Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/04/2011

avril 40, épuration

16/04/2011

suspect

beaute-terminale-tentative - 89.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Renaud Camus est un homme courageux. C’est-à-dire suspect.

J’ai suivi ce matin l’émission de Finkielkraut, Répliques, discussion courtoise entre le propret Manuel Valls et Camus. Valls est sans doute un des liberaux-libertaires les moins bornés, les plus lucides, sur le monde tel qu’il va et, qui plus est, candidat à la présidence de la république (c'est dire...). On se souvient de ce court extrait vidéo le montrant traversant un marché dans sa circonscription (en banlieue parisienne), quasi-exclusivement peuplé d’africains, et disant à un adjoint de « mettre quelques blancs, quelques whites, quelques blancos ! » Histoire sans doute de montrer que la diversité chère à nos modernes ne se résume pas au marché de Bamako ou de Ouarzazate. Ce croyant en la religion du Progrès™, publie un livre parlant de « sécurité » semble-t-il. Et de fait, dans ce camp du Bien peuplé d’autruches progressistes et de blattes gestapistes, reconnaissons lui le mérite de sortir –parfois- la tête du sable.

Renaud Camus, président du Parti de l’In-nocence, également candidat à la magistrature suprême a pu développer –a minima- quelques convictions sur la décivilisation moderne faite de faillite scolaire, de contre-colonisation du continent européen par des peuples extra-européens, fait longtemps nié par la clique des vigilants de l’Immonde (comme disait le Général), de l’INED ou de Télérama (parmi d’autres) et aujourd’hui reconnue à demi-mot mais pour dire ipso facto qu’il est trop tard et qu’il n’ya pas, de toutes façons, d’alternatives sérieuses, hormis la crispation chafouine à petite moustache et pas de l’oie. Mais aussi de violence ordinaire, de déculturation des élites et de barbarie ambiante, bref d’oubli de toute civilité, de toute common decency, au profit du règne sans partage de la vulgarité marchande et de la transgression ordinaire et citoyenne étiquetée rebelle et vendue par les cuistres des Inrocks (persuadés d’incarner la nouvelle résistance à brassard FFI versus la terrible réaction cléricale, militariste et patriarcale en feldgrau…ha ha ! ils n’ont pas lu Marx et Murray, les poulets, zont pas compris –ou affectent de ne pas voir- que l’hubris marchande du Même/OneWorld est consubstantielle à l’hégémonie bourgeoise et qu’il n’ya de débat aujourd’hui qu’entre modernes anti-racistes en carton et modernes résistants en peau de lapin).

Un moment révélateur, vers la fin de l’émission lorsque le pauvre Valls (pauvre car empêtré dans ses contradictions irréductibles de progressiste qui ouvre un œil, on a presque de la peine pour lui à le voir réciter son credo métisseur) s’emporte sur cette idée de nocence et de civilité caractéristique de notre civilisation telle que vue par RC. Concept évidement suspect voire négationniste voire Faurissonien car conservateur et donc hérétique aux yeux des lemmings festifs échassés qui nous entourent. Et de déblatérer sur cette pitrerie de « vivre-ensemble », qu’il serait urgent de promouvoir afin d’«éviter la guerre civile » ! (comme pompier pyromane, on fait difficilement mieux) ha ha ha! mdr. Comme si ce genre de machin pouvait se décréter d’en haut et s’imposer partout. Comme si on parlait de taux d’imposition marginalou de verbalisation du port de bâche ! Comme si payer des baby-foot à des mecs qui te crachent à la gueule, ou recruter des médiateurs de kartché (en général des repris de justice, la logique même des kapos dans les camps) allait transformer des enculés en brebis! Valls, en pacifiste anti-raciste exemplaire aux fesses propres qu’il se veut, oublie que nombre de peuples qui colonisent, années après années, ce continent n’ont peut-être simplement pas le désir de vivre-ensemble avec des européens à face de Valls si étrangers à eux-mêmes et si matraqués d’ethno-masochisme ! Que, peut-être, ils lui pissent à la raie au vivre-ensemble! Comme disait Freund, Valls et ses pareils pourront dire ce qu’ils veulent et faire montre des meilleurs sentiments à l’égard des néo-européens, rien ne dit que ceux-ci ne le considèreront pas un jour comme un ennemi. Et ne viendront pas un soir chez lui lui faire la peau à coup de machettes citoyennes et festives!

« C’est l’ennemi qui vous désigne ! », bordel, combien de fois faudra-t-il le répéter!  Combien d’ennemis parmi les 350 000 migrants annuels qui s’installent dans ce pays depuis plusieurs décennies ? Et parmi les 300 000, 400 000 ou 500 000 clandestins ? Toujours la même impolitique compassionnelle de nains confits dans des valeurs pseudo-universelles et qui font rire le reste du monde qui, lui, ne méconnaît pas ce présupposé simple et fondateur du politique : l’antagonisme ami-ennemi.

« Freund rapporte ailleurs le commentaire critique fait par Raymond Aron (son directeur de thèse), lors de la réception qui suivit la soutenance, à propos de la réaction de Jean Hyppolite (un des maîtres de Freund qui avait refusé de diriger sa thèse au motif précisément que Freund faisait de cette relation ami-ennemi un des trois fondements du politique et qui avait ajouté que, si Freund avait raison, il ne lui restait plus qu’à se suicider…), auquel il avait déclaré : « Votre position est dramatique et typique de nombreux professeurs. Vous préférez vous anéantir plutôt que de reconnaître que la politique réelle obéit à des règles qui ne correspondent pas à vos normes idéales ! » (Taguieff, Julien Freund)

Autre point-clef mentionné par RC mais non relevé par Valls, le fait que les sociétés multi-culturelles et/ou multi-ethniques soit, contrairement au logos progressiste arc-en-ciel/oneworld/unitedcolors, les plus violentes qui soient ! Tout simplement parce que les hommes ne partageant pas les mêmes valeurs civilisationnelles ne peuvent vivrent en paix sur le même territoire, comme le rappelle Aristote-le-crispé dans son Livre Politique, à propos des tyrans de Syracuse…Mais le petit Valls, dans son for intérieur et son marché de merde colonisé par les blacks et les maghrébins et que les européens de souche ont fui, le sait au fond très bien. Pourquoi, alors, soutient-il précisément l’inverse de ce qu’il voit ? La double-pensée totalitaire… ie reconnaître la réalité est trop risqué politiquement pour sa petite carrière de bureaucrate du politiquement correct ou coûteux socialement (on passe de 843 amis sur FB à 2 en 4 jours)…mieux vaut adouber le discours politiquement correct et jouer du djembé, même s’il constitue la négation de ce que l’on pense. A rapprocher du double bind d’Asimov ou de Michéa : deux propositions contradictoires mais soutenues dans le même discours : « Je veux plus de diversité à paillettes et plus de sécurité à tonfa» ou bien « plus d’immigration et plus de vivre-ensemble ! » ouais, ok...

Enfin, il y a en filigrane dans le discours de Valls, la même antienne des modernes qui est : il faut que ça change, on ne peut pas ne pas changer ! (pourquoi? passque!) La même hubris progressiste parfaitement saisie par le jeune Marx :

« La bourgeoisie...partout ou elle a conquis le pouvoir, a foulé aux pieds les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens complexes et variés qui unissaient l'homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du paiement au comptant. Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité naïve dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d'échange ; elle a substituée aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l'unique et impitoyable liberté du commerce. La bourgeoisie a dépouillée de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque là pour vénérables et qu'on considérait avec un sain respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré un voile de sentimentalité qui recouvrait les situations de famille et les a réduites à n'être que de simples rapports d'argent...[...] La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les conditions de la production, c'est-à-dire tous les rapports sociaux ; Tous les rapports sociaux, traditionnels et figés, avec leur cortège de conceptions et d'idées antiques et vénérables, se dissolvent ; ceux qui les remplacent vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout ce qui avait solidité et permanence s'en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés, enfin, d'envisager leurs conditions d'existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés. Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations ; Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale, Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore tous les jours.» (Karl Marx et Friedrich Engels, Manifeste du parti communiste, 1848)

Marx s’en réjouissait car cela était susceptible d’accélérer l’avènement de sa dictature du prolétariat (et en ce sens, sous-estimait-il la capacité remarquable, la résilience,  du Capital à surmonter tous les obstacles que dressent sur sa route hommes et cultures différenciés) mais sa critique de l’ordre marchand planétaire reste valide.

Kolakowski, lorsque il évoquait cette « puissante internationale qui n’existera jamais » (Comment être socialiste- conservateur- libéral), montrait l’impossibilité de toute posture conservatrice car hérétique au bougisme ambiant. Orwell, tout socialiste authentique qu’il fut (rien à voir avec nos Dray (juju la tocante) et le réjoui Hollande –je n’évoque pas le milliardaire DSK et sa grosse pouffe enfouraillée par charité chrétienne) avait compris que toute critique sociale doit comporter le souci d’une certaine conservation de conditions d’existence, de travail, de bien-être, de socialité, de civilité ordinaire, ce qu’il appelait common decency.

« Un jour, dans un tramway de Varsovie, Leszek Kolakowski entendit l'injonction suivante : « Avancez vers l'arrière, s'il vous plait ! » Quelque temps plus tard, en 1978 exactement, il proposa d'en faire « le mot d'ordre d'une puissante internationale qui n'existera jamais », dans un credo publié sous le titre : Comment être socialiste- conservateur- libéral. Il fallait un certain toupet pour retourner ainsi la disjonction en conjonction et mettre un trait d'union entre les trois grandes doctrines politiques de l'âge moderne. Et ce qui inspira à Kolakowski cet audacieux accouplement, c'est l'expérience du XXième siècle. Le conservateur, c'est l'homme qui accueille le donné comme une grâce et non comme un poids, qui a peur pour ce qui existe et qu'émeut toujours la patine du temps sur les êtres, les objets ou les paysages. Or, en exacerbant la passion révolutionnaire, le XXième siècle a fait du changement le mode privilégié de l'action politique au point d'oublier que toute innovation n'était pas nécessairement un bond en avant et que, quand bien même elle bondirait, « Il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais dans la vie des hommes, d'améliorations qui ne soient payées de détériorations et de maux ». Sensibles à ces maux, incapable de tourner la page, le conservateur voit des mondes finir là où d'autres voient s'accomplir la fin de l'histoire. A l'optimisme démocratique de la révolution, il oppose son amour mélancolique du déjà-là et des vieilles traditions chancelantes. Il vit sous le regard des morts, il plaide pour la fidélité, il est celui qui regrette la lenteur quand tout s'accélère et qui trouve constamment trop cher le prix à payer pour ce qu'on appelle le progrès. Le conservateur refuse, en second lieu, d'accorder à la raison une confiance sans réserve. Les Lumières terrassant la superstition : cette intrigue lui parait trop sommaire pour rendre compte des phénomènes humains. Tout ce qui n'est pas rationnellement explicable ne relève pas nécessairement de la bêtise ou de l'obscurantisme. Le conservateur, autrement dit, perçoit comme une menace l'approche technicienne du monde symbolique. « Il croit fermement, écrit Kolakowski, que nous ne savons pas si diverses formes traditionnelles de la vie sociale -comme les rituels familiaux, la nation, les communautés religieuses- sont nécessaires pour rendre la vie ne société tolérable ou même possible. Cependant, il n'y a pas de raison de croire que, en détruisant ces formes, nous augmentons nos chances de bonheur, de paix, de sécurité et de liberté. Nous ne pouvons pas savoir de manière certaine ce qui se passerait si, par exemple, la famille monogamique était supprimée, ou bien si la coutume consacrée par le temps qui nous fait enterrer les morts était remplacée par un recyclage rationnel des cadavres à des fins industrielles. Nous serions bien avisés pourtant d'en attendre le pire ». La disposition d'âme du conservateur, sa tonalité affective dominante, c'est le pessimisme. Ce n'est pas que, pour lui, l'homme soit plutôt méchant que bon, c'est qu'il se refuse à voir dans le bien et le mal un pur problème social.. A ses yeux, l'imperfection de la vie n'st pas contingente. On peut remédier à certains aspects de la vie humaine, mais une part de notre misère est incurable. La encore, le XXième siècle lui a donné raison en poussant l'immodestie jusqu'à ses plus tragiques conséquences : « Le conservateur croit fermement que l'idée fixe de la philosophie des Lumières- à savoir que l'envie, la vanité, la cupidité et l'instinct d'agression ont toujours pour cause des institutions sociales défectueuses et disparaîtrons lorsque ces institutions auront été réformées- n'est pas seulement tout à fait invraisemblable et contraire à l'expérience mais extrêmement dangereuse. Comment toutes ces institutions ont-elles pu voir le jour si elles étaient totalement contraires à la nature profonde de l'homme ? Nourrir l'espoir que l'on pourra institutionnaliser la fraternité, l'amour, l'altruisme, c'est préparer, à coup sûr, l'avènement du despotisme. » Bref, l'épreuve totalitaire ratifie l'hostilité foncière du conservateur à la tentative de transformer l'approche de la réalité humaine en recherche prometteuse d'une solution définitive du problème humain. » (Alain Finkielkraut, Nous autres, modernes, 2005)

Bref, Renaud Camus ne sera pas au second tour. Ni même, peut être, au premier. Pas un hasard que de retrouver des minables comme Sarko, Hollande, Ségo, DSK, Morin, Lefevre et cie à ce niveau de responsabilité. Des affairistes foireux et sans envergure. des nuls. Comme dit Cioran.

(photo: vivre-ensemble et pyromanie)

addendum: des nouvelles des bisounours!

13/04/2011

arrachement

Beaute-terminale-tentative - 92.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Nous ne sommes rien ; en effet, aux horreurs du XXième siècle, nos démocraties ont répondu par la religion de l'humanité, c'est-à-dire par l'universalisation de l'idée du semblable et la condamnation de tout ce qui divise ou sépare les hommes. (...) Cela signifiait que, pour ne plus exclure qui que ce soit, l'Europe devait se défaire d'elle-même, se « désoriginer », ne garder de son héritage que l'universalisme des droits de l'homme. Tel est le secret de l'Europe. Nous ne sommes rien. »

Alain Finkielkraut, entretien au Monde des 11 et 12/11/2007, cité par D Venner dans la NRH de février 2008.

*********************************************************************************************************************

En septembre 1966, Martin Heidegger accorda un long entretien au Spiegel. Il fut publié dix ans plus tard au lendemain de la mort du philosophe. Alors qu'Heidegger évoquait les rapports entre les hommes et l'« être de la technique », ses interlocuteurs lui demandèrent :

Spiegel : « On pourrait vous opposer tout à fait naïvement ceci : qu'est-ce qu'il s'agit de maîtriser ici ? Car enfin tout fonctionne. On construit toujours davantage de centrales électriques. La production va son train ; Les hommes, dans la partie du monde ou la technique connaît un haut développement, ont leurs besoins bien pourvus. Nous vivons dans l'aisance. Qu'est-ce qu'il manque ici finalement ? »

Martin Heidegger : « Tout fonctionne, c'est bien cela l'inquiétant, que ça fonctionne, et que le fonctionnement entraîne toujours un nouveau fonctionnement, et que la technique arrache toujours davantage d'hommes à la Terre, l'en déracine ; Je ne sais pas si cela vous effraye ; moi, en tous cas, je suis effrayé de voir maintenant les photos envoyées de la lune sur la Terre. Nous n'avons plus besoin de bombe atomique ; Le déracinement de l'homme est déjà là. Nous ne vivons plus que des conditions purement techniques, ce n'est plus une Terre sur laquelle l'homme vit aujourd'hui... »

Spiegel : « Qui sait si c'est la destination de l'homme d'être sur cette Terre ? »

MH : « D'après notre expérience et notre histoire humaines, pour autant que je sois au courant, je sais que toute chose essentielle et grande a pu seulement naître du fait que l'homme avait une patrie et qu'il était enraciné dans une tradition... »

Martin Heidegger, Réponses et questions sur l'histoire et la politique, Mercure de France, 1988.


podcast

bonus: décryptage de cette quète d'indifférenciation par le sieur Juvin+++ (merci jean-pierre)




12/04/2011

no mercy

God has mercy i don't.jpg

11/04/2011

zon

Don't tell me what to do.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Spectacle.

Il est vrai que l’ascension du vote MLP est très significative. Comme l’est le même type de vote de défiance à l’égard de la classe politique conventionnelle partout en Europe. Il est de bon ton dans le torrent de désinformation du mainstream médiatique de discutailler du caractère « protestataire » ou « d’adhésion » du vote MLP ; à mon humble avis, le repositionnement politique du FN dans une perspective nationale, populaire, républicaine, volontiers étatiste ou Colbertiste, souverainiste, c’est-à-dire hostile à la mondialisation néo-libérale (je ne parle pas là de l’œuvre de Mill ou Constant mais de capitalisme globalisé) à rebours de la quasi-totalité du corps politique français et européen et du positionnement conventionnel du FN incarné par son père, est un élément clef de compréhension du caractère « adhésif » des votes FN au programme politique du même parti.

La mine déconfite des vigies « citoyennes » médiatiques du genre Duhamel, Cairol ou autres pitres stipendiés depuis 40 ans par le système pour encadrer la réflexion politique et le politiquement correct m’est un baume quotidien. Ces cuistres se rendent compte que des décennies de mensonges et de propagande grossière tombent comme tous les villages Potemkine. Sous la fameuse botte souveraine de la réalité. Tous les français ne vivant pas rive gauche ou dans les palais de la république...

Pour autant, s’il y a des raisons de penser que MLP puisse figurer au second tour des présidentielles, et pour de bonnes raisons, il est plus que probable que le second tour verra le corps politique français valider la candidature de n’importe quel candidat progressiste UMPSPCVERTS: si les élections présentaient un risque –même minime- de changer l’ordre des choses et de ne pas avaliser des décisions prises en amont, il y a belle lurette que le suffrage censitaire (sous une forme compatible avec le spectacle hyperdémocratique et droitdelhommiste joué quotidiennement) aurait été rétabli…Ne peuvent en effet espérer accéder au pouvoir QUE ceux qui sont programmés pour ne point changer l’ordre des choses. Par exemple, j’imagine mal un candidat accéder au second tour des mêmes présidentielles sans avoir, au préalable, donné suffisamment de gages aux lobbys en cour (une participation au repas annuel du CRIF, par exemple).

Le spectacle fascisme/antifascisme que nous jouent les pitres liberaux-libertaires du Cercle de raison, avec la complicité pavlovienne de l'orchestre médiatique, constitue le brouillage idéologique médiatique ordinaire et suffisant propre à empêcher l’électeur moyen de saisir d’une part la profonde connivence de cette nouvelle classe politique, économique  et médiatique, et,  d’autre part, la nature des vrais enjeux.

Les vrais enjeux.

Il y a peu, j’entendais le pitre Gascio, incarnation de l’électron libéral-libertaire attalinoide ou « gauche kérozène » comme dirait Michéa, arrogant et insignifiant à la fois, dire tranquillement que la question de l’hostilité d’une partie des français à cet avenir en forme de parousie festive et métissée, de tous ceux qui se refusent à adouber toute la série des catastrophes produites par l’hubris du Capital globalisé sous couvert de « black-blanc-beur », de moralisme pour chaisière, se résoudrait d’elle-même après la disparition de ces quelques générations ayant conservé un minimum de sens critique et de common decency.

Finalement, les gens simples finissent par se rendre compte qu’ils sont seuls. Seuls car trahis.

Trahis par des « élites » politiques et des partis massivement ralliés à l’axiome de TINA (There Is No Alternative) et communiant dans la même weltanschauung d'une BABEL planétaire et métissée livrée aux oukases de JPMORGAN et dans une compassion débile (sens propre) envers les clandestins afin de masquer l’abandon de toute critique sociale, de toute critique politique du monde tel qu’il va. L’impolitique compassionnelle érigé en politique. Trahis par des syndicats simplement achetés (scandale de l’UIMM en 2009) pour jouer sans fin une fiction de lutte sociale alors même que les « négociations » sont bouclées dés le premier jour de grève. Trahis par leurs églises communiant (pour de bon, cette fois) dans l’accueil inconditionnel de l’Autre et une islamophilie délirante. Trahis par leurs clercs, leurs lettrés (c’est une tradition, me direz-vous), volant de palaces en festivals, d’églises occupées en squats menacés : souvenez-vous de V Cassel (un de mes acteurs préférés, en passant), maître de cérémonie du festival de Cannes en 2006 et saluant successivement les hôtes du festival en anglais, arabe, chinois et bambara, terminant son discours par : « Bienvenue à toi et à tous les tiens ! ». Souvenez-vous de JF Kahn, l’homme à la pensée tiède, pourfendeur du fascisme à petite moustache devant les caméras mais disant off quelques bonnes vérités inaudibles sur le remplacement démographique à l’œuvre dans nos pays. Souvenez-vous de ces votes NON au TCE qui devinrent des OUI massifs par le truchement d’une « représentation » qui ne représente plus rien.

Trahis en haut par leurs élites nationales et supranationales méprisantes et arrogantes et concurrencés en bas, sur leur territoire,  par des communautés étrangères voire antagonistes n’hésitant plus à revendiquer des privilèges (des lois privées/ lex privata) en rupture avec la loi commune à un moment historique où il devient évident à tous que cette vision multiculturelle sinon multiethnique de la société ne mène qu’au désastre…

Chaque année, depuis le milieu des années 70 (et les lois sur le regroupement familial), dans ce pays, arrivent au minimum et légalement entre 250 000 et 300 000 étrangers, l’équivalent d’une ville comme Bordeaux. Ceci avec l'assentiment constant des mêmes qui viennent déplorer les effets de ces flux migratoires insensés ou qui prétendent lutter contre...Spectacle encore. Qui peut croire que des mouvements de populations aussi massifs pourraient s’exercer sans profondes conséquences sur un temps aussi court ? Avec en face des pitres du genre Rachid Nekkaz appellant ouvertement à la transgression de la loi et à la sécession et qui, à d’autres époques, auraient connu une fin rapide au coin d’un bois.

Obama, en mars 2009,  avait dit aux banksters US : « mon administration est la seule chose entre vous et les fourches ». Très bien vu de la part de Supermétis. Je me demande, vu la déliquescence de l’Etat français et des structures bureaucratiques européennes, vu l'hostilité déclarée et assumée des décideurs à l'audit civil, ce qui pourra encore faire tampon, dans quelques années, entre des communautés hostiles et radicalisées et les peuples européens?

« Le 8 mars 2005, une manifestation lycéenne contre la loi Fillon est attaquée par un millier de jeunes venus de Seine-Saint-Denis. A un journaliste, l’un deux avoue crânement être venu « pour taper des bouffons, des petits français avec des têtes de victimes ». Un prof d’histoire-géo, militant anti-raciste et de SUD-Education, syndicat d’extrême gauche, confessera « ne pas avoir dormi pendant plusieurs jours » après le spectacle auquel il a assisté : « Des lycéens traînés par les cheveux, d’autres massacrés à coups de poings et de pieds. « C’était un jeu, commente-il. De la haine et de l’amusement. Il s’agissait d’agressions de type racial : je n’ai vu que des Noirs agresser des Blancs ». Scènes identiques, le 23 mars 2006, lors de la dispersion, sur l’esplanade des Invalides, d’une manifestation anti-CPE : deux mille jeunes des banlieues parisiennes se défoulent sur les lycéens et les étudiants. Le Monde ne peut que constater leur violence inouïe ».

Le Monde, 25/03/2006, In Jean Sévillia, Moralement correct.

 Ca n'est que le début.

US MINORITY ENGAGEMENT STRATEGY


1) Cable 10PARIS58, EMBASSY PARIS - MINORITY ENGAGEMENT STRATEGY
Created 2010-01-19 09:09 / Released 2010-12-01
Classification CONFIDENTIAL - Origin Embassy Paris

"Notre objectif est d’intervenir dans la population française à tout niveau […] faisant ainsi avancer les intérêts des Etats-Unis"

"Notre stratégie vise trois larges publics : (1) la majorité, en particulier les élites ; (2) les 'minorités' (3) et la population dans son ensemble"

"nous allons continuer et intensifier notre travail avec des musées français et des pédagogues afin de reformer les programmes d’histoire enseignés dans les écoles françaises"

"Nous allons continuer et augmenter nos efforts pour amener des 'minority leaders' en France depuis les Etats-Unis"

"nous allons nous appuyer sur le programme 'Public Diplomacy' déjà mis en place sur les lieux et développer des moyens supplémentaires et créatifs pour influencer les jeunes français, en utilisant de nouveaux médias, des partenariats avec des entreprises, des compétitions à l’échelle nationale, des évènements ciblés et des invitations aux Etats-Unis."

"En nous appuyant sur notre travail avec deux sites d’envergure à destinations des jeunes musulmans francophones – oumma.fr et saphirnews.com – nous allons aider, entrainer et mettre en place des activistes politiques et médiatiques"

"Nous allons créer et supporter des programmes d’entraînement et d’échange qui transmettent nos valeurs dans les écoles, la société civile, parmi les bloggeurs, les conseillers politiques, les politiciens locaux."

Source: http://213.251.145.96/cable/2010/01/10PARIS58.html

2) Visite en France du 19-22 octobre du "Pacific Council on lntemational Policy" invité par l'ambassade américaine

Extrait du compte-rendu officiel:

"La délégation s’est en outre concentrée sur trois thèmes principaux. Premièrement, le groupe a examiné les questions franco-musulmanes en France à travers des échanges avec le Dr Bassma Kodmani, directeur de l'Institut Arabe pour la Réforme, et de Mme Rachida Dati, le premier membre féminin du cabinet français d'origine nord-africaine et actuel maire du 7ème arrondissement de Paris. Un voyage à la Grande Mosquée de Paris et une réunion avec le directeur de la théologie et le Recteur a permis une meilleure compréhension."

Source: http://www.pacificcouncil.org/page.aspx?pid=583

Extraits du planning de la visite:

- Petit Déjeuner et réunion sur les questions franco-musulmanes
Avec le Dr. Bassma Kodmani, directeur exécutif, Initiative Arabe pour la Réforme
- Dîner à l’Institut du Monde Arabe
- Visite et discussion à la grande mosquée de Paris
Entrevue avec le recteur de la mosquée, Dalil Boubakeur
- Repas à la grande mosquée
- Visite et discussion sur les banlieues parisiennes à Saint-Ouen Visite du quartier à pieds, entrevue avec l’imam de la mosquée Salam

On remarque aussi que les médias sont particulièrement visés (France 24...).

Source : http://www.pacificcouncil.org/document.doc?id=193

 

Ha, Ha, avec des "alliés" pareil, pas besoin d'ennemis.

08/04/2011

DEATH to fascist serpents!

les nouveaux FTP-MOI publient une nouvelle liste!

pour une nouvelle épuration festive!

bienvenue à la KILL-a-BRASILLACH PRIDE!

hu hu hu, mdr. mais quelle bande de pitres foireux, de bureaucrates gestapistes, de résistants en carton, d'anti-fascistes en peau de lapin! et c'est que le début, ça promet. les cons ça ose tout!

06/04/2011

déterminations

 A.C.A.B..jpeg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Dans sa fameuse conférence de 1882, Renan commence par écarter toute définition raciale de la nation. « L’histoire humaine diffère essentiellement de la zoologie », dit-il, et il définit la nation comme un principe spirituel, comme une âme (il ne faut pas avoir peur de ce mot), composée de deux éléments : un riche legs de souvenirs, un héritage de gloire,  et de regrets à partager d’une part et, de l’autre, le consentement actuel, le désir de continuer la vie commune. Or la France est aujourd’hui le théâtre d’une double crise : de l’héritage et du consentement. L’exécration de la France est à l’ordre du jour dans une fraction non négligeable des nouvelles populations françaises. Il faut vivre à l’abri du réel pour considérer que cette francophobie militante est une réponse au racisme d’Etat ou à la stigmatisation de l’étranger. Quant à l’héritage, l’école, depuis quarante ans, travaille avec ardeur à sa dilapidation. De plus en plus de français, élites comprises, sont aujourd’hui étrangers à leur langue, à leur littérature, à leur histoire, à leurs paysages. C’est parce que la civilisation français est peut-être en train de disparaître que cette question de l’identité nationale intéresse tant de monde alors que personne n’est dupe de la manœuvre électorale. »

Alain Finkielkraut, Badiou-Finkielkraut, l’explication, Lignes 2010.

« Et le paradoxe veut que le projet anthropologique du néo-libéralisme conduise les individus sans repères sans combat ni projet, interdits d’être un peuple ou une nation,  à réveiller les plus anciennes déterminations de leurs origines, que sont la race, la religion ou la terre ! »

Hervé Juvin, Le renversement du monde.

« Moi je suis d’une fidélité assez exemplaire que possible à la France révolutionnaire, à son universalité paradigmatique. A la constitution de 1793 qui disait que quand un homme, n’importe où dans le monde, accueillait et élevait un orphelin, eh bien, par la même, il acquérait la nationalité française. Une identité de ce genre, immédiatement transmissible de façon universelle, j’en veux bien. 

(...) Acceptons une fois pour toutes, je le redis, que l’arrivée massive de gens venus d’Afrique est la continuation du processus enclenché au XIXème siècle, quand les Auvergnats, les Savoyards sont venus à Paris, puis les Polonais dans les villes du Nord et les Italiens à Marseille. Faute de cette vision large, l’image qu’on se fait de la France est étriquée et dangereuse. La seule vision qui puisse donner sens au mot « France », c’est ce qui fait l’universalisme français aux yeux du monde entier, à savoir la filiation avec la Révolution Française, avec la politique populaire ; ça oui, par contre au moins au niveau subjectif, cela peut être salvateur.»

Alain Badiou, ibid.

05/04/2011

uncut NHS

merci qui? thanks to Blythe Masters!

y va se faire virer le poulet! (comme ça il pourra travailler ses textes..ha ha)

01/04/2011

du calme

 1687010383.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Le libéral est mécontent de tout régime; l'anarque en traverse la série, si possible sans jamais se cogner, comme il ferait d'une colonnade. C'est la  bonne recette pour qui s'intéresse à l'essence du monde plutôt qu'à ses apparences - le philosophe, l'artiste, le croyant. »

E Jünger, Eumeswill.

Dans le genre de bordel planétaire qui est le nôtre, Jünger est une valeur sûre, Epictète aussi.

« Méditer et écrire chaque jour sur la distinction entre ce qui est mien et ce qui n'est pas mien, entre ce qui m'est possible et ce qui ne m'est pas possible. »

Sans doute pas un hasard. Au boulot!

31/03/2011

Jardins et routes

NVN-54-01-R02.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Hutte de l’Auwald, 7 avril 1940.

Le poêle en tôle qui me chauffait dans la hutte aux roseaux était un métal très ordinaire. Mais l’ardeur du feu faisait virer sa couleur à un  rouge transparent et fort beau. De même, la vie et les choses recèlent des vertus que le cours ordinaire ne nous dévoile pas, mais qui se révèlent à l’instant où nous élevons d’un degré ou accédons à un temps nouveau. (…)

Idem, 14 avril 1940.

(…) Ensuite les mitrailleuses martelèrent et les gerbes rougeoyantes se rejoignirent au fond de la meurtrière. Parfois les balles montaient trop haut et coupaient les branches des peupliers qui poussaient dans la cour intérieure du blockhaus ; ou bien elles tapaient à côté et les impacts soulevaient des jets de poussière sur le béton du mur ou faisaient gicler l’eau du Rhin. D’autres taquinaient le drapeau tricolore qui flotte à côté de la tour. Je vis l’arme en face aussitôt riposter au feu, mais après un court moment,, les reculs du canon, qu’enveloppait une légère buée, cessèrent. J’avais prévu cela car un feu prolongé immobilise l’arme ennemie comme entre des tenailles, les servants n’osant plus la retirer aussi longtemps que dure le tir. On peut alors la détruire sans peine.

Après cet intermède, j’allais prendre mon petit déjeuner, puis, comme tous les dimanches, je fus à Iffezheim l’hôte du docteur Eiermann, chez qui je mangeais un brochet en buvant du vin de Moselle. La matinée était pure et claire, les couleurs vives ; de plus, sous le feu, la conscience, au lieu de s’éparpiller comme d’habitude à l’extérieur, réinvestit le corps en observateur attentif. (…) »

Ernst Jünger, Journaux de guerre, 1939-1948.

 *************************************************************************************

Quand j’étais plus jeune et que mon humeur s’assombrissait, je relisais une des aventures du commissaire San-Antonio. Et il n’est pas une fois où cette lecture ne m’ait été un réconfort. Marie-Marie, le Vieux, Béru, Pinuche, les malfrats qu’on repasse ou qu’on fait s’allonger à coups d’annuaire dans la gueule (au lieu de leur dépêcher, comme aujourdhui, un prolétaire de l’AJ), le petit monde bien rassurant d’une France d’après-guerre qui, bien que tourmentée, pauvre et souvent tragique, m’était un pansement à l’âme. J’ai grandi (43 ans) et c’est aujourd’hui dans la prose de Jünger que je trouve le même apaisement. Les deux petits extraits ci-dessus illustrent ce mélange de récit factuel et terrifiant –pour nous modernes festifs- et de merveilleux. Lire Jardins et routes, ce récit de la campagne de France de Jünger, c’est relire Homère, sentir à chaque ligne combien il est possible à certains esprits de saisir l’essence des choses au travers du vulgaire ou du banal. C’est être un passe-muraille, voir l’Invisible et le Beau.

Il y a quelques jours, en fin de journée, j’ai vu, à la clinique de la Forêt Noire, un vieux type plutôt hermétique mais qui m’a raconté un épisode de sa vie qu’il n’avait même pas raconté à ses petits-enfants : il était pilote de chasse dans l’armée française durant la guerre d’Indochine et avait accompli prés de 200 missions, dans des conditions le plus souvent dramatique, notamment vers la fin de la guerre et la chute de Dien Bien Phu, sur son BearCat. Un jour il avait reçu l’ordre de bombarder un village ennemi prés d’un camp de prisonniers français et avait fait deux passages sur le bord d’une rivière en larguant ses bombes et mitraillant les fourmis qui courraient dans tous les sens : lors de son second passage, prés du sol, il avait VU le sang et les corps d’enfants et de femmes déchiquetés par ses tirs, et le sang partout. Un vrai massacre. Ce mec, ce héros qui s’ignorait, qui partait à chaque mission la peur au ventre n’a pas pu dormir pendant des jours à cause de ça. Et prés de soixante ans plus tard, il revivait la scène comme si c’était hier. Et se révélait par là un autre que le vieillard que j’interrogeais plus tôt.

Mystérieux tout ça, bordel.


podcast

27/03/2011

Brixton girl

26/03/2011

barbarossa

525036365.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hier soir, en rentrant de la clinique de la Forêt Noire, je tombe là-dessus :

Le FN suspend un candidat pour avoir fait le salut nazi

Un peu plus tard, en sirotant mon verre de Saint-Aubin, j’entends ça sur  Radio-Paris :

C'était le 11 décembre dernier. Plusieurs milliers de supporters de foot et de militants d’extrême droite vociférant des slogans racistes et xénophobes sur la Place du Manège aux portes du Kremlin. Ce jour là, pendant des heures, les jeunes ultras-nationalistes ont scandé « La Russie aux russes », ils ont appelé à niker le Caucase, à casser du juif et à lyncher les faciès non-slaves, certains ont même fait le salut nazi. Ils venaient demander justice pour l'un des leurs tués par un caucasien au cours d'une bagarre.

Comment un tel rassemblement a-t-il pu avoir lieu aux portes du Kremlin? Comment se fait-il que la police anti-émeute ait mis tant de temps à intervenir? Après la manifestation, des pogroms ont eu lieu dans le métro, des personnes à l'apparence non-slave se sont fait tabassées, sans que la police n'intervienne. Comment l'expliquer? De nombreux analystes y ont vu une forme de collusion entre la police et les manifestants.

Depuis la chute de l’Union Soviétique, le nombre de crimes à caractère raciste a considérablement augmenté, et les premières victimes de ces violences sont justement les ressortissants des anciennes républiques soviétiques. Selon le centre d'études "SOVA", spécialisé dans l'étude du nationalisme et la xénophobie, il y a eu en 2010 37 assassinats à caractère raciste et 368 blessés. Les violences contre les personnes à l'apparence « non-slave » sont devenues une banalité en Russie, mais depuis le 11 décembre, quelque chose a changé, une digue a sauté. La haine de l’autre s’exprime sans tabou.

Depuis le 11 décembre le climat est devenu délétère pour les 400 000 étrangers qui vivent à Moscou. Etranger ou pas d'ailleurs. Abdulla et Israpil sont caucasiens, ils sont tchétchènes, donc citoyens russes, et pourtant ils sont eux aussi l’objet de cette violence et de cette haine raciste. "Culs noirs", "terroristes", ils subissent au quotidien les insultes, les menaces et depuis le 11 décembre, leur vie s'est encore un peu plus rétrécie, ils sortent le moins possible, ils évitent de prendre le métro, ils vivent dans l'angoisse.

Jusqu'à 21h, un reportage sur la montée de la xénophobie en Russie, avec Aude Merlin spécialiste de la Russie et du Caucase.

Ce soir en rentrant du judo, je zappe sur Arte :

Qui a peur du muezzin ?

À Cologne, on prévoit la construction de l'une des mosquées les plus grandes et les plus modernes d'Europe..

 

Pas de doute, c’est Oradour-saison II !

 

24/03/2011

cheval de bois

beaute-terminale-tentative-147.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Dès Mai 2008, dans un article intitulé Nicolas Sarkozy : vers la trahison des intérêts de la France et de l'Europe, Franck Biancheri, président de Newropeans, anticipait le comportement de Nicolas Sarkozy, dont on voit aujourd'hui l'expression parfaite avec cette opération militaire en Libye où il fait jouer à la France le rôle de simple masque d'une opération conçue et dirigée par Washington, trahissant ainsi les intérêts stratégiques de la France et de l'Europe. Tandis que le président français continue à être la dernière marionnette européenne créée dans les usines Bush/Cheney des années 2000, servant uniquement les intérêts de ses maîtres américanistes, des groupes pétroliers et de défense, contribuant à une évidente tentative de faire échouer les révolutions arabes en réintroduisant l'Occident et ses interventions militaires au milieu de ce qui est avant tout un processus populaire spontané, l'Allemagne, en s'abstenant au Conseil de Sécurité de l'ONU,  a au contraire indiqué le chemin de la diplomatie à venir de l'Euroland, qui doit au plus vite entreprendre de débattre de l'avenir du monde avec les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) au lieu d'être le docile roquet de Washington. (suite)"

21/03/2011

deer hunter

j'adore la superbe chorégraphie des ghinzettes!! ha ha! cool le cow-boy.

Un âge d'or?

704528079.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Islam original est arabe car né en Arabie après la révélation faite au prophète Mahomet, simple bédouin chassé de la Mecque par ses pairs pour la ville de Yathrib- qui deviendra Médine. Ce premier islam, arabe par les hommes et la langue, va déferler sur toute la péninsule arabique puis l’ensemble du pourtour méditerranéen -non arabe- en moins d’un siècle, et jusqu’en Asie centrale, sur les bords de l’Indus qu’Alexandre avait atteint également.

Or bon nombre d’auteurs prompts à célébrer le miracle arabe, l’âge d’or islamique font la confusion -volontaire ou non- entre la langue, arabe qui s’est imposée à tous les peuples colonisés, et la civilisation arabo-musulmane : or la très grande majorité des auteurs musulmans qui ont fait cet « age d’or » par leurs écrits, leurs recherches, leurs traductions, n’étaient pas arabes, mais persans ou byzantins, chrétiens ou juifs…

Le mythe de la civilisation arabo-musulmane consiste à croire que ce sont les Arabes qui ont inventé les sciences et que c’est grâce à l’Islam qu’une brillante civilisation a pu voir le jour. Or ce mythe ne résiste pas à la réalité.

Depuis la sortie des Arabes hors de l’Arabie, apparaît en effet une civilisation flamboyante…mais qui flamboie de ses composantes étrangères : byzantine d’abord, puis persane. L’âge d’or de l’islam, c’est Byzance, dans un premier temps, et l’or de la Perse ensuite. L’islam civilisation désigne en réalité l’ensemble des emprunts faits aux convertis étrangers, voire aux dhimmis, c’est-à-dire aux juifs et aux chrétiens refusant la conversion à l’islam et  "protégés"/ rançonnés par les musulmans. La grande habileté des califes, Omeyyades, Abbassides et Sassanides puis enfin des thuriféraires de cet âge d’or de l’Islam –notamment en Occident,  fut d’avoir attribué ces emprunts à l’islam.

Mais si l’on a la curiosité de s’enquérir de l’origine des savants à qui l’on doit cette civilisation, on constate que la plupart d’entre eux ne sont pas arabes ni même musulmans, même s’ils écrivent en arabe…Tous les lettrés de l’empire arabo-musulman écrivent alors en effet en arabe, quelle que soit leur confession et leur origine.

En fait cet humanisme arabe, cet âge d’or arabo-musulman n’a rien à voir avec l’ethnie concentrée dans la péninsule Arabique, pas plus d’ailleurs qu’avec le strict message de l’islam. Le mot arabe se réfère uniquement à la langue. Pour être honnête, il aurait fallu parler d’« humanisme en langue arabe », pour ne pas engendrer d’équivoque.

Durant cette brillante parenthèse, du IVème au Xème siècle, de Bagdad à Cordoue, en passant par Ispahan, Damas, le Caire et Fès, tous les intellectuels, les écrivains, les hommes de science utilisent la langue arabe pour parler de savoirs qui sont considérés comme étrangers, intrus, comme la philosophie Grecque, la médecine. Tout savoir écrit est d’expression arabe, qu’il émane de chrétiens, de juifs ou de musulmans.

Avicenne, effigie, à son corps défendant de cet âge d’or arabe mythique, en arabe Ibn Sinâ, né prés de Boukhara, serait aujourd’hui Ouzbek. Il fut toute sa vie persécuté par le pouvoir Turc sunnite car c’était un chiite, et traité en hérétique dans le monde musulman. C’est parce que ses œuvres furent traduites en latin à Tolède au XIIème siècle que l’Occident chrétien connut celui qui fut appelé Avicenna en français. La traduction latine des œuvres d’Avicenne a exercé une influence sur la pensée médiévale de l’Occident qui découvrait Aristote à travers les commentaires Avicenniens. Mais sans l’Occident, Avicenne serait resté un hérétique musulman sans gloire posthume, car considéré comme un « diable » par les juristes traditionnels de l’islam…

Parmi ces sciences dont la création est attribuée par beaucoup à l’islam, les mathématiques sont emblématiques. Elles furent en fait héritées de traditions antiques, principalement grecques et indiennes. « Au départ la branche des mathématiques, constituée par l’arithmétique, la science du calcul ou ‘ilm al hisab, fut tirée des textes grecs qui avaient été conservés par des chrétiens nestoriens irakiens ; Puis cela fut transformé considérablement par l’adoption de méthode de calcul et de notation numérique indiennes- y compris l’usage du zéro et de la numération décimale de position- qui furent combinées à des habitudes d’origine babyloniennes. » (1) La géométrie, autre branche des mathématiques se fonda sur la traduction, dés le IXème siècle, d’ouvrages grecs parmi  lesquels les Eléments d’Euclide. Le terme arabe al-jabr pour désigner l’algèbre laisse croire que les arabes auraient inventé l’algèbre alors que les procédés algébriques proviennent de sources plus anciennes babyloniennes et d’ouvrages grecs, hébreux et indiens. L’algèbre atteint son apogée grâce aux travaux réalisés en Iran, entre la fin du XIème et le début du XIIème siècle, par le fameux Omar Khayyam.

La médecine est également une science largement héritée de l’antiquité, pratiquée par des savants non musulmans ou récemment convertis, la plupart du temps extérieurs à la société islamique traditionnelle. Sachant que la plupart des écrits de grecs furent traduits en arabe par des  chrétiens orientaux, syriaques en particulier (le syriaque constituant la langue intermédiaire par excellence entre le grec et l’arabe). C’est grâce aux traductions d’Hippocrate et Gallien que les médecins en terre d’islam purent devenir les dignes successeurs des grecs. Et à cet héritage hellénique il faut ajouter l’héritage de l’Inde et de la Perse.

De façon générale, beaucoup d’intellectuels musulmans rédigèrent leurs œuvres en arabe mais ils n’étaient pas arabes, mais perses ou byzantins…Dans leurs écrits, on retrouve les idées de Platon, d’Aristote, de Gallien, de Porphyre, mais aussi la sagesse iranienne ancienne, la sagesse de l’inde, l’éthique arabe d’avant l’islam.

C’est effectivement l’émergence d’une civilisation singulière -par ses avancées propres, son génie propre mais aussi par sa capacité à transmettre une partie de l’héritage culturel antique- mais qui a peu à voir avec les arabes et rien à voir avec l’islam ! Parce qu’elle est le fait, pour l’essentiel, de non arabes, qui étaient devenus la majorité au sein de l'empire arabo-musulman. L’ennui , c’est que cette civilisation brillante, née à l’ombre de l’islam mais d’origine étrangère comme on vient de le voir, fut toujours en concurrence avec l’islam religion, l’islam arabe des origines, car elle n’avait rien de musulman ni d’arabe.

« Par un curieux acharnement à travestir le vrai, nos livres pour l’enseignement, des petites classes au lycées, s’appliquent à faire croire que les auteurs de l’antiquité ont tous sombré dans un noir oubli dés la chute de Rome et ne furent à nouveau connus en Occident que par les Arabes qui, eux, prenaient soin de les traduire. Ce n’est qu’au temps de la Renaissance, au réveil d’un sommeil de plus de mille années, que les humanistes, en Italie puis en France puis en Angleterre auraient pris le relais et étudié les textes grecs et romains. Vérité sans appel que toute sorte de romanciers, de polygraphes et de journalistes pour revues d’histoire ou de culture acceptent encore sans chercher à y voir d’un peu plus prés. Pourtant, tout est à revoir. On nous dit : « Sans les arabes, vous n’auriez pas connu Aristote!» C’est inexact, archi faux. Les leçons et les principaux ouvrages des savants, philosophes, poètes, dramaturges de l’Antiquité ne furent jamais, à aucun moment, ignorés des lettrés en Occident. Parler d’ « arabes » n’est pas seulement une facilité de langage mais une grave impropriété qui cache sans doute une mauvaise action, à savoir la volonté de taire la véritable identité des auteurs musulmans les plus féconds et les mieux connus, ceux qui ont le plus écrit en toutes sortes de domaines. C’étaient pour la plupart des Syriens, des Egyptiens ou des Espagnols qui, soumis par la conquête, avaient adopté la langue et l’écriture des maîtres. Les Perses, eux, avaient gardé leur langue.

En tout état de cause, les clercs d’Occident n’ont pas attendu les musulmans. Aristote était connu et étudié à Ravenne au temps du roi des Goths Théodoric et du philosophe Boèce, dans les années 510-520, soit plus d’un siècle avant l’Hégire. Cet enseignement, celui de la logique notamment, n’a jamais cessé dans les écoles cathédrales puis dans les toutes premières universités et l’on se servait alors de traductions latines des textes grecs d’origine que les érudits, les philosophes et les hommes d’Eglise de Constantinople avaient pieusement gardés et largement diffusés. Les traductions du grec en langue arabe et de l’arabe en latin, que l’on attribue généralement à Avicenne, Averroès et à Avicébron, sont apparues relativement tard, pas avant les années 1200, alors que tous les enseignement étaient déjà en place en Occident et que cela faisait plus d’un siècle que la logique, directement inspirée d’Aristote, était reconnue comme l’un des sept arts libéraux du cursus universitaire. (…) Ces traducteurs auxquels nous devrions tant, n’étaient certainement pas des Arabes et, pour la plupart, pas même des musulmans. Les conquérants d’après l’hégire ne portèrent que peu d’intérêt à la philosophie des grecs de l’antiquité dont les populations soumises, en Mésopotamie, en Syrie ou en Chaldée, gardaient pieusement les textes et les enseignements. (…) Pendant plusieurs centaines d’années, les grands centres intellectuels de l’Orient, Ninive, Damas et Edesse, sont restés ceux d’avant la conquête musulmane. La transmission du savoir y était assurée de génération en génération et les nouveaux maîtres n’y pouvaient apporter quoi que ce soit de leur propre. En Espagne, la ville de Tolède et plusieurs autres cités épiscopales ainsi que les grands monastères étaient des centres intellectuels très actifs, tout particulièrement pour les traductions de l’antique, bien avant l’invasion musulmane et la chute des rois Wisigoths. L’école des traducteurs arabes de Tolède est une légende, rien de plus.

En réalité, ces travaux des Chrétiens sous occupation musulmane n’étaient, en aucune façon, l’essentiel. Ils ne présentaient que peu d’intérêt. Les Chrétiens d’Occident allaient aux sources mêmes, là ou ils étaient assurés de trouver des textes authentiques beaucoup plus variés, plus sincères et en bien plus grand nombre. Chacun savait que l’empire Romain vivait toujours, intact, vigoureux sur le plan intellectuel, en Orient. Métropole religieuse, siège du patriarche, Constantinople est demeurée jusqu’à sa chute et sa mort sous les coups des Ottomans de Mehmet II, en 1453, un centre de savoir inégalé partout ailleurs. On n’avait nul besoin d’aller chercher l’héritage grec et latin à Bagdad ou à Cordoue : il survivait, impérieux et impérissable dans cette ville chrétienne, dans ses écoles, ses académies et ses communautés monastiques. Les peintures murales et les sculptures des palais impériaux contaient les exploits d’Achille et d’Alexandre. Les hommes d’église et de pouvoir, les marchands même, fréquentaient régulièrement Constantinople et avaient tout à y apprendre. Nos livres de classe disent qu’ils ont attendu les années 1450 et la chute de Constantinople pour découvrir les savants et les lettrés grecs ! Mais c’est là encore pécher par ignorance ou par volonté de tromper. C’est écrire comme si l’on pouvait tout ignorer des innombrables séjours dans l’Orient, mais dans un Orient chrétien de ces Latins curieux d’un héritage qu’ils ne pouvaient oublier. En comparaison, les pays d’islam n’apportaient rien d’équivalent. » (2)

(1) Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l’islam, p. 551.

(2) Jacques Heers, L’histoire assassinée, p. 170, 171. Ed de Paris 2006.

 (Photo: l'âge d'or d'Adriana Lima)


podcast

18/03/2011

reddition?

Le message disait RAPE RAPE RAPE YOUCAN DO IT IN FINLAND.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"Le pire ennemi est toujours l'abandon idéologique ou le mépris de soi."

Hervé Juvin, Le renversement du monde, 2010.

"Toute reddition des armes implique un acte irrévocable qui atteint le combattant à la source même de sa force. Je suis convaincu que la langue elle-même en est atteinte. On s'en rend surtout compte dans la guerre civile, ou la prose du parti battu perd aussitôt de sa vigueur. Je m'en tiens là-dessus au "Qu'on se fasse tuer" de Napoléon. Cela ne vaut naturellement que pour des hommes qui savent quel est notre enjeu sur cette terre. "

Ernst Jünger, Jardins et routes, 1942.

************************************************************************************

Il y a d'autres façons de rendre les armes que de perdre une guerre.

Les occidentaux, les européens en particulier, liquidés par un pseudo-universalisme mortifère et une indifférenciation délirante qui leur font oublier ce qui leur est propre et singulier, ont perdu de vue ce qui fait sens et légitimité partout ailleurs que chez eux sur la planète: la religion, le fait culturel sinon ethnique, la tradition, la longue durée. Penser que la destinée manifeste d'un Nigérian, d'un Marocain ou d'un Turc est de DEVENIR un européen est une absurdité. L'émanation d'un ethno-centrisme délirant et destructeur.

Ne plus assurer le renouvellement des générations, oublier sa culture, refuser de la transmettre à ses enfants, abattre les frontières et toutes les possibilités de distinguer ce qui nous est propre et ce qui ne l'est pas, ce qui est ennemi de nous-même et ce qui ne l'est pas, reste le meilleur chemin vers la servitude.

Le monde tel que nous le connaissions est en train de s'écrouler. Peut-être est-il temps de se réveiller.

15/03/2011

adolf

kitler4319.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Pendant plus de vingt ans, on a entendu qu'il fallait “briser les tabous”, rejeter le “politiquement correct”, dénoncer la “pensée unique” s'affranchir de la bien pensance » […] C'est ainsi qu'une petite troupe de publicistes et d'intellectuels, sous couverts d'anticonformisme ont réhabilité les réflexes de la droite la plus identitaire.

Chacun dans son style […] [ils] ont choisi le refus du métissage, la foi sécuritaire et la défense de l'identité nationale pour chevaux de bataille, occupant sans relâche studios de télévision et colonnes des journaux pour clamer qu'on les empêche de parler et jeter à tous vents les clichés les plus éculés de la droite nationaliste et conservatrice.

Débarrassée (officiellement) des vieilleries pétainistes et antisémites de son père, Marine le Pen n'avait plus qu'à tendre son brun tablier. » L Joffrin

Il fut un temps, avant guerre, dans une Europe qui inventa le fascisme (Italien) et la national socialisme (Allemand), ou la lutte anti fasciste fut légitime et représentait un mouvement authentique car anti totalitaire de démocrates versus des régimes révolutionnaires autoritaires.

Le malheur est que ce mouvement fut rapidement et habilement récupéré puis instrumentalisé avec succès par la mouvance communiste, au premier plan de laquelle, le parti communiste Soviétique (PCUS), qui part le biais du Komintern organisa efficacement un combat idéologique contre tout ennemi de la révolution Bolchevique. L’imposture de ce positionnement anti fasciste éclata au grand jour quelques mois avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale avec la signature des pactes nazi- soviétique (Molotov- Ribbentrop) qui scellaient l’alliance tactique des deux totalitarismes. Cet événement dramatique et totalement stupéfiant au regard de la prétendue « lutte anti fasciste » de l’internationale communiste, permit à quelques «  idiots utiles » d’ouvrir les yeux (tardivement) sur le caractère totalitaire de cette idéologie qui comptait déjà plusieurs millions de morts criminelles à son actif.

Secondairement, après 1945, alors même qu’elle aurait du s‘éteindre avec la mort des fascismes Européens (fascisme « normal » et fascisme « radical » selon la distinction d’Ernst Nolte), cette « lutte anti fasciste » fut constamment réactivée et instrumentalisée par l’Union Soviétique, seule puissance totalitaire parmi les vainqueurs de la seconde guerre mondiale. L’imposture réside précisément dans le fait que ce prétendu « front anti fasciste » ne fut qu’ « anti fasciste » mais jamais antitotalitaire.

« Ce progressisme de combat, instrumentalisé par les maîtres de la propagande communiste va se transformer, après la disparition du régime nazi et de ses alliés, en idéologie politique de substitution. » (PA Taguieff, Les contre réactionnaires)

Commence alors l’histoire de l’anti fascisme sans fascisme…, ou l’objet de ce combat va être remplacé par une chasse au Mal politique, incarné par les  « puissants », les « dominants », les  « bourgeois », « capitalistes », « contre révolutionnaires », « conservateurs », etc., globalement tout ce qui n’est pas progressiste… tous réactionnaires ! Ces visages supposés de  « la réaction » sont dénoncés par les milieux « progressistes » comme « fascistes » ou « d’extrême droite », alors même qu’ils ne le sont la plupart du temps nullement. Cette diabolisation extrême de tout ce qui n’appartient pas au camp « progressiste », c’est à dire le camp du Bien, de la Raison, du Progrès et de la Révolution, figurant une « menace fasciste » largement imaginaire va devenir un des moteurs du  « progressisme » dans la période post nazie, fonctionnant comme un moyen de chantage permanent. L’instrumentalisation réussie de cette imposture idéologique par le totalitarisme communiste  constitue ainsi une doctrine de haine doublée d’un permis de haïr avec bonne conscience, bref, une machine à fabriquer des ennemis absolus.

Hormis Sternhell et BH Levy qui considèrent ,de façon rapide, qu’il existe bien une tradition fasciste en France, remontant même avant l’émergence des fascismes Européens (une sorte de  protofascime) , incarnée par les mouvances d’extrême droite avant guerre (ligues diverses, Action Française, Croix de feu, etc), puis la révolution nationale Pétainiste, l’OAS et le Front National, une majorité d’ historiens de premier plan (Rémond, Furet, Besançon, Renzo de Felice, etc.) s’accordent à penser que la France n’a jamais connu de mouvance fasciste organisée et durable. Emilio Gentile, universitaire italien considéré comme un des meilleurs spécialiste du fascisme italien le définissait ainsi :

« Le fascisme est un phénomène politique moderne, nationaliste et révolutionnaire,antilibéral et antimarxiste,organisé en un parti milice, avec une conception totalitaire de la politique et de l’Etat, avec une idéologie à fondement mythique, viril et anti-hédoniste, sacralisée comme religion laïque, qui affirme la primauté absolue de la nation, entendue comme communauté organique, ethniquement homogène, hiérarchiquement organisée dans un état corporatif, avec une vocation belliqueuse, une politique de grandeur, de puissance et de conquête, visant à la création d’un ordre nouveau et d’une nouvelle civilisation. » (E Gentile, Fascisme, histoire et interprétation)

Amalgamer aujourd’hui au fascisme à petite moustache la droite libérale/ Orléaniste (selon René Rémond) du pitre à talonnettes ou le discours Gaullien/souverainiste/Bonapartiste d’un Zemmour est donc évidemment une imposture.

Quand l’ennemi ne peu décemment plus prendre la figure du nazisme, il est alors facile de le réinventer sur la base de quelques caractérisations négatives en puisant dans un stock d’épithètes (« archaïque »,  «rétrograde », « passéiste », «réactionnaire », « de droite », « d’extrême droite », « populiste », « xénophobe », « raciste », « fasciste »,  « libéral », « ultra libéral », « impérialiste »,  « atlantiste », « pro américain », « sioniste », « chafouin », « crispé », « rigide », « nauséabond », ad lib). Bref, si les réactionnaires n’avaient pas existé, les progressistes les auraient inventés…

« L’opium « néo-antifasciste » permet aux « intellectuels de gauche »  les plus invertébrés, désertés par la pensée et le courage, de se supporter eux-mêmes. Leur ressentiment se fixe sur ceux qui sauvent l’honneur de la réflexion libre, dont l’existence même leur porte ombrage. (…) Un utopisme de carte postale tient lieu de pensée prospective. Le culte des bons sentiments et l’épuration magique remplacent les projets ; l’intellectuel délateur reprend du service. » (PA Taguieff, ibid)

La vérité est que l’écrasante majorité de la classe politique contemporaine européenne pense désormais pareil et communie dans les mêmes corpus idéologique moderne, à savoir :

-le marché faisant société au détriment d'autres valeurs civilisationnelles,

-la culture de l'indétermination (du Même), et la haine des frontières, des identités et de soi, l'oubli (la répudiation) du fait ethnique, culturel, national sinon religieux, dans un monde qui reste profondément différencié, tribal, ethnique et violent,

-l’individu nomade/ sans-frontièriste bardé de droits inaliénables, au détriment de la communauté et du Bien commun,

-la quête effrénée de l’autonomie de chacun, de l’émancipation à l’égard de –presque- toute hétéronomie,

-l'arrogant catéchisme occidental des « droits de l’homme » et de la shoah, nouvelle « religion de l’Occident » (Barnavi) et censément universels,

-la pensée magique selon laquelle qui ne se désigne pas d'ennemis n'en a pas! (Julien Freund), etc...

A droite, le parti légitimiste (les vrais réactionnaires) est moribond, le parti souverainiste (Gaullistes) est minoritaire, les libéraux sont partout.

A gauche, nos « forces de progrès » ont abandonné toute critique du capitalisme globalisé pour se faire les ambulances de la globalisation selon Mittal, quitte à se réfugier dans le compassionnel (qui ne mange pas de pain) et la « lutte contre toutes les formes de discrimination » à moustaches…Où comment se rallier à la mondialisation néo-libérale et sa stratégie de libre circulation « sans entraves » des capitaux, hommes et marchandises sous couvert d’humanitarisme compassionnel.

Il n’y a pas plus de fascisme dans la pensée d’un Zemmour que de common decency dans la tête plate d’un Joffrin ou d’un Marcelle. Le carton d’une MLP provient de sa récupération habile sinon sincère ( ?) de tout un corpus de valeurs républicaines (le peuple souverain, l’Etat de droit, la raison d’Etat, le refus du communautarisme, la laïcité, le patriotisme, etc.) bazardé par nos pastèques progressistes, à coup de « parrainage citoyen », de « citoyenneté musulmane » ou d’« accommodements raisonnables » foireux, produits de cette idéologie libérale-libertaire et d’une bonne dose de clientélisme cynique.

Contrairement à cette nouvelle classe politico-médiatique germanopratine et marrakchie puante (genre Bruno Gaccio et BHL), la France-d’en-bas, comme dit le gros con de VRP en boulons du Poitou, SAIT que ces questions d’identité, de souveraineté populaire, de valeurs communes, de flux migratoires, de place de la religion ou de l’Etat dans la société sont essentielles pour vivre ensemble en paix.

Le fameux "front républicain" de nos modernes n'a plus de républicain que le nom. Et ils le savent. Bien fait pour leur gueule. Ce qui est bien, c’est que l’on ne peut pas indéfiniment faire l’économie du réel et que la fameuse botte souveraine de la réalité commence à leur revenir dans la gueule. Et c’est que le début. Hu Hu ! Et, circonstance agravante, ils comprennent que les mensonges, les menaces, tout ce barnum pseudo-anti-raciste bien-pensant ne fonctionne plus, que les français de plus en plus confrontés au chaos moderne ne les suivent plus et se saisissent du gourdin MLP pour leur taper sur la tronche! Ha ha!

«  La botte souveraine de la réalité, disait le vieux Léon. Les censeurs, les idéologues, les inquisiteurs de la pensée libre travestissent la réalité, la badigeonnent de leurs mensonges, traînent en justice ceux qui osent égratigner les façades peinturlurées. Et puis un jour, on entend un bruit de plus en plus proche, un fracas puissant qu'on ne parvient plus à étouffer, géante, irrésistible, « la botte souveraine de la réalité » vient, s'impose. Le contreplaqué de mensonges s'écroule, le glapissement des folliculaires stipendiés s'étrangle, les mots prostitués retrouvent leur sens. La réalité se dresse devant nous, irréfutable. Bien vu, camarade Trotski ! » (Andrei Makine, Cette France qu'on oublie d'aimer, 2006)


podcast

(musik: vieiille complainte juive d'origine berbère, fournie par E Zemmour)

13/03/2011

97%

L’ancien dissident soviétique Vladimir Boukowsky n’a pas hésité à comparer l’Union Européenne à l’ancienne URSS : « Comme l’Union soviétique, l’Union européenne porte en elle les germes de sa propre perte, déclarait-il récemment. Quand elle s’écroulera, elle laissera derrière elle une immense destruction ». (Alain de Benoist, Junge Freiheit, juin 2008)

C’est sans doute ce que démontre l’extraordinaire vote, passé inaperçu, qui s’est déroulé au parlement de Strasbourg le 21 février 2008, lorsqu’un amendement présenté par Ricard Corbett et Íñigo Méndez de Vigo, qui se bornait à proposer que l’Union européenne « s’engage à respecter le résultat du référendum irlandais », a été rejeté par 499 eurodéputés contre 129. Un Parlement s’engageant démocratiquement à ne pas respecter un vote démocratique, événement stupéfiant, encore jamais vu, qui pourrait d’ores et déjà constituer un bel objet d’étude pour les spécialistes de science politique!

Bon. On pouvait avoir de sérieux doute sur la légitimité démocratique de cette technocratie Bruxelloise, véritable Nouvelle classe politico médiatique, arrogante et toute puissante, mais le scénario Irlandais est définitivement éclairant sur le mépris total de nos élites à l’égard de toute manifestation populaire, fut-ce un vote démocratique, et sur le caractère despotique de cette Union Européenne.

L’Irlande est le seul pays de l’UE que sa constitution oblige à soumettre à référendum la ratification du traité de Lisbonne, adopté partout ailleurs en Europe à la seule initiative des gouvernements ou des parlements –souvent à rebours du verdict des peuples européens, théoriquement souverains. Les Irlandais ont voté NON le 12 juin 2008. Dans toute structure véritablement démocratique, ce seul vote aurait du bloquer le processus de ratification du traité de Lisbonne et entraîner une crise politique débouchant sur la réécriture d’un Traité de Constitution Européenne conforme aux attentes des peuples concernés.

Il n’en est rien.

Non content de mépriser le vote d’un peuple (et d’autres) européen, nos élites organisèrent dans un silence médiatique et politique ahurissant un second vote pour le peuple Irlandais, sommé de dire OUI, cette fois-ci. Finalement, il est assez extraordinaire que pareille forfaiture, illustrant parfaitement le caractère essentiellement anti-démocratique de cette entité supra nationale, ne fasse pas plus de bruit. Pour une raison simple : politiciens, journalistes, faiseurs et relais d’opinions, lobbys, partis politiques et parlementaires sont en grande majorité d’accord là-dessus : les peuples européens sont incapables de penser par eux-mêmes et la priorité des priorités reste d’éviter absolument –sauf, malheureusement en cas d’impératif constitutionnel- de lui donner la parole.

Durant l’année 2008, une étude de l’Observatoire de l’Europe a fait apparaître que le groupe PPE-DE, majoritaire, qui rassemble les partis de centre-droit en Europe (dont l’UMP pour la France) et le groupe PSE (socialistes) ont voté dans le même sens sur 97% des votes finaux par appel nominal (rapports, résolutions) examinés par le Parlement européen. La convergence des votes du PPE et du PSE exprimées en pourcentages était de 97%. Constatant déjà la convergence de leurs politiques au plan national, l’historien progressiste Max Gallo avait un jour résumé ceci en disant qu’ « ils se chamaillent sur le perron pour faire oublier qu’ils se partagent la maison ».

Pour qui veut bien ouvrir les yeux, l’Europe que l’on nous vend aujourd’hui se construit contre les peuples européens, pour le bénéfice d'une minorité et ne dispose d’aucune légitimité démocratique réelle. Une hyperclasse politico médiatique nomade et arrogante a pris le pouvoir et entend, avec la complicité de l’essentiel des relais d’opinions nationaux, le garder, par tous les moyens.

L'histoire n'est pas écrite. Les peuples européens, les européens conscients d'être les héritiers et les courriers d'une civilisation millénaire singulière et précieuse savent bien que celle-ci n'est en rien réductible à ce mall festif continental, ce barnum consumériste et multiculturel, cette Babel totalitaire qui se construit sous nos yeux.

« Et puis, c'est une Europe de la sempiternelle discussion ... et toujours sur des bases économiques et juridiques, comme si l'économie et le droit pouvaient être fondateurs. Vous savez l'importance que j'accorde à la décision, or l'Europe est dirigée par une classe discutante qui sacrifie le destin à la procédure dans un interminable bavardage qui ne parvient guère à surmonter de légitimes différents. Ce refus de la décision est lié au mal qui frappe nos élites ; elles ne croient plus à la grandeur de notre continent ; elles sont gâtées jusqu'à la moelle par la culpabilité dont elles transmettent l'agent létal à l'ensemble des Européens. D'où cette dérive moralisatrice qui transforme l'Europe en tribunal, mais en tribunal impuissant.( …)... Impuissant, car nous prétendons régir la marche du monde vers l'équité, mais nous refusons d'armer le bras de cette prétendue justice. La culpabilité névrotique inhibe l'action. Le problème, c'est que l'Europe est construite par des libéraux et par des socio-démocrates, c'est à dire par des gens qui croient dans l'économie comme instance déterminante. C'est pourquoi la neutralisation du politique est pour ainsi dire inscrite dans son code génétique. » (Julien Freund)

listen to Nigel Farage!

12/03/2011

terra nova: pour une secession progressiste

 

TerraNova-logo.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Débat sur l'islam : pour une citoyenneté musulmane

Note Par Marc Cheb Sun, Ousmane Ndiaye.

Le 09/03/2011

La communauté musulmane française n'en finit pas d'être renvoyée, par les médias et la classe politique, à un dualisme simpliste : d'un côté la figure du "musulman modéré", de l'autre "l'islamiste", prétexte à toutes les peurs et replis identitaires. Marc Cheb Sun et Ousmane Ndiaye, auteurs de l'appel "L'islam bafoué par les terroristes", lancé par Respect Magazine et relayé par Terra Nova en janvier dernier, plaident dans cette note en faveur d'une citoyenneté musulmane. Une parole citoyenne portée par les Français d'origine musulmane peut combattre efficacement la vision du monde binaire opposant Occident contre islam ; elle peut accompagner les mutations de notre identité nationale, qui n'est pas figée mais en mouvement, et qui s'enrichit de leurs apports. (source)


Les citoyens, ces quirites, ces porteurs de lances de l'antiquité Romaine (c'était un privilège, un devoir et une responsabilité), appartenaient à une communauté politique et, par ce fait, disposaient de droits répondant à un certain nombre de devoirs, d'obligations et de privilèges. Egaux en droits, égaux en devoirs, dans la même entité politique.

Parler de « citoyenneté musulmane » revient à nier l'unicité de la communauté politique (du corps politique) française et à sous-entendre que les français d'origine musulmane ou extra-européenne y sont irréductibles (ce qui est peut-être le cas).

Cela revient ainsi, et les auteurs de cet article le savent, à proposer une sécession de la communauté musulmane française vis-à-vis de la communauté politique formée par les autochtones, non-musulmans.

Eventuellement à dissocier citoyenneté et nationalité...sorte de Cité à deux vitesses : la Cité au sens large, c’est-à-dire l’ensemble des Citoyens, et la Cité au sens strict, la Nation, le Peuple souverain, c’est-à-dire l’ensemble des Citoyens nationaux.

« la communauté nationale, hier blanche et d'origine judéo-chrétienne, s'enrichit aujourd'hui des apports des Français issus de l'immigration d'après-guerre, aux couleurs de la diversité et d'origine musulmane pour l'essentiel. A l'épicentre de cette mutation, il y a la question de l'islam, religion quasi-inexistante en France il y un siècle et référence aujourd'hui pour plus de 10% des Français. »


Le constat est juste et appelle plusieurs remarques:
-les autochtones ont-ils  jamais eu leur mot à dire dans cette évolution récente et lourde de conséquences, par ailleurs longtemps niée ou sous-évaluée? Non. Pourquoi ? Qu’attend-on pour le faire ?
-sur quoi se fondent les auteurs pour parler d'enrichissement?
-les auteurs savent pertinemment que l'islam, en tant que corpus religieux, politique, social, pose un double problème aux peuples européens:

1-l'islam a toujours été considéré comme étranger et hostile aux codes et cultures européens, depuis 14 siècles, non sans raisons,

2- il n'a jamais fait la preuve de sa capacité à faire émerger en son sein une quelconque forme d'autonomie à l'égard du fait religieux; à cet égard le fait que parmi les 57 pays composants l'Organisation du Culte Islamique ne figure aucune démocratie est hautement significatif.

Les deux assertions étant liées.

Faire le pari que l'Islam (en tant que civilisation) possède cette capacité de sortie du religieux, singulière et propre au christianisme (comme le pense Gauchet) est une chose. Jouer les démiurges en escomptant de dizaines de millions de musulmans vivant en Europe cette transformation qui ne s'est jamais produite en 14 siècles d'histoire en est une autre. Pourquoi pas un principe de précaution? Des optimistes me diront que le simple fait que ces musulmans vivent désormais en Europe et non en terre d’islam change la donne et pourrait faciliter cette évolution anthropologique de cette communauté vers une émancipation à l’égard de l’hétéronomie religieuse. Possible. Mais si ça ne fonctionne pas ? Que fait-on ? Si, comme on peut le constater dans tous les pays européens accueillant des populations d’origine musulmane, c’est le communautarisme et la sécession à l’égard des cultures autochtones qui prévaut, que se passe-t-il ?

« Les sociétés de traditions musulmanes sont, elles-mêmes, en mutations, portées par une forte aspiration démocratique. »

c’est vite dit ! Que ces sociétés souhaitent s’affranchir des tyrannies qui les oppriment est un chose, que cela débouche sur une structuration démocratique de ces sociétés en est une autre. Rien ne le dit, ou plutôt, TOUT dans l’histoire d’islam plaide contre.

Et puis, revendiquer une « citoyenneté musulmane «  correspondant à cette communauté musulmane, c’est oublier un peu vite que l’Etat français ne reconnaît –jusqu’à ce jour et malgré le travail de sape de nos amis américains (cf Wikileaks et les câbles de Rivkin sur la nécessité de « faire monter des leaders issus des minorités maghrébines et sub-sahariennes) que des hommes libres, non des communautés. Pour paraphraser Stanislas de Clermont-Tonnerre en 1791 on pourrait dire : « tout donner au musulman comme individu, tout refuser au musulman comme nation » Il est assez stupéfiant qu’à revers de la philosophie émancipatrice de 1789, ces auteurs excipent de l’idée de communauté musulmane…comme moyen de faire émerger une « citoyenneté «  communautaire.

Bref, tout ça ne tient pas debout.

« Pourquoi ? Parce que la représentation dans les médias souffre d’une pratique courante des amalgames et de l’usage des stéréotypes, notamment celui de l’islamiste et du modéré. « L’islam positif » n’y est quasiment jamais représenté. Trois exemples parmi de nombreux autres :

- Les voyages des musulmans à Auschwitz, en mémoire aux victimes de la Shoah, rassemblent depuis des années des groupes importants et ne sont pas médiatisés.

- L’initiative lancée par Respect Magazine, et largement suivie, « L’islam bafoué par les terroristes » a, certes, été très relayée par la presse écrite et les radios, mais très peu par les télévisions.

- Enfin, le tour de France citoyen des Scouts musulmans pour encourager le vote des jeunes des quartiers souffre d’un déficit d’information. »

ha ! ha ! les scouts musulmans et l’adoubement de la Shoah comme témoins d’un « islam positif » ! Pitoyable.

Donc, pas dix mille solutions:

- l'assimilation des étrangers avec une seule communauté de citoyens et de nationaux avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, au risque d'élargir inconsidérément la nation en permettant à des forces antinationales, donc illégitimes, non seulement de s’exprimer mais encore de paralyser la souveraineté nationale,

- l'adoption d'une vision multiculturaliste de la société avec plusieurs communautés distinctes de nationaux/citoyens cohabitant sur le même territoire, au risque de créer les conditions de la guerre civile pour le contrôle du territoire,

-soit la dissociation de l'idée de nation et de citoyenneté.

NB: Terra Nova est un think tank libéral-progressiste dirigé par Olivier Ferrand, énarque Strauss-Kahnien brillant, disposant d'appuis financiers et logistiques majeurs, engagé politiquement dans la mouvance de la "deuxième gauche Rocardienne", proche de Rocard, donc, de Jospin et de DSK. Européiste convaincu et mondialiste, membre et young leader 2005 du trés puissant lobby US French Américan Foundation.

Une France indivisible?

pour mémoire, Rokhaya Diallo est un des clones féminins de Ferrand, outil de la propagande multiculturelle US pour l'émergence de young leaders issus des communautés extra-européennes dans les cercles de pouvoir européens, futurs relais des politiques US en Europe (les américains regardent simplement les études prospectives démographiques sans regard idéologique...)