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12/09/2011

charlie cappa

 

ahhh bordel...

reichstag 2.0

"11-Septembre : Les experts s'expriment" par ReOpen911

 

Il y a quelques années, ce genre de question, la littérature "révisionniste" du genre thierry Meyssan, les théories du complot, etc. m'indifféraient totalement. Le problème est que dés que l'on s'intéresse d'un peu prés à ces attentats du 11/09 et que l'on passe le brouillage médiatique général, on tombe sur une pyramide d'incohérences, de mensonges, de dissimulations, de demi-vérités, de témoins escamotés, de faits plus que troublants: RIEN ne tient debout. RIEN.

-Des tours qui s'effondrent comme n'importe quelle destruction contrôlée et qui ne pouvaient tomber avec l'incendie ou l'onde de choc,

-la tour 7 du WTC qui tombe toute seule, et qui abritait des services de la CIA et des pièces d'investigations sur Wall street et ENRON,

-des traces d'explosifs partout mais non prises en compte par la commission d'enquête,

-des pilotes dont les instructeurs eux-mêmes disent qu'ils étaient nuls et bien incapables de piloter un avion de ligne avec autant de précision dans ce genre de chaos,

-un avion de ligne qui s'écrase sur le pentagone mais dont on ne retrouve quasiment rien et dont les seules vidéos sont excamotées par les service secrets US,

-l'étrange absence des avions du NORAD dans le ciel de NY ce matin-là,

-des paquets massifs d'actions des deux compagnies aériennes impliquées vendues quelques jours avant le 11/09, etc.

Bref, faites-vous une idée.

Add: lire le point de vue du Braudelien Patrick Reymond..

11/09/2011

contrition pride

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« C'est Nietzsche qui écrit dans La volonté de puissance que l'Europe malade trouve un soulagement dans la calomnie. Mais il se pourrait bien que le masochisme européen ne soit qu'une ruse de l'orgueil occidental. Blâmer sa propre histoire, fustiger son identité, c'est encore affirmer sa supériorité dans le Bien. Jadis l'occidental assurait sa superbe au nom de son dieu ou au nom du progrès. Aujourd'hui il veut faire honte aux autres de leur fermeture, de leur intégrisme, de leur enracinement coupable et il exhibe sa contrition insolente comme preuve de sa bonne foi. Ce ne serait pas seulement la fatigue d'être soi que trahirait ce nihilisme contempteur mais plus certainement la volonté de demeurer le précepteur de l'humanité en payant d'abord de sa personne. Demeurer toujours exemplaire, s'affirmer comme l'unique producteur des normes, tel est son atavisme. Cette mélodie du métissage qu'il entonne incessamment, ce ne serait pas tant une complainte exténuée qu'un péan héroïque. La preuve ultime de sa supériorité quand, en effet, partout ailleurs, les autres érigent des barrières et renforcent les clôtures. L'occidental, lui, s'ouvre, se mélange, s'hybride dans l'euphorie et en tire l'argument de son règne sur ceux qui restent rivés à l'idolâtrie des origines. Ce ne serait ni par abnégation, ni même par résignation qu'il précipiterait sa propre déchéance mais pour se confondre enfin intégralement avec ce concept d'humanité qui a toujours été le motif privilégié de sa domination... Il y a beaucoup de cabotinage dans cet altruisme dévergondé et dominateur et c'est pourquoi le monde du spectacle y tient le premier rôle... » (Pierre Bérard, entretien avec Julien Freund)

09/09/2011

black flag

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« Une observation intéressante est qu'une fois que l'effondrement se produit il devient possible de louer un policier, soit pour une occasion spéciale, ou généralement juste pour suivre quelqu'un. Il est même possible d'embaucher un soldat ou deux, armés d'AK-4721, pour vous aider à faire diverses courses. Non seulement il est possible de faire de telles choses, mais c'est même souvent une très bonne idée, particulièrement si vous vous trouvez avoir quelque chose de précieux dont vous ne voulez pas vous séparer. Si vous ne pouvez vous offrir leurs services, alors vous devriez essayer d'être ami avec eux, et de les aider de diverses façons. Bien que leurs demandent puissent sembler exorbitantes parfois, c'est quand même une bonne idée de faire tout ce que vous pouvez pour les garder de votre côté. Par exemple, ils pourraient à un certain point insister pour que vous et votre famille déménagent dans le garage afin qu'ils puissent vivre dans votre maison. Cela peut-être agaçant au début, mais est-ce vraiment une si bonne idée pour vous de vivre dans une grande maison tout seuls, avec tant d'hommes armés partout ? Cela peut avoir un sens de stationner certains d'entre eux dans votre maison même, afin qu'ils aient une base d'opération à partir de laquelle maintenir une surveillance et patrouiller le voisinage.

(…) Mais si nous regardons les changements qui sont déjà en train de se produire, le simple et prévisible manque de fonds, comme l'État et le gouvernement tombent tous deux à sec, va transformer la société américaine de façons plutôt prévisibles. Comme les municipalités tombent à cours d'argent, la protection de la police va s'évaporer. Mais la police a quand même besoin de manger, et trouvera des manières de mettre ses compétences à bon usage sur une base indépendante. Similairement, à mesure que les bases militaires autour du monde seront fermées, les soldats vont rentrer dans un pays qui sera incapable de les réintégrer à la vie civile. Les prisonniers libérés sur parole se retrouveront presque dans les mêmes difficultés.

Et donc nous aurons d'anciens soldats, d'anciens policiers, et d'anciens prisonniers : une grande famille heureuse, avec quelques brebis galeuses et des tendances violentes. Le résultat final sera un pays noyé sous diverses catégories d'hommes armés, la plupart d'entre eux inemployés, et beaucoup d'entre eux limite psychotiques. La police aux États-Unis est un groupe tourmenté. Nombre d'entre eux perdent tout contact avec les gens qui ne sont pas dans la force et la plupart d'entre eux développent une mentalité eux-contre-nous. Les soldats rentrant de leur période de service souffrent souvent de troubles de stress post-traumatique. Les prisonniers libérés sur parole souffrent également de diverses maladies psychologiques. Tous réaliseront tôt ou tard que leurs problèmes ne sont pas médicaux mais plutôt politiques. Cela rendra impossible pour la société de continuer d'exercer un contrôle sur eux. Tous feront bon usage de leur entraînement aux armes et autres compétences professionnelles pour acquérir quoi que ce soit dont ils auront besoin pour survivre. Et le point vraiment important à se rappeler est qu'ils feront ces choses indépendamment de ce que quiconque trouve légal ce qu'ils font.

Je l'ai déjà dit et je le répéterai : très peu de choses sont bonnes ou mauvaises en soi ; tout doit être considéré dans un contexte. Et, dans le contexte post-effondrement, ne pas avoir à s'inquiéter de ce qu'une chose est légale peut être une très bonne chose. En plein effondrement, nous n'aurons pas le temps de délibérer, de légiférer, d'interpréter, d'établir des précédents et ainsi de suite. Devoir s'inquiéter de plaire à un système juridique complexe et coûteux est la dernière chose dont nous devrions nous inquiéter.

(…) Ou peut-être que vous voulez commencer une clinique communautaire, afin de pouvoir apporter un peu de soulagement à des gens qui autrement n'auraient aucun soin. Vous ne prétendez pas être docteur, parce que ces gens se méfient des docteurs, car les docteurs ont toujours essayé de leur voler les économies de toute une vie. Mais supposez que vous ayez une formation médicale obtenue, disons, à Cuba, et que vous soyez tout à fait capable d'effectuer une césarienne ou une appendicectomie, de suturer les plaies, de traiter les infections, de remettre les os et ainsi de suite. Vous voulez aussi distribuer les opiacés que vos amis en Afghanistan vous envoient périodiquement, pour atténuer la douleur de la dure vie post-effondrement. Et bien, passer par les diverses commissions d'autorisation et obtenir les certificats et les permis et l'assurance contre l'erreur médicale est complètement superflu, pourvu que vous vous entouriez de beaucoup d'amis bien armés, bien entraînés et mentalement instables. »


Orlov, 2009.

podcast

08/09/2011

procès Chirac, des emplois fictifs en Corrèze?

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"Les cinq stades de l'effondrement

Stade 1 : L'effondrement financier ✓

Stade 2 : L'effondrement commercial

Stade 3 : L'effondrement politique

Stade 4 : L'effondrement social

Stade 5 : L'effondrement culturel (...) "

Orlov, 11/2008.


podcast

"Une chose qui rend l'effondrement politique particulièrement difficile à repérer est que plus les choses empirent, plus les politiciens émettent de bruit. La rapport substance-bruit dans le discours politique est très bas même dans les bonnes périodes, ce qui rend difficile le repérage de la transition quand il tombe effectivement à zéro. La variable plus facile à surveiller est le niveau de confusion. Par exemple, quand M. Nazdratenko, le gouverneur de la région Russe extrême-orientale de Primorsk, a volé de grandes quantités de charbon, fait de grandes enjambées en direction de l'établissement d'une politique étrangère indépendante envers la Chine, et que pourtant Moscou ne pouvait rien faire pour le mettre au pas, on pouvait être sûr que le système politique de la Russie était à peu près mort. La Reconquista fut la reconquête de la péninsule ibérique par les souverains chrétiens contre les souverains musulmans, du VIIIe au XVe siècle. Le Nord-Ouest Pacifique correspond grossièrement à la portion de la côte ouest du continent nord-américain comprise entre le nord de la Californie, le sud de l'Alaska et les Montagnes Rocheuses.

Un autre signe révélateur de l'effondrement politique est la désintégration effective, quand des régions déclarent leur indépendance. En Russie, ce fut le cas de la Tchétchénie, et cela a mené à un conflit sanglant prolongé. Ici, nous pourrions avoir une Reconquista, là où les anciens territoires mexicains deviennent toujours plus mexicains, le Sud pourrait se lever à nouveau. La Nouvelle-Angleterre, la Californie et le Nord-Ouest Pacifique pourraient décider de suivre leur chemin séparément. Une fois que le système d'autoroutes inter-États ne sera plus viable et que les lignes aériennes domestiques restantes auront disparu, il n'y aura plus grand chose pour maintenir les deux côtes ensembles. Ce qui a uni le pays autrefois fut la construction du chemin de fer continental, mais les chemins de fer ont été trop négligés pour le maintenir uni à présent. Un pays consistant en deux moitiés reliées par le canal du Panama est, de fait, au moins deux pays.

Une autre chose encore à surveiller est l'intrusion étrangère dans la politique intérieure. Quand les consultants politiques étrangers commencent à diriger les élections, comme il est arrivé avec la campagne de réélection d'Eltsine, on peut être sûr que le pays n'est plus aux commandes de son propre système politique. Aux États-Unis, il y a un abandon graduel de la souveraineté, à mesure que les fonds souverains achètent davantage d'actifs américains. Ce genre de choses était autrefois considéré comme proche d'un acte de guerre, mais c'est une période désespérée, et on leur permet de le faire sans même un commentaire méchant. Finalement, ils pourraient commencer à faire des demandes politiques, pour extraire le plus de valeur de leurs investissements. Par exemple, ils pourraient commencer à contrôler les candidats aux fonctions publiques, pour s'assurer que ceux-ci demeurent amicaux envers leurs intérêts."

07/09/2011

vers un nouveau 11/09?

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podcast

 and get your money out of your bank and FAST!

21:37 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : 1109

05/09/2011

derniers jours à Festiland

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Ne manquez pas la revue de presse du sieur Jovanovic ce matin:

« Vendredi, Wall Street ne parlait que du dernier rapport confidentiel de la Goldman Sachs de la mi août, tellement sombre pour le futur financier, qu'un seul conseil est vraiment donné, profiter de la débâcle au maximum... Point central de l'analyse: "il faut 1000 milliards pour recapitaliser les banques européennes"... Comme il n'y aura pas de recapitalisation, le système va partir dans une spirale, infernale par définition... Lire le Wall Street Journal. »

« Pendant que tout va presque bien en Europe, Ambrose Evans Pritchard nous apprend dans le Telegraph que les banques comme des institutions européennes "ont parqué des sommes record sur les comptes de la Fed, pour sauvegarde, montrant clairement une perte de confiance dans les banques commerciales". Donc nous sommes repartis clairement comme en 2008... "Central banks are worried about the security of their deposits so they are placing the money with the Fed...". Il semble donc que les banques espagnoles, portugaises, italiennes et françaises ont maintenant du mal à obtenir des lignes de crédit... »

« Les choses n'ont jamais été aussi mauvaises sur les marchés financiers depuis 2008. Si quelqu'un n'arrive pas sur un cheval blanc avec des trilliards de dollars ou euros de crédit facile, alors nous allons droit vers un credit crunch massif.Ce que nous avons vu en 2008 a été absolument horrible ... mais aucun des problèmes de 2008 n'a été fixé... but in the end it is inevitable that the house of cards is going to come crashing down ». Lire ici.

"L'ancien conseiller économique de Reagan, Laurence Kotlikoff, a calculé que la vraie dette des US est de 211.000 milliards de dollars, et pas 14.000 comme l'a laissé penser le cirque de cet été, soit 15 fois plus. Lire ici, ou écouter, le NPR.com. Dans l'ensemble, je ne sais si cela change quelque chose."

Mais heureusement qu'on a des pointures en Europe (oups, il est out pour le moment, dommage)..

« Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé jeudi 15 mai 2008, que le pire de la crise financière née aux Etats-Unis était "derrière nous", mais que ses effets sur l'économie allaient continuer à se faire sentir pendant plusieurs trimestres.
"Il y a de bonnes raisons de penser que les institutions financières ont révélé l'essentiel (des dégâts), surtout aux Etats-Unis (...) Les pires nouvelles sont donc derrière nous", a déclaré Dominique Strauss-Kahn devant la commission des Affaires économiques du Parlement européen à Bruxelles. »

source

 

ha ha, heureusement qu'au PS et à l'UMP, on a pris la mesure du problème.

faut chercher ailleurs.

31/08/2011

pecho

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Passe d'armes entre Noah et les impôts

Lefigaro.fr Mis à jour le 30/08/2011 à 21:53 | publié le 30/08/2011 à 21:53 Réactions (291)

Le Conseil constitutionnel va étudier le 13 septembre un recours déposé par l'ancien tennisman Yannick Noah, qui conteste depuis quinze ans un redressement fiscal d'un million d'euros, révèle Le Canard enchaîné. source

L'imputrescible Yannick Noah, (père Camerounais, résident américain) intérimaire du tennis expatrié en Suisse depuis 1993 (l'amour des référendums civiques sans doute), chanteur sinistré et porte-drapeau d'une génération de lemmings cools et festifs, « anti-racistes » et apôtres du nouvel ordre Babélien (le fameux Nouvel Ordre Mondial du sinistre Bush). Le genre qui collectionne les trophées de la bien-pensance, les postures « citoyennes » avantageuses (WWF, restos du cœur, Téléthon, enfants de la terre, enfoirés, Bisounours, etc) et les engagements politiques à haut risque (anti-sarkosysme, pseudo-anti-racisme, apologie d'un multiculturalisme bien confortable lorsqu'on habite un loft new-yorkais ou Berne et pas Clichy, etc.). Auteur célèbre (malheureusement encore de ce monde), après l'accession au pouvoir du pitre à talonnettes, de la phrase : « Déçu pour moi, pour tous les travailleurs immigrés et pour tous les gens qui sont obligés au quotidien de prouver qu'ils sont français même pour ceux qui, comme moi, sont nés en France. Je ne pars pas. Il faut résister. J'opte pour la résistance ». Une résistance donc essentiellement centrée sur une rétention fiscale bien mal venue pour un chantre du vivre-ensemble...

Voilà. Ca situe assez bien le personnage. Flaubert, au travers du personnage misérable de monsieur Homais fit un portrait mémorable de la bonne conscience sotte, bornée, médiocre et arrogante de la petite bourgeoisie du milieu du XIXème siècle. Noah est sans doute, à son corps défendant, l'incarnation de cette classe haïssable de bourgeois bohèmes contemporains, friqués et nomades, multipliant appartenances et allégeances pour finir par n'en avoir aucune. Attali et sa tablette l'ont révé, Noah et ses clones utiles l'ont fait.

Noah ferait partie -depuis des temps immémoriaux- des personnalités préférées de mes compatriotes...Je n'en crois rien, je pense que ces sondages de merde affectionnés par la presse de chiotte (JDD) sont un des outils de rééducation qu'utilise le système pour dresser les peuples européens à ce nouvel ordre festif peuplé de gredins multicolores du genre de ce pitre. Ou de Turam. Encore un cas d'école. Le Spectacle circonscrit et promeut certains et certains seulement (ceux qui ont spontanément la capacité de réciter les mantras bien-pensantes sans même avoir besoin de passer par les laogaï du NOM). Et légitime, par ce genre de sondage rituel, ses clowns stipendiés, kapos efficaces et intouchables du parc multiculturel et repressif qui est devenu notre seul horizon.

Quelle différence entre Sarkozy ou DSK et Noah ? Aucune: culte du fric et du pouvoir, de la représentation sociale, instinct de transgression, cosmopolitisme, anti-racisme dogmatique, détestation de tout enracinement, anomie culturelle, haine de la démocratie, repli communautaire, exonération de toute appartenance populaire et de toute obligation sociale (ghettos leucodermes, écoles privées, protection privée, institutionalisation du copinage), etc. Cohorte vomitive de « bien-pensants », traîtres à la démocratie, traîtres à la société, alors même qu'ils s'en réclament, détournant tous pouvoirs à leur seuls profits, sous couvert d'une posture rebelle factice vs l'horrible réaction patriarcale et cléricale dissoute depuis bien longtemps dans les malls festifs et violents de nos cités mais dont il est rentable de secouer le cadavre à chaque contestation un peu sérieuse de l'avenir rose qui nous est promis.

Quel point commun à tous ces pitres ? L'exposition médiatique et une pensée unique, libérale-libertaire (l'axe Bouygues-Bennetton). Les français plébiscitent ces quelques zeks en vogue (Noah, Zidane, Boon et cie)! Bien. Zemmour se demandait récemment si cet amour était réciproque...si ces oligarques avaient quelque sentiment à l'égard de ce peuple, supposé raciste, mais singulièrement ouvert ...Rien n'est moins sûr, à mon avis. Rien n'illustre mieux la thèse de Lasch sur la Révolte des élites que cette brochette de parvenus blindés cosmopolites aux postures avantageuses et prompts à stigmatiser le « populisme » de leurs concitoyens. Qui le leur rendent bien mal. Les cons. Feraient mieux d'aiguiser leurs pelles.

Noah, et ses clones, ces nouvelles vigies citoyennes hybrides de Tartufe et de Homais, « vivent leur enfermement dans le monde humainement rétréci de l'économie comme une noble aventure, 'cosmopolite', alors que chaque jour devient plus manifeste leur incapacité dramatique à comprendre ceux qui ne leur ressemblent pas : en premier lieu, les gens ordinaires de leur propre pays ». (Lasch)

D'ailleurs, ils n'ont pas de pays.

C'est aussi une tradition familiale (certaines traditions -horresco referens- ont parfois du bon...)

« Dans ce nouveau cadre psychologique et culturel, le cynisme tend alors à devenir la stratégie humaine la plus rationnelle ; et « pas vu, pas pris », la maxime la plus sûre du libéralisme triomphant (comme le sport en administre la preuve quotidienne à mesure qu’il se professionnalise et qu’il est médiatisé). Comme souvent, c’est le sympathique Yannick Noah qui a su formuler, avec sa rigueur philosophique habituelle, les nouveaux aspects de cette question morale. Son fils, Joakim, ayant récemment commis, selon les mots de Yannick lui-même, « une petite boulette » (alcool et drogue au volant d’un véhicule sans permis avec, en prime, excès de vitesse), notre héros national a aussitôt tenu à lui rappeler publiquement que l’essentiel, en l’occurrence, aurait été « de ne pas se faire pécho » ; ajoutant au passage, que « ça fait vingt ans que je fais le con et je suis encore populaire parce que les gens pensent que je suis un mec bien. Alors Joakim peut faire la même chose. » En hommage à cette belle leçon de pédagogie paternelle, je propose donc d’appeler principe de Noah la loi qui tend à gouverner une partie croissante des échanges économiques contemporains (on sait par exemple que la contrefaçon est effectivement devenue l’une des industries les plus florissantes du capitalisme moderne). »

JC Michéa, La double pensée, 2008.

 

30/08/2011

thin ice

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« Elue par la mondialisation, une Nouvelle Classe politique médiatique s'est mise en place, qui associe dans un même élitisme de la richesse et du paraître, dirigeants politiques, hommes d'affaires et représentants des médias, tous intimement liés les uns aux autres (hors caméra, ils se tutoient et s'appellent par leurs prénoms) tous convaincus de la « dangerosité » des aspirations populaires. Alexandre Zinoviev, pour désigner cette Nouvelle Classe parlait de « supra-société ». Confrontée à un peuple qu'elle redoute et qu'elle méprise à la fois, elle constitue une autorité oligarchique qui s'emploie avant tout à préserver ses privilèges et à réserver l'accès du pouvoir à ceux qui émanent de ses rangs. Ce mépris du peuple s'alimente bien entendu de la critique d'un « populisme » assimilé désormais à n'importe quelle forme de démagogie ou d'  « irrationalisme » de masse. Qui parle aujourd'hui du peuple s'expose par là même au reproche de « populisme ». Devenu une injure politique, le populisme est présenté comme une sorte de perpétuelle « maladie infantile » de la démocratie, dans une perspective à la fois péjorative et disqualifiante. Le recours au « populisme » fournit ainsi à la mise à l'écart du peuple une justification théorique, sinon savante. » (Alain de Benoist, Krisis 2008)

« Il faut toujours rappeler qu'il y a peu de temps encore, le terme de « populisme » était employé de façon tout à fait positive pour désigner certains mouvements révolutionnaires issus des traditions russes et américaines de la deuxième moitié du XIXème siècle. Ce n'est que depuis quelques années que Le Monde et les autres médias officiels se sont employés, avec beaucoup de cynisme, à conférer à ce terme (en lui-même irréprochable pour un démocrate) le sens infâmant qui est maintenant le sien) ; cela à seule fin, bien sûr, de pouvoir diaboliser comme « fasciste » ou « réactionnaire » toute inquiétude ou perplexité du peuple à l'endroit des décisions qui modifient sa vie, et que prend l'oligarchie régnante dans le silence de ses bureaux, après consultation de ses prétendus « experts ». (Jean Claude Michéa, Les intellectuels, le peuple et le ballon rond, Climats 1998)

ohh i need a dirthy w


podcast



27/08/2011

suicide consenti (organisé?)

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"Ma conclusion est donc radicale ou sombre. Ou bien l’Union européenne lance dans les prochaines années à venir une sorte de « Plan Marshall » de relance de la natalité et de réduction de l’immigration extra-européenne (politique d’immigration sélective, abolition du regroupement familial, encouragement au retour par limitation drastique des prestations sociales...) ou bien la civilisation européenne aura disparu à la sortie de ce siècle."

Aymeric Chauprade, 2004.

NB: cette note est la 1000ème publiée céans (depuis novembre 2006): pas mal pour un hussard brun, chafouin et crispé comme il se doit...

24/08/2011

darling


22/08/2011

de 50 à 50



21/08/2011

land of plenty


GASLAND par latelelibre


10/08/2011

nos amis multicul

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François Sergent , éditorialiste à Libé (j’aime bien lire Libé en vacances…), sort la tête du sable pour écrire :

« Les émeutes de Londres constituent une très sérieuse alarme pour le Royaume-Uni. Mais aussi pour toutes les sociétés occidentales, métisses et inégalitaires. (…) Ce mouvement de rage urbaine largement animé par les « black british » n’est pas surprenant. (…) « Nous somme des nègres » disent les émeutiers, pour marquer leur irréductible différence. (…) La société multiculturelle britannique montre ainsi ses limites et son incapacité à construire un « vivre-ensemble » »….

C’est bien, François, sacré éclair de lucidité pour un pitre de Libé ! Il ne te manque que la lecture de la très révélatrice déclaration d’Andrew Neather pour comprendre combien l’érection de ce type de société répond, avant tout (et indépendamment des injonctions de firmes globalisées avides d’une main d’œuvre servile), à une utopie de progressistes occidentaux censés représenter des peuples qu’ils ne cessent, en réalité, de trahir…

"Andrew Neather, qui rédigeait les discours de Tony Blair, Jack Straw et David Blunkett, a fait une révélation de taille, dans l’émission Question Time de la BBC. Il a en effet dévoilé que l’énorme augmentation de l’immigration durant la dernière décennie était une politique délibérée et organisée par les Travaillistes afin de modifier la constitution ethnique de la Grande Bretagne : « Outre les besoins du marché du travail, il y avait également une motivation « politique » derrière la politique d’immigration. [Les ministres entendaient] mettre le nez des conservateurs dans la diversité ». Cet apparatchik de premier rang a précisé que les dirigeants travaillistes avaient opéré secrètement, craignant que cette politique ne perturbe « la classe ouvrière qui est son vivier électoral ». Les vraies raisons, qui figuraient dans les premières versions du rapport Performance and Innovation Unit, rédigé par Downing street, ont été supprimées dans la version finale du document afin de ne pas révéler cette politique délibérée et organisée. Selon lui, « l’immigration de masse était pour le gouvernement le moyen de rendre le Royaume Uni totalement multiculturel. Cette politique délibérée a duré de 2000 au moins jusqu’au mois de mai 2008, date à laquelle on a mis en place le nouveau système de points.» Ce qui a entraîné l’arrivée, selon le think tank Migration Watch, de plus de trois millions de nouveaux immigrés. " (Faits et documents 15-30/11/09)

A mettre en rapport avec les menées de l’administration américaine sur le territoire français (mais également dans tous les autres pays européens) visant à imposer en France un modèle anthropologique multiculturel, multiethnique et communautariste, contre la tradition de ce pays et sans la moindre légitimité démocratique. Intéressant de constater la soumission du gouvernement français à ce genre de subversion étrangère au moment où ce type de société « métisse et inégalitaire » montre partout (dans le monde anglo-saxon en particulier) son incapacité à produire autre chose que de la ségrégation, de la misère et de la violence, voire la sécession pure et simple…

« Dans la plus parfaite indifférence des autorités françaises, les Etats-Unis continuent leur politique de manipulation des minorités « visibles » immigrées dans les banlieues de non droit, dépensant en ce sens plus de 2.2 millions de $ par an en France. Charles Rivkin [ambassadeur US en France] s’est donc rendu le 26 juin, en compagnie du chanteur Will.i.am des Black eyed peas dans le XXième arrondissement de Paris. La complicité officielle à ces interventions étrangères sur le sol national parait désormais soutenue par le gouvernement, puisque la secrétaire d’Etat à la jeunesse et à la Vie associative 5 [au « vivre ensemble », quoi…] Jeannette Bougrab était présente. » (Faits et Documents 15/07-15/09-2011)

09/08/2011

YES we can!

 

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"Bloomberg: "AAA Rated France May Be Vulnerable to Downgrade Following Cut to the U.S.". Pendant que les Français bronzent, ou du moins essayent, les traders anglo-saxons ont décidé de faire la peau de la France beaucoup plus tôt que prévu selon leur programme. Pourquoi? Simple, maintenant que les Etats Unis sont AA, hors de question de laisser d'autres pays AAA où les capitaux pourraient fuir, capito? Donc, une armée de traders va bombarder la France avec la même technique qui a été utilisée contre l'Italie il y a 3 semaines. Efficace, rapide et sans effets radioactifs. Permet de se remplir les caisses en pariant, A L'AVANCE, que les actions des banques french vont s'écrouler. La Société Générale va être la première, la BNP la seconde, et les autres suiveront. Ils ont shorté (entre autres) les banques french et ils vont passer à la caisse, EXACTEMENT comme ils ont fait avec l'Italie.

Nicolas Sarkozy risque de pleurer car ses "amis" américains vont lui planter deux crocs de boucher financiers dans le dos. Ainsi, CNBC a titré tard hier soir "ECB Bailout Will Cost France Its Triple-A Rating". Le titre est sur la FRANCE, alors que Kyle Bass a dit "à la France et sans doute aussi à l'Allemagne". Pas grave, tout le monde à compris et à partir de mardi matin, une meute de hyènes affamées va dépecer une Marianne affaiblie et dont les mains sont liées dans son dos avec une corde "Made in EU"... Et Kyle Bass a ajouté ce que je vous repète depuis 4 ans: "U.S. banks are in better shape than European banks. Europe doesn't have the money to recap their banks because they don't have a mechanism to print the money like we do", les banques US sont en meilleure forme parce que l'Europe n'a pas le droit d'utiliser la planche à billets, juste à endetter les Européens encore plus à chaque tour de Monopoly. Pour ceux qui ont encore du Bisounours collés aux yeux, lire ici CNBC.

De son côté, FT alphaville a consacré un grand papier à la degradation de la note de la France, lire ici pour rire un peu de leur mauvaise foi. Enfin, last but not least, lisez cet article de Reggie Middleton sur ZH qui explique aux Américains comment profiter de la crise en Europe. Edifiant, n'est-il pas? Ah, j'oubliais, CLIQUEZ ICI, vous allez voir le joli graphique sur la France, avec les compliments, of course, du Business Insider. Enfin, même le Figaro en parle, et notre lecteur Laurent dit "Malgré son AAA, la France n'est plus une valeur refuge et son CDS à 5 ans a bondi de 15.5 points". "

Jovanovic

08/08/2011

pour comprendre ce qui arrive (malgré le brouillage médiatique officiel)

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lire en particulier le remarquable article de Robert bibeau:

" (...) L’idée du transfert est de rejeter le coût de la crise sur le dos de la population en réduisant les dépenses des ménages et les dépenses gouvernementales affectées à la reproduction de la force de travail (école, soins de santé, médicaments, services sociaux, services municipaux, loisirs et culture) Les sommes ainsi « économisées » seront versées via le service de la dette et les subventions directes au grand capital spéculatif, aux entreprises, et surtout aux banquiers, comme l’a souligné Marc Fiorentino (12). C’est ce phénomène que l’économiste Paye appelle le transfert d’immenses sommes d’argent des ménages vers les entreprises (13). Mais cette pseudo solution ne sera pas viable à moyen terme et ses limites sont déjà perceptibles. Les mouvements sociaux qui s’annoncent, et dont la population grecque nous a donné un avant goût en décembre dernier, sont les signes précurseurs de l’irréalisme d’une telle politique."

"(...) Nous faisons l’hypothèse que l’attaque contre l’Iran visera essentiellement à fournir le prétexte pour qu’en représailles ce pays ferme le Détroit d’Ormuz à la circulation pétrolière internationale privant instantanément le monde de la moitié de ses approvisionnements en hydrocarbures. Imaginons un instant la crise économique qui s’ensuivra. Hausse drastique du prix du pétrole, renchérissement des marchandises, inflation, déclin des capacités chinoises de production (la Chine tenue à dessein dépendante du pétrole du Golfe persique), hausse de la valeur de la monnaie refuge (le dollar) et baisse de la valeur des monnaies des pays concurrents devenus incapables de faire fonctionner leurs usines ou de livrer leurs marchandises.

Il est fort probable que ce remède drastique pour rétablir la crédibilité du dollar et la puissance financière américaine ne sera utilisé qu’en dernier recours car les conséquences seront énormes pour l’économie mondiale ainsi que pour l’économie des alliés de Washington (Europe et Japon). Dans la vie, les impérialistes ne se préoccupent que de leurs profits, pas de ceux de leurs amis.

Tous les préparatifs de guerre des différents pays du pourtour du Golfe persique ne visent que cet objectif. Les Américains viennent de vendre pour 125 milliards d’armements aux pays du Golfe (excluant l’Iran évidemment) en prévision de cette attaque."

07/08/2011

aux canots

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"On vient juste de heurter l'iceberg. Il n'y a pas assez de canots pour tout le monde...la musique va continuer à jouer...alors autant que vous repreniez du caviar et du champagne."

Confession de Jaime Dimon, président de la JP Morgan lors d'un dîner, le 13 septembre 2008 à New-York, la veille de la faillite officielle de Lehman Brothers. (Cité par Jovanovic, Blythe Masters, 2010)



podcast


05/08/2011

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"L'effondrement économique est généralement un triste sujet. Mais je suis une personne de nature gaie et optimiste, et je crois que, avec un peu de préparation, de tels événements peuvent être pris sans sourciller. Comme vous pouvez probablement le conjecturer, je suis plutôt enthousiasmé par l'observation des effondrements économiques. Peut-être que lorsque je serai vraiment âgé, tous les effondrements commenceront à se ressembler pour moi, mais je n'en suis pas encore à ce point.

Et ce prochain effondrement m'intrigue certainement. À ce que je vois et entends, il semble qu'il y ait une bonne chance que l'économie américaine s'effondre quelque part dans l'avenir prévisible. Il semblerait aussi que nous ne soyons pas particulièrement préparés pour cela. Comme vont les choses, l'économie américaine est sur le point de jouer quelque chose comme un acte de disparition. Aussi je m'empresse de mettre mes observations de l'effondrement soviétique à bon usage. (...)"

Orlov.

Sinon, ya la méthode Coué...

cercle de raison

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« Médiapart (03/07/2011) a publié un passionnant article, Petite fête entre amis de l’oligarchie Sarkosyste, accompagnée d’une vidéo tournée à l’occasion d’une luxueuse fête donnée, le 27 juin, par le conseiller d’influence Alain Minc dans les Jardins Albert Kahn à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), pour environ 300 amis et clients les plus proches. On regrettera toutefois le terme « Sarkosyste » alors même qu’il s’agit d’une réunion de l’hyperclasse française mondialisée, qu’elle soit de droite ou de gauche (Alain Minc est aussi proche de Martine Aubry que de Nicolas Sarkozy). L’appartenance de la quasi-totalité d’entre eux au Siècle n’est malheureusement pas non plus précisée.

Figurent parmi les personnalités filmées (évidemment à leur grand déplaisir), les anciens ministres socialistes Hubert Védrine et Elizabeth Guigou, , les UMP JF Coppé et X Darcos, , le PS Henri Weber, JP Jouyet (Autorité des marchés financiers), François Pérol : (BPCE), Louis Schweitzer (Renault, HALDE) , François Pinault (PPR), le milliardaire belge Albert Frère (TOTAL, GDF Suez), Pierre Blayau (GEODIS), Guillaume Pepy (SNCF), Thyerry Breton (ATOS origin), Betty Lagadère, Pierre Bergé (Le Monde), Nicols de Tavernost (M6), Philipe Labro (Bolloré, Direct 8), POhilipe Val (France Inter), Baudouin Prot (BNP Paribas), Michel Pebereau (prédécesseur de Prot), Maurice Lévy (Publicis), Nicols Domenach et Maurioce Szafran (Marianne), Stéphane Courbit, Nicolas Bazire (Bernard Arnault), Claude Imbert, Franz-Olivier Giesbert, Sylvie Pierre Brossolette (tous les trois au Point), Edouard de Rothschild (Libération), Jean-marie Colombani (Slate.fr), Serge Weinberg (Sanofi-Aventis), Antoine Gallimard, Alexandre Bompard (FNAC), Jacques Veyrat, Olivier Nora (Grasset), Laurent Joffrin et Claude Perdriel (Le Nouvel Observateur), Bernard-Henri Lévy, etc. »

Faits et Documents, 15/07-01/09 2011.

04/08/2011

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Ne manquez pas le dernier édito du cuistre Joffrin dans le Nouvel Obs : un modèle du genre intitulé « L’école de la haine », prenant appui sur le carnage opéré par le malade Anders Breivik en Norvège pour faire l’amalgame avec tout ce qui compte dans le cosmos de personnages et sites webs hostiles au multiculturalisme (la fameuse « école de la haine »), cheval de bataille de ce clown invertébré.

Sur la forme, tous les apôtres de cette doctrine moderne sont les héritiers de tous les pacifistes et anti-racistes de tous poils prospérant sous nos latitudes (et nulle part ailleurs) depuis plusieurs générations :

-Ils se distinguent par leur sectarisme et leur intolérance ; paradoxalement, ces apôtres d’une humanité aimante et fraternelle sont les premiers à appeler à la censure voire au meurtre (cf la préface de Sartre à l’ouvrage anti-colonialiste de Fanon) de tous ceux qui ne partagent pas leur religion,

-la reductio ad Hitlerum est la règle : tous les hérétiques sont des salauds, un danger, un problème pour la démocratie, une source de crispation nauséabonde, des « hussards bruns », des paranoïaques obsédés par l’identité et l’enfermement, l’exclusion, la xénophobie, la haine de l’autre, etc., des nazis en fait,

-comme tous les adeptes d’une religion, ce sont des croyants c’est-à-dire des hommes, des femmes inaccessibles au discours rationnel et tout ce qui ne rentre pas dans leur cosmos n’existe simplement pas ou doit être liquidé. Cf. la réplique de Raymond Aron à Jean Hyppolite, vieille baderne progressiste et pacifiste, lors de la soutenance de la thèse de doctorat de Julien Freund à la Sorbonne. Freund soutenait qu’il n’y a de politique que là où il y a un ennemi. Hyppolite : « Si vous avez vraiment raison, il ne me reste qu’à cultiver mon jardin ! » A quoi Freund répondit : « Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitié, du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin! » Hyppolite dit alors : « Si c’est comme ça, je n’ai plus qu’à me supprimer »…Aron lui fait alors la remarque que cette attitude est consternante en ce sens qu’il est tragique de voir un homme tel que lui refuser d’admettre la réalité au motif que celle-ci ne corrobore pas sa vision du monde (en l’occurrence son pacifisme d’avant-guerre).

Sur le fond, Joffrin n’explique évidement en rien en quoi cette idéologie multiculturaliste (qui reste à définir, disons qu’il s’agisse de relativiser –de mettre en retrait- sa propre culture au profit de cultures étrangères) devrait être le nouvel horizon de nos sociétés ni en quoi cette théorie (theoria –le regard) serait plus légitime que celle qui prévaut depuis la nuit des temps : des sociétés globalement culturellement et ethniquement homogènes. Et là je vois s’allumer dans les yeux des kapos du web cette petite lumière imbécile (ça y est, on le tiens, Hoplite est un nazi !) : dire cela ne signifie nullement faire l’apologie d’un nationalisme xénophobe, d’une europe blanche ou de reprendre l’assertion de Goebbels sur le charpentier maître chez lui…

Quels sont les exemples historiques de sociétés réellement multiculturelles qui n’aient pas disparu dans un séparatisme violent et le sang (ce qui ne veut pas dire que ce genre d’évolution leur soit propre) ? Qu’on ne me parle pas d’empire, les empires organisaient par en haut la coexistence de peuples divers certes, mais sur des territoires distincts et –bien souvent- avec le maintien de leurs traditions politiques, culturelles ou religieuses propres et souvent irréductibles ; cf. la pax romana.

Quelle est la rationalité de ce projet Babel ? En quoi ces sociétés multiculturelles seraient elles moins violentes, plus fécondes, que celles qui ont toujours prévalu dans l’histoire de l’humanité ? Hérodote fait son Enquête et parcourt la Méditerranée orientale, émerveillé bien souvent, conscient de l’intérêt de faire connaître aux siens mais aussi à ceux qui viendront plus tard (la preuve) la richesse de ces civilisations qu’ils visite. Mais reste un grec. Et pas une amibe multiculturelle.

En quoi le multiculturalisme serait-il le sens de l’histoire ? En quoi y a-t-il encore un sens de l’histoire, après Hegel ou Marx ? En quoi l’idéologie progressiste est-elle encore valide après un XXième siècle post-chrétien trahissant TOUTES ses promesses ?

Pourquoi Joffrin et ses clones aurait-il raison contre Aristote qui mettait les hommes en garde contre le risque de sécession lorsque les hommes de la même cité ne partagent pas les mêmes valeurs civilisationnelles ?

« L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. » (Aristote, Politique, Livre V)

En quoi tous les Joffrin du monde, tous les apôtres de cette religion multiculturaliste ne seraient ils pas les idiots utiles de tous les Bolloré et tous les Lagardère du monde, de ce capitalisme globalisé (qui avance masqué sous les traits de l’ « humanité », du « développement durable » ou de « united colors ») pour lequel tous les particularismes et les irrédentismes culturels planétaires sont à liquider d’urgence parce qu'obstacles à son déploiement sans fin? Il me parait curieux lorsque l’on érige des sociétés axiologiquement neutres régies SEULEMENT par le marché et le droit et que l’on a évacué le fait Culturel par la porte (avec la religion , la morale, les traditions et les mythes) de parler de « multiculturalisme »…

De quel côté sont la haine et le fanatisme ? Celui de quelques sites identitaires ou simplement critiques isolés, recensés, contrôlés voire fermés arbitrairement ou celui du mainstream culturel, philosophique, politique en cours en Occident orchestré par une oligarchie et ses relais politiques, médiatiques, culturels ?

Pourquoi cette idéologie est-elle propre à l’Occident ? Pourquoi Chinois, Indiens, Maliens ou Inuits n’en ont-ils rien à foutre ?

Et pourquoi à ce moment-là de notre histoire, sur les ruines du monde chrétien et post-chrétien ?

Pour le même Julien Freund, tout cela n’est qu’imposture et foutage de gueule, pour Pierre Bérard, il s’agit peut-être d’une ruse de l’Occident…

« (...) Pierre Bérard - J'en reviens quand même à ce que je disais. Il y a donc l'obligation morale d'aimer l'Autre et de l'admettre dans la communauté politique comme un semblable. Par ailleurs, enfin adoubé comme alter ego, il conviendra sans doute de le pourvoir de privilèges compensatoires justifiés par les souffrances que la xénophobie et le racisme lui feraient endurer. C'est la querelle de la discrimination positive qui commence à poindre en plein pathos républicain...

Julien Freund - L'américanisation comme dit Alain de Benoist.

P.B. - Et, en même temps qu'il se voit invité à entrer dans la maison commune...

J.F. - C'est un spectre, un épouvantail que la gauche agite pour renforcer le vote protestataire.

P.B. - ...Sa promotion de commensal particulièrement choyé à la table citoyenne s'accompagne de la fabrication d'un Autre absolu qu'il est recommandé d'exclure, voire de haïr. Cet Autre brutalement retranché du genre humain, c'est, bien entendu le raciste, le xénophobe... ou, du moins, celui auquel il est avantageux de coller cette étiquette. Ainsi se vérifie cette constante sociologique qui exige que le Nous se construise sur l'exclusion d'un Autre. Et, le paradoxe, c'est que ceux qui font profession de pourfendre l'exclusion sont les premiers à illustrer la permanence de ce principe !

J.F. - Ah... Ce n'est pas un paradoxe, mais comme vous le dites, une vérification, une vérification ironique...

Julien Freund s'esclaffe, longuement, puis se racle la gorge avant de poursuivre.

- ...Ceux qui sont visés, ce sont évidemment les gens d'extrême droite dans la mesure où ils entendent s'affirmer comme des compétiteurs dans le jeu démocratique... mais il se pourrait qu'à l'avenir des strates entières du petit peuple autochtone soient pour ainsi dire la proie de cette exclusion rageuse. En attribuant le racisme aux seuls Européens, l'antiracisme donne de plus en plus l'impression de protéger unilatéralement une partie de la population contre l'autre. Or, en abdiquant le révolutionnarisme lyrique au profit du capitalisme libéral, Mitterrand sacrifie cette clientèle de petites gens bercée jusqu'ici par le discours égalitariste. Vous comprenez, ils ont été habitués à une vision irénique de l'avenir. Et justement, ce sont eux les plus concernés dans leur vie quotidienne, les plus exposés à la présence étrangère. On sait, depuis Aristote, que l'étranger a toujours été un élément conflictuel dans toutes les sociétés. L'harmonie dans une société... disons " multiraciale " est, plus que dans toute autre, une vue de l'esprit. Or, ces gens dont nous parlons, ceux du bistrot, ici, ceux que je rencontre tous les jours à Villé, ils ne participent pas de la civilité bourgeoise. Ils ne subliment pas leurs affects. Leurs réactions sont plus spontanées, leur jactance moins étudiée. Affranchis des règles de la bienséance hypocrite, ils seront les premières victimes des censeurs de cet antiracisme frelaté qui rêve de placer la société sous surveillance. Traquenards, chausse-trapes, procédés de basse police, délations... ce sont ces malheureux qui seront bientôt les victimes de ce climat d'intolérance. L'empire du Bien est un empire policier ou l'on traque le faux-pas, le lapsus, le non-dit et même l'humour...

P.B. - Ils apprendront à se taire, à dissimuler...

J.F. - Ah, mon cher, je suis fils d'ouvrier et je vis dans un village... Ils ne se tairont pas. Il se peut qu'à force on fasse de ces braves gens des bêtes fauves... C'est ma crainte, je l'avoue... D'autant que les soi-disantes autorités morales cherchent à expier notre passé colonial en accoutrant l'immigré africain de probité candide et de lin blanc...

P.B. - C'est la version post-moderne du bon sauvage... que la méchanceté de notre passé doterait d'une créance inépuisable.

J.F. - Ah oui, cette histoire de la dette... c'est un thème sartrien. Mais c'est d'abord une victime qui doit pouvoir bénéficier de certaines immunités. En effet. De pareils privilèges, même symboliques - mais dans une société matérialiste les privilèges ne se contentent pas de demeurer symboliques - ne peuvent que renforcer les antagonismes et puis, surtout, comprenez bien ça, cela heurte l'évangile égalitaire dont les Français ont la tête farcie. En jouant simultanément l'antiracisme et Le Pen contre la droite, Mitterrand va provoquer la sécession de la plèbe. Cela paraît habile... Mitterrand le Florentin et que sais-je encore... mais c'est impolitique. Car, le politique doit toujours envisager le pire pour tenter de le prévenir. J'insiste : si l'étranger est reconnu comme un élément de désorganisation du consensus, il éveille un sentiment d'hostilité et de rejet. Un brassage de population qui juxtapose des origines aussi hétérogènes ne peut que susciter des turbulences qu'il sera difficile de maîtriser.

P.B. - Les rédempteurs de l'humanité sont indécrottables ?

J.F. - Les sentinelles de l'antifascisme sont la maladie de l'Europe décadente. Ils me font penser à cette phrase de Rousseau persiflant les cosmopolites, ces amoureux du genre humain qui ignorent ou détestent leurs voisins de palier. La passion trépidante de l'humanité et le mépris des gens sont le terreau des persécutions à venir. Votre ami Alain de Benoist a commencé d'écrire de bonnes choses là-dessus. Dites-le-lui, il faut aller dans ce sens : la contrition pathologique de nos élites brouille ce qui fut la clé du génie européen ; cette capacité à se mettre toujours en question, à décentrer le jugement. Ceux qui nous fabriquent une mémoire d'oppresseurs sont en fait des narcissiques. Ils n'ont qu'un souci : fortifier leur image de pénitents sublimes et de justiciers infaillibles en badigeonnant l'histoire de l'Europe aux couleurs de l'abjection. Regardez ce qu'écrit Bernard-Henri Lévy sur Emmanuel Mounier... C'est un analphabète malfaisant. En 1942, j'étais avec Mounier à Lyon... en prison ! En épousant l'universel, ils s'exhaussent du lot commun ; ils se constituent en aristocratie du Bien... L'universel devient la nouvelle légitimité de l'oligarchie ! »
Conversation avec Julien Freund, Pierre Bérard.

Une aristocratie du Bien…

Un avatar, servi par des nains barbus. Pauvre Joffrin!

PS: comme chaque fois en me relisant, je me dis que la crise financière/économique/géopolitique/sociale majeure qui vient va induire un tel reset général que ce genre de réflexion est sans doute délà obsolète. Ce monde est mort.