vraiment, nous savons qui sont nos ennemis. L’ordre ancien a vu les oppositions des religions les unes contre les autres, des nations les unes contre les autres, des peuples les uns contre les autres. Le système nouveau est celui de l’opposition des peuples, des nations et des religions, contre le mondialisme qui prétend les abolir, les réduire, les soumettre, et contre ceux qui prétendent diriger le monde vers son unité, au nom de leur élection prétendue ou de leur supériorité autoproclamée. Et le système nouveau est celui qui organisera la coopération de peuples souverains, distincts, unis et divers.
Ceux qui organisent dans l’ombre la conspiration des sachants, des experts et des banquiers, ceux qui exposent en plein jour leurs projets de directoire mondial, planifient le chemin de la démocratie planétaire et se préparent au gouvernement universel, ceux-là sont les pires ennemis de tous les peuples, de tous les hommes de leur terre, de leur sang et de leur foi, de tous les rebelles, résistants et insurgés contre le bien unique, la conformité imposée et le métissage de rigueur. Ils savent que la frontière est la limite de l’autorité légitime et de l’action utile. Ils savent que la discrimination est la condition de tout projet de société consistant. Ils savent que la préférence des siens par rapport aux autres est le fondement de la liberté des uns et des autres à suivre leur voie et à approfondir leur unité interne. Ils savent par-dessus tout que la diversité des collectivités humaines est le seul véritable garant de la survie de l’humanité, et qu’elle résume à elle seule la condition politique. Ils connaissent leurs ennemis, et ils sauront sans trembler, sans frémir et sans remords le moment venu d’en finir. »
Hervé Juvin, Le renversement du monde. Politique de la crise, 2010.
23:14 | Lien permanent | Commentaires (30)
débrouillage
Avant de hurler, il faut savoir que Meyssan, avant d'être infréquentable, a toujours été un militant de "gauche", "anti-fasciste", journaliste au Monde, à l'évenement du Jeudi, cadre national du Parti Radical de Gauche, viscéralement hostile au FN, etc...une sorte d'archétype de l'imposture gauchiste dans ce pays spectaculaire qu'est la France.
Or ce gars-là a disparu de tous les écrans radars de la presse écrite, radio, télé, au lendemain de la publication de son livre sur la comique version officielle de l'administration américaine sur le 11/09...et est aujourdhui démonisé, qualifié de fasciste et trainé dans la boue par ceux-là mêmes qui étaient ses compagnons de route autrefois...pourquoi?
22:59 | Lien permanent | Commentaires (3)
10/07/2011
limites
12:32 | Lien permanent | Commentaires (15)
09/07/2011
le printemps des autruches
Jacques Julliard à propos du Siècle :
« Il s’est constitué une superclasse dirigeante qui défend avec âpreté ses intérêts propres, transcendant par rapport aux péripéties de la démocratie électorale. C’est d’elle que je disais ici même, il y a quinze jours, qu’elle fait régner une connivence de tous les instants entre la banque, les affaires, l’administration, le barreau, la politique, le journalisme, parfois les arts, l’université, l’édition…Si vous ne me croyez pas, allez faire un tour, à condition que l’on vous laisse entrer, à l’Automobile club de France, un soir où le Siècle, le club de cette superclasse dirigeante, se réunit pour dîner. A défaut, vous verrez au moins les chauffeurs de ces limousines noires qui attendent patiemment la sortie de leurs maîtres. A l’intérieur, des hommes en costumes gris et quelques femmes en tailleurs sobres échangent des opinions, des adresses, des tuyaux, des services, parfois des fonctions, des positions sociales, voire des amants ou des maîtresses. Dans ce milieu fermé fermente l’idéologie de la classe dominante : modernisme discret, bien-pensance sociale et culturelle, conformisme économique, respect absolu de la puissance et de l’argent. La pensée unique est là et bien là. Il existe derrière les apparences successives des combinaisons ministérielles, un gouvernement de facto, un gouvernement invisible des élites financières et institutionnelles qui, à défaut de dicter sa loi, fournit la pensée et inspire l’action des élites dirigeantes françaises. »
si même les cathos de gauche sortent la tête du sable, l'espoir est permis!
(source : Faits et Documents 1-15/07/2011, lire aussi cet interview trés éclairant dEmmanuel Ratier à propos du même siècle)
« La gauche a abandonné ces quartiers ; elle a abandonné les classes populaires, sa jeunesse. C’est donc l’abandon de notre culture, de notre identité de nos racines de nos valeurs fondamentales. La gauche a épousé les thèses du grand patronat avec ce discours irresponsable où il faudrait régulariser tous les sans-papiers, elle prône l’immigration comme le demandent Laurence Parisot et Christine Lagarde pour une main d’œuvre à bon marché. Non, l’immigration n’est pas une chance pour la France. C’est un mensonge entretenu depuis 30 ans. Oui c’est une chance pour le capitalisme financier, pour diviser, pour exploiter, pour généraliser l’insécurité sociale, exclure, ghettoïser des millions de familles et de jeunes français de la vie sociale et politique. »
André Gérin, candidat communiste à la présidentielle 2012…
et que dire des cocos repentis? la botte souveraine de la réalité?
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07/07/2011
treuer hussar
"Les « Hussards bruns » du Web
C'est la spécificité de ce que l'on appelle la "fachosphère". Des blogs personnels qui ont en commun une esthétique très léchée, très dandy, façon "homme de goût, de savoir et d'action", en révolte contre le monde moderne.
Ils s'appellent French Carcan, Zentropa, I like your style, Fromage plus, Didier Goux habite ici ou Hoplite. Ils adoptent un ton souvent railleur et méprisant. Une misogynie assumée. Un racisme chic et élitaire. On y célèbre souvent Pierre Drieu LaRochelle, Ernst Jünger mais aussi Frédéric Dard, Antoine Blondin ou encore Jean Yanne.
On y trouve fréquemment un extrait du film Un idiot à Paris, dialogué par Michel Audiard, où Bernard Blier sermonne ses bouchers grévistes en ces termes: "Finie la petite auto, finies les vacances au Crotoy, fini le tiercé." Nous les avons surnommés les "Hussards bruns de la Toile", en référence au groupe d'écrivains des années 1950 et 1960 dit des "Hussards" qui se caractérisaient par leur antigaullisme de droite, leur goût du style, leurs positions à contre-courant de leur époque. Et leur fascination pour les causes perdues et les réprouvés.
Ces "Hussards bruns" se sont créé une vraie zone d'influence sur le Net. Les belles voitures, les Vespa, les cigarettes anglaises, les pin-up et autres sex-symbols des années 1950 et 1960 résument leur imagerie. Il s'agit d'entretenir une sorte de nostalgie autour d'un monde occidental qui aurait disparu, celui "d'avant l'immigration de masse".(...)" Le Monde du 5/7/11
Insulte gratuite, amalgame, ignorance crasse des auteurs nommés, reductio ad hitlerum…la totale. Ouais…mais qu’attendre d’autre des petits commissaires politiques du web que sont ces merdeux devant leur Imac ? La vie d’un kapo moderne de l’Immonde (comme disait le Général) est simple : tout ce qui dépasse de la norme du politiquement correct (c’est-à-dire tout ce qui n’est pas l’émanation du cercle de raison du pitre Minc) doit être repéré, dénoncé, et détruit.
Selon le graphique ci-dessus, chacun pourra comprendre que votre serviteur étant classé directement dans la fachosphère, tout prés du célèbre leader national-socialiste à petite moustache, ite missa est ! Delendus est Hoplite (parmi d’autres, donc) !
Je ne sais pas si c’est l’immigration de masse qui est à l’origine de ce genre de papier inepte mais on sait en revanche d’emblée que toute interrogation sur ce phénomène moderne étrangement validé aussi bien par le MEDEF que par le moindre collectif de « sans-papiers » médiatisé par TF1 (alias de vulgaires clandestins délinquants partout ailleurs mis à mort ou expulsés sine die SAUF en Europe) qui ne serait pas SEULEMENT LAUDATIVE ou LACRYMOGENE n’aura sa place dans ce torchon que le jour ou cette rédaction de minables pleurnicheur sera délocalisée à Bombay !
Rien de neuf sous le soleil, donc, sinon qu’à force d’être signalé d’un côté (MRAP), puis de l’autre (Journal de révérence vespéral…qui me fait immanquablement penser à la fameuse détonation vespérale d’Achille Talon ! ha ha !), il se pourrait bien qu’un matin, ce blog insignifiant (c’est vrai que l’actualité est plutôt calme actuellement, intéressons-nous plutôt aux pauvres héritiers des Nimier et Blondin…tu parles) disparaisse. Et tout sera comme avant.
Passé quelques jours festifs et vivrensemblesques dans un monastère bénédictin, au pied de la montagne noire : silence total, apaisement, beauté du lieu, accueil chaleureux et hôtellerie spartiate (idéal pour la phalange). Et là, le petit kapo du Monde à l’affût devant son écran et dans ses fringues fair-trade de merde doit frétiller en pensant disposer de la preuve ultime de mon appartenance à l’Opus Déi (moi qui suis agnostique) ou au réseau protégeant Martin Bormann depuis sa disparition mystérieuse en 1945 (moi qui suis modérément démocrate et Castoriadisien..).
Silence extérieur total donc, bouillonnement intérieur pour moi mais silence intérieur également pour ceux qui ont fait le vœu d’entendre la parole de Dieu…Offices rythmés par les chants des moines et la lectio divina. Dans sa grande miséricorde, Saint Benoît autorisa le vin à table pour ses fidèles qui prenaient le désert. Grand merci !
Quant au monde Occidental qui disparaît et au chaos que chacun peut observer de sa cuisine, ça n’est pas une nouveauté (sauf pour les miliciens du nouvel ordre festif et métissé recrutés précisément sur leur capacité naturelle à encenser sans réserves chacune des merveilleuses et nouvelles catastrophes politiques, sociales, culturelles, anthropologiques que produit à jet continu le monde tel qu’il va).
Castoriadis (célèbre fasciste) situe cette cassure dans la dynamique greco-occidentale dans le mitan du XXième siècle, moment ou le monde occidental et européen en particulier, cesse, contrairement à son code génétique depuis 2500 ans, de produire du sens à partir d’un regard critique et introspectif : cette « civilisation du souci », comme disait Valery ne connaît précisément plus de souci, plus de scrupules et sombre dans un matérialisme sans âme, un relativisme profond et dans la gangrène déconstructionniste, confinant à l’ethno-masochisme consenti et assumé. JF Mattei fait le même constat à propos de l’épuisement du regard d’Europé, cette princesse asiatique qui donna son nom à notre continent. Nietsche parle du dernier homme sautillant et clignant de l’œil, perdu dans l’hédonisme sans retenue et la transgression de tous les interdits (« Si Dieu est mort, tout est permis »).
L’épuisement du sens. Castoriadis désigne l’épuisement du modèle démocratique et réflexif greco-occidental, lié à la disparition de certains types anthropologiques qui ne peuvent être produits par le capitalisme globalisé (et la seule valeur qu’il véhicule, le profit), comme le fonctionnaire Weberien, l’ouvrier consciencieux, le juge incorruptible, le commerçant honnète, etc.), pointant là une évidence qui est l’intime connection entre un régime social et le type anthropologique (ou l’éventail de types) nécessaire pour le faire fonctionner : lorsque le seul horizon du jeune moderne est de faire du bizness en se conduisant comme un vrai chacal avec ceux qui l’entourent, on comprend sans peine que l’horizon social puisse s’assombrir. Mais aussi, l’irruption de bureaucraties managériales, la disparition du débat politique, la dépolitisation des sociétés occidentales, l’effondrement de la transmission du savoir (dans la cité Athénienne, patriciens mais aussi esclaves et femmes (notez l’ordre, faut que je justifie cette mysogynie que l’on me lance au visage ! ha ha) faisaient, en partie, leur éducation et leur culture en regardant des tragédies, aujourdhui c’est Un repas presque parfait et Super nanny, on mesure le progrès irrefutable, finalement c’est bien une tragédie…), l’arrêt (ou l’aboutissement) de ce projet d’autonomie et d’auto-institution des individus et des sociétés qui reste singulièrement propre à l’Occident et à aucune autre civilisation. En parallèle l’expansion sans fin d’un capitalisme globalisé, prédateur et destructeur, dans un monde fini (et qui vient nous le rappeler tous les jours). Castoriadis rappelle encore, pour les lecteurs les moins aiguisés (ceux du Monde, de Télérama ou des Inrocks par exemple) que ce que viennent chercher en Occident les hommes d’autres civilisations, ce ne sont pas l’habeas corpus, la séparation des pouvoirs ni le mariage gay ou Lady Gaga mais des armes et des objets…Pour ceux qui croient encore à la « fin de l’histoire » ou à la « fin des idéologies ».
Pour Nietzsche (phalangiste bien connu), la mort de Dieu signe l’avènement du chaos, le nihilisme, irrémédiable et définitif : un peuple de barbares dont les temples et le ciel s’écroulent car vidés de toute croyance c’est-à-dire de toute morale, dans un océan de consommation violente et de jouissance sans limites (Force et honneur ou Jouissez sans entraves ?). Chantal Delsol (célèbre apologue du régime de Vichy…) aristotélicienne et Machiavélienne, disciple de Freund et Schmitt, pense elle aussi (caramba, c’est une conjuration !!), que la parenthèse du monothéisme chrétien qui irrigua la culture occidentale pendant deux mille ans est en train de se refermer, et avec elle, ses fruits sécularisés (individualisme, progrès, linéarité de l’histoire, droits de l’homme, etc.) qui constituaient une architecture signifiante. Mais que cet événement qu’accompagnent ce chaos contemporain fait de relativisme et de nihilisme dus à l’oubli des référents fondateurs, peut n’être qu’une transition vers des modes d’êtres et de pensées comparables à ceux qui précédèrent l’Occident chrétien : pour faire bref, un panthéisme ou un polythéisme rompant avec la quête de vérité initiée par les présocratiques et magnifiée par la geste chrétienne pour revenir à cette sagesse des anciens poursuivant la « vie bonne », conscients qu’ils étaient de ne jamais découvrir la vérité. Comme si au travers des ruines de cet Occident qui meurt en Bermuda et en clowns-kapos derrière leurs ordinateurs, perçaient déjà les germes de sagesse et de paganisme faits avant tout, de mesure et de renoncement (à la vérité, au progrés, à l’individu roi, à la royauté de l’homme), bref, remplacer le Vrai par le Bien, la ferveur par le lâcher-prise.
« L'Asie et l'Europe sont perdues dans un des coins du monde ; la mer entière n'est dans le monde qu'une goutte d'eau ; le mont Athos n'y est qu'une motte de terre. Toute cette partie du temps que nous pouvons mesurer n'est qu'un instant de l'éternité. Tout est mesquin, changeant, périssable. Mais toutes choses viennent de ce principe commun qui conduit l'univers, et duquel tout sort, soit directement, soit comme conséquence. L'effroyable gueule du lion, les poisons qui nous tuent, en un mot tout ce qui est mauvais pour nous, ici une épine, là de la boue, ne que sont les suites et les dérivés des choses les plus nobles et les plus belles. Ne t'imagine donc pas que tout cela soit étranger au principe que tu adores ; mais sache reconnaître en lui la source universelle des choses, quelles qu'elles soient. »
Marc-Aurèle, Pensées.
treuer hussar...
23:04 | Lien permanent | Commentaires (21)
02/07/2011
tiers-mondialisation
« Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population »
Guide de recommandations de l’OCDE, Bernard Conte, Contre-Info.
« Il n’existe aucune garantie que les protections qui prévalent dans les sociétés occidentales seront préservées dans celles qui deviennent non-occidentales. Aucune raison historique ne force à croire que des gouvernements basés sur les libertés individuelles survivront à la disparition des peuples occidentaux. L’Afrique post-coloniale est révélatrice. Dans sa plus grande partie, le continent Noir retourne à ses mœurs ancestrales, renforcées par une infusion d’armes occidentales modernes, comme cela a été montré par les carnages somalien et rwandais. Ce qui bouleverse notre très profond sens de la compassion est compréhensible. Mais le sentimentalisme ne devrait pas nous aveugler quant aux implications à long terme que cela aura sur notre propre survie. De même que de donner de la nourriture à des populations incapables de se nourrir ne fait que hâter l’inévitable catastrophe démographique, déverser en Occident des populations du Tiers Monde accélère simplement la transformation de l’Occident en une extension du Tiers Monde. »
Entre les gentilles recommandations de l'OCDE (sur les bons conseils des "experts" de la City, de Wall Street et de la commission européenne), et la colonisation tranquille de ce continent par des cohortes de barbares, pas de quoi s'inquieter, juste rester cool (comme Fonzie).
Important d'avoir des figures, des modèles à suivre dans le chaos. Si possible des hommes (ou des femmes) qui ont eux-mêmes connu des époques troublées.
Thomas Molnar dans un de ses livres, Moi, Symmaque, parle de ce sénateur romain contemporain de la dissolution de l'empire et qui ne comprend plus le monde dans lequel il vit.
La figure de l'anarque de Jünger est cruciale, comme celle de l'empereur Marc-Aurèle. Tous ces hommes ont connu le chaos, l'effonfrement de leur monde, la guerre. Et ont survécu.
Même contemplatifs ou stoïciens, ils ont combattu et lutté contre ce qu'ils croyaient être le mal.
12:04 | Lien permanent | Commentaires (16)
01/07/2011
bella della semana
"Etre humain consiste essentiellement à ne pas rechercher la perfection, à être parfois prêt à commettre des péchés par loyauté, à ne pas pousser l'ascétisme jusqu'au point où il rendrait les relations amicales impossibles, et à accepter finalement d'être vaincu et brisé par la vie, ce qui est le prix inévitable de l'amour que l'on porte à d'autres individus. Sans doute l'alcool, le tabac et le reste sont-ils des choses dont un saint doit se garder, mais la sainteté est elle-même quelque chose dont les êtres humains doivent se garder."
Orwell, 1949.
PS: inspiration discrétement en berne en ce moment (ou petite lassitude); pas impossible que je vous assène d'autres bella da semana, faute de mieux..
19:10 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : bella da semana
30/06/2011
spectacle
« Que faut-il, d’un point de vue libéral, pour édifier une communauté moderne ? A ne considérer que l’exemple de la Communauté Européenne (mais cela vaudrait évidemment pour toute autre communauté, y compris la communauté nationale) la réponse semble simple. Il faut, d’un côté, un marché commun, c'est-à-dire un espace ou les monades humains puissent échanger librement leurs biens et leurs services, selon les règles d’une concurrence libre et non faussée. Et, de l’autre, un ensemble de règlements juridiques (ou espace de Droit) permettant, pour une part, de protéger cette concurrence, et, pour une autre, de garantir à chaque monade (ou chaque libre association de monades) le droit de vivre selon sa définition privée de la vie bonne. Autrement dit, une société libérale cohérente se définit comme une agrégation pacifique d’individus abstraits qui, dés lors qu’ils en respectent globalement les lois, sont supposés n’avoir rien d’autre en commun (ni langue, ni culture, ni histoire) que leur désir de participer à la Croissance, en tant que producteurs et/ou consommateurs.
Comme, par ailleurs, ces conditions très minimales d’appartenance sont désormais en voie de mondialisation (du fait de ce que Guy Debord appelait la dégradation spectaculaire –mondiale de toute culture) une société libérale développée doit donc logiquement finir par se considérer comme un simple site de passage, n’impliquant aucune allégeance morale particulière de la part de ceux qui ont provisoirement choisi d’y résider, et que chacun doit être libre de quitter pour un autre site, dès lors qu’un calcul quelconque lui en démontre l’avantage. Exemple (dans l’hypothèse où ce calcul serait de type fiscal) : est-il plus intéressant pour moi que je devienne citoyen belge, un citoyen suisse ou un citoyen monégasque ? C’est ce principe d’une liberté intégrale de circuler sur tous les sites de la planète (et celui, complémentaire, d’une régularisation automatique de toutes les installations passagères qui s’ensuivent) dont les partisans de gauche du capitalisme (qui sont, de loin, les plus cohérents) prétendent interdire toute critique philosophique, au prétexte qu’elle ne pourrait conduire qu’à des conclusions « racistes » ou « xénophobes » (on se souvient ainsi du rôle joué par la désormais célèbre figure du « plombier polonais » dans les formes de légitimations dites « anti racistes » du projet libéral de constitution européenne).
On peut découvrir sur le site internet de Bertrand Lemennicier (l’un des quatre membres de la secte libérale du Mont-Pèlerin que Luc Ferry a personnellement imposé, en 2003, au jury d’agrégation des sciences économiques), cette analyse exemplaire de Gérard Bramouillé (lui-même membre de la secte et du jury) : « L’immigré clandestin abaisse les coûts monétaires et non monétaires de la main d’œuvre. Il renforce la compétitivité de l’appareil de production et freine le processus de délocalisation des entreprises qui trouvent sur place ce qu’elles sont incitées à chercher à l’extérieur. Il facilite les adaptations de l’emploi aux variations conjoncturelles et augmente la souplesse du processus productif. »
Il est donc politiquement indispensable de veiller, insiste l’universitaire patronal, à ce qu’on en vienne pas, par xénophobie, à faire de l’immigré clandestin « le bouc émissaire facile d’un problème difficile ». On trouvera dans cette analyse, le fondement idéologique ultime (conscient ou inconscient) de tous les combats actuels de l’extrême gauche libérale (comme ceux, par exemple, du très médiatique « Réseau Education Sans Frontières ») pour légitimer l’abolition de tous les obstacles à l’unification juridique marchande de l’humanité. »
Michéa, L’empire du moindre mal, 2007.
(photo: adriana lit Debord))
12:28 | Lien permanent | Commentaires (10)
25/06/2011
sopranos
« (…) Sans surprise, l'Italien Mario Draghi a été officiellement nommé ce vendredi par les dirigeants européens réunis pour succéder au Français Jean-Claude Trichet à la présidence de la Banque centrale européenne (BCE). «Super Mario», comme il est surnommé, qui avait reçu le soutien unanime des ministres des Finances européens il y a un mois, débutera son mandat en novembre 2011 pour une durée de huit ans. » le figaro
« (…) En effet, à un moment où une grande campagne médiatique tente de les convaincre que le meilleur candidat pour succéder à Jean- Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne serait un ancien vice-président de Goldman Sachs Europe, Mario Draghi, ils doivent anticiper le chaos que génèrerait le risque d'implication d'un président de la BCE dans l'une des multiples enquêtes qui se développent contre Goldman Sachs aux Etats-Unis et en Europe. Comme pour le risque nucléaire abordé dans une autre partie de ce numéro du GEAB, il faut multiplier la probabilité de l'évènement par l'importance des conséquences. Or la tendance est sérieusement à la hausse pour le premier facteur, tandis que les conséquences d'un tel événement feraient de Mario Draghi une vraie bombe atomique (notamment en termes d'opinion publique) au sein de la principale institution de l'Euroland. Mais quand on sait que sa candidature est poussée par Wall Street et la City londonienne, via des journaux comme le Wall Street Journal ou le Financial Times qui sont en pointe depuis 18 mois dans les attaques contre l'Euro, serait-ce une éventualité finalement si surprenante ? » GEAB n°55
« « Dis-moi qui t'a fait roi et je saurai quel dirigeant tu seras » dit le proverbe. Pour Mario Draghi, s'il devient le successeur de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, la réponse coule de source. Ceux qui l'auront fait roi seront deux politiciens sans scrupules, sans plus la moindre légitimité démocratique dans leurs pays respectifs, et la finance internationale incarnée par Goldman Sachs, la banque d'affaire accusée par le Congrès américain de ne respecter aucune règle d'éthique et qui a permis à la Grèce de cacher son déficit public réel pendant des années (opération organisée quand Mario Draghi en était le vice-président pour l'Europe). » source
« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis. » Thomas Jefferson (1802)
11:27 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mario draghi
20/06/2011
ras
10:35 | Lien permanent | Commentaires (14)
18/06/2011
régénération
« Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair, Jack Straw et David Blunkett, a fait une révélation de taille, dans l’émission Question Time de la BBC. Il a en effet dévoilé que l’énorme augmentation de l’immigration durant la dernière décennie était une politique délibérée et organisée par les Travaillistes afin de modifier la constitution ethnique de la Grande Bretagne :
« Outre les besoins du marché du travail, il y avait également une motivation « politique » derrière la politique d’immigration. [Les ministres entendaient] mettre le nez des conservateurs dans la diversité ».
Cet apparatchik de premier rang a précisé que les dirigeants travaillistes avaient opéré secrètement, craignant que cette politique ne perturbe « la classe ouvrière qui est son vivier électoral ». Les vraies raisons, qui figuraient dans les premières versions du rapport Performance and Innovation Unit, rédigé par Downing street, ont été supprimées dans la version finale du document afin de ne pas révéler cette politique délibérée et organisée. Selon lui :
« l’immigration de masse était pour le gouvernement le moyen de rendre le Royaume Uni totalement multiculturel. Cette politique délibérée a duré de 200 au moins jusqu’au mois de mai 2008, date à laquelle on a mis en place le nouveau système de points.»
Ce qui a entraîné l’arrivée, selon le think tank Migration Watch, de plus de trois millions de nouveaux immigrés. » (Source : Faits et documents 15-30/11/09)
Je reviens brièvement là-dessus car cela éclaire beaucoup de choses :
-les révélations de ce cuistre progressiste sont à mon avis emblématiques de la quasi-totalité de la classe politique et médiatique européenne,
-à rebours de la doxa bien-pensante qui répète en boucle que l’immigration de masse/ de peuplement que connaît ce continent depuis 40 ans obéit seulement à un rationnel économique et/ou démographique, elles démontrent une vision idéologique claire: MODIFIER LA CONSTITUTION ETHNIQUE DE LA GRANDE-BRETAGNE ! rien de moins et on comprend que pour des sujets aussi secondaires, les peuples concernés n’aient pas été consultés,
-mieux encore, la volonté de dissimuler cette entreprise est manifeste : pas question de s’ouvrir de cette question aux ploucs trops cons pour saisir la beauté du projet multiculturel//Babel mais assez bon pour constituer malgré tout le « vivier électoral » de ce « parti travailliste » émétique qui les poignarde dans le dos,
-j’imagine que ces enculés s’étonnent après de l’abstention électorale grandissante et de la défiance des citoyens à leur égard, ce fameux "divorce", objet de tant d'interrogations chez nos amis têtes-plates des Inrocks ou de Terra Nova, d'ailleurs décidés à régénérer un peuple français de substitution en faisant appel aux "jeunes, femmes et immigrés", achevant ainsi de trahir leur "vivier électoral",
-étonnant comment cette entreprise, idéologique et coercitive, de régénération de peuples entiers, à leur insu et pour leur « bien », rappelle celle des révolutionnaires Français les plus « intransigeants », comme Fouché (dit le « mitrailleur de Lyon »…):
« Le peuple Français ne veut pas plus d’une demi instruction que d’une demi liberté ; il veut être régénéré tout entier, comme un nouvel être sorti des mains de la nature ». (Nature humaine et Révolution Française, Xavier Martin)
L’idéal serait sans doute finalement de régénérer nos élites. D'une manière ou d'une autre.
10:17 | Lien permanent | Commentaires (18)
17/06/2011
29
« (…) On sait maintenant avec certitude que la situation économique en Europe et aux États-Unis va se dégrader à un stade qui dépassera la crise de 1929. Pour s’en persuader, on peut se référer au Baltic Dry Index (BDI), qui est un indice des prix pour le transport maritime de matières sèches (tels que les minerais, le charbon, les métaux, les céréales, etc). Il est établi sur une moyenne des prix pratiqués sur 24 grandes routes de transport maritimes internationales.
En deux ans, le BDI a chuté de 62,25 %, et les prévisions à court terme indiquent un effondrement quasi aussi important. Ce qui fait l’intérêt des prévisions du BDI comme indicateur réel de l’économie mondiale, c’est qu’il se base sur la logistique à mettre en place sur ces six prochains mois sur ces 24 routes maritimes. En effet,on ne décide pas du jour au lendemain d’envoyer des cargos autour de la planète, et la planification du semestre à venir indique que la récession en cours va dépasser tout ce que l’on a déjà connu depuis 2008.
Peu importe de savoir à quel niveau ces mouvements d’indignés sont manipulés, il nous suffit de reconnaître que leur spectacle occupe la totalité du terrain de la contestation, de sorte à empêcher toute opposition réelle et crédible d’émerger et de présenter un programme alternatif qui aurait pour but de prendre en urgence les mesures nécessaires avant que la situation devienne impossible à gérer. Mais, ce qui se profile, c’est le contraire : faire dégénérer la situation jusqu’à la limite de la guerre civile afin d’imposer des mesures qu’aucune proposition démocratique n’aurait pu permettre. »
« (…) Le 15 Décembre 2010, dans le GEAB N°50, l'équipe de LEAP/E2020 anticipait l'explosion des dettes publiques occidentales pour le second semestre 2011. Nous décrivions alors un processus qui partirait de la crise des dettes publiques européennes (1) pour mettre ensuite le feu au cœur du système financier mondial, à savoir la dette fédérale US (2). Et nous voici, avec ce GEAB N°56, à l'orée du second semestre 2011, avec une économie mondiale en plein désarroi (3), un système monétaire global de plus en plus instable (4) et des places financières qui sont aux abois (5), tout cela malgré les milliers de milliards d'argent public investis pour éviter précisément ce type de situation. L'insolvabilité du système financier mondial, et au premier chef du système financier occidental, revient à nouveau sur le devant de la scène après un peu plus d'une année de politiques cosmétiques visant à noyer ce problème fondamental sous des tombereaux de liquidités.
Nous avions estimés en 2009 que la planète comptait environ 30.000 milliards USD d'actifs-fantômes. La moitié à peu près s’est envolée en fumée en six mois entre Septembre 2008 et Mars 2009. Pour notre équipe, c'est maintenant au tour de l'autre moitié, les 15.000 milliards d'actifs-fantômes restants, de s'évanouir purement et simplement entre Juillet 2011 et Janvier 2012. Et cette fois-ci, les dettes publiques seront de la partie également, contrairement à 2008/2009 où ce sont essentiellement les acteurs privés qui avaient été touchés. Pour prendre la mesure du choc qui se prépare, il est utile de savoir que même les banques américaines commencent à réduire leur utilisation des Bons du Trésor US pour garantir leurs transactions, par crainte des risques croissants pesant sur la dette publique US (6).
Pour les acteurs de la planète financière, le choc de l'Automne 2011 va ainsi correspondre au sens littéral au fait de sentir le sol se dérober sous leurs pieds, puisque c'est bien le socle du système financier mondial, le Bon du Trésor US, qui va s'enfoncer brutalement (7). »STROKES/THE END
21:29 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : crise de 29
16/06/2011
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23:13 | Lien permanent | Commentaires (11)
retour des clivages
(par François MARTIN du Midi Libre)
Il était temps! Gauche et droite face à face. Un camp contre l’autre. Projet contre projet. Le mariage des homosexuels. La politique fiscale. La stratégie énergétique. La lutte contre l’insécurité... La campagne présidentielle a enfin démarré. Elle apporte un vent frais dans le tumulte des petites phrases anodines, des guerres picrocholines... Bien sûr, surgit également la pratique des boules puantes. Celle des chausse-trappes. Des vrais faux scandales. Le cas Luc Ferry, l’exemple de Jack Lang, le dérapage contrôlé de Chirac... Néanmoins, les débats et l’affrontement des idées sont revenus. Regardez la loi sur le mariage homosexuel. La droite revendique ses valeurs. Défend des positions conservatrices. Comme à l’époque du Pacs... La gauche prend le contre-pied en s’engageant pour demain. Tandis que l’extrême droite plonge dans l’outrance. Ouvrez le dossier fiscal ou celui du nucléaire. Là aussi, les avis divergent, évoluent ou se tranchent à la hache. Il était de bon ton de renvoyer dos à dos droite et gauche. De les mettre dans le même panier de crabes. Les populistes de tout poil et les déclinologues patentés en seront pour leur frais. Le retour des clivages est une excellente nouvelle. Avant tout pour la démocratie. »
Ha, ha ! j’adore ce genre d’édito grotesque. Pauvre françois Martin, je te prédis une brillante carrière journalistique et une belle pelure de lemming ! Mais afin de mieux saisir l’ampleur de ton dérisoire « retour des clivages » tu pourrais jeter un œil à la liste des habitués du Siécle ou bien à la façon dont votent nos députés de « gauche » et de « droite » au parlement européen…ça donne une bonne idée de cette « démocratie » en forme de cage d’acier que tu portes au pinacle, petit pitre.
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« Mariage homosexuel : "pourquoi pas la polygamie !", demande Marine Le Pen
Parmi "les règles de notre société", "le mariage s’effectue entre un homme et une femme", a déclaré Mme Le Pen sur France Inter. (...) "Je ne pense pas qu’il soit positif de changer cette règle, parce que si on part de ce principe, on peut aller à la limite très loin dans la modification de notre civilisation", a-t-elle jugé. (...) "Pourquoi pas l’autorisation de la polygamie !", a-t-elle poursuivi. "Il existe des familles polygames, pourquoi est-ce que demain un certain nombre de groupes politico-religieux ne demanderaient pas que la polygamie, sous prétexte d’égalité des droits, soit inscrite dans le code civil français ?", a-t-elle ajouté. "Et bien, c’est une autre civilisation", a-t-elle estimé.
(...) "On peut décider pourquoi n’a-t-on le droit de se marier qu’avec un homme, et pas avec plusieurs ? Et vous aurez des gens qui le demanderont", a-t-elle assuré. Mme Le Pen a également réaffirmé qu’elle était "contre le droit d’adoption" pour les homosexuels. »
MLP, qu’il est de bon ton de faire passer pour une débile profonde ou une FAF pointe là un point clef de nos sociétés modernes nommées « démocraties libérales » (point évidement soigneusement écarté par nos modernes au profit de l'incontournable LUTTE CONTRE TOUTES LES DISCRIMINATIONS): à savoir que dés lors que nos sociétés ne sont plus régies par aucune morale religieuse, philosophique ou politique commune hormis la toute-puissance du marché (ce « doux commerce ») et le droit procédural (sorte de code de la route censé, non pas dire le Bien mais le Juste, c'est-à-dire éviter aux individus de trop se cogner entre eux), ABSOLUMENT RIEN n’est plus là pour borner l’extension infinie de nouveaux droits (des « combats » ou une « résistance à l’ordre moral » dirait un journaliste de Midi Libre ou de Télérama), par nature transgressifs et opposables, matière à une judiciarisation sans fin de nos sociétés (la « guerre de tous contre tous » disait Hobbes, l’«envie du pénal » pour Murray). L’ajustement se faisant au gré des campagnes d’opinions, des sondages ou de la puissance relative de lobbys souvent aussi minoritaires qu’agressifs et, donc, médiatisés… (ACT UP, INDIVISIBLES, INDIGENES, etc.).
Médiatisation encore bien obscure pour certains :
« Dans une interview au quotidien d’Edouard de Rothschild (Libération, 10 février 2007), l’inimitable Eric Fassin s’extasie devant l’enthousiasme dont les maigres troupes du « réseau éducation sans frontières » sont devenues l’objet, et en un temps record, de la part des médias officiels (et donc également des stars du show biz) : « Dans un contexte de dérive droitière –écrit-il- qui aurait imaginé le succès de RESF ? » Soit. Admettons que notre brillant universitaire n’ait pas beaucoup d’imagination (il lui en avait fallu, pourtant pour avancer son célébrissime « On ne naît pas noir, on le devient ! »). Mais dans ce cas précis, c’est tout de même inquiétant : il suffisait, en effet, à Eric Fassin de savoir lier logiquement ses deux affirmations : c’est précisément parce que le libéralisme économique est devenu tout puissant que le réseau est aussi médiatisé. » (Jean Claude Michéa, La double pensée, 2008)
Id est, lorsque les néo-français d’origine africaine et/ou de culture/religion musulmane seront non pas 5 ou 7 millions mais 10, 15 ou 25, rien n’interdira au législateur de se pencher sur la question de la polygamie, de l’institution de tribunaux communautaires islamiques, de la légalisation de pratiques rituelles ancestrales comme l’infibulation ou la lapidation de femmes adultères, voire un moratoire sur les crimes d’honneurs (ou une mission de réflexion).
J’évoque la question de l’islam parce qu’elle nous touche directement mais je ne vois pas en quoi le débarquement de plusieurs millions d’Ossètes ou de Thaïs ne produirait pas le même effet destabilisant: la question centrale reste, non pas la nature intrinsèque de l’islam et sa « compatibilité » avec nos sociétés laïques mais le NOMBRE d’allogènes et la rapidité du phénomène migratoire (un millions de musulmans ne posent pas problème, cinq ou quinze oui).
Sur le fond la question incontournable reste de savoir ce qui rend possible la vie en communauté et limite le risque de guerre civile idéologique: à mon humble avis, des "valeurs civilisationnelles communes" (Aristote), ce que ne sont ni le marché ni le droit, à l'évidence.
23:13 | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : aristote, michéa, le pen, midi libre, fassin
11/06/2011
divorce
En revenant du marché ce matin, pris le temps de feuilleter l’Huma, relique du communisme orthodoxe, désormais groupusculaire et sponsorisé par l'état, cette chose qu’il rêvait de dissoudre pour établir la dictature du prolétariat préparant le terrain à l’avènement de cette société sans classes tant espérée…Un penseur marxiste du genre Tony Négri vous expliquerait que le mieux est d’accélérer l’hubris du Capital et, ainsi, de précipiter sa chute…le gros problème est, à mon avis, que le temps joue désormais avec Mittal et Carrefour…et contre ce genre de gogo.
Toujours réjouissant d’observer in vivo comment des hommes peuvent adopter des postures aussi schizophréniques sans s’émouvoir ou tomber du train…je m'explique: dans le même journal, un article dans le style stalinien plombé, appellant à la lutte contre la délocalisation des usines Peugeot et la désindustrialisation de nos contrées puis un autre appellant à soutenir la lutte contre la réduction des soins aux sans-papiers et à la régulation massive de ces derniers…C’est quand même phénoménal que ces zeks ne se rendent pas compte que les deux phénomènes participent exactement de la même logique, celle du gosplan néo-libéral (libre circulation des hommes marchandises et capitaux) et qu’il est absolument incohérent de soutenir l’un en combattant l’autre.
On peut donc raisonnablement se demander dans quelles mesures, et à la lumière du scandale de l’UIMM (financement des quatre principales centrales syndicales françaises par les organisations patronales à hauteur de plusieurs millions d’euros depuis des décennies) si ce genre de torchon progressiste avec le personnel humain qui va avec, ne sont pas simplement rémunérés afin de garantir la cohérence du spectacle et la tranquillité des menées progressistes des missi dominici des JP Morgan et autres puissants de ce monde. Idem pour la floppée d’associations pseudo-antiracistes, de think-tanks progressistes et autres clergés métisseurs et vivrensemblesques et sponsorisés par Benneton et la Société Géniale. Et par moi, bordel!
De l’autre côté du cercle de raison, donc, vous trouverez le « journaliste de droite », genre Boissonnat ou Imbert, habitués des pages roses du figaro ou de l’Expansion ou de l’Express, apôtre du néo-libéralisme économique pour lequel l’élément essentiel est le marché : le doux commerce (Montesquieu) est le seul à même d’instaurer les conditions de la paix sociale. L’état doit être minimal et réduit aux simples tâches régaliennes, celles que l’individu, la société civile, n’est pas à même d’assurer : une sorte de veilleur de nuit. Toute intrusion de l’état dans le jeu du marché et les rapports commerciaux fondant la société sont vécus comme une agression inqualifiable, une simple aberration, en fait. Le même bonhomme est conscient que cette vision économiste de la société ne va pas sans son double culturel et politique qui commande d’abolir les derniers tabous, de « décloisonner le monde » et d’apporter aide et soutiens à la cohorte de « sans papiers », alias armée de réserve du capitalisme globalisé. Mais privilégie globalement l’approche mécanistique du marché en tant que mécanisme régulateur central de nos sociétés.
TerraNova™ discutaillait récemment sur la disparition de l’électorat populaire de gauche et sur la nécessité de renouveler l’électorat traditionnel du PS avec les jeunes, les femmes et les immigrés et dévoile la fuite massive de l’électorat populaire vers l’abstention ou le vote FN. Pas, donc, pour le regretter et corriger le tir, mais pour l’entériner et se tourner vers d’autres.
Illustration manifeste de la rupture entre l'exigence de conservation des peuples de gauche comme de droite et l'hubris transgressive (relativiste et déconstructionniste) de leurs "élites".
Orwell et Lasch rappelaient, eux, que le socialisme originel a TOUJOURS intégré un certain conservatisme (culturel, politique et économique), contrairement au catéchisme transgressif et moralisateur de nos modernes néo-libéraux « de gauche/culturels » ou « de droite/économiques ». Comme pour donner raison à Kolakovski constatant l’impossibilité de la figure du conservateur dans nos sociétés modernes.
Pour revenir à l’Huma, il fut un temps pas si lointain ou le premier secrétaire du PCF pouvait appeler à l’arrêt de toute immigration afin de protéger les salariés français, et à l’expulsion des dealers marocains. On mesure, avec ce genre de fait divers et à la lumière des combats contemporains du même parti, le chemin accompli par le camp du Progrès.
19:12 | Lien permanent | Commentaires (23)
09/06/2011
logiciel
« Winston laissa tomber ses bras et remplit lentement d’air ses poumons. Son esprit s’échappa vers le labyrinthe de la double-pensée. Connaître et ne pas connaître. En pleine conscience et avec une absolue bonne foi, émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux opinions qui s’annulent alors qu’on les sait contradictoires et croire à toutes deux. Employer la logique contre la logique. Répudier la morale alors qu’on se réclame d’elle. Croire en même temps que la démocratie est impossible et que le Parti est gardien de la démocratie. Oublier tout ce qu’il est nécessaire d’oublier, puis le rappeler à sa mémoire quand on en a besoin, pour l’oublier plus rapidement encore. Surtout, appliquer le même processus au processus lui-même. Là était l’ultime subtilité. Persuader consciemment l’inconscient, puis devenir ensuite inconscient de l’acte d’hypnose que l’on vient de perpétrer. La compréhension même du mot « double pensée » impliquait l’emploi de la double pensée » George Orwell, 1984.
La double pensée est sans doute ce qui définit le mieux toute la cléricature politique et médiatique contemporaine. Les exemples sont innombrables et quotidiens. Tout récemment une grande partie de la classe politique de « gauche » soutenant un DSK coupable de viol (et non pas d’autre chose) au motif que « cela ne lui ressemble pas » alors même que c’est archétypal du personnage. Récemment un JF Kahn assénant « off » quelque bonne grosse vérité sur la transformation démographique accélérée de notre environnement humain sous l’effet d’une immigration de peuplement délirante alors qu’il la nie jour après jour dans son torchon bien-pensant. Tel autre Meirieu ou Bégaudeau assurant que le chaos éducatif contemporain n’en est pas un mais que le niveau monte…etc., etc.
Comment croire que des personnages qui se mentent à eux-mêmes puissent ne pas mentir à leur entourage, à leurs lecteurs, à leurs électeurs, à leurs compatriotes ?
La double pensée est, in fine, l’unique façon de survivre socialement mais aussi moralement dans un monde ou le mensonge est omniprésent et tyrannique. Pour la très grande majorité du personnel officiel médiatique, politique et sociologique, la double-pensée n’est même pas nécessaire car les femmes et les hommes qui le compose sont intimement persuadés de la doxa qu’ils professsent. Et sont même sélectionnées sur leur aptitude à la professer de bonne foi. Encore plus redoutable…et pourtant si fréquent.
Le logiciel idéologique du journaliste ou du sociologue lambda de « gauche », mettons de Libé ou de Télérama est simple :
- l’économie de marché, son imaginaire et le monde qu’elle façonne sont incontournables. Il est urgent d’abandonner toutes approche de la question sociale, toute analyse, toute critique de la globalisation du Capital et de son imaginaire aliénant, l’économisme (avec son rituel de points de croissance, ses injonctions à consommer et à produire, sa liturgie de résultats trimestriels de tel ou tel paramètre obscur) devient la nouvelle religion séculière de tous,
- dés lors, la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux devient une évidence qui justifie l’abolition des frontières, la libre circulation des hommes d’où qu’ils viennent, la régularisation inconditionnelle de tous les clandestins et la diabolisation (reductio ad Hitlerum) de tous ceux qui s’opposent à cette logique modernne et irréfutable (il n’ya pas d’alternative, au moins dans le « cercle de raison » du pitre Minc et de sa cohorte de happy-fews new-yorkais ou marrakchis); la figure de l'homme sans raçines/ hors-sol, le nomade attalinoïde planétaire devient LA NOUVELLE FIGURE ANTHROPOLOGIQUE, par essence,
- les droits de l’homme, naturels et positifs, s’appliquent à tous inconditionnellement et sont susceptibles, sachant que la société et l’Etat sont neutres idéologiquement et ne s’appuient sur aucune conception morale ou philosophique partagée, de s’étendre à l’infini au gré des novations sociétales (présentées comme des combats versus l'oppression réactionnaire) et du jeu des lobbys/minorités instrumentalisés en cour du moment, sans autre limitation que d’autres droits, par nature inconciliables et irréductibles (le droit de faire la teuf et le droit de dormir en paix ou le droit de fumer du canabis et celui à la santé, le droit à une sexualité zoophile sereine et le droit de protéger les animaux de toute violence, etc.) ; le mot d’ordre restant : METTRE A BAS LES DERNIERS TABOUS ! La coexistence forcée d’individus aux logiques et modes de vie forcément irréductibles et désunis par l’absence de toute morale/ philosophie/ common decency partagée produit donc le chaos moderne qu’il est loisible à tous d’observer, sous couvert d’un vague bricolage « citoyen », dérisoire injonction au « vivre ensemble » alors même que le système produit à jet continu les conditions de la guerre de tous contre tous…
- la trahison des classes populaires et des peuples différenciés et enracinés dans une culture, un territoire, une langue, des traditions, au profit d’une posture nomade ultra transgressive car relativiste et déconstructionniste est escamotée par l’injonction frelatée et permanente à LA LUTTE CONTRE TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION ET DE RACISME ! autre élément incontournable de la pensée unique qui sert de colonne vertébrale à nos modernes. La seule façon pour la fraction dite « de gauche » de ce personnel politico-sociologique et médiatique pour ne pas sombrer alors dans la schizophrénie et la souffrance psychique qu’implique la double pensée étant alors de s’INVENTER un ennemi fantasmé : c’est le rôle de crétins utiles comme le pauvre Lindenberg ou le pauvre Mouchard/Joffrin qui bataillent sans relâche pour faire accroire au commun que nos sociétés seraient menacées, non pas par le consumérisme effréné et destructeurs de hordes de crétins narcissique et immatures, mais par la TERRIBLE REACTION CLERICALE, MILITAIRE ET PATRIARCALE ET SON SINISTRE ORDRE MORAL !
Et il suffit bien sûr de lire n’importe quel magazine consensuel (genre les Inrocks ou Télérama) ou de regarder une heure de W9 ou M6 boutique pour prendre conscience de la réalité du danger et de la sincérité des posturesde ces pitres…
Pour résumer, à la base, un logiciel de pensée verrouillé et transmis dés le plus jeune âge à nos têtes blondes, dont les moins affûtées intègrent les rangs panurgesques de ce personnel officiel, imprégnés qu’ils sont de la doxa unique, charge à la double pensée de verrouiller, en haut et chez les plus perspicaces, toute velléité de voir et dire le vrai.
C’est bien fait. Mais pas neuf. Cf Orwell.
Demain, le journaliste de « droite ».
le vrai:
12:07 | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : double pensée, orwell