11/11/2011
liquidation
On parle ce matin de gouvernement d’unité nationale non plus seulement pour la Grèce, mais dorénavant aussi pour l’Italie, progression inéluctable des temps normaux vers les temps d’exception que j’annonçais déjà dans une chronique d’avril 2010 pour Le Monde-Économie :
Les gouvernements d’unité nationale sont pour bientôt, quand il sera devenu évident aux yeux de tous qu’aucun parti ne connaît à lui tout seul la solution des problèmes insolubles qui se posent, suivis alors de Comités de Salut Public, quand il sera clair que même tous ensemble ils n’y comprennent rien…
Pourquoi mon pessimisme anticipé ? Parce que la machine de destruction s’était mise en branle et les moyens de l’arrêter, inexistants, la zone euro s’étant privée délibérément des soupapes de sûreté que sont d’une part la dévaluation et la réévaluation de la devise et, d’autre part, le défaut et la restructuration de la dette. Un fédéralisme voulu comme simplement superficiel, limité à l’Europe des marchands, exigeait cela.
Un taux de la dette italienne à dix ans supérieur à 6,5%, comme c’est le cas désormais, déclenche une dynamique perverse qui devient irréversible : le taux poursuit sa progression vers le haut, tandis qu’en écho, la dette existante se déprécie de plus en plus rapidement. Dans la logique à l’intérieur du cadre néo-libéral, qui est celle de tous les gouvernements occidentaux – de gauche comme de droite – de leurs banques centrales et du FMI, les seules variables d’ajustement sont la suppression de l’État-Providence et de la protection des salariés contre les abus au sein du droit du travail. Une agence de presse donnait hier la parole à trois économistes représentants de cette idéologie désormais suicidaire, répétant les lignes de leur catéchisme : que l’augmentation de l’imposition sur les grosses fortunes est anathème aux yeux du marché des capitaux – à la tête maintenant de toutes nos nations, et que seule compte pour lui, comme mesure valable, le démantèlement de l’État-Providence.
Les 14 membres restants de la cordée zone euro suffisaient de justesse à soutenir les corps pendants dans le vide de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande. L’Italie qui tombe, et c’est la cordée toute entière qui est précipitée dans l’abîme.
Le seul sursaut possible consisterait à sortir immédiatement de ce cadre néo-libéral réfuté en ce moment par l’histoire. Sinon, le suicide collectif est déjà programmé.
On aimerait que paul Jorion nous explique un peu mieux ce qui se passe quand c'est la fin; mais ceux qui le lisent régulièrement et qui ouvrent les yeux sur la situation de quelques pays précurseurs comme les USA, la Grande-Bretagne ou la Grèce, savent: paupérisation générale, dislocation de tous les cadres institutionnels structurants (éducation, santé, transports, sécurité, distribution, régimes sociaux, etc), sauve-qui-peut général (GGG, la devise des survivalistes: Gold, Guns, Get away), déreliction générale, violence, abandon des plus faibles.
Comme le dit Jorion, c'est le démantèlement des états-providences avec ces filets sociaux (qui font rêver les 49 millions d'américains qui survivent de bons alimentaires dans leur voiture ou sous des tentes). Certains diront avec raison que vont disparaitre également toutes les dérives insupportables de l'état thérapeutique moderne qui accompagne nécessairement la progression de la weltanschauung individualiste libérale (allocations tous azimuts, subventions délirantes, promotion dérisoire d'un "vivre-ensemble" introuvable, etc.).
Trois remarques: la première est que c'est ce compromis historique entre la logique du capitalisme (désormais globalisé et "sans entraves") et les exigences sociales minimales de communautés nationales édifié aprés 45 qui va partir avec l'eau du bain...les néo-libéraux qui se félicitent de la faillite de ce modèle anthropologique propre aux européens se préparent des jours difficiles dans leurs think-tank sécurisés, comme je le suggérais il y a quelques mois (j'aime bien me citer...):
Dans la mesure ou il se fonde sur l’individualisme, le libéralisme tend à briser tous les liens sociaux qui vont au-delà de l’individu dans un marché qui requiert, pour son bon fonctionnement, la libre circulation des hommes et des marchandises et l'abolition des frontières, ce qui contribue à la dissolution des structures, des identité et des valeurs partagées (au sein de toute société holiste/traditionnelle). Cela ne signifie pas que des libéraux n’aient jamais pu défendre des identités collectives, cela signifie qu’ils n’ont pu le faire qu’en contradiction avec les principes dont ils se réclament. L’atomisation des communautés que produit la montée de l’individualisme libéral se traduit donc par la destruction des structures d’existence organiques (familles, clans, communautés, corporations, syndicats, partis, etc.), par une érosion généralisée du lien social, livrant des individus seuls (désassociés) à la « lutte de tous contre tous » (Hobbes) qu’est la concurrence généralisée au nom de l’utopie d’un contrat social (Locke) ou de la providence (la fameuse « main invisible du marché » de Smith, censée organiser pacifiquement la société à partir de monades antagonistes). Ce dont parlait Tocqueville lorsqu’il évoquait cet homme moderne « retiré à l’écart, comme étranger à tous les autres ». En passant, Smith admettait la légitimité de l’intervention publique lorsque les seules actions individuelles n’étaient pas suffisantes, ce que contestera plus tard Hayek au nom de la nécessité de n’entraver en rien l’ « ordre spontané » du marché.
J’en viens à l’assistanat, bête noire des libéraux (et parfois à juste titre lorsque on en vient à subventionner des polygames à la Courneuve, des associations haineuses appellant à la destruction de la nation, des intermittents de mes deux, performers sur échasses et autres cracheurs de feu arc-en-ciel, des connards de rappers juste bon à casser des galets), mais dont il faut comprendre qu’il est directement lié à la propagation de l’hubris libérale : les libéraux ne cessent de tonner contre l’Etat-providence sans réaliser que c’est l’extension même du marché qui rend inévitables des interventions étatiques toujours accrues du fait de la vulnérabilité croissante des hommes, privés de toutes les anciennes formes de protection sociales/ communautaires détruites par le développement industriel, la montée de l’individualisme et l’expansion illimitée du marché. Les anciennes solidarités pour l’essentiel héritées reposaient sur un échange de prestations mutuelles et la responsabilité de tous (et la logique du Don), les nouveaux rapports marchands sur la déresponsabilisation générale et l’assistanat.
« Un marchand n’est nécessairement citoyen d’aucun pays en particulier. Il lui est, en grande partie, indifférent en quel lieu il tienne son commerce, et il ne faut que le plus léger dégoût pour qu’il se décide à emporter son capital d’un pays dans un autre, et avec lui toute l’industrie que ce capital mettait en œuvre. »
Adam Smith, (premier internationaliste conséquent), Recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations, 1776.
Deuxième remarque, tout ce psychodrame ne doit pas masquer l'état réel du monde anglo-saxon dont la faillite est programmée à court terme malgré les poses des cuistres Obama et Geithner venant distribuer des satisfecit aux enfants européens (et malgré tous les QE du monde). En 2008, c'est Lehman bros qui a failli mettre le système à terre, rien n'a été fait pour corriger les mécanismes à l'oeuvre, même Madoff, du fond de sa geole, rappelle que les USA et leur "rimland" vivent sur une pyramide de dettes insolvables...Qui tombera en premier?
Troisième remarque, on entend à nouveau depuis peu l'habituelle réthorique guerrière de l'administration US et de leurs affidés israéliens sur la menace iranienne comme si le crime Irakien n'avait pas existé. Comme si tout le monde avait oublié le pauvre Colin Powell et son flacon d'anthrax à la tribune des Nations-unies. Comme si cette administration acculée n'était pas à nouveau prête à rejouer le pire.
14:11 | Lien permanent | Commentaires (116) | Tags : jorion
09/11/2011
no, no no!
18:19 | Lien permanent | Commentaires (9)
07/11/2011
bars
elle est jolie, Chan! vite, un costume de tigre.
21:23 | Lien permanent | Commentaires (2)
05/11/2011
le bouton de Zizek
« Le bouton qui accélère la fermeture des ascenseurs est un placebo destiné à donner l’illusion à celui qui appuie dessus qu’il participe du mouvement de l’appareil. »
Slavoj Zizek.
Le philosophe slovène y voyait une métaphore du processus politique post-moderne dans lequel le vote des citoyens est tout aussi illusoire puisque ceux-ci sont appelés à choisir entre des candidats qui, fondamentalement, proposent les mêmes choses.
Le référendum de l’hellène Papandréou, c’est comme le bouton de Zizek avec la nuance que l’on ne propose même plus aux peuples européens de voter. On ne fait qu’agiter, qu’instrumentaliser la possibilité d’un vote démocratique sans envisager une seconde bien sûr de s’y résoudre. Le bouton pseudo-démocratique de Zizek n’est qu’une arme spectaculaire pour renégocier à la hausse la décote de la dette publique grecque ou pour s’assurer une sortie politique acceptable, voire quelques-uns des derniers fromages Achéens. Rien de plus.
Nihil novi sub sole, comme dit le philosophe Jean-pierre.
(photo: et pourquoi pas un référendum aussi?)
17:06 | Lien permanent | Commentaires (8)
chaos
"(...) L’idée couramment répandue est que la crise de la dette publique résulte d’un excès de
dépenses lié à la légèreté des Etats. Que les Etats n’aient pas toujours agi dans le bon sens est
une évidence, mais les causes profondes sont ailleurs. La cause immédiate de l’aggravation des dettes publiques tient aux plans de sauvetage des banques privées décidées par les Etats en 2008 et 2009. Les banques ont forcé les pouvoirs publics à les secourir en faisant valoir la place névralgique qu’elles occupent dans la structure générale du système capitaliste. Pour renflouer les banques et les compagnies d’assurances menacées, les Etats, pris en otages, ont dû emprunter à leur tour sur les marchés, ce qui a accru leur dette dans des proportions insupportables. Des sommes astronomiques (800 milliards de dollars aux Etats-Unis, 117 millions de livres en Grande-Bretagne) ont été dépensées pour empêcher les banques de sombrer, ce qui a grevé d’autant les finances publiques. Au total, les quatre principales banques centrales mondiales (Réserve fédérale, Banque centrale européenne, Banque du Japon et Banque d’Angleterre) ont injecté 5000 milliards de dollars dans l’économie mondiale entre 2008 et 2010. C’est le plus grand transfert de richesse de l’histoire du secteur public vers le secteur privé ! En s’endettant massivement pour sauver les banques, les Etats ont permis aux banques de se relancer immédiatement dans les mêmes activités qui avaient abouti précédemment à les mettre en péril. Mais ils se sont d’eux-mêmes placés sous la menace des marchés et des agences de notations.
Une autre cause est évidemment la récession économique induite par la crise, qui a diminué les recettes des Etats et les a obligés à multiplier encore les recours à l’emprunt. Mais la cause la plus lointaine réside dans les politiques de dérégulation et les réformes fiscales (réduction des impôts sur les bénéfices payés par les sociétés privées, en particulier les plus grosses entreprises, cadeaux fiscaux faits aux plus riches) adoptées bien avant 2008, depuis l’époque de Reagan et Thatcher.
L’augmentation de l’influence des lobbies financier sur le personnel politique a entraîné la dérégulation progressive des marchés financiers, qui a elle-même provoqué l’explosion des gains spéculatifs drainant le capital hors de la sphère productive. Le libre-échangisme de son côté a favorisé la concurrence déloyale des pays associant salaires minimaux et productivité élevée. La dérégulation, obéissant à la logique du marché mondialisé comme aux exigences de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a abouti dès 1999 à la suppression de toute barrière douanière significative et à l’abolition de fait de la préférence communautaire en Europe. La vitesse à laquelle le capital financier et les capitaux spéculatifs peuvent désormais rentrer ou sortir des économies particulières a encore accru la volatilité des prix des actifs et la gravité des conséquences de la crise. Les conséquences sont connues : multiplication des délocalisations, désindustrialisation, baisse des salaires, précarité de l’emploi, hausse du chômage. S’y ajoute la fuite des capitaux : en France, entre 2000 et 2008, 388 milliards d’euros, soit une moyenne de 48,5 milliards d’euros par an (ce qui correspondait en 2008 à 2,5 % du PIB), ont pris le chemin de l’étranger. Le seul effet de la vague de dérégulation qui s’est instaurée à partir du début des années 1980 a en fait été d’enrichir encore plus les plus riches, tandis que les classes moyennes et populaires voyaient chaque année leurs revenus stagner ou décliner. Les inégalités de revenus s’accroissent partout, le chômage s’étend, les gains de productivité et les salaires moyens divergent. Le chômage atteint aujourd’hui 12 % au Portugal, 14 % en Irlande, 16 % en Grèce, 21 % en Espagne. Globalement, la part des profits financiers dans l’accumulation de la valeur ajoutée est passée de 10 % dans les années 1950 à plus de 40 % aujourd’hui.
La main-mise de la nouvelle oligarchie financière sur l’économie mondiale n’a donc cessé de se renforcer malgré la crise. En témoignent les profits de ces mêmes banques qui, en 2008, avaient fait le siège des Etats pour demander qu’on les aide à échapper à la faillite. En 2009, soit après le choc financier de l’année précédente, la totalité des actifs des six principales banques américaines (Bank of America, JP Morgan, Citygroup, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley) a représenté plus de 60 % du PNB national, alors qu’ils n’en représentaient encore que 20 % en 19951 ! Toujours aux Etats-Unis, un récent rapport de la Northeastern University montre qu’en 2010, 88 % de la croissance du revenu national réel ont servi à augmenter les profits des entreprises, tandis que les salaires n’en ont bénéficié qu’à hauteur (si l’on peut dire) d’un peu plus de 1 %. Jamais dans l’histoire américaine, les travailleurs n’avaient reçu une part aussi minuscule de l’augmentation de la valeur ajoutée. On pourrait parler ici de reprolétarisation du capital productif par le capital financier. Les effets de la concentration du capital entre les mains d’un petit nombre de financiers ont été étudiés par Paul Jorion. Celui-ci montre bien comment la multiplication des produits spéculatifs a favorisé l’installation d’une économie de casino, qui a systématiquement favorisé les revenus des spéculateurs au détriment des consommateurs et parfois même des producteurs. Parallèlement, la collusion entre les marchés financiers et l’industrie du crime s’accentue tous les jours. « Le monde de la finance est rongé par de puissantes et discrètes forces criminelles, mais il le nie fortement et même dépense des fortunes pour empêcher que cela ne se voie », écrit le criminologue Xavier Raufer, qui ajoute : « Du fait de la dérégulation mondiale, puis de la crise, l’économie illicite (grise ou noire) qui, vers 1980, constituait quelque 7 % du produit brut mondial, en représentait en 2009 sans doute 15 % (soit l’équivalent du PNB de l’Australie) ».
Autre conséquence particulièrement inquiétante : la désindustrialisation provoquée par la déconnection de l’économie réelle et de l’économie financière, et l’explosion des gains spéculatifs qui en résulte. Dans l’ensemble des pays membres de l’OCDE, quelque 17 millions d’emplois industriels ont été détruits en l’espace de seulement deux ans, dont 10 millions dans les secteurs manufacturiers. Si l’on y ajoute les 13 ou 14 millions d’emplois supprimés dans les entreprises de service auxquels le secteur industriel avait recours, on mesure la gravité du phénomène. La récession industrielle, parfois rebaptisée pudiquement « tertiarisation », touche aussi les Etats-Unis, qui ne comptent plus aujourd’hui que 11,6 millions d’emplois industriels contre 19,5 millions en 1979, soit une baisse de 40 %, alors même que la population n’a cessé d’augmenter. Seuls résistent quelques pays industrialisés, au premier rang desquels figure l’Allemagne, et certains secteurs comme les industries de défense. Une grande partie des dettes publiques se trouve aujourd’hui dans les comptes des banques qui n’ont cessé d’en acheter depuis 2008, sans se préoccuper outre-mesure de la fragilité des finances publiques aggravée par la récession et la crise. Ces achats de dette publique ont été financés par l’argent que les banques pouvaient se procurer auprès de la Banque centrale européenne (BCE) à un prix quasi-nul. En d’autres termes, les banques ont prêté aux Etats, à un taux d’intérêt variable, des sommes qu’elles ont elles-même empruntées pour presque rien. Mais pourquoi les Etats ne peuvent-ils pas se procurer eux-mêmes les sommes en question auprès de la Banque centrale ? Tout simplement parce que cela leur est interdit ! C’est le 3 janvier 1973 que le gouvernement français, sur proposition de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances, a fait adopter une loi de réforme des statuts de la
Banque de France disposant que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France » (art. 25), ce qui signifie qu’il est désormais interdit à la Banque de France d’accorder des prêts – par définition non grevés d’intérêt – à l’Etat, celui-ci étant dès lors obligé d’emprunter sur les marchés financiers aux taux d’intérêt que ceux-ci jugent adéquats. Les banques privées, elles, peuvent continuer d’emprunter à la Banque centrale européenne (BCE) à un taux dérisoire (moins de 1 %) pour prêter aux Etats à un taux variant entre 3,5 et 7 %. Cette mesure a ensuite été généralisée dans toute l’Europe par le traité de Maastricht (art. 104) et le traité de Lisbonne (art. 123). Les Etats européens ne peuvent donc plus emprunter auprès de leurs banques centrales. Tournant capital dont on mesure aujourd’hui les conséquences. Comme l’a écrit Léon Camus, la décision prise en 1973 revenait à dire que « l’Etat abandonne le droit de “battre monnaie” et transfère cette faculté souveraine au secteur privé dont il devient le débiteur volontaire ».
(...) Les conséquences de la crise grecque sont d’autant plus remarquables que la Grèce ne représente que 2,5 % du PIB de la zone euro. Son économie est six fois moins importante que celle d’un pays comme l’Italie. Qu’en sera-t-il lorsqu’il s’agira de sauver des pays de beaucoup plus grande taille ? Les choses peuvent aller très vite. N’oublions pas que des pays comme l’Irlande et l’Espagne, aujourd’hui en première ligne, étaient encore il y a peu considérés comme des emprunteurs particulièrement sûrs en raison de leurs excédents budgétaires. D’où la peur d’une contagion de la crise. Ce qui est en jeu aujourd’hui, ce n’est déjà plus la situation de la Grèce ou du Portugal, mais la prochaine entrée de l’Espagne et de l’Italie, voire de la France et de la Grande-Bretagne, dans la zone des tempêtes. Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de la haute finance et professeur à Paris-X, estime que la France « est le prochain pays sur la liste » : « La question n’est pas tant de savoir si nous serons touchés, dit-il, mais plutôt quand »
Quand la dette publique devient insoutenable, les Etats n’ont plus le choix qu’entre le recours à l’inflation (c’est ce qui s’était passé en Allemagne sous la République de Weimar) ou le défaut de paiement. L’instauration de l’euro a rendu impossible le recours à la machine à billets. L’histoire montre en fait qu’au-delà d’un certain seuil, une dette trop élevée mène presque inéluctablement à la faillite. On ne voit pas, compte tenu des dégâts provoqués à eux seuls par l’affaire grecque, comment les institutions européennes pourraient faire face à une série de défauts souverains, successifs ou simultanés, de beaucoup plus grande ampleur. « Dans la réalité européenne présente, écrit Frédéric Lordon, plus il y a de secourus moins il y a de secouristes, et plus ces derniers se préparent à rejoindre les précédents dans leur catégorie », ce qui revient à dire que « les splendides mécanismes des marchés de capitaux concourent avec une rare élégance à l’organisation du pire en rendant insoluble la crise des dettes qu’ils ont eux-mêmes fait naître ».
Une chose est sûre : on se dirige vers la mise en oeuvre d’une politique générale d’austérité en Europe, dont les principales victimes seront les classes populaires et les classes moyennes, avec tous les risques inhérents à pareille situation. Lorsque de nouveaux pays se retrouveront en état de cessation de paiement, ce sont encore les citoyens de toute l’Union européenne qui seront conviés à payer l’addition. Or, disons-le nettement, aucun pays n’a aujourd’hui les moyens d’arrêter la hausse de sa dette en pourcentage de son PIB, aucun n’a les moyens de rembourser le principal de sa dette. En dépit de toutes les manoeuvres de retardement, une explosion généralisée semble inéluctable d’ici à deux ans. Comme beaucoup d’autres, Jean- Luc Gréau juge impossible un rétablissement spontané du système7. L’économiste Philippe Dessertine va jusqu’à laisser prévoir une « profonde crise géopolitique, qui peut aboutir à une guerre mondiale »8. Des propos qui peuvent paraître alarmistes. Mais le système capitaliste n’a jamais reculé devant l’éventualité d’une guerre, lorsqu’il n’y avait plus que cette manière de protéger ses intérêts. Que se passerait-il si la première puissance mondiale, les Etats-Unis, se retrouvait en défaut de paiement ? En Europe, le statu quo actuel conduit tout droit, par ses effets cumulés, à une dépression d’une ampleur encore jamais vue. L’année 2012 sera terrible !" suite
Alain de Benoist, 2011.
*************************************************************************************
"(...) Justement, quelles vont être les conséquences de la crise sur les salariés ?
Le chômage va augmenter. Il y aura une forte pression pour que les salaires baissent. On va supprimer le bouclier social et l’État providence, en oubliant qu’ils avaient été mis en place à partir du XIXe siècle pour que les gens ne fassent pas la Révolution. C’était pour rendre le capitalisme tolérable. À agir ainsi, on risque d’aller vers des troubles sociaux, des révolutions, etc.
Comment éviter ces troubles sociaux ?
Si on ne veut pas que le système soit bientôt à feu et à sang, il faut un moratoire sur la dette des États. Il faut cesser de considérer qu’une reconnaissance de dette vaut ce qui est écrit dessus. Les États sont insolvables. Même la France ne pourra pas payer. On doit tout mettre à plat et effacer les dettes et reconstruire un nouvel ordre monétaire international. La Chine demande un nouveau Bretton Woods depuis 2009. Qu’on le fasse!"
11:01 | Lien permanent | Commentaires (48)
03/11/2011
hallelujah
Septembre 2007, au retour d’une mission de 7 mois en Irak en tant que médecin à la Compagnie C de la 203e Brigade du « Support Battalion », la capitaine Terri Gurola étreint Gabrielle sa fille agée de 3 ans à l’aéroport international Hartsfield-Jackson à Atlanta.
ya des photos comme celle-là qui me font pleurer en deux secondes. peu importe l'uniforme. un coeur d'hoplite ^^ (ptêt avoir des gamins pour saisir..)
23:28 | Lien permanent | Commentaires (10)
28/10/2011
chroniques du vivre-ensemble (1): choisir son arme
"Le .22 Long Rifle (.22LR) est le calibre le plus vendu et le plus répandu au monde, avec une production annuelle de 2 a 2,5 milliards de munitions.Développé par la "J. Stevens Arms and Tool Company" en 1887, le .22LR a vite obtenu une popularité énorme de part le fait que ce calibre est extrêmement performant et bon marché.La particularité de ce calibre est qu'il est a percussion annulaire ("rimfire" en Anglais), avec la composition d'amorçage se trouvant contenue dans le bourrelet de la cartouche. Il est utilisé indifféremment pour les armes de poing et les carabines, et pratiquement tous les fabricants d'armes ont au moins un modèle en .22LR dans leurs catalogues, ajoutant un choix énorme d'armes a la popularité déjà imposante de ce petit calibre économique.Pour le survivaliste, le .22LR est sans aucun doute un des calibres les plus intéressant sur le marché, et son usage varié dans l'histoire de l'arme a feu le prouve.Aujourd'hui, le .22LR est principalement utilisé pour la chasse d'animaux de petite taille, pour le tir sportif, et pour un entrainement économique, mais il fait aussi toujours partit de l'armement de certaines branches de l'armée Américaine comme les Navy SEALs par exemple, qui utilisent ce calibre en conjonction avec le Ruger MK II.La place de ce calibre dans l'histoire du conflit est principalement du au fait que le .22LR est très discret quand a la projection sonore…surtout quand l'arme est utilisée avec un silencieux, comme par exemple le High Standard HDM de l'OSS (Office of Strategic Services - Aujourd'hui devenu la CIA) pendant la deuxième guerre mondiale.La ou le .22LR a vraiment fait ses preuves dans le combat, est au travers du Mossad (Institut pour les renseignements et les affaires spéciales - ou plus simplement "l'institut").Une des particularités du Mossad a aussi été dans l'emplois du calibre .22LR dans son programme de Sky Marshal par exemple, avec l'utilisation du Beretta modèle 70 et 71, notamment après le détournement d'un avion de la El AL en 1968.Même si le .22LR n'est pas un calibre d'une prouesse balistique impressionnante, surtout quand on le compare a un calibre plus important tel que le .357 Magnum ou le .308, il compense une certaine puissance de stoppage plutôt anémique par une multitude d'avantages tels que son prix (0.04$ par munition), son volume et son poids (environs 1 kilo pour 500 munitions), sa discrétion sonore, sa précision, sa valeur sur le marché du troc, son recul inconséquent et sa disponibilité dans le monde entier.Tous ces facteurs font du .22LR un calibre adapté a une situation de survie et au survivalisme. (...)"
09:49 | Lien permanent | Commentaires (31)
27/10/2011
botte
« Je termine ces réflexions sur la francité au moment où brûlent les banlieues, où l'on tire sur les policiers à balles réelles, au moment où les hélicoptères percent la nuit avec leurs projecteurs (la dernière fois j'ai vu ça dans le sud-ouest de l'Angola dans un conflit armé de grande échelle). Surtout au moment où calmement, banalement, froidement on tue des innocents ! Je pourrais répéter le bon mot de Trotski*, oui, « la botte souveraine de la réalité » qui se met aujourd'hui à marteler ses réalités. Des dizaines d'années de mensonges sur la France paradis multiculturel, multiracial, multiconfessionnel, multi quoi encore ? Multi tout. Trop de mensonges et maintenant la réalité souveraine qui éclate aux yeux de tous et, tel un projecteur d'hélicoptère, éclaire la folie de ce pays réputé si cartésien : des imams qui aux cris « Allah Akbar ! », remplacent les autorités dépassées (Voltaire, réveille-toi !). Ces mêmes autorités qui se voient obligées de négocier avec les « grands frères », en fait avec le caïdat puant le trafic de drogue, de voitures volées et enrichi par le proxénétisme. Les politiciens qui scrutent le ciel et implorent l'arrivée des averses, seules capables d'arrêter la hargne incendiaire des « jeunes ». A quand les processions votives des parlementaires et les offrandes propitiatoires aux divinités de la pluie ? Ces gesticulations d'impuissants sont accompagnées par les vomissures du rap qui promet aux français : « Je baiserai la France jusqu'à ce qu'elle m'aime. » Et, à l'opposé de cette ignominie, l'abnégation digne des exploits guerriers : le chauffeur d'un bus incendié qui sauve une handicapée au risque de brûler avec elle. Des ambulanciers qui reçoivent des consignes sur la façon de « s'extraire » des quartiers en flamme comme s'il s'agissait d'un champ de bataille. Les politiciens qui perdent leur latin. Les langues prétendument humanistes qui se délient : comment donc, nous avons arrosé ces cités de milliards d'euros et elles n'en flambent que de plus belle ! Les Français qui découvrent (il était temps !) que toute une part de la population dite française les hait et les appelle (art de vivre oblige) « fromages » ! On les hait parce qu'ils sont blancs, vaguement chrétiens, censément riches. On les hait parce qu'on les sent affaiblis, incertains de leur identité, enclins à la perpétuelle autoflagellation. On hait leur république et on siffle son hymne national. On rejette la laïcité que les Français ont conquise dans d'âpres luttes. On se moque d'eux car n'est-ce pas comique d'accueillir dans sa patrie, nourrir, loger, soigner ceux qui vous haïssent et vous méprisent ? La France est haïe car les Français l'ont laissée se vider de sa substance, se transformer en un simple territoire de peuplement, en un petit bout d'Eurasie mondialisée. Ceux qui brûlent les écoles, qu'ont-ils pu apprendre de leurs professeurs sur la beauté, la force et la richesse de la francité ? »
Andrei Makine, Cette France qu'on oublie d'aimer, 2006.
* « La botte souveraine de la réalité, disait le vieux Léon. Les censeurs, les idéologues, les inquisiteurs de la pensée libre travestissent la réalité, la badigeonnent de leurs mensonges, traînent en justice ceux qui osent égratigner les façades peinturlurées. Et puis un jour, on entend un bruit de plus en plus proche, un fracas puissant qu'on ne parvient plus à étouffer, géante, irrésistible, « la botte souveraine de la réalité » vient, s'impose. Le contreplaqué de mensonges s'écroule, le glapissement des folliculaires stipendiés s'étrangle, les mots prostitués retrouvent leur sens. La réalité se dresse devant nous, irréfutable. Bien vu, camarade Trotski ! »
Qu’est-ce que cette « réalité irréfutable » ? (ou l'"éternel retour du réel" selon Lénine...ha ha!)
Celle d’un monde contradictoire et multipolaire, violent et conflictuel, composé de sociétés humaines, de civilisations millénaires, ces « courants sous-marins » (Braudel), souvent irréductibles et parvenant, parfois, à trouver les conditions de la paix, à éloigner le conflit, sans jamais en perdre l’horizon, à éviter que les pères n’enterrent leurs fils…
Une réalité totalement occultée en Occident, particulièrement en Europe, depuis 1945 et trois générations de prospérité économique et d’irénisme pacifiste. La « sortie de l’histoire » selon Murray, cet aveuglement face à la réalité, c’est ça :
-la conviction que notre civilisation est sortie de millénaires de conflits, d’affrontements, de massacres, de misère sans nom vers un monde sans extérieur, sans irrédentisme où tous, désormais, et à moins d’être mal-intentionné, pensent sérieusement vivre en paix dans un confort matériel inouï jusqu’à la fin des temps,
-la conviction inébranlable que cette sortie d’une histoire sombre, car incertaine, conflictuelle et violente, est un projet universel auquel chacun aspire aux quatre coins du monde, quel que soit son monde, son identité, sa culture : nous somme tous des européens !
La crise actuelle, quelle que soit sa forme (effondrement brutal ou paupérisation progressive), c’est la botte de la réalité au pays des jouets…Nombreux sont ceux qui vont comprendre que leur mode de vie est parfaitement intenable, que leur situation sociale est virtuelle, que la prospérité qu’ils connaissent depuis toujours (sauf les plus vieux qui ont connu l’histoire avant festivus) n’est que chimère, qu’ils ont des ennemis, que ceux-ci ont de la mémoire, sinon de la rancune, qu’ils sont cernés par des mondes qui, eux, ne sont pas sortis de l’histoire car encore composés d’hommes qui naissent, aiment, survivent, se battent et meurent comme autrefois en Occident : loin du contreplaqué de mensonges, du glapissement des folliculaires stipendiés et de leurs mots prostitués. Dans le réel. C’est-à-dire : tensions, divisions, conflits. Loin du monde irénique rempli de bisounours métissés communiant dans l’amour –inconditionnel- de l’Autre.
Le « village global » de nos cuistres Attaliens ou Mincoïdes s’effondre sous nos yeux. (nous sommes les Symmaque du XXIème siècle..) Et avec lui tout le barnum occidental de valeurs pseudo-universelles vendu par les nouveaux curés des droitsdelhomme et du marché globalisé*. Le nomade Attalien et sa tablette de merde dans le mall climatisé qu’est devenu l’Occident, dérisoire « citoyen du monde » mais vrai paumé planétaire, sans affiliations ni identité solide, « dernier avatar de l’individualisme bourgeois » (Lasch) est en sursis. Cette réalité irréfutable dont parle Makine, c’est l’effacement de l’homo economicus (horizon commun des libéraux et des marxistes) au profit d’individus différenciés et enracinés dans une tradition, une culture, une langue, une religion, une civilisation. C’est aussi la compréhension par le plus grand nombre que la solution ne viendra pas –jamais- d’une classe politique massivement responsable du désastre actuel et corrompue et que la rupture qui vient sera une occasion -malgré tout- pour les peuples européens de sortir de la « dormition » (Dominique Venner) et de reprendre leur destin en mains. Que libéraux/progressistes de « droite » comme de « gauche », figurants du spectacle politique joué sans fin depuis le début des années 70 pour les puissants du moment, sont le problème, non un possible début de solution.** Qu’un empire ne se résous jamais à mourir sans combattre et que l’avènement d’un monde multipolaire dans un contexte de tension démographique, économique, écologique et géopolitique a toutes les chances d’être chaotique.
*dignes héritiers des pères blancs ou des républicains français qui portèrent la geste coloniale française. Dans cette perspective, l’arrivée au pouvoir en Tunisie et en Libye de partis musulmans radicaux (de "polygames modérés" dit Lugan...) est, à la fois, un camouflet cinglant pour les idiots utiles vrp de la démocratie occidentale (et autres VRP de l’Empire BHLoïdes) et la confirmation de la grande résilience de ces civilisations…
**et les palinodies de dirigeants européens simplement pas au niveau des enjeux (Sarkosy, Merckel, Berlusconi) voire corrompus (Mario Draghi) consistant à amplifier les mécanismes à l’origine de la crise de 2008 (recapitaliser des acteurs financiers privés ayant déjà failli et faire assumer par les nations des sommes folles) sans –jamais- remettre en cause l’imaginaire global et le fonctionnement de la machinerie économique et financière occidentale est éloquent.
Bref, on attend la délivrance.. (U wana play another one? euh)
22:28 | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : makine, trotski
24/10/2011
bankpride
SURREALISME: L'AMF SUPPLIE LA BNP, SOC GEN ET LE CA DE MONTER LEURS PERTES A 50%
du 24 au 27 octobre 2011 : En revanche, dès qu'il s'agit de la Grèce l'AMF monte au créneau, prouvant que les "stress tests" des banques french étaient parfaitement bidons. Là aussi, il faut lire le FTpour apprendre que le gendarme du CAC40 a demandé aux trois banques de monter d'un cran leurs pertes sur les bons grecs... Le FT dit que "regulator has advised French banks to take bigger losses on their holdings of Greek government bonds". Les journalistes grecs de Ekatherimini parlent d'une "coupe" à plus de 50%. Et comme vous le savez (ou pas), source FT: "BNP est exposée à 4 milliards" et "n'avait pris en compte qu'une perte de 21%". Résultat, ce sont les clients de la BNP qui vont "morfler": "BNP has already said that a 55% impairment would lead to a provisioning of 1.7bn, on top of the 534m taken at the end of the first half". Conclusion: la BNP est à découvert grave, et ses clients la quittent parce qu'ils n'ont plus confiance en elle... On ne prête qu'aux riches, c'est bien connu. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-201
STANDARD AND POORS, LA FRANCE ET BAROIN
du 24 au 27 octobre 2011 : D'un seul coup, tous les médias ont fait semblant de découvrir que la France était sous les coups des agences de notation... Eh bien, après Moodys, c'est S-P qui en a rajouté une couche, écrivant que "France could be stripped of its AAA rating if the eurozone slides into a double-dip recession". Allons donc... En France, il n'y a pas de crise, ni de "double-dip", juste des petites conséquences, certes fâcheuses, mais pas de quoi fouetter un inspecteur des finances. De plus, le sort de la France est lié aux pays voisins, Italie, Espagne, etc. Lire This is Money. Donc, après Moodys et SP il ne manque que Fitch. Mais il se trouve que le PDG de ce dernier a été décoré par Nicolas il y a quelques mois... Fitch sera donc le dernier à dégrader la note..David Waterfiel dans le Telegraph a révélé que Baroin a été publiquement humilié lors des négociations ce week-end parce qu'ils ne comprenait rien à ce qui se disait, et que Christine Lagarde l'a achevé en lui posant son talon aiguille dans l'oreille... Pas de doute, Nicolas Sarkozy a perdu la main: mettre quelqu'un d'aussi incompétent à ce poste, c'est purement irresponsable.
Lisez ça: "Francois Baroin, the young and inexperienced French finance minister, attempted to hit back, complaining that the IMF's default medicine would hit France the hardest; the country's banks are highly exposed and could threaten its "untouchable" AAA rating. But Mrs Lagarde ... "shut him up" by brandishing the report and pointing to it its detailed figures. "She really slapped him down - and in perfect English too, a language he cannot speak," said a diplomat".
Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2011
**********************************************************************************
"Le CAC40 débute la séance en hausse.
La Bourse de Paris ouvre en hausse de 0,61% à 3.190,71 points." source
Cherchez l'erreur...
***********************************************************************************
quelques perspecives citoyennes:
1-L'effondrement politique
Avant |
Après |
Droits acquis |
Promesses rompues |
Services municipaux |
Faveurs municipales |
Taxes et budgets |
Malversation, prévarication |
Protection policière |
Patrouilles militaires |
Enlèvement des ordures |
Tas d'ordures du voisinage |
Routes et ponts |
Nids-de-poule et détours |
2-L'effondrement social
Avant |
Après |
Solidarité |
Chacun pour soi |
Aide mutuelle |
Confrontation |
Groupes de voisins |
Bandes errantes |
Diversité |
Nettoyage ethnique |
(j'adore le dernier item de l'effondrement social: Diversité=nettoyage ethnique! ha ha, hm)
11:49 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jovanovic
21/10/2011
Welcome™
« Comme je l’écrivais dans Impasse Adam Smith, une vie moderne accomplie (c’est-à-dire conforme aux critères du capitalisme développé), doit, en toute logique, se réduire à une série de ruptures et de déménagements (dans la logique de Laurence Parisot, on dira que tout est précaire). C’est ce qui explique que le « migrant » soit progressivement devenu la figure rédemptrice centrale de toutes les constructions idéologiques de la nouvelle gauche libérale. Et ce, au lieu et place de l’archaïque prolétaire, toujours suspect de ne pas être assez indifférent à sa communauté d’origine, ou, à plus forte raison, du paysan que son lien constitutif à la terre destinait à devenir la figure la plus méprisée –et la plus moquée- de la culture capitaliste (les ploucs, les bouseux, les pequenods, les culs-terreux, les terroni, etc.). Sur le processus historique (dont Canal Plus est le symbole accompli) qui a ainsi conduit –en quelques décennies- à refouler le souvenir des luttes des ouvriers de Lip et des paysans du Larzac au profit de celles des clandestins de l’église Saint Bernard (et sur l’étrange pacte entre l’univers « associatif » et le monde du show-biz et des médias noué à cette occasion), on trouvera des aperçus particulièrement éclairants dans l’ouvrage de Thierry Blin, L’invention des sans-papiers (PUF, 2010). »
JC Michéa, Le complexe d’Orphée 2011.
23:09 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : michéa
effondrement financier
"Et cela, croyez-le ou non, c'est en fait les bonnes nouvelles. Comme la plus grande part de notre dette est libellée dans notre propre monnaie — le dollar américain — les États-Unis n'auront pas à se déclarer en défaut de paiement souverain, comme la Russie a été forcée de le faire dans les années 1990. Au lieu de cela nous pouvons nous tirer de la banqueroute nationale en imprimant beaucoup de dollars. Nous rembourserons notre dette nationale, mais nous le ferons en papier monnaie sans valeur, poussant à la banqueroute nos créanciers internationaux dans le processus. Il est sûr que ce sera douloureux pour tout le monde, particulièrement pour quelqu'un qui avait l'habitude d'avoir beaucoup d'argent, parce que l'argent ne fera plus tourner le monde. Une fois que les États-Unis devront commencer à gagner de la monnaie étrangère pour payer les importations, on peut être sûr que les importations deviendront tout à fait rares.
Voici des instantanés des caractéristiques les plus saillantes de l'effondrement financier, telles qu'elles affecteront la vaste majorité de la population. Ici, je fais l'hypothèse que les effondrements commercial et politique sont plus lents à arriver, et que le gouvernement est encore là pour intervenir avec des aides d'urgence de diverses sortes, et qu'une sorte d'économie de marché continue de fonctionner. Cela pourrait en arriver au point où chacun se promène avec ses cartes de débit de petits bons d'alimentation, et le seul endroit où l'on peut les utiliser à portée de marche est le McDonald, mais je fais l'hypothèse d'une période semi-stable durant laquelle d'autres ajustements peuvent se produire avant que les autres stades suivent leur cours."
00:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/10/2011
realpolitik
"Dans un entretien roboratif accordé à Flash, aujourd’hui disparu, Aymeric Chauprade n’hésite pas à proclamer : « Maintenant, ce qui fait sens, c’est distinguer les États-Unis de l’Europe. L’Europe est une vieille civilisation aujourd’hui asservie par la géopolitique américaine. Les signes de notre libération sont là. Nous avons deux grandes révoltes à mener : contre les États-Unis et contre l’immigration de peuplement qui est en train de submerger nos vieux peuples (2) ». Il y oublie une troisième révolte à fomenter contre les banques et les financiers rapaces de l’hyper-classe."
" (...) Aymeric Chauprade ne verse pas dans le pessimisme. Pour lui, « l’affirmation islamique en terre d’islam comme à l’intérieur de l’Europe (immigration massive) pourrait néanmoins conduire de plus en plus d’Européens à considérer que l’enjeu identitaire est l’enjeu vital du XXIe siècle (p. 29) ». Il ne cache pas que « ce combat est essentiel ; pour que l’Europe ne devienne jamais la périphérie soumise d’une Asie hyperpuissance ou que les filles de France n’aient pas à craindre demain la rigueur d’une police “ du vice et de la vertu ” source
Le genre de réflexion qui m'accompagne chaque fois que j'ai du passer les portes (assez souvent en fait) d'une maternité ou nous étions quasiment les seuls européens/caucasiens du service. Ou encore à chaque entrainement de boxe ou les 2/3 des mecs sont maghrébins ou noirs. Ou de temps en temps (quand je suis de garde), quand je me résous, mort de faim, à pousser les portes hideuses du Domac voisin empli de gredins multicolores américanisés et d'une espèce de sous-humanité occidentale en déshérance conduite à bouffer n'importe quoi pour survivre, voire même à manifester contre l'islamisation de cette métastase yankee...la misère! La dormition, dirait Venner. Peut-être temps de se réveiller. Ou de sombrer dans le stupre et le Jack D.
(photo: jeunesse identitaire)
21:39 | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : aymeric chauprade, dominique venner, realpolitique
19/10/2011
gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!
19:31 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : harvey keitel
17/10/2011
faggots
"Arrogance, avidité, incompétence, impunité : les milieux dirigeants du monde bancaire selon Eric Laurent. Et puisqu’en 2008, les classes politiques ont fait en sorte que le prix de ces vices privés soit payé par le contribuable pour des milliers de milliards de dollars, on peut les mettre dans le même sac.
Bienvenue dans le monde merveilleux de Goldman Sachs, où un Henri Paulson renfloue avec l’argent du contribuable une société qui lui avait préalablement rapporté 200 millions de dollars de stock-options. Bienvenue au royaume enchanté de Super Obama, l’homme qui renonce à limiter les salaires et options des dirigeants de banques qu’il vient de sauver avec l’argent du contribuable. Bienvenue au pays des Big Jews richissimes, qui font capituler ledit Obama en comparant la limitation de leurs bonus à…. la Shoah ! Bienvenue chez les gens pour qui Madoff ne fut qu’un fusible.
Bienvenue chez les gens qui viennent de mettre le monde en faillite.
(...) Le pouvoir accumulé par les acteurs ainsi placés au centre de la gestion du capital mondialisé (« the big money, the smart money ») est devenu tel, qu’ils sont aujourd’hui en situation de commander complètement aux politiques, républicains et démocrates confondus. Eric Laurent s’attarde un moment sur le cas emblématique de Robert Rubin (Goldman Sachs, Citigroup, ministre des finances de Clinton, imposa l’abolition de la loi Glass-Steagall, « parrain » de Lawrence Summers (1), ministre des finances d’Obama). La leçon est simple : Clinton, Obama, Bush, peu importe (en fait, comme le montre le statut de fiefs démocrates des villes-clefs de l’industrie financière US, le parti démocrate est même historiquement, si l’on excepte la parenthèse Roosevelt, plus lié à Wall St. que le parti républicain). De toute façon, le véritable dirigeant, c’est Rubin. Les rares résistances rencontrées par les milieux financiers au sein de l’appareil d’Etat sont venues de quelques hauts fonctionnaires intègres (vite isolés et neutralisés) ; les banquiers n’ont en revanche jamais eu de problèmes avec le monde politique, depuis Clinton inclus.
(...) Ajoutez à cela que quand on dit « ces gens », on évoque en fait quelques centaines de famille, ethniquement assez homogène, en tout cas au sein de chaque « filière » - en gros, il y a trois groupes : juifs (ashkénazes), « aristocratie » britannique, et quelques familles issues de la haute bourgeoisie protestante (plutôt évangélique) nord-américaine (3). Des familles pas plus nombreuses, en somme, que celles qui subsistaient au sein du patriciat romain de l’empire julio-claudien."
11:33 | Lien permanent | Commentaires (2)
15/10/2011
ni Juif ni Grec, ni esclave ni maître, ni mâle ni femelle
Paul Jorion disait il y a peu que « nous sommes dans l’œil du cyclone » car le calme apparent n’est que le prélude au chaos qui vient. (drôle d’écrire ce genre de chose..).
On chercherait en vain dans l’actualité, ou chez les penseurs, les hommes politiques de notre temps des signes ou des mots pour dire le moment inédit, et sans doute tragique, que nous vivons. Rien, moins que rien : des « primaires » « socialistes » absurdes et dérisoires organisant le spectacle de quelques progressistes partageant l’essentiel (leur appartenance au club très fermé des ploutocrates du Siècle, entre autres) avec l’archétype de vacuité vulgaire qui nous sert de président, des faits divers atroces, des taxes sur les sodas comiques, la mise en scène perpétuelle de personnages insignifiants, la dysneylandisation de tout et de tous, comme dit Millet. Ce dernier parle dans son dernier opus de « fatigue du sens » pour désigner l’effondrement de notre civilisation européenne, celui de toute verticalité structurante, de toute « architecture de sens » (Chantal Delsol) au profit (le mot qui convient) d’une horizontalité marchande, métisseuse et non contradictoire.
Hier soir je relisais quelques lignes de Jardins et routes, le journal de campagne de Junger, qui, à presque 40 ans, remet l’uniforme, remonte sur un cheval, traverse à nouveau cette frontière et ces villages qui portent encore les marques de la première guerre mondiale. Le regard de cet homme d’exception est un baume en ces temps incertains car il s’intéresse à l’essence du monde, non pas à ses apparences. Contrairement au libéral, l’anarque Jünger, comme le philosophe, l’artiste ou le croyant, voit autre chose. Peut-être faut-il voir dans cette posture rare l’explication de cette résilience incroyable devant l’effondrement de son pays à deux reprises et cet ethos contemplatif et serein. Cabale ainsi de suivre le vol de deux libellules au bord d’une route jonchée de cadavres de chars, d’hommes et de chevaux, capable de jouir de son bref séjour au magnifique château de Montmirail, résidence de La Rochefoucauld, entre deux marches forcées pour atteindre le front à Saint-Quentin.
Et l’on pourra se faire une idée à peu prés juste de l’avenir promis aux classes moyennes occidentales en observant la transformation accélérée de pays comme les Etats-Unis, la Grèce ou la Grande-Bretagne : paupérisation, déclassement, misère…Ou la guerre (comme l'évoquait récemment l'économiste Philippe Dessertine dans le Point)...
« Si l’universalisme de la gauche est d’abord l’héritier de celui de la philosophie des Lumières, on ne saurait pour autant oublier ses racines chrétiennes et, notamment, son origine Paulinienne (c’est un point sur lequel Alain Badiou a eu le grand mérite d’exister). ¨Pour Saint Paul, en effet, il n’existera plus, dans le Royaume de Dieu, « ni Juif ni Grec, ni esclave ni maître, ni mâle ni femelle » (Epitre aux Galates, 3-28) parce que alors tous ne feront plus qu’ « un dans le Christ ». Dans cette conception désincarnée (ou transgenre) de l’universel (que l’on retrouverait, de nos jours, aussi bien au principe de la lutte citoyenne « contre toutes les formes de discrimination » qu’à celui de ces royaumes de Dieu modernes que sont la « communauté européenne » ou le Marché mondial), toute détermination particulière –c’est-à-dire tout agencement symbolique concret supposé enfermer un sujet (qu’il soit individuel ou collectif) dans les limites d’un héritage historique ou naturel donné- doit être pensé comme un obstacle majeur à l’avènement d’un ordre juste et, par conséquent, comme une configuration politiquement incorrecte qu’il est indispensable d’éradiquer au plus vite. Tel est bien, en fin de compte, le sens ultime de la croisade perpétuelle de la gauche et de l’extrême –gauche contemporaines contre tout ce qui pourrait impliquer une forme quelconque de filiation ou d’identité individuelle et collective –y compris sur le plan anatomique et sexuel (Judith Butler –figure emblématique de la gauche américaine moderne- tenant ainsi la drag queen pour le seul sujet politique révolutionnaire capable de remplacer efficacement l’ « ancien » prolétaire de la doctrine marxiste. Si donc la loi du progrès est celle qui doit inexorablement conduire des étouffantes « sociétés closes » à la merveilleuse « société ouverte » -qui oblige, en d’autres termes, l’ensemble des civilisations existantes (du monde islamique aux tribus indiennes d’Amazonie) à renoncer peu à peu à toutes ces limitations « arbitraires » qui fondaient leur identité contingente pour se dissoudre triomphalement dans l’unité post-historique –au sens ou l’entendait Fukuyama- d’une société mondiale uniformisée (unité dont le moteur ne saurait évidement être que le développement coordonné du libre-échange, des « droits de l’homme » et de la culture mainstream)- on comprend alors ce qui fait la cohérence philosophique de la gauche moderne. Pour cette dernière, en effet, c’est forcément une seule et même chose que de refuser le sombre héritage du passé (qui ne saurait appeler, par principe, que des attitudes de « repentance »), de combattre tous les symptômes de la fièvre « identitaire » (c’est-à-dire, en d’autres termes, tous les signes d’une vie collective enracinée dans une culture particulière) et de célébrer à l’infini la transgression de toutes le limites morales et culturelles léguées par les générations antérieures (le règne accompli de l’universel libéral-paulinien devant coïncider, par définition, avec celui de l’indifférenciation et de l’illimitation absolues). Aux yeux de l’intellectuel de gauche contemporain, il va nécessairement de soi que le respect du passé, la défense de particularismes culturels et le sens des limites ne sont que les trois têtes, également monstrueuses, de la même hydre réactionnaire. »
JC Michéa, Le complexe d’Orphée, 2011.
La démystification du barnum progressiste contemporain reste pour moi un pur bonheur. Sans doute peut-on voir dans ce concept d’ « unité post-historique », une passerelle avec la post-histoire (ou sortie de l’histoire) de Philippe Murray qui décrivait l’avènement du triste Festivus-Festivus en Occident comme l’érection d’un univers du Bien sans ailleurs, sans extérieur, débarrassé une fois pour toutes de toute contradiction, de tout antagonisme, de tout particularisme et de tout mystère.
Une autre clef de lecture de l’absurdité de cette post-histoire globalisante et métissophile, comme horizon indépassable de la modernité (et des épigones Joffrinesques, Sarkophiles ou Attalinesques), se trouve chez Cristopher Lasch qui, dans son Moi assiégé, rappelle que « la définition de l’humanité est tension, division, conflit »…
Bonne nouvelle, la « post-histoire » n’a pas d’avenir!
(photo: dorothea Lange, 1936)
PS: and get your money out of your bank...
22:16 | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : michéa, lasch, junger
13/10/2011
reconstruire
18:41 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : juvin
12/10/2011
TINA
There Is No Alternative!
"Comme anticipé par LEAP/E2020 depuis Novembre 2010, et répété à plusieurs reprises jusqu'en Juin 2011, le second semestre de 2011 a bien débuté par une rechute brutale et majeure de la crise. Près de 10.000 milliards USD des 15.000 milliards d'actifs-fantômes annoncés dans le GEAB N°56 sont déjà partis en fumée. Le reste (et probablement beaucoup plus) va s'évanouir au cours du quatrième trimestre de 2011 qui sera marqué par ce que notre équipe appelle « la fusion implosive des actifs financiers mondiaux ». Ce sont les deux principaux centres financiers mondiaux, Wall Street à New York et la City de Londres, qui vont être les « réacteurs privilégiés » de cette fusion. Et, comme prévu par LEAP/E2020 depuis plusieurs mois, c'est la solution des problèmes de la dette publique de certains Etats de l'Euroland qui va permettre à cette réaction d'atteindre sa masse critique, après laquelle plus rien n'est contrôlable ; mais c'est aux Etats-Unis que se trouve l'essentiel du carburant qui va alimenter la réaction et la transformer en choc planétaire réel (1). Depuis Juillet 2011 nous n'avons fait qu'entamer le processus qui conduit à cette situation : le pire est donc devant nous et très proche !
Dans ce communiqué public du GEAB N°57, nous avons choisi d'aborder très directement l'immense opération de manipulation qui est organisée autour de la crise grecque et de l'Euro (2), tout en décrivant son lien direct avec le processus de fusion implosive des actifs financiers mondiaux. Par ailleurs, dans ce GEAB N°57, LEAP/E2020 présente ses anticipations du marché de l'or pour la période 2012-2014 ainsi que ses analyses sur le néo-protectionnisme qui va se mettre en place à partir de la fin 2012. Outre nos recommandations mensuelles sur la Suisse et le Franc suisse, les devises, l’immobilier et les marchés financiers, nous présentons également nos conseils stratégiques adressés aux dirigeants du G20 à moins de deux mois du sommet du G20 qui se tiendra à Cannes. " GEAB
10:58 | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : delamarche
10/10/2011
what else?
"Dexia passe les stress tests, Tier One à 10,9%
Dexia a annoncé vendredi avoir largement réussi les tests de résistance des banques européennes à des scénarios de dégradations économiques pires que prévu et à une nouvelle crise sur les dettes souveraines. Dexia a affiché un ratio Tier One de 10,9% dans un scénario "stressé". /Photo prise le 22 juillet 2010/REUTERS/Thierry Roge (c) Reuters
PARIS (Reuters) - Dexia a annoncé vendredi avoir largement réussi les tests de résistance des banques européennes à des scénarios de dégradations économiques pires que prévu et à une nouvelle crise sur les dettes souveraines.
Recapitalisée à hauteur de 6,4 milliards d'euros durant la crise financière par la France, la Belgique et le Luxembourg, Dexia a affiché un ratio Tier One de 10,9% dans un scénario "stressé".
La barre de 6% a été choisie par le Comité européen des contrôleurs bancaires (CESB) comme seuil de fonds propres suffisants et le minimum réglementaire est de 4%.
Ce chiffre de 10,9% est le plus élevé des quatre autres banques françaises testées (BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole et le mutualiste BPCE.
"En conclusion du stress test, il apparaît que Dexia n'aurait pas besoin de fonds propres supplémentaires pour résister au scénario 'dégradé' à deux ans du CEBS, y compris en cas de nouveau choc lié aux dettes souveraines" a indiqué la banque franco-belge dans un communiqué.
L'organisme de surveillance européen a publié vendredi les résultats des 91 banques évaluées vendredi." Nouvel Obs 23/07/10
On est un peu inquiet pour les 4 autres banques françaises testées...
Heureusement, et selon la presse belge Flandres News, le PDG de DEXIA, Pierre Mariani, va recevoir un bonus de 600.000 euros, pas mal pour une banque en faillite. Et dire que Dexia a reçu plus de 6 milliards d'euros pour la sauver... "ainsi qu'une garantie des Etats pour emprunter sur les marchés jusqu'à 150 milliards"... source
ha ha! trop fort.
(photo dorothea Lange, grande dépression US 1936)
22:37 | Lien permanent | Commentaires (3)
09/10/2011
dominer le monde
" (...) A propos encore de l’extension du contrôle américain sur ses périphéries, on apprenait le 5 octobre que l’Espagne avait donné son accord pour participer au bouclier antimissile de l’OTAN. La participation se fera sous la forme de l’accueil d’un navire américain équipé d’intercepteurs (système de combat Aegis), à la base navale américaine de Rota (dans le sud de l’Espagne). L’Espagne rejoint donc la Turquie (radar américain dans le sud-est), la Pologne et la Roumanie (intercepteurs de type SM-3) dans la participation à ce dispositif américain.
Pendant que l’Espagne, et plus globalement, l’Union, s’effondre sous le poids de sa propre dette, avec les banques américaines à la manœuvre (JP. Morgan et Goldman Sachs notamment), Washington poursuit son processus d’aliénation de l’Europe.
Il est vrai, comme l’a déclaré cette semaine dans un fracassant discours de politique étrangère, le probable futur candidat républicain à la présidence américaine, Mitt Romney, que « Dieu a créé l’Amérique pour dominer le monde ». C’est sans doute pour cela que l’on ne nous parle que de fondamentalisme iranien…"
*************************************************************************************
" (...) Tout comme un pythagoricien aurait préféré mourir plutôt que de traverser un champ de fèves, un militant de gauche éprouve immédiatement une terreur sacrée à l'idée que quelque chose ait pu aller mieux dans le monde d'avant. Une pensée aussi incorrecte le conduirait en effet à remettre en question le vieux dogme progressiste selon lequel il existe un mystérieux sens de l'histoire, porté par le développement inexorable des nouvelles technologies, et qui dirigerait mécaniquement l'humanité vers un monde toujours plus parfait - que celui-ci ait le visage de l'«avenir radieux» ou celui de la «mondialisation heureuse».
" (...) A l'origine, le libéralisme se voulait simplement une doctrine des limites qu'il convenait d'imposer à l'emprise de l'Etat, des Eglises et de la tradition afin de protéger la liberté individuelle. Dans la pratique, cette doctrine conduisait donc à défendre le modèle d'une société «axiologiquement neutre» (ou sécularisée) dans laquelle chacun pourrait vivre comme il l'entend, sous réserve de ne pas nuire à autrui (le libre-échange n'étant que l'application de ce principe général à la sphère particulière des activités économiques).
Si ce système a pu fonctionner si longtemps de façon cohérente, c'est toutefois parce qu'il continuait de s'appuyer implicitement sur un certain nombre de valeurs (de «gisements culturels», disait Castoriadis) dont personne ne songeait encore à questionner l'évidence. Presque tout le monde, par exemple, s'accordait sur l'idée qu'il existait des critères de bon sens permettant de distinguer une action honnête d'une action malhonnête, un fou d'un homme sain d'esprit, un enfant d'un adulte ou un homme d'une femme.
Or, à partir du moment où toutes les formes existantes de catégorisation philosophique commencent à être perçues comme de pures constructions arbitraires et discriminantes (et le libéralisme culturel conduit tôt ou tard à cette conclusion postmoderne), le système libéral devient nécessairement incapable de définir par lui-même ses propres limites. Et de même qu'une croissance économique illimitée est condamnée à épuiser progressivement les ressources naturelles qui la rendent possible, de même l'extension illimitée du droit de chacun à satisfaire ses moindres lubies personnelles ne peut conduire, à terme, qu'à saper tous les fondements symboliques de la vie en commun.
A l'image du roi Midas, mort de pouvoir tout transformer en or, il semble donc que les élites globales du libéralisme moderne soient désormais philosophiquement prêtes, pour satisfaire leur cupidité, à détruire jusqu'aux conditions même de leur propre survie."
**************************************************************************************
19:02 | Lien permanent | Commentaires (20)
08/10/2011
what's up?
13:47 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : adran salbuchi