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09/12/2011

tsé koi oublie tu fais trop rire olàlà

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"Fin 2003 des autocollants des Jeunesses Identitaires parsemaient le mobilier urbain de la ville de Grenoble et proclamaient que désormais « Face à la racaille tu n’es plus seul ». Ah oui dans tes rêves gros! « Tu » as toujours été extrêmement seul face à la racaille et le seras certainement toujours. Très forts pour déceler faiblesse et doute dans le regard et dans le code kynésique les racailleux savent aussi déstabiliser par la parole avec des formules savamment étudiées répétées et testées sur plus fort et plus méchant que toi : « kess tu regardes comme ça t’as cru jrigoilais avec toi tu veux qu’j’te déchire ta gueule ? », « vas-y essaie même pas de faire le vénère genre tu fais le cas soc’ ça marche pas avec moi ça», très forts pour « tester » et bluffer. Très forts pour identifier la désertion intellectuelle et morale, ils savent par exemple que de traiter de « facho » un adversaire FDS plus fort que soi va certainement le faire douter un peu. Presque toute leur vie est tendue vers le but de dominer dans les rapports de force, et tout chez eux est pensé en fonction de cela. C’est pourquoi il n’est pas possible de les tromper, il ne faut jamais les sous-estimer, ce sont des ordures mais pas des naïfs, c’est-à-dire exactement le contraire des membres de la majorité silencieuse.

Il faut comprendre les racailles, comprendre leurs us et coutumes. Une ancienne prof de l’éducation nationale m’expliquait récemment sa démission par le fait qu’elle se retrouvait confronté à des jeunes dont la pensée et les fondamentaux lui étaient complètement étrangers et incompréhensibles. L’honnête jeune enseignante venait d’ambiances FDS studieuses et révérait les belles lettres et se retrouve soudain confrontée à d’atroces CPF passionnés par le rapport de force capables de lâcher des « comment ça « shut » ta kru tété ma mère ? » et de « vas-y c’est bon tu m’as soulé parle même pas avec moi tsé koi oublie tu fais trop rire olàlà ». Or cela c’est l’essence même de la racaille : cette aberration totale, cette inversion des valeurs, cet incroyable culot culpabilisateur. La confrontation brutale et forcée peut s’avérer très surprenante, c’est pourquoi votre humble serviteur serait partisan de s’y préparer en écoutant et en regardant.

(...) La racaille est raciste. Que l’on se renseigne sur ce qui arrive aux Blancs qui, parce qu’ils sont paumés et en recherche de camaraderie virile se lient d’amitié avec la racaille. Regardez K-Libre. C’est affreux, affreux a regarder. Et comme il a tourné, le sort que lui ont fait ses «frères », et pourtant il avait donné tous les gages de bonne conduite, s’était même converti, avait tout adopté, tout hallal-bouffé. Malgré tout cela il a quand même été considéré comme un Blanc et un Dhimmi, et a fini comme tel. Parce qu’en face, tout blakblanbeur qu’ils se prétendent ils pensent et agissent en blacks et en beurs. Qui à honte d’être un negro a part Mickael Jackson ? Booba « Double poney ».

Eux ils ne respectent pas par libre adhésion mais par soumission au plus fort. Leur mot « respect » connote « tenir en respect », pas « avoir du respect ». Et le plus fort ils le testent en permanence pour vérifier qu’il est toujours le plus fort. Ne l’est-il plus ? Montre-t-il des signes de faiblesses ? Aussitôt c’est la curée. Des loups, des hyènes.

Comment a été tué Jean-Claude Irvoas ? Et Jean-Jacques Le Chenadec ? Et Yann Lorence ? Et les dizaines de Sébastien, de Kevin et de Cyril depuis toutes ces années ? Réponse : la curée. Seuls contre plusieurs, façon pogrom, façon Mogadiscio (La chute du faucon noir, histoire vraie).

Pourquoi hurlent-ils et réclament-ils des choses ? Pas parce qu’ils sont opprimés. Mais parce qu’ils ne sont PAS opprimés. Ça joue les mâles mais c’est tout femelle en vrai. Ils ne détestent rien tant que la liberté. Ils y sont dans le vide, ils y sont perdus. Ils souhaitent profondément une bonne dictature bien oppressive pour pouvoir jouer le seul rôle qu’ils connaissent, celui de victime. Preuve en est l’exemple systématique de leurs sociétés au « bled ». Pas un seul des 53 pays d’Afrique qui ne déroge à la règle « dictature racketteuse corrompue et obscurantiste ». Parce que l’être humain veut jouir et ne pas prendre la vie au sérieux. Et eux c’est comme ça qu’ils jouissent.

Le problème étant cet accent dégoûtant, résidus de ces langues maternelles effroyablement gutturales, qui sonnent aux oreilles comme un râle de vomissement ou d’égorgement c’est selon. Richard Millet faisait à juste titre remarquer que très étrangement, cet accent se transmet au fil des générations, et que c’est là une preuve concrète d’absence d’intégration. Idem pour le choix des prénoms donnés aux enfants. Mais revenons à l’accent. L’accent et les simagrées, ces façons d’agiter beaucoup les mains comme si leurs paroles étaient tant profondes qu’elles nécessitent l’appui d’une gestuelle. Une gestuelle disgracieuse un code kinésique et proxémique qui chez nous connote la menace. Différence culturelle te revoilà, gouffre même lorsque leur entêtement à « conservé lé tradissions » a pour résultat de paraître quoi qu’ils fassent, agressifs, violents.

racaille,lounes darboisMais au fond est-ce qu’ils paraissent violents ou est-ce qu’ils sont vraiment violents? Pour répondre à cette question nous prendrons l’exemple du « discours de Ratisbonne » de Benoit XVI. Le pape lit un texte dans lequel il cite un auteur qui dit en substance qu’il se désole de voir que les muslims sont violents. Et aussitôt les muslims dans le monde réagissent non pas en disant « comment nous violents mais pas du tout ! » mais précisément se livrent à un déchainement de meurtres de chrétiens, d’incendies d’églises et de pogroms bien lâches et accomplis en situation d’écrasante supériorité numérique. « Tu pues de la gueule » dit le philosophe au  bouffeur d’ail cru, et ce dernier de de lui gueuler en face en soufflant très fort « comment ? Moi j’pue d’la gueule ?? Moi j’pue d’la gueule ?? ». Eh bien les aberrations intellectuelles de ce calibre-là sont la spécialité de la racaille.(...)

Lounes Darbois (en grande forme..), à lire d'urgence. (Il y a du Balzac chez cet homme)

08/12/2011

america

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« Ben Bernanke, président de la réserve fédérale américaine (FED), vient de demander un « crash test » sur les trente principales banques américaines avec pour paramètres -50% sur les marchés actions et -8% du PIB américain. » source : Faits et Documents 1-15/12/2011.

Pas un peu optimiste ?

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«Le Sud est un vaste domaine dont on pourrait parler indéfiniment. Je n’en ai pas dit grand-chose et pourtant le Sud –et le Sud-ouest qui est un monde totalement différent- sont deux régions de l’Amérique qui me touchent profondément. Le vieux Sud est plein de champ de batailles, c’est une des premières choses qui vous y frappent. Le Sud ne s’est jamais remis de sa défaite. C’était une défaite purement militaire, les plus dures à supporter. L’homme du Sud a un rythme à lui, une attitude à lui devant la vie. Rien ne le convaincra qu’il avait tort ; au fond, il a un souverain mépris pour l’homme du Nord. Il a son propre panthéon d’idoles, guerriers, hommes d’Etat, écrivains, dont nulle défaite n’a affaiblit la gloire ni la renommée. Sur tous les plans, le Sud demeure solidement hostile au Nord. Il mène un combat sans espoir, très semblable à celui que l’Irlandais mène contre l’Angleterre. Si vous êtes du Nord, cette atmosphère vous affecte étrangement. Vous ne pourrez vivre longtemps dans le Sud sans finir par être miné. Le climat, les paysages, les mœurs, les coutumes, le doux parler dégagent un charme auquel il est difficile de résister. Ce monde du Sud est plus proche que tout le reste des Etats-Unis de la vie de rêve dont parlent les poêtes. Peu à peu ce monde de rêve est envahi et contaminé par l’esprit du Nord. Le Sud croule sous les pas du conquérant. De Rome à Savannah, au long des vieilles pistes, on peut retracer la marche de Sherman vers la mer. C’est la route du vandale, la route du soldat qui a dit que la guerre était un enfer et qui l’a démontré par le fer et par le feu. Le Sud ne pardonnera jamais à Sherman, jamais.

(...) Dans le Mississipi, prés des rives du grand fleuve, j'ai vu les ruines de Windsor. Il ne reste plus rien maintenant de cette grande demeure que les hautes colonnes grecques couvertes de vigne vierge. On voit tant de ruines élégantes et mystérieuses dans le Sud, tant d'images de mort et de désolation, tant de spectacles fantomatiques. Et toujours dans les coins les plus beaux, comme si l'envahisseur, visant les centres vitaux, avait voulu frapper aussi l'orgueil et l'espoir de sa victime. On ne peut s'empêcher de rêver à ce qu'aurait pu être cette terre bénie si les ravages de la guerre lui avaient été épargnés, car dans nos Etats du Sud, ce qu'on appelle la « culture esclavagiste » n'avait donné encore que ses toutes premières fleurs. Nous savons ce que les cultures esclavagistes de l'Inde, de Rome, de l'Egypte et de la Grèce ont légué au monde. Nous leurs sommes reconnaissants de cet héritage ; nous ne le repoussons pas sous prétexte qu'il a été bâti sur l'injustice. Qui donc a le courage devant ces merveilles du passé, de s'écrier : « Il aurait mieux valu que rien de tout cela n'eut été si pour créer ces chefs-d'œuvre il a fallu priver un seul être humain de sa liberté ! » Qui sait quelles splendeurs auraient pu s'épanouir dans des foyers de culture comme Charleston, Savannah, New Orléans !

(...) Il est des milliers de lieux de rêve dans le vieux Sud. On peut s'asseoir sur un banc dans un minuscule jardin confédéré, ou s'allonger sur les rives d'un canal ou se poster sur un remblai dominant une réserve Indienne : l'air est doux, lourd encore de parfums, le monde semble endormi, mais l'atmosphère est chargée de noms magiques, d'événements historiques, d'inventions, d'explorations, de découvertes. Riz, tabac, coton : à partir de ces trois éléments, seul le Sud a composé une grande symphonie d'activité humaine. Tout cela est fini maintenant. Un nouveau Sud est né. On a retourné le sol du vieux Sud. Mais les cendres en sont encore tièdes. »

Henry Miller, Le cauchemar climatisé, 1945.

05/12/2011

Jean Moulin pride

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"Il faudrait peut-être parler des vrais sujets, lance-t-il en anglais, langue obligatoire de la journée. Les bonus, c’est bien gentil, mais je crois que vous ne vous rendez pas compte que d’ici deux jours, ou une semaine, notre monde pourrait disparaître. C’est Armageddon". source

Il est bien évident que la priorité des priorités en 2011 en plein chaos -armageddon, disent certains bien informés (non, pas Baroin)...- est d'aller récupérer dans quelque hospice bavarois des vieillards "officiellement dans l'incapacité de parler ou de se souvenir" qui furent il y a 67 ans des gamins paumés et meurtriers de la division Das Reich à Oradour...
D'autres enfoirés courent toujours dans la pampa et ne verront jamais un juge. Et Dresde à côté, c'était du flutiau au niveau dévastation planétaire...


podcast

low cost

alain de benoist
























"En 1973, peu de temps avant sa mort, le président Pompidou reconnaissait avoir ouvert les vannes de l’immigration à la demande d’un certain nombre de grands patrons, tel Francis Bouygues, désireux de bénéficier d’une main-d’oeuvre docile, bon marché, dépourvue de conscience de classe et de toute tradition de luttes sociales, afin d’exercer une pression à la baisse sur les salaires des travailleurs français, de réduire leurs ardeurs revendicatrices, et subsidiairement de briser l’unité du mouvement ouvrier. Ces grands patrons, soulignait-il, en « veulent toujours plus ». Quarante ans plus tard, rien n’a changé. A un moment où plus aucun parti de gouvernement ne se risquerait à demander qu’on accélère encore le rythme de l’immigration, seul le patronat se prononce en ce sens, tout simplement parce que c’est toujours son intérêt. La seule différence est que les secteurs économiques concernés sont désormais plus nombreux, dépassant le secteur industriel ou la restauration pour s’étendre à des professions autrefois épargnées, telles que les ingénieurs ou les informaticiens.


La France, on le sait, a fait massivement appel à l’immigration dès le XIXe siècle. La population immigrée représentait déjà 800 000 personnes en 1876, 1,2 million de personnes en 1911. D’abord centre d’attraction des émigrations italienne et belge, l’industrie française a par la suite attiré les Polonais, puis les Espagnols et les Portugais. « Cette immigration, peu qualifiée et non syndiquée, va permettre à l’employeur de se soustraire aux contraintes croissantes du droit du travail ». En 1924, une Société générale d’immigration (SGI) est même créée à l’initiative du Comité des houillères et des gros exploitants agricoles du Nord- Est. Elle ouvre des bureaux de placement en Europe, qui fonctionnent comme une pompe aspirante. En 1931, on comptera 2,7 millions d’étrangers en France, soit 6,6 % de la population totale. La France affiche alors le plus fort taux d’immigration du monde (515 pour 100 00 habitants). « Un bon moyen pour toute une partie du patronat de faire pression à la baisse sur les salaires […] Dès cette époque, le capitalisme cherche à mettre en concurrence la force de travail en faisant appel à des armées de réserve salariales ».


Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, les immigrés vont de plus en plus fréquemment venir des pays du Maghreb, Algérie d’abord, puis Maroc. Des camions affrétés par les grandes entreprises (surtout dans le secteur automobile et le bâtiment) viennent par centaines les recruter sur place. De 1962 à 1974, près de deux millions d’immigrés supplémentaires vont ainsi gagner la France, dont 550 000 recrutés par l’Office national d’immigration (ONI), organisme géré par l’Etat, mais contrôlé en sous-main par le patronat. Depuis lors, la vague n’a cessé de s’amplifier. « Quand il y a pénurie de main-d’oeuvre dans un secteur, explique François-Laurent Balssa, de deux choses l’une, soit on augmente les salaires, soit on fait appel à la maind’oeuvre étrangère. C’est généralement la seconde option qui restera privilégiée par le Conseil national du patronat français (CNPF), puis, à partir de 1998, par le Mouvement des entreprises (Medef) qui prend sa succession. Choix témoignant d’une volonté de profits à court terme, qui devait retarder d’autant l’amélioration des outils de production et l’innovation en matière industrielle. Dans le même temps, en effet, l’exemple du Japon montre que le refus de l’immigration au profit de l’emploi autochtone a permis à ce pays d’accomplir sa révolution technologique avant la plupart de ses concurrents occidentaux».


L’immigration a donc au départ été un phénomène patronal. Elle continue de l’être aujourd’hui. Ceux qui veulent toujours plus d’immigration, ce sont les grandes entreprises. Cette immigration est conforme à l’esprit même du capitalisme, qui tend à l’abolition des frontières (« laissez faire, laissez passer »). « Obéissant à la logique du dumping social, poursuit François-Laurent Balssa, un marché du travail “low cost” s’est ainsi créé avec des “sans-papiers” peu qualifiés faisant office de bouche-trou. Comme si les grands patrons et l’extrême gauche s’étaient donné la main, les uns pour démanteler l’Etat-social, à leurs yeux trop coûteux, les autres pour abattre l’Etat-nation, trop archaïque ». C’est la raison pour laquelle le parti communiste et la CGT – qui ont radicalement changé d’orientation depuis – ont combattu jusqu’en 1981 le principe libéral de l’ouverture des frontières, au nom de la défense des intérêts de la classe ouvrière. (...)" suite

Alain de Benoist, 2011

04/12/2011

polygames modérés

afp,muezzin,levaï,braudel,islam en europe,jacques douyau























"(...) Or, l’erreur - ou le piège - est de poser le problème de l’immigration en terme de racisme, alors qu’il est religieux et culturel - qu’il s’agit, en fait, d’un immense problème de civilisation. Fernand Braudel, qui a passé sa vie à étudier les civilisations et la Méditerranée, va au cœur du problème quand il écrit dans son livre « L’Identité de la France »: Je n’ai rien contre les mosquées qui s’élèvent en France, de plus en plus nombreuses et fréquentées. Mais elles sont le signe de l’assimilation refusée, impossible, pour le moins très lente et difficile, de musulmans d’Afrique du Nord qui ne viennent chercher chez nous que du travail. Car l’islam n’est pas seulement une religion, c’est une civilisation plus que vivante, une manière de vivre.

Que la civilisation, « la manière de vivre » de l’islam, même devenu français, soit compatible avec la civilisation et la manière de vivre de la vieille nation judéo-chrétienne que nous sommes, il faut vivre dans les nuées pour le croire. L’islam, « civilisation plus que vivante », n’a jamais toléré une autre religion, une autre culture, d’autres mœurs, que les siennes. L’islam convertit et assimile. Partout, dans notre siècle, le monde musulman a soit rejeté, soit « converti » les religions minoritaires. La Turquie a éliminé les Arméniens et les Grecs. Le christianisme n’a plus de réalité en Afrique du Nord. Alexandrie est désormais uniquement arabe. Le Liban, ultime pays de coexistence pacifique, éclate sous nos yeux. Pas d’églises en Arabie saoudite, mais on va élever une mosquée colossale à Rome. La seconde religion de France est, d’ores et déjà, l’islam. Or, le jour où, selon la péroraison de M. Levaï, « le cri du muezzin sera aussi normal, en France, que le bruit de la cloche ». Quand, alors, cette très vieille nation appelée France aura vécu."

Jacques DOUYAU, 1985

photo: jusque là, ça va encore..

01/12/2011

usure

"Mais parmi tous les mécanismes concentrationnaires, il en est un plus subtil et plus puissant, dont l'ignorance était quasi totale il y a trente ans (ndlr, écrit en 1950, donc en 1920). Aussi suis-je bien obligé de l'exposer en détail. C'est le mécanisme bancaire qui multiplie les méfaits de l'usure et du crédit. En effet, d'un côté, par l'addition des intérêts il double, puis quadruple toute dette en quinze puis trente ans, d'un autre côté, par le subterfuge du crédit et de la monnaie scripturale, il vampirise toutes les richesses mobilières et surtout immobilières d'une nation, puis du monde.

L'usure a toujours été interdite par le Droit canon romain, puis par le Coran. Le catéchisme du concile de Trente est formel: "Tout ce qu'on prend au delà de ce qu'on a donné est usure... c'est pourquoi le prophète Ezéchiel (18-17) dit que Celui-là sera juste qui n'aura rien pris au-delà de ce qu'il aura prêté . Et Notre Seigneur nous ordonne, dans Saint-Luc? (6-35), de prêter sans en rien espérer. Ce péché a toujours été considéré, même par les païens, comme un crime très grave et très odieux" et le concile ajoute, "c'est ce qui fait dire à Ciceron que prêter à usure ou tuer un homme c'est la même chose. Et en effet, ceux qui prêtent à usure vendent deux fois une même chose, ou ils vendent ce qui n'est point".

Il faudrait bien peu connaître l'histoire des civilisations pour s'imaginer qu'il ne s'agit là que d'un pincipe de morale et non pas d'un principe fondamental de bonne organisation de la société civile... car il n'y a qu'une seule clé pour les Deux Royaumes (celui de la Terre et celui du Ciel).

La civilisation égyptienne a duré quelques cinq mille ans; elle ignorait la monnaie. Les diverses civilisations mésopotamiennes se sont effondrées les unes après les autres, au bout de quelques siècles, s'entre-déchirant, s'entre-détruisant. Elles connaissaient non seulement le trafic des lingots, mais l'usure, c'est-à-dire le "croît de l'argent" comme l'appelle le code d'Hammourabi. L'intérêt pouvait légalement atteindre 25% et montait jusqu'à 100 et 140%...

L'Encyclopaedia Britanica (article Money, édition de 1929) souligne que l'écroulement de la Grèce au VIème siècle comme l'effonfrement de l'Empire romain sont également dus à l'usure. Ainsi que l'a montré G. Ferrero dans: la Grandeur et le déclin de Rome, Jules César fut brisé pour s'être montré incapable de résoudre "la gigantesque accumulation d'intérêts inaliénables qui avaient concentré toute la richesse en quelques mains, réduisant les petits propriétaires en esclavage".

Vous commencez à soupçonner pourquoi Cicéron est plus dur dans ses jugements que les Pères de l'Église! (...)"

JG Bardet

28/11/2011

what else?

Never let on that we are here  Spirals of light  Seasons disguise  Fragmented symbols  Depictions of our past  Unwelcome, forgotten  Ascend the uncertain of the Wealth of light  The dawn holds secrets for us all .jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"L'Italie va demander 600 milliards au FMI (!!!) et l'Irlande demande elle aussi a) une remise de sa dette (de type 50% grec), et b) une aide urgente du FMI. La Hongrie a aussi présenté sa demande urgente, lire ici! Christine Lagarde est au bord de la crise de nerfs et seule la Fed, avec sa planche à billets peut "sauver" l'euro cette semaine lire ici Ambrose Evans Pritchard ou bien ici le grand papier de ZH sur base Reuters. Hélas, la règle est simple: quand un pays doit payer plus de 4,5% sur ses Bons du Trésor, il est mort, c'est juste une question de temps, un peu comme quand on étrangle lentement quelqu'un. Ainsi, à l'Elysée Nicolas Sarkozy a dû s'étouffer voyant que Rome a été obligée de payer 6,5% sur du 6 mois (!!) et 7,8% sur du 2 ans. D'où la réunion de Strasbourg pour essayer de "calmer" les marchés. Pourtant, à ce rythme, la bourse italienne n'a plus que quelques semaines, au mieux quelques mois devant elle. Et il va sans dire que les jours d'Unicredit sont comptés. Le bon italien sur 5 ans a été vendu avec un taux de... 7,847%, du pur suicide pour le nouveau gouvernement Goldman Sachs Italia de Mr Monti. Pour Madrid ce n'est guère mieux: le FT nous apprend qu'elle a été obligée de payer 5,11% sur le Bon du Trésor à 3 mois "more than double the rate it paid last month and higher than yields for Greece and Portugal in recent sales of three-month bills. Yields on Spain's six-month bills averaged 5,227% in the auction, up from 3,302% last month". Et pour finir, voici le Polaroid du 23 novembre par Mr Arfeuille: "Ce n'est plus seulement la périphérie de la zone euro qui est touchée par l'explosion des taux d'intérêt. Maintenant, le coeur lui-même est touché: il voit ses taux d'intérêt devenir exorbitants. Les investisseurs internationaux n'ont plus confiance dans six Etats européens. Pour eux, les taux des obligations à 10 ans sont au-dessus de 5%.":

Belgique : 5,483 %.
Espagne : 6,646 %.
Italie : 6,969 %
Irlande : 8,207 %.
Portugal : 11,313 %.
Grèce : 29,041 %.

Puis vous avez ces titres de Bloomberg et de ZH, mettant en garde contre la France: "Fitch Pours A-98 Gasoline On The European Fire, Threatens AAA Rating Of Parent France" et cela après le fiasco des Bons du Trésor allemands qui n'ont pas trouvé preneurs... Un autre très mauvais signe. Le plus génial fut ce commentaire de ZH "It just goes from bad to surreal in Europe where the latest moment of pure Greek "gods kill titans" tragicomedy, comes from French rating agency Fitch threatening to cut... France". Seul problème, les Titans seront forcément vaincus. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011

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Tout ceci se terminera dans le sang... Cette fois ce n'est pas moi qui vous le dit mais les diplomates du Foreign Office, et leur note prévisionnelle de service s'est retrouvée dans le Telegraph. Techniquement elle demande aux ambassades d'être prêtes à aider les Anglais qui vont se retrouver dans les émeutes de l'eurozone. Rien que ça: "Prepare for riots in euro collapse, Foreign Office warns British embassies in the eurozone have been told to draw up plans to help British expats through the collapse of the single currency, amid new fears for Italy and Spain". Chers lecteurs et lectrices vous voilà avertis, surtout pour celles et ceux qui pensaient que j'avais trop tendance à noircir le tableau. Mieux, l'article nous apprend que c'est une note des Finances qui leur donne le timing de l'écroulement, surtout après que Madrid se prépare à demander l'aide du FMI: "a euro collapse is now just a matter of time". Lire ici pour le croire. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011

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"Le père d'un éleveur de bovins de Saint-Ferjeux (Haute-Saône), Pierre Vitre, a fait une macabre découverte, dimanche, lorsqu'il s'est rendu dans une de ses pâtures à Vellechevreux. Au sol gisaient les restes d'une génisse. Il a constaté que le bovidé a reçu un coup de couteau au ventre, qu'il s'est ensuite traîné sur près de 500 m. Selon l'éleveur, la bête portait un veau et devait vêler dans un mois. L'acte n'était pas gratuit, puisque les voleurs ont découpé les cuisses de la génisse avant de s'enfuir. Un acte odieux et cruel. De tels vols semblent monnaie courante en Haute-Saône, mais le plus souvent, les bêtes sont abattues avec une arme à feu. L'éleveur a porté plainte.". Dingue: ils abattent des veaux, génisses, et les mangent ou découpent sur place... Il y a un problème grave... Lire le Pays, merci à Rama. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011"

source

NB1: bémol sur les recommandations du Foreign Office qui ferait mieux de s'occuper de leurs propres émeutes à venir^^ (ou en cours) et de blinder la rolls de la famille royale..

NB2: tout n'est pas noir dans l'actualité: vous pourrez passer un bon moment avec la déclaration de candidature du pitre Morin (je préférais ses voeux de nouvel an dans sa cuisine mais bon^^) ou avec ce sondage grotesque sur "une majorité de français qui seraient pour le vote des étrangers"...ha ha, suffit de lire les commentaires de ces articles (ou plutôt la fermeture de l'article aux commentaires sur Libé) pour comprendre que toussa n'est que flutiau et propagande progressiste ordinaire.

26/11/2011

multikultiland

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"Nous avons perdu la ville", dit la police d'Oslo

Sturla Nøstvik, 36 ans, ne se doutait pas qu'un danger le guettait quand il a été frappé au front avec le canon d’un pistolet. Ce coup a été le début des cinquante minutes d’enfer qu'il a vécues en tant qu'otage d'un groupe de voleurs. La nuit à Oslo, les femmes sont violées et les hommes sont volés plus fréquemment que jamais.
Dans les dix dernières années, plus de 4.000 personnes ont été victimes de vol dans le centre ville et le secteur de la station de police de Grønland [un ghetto d’immigrés]. La plupart des victimes sont des jeunes hommes. Sturla Nøstvik est la 351e victime de l’année à  Grønland ; durant la même période, une cinquantaine de viols ont été signalés à Oslo. Les voleurs jouent sur ​​la peur, la violence et de graves menaces afin de marquer les victimes. Le surintendant de police de Grønland, Inge Sundeng, les décrit comme «les victimes plus ou moins oubliées».
La police a rendu visite à Sturla Nøstvik aux urgences après le vol. Ils lui ont dit qu’une bande de voleurs avait commis de nombreux vols semblables à Grünerløkka et dans les environs au cours des trois dernières semaines. Ils ont ajouté que tout le monde devrait avoir le droit de se sentir en sécurité, mais qu’ils n’avaient aucun moyen de mettre fin aux vols. «Nous avons perdu la ville», ont-ils déclaré.
Source :  Aftenposten (norvégien) via Gates of Vienna (anglais). Extraits traduits par Poste de veille

Cet article du journal Aftenposten porte sur l'incroyable niveau de violence qui règne à Grønland, un quartier d'Oslo qui ressemble à un mélange de Karachi, de Bassora et de Mogadiscio. Les gens vendent ouvertement de la drogue juste à côté de la station de métro. Ce n'est plus la Norvège, ni l'Europe. En 2010, l'Aftenposten rapportait qu'il y a des patrouilles de la charia dans ce quartier et que les couples gays sont agressés et chassés. Fatima Tetaouni, une immigrante, affirmait que «Grønland est plus islamisé que le Maroc.» L'Aftenposten est le plus important quotidien de la région d'Oslo. Il est généralement favorable à l'islam et au multiculturalisme.

Finalement, il n'ya plus que quelques élites culturelles et politiques occidentales à croire en cette utopie multiculturelle absurde et à stigmatiser le "populisme" européen à petite moustache. J'entendais ce matin sur radio-france (église profane multikulti) l'inénarable pascale Clark disserter sur la montée des populismes (bien à l'abri dans son studio sécurisé et son loft de happyfew festive) et sur la possible "conversion" du pitre Sarkosy au mariage homosexuel ou à l'homoparentalité, enjeux planétaires s'il en est. Je crois qu'en dehors des nervis roses d'Act Up, tout le monde s'en tape de ces pseudo-problématiques progressistes, personne n'en a rien à foutre de l'homoparentalité hormis quelques-uns directement concernés (et que je peux comprendre mais qui ne représentent rien mais sont omniprésents dans le débat). Clark, comme la plupart de ses coreligionnaires (Progrès, Diversité, Tolérance à sens unique, ethno-masochisme, etc.) est remarquable par son autisme absolu et sa faculté de disserter sans fin sur des problématiques ineptes et sur la supposée montée des fascismes en Europe alors même qu'elle vit la fin d'un monde, le sien, la dislocation du consensus civilisationnel dont elle est issue (petite fille occidentale blanche, juive et athée croyant qu'en ne se désignant point d'ennemis, on n'en a pas). Remarquable également par son entrain à saper, jours aprés jours, les conditions de la paix civile et même de sa propre survie (cf le sort des minorités juives en terre d'islam). Lâcheté pour les uns, aveuglement pour les autres.

Et tout ça en affectant dene pas voir que les millions d'européens (qui ne croient plus une seconde au discours et à l'imaginaire progressiste et multiculturel élaborés dans les madrassas du "vivre-ensemble") qui votent désormais "populiste" ne sont nullement d'"extrême droite", "dangereux" ou "fascistes" mais simplement des hommes et des femmes informés (c'est-à-dire sans oeillères et sans trop de barrières mentales), conscients et inquiets du monde tel qu'il va (plutôt tel qu'il ne va pas). Ces quartiers d'Oslo, de Bruxelles, de Paris, de Londres ou d'ailleurs sont pourtant remarquables en tant que prémisses des futures sociétés multiculturelles (et des guerres civiles inter-ethniques à venir) qui s'érigent partout en Europe contre la volonté des peuples européens et en rupture avec l'histoire de ce continent.

La botte souveraine de la réalité est notre amie (pour dessiller les yeux des abrutis):

- Béziers : les habitants parlent de milice privée

- Danemark : tensions entre musulmans somaliens et Danois de souche après le viol d’une enfant de 10 ans

- Toulouse : Homme abattu, des extraits du coran diffusés dans la rue pour calmer les esprits

- “Vous les Français n’en avez plus pour longtemps ! Le pouvoir va bientôt appartenir aux musulmans!”

24/11/2011

nothing

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podcast

22/11/2011

début d'explication

philippe muray

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’irrésistible envie moderne de retrouver l’état indifférencié d’avant la « Chute » biblique entraîne, pour commencer, le désir de liquider le fond culturel juif de l’Occident, qui interdisait jusque là, par principe, toute velléité de retour à cet état indifférencié. D’une façon générale, et même si elle ne se l’avoue pas, toute notre époque avec ses idéaux harmoniques, incestueux et androgyniques, est en guerre contre ce qui avait donné si longtemps son sens à l’Histoire, et jamais l’origine de ce sens n’avait pu être trouvée ailleurs que dans les grands épisodes de la Genèse ou de l’Exode, ainsi que dans la litanie des interdits du Lévitique. Les meurtres abondent, en effet, dans la Bible, et aussi les sacrifices, les expulsions, les châtiments. Ils composent cet univers concret en proie au Mal qui a été la réalité adulte de l’humanité tans qu’elle ne s’est pas mis en tête d’instaurer le Bien unilatéral sur la terre, mais contre lequel se rebelle l’orthodoxie contemporaine, qui en a fini avec la dialectique du Bien et du Mal, qui ne veut plus rien savoir des séparations cruelles et structurantes ouvrant au monde adulte et qui ne se connaît plus de vérité que dans le glissement vers un nouvel onirisme puéril, virtuel et téléchargé.

Déluge, malédictions, commandements, culpabilité, menaces et vengeances de Yahvé sonnent désagréablement aux oreilles des bons apôtres du temps présent, lesquels ne veulent plus entendre parler que de justes causes. La fin de l’âge des conflits et des contradictions s’accompagne d’une prise de pouvoir du principe de plaisir,  et celui-ci ouvre le règne d’une nouvelle indifférenciation dans laquelle le sous culte communautariste des « différences » n’est là que pour empêcher l’expression des véritables et anciennes différences. Il est possible de dire nettement que la Bible n’a cessé de lutter contre cette tyrannie du Même dans laquelle nous entrons, et que la longue période où cette tyrannie fut tenue en respect porte le nom de civilisation. Il n’est nul besoin d’être croyant  pour discerner dans les proscriptions apparemment bizarres du Lévitique, qu’elles soient alimentaires ou autres, l’horreur de toute indifférenciation et, par la bouche de l’Eternel, la volonté d’en proscrire la réapparition. « Tu ne feras pas cuire le chevreau dans le lait de sa mère », « Tu ne portera spas sur toi de vêtements composés de lin et de laine », « Tu ne découvriras point la nudité de ton père ni la nudité de ta mère », « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme », « La femme ne s’approchera point d’une bête pour se prostituer à elle, c’est une confusion », « Si un homme prend pour femmes la mère et la fille, c’est un crime : on les brûlera au feu, lui et elles ».

De fait, la Bible ne prône nulle part l’épanouissement du vivant, le body-building, la relaxation, les loisirs, le télé-travail, l’internet citoyen, lé réduction du temps de travail, les trente-cinq heures, les trente-deux heures, les vingt-sept heures,  les dix-huit heures, les deux heures, la disparition des heures, les vides greniers, les pique-niques citoyens, la gymnaquatique, les randonnées en tenues fluo,  les félicités électroniques, la movida hilare et les Gay-prides.

On n’y trouve aucune contribution à l’accroissement des droits des malades, du droit au logement et de celui des handicapés, des sans fenêtres, des sans portes ou des sans-papiers. L’épisode de Babel est une insulte à notre idéal de culture interculturelle et trans-frontalière. La différence des sexes marquée à jamais dans la Genèse, comme condition de possibilité de toute humanité (avec l’énoncé des maux différents, ou plutôt différenciés avec une extrême précision, que Dieu promet à l’homme et à la femme après l’épisode du péché : multiplication des peines de grossesse pour elle, souffrance du travail quotidien pour lui et retour à la terre  par la mort), justifie la haine de tous les transgenristes, de tous les partisans du « l’un et l’autre » ou du « ni l’un ni l’autre », de tous les déligitimeurs de l’ »ordre symbolique » et de tous les apologistes du « contre-pouvoir féminin » menacé par le front réactionnaire de l’Internationale machiste.

(…) En tous ces domaines et bien d’autres, la Bible n’a cessé de se rendre antipathique, elle n’est pas du tout glamrock. Elel ne cultive pas le maximum respect. Les démocraties terminales d’Occident, dans leur frénésie de chasser tout ce qui a pu être différent, à un degré ou à un autre, de ce qu’elles considèrent maintenant comme le devenir enviable de l’humanité, ne peuvent donc qu’être conduites à mettre en accusation ces « passages sanglants » et « contraires aux droits de l’homme ». La nouvelle existence sans contradictions que le turbo-droitdelhommisme, dans sa course en avant calquée sur celle du turbo-capitalisme, entreprend d’imposer partout, ne peut que se heurter à l’Ecriture qui est la Contradiction de toutes les contradictions. La part d’ombre, le flou, le louche, le tortueux, l’ambivalent, la négativité, caractéristiques il n’ya pas encore si longtemps de ce qu’il y avait de plus humain et de plus libre dans la condition humaine, ne sont plus que des crimes ou des infirmités. »

Philippe Muray, Parc d’abstractions, 2000.

21/11/2011

shoah picnic

 

Dans la mise en scène, le "Crucifié" (une femme qui à l'occasion porte un casque de moto blanc avec le dessin d'une couronne d'épines en noir) a une liasse de billets dans la plaie de son côté. Jésus est appelé "el puto diablo", le tout servi par un langage et des images obscènes et lascives. L' "oeuvre" se joue sur une scène jonchée de hamburgers - allusion à la multiplication des pains - où l'un des personnages broie de la viande en direct dans un hachoir de boucherie. Un acteur sur le devant de la scène ingurgite des hamburgers (censés représenter l'Eucharistie) avant de les régurgiter et de les  vomir en direct. Un personnage recouvre un autre de peinture rouge, l'enveloppe dans un drap, puis déploie ce dernier qui porte l'impression du corps, pour se moquer du linceul de Turin. Les acteurs paraissent fréquemment - et frontalement - nus; avec de gros plans sur leur sexe projetés sur un écran géant sur scène. Un acteur se fabrique des cornes avec des poils pubiens, avant de chevaucher une femme à genoux. Une femme simule une masturbation avec le pied d'un autre acteur. On "crucifie" une femme avec de faux stigmates et une couronne d'épines sur son casque...ad lib.

La pièce "Golgota Picnic" de l'Argentin Rodrigo Garcia, jugée "blasphématoire" par des associations de catholiques intégristes, est "légitime même si elle choque beaucoup", mais la contestation est "également légitime", a déclaré sur LCI le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant.

Mercredi les partisans toulousains de "la liberté d'expression" avaient pris les devants à l'appel de la Ligue des Droits de l'Homme, et d'organisations de gauche et d'extrême gauche (Parti de gauche, CGT, NPA, PCF, Europe-Ecologie, Attac). Rassemblés derrière une banderole "Non aux intégristes, liberté d'expression!", ils se sont installés toute la soirée à une cinquantaine de mètres du théâtre. "Nous soutenons le théâtre victime d'une campagne d'insultes et d'intimidation de Civitas qui essaie d'empêcher la représentation", a déclaré à un journaliste de l'AFP le président de la section de Toulouse de la LDH, Pascal Nakache. Peu avant le début du spectacle, le directeur du théâtre, Jacques Ohayon, se déclarait "très attristé devant une telle réalité, déplorable et injustifiée".

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On imagine très bien que les réactions seraient les mêmes (c'est-à-dire aussi empreintes d'ouverture d'esprit et de tolérance magnanime) si quelque autre religion de notre temps était bousculée avec la même rudesse.

Avec si peu d’imagination je peux entrevoir le succès que remporterait Tréblinka picnic (mettant en scène des déportés juifs marchant sur des petits pains ou célébrant quelque bacchanale festive) ou Gorée Grouik grouik (une pyramide de géants MOUSSA en pastiche de GO du clubmed accueillant les nouveaux venus -chaînes aux pieds-  avec des colliers de fleurs au cou et des guitares de merde) et le devoir que se ferait les pitres ci-dessus et autres innombrables ligues bien-pensantes qui nous veulent du bien de combattre les fondamentalistes talmudiques ou CRANoïdes qui ne manqueraient pas de surgir pour tenter d'étouffer la libre-pensée…La réaction ne passerait pas! on jetterait les rabbins et autres shoahmaniaques en cellule de dégrisement! on briserait les lunettes (non correctives) du pitre Thuram! (phare moderne de la négritude) on verrait Wolton s’immoler (symboliquement) sur l’autel de la liberté d’expression ou Delanoé déployer une affiche géante (NON A L'INTEGRISME TALMUDIQUE! ou PARIS-PLAGE CONTRE LA TYRANNIE CORANIQUE!) sur le fronton de l'hotel de ville! etc.

Ha, Ha, mais non, z'auraient trop peur ces minables tapins.

Qu’on me comprenne bien, je n’ai pas rejoint l’AGRIF ou CARITAS, je rigole simplement de la tartuferie stratosphérique de ces enculés, donneurs de leçons et consciences morales universelles à géométrie variable et de leur veulerie sans limites. Hoplite est agnostique mais sait ce qu’il doit à 1500 ans de christianisme, notamment en termes de sortie du religieux. Il sait aussi que notre histoire (celle des européens) ne commence ni en 1789 ni en 337.

J’ai coutume (ou la faiblesse) de penser et d’écrire, que la modernité occidentale (redondance) se caractérise par l’avènement de l’autonomie et l’auto-institution des sociétés sorties de l’hétéronomie religieuse/traditionnelle (la détermination par l’avenir remplace la détermination par le passé) et que le triptyque contemporain/progressiste de nos « démocraties libérales » (l’individu, ses droits et le marché) ont remplacé les religions (païennes et chrétiennes) en Europe.

Il n’en est rien ou plutôt, ça n'est qu'une apparence. Ces dernières ont été remplacées par d'autres, séculières,  celle des Droits de l’homme (que l’on peut lier au triptyque libéral) et celle de la Shoah. Ce genre de non –événement spectaculaire est simplement symptomatique de la disparition de la religion catholique du paysage normatif (croyances, valeurs et comportements) européen au profit d’autre chose. Instituant également d'autres normes. Une architecture de sens chasse l’autre. Orthodoxie et orthopraxie ont changé de références. Rien de neuf.

Sauf que vis-à-vis de la religion chrétienne et depuis le XIXième siècle, la puissance publique se devait de rester "neutre" en ce domaine, c’est-à-dire qu’elle n’avait pas à proposer un modèle particulier de "vie bonne" (Aristote), un modèle particulier de bien, mais plutôt à respecter ou à garantir le pluralisme des convictions et des valeurs dont la société civile est le lieu.

Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui ou l’Etat, la puissance publique, ne manque pas une occasion de reprendre à son compte, en terme de valeurs normatives, ces deux religions profanes de substitution, à coups de "devoirs de mémoire", de "célébration citoyenne", d'"actualisation des programmes scoalires" et autres commémorations à jet continu de la traite triangulaire ou de l’extermination des juifs d’Europe lors de la seconde guerre mondiale. Ni de poursuivre les hérétiques qui font remarquer, par exemple, que ces fameux « droits de l’homme » sont assez franchement occidentalo-centrés (comme l’illustre cette déclaration des droits de l’homme islamique) et sans doute si peu universels, que d’autres traites esclavagistes plus anciennes et plus dures que la traite triangulaire existèrent bien avant et que l’hypermnésie de la Shoah (Alain Besançon) devient fatigante, même pour les lecteurs de Primo Levi ou d'Hanna Arendt.

En passant.

NB: reste que Sonia pose une bonne question: pourquoi seul le catholicisme -et seulement lui- cristallise-t-il autant de haine sur lui?

19/11/2011

principe de Noah

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« La décomposition des solidarités locales traditionnelles ne menace pas seulement les bases anthropologiques de la résistance morale et culturelle au capitalisme. En sapant également les fondements relationnels de la confiance (tels qu’ils prennent habituellement leur source dans la triple obligation de donner, recevoir et rendre) la logique libérale contribue tout autant à détruire ses propres murs porteurs, c’est-à-dire l’échange marchand et le contrat juridique. Dés que l’on se place sur le plan du simple calcul (et l’égoïste –ou l’économiste- n’en connaît pas d’autre) rien ne m’oblige plus, en effet, à tenir ma parole ou à respecter mes engagements (par exemple sur la qualité de la marchandise promise ou sur le fait que je ne me doperai pas), si j’ai acquis la certitude que nul ne s’en apercevra. A partir d’un certain seuil de désarticulation historique de l’ « esprit du don » (matrice anthropologique de toute confiance réelle) c’est donc la défiance et le soupçon qui doivent logiquement prendre le relais.

Dans ce nouveau cadre psychologique et culturel, le cynisme tend alors à devenir la stratégie humaine la plus rationnelle ; et « pas vu, pas pris », la maxime la plus sûre du libéralisme triomphant (comme le sport en administre la preuve quotidienne à mesure qu’il se professionnalise et qu’il est médiatisé). Comme souvent, c’est le sympathique Yannick Noah qui a su formuler, avec sa rigueur philosophique habituelle, les nouveaux aspects de cette question morale. Son fils, Joakim, ayant récemment commis, selon les mots de Yannick lui-même, « une petite boulette » (alcool et drogue au volant d’un véhicule sans permis avec, en prime, excès de vitesse), notre héros national a aussitôt tenu à lui rappeler publiquement que l’essentiel, en l’occurrence, aurait été « de ne pas se faire pécho » ; ajoutant au passage, que « ça fait vingt ans que je fais le con et je suis encore populaire parce que les gens pensent que je suis un mec bien. Alors Joakim peut faire la même chose. » En hommage à cette belle leçon de pédagogie paternelle, je propose donc d’appeler principe de Noah la loi qui tend à gouverner une partie croissante des échanges économiques contemporains (on sait par exemple que la contrefaçon est effectivement devenue l’une des industries les plus florissantes du capitalisme moderne).

JC Michéa, La double pensée, 2008.

photo: abrutis congénitaux

full of beer II

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Une femme de ménage confond une oeuvre d’art avec une baignoire encrassée

"Une femme de ménage trop zélée a détruit à jamais une oeuvre d’art. Elle a retiré la patine d’une baignoire en caoutchouc placée sous des planches en bois empilées, a indiqué jeudi le musée de Dortmund, dans l’ouest de l’Allemagne.

“Il n’est plus possible de remettre dans son état initial cette installation de l’artiste allemand Martin Kippenberger, aujourd’hui décédé”, a indiqué une porte-parole de la ville de Dortmund.

Baptisée “Quand des gouttes d’eau commencent à tomber du plafond”, l’oeuvre était assurée pour 800.000 euros. L’incident est survenu le 21 octobre. Dans ce musée, les femmes de ménage sont censées respecter une distance d’au moins 20 centimètres entre elles et les oeuvres d’art, a indiqué la porte-parole de la ville. Elle a toutefois précisé que dans ce cas précis, il n’avait pas été encore établi si la technicienne de surface, employée par une société indépendante du musée, avait été informée de cette règle. Ce n’est pas la première fois qu’une oeuvre d’art est sacrifiée sur l’autel de la propreté en Allemagne: en 1986, “Fettecke” (littéralement “coin gras”), une motte de beurre suintante de l’artiste allemand Joseph Beuys installée dans un musée de Düsseldorf (ouest), avait été elle aussi été “nettoyée”." source

 Comme quoi, il ne faut pas désespérer de la providence...

18/11/2011

yo!

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Heureusement c'est un pote, P. Ses photos de "créations contemporaines" dans une église romane désaffectée, c'est de la merde. Et je pense qu'au fond de lui, il le sait: des bouts de bois "flottés", des masques africains, des plumes de volatiles, assemblages grotesques car dépourvus du moindre SENS, de la moindre BEAUTE, hormis celle, toujours bankable, de "bousculer les conventions" et de "faire tomber les derniers tabous"...comme si ce monde moderne si parfaitement haïssable avec ses stupides totems n'était pas lui-même LE dernier tabou. Le drame c'est que ces objets ridicules et faux étaient posés sur des dalles usées par les pas de millions de vrais croyants, le tragique, c'était que ces "performances insolites" scabreuses étaient fixées dans le choeur magnifique de simplicité d'en endroit sacré, ou considéré comme tel depuis prés de mille ans. Que s'est-il passé? N'importe quelle pierre de cette petite église me parlait plus que toutes ces merdes sur lesquelles je me devais de m'extasier. N'importe quel souvenir de fresque sur les murs de Pompéi ou à Chauvet, n'importe quel bijoux de la princesse de Vix est mille fois plus beau et surtout plus rempli de sens et de sacré que tout ce fatras de conneries modernes. Il aurait pas compris, P, si je lui avais dit ça et pourtant c'est un mec bien. Eloge du nihilisme.

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Quelques jours plutôt, j'étais allé à l'inauguration de la nouvelle mairie de M, sorte de cube bleuté bardé de ferrailles et célébré par le landernau progressiste comme la nouvelle merveille du monde. Aprés le discours évidemment grotesque et vide de sens de notre édile à gueule de gorgone célébrant le "vivre-ensemble" et se "félicitant" du dernier mariage homosexuel célébré dans le coin, nous eumes droit à une sorte de cérémonie républicaine ou se voulant telle mettant en scène un "performer" funambulant sur l'arête du batiment, éventrant un orieller avant de jeter les plumes sur la foule impassible et finissant par descendre la façade en rappel pour apporter le ruban inaugural à la dite gorgone armée d'une paire de ciseau. Du grand n'importe quoi mais célébré sur l'autel à roulettes de la Raison et du Progrès. Muray aurait adoré ce happeninge en forme de sortie de l'Histoire.

Ya des soirs, comme ça. Vaut mieux rien dire. Souffrir en silence. Je recommande d'ailleurs à tous ceux qui le peuvent d'expérimenter la souffrance, la vraie, pas son Iphone 4 qui tombe en panne, non, le manque, la douleur, la perte, le désespoir, l'impasse qui saisit et détruit. Ou pas. Peu de choses (peut-être l'âge, et encore, ou la guerre, l'alcool, les drogues, la musique?) permettent d'accéder à ce surcroit de lucidité comme elle. et d'apaisement. Je sais c'est pas trés festif comme programme, mais on s'en tape de la fête. Seul un Dieu peut nous sauver, disait Heidegger. Quel qu'il soit.

« Mange comme un homme, bois comme un homme, habille-toi, marie-toi, aie des enfants, mène une vie de citoyen… Montre-nous cela pour que nous sachions si tu as appris véritablement quelque chose des philosophes », disait Epictète dont Marc-Aurèle fut le disciple.

Et chante comme un homme, aussi.

In the port of Amsterdam
There's a sailor who dies
Full of beer, full of cries
In a drunken town fight
In the port of Amsterdam
There's a sailor who's born
On a hot muggy morn
By the dawn's early light

16/11/2011

demandez plus à votre banquier

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What Would Happen if Goldman Sachs Disappeared?

by John Rubino on October 24, 2011

As Europe grinds out yet another doomed banking system rescue plan, it might be helpful to examine the underlying assumption, which is that we need these big banks.

Do we really? If Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Deutsche Bank, Crédit Lyonnais and five or six of their peers ceased to exist tonight, what would happen? Would their absence change the number of factories, hospitals, farms, biotech research labs, oil wells, or gold mines? Would there be fewer houses or cars? Would computers get slower or TVs lower-def? No. The world of tomorrow morning would have exactly the same amount of real wealth and productive capacity as it does today. The main thing it wouldn’t have is a lot of arcane financial instruments that don’t produce anything edible, and a hundred thousand or so bankers making inordinate amounts of money moving this paper around. To the extent that those bankers would have to take jobs making real things, the post-Goldman world would arguably be richer and more productive.

The big banks’ disappearance might, admittedly, leave some ripples in the pond. Interest rates might rise and stock prices fall as countries like the US and Japan have to suddenly live within their means. Military budgets, public services and pensions would shrink dramatically. But there would be compensations. Where today’s low interest rate regime is devastating to retirees living on the proceeds of bank CDs and Treasury bonds, higher interest rates would give them back their personal incomes, probably more than offsetting lower Social Security and Medicare benefits. For young families, falling real estate prices (also due to higher interest rates) would bring starter homes within closer reach. And all those soldiers now occupying foreign countries, or training to, would be freed up to take real jobs alongside the ex-bankers.

People who have leveraged themselves to the hilt to buy various assets would have to sell, of course, but savers — especially those with a lot of precious metals — would snap up those assets and put them to productive use. Apple and Warren Buffett’s Berkshire Hathaway between them have over $100 billion of ready cash, which they’ll use to acquire and deploy cheap assets. Community banks that focus on mortgages, business loans, and customer service(!) will thrive as depositors abandon Bank of America for local institutions. Farmers markets and local farms will grow to replace a disrupted global agribusiness supply chain. Freed from all those financial sector campaign contributions, politics might even get a little cleaner.

Viewed this way, the process looks a lot less threatening, and might even be a path to the kind of world most rational people would prefer. So relax, let the big banks go, and let’s see what happens. source

Pas grand-chose, en fait: petite hausse des taux d'intérèts,une grosse baisse du prix des actions mais globalement un facteur positif pour l'économie réelle US (cf. GEAB). Comme quoi, il y a des bonnes nouvelles, Dia..

15/11/2011

what's up?

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"Nous arrivons vers la fin du second semestre 2011 et 15.000 milliards d'actifs-fantômes se sont bien envolés en fumée depuis Juillet dernier comme anticipé par LEAP/E2020 (GEAB N°56 ). Et, selon notre équipe, ce processus va se poursuivre au même rythme tout au long de l'année en venir. Nous estimons en effet que, avec la mise en place de la décote de 50% sur les dettes publiques grecques, la crise systémique globale entre dans une nouvelle phase : celle de la décote généralisée des dettes publiques occidentales et de son corollaire, la fragmentation du marché financier mondial. Notre équipe considère que 2012 va voir une décote moyenne de 30% de l'ensemble des dettes publiques occidentales (1) auquel s'ajoutera un montant équivalent de disparition d'actifs des bilans des établissements financiers mondiaux. Concrètement, LEAP/E2020 anticipe donc la disparition de 30.000 milliards d'actifs-fantômes d'ici le début 2013 (2) et l'accélération courant 2012 du processus de partition du marché financier mondial (3) en trois grandes zones monétaires de plus en plus déconnectées : Dollar, Euro, Yuan. Ces deux phénomènes se nourrissent l'un l'autre. Ils vont notamment être à l'origine de la baisse de 30% de la devise US en 2012 (4), comme nous l'avons annoncé en Avril dernier (GEAB N°54 ), sur fond de forte réduction de la demande de Dollars US et d'aggravation de la crise de dette publique US. La fin 2011 va donc voir, comme prévu, le détonateur des dettes publiques européennes déclencher l'explosion de la bombe US.

(...) Dans ce communiqué public nous avons choisi de présenter les éléments qui déterminent la prochaine aggravation de la crise de la dette US, tout en faisant le point sur les conséquences du sommet européen de la fin Octobre et du sommet du G20 de Cannes. Comme anticipé par LEAP/2020 depuis plusieurs mois, le sommet du G20 de Cannes s'est révélé être un échec flagrant puisqu'il n'a accouché d'absolument aucune mesure significative, se révélant incapable d'aborder les questions du changement de système monétaire international, de la relance de l'économie mondiale et de la réforme de la gouvernance globale. Si la question grecque a pris une telle place au cours de ce sommet, c'est notamment parce que ce dernier n'avait aucun contenu. George Papandreou a ainsi permis aux dirigeants du G20 de « faire comme si » la Grèce avait perturbé leurs travaux (6) alors que, en fait, elle leur a permis de cacher en partie leur impuissance à définir le moindre agenda commun. Parallèlement, les décisions du sommet européen de la semaine précédant le G20 illustrent désormais de manière officielle l'émergence de l'Euroland (doté notamment de deux sommets spécifiques chaque année (7)) et affirment de facto sa primauté décisionnelle au sein de l'UE (8). La pression de la crise a également permis en quelques jours de renforcer les capacités politiques de l'Euroland à progresser sur le chemin d'une intégration accrue (9), préalable à toute évolution positive vers le monde d'après la crise (10). (...) Ainsi le Royaume-Uni est tout simplement définitivement « mis à la porte » des réunions de l'Euroland (13). Et les autres pays membres de l'UE hors zone Euro se sont à nouveau regroupés derrière l'Euroland en refusant de soutenir la proposition britannique d'un droit de véto des 27 sur les décisions de l'Euroland. La dérive du Royaume-Uni connaît donc un coup d'accélérateur illustré par les tentatives accrues des Eurosceptiques britanniques (qui sont généralement les fantassins de la City (14)) pour tenter de couper au plus vite le maximum de liens avec l'Europe continentale (15). Loin d'être une preuve du succès de leur politique, c'est au contraire un aveu d'échec complet (16) : après vingt ans de tentatives ininterrompues, ils n'ont pas réussi à briser le processus d'intégration européenne qui reprend de plus belle sous la pression de la crise. Ils tentent donc de « larguer les amarres » par crainte (fondée d'ailleurs (17)) de voir le Royaume-Uni obligé de se fondre dans l'Euroland d'ici la fin de cette décennie (18).

Sur le fond, c'est une fuite en avant désespérée qui, comme le souligne Will Hutton dans un article remarquable de lucidité paru dans le Guardian du 30/10/2011, ne peut conduire le Royaume-Uni qu'à l'éclatement avec une Ecosse qui veut revendiquer non seulement son indépendance (19) mais également son ancrage européen, et à une situation socio-économique de marché financier off-shore sans protection sociale (20) ni base industrielle (21) : en résumé, un Royaume-Désuni à la dérive (22) ! Et l'allié américain étant dans un état aussi désespéré, la dérive peut s'éterniser pour le plus grand malheur du peuple britannique qui se montre de plus en plus agressif avec la City. Même les anciens combattants commencent à rejoindre le mouvement Occupy the City (23) : visiblement, sur ce point, il y a une étonnante convergence de points de vue entre l'Euroland et le peuple britannique ! Pour se consoler, les financiers britanniques pourront se dire qu'ils détiennent la plus grande proportion d'actifs publics japonais hors Japon … mais au moment où le FMI met en garde de plus en plus fermement le Japon sur le risque systémique de sa dette publique qui dépasse les 200% du PIB (24), est-ce bien une consolation ?
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(...) Puisque nous parlons d'endettement public, il est temps de revenir aux Etats-Unis. Les toutes prochaines semaines vont en effet rappeler au monde que c'est bien ce pays, et non pas la Grèce, qui est l'épicentre de la crise systémique globale. Dans une semaine, le 23 Novembre, la « supercommission » du Congrès en charge de réduire le déficit fédéral US devra avouer son échec à trouver les 1.500 Milliards USD d'économies sur dix ans. Chaque parti affûte déjà ses arguments pour faire porter la faute de l'échec sur l'autre camp (25). Quand à Barack Obama, en-dehors de ses minauderies télévisées avec Nicolas Sarkozy, il contemple passivement la situation tout en constatant que le Congrès a mis en pièce son grand projet de plan pour l'emploi présenté en fanfare il y a à peine deux mois (26). Et ce n'est pas l'annonce complètement irréaliste d'une nouvelle union douanière du Pacifique (sans la Chine) (27) à la veille d'un sommet de l'APEC où Chinois et Américains s'affrontent de plus en plus durement, qui va renforcer sa stature de chef d'Etat et encore moins ses chances de réélection. Cet échec prévisible de la « supercommission », qui ne fait que refléter la paralysie totale du système politique fédéral américain, va avoir des conséquences immédiates et très lourdes : une nouvelle série de dégradation de la note de crédit des Etats-Unis. L'agence chinoise Dagon a ouvert le feu en confirmant qu'elle allait à nouveau baisser cette note en cas d'échec de la « supercommission » (28). S&P va probablement faire baisser encore d'un cran la note US et Moody's et Fitch n'auront plus d'autres choix que de se mettre au diapason puisqu'elles avaient donné un répit jusqu'à la fin de l'année sous condition de résultats en matière de réduction du déficit public. Au passage, pour essayer de diluer l'information négative pour les Etats-Unis, il est fort probable qu'il y aura une tentative de relancer la crise de l'endettement public dans la zone Euro (29) en abaissant la note de la France pour affaiblir le Fonds Européen de Stabilisation Financière (30).

Tout cela prépare une fin d'année très mouvementée sur les marchés financiers et monétaires et va entraîner des chocs violents dans les systèmes bancaires occidentaux et, au-delà, pour tous ceux qui sont détenteurs de Bons du Trésor US. Mais au-delà de l'échec de la « supercommission » à réduire le déficit fédéral, c'est toute la pyramide de l'endettement US qui va être à nouveau auscultée, dans un contexte de récession mondiale et bien entendue américaine : chute des recettes fiscales, poursuite de l'augmentation du nombre de chômeurs et en particulier des chômeurs qui ne reçoivent plus d'indemnités (31), poursuite de la chute des prix de l'immobilier, …"
 
 

bogoss

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podcast

14/11/2011

mm

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day after

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Le “Jour d’Après” (les élections présidentielles US de 2012). Manifestations, troubles sociaux et affrontements feront “la Une” des médias, par Juan Vargas, Mexico.

"Dès le résultat des élections présidentielles 2012 connu, les espoirs et les craintes d’une société profondément en opposition éclateront sous forme d’affrontements et de manifestations de rue. Jusqu’à cette date, ces sentiments seront canalisés par les médias et les discours de campagne électorale, chaque camp espérant que son point de vue sociétal (les progressistes supportant Obama et l’aile droite américaine soutenant le candidat républicain) se voit le gagnant avec une apothéose digne d’Hollywood marquant la fin des problèmes de l’Amérique. Hélas, le “Jour d’Après” se vivra comme un dur retour à la réalité, où les problèmes sont bien présents et où rien n’a changé, à part le désespoir total de la population envers le monde politique, quelque soit le vainqueur.Les signaux avant-coureurs sont déjà là, sous nos yeux ; manifestations à Madison dans le Wisconsin, à Wall-Street, sit-in sur les campus universitaire à travers le pays ou encore manifestations d’immigrants latinos. Madison est la ville qui a connu ce que nous pourrions qualifier de prologue d’un mouvement social. D’une part, plus de 100 000 travailleurs et leurs familles s’installant dans le siège du Gouverneur pour défendre leurs droits à négocier sur la base de conventions collectives existantes que le Gouverneur veut abroger. D’autre part, les frères Koch, une des familles les plus riches au monde, priant sur internet les habitants de descendre dans la rue pour défendre le Gouverneur (1). On assiste là aux manifestations les plus importantes en 40 ans, en fait depuis la guerre du Vietnam (2).

Et ce n’est qu’un début ; le feu se propage à d’autres états tels l’Ohio, l’Iowa, l’Idaho et l'Alaska. Notons qu’un sondage USA Today/Gallup annonce que 61% des américains s’opposeraient à la mise en place d’une loi similaire à celle du Wisconsin dans leur Etat (3). En fait, la vraie bataille est entre des travailleurs qui luttent pour leur survie et des Républicains qui font tout pour mettre les syndicats à genoux pour diminuer leur capacité de résistance lors des combats à venir (4) et tarir une source de financement d’Obama nécessaire à sa campagne pour un second mandat. Plusieurs facteurs ont mené les USA dans l’impasse dans laquelle ils se trouvent aujourd’hui. Principalement l’état lamentable du système d’enseignement qui est sans doute le pire du monde industrialisé (ou développé).

Les dysfonctionnements de ce système génèrent non seulement une extrême pauvreté, des inégalités et une violence souvent à l’origine de manifestations, mais il interdit aussi tout débat sur ce qui se passe aux USA, la responsabilité de l’Etat et les directions qu’il souhaite prendre. Pour illustrer cet état, notons que 50% des adultes sont incapables de lire un livre du niveau “fin de primaire” ce qui les condamne à être mis en marge de la société. A tel point que certains Etats projettent le nombre de places nécessaires en prison pour partie sur les résultats de test de lecture d’écoliers. L’illettrisme est en lien direct avec la pauvreté, le taux de crime et d’internement (5). A titre d’exemple, la ville de Detroit, la plus affectée par ces phénomènes connait un taux d’analphabétisme de 47% (6). L’échec de ce système éducatif fait passer l’Amérique à côté de l’essentiel et entraîne une chute du niveau du débat d’idées dans les domaines sociaux, politiques ou économiques. “Sur-simplifications” et idées toutes faites sont la norme, les medias étant souvent l’exemple de références Kafkaïennes. D’une part, nous avons les carences de ce système éducatif qui font le lit du dogmatisme et de l’affrontement systématique dans les débats socio-économiques et politiques. D’autre part, nous avons d’autres facteurs qui, une fois combinés avec ces carences, nous conduisent tout droit vers les troubles sociaux, les affrontements et les manifestations de rue. La plupart de ces facteurs, déjà identifiés lors du printemps arabe et du mouvement des indignés sont :

-Une augmentation des prix des produits alimentaires,

-Le chômage,

-Le manque de perspectives pour la jeune génération,

-La pauvreté,

-Les inégalités sociales,

-La perte du domicile.

Les denrées alimentaires ont connu leur plus forte augmentation en 36 ans, touchant des pans entiers de la population (7), celle-ci devant puiser dans ses réserves (aussi faibles soient-elles) pour assumer des dépenses alimentaires et/ou énergétiques (8). Les Américains sont en train de perdre espoir et nombreux sont ceux qui ne croient plus au “rêve américain” (43% on perdu cet espoir) (9).  Côté emploi, les perspectives ne sont pas meilleures. En fait, la situation est catastrophique. Parmi ceux qui ont la chance d’avoir un travail, 35% ont vu leur salaire baisser (10). Et même si le taux de chômage officiel était de 9% dans le rapport d’avril 2011, le même rapport nous montre que le taux d’emploi de la population U.S. était de 58,4% (11). Et, quand bien même vous auriez la chance d’avoir retrouvé un job, il y a fort à parier qu’il sera moins payé que le précédent. Ainsi, pendant la récession, 23% des boulots étaient des bas revenus et 49% des nouveaux emplois étaient des emplois à revenu faible. Pour couronner le tout, il est très difficile de décrocher un emploi à durée indéterminée (en 2010, 26% des emplois étaient des CDD, à comparer avec les 7% lors de la récession de 2001 (12)) et les conservateurs continuent leur destruction des syndicats pour la raison qu’un travailleur syndiqué touche 200$ de plus par semaine qu’un travailleur non-syndiqué. En conclusion, deux chiffres, le taux de chômage des jeunes de moins de 24 ans est de 17,6% (13) et 5,8 million de travailleurs on été inscrits au chômage pour des durées supérieures à 6 mois.

Comme nous pouvons le constater dans le schéma ci-dessus, les USA ont le taux de pauvreté le plus élevé des pays industrialisés. Et cette pauvreté continue d’augmenter dans la logique de la crise économique et financière, les revenus de la classe moyenne continuant à se dégrader, impactant d’autant plus ceux qui ne sont pas passés par l’université (12% de perte au cours du dernier quart de siècle) (14). Les signes d’aggravation pour la population pauvre sont là :

-Les clients de Wal-Mart, ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts, achètent une quantité au début du mois, quand leur compte est créditeur, puis vivent au jour le jour, à court de liquide,

-Les achats s’effondrent avec les fins de mois (15),

-43 millions d’américains (1 sur 7) vivent grâce à l’aide alimentaire, ce qui représente une augmentation de 16% en un an (16),

-6 de ces 43 millions n’ont pas d’autre revenu, pas de cash, pas d’assurance chômage, pas de retraite ou de pension d’invalidité, pas d’aide à l’enfance (17),

-Selon le Census Bureau, 1 enfant sur 5 aux USA vit dans la pauvreté (18),

-En 2007, 62% des faillites personnelles étaient dues à des dépenses médicales, sachant que 75% de ces personnes étaient couvertes par une assurance maladie,

T.R. Reid, journaliste au Washington Post, a posé la question au Président de la Confédération Helvétique : “Combien de personnes, en Suisse, se sont-elles déclarées en faillite personnelle à cause de frais médicaux qu’elles ne pouvaient assumer ?“. Le Président Pascal Couchepin a répondu “Aucune. Ca n’arrive jamais. Ce serait un scandale énorme si cela se passait.” (19)

Nous pourrions continuer ainsi “ad infinitum” avec les statistiques. Les faits sont incontournables, la population américaine s’appauvrit de jour en jour à vitesse croissante. Mais cela ne suffit pas d’être pauvre. Il y a en plus le fait que les gens ont parfaitement conscience des ressources de leur pays et de ses inégalités de revenus. Ainsi, les USA ont un des taux les plus élevés de disparité des revenus selon l’index Gini, comparable aux écarts que connaissent des pays aux revenus plus faibles, tels la Russie ou la Turquie. Notons qu’en 1915 (un siècle), le 1% le plus riche de citoyens américains représentaient 18% des revenus, aujourd’hui ce 1% représente 24% de la totalité des revenus (20). Cerise sur le gâteau, nous constatons sur le schéma que le taux d’imposition d’Exxon Mobil est inférieur au taux moyen d’un individu, ceci se vérifiant, non seulement pour d’autres corporation (GE, GM,…), mais aussi pour les individus les plus riches en général. Dernier aspect de cette paupérisation galopante: la perte de leur domicile par les citoyens les plus pauvres (sans compter la crise systémique financière et économique, de la fin du QE II, de la crise des bons d’état et des bons municipaux, des coupes budgétaires qui vont toucher les Américains):

-Les ventes de logements familiaux se sont éffondrées de 80% en février 2011 comparativement au pic de 2005

-Les ventes de maisons unifamiliales neuves sont à leur plus bas depuis que l’on collecte ce type de statistiques (1963) alors qu’à l’époque les USA ne comptaient que 260 millions d’habitants (21)

-En 2010, 2,9 millions de propriétaires ont reçu une assignation d’expulsion (en augmentation de 2% par rapport à 2009 et de 23% par rapport à 2008 (22)

- A ce jour, 5,5 millions de propriétaires ont un retard de 90 jours ou plus sur leur échéance de prêt immobilier

- 20% des propriétaires sont en retard de paiement

- 3,5 millions ont reçu un avis d’expulsion

- 1,5 millions sont dans la période de “non rachat possible de leur dette” (23)

- Enfin, 15 millions d’Américains ont une dette supérieure à la valeur de leurs biens

- Et 27% sont “sous la ligne de flottaison” (24)

Nous réalisons que les tendances sont là, et que les ruptures sont déjà bien engagées, qu’après le QE II et le pseudo QE III (qui ne dit pas son nom), nous n’échapperons pas aux coupes budgétaires féroces. Quel que soit le niveau de gouvernement (fédéral, Etat fédéré, local), la colère des Américains va exploser car ils réaliseront que le peu qu’il reste d’un fragile et maigre filet de sécurité a complètement disparu. Durant la seconde moitié de 2011 et en 2012, les manifestations et les protestations ne feront qu’augmenter. Canalisées par la campagne électorale et les médias, ces évènements resteront sous contrôle. En fait, ce sera la dernière fois que les électeurs essaieront d’influencer le débat politique par des moyens pacifiques. Mais ce débat ne fera qu’accroître les oppositions et nous devons craindre d’assister à la plus “sale” des campagnes présidentielles de notre histoire. Une fois l’élection passée, et quel qu’en soit le résultat, le “Jour d’Après” verra les manifestations et les protestations se transformer en troubles sociaux, affrontements et émeutes." source

1. “Class war in Wisconsin”, 22.02.2011, The Guardian

2 “US left finds its voice over Wisconsin attack on

union rights”, 24.02.2011, The Guardian

3 “Poll : Americans favor union bargaining rights”,

23.02.2011, USA Today

4 “Tomgram : Andy Kroll, Union-Busting or Republican-

Busting in Wisconsin?”, 31.03.2011, TomDispatch

5. “Illiteracy : The Downfall of American

Society”, 13.06.2011, Education-Portal

6. “Nearly Half Of Detroit’s Adults Are

Functionally Illiterate, Report Finds”,

05.07.2011, The Huffington Post

7. “Food prices increase most in 36 years”,

16.03.2011, CBS News

8. “US consumers use savings to pay for

basics”, 28.03.2011, The Telegraph

9. “John Zogby : The American Dream

redefined”, 29.03.2011, BBC

10. “John Zogby : The American Dream

redefined”, 29.03.2011, BBC

11. Source : Bureau of Labor Statistics

12. “Tomgram : Andy Kroll, Welcome to the

McJobs Recovery”, 08.05.2011, TomDispatch

13. “The Jobs Numbers and the President’s

Job”, 08.05.2011, The Huffington Post

14. “Of the 1%, by the 1%, for the 1%”,

05.2011, Vanity Fair

15. “Wal-Mart’s customers are running out of money”,

28.04.2011, Truthdig

16. “1 in 7 Americans rely on food stamps”, 21.12.2010,

CNN

17. “Living on Nothing but Food Stamps”, 02.01.2010, The

New York Times

18. “Hunger in America : 2011 United States Hunger and

Poverty Facts”, 25.09.2011, World Hunger Notes

19. “We’re #1 -- Ten Depressing Ways America Is

Exceptional”, 20.04.2011, AlterNet

20. Source : Income inequality in the United States,

Wikipedia

21. “Builders of New Homes Seeing No Sign of Recovery”, 22.04.2011, The New York Times

22. “2010 Had Record 2.9 Million Foreclosures”, 13.01.2011, ABC

23. “Current Foreclosure Statistics in the U.S.”, 04.02.2011, Twin Cities Real Estate

24. “Homeowners Hit Brick Wall, With Many Owing More Than Homes Are Worth”, 09.02.2011,

Fox News